Nanteuil-la-Fosse

commune française du département de l'Aisne

Nanteuil-la-Fosse
Nanteuil-la-Fosse
Mairie-école.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Soissons
Intercommunalité Communauté de communes du Val de l'Aisne
Maire
Mandat
Pascal Charpentier
2020-2026
Code postal 02880
Code commune 02537
Démographie
Gentilé Nantolien(ne)s
Population
municipale
207 hab. (2021 en augmentation de 10,7 % par rapport à 2015)
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 26′ 11″ nord, 3° 27′ 15″ est
Altitude 70 m
Min. 79 m
Max. 176 m
Superficie 7,36 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Soissons
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fère-en-Tardenois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Nanteuil-la-Fosse
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Nanteuil-la-Fosse

Nanteuil-la-Fosse est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Géographie modifier

Localisation modifier

 
Entrée de Nanteuil-la-Fosse.

Nanteuil-la-Fosse est un village rural du Soissonnais, qui se trouve au centre du large vallon du ru de Chibres qui se prolonge au sud par Chivres-Val vers l'Aisne.

Nanteuil-la-Fosse est situé à 15 km au nord-est de la sous-préfecture Soissons et à 24 km de la préfecture Laon. La route nationale 2 constitue la limite nord du territoire communal.

Le sentier de grande randonnée 12 passe au centre du village.

Communes limitrophes modifier

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :

Hydrographie modifier

Le territoire communal est drainé par plusieurs ruisseaux, qui, réunis, confluent dans l'Aisne.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 703 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Braine à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Nanteuil-la-Fosse est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Soissons, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70 %), forêts (26,6 %), zones urbanisées (3,4 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Nanthoelus (858) ; Altare de villa Nantoilo (1057) ; Nantolium-in-Fovea (1239) ; Nantholium-in-Fovea (1250) ; Nantuel (1310) ; Nantuiel-à-la-Fosse (1336) ; Nantheul-à-la-Fosse, Nantheuil-à-la-Fosse (1384) ; Nantheuil-en-la-Fosse (1412) ; Nanthueil-en-la-Fosse (1416) ; Nanthueil-à-la-Fosse (1441) ; Nantuel-en-la-Fosse (1447) ; Nanthoeul-en-la-Fosse (1484) ; Nanteuil-à-la-Fousse (1492) ; Nampteul-en-la-Fosse (1501) ; Nampteul-à-la-Fosse (1508) ; Nanteul-à-la-Fosse (1532) ; Nampteuil-la-Fosse (1608) ; Nanteul-la-Fosse (1620) ; Nampteille-la-Fosse (1676) ; Nanteuille-la-Fosse (1684)[13].
On peut noter l’orthographe avec un -th jusqu’en 1441 (Nanthueil-à-la-Fosse) et l’apparition d’un -mp– non étymologique en 1501 (Nampteul), 1608 (Nampteuil) et 1676 (Nampteille).
Nanteuil : du gaulois nanto « vallée » et *ialo- « lieu défriché, clairière »[14],[15].

Le déterminant hésitera entre -à-la-Fosse (entre 1336 et 1532) et -en-la-Fosse (entre 1412 et 1484) avant de perdre la préposition à après 1608.

Histoire modifier

Circonscriptions d'Ancien-Régime

La paroisse dépendait de l'intendance, du bailliage, de l'élection et du diocèse de Soissons[16].

Première Guerre mondiale
Le village a notamment été concerné par la bataille du Chemin des Dames. Il fut aux avant-postes pendant toute la Première Guerre mondiale, notamment lors de l'offensive Nivelle de 1917 et de la bataille de la Malmaison.
  • 1914 : Nanteuil est envahie par 10 000 soldats des armées allemandes et se trouve sur la ligne de front.
  • 1915 : le , la centaine d'habitants restés malgré la guerre sont rassemblés sur la place du village et évacués par l'occupant par mesure de sécurité vers Rastadt en Allemagne. Certains seront expulsés vers la Suisse puis regagneront le Sud de la France.
  • 1917 : le , le 140e régiment d'infanterie de ligne est en réserve à la carrière Saint-Blaise. Des pièces de 400 mm assurent la préparation d’artillerie depuis les hauteurs de Vregny.
    À 5 h 15, il attaque sur la ferme Mennejean pour la reprise du plateau et du fort de la Malmaison. Il fait face à la 13e division d'infanterie allemande, dont le 55e régiment d'infanterie, dit de l'Impératrice Augusta.
    Le poste de commandement du colonel est aménagé à Mennejean.
  • 1918 : le village est totalement détruit. Nanteuil comptait, avant guerre, trois hameaux avec Mennejean, Chimy/la Quincy et Vauveny. Ce dernier, situé en contrebas du Moulin de Laffaux, est alors déserté et abandonné.
Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[17] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [18].
Fin du XXe siècle
  • 1981 : Gaz de France installe une plateforme de forage au milieu du village dans le but de stocker du gaz naturel dans le sous-sol[19]. L'installation est abandonnée en 1985.
  • 2000 : les habitants célèbrent leur premier centenaire : Francis Aubry, né le .

Politique et administration modifier

Rattachements administratifs et électoraux modifier

La commune se trouve dans l'arrondissement de Soissons du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la cinquième circonscription de l'Aisne.

Elle faisait partie depuis 1790 du canton de Vailly-sur-Aisne[20]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Fère-en-Tardenois.

Intercommunalité modifier

La commune est membre fondateur de la communauté de communes du Val de l'Aisne, créée fin 1994.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1874 après 1876 Gandon[21]    
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 François Beauchamps    
mars 2008[22] avril 2014 Jacques Cornu Langy    
avril 2014[23] En cours
(au 13 juillet 2020)
Pascal Charpentier DVD Agriculteur
Réélu pour le mandat 2020-2026[24]

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].

En 2021, la commune comptait 207 habitants[Note 3], en augmentation de 10,7 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
321355341352397350377391377
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
366345343339303312304297298
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
26125024888225220210265208
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
185219159155147134138139176
2018 2021 - - - - - - -
196207-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • L'église Saint-Médard de Nanteuil-la-Fosse datant du XIIe siècle, qui fut détruite en 1914 et reconstruite en un style plus moderne.
  • Le monument aux morts, surmonté d'une croix.
  • Le monument des fusiliers marins au bord de la D 23.
  • Une croix funéraire commémorant le commandant Marcel-Armand Demongeot, mort en 1918, au carrefour de la D 423 direction Sancy-les-Cheminots.
  • Le château de La Quincy a été construit en 1626 sur la base d'une ferme.
    Au XIXe siècle, Louise Bourru, héritière du domaine et petite-fille du docteur Edme-Claude Bourru, épouse le comte Camille Ordener. Deux tourelles octogonales sont construites entre 1841 et 1850.
    Le château est reconstruit à partir de 1920 par Antoine de Fontbrune. Une tour octogonale partiellement démolie fut conservée. Sur un balcon au 1er étage, furent placées les lettres O, qui avaient eu place sous la famille Ordener.
    C'est aujourd'hui un gite rural apprécié notamment des Anglo-Saxons.
  • Passage du sentier de grande randonnée GR 12 au centre du village.
  • Carrière Saint-Blaise.

Personnalités liées à la commune modifier

  • L'écrivain Jean Giono, soldat du 140e régiment d'infanterie de ligne, fut affecté au secteur de Nanteuil-la-Fosse entre septembre et octobre 1917, où il participe à la reprise de la ferme de Mennejean et du fort de la Malmaison[28].
  • Fabien Galateau (1913-1995), natif de la commune, coureur cycliste ayant remporté deux étapes du Tour de France.

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Nanteuil-la-Fosse et Braine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l’Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 195.
  14. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Droz, , p. 180.
  15. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Errance, (ISBN 2-87772-237-6), p. 185, 231.
  16. « Nanteuil-la-Fosse », Communes, sur genealogie-aisne.com (consulté le ).
  17. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  18. Journal officiel du 26 avril 1921, p. 5069.
  19. Hubert Buissart, « Le Wealdien du Bassin de Paris : approches sédimentologique et paléogéographique; applications au stockage souterrain de gaz naturel » [PDF], Thèse présentée à L’Université des sciences et techniques de Lille - Flandres - Artois pour obtenir le titre de docteur de l'université de Lille 1 spécialité Géologie appliquée, (consulté le ), p. 63, 66.
  20. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Almanach annuaire historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1876, Reims p148.
  22. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  23. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
  24. « Privés d’électricité pendant plus de trois jours dans un hameau près de Soissons », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Giono, Dreyfus, De Lattre et quelques autres croisés en chemin », Hors-série du magazine L’Aisne « 1917 - Le Chemin des Dames - Les évènements, les hommes, débats, aujourd'hui »,‎ , p. 46-49 (lire en ligne, consulté le ).