Portail:Criminologie/Lumière sur...

Liste des articles labellisés

  Ces articles ont été sélectionnés comme faisant honneur de façon exceptionnelle à Wikipédia, l'encyclopédie libre et gratuite. Ces articles satisfont à des critères stricts, mais ils peuvent encore être améliorés !

  39 Bons articles

Aperçu

Articles de qualité

Assassinat d'Abraham Lincoln

 
Assassinat d’Abraham Lincoln - Gravure de Currier and Ives (1865). De gauche à droite : Henry Rathbone, Clara Harris, Mary Todd Lincoln, Abraham Lincoln et John Wilkes Booth.

L’assassinat d’Abraham Lincoln se produit le à Washington. Le seizième président des États-Unis, Abraham Lincoln, est tué par balle alors qu’il assiste à la représentation de la pièce de Tom Taylor, Our American Cousin (titre français : Lord Dundreary. Notre cousin d’Amérique.), au théâtre Ford en compagnie de son épouse et de deux invités. L’assassin de Lincoln, l’acteur et sympathisant de la cause confédérée John Wilkes Booth, a recruté plusieurs complices, dont Lewis Powell et George Atzerodt, qu’il a chargé d’assassiner respectivement le secrétaire d’État William H. Seward et le vice-président Andrew Johnson. Par ce triple meurtre, Booth espère créer le chaos et renverser le gouvernement de l’Union. Malgré la mort de Lincoln, son complot échoue : Powell agresse Seward, mais ce dernier se remet de ses blessures, et Atzerodt, pris de panique, s’enfuit de Washington sans avoir vu Johnson.

La chasse à l’homme est organisée par l’armée sitôt après l’attentat. Powell est arrêté le 17 avril et Atzerodt le 20. Booth et l’un de ses complices, David Herold, après avoir fui les lieux de leur forfait, se retrouvent dans le Maryland et parviennent à échapper à leurs poursuivants jusqu’au 26 avril. Encerclés par l’armée, Herold se rend, mais Booth refuse et est abattu. De nombreux suspects sont arrêtés, mais finalement ce sont sept hommes et une femme qui sont jugés par un tribunal militaire dès le . Le 30 juin, tous sont reconnus coupables par la cour, quatre d’entre eux sont condamnés à la peine de mort et exécutés par pendaison, le .

Assassinat de John F. Kennedy

 
La voiture présidentielle dans le cortège de Dallas

L'assassinat du président John Fitzgerald Kennedy, trente-cinquième président des États-Unis, eut lieu le vendredi 22 novembre 1963 à Dallas, au Texas à 12 h 30 (Central Standard Time). Après que le cortège présidentiel eut traversé à basse vitesse le centre de la ville et que la limousine présidentielle, décapotée, passait sur Dealey Plaza, John F. Kennedy fut mortellement blessé par des tirs d'arme à feu. Il fut le quatrième président des États-Unis à être victime d'un assassinat, et le huitième à mourir en exercice.

L'assassinat du président Kennedy eut un impact non seulement sur le peuple américain, mais également sur la population du monde entier. La plupart des gens en âge de s'en souvenir peuvent se rappeler avec émotion les circonstances exactes du moment où ils ont appris la terrible nouvelle. La confusion et les doutes qui entourèrent l'assassinat de John Kennedy et de son présumé assassin, Lee Harvey Oswald, marquèrent l'apparition des premières failles dans le rêve américain.

Meurtres rituels de Toa Payoh

Les meurtres rituels de Toa Payoh sont une affaire criminelle survenue à Singapour en 1981. Le 25 janvier, le corps d'une fillette de neuf ans fut découvert près de l'ascenseur d'un immeuble d'habitations dans le district de Toa Payoh et, deux semaines plus tard, un garçon de dix ans fut retrouvé mort à proximité de cet endroit. Les deux enfants avaient été tués lors d'un rituel en l'honneur de la déesse hindoue Kâlî, dont le rôle traditionnel consiste à protéger les fidèles contre les démons et les calamités. Or, en temps normal, l'adoration de cette déesse ne s'accompagne pas de sacrifices. Les meurtres avaient été planifiés par Adrian Lim, un « médium » auto-proclamé qui avait convaincu plusieurs femmes qu'il détenait des pouvoirs surnaturels. Ses victimes lui offraient de l'argent et des services sexuels en échange de cures, de promesses de beauté et de chance. Deux de ces femmes devinrent des assistantes fidèles : Tan Mui Choo, que Lim épousa, et Hoe Kah Hong, qui devint l'une de ses « femmes saintes ». Lorsque la police enquêta sur une accusation de viol déposée par l'une des victimes de Lim, celui-ci devint furieux et décida de tuer des enfants pour faire échouer l'enquête. À chaque fois, Hoe attirait un enfant dans la résidence de Lim, puis le trio le droguait avant de le tuer. Lim a aussi abusé sexuellement d'une petite fille avant sa mort. Le trio fut arrêté lorsque la police découvrit une trace de sang qui menait à la résidence.

Le procès de 41 jours fut le plus long jamais tenu devant une cour de Singapour à l'époque. Aucun avocat de la défense n'a rejeté la culpabilité de Lim et de ses comparses, mais ils tentèrent de leur éviter la peine capitale en affirmant qu'ils souffraient de capacités diminuées, et en plaidant qu'ils étaient mentalement malades, afin qu'ils ne puissent être entièrement tenus responsables des meurtres. Pour étayer leur défense, les avocats firent venir des médecins, des psychologues et des psychiatres, qui conclurent que les accusés montraient des symptômes de schizophrénie, de dépression psychotique et d'hypomanie. Cependant, l'expert du procureur réfuta ces conclusions et affirma que les accusés avaient le plein contrôle de leurs facultés mentales lorsqu'ils avaient planifié et effectué les meurtres. Les juges penchèrent en faveur du procureur et le trio fut condamné à la pendaison. Installées dans le couloir de la mort, les femmes firent appel au Conseil privé à Londres et demandèrent grâce au président de Singapour, en vain. Les trois accusés furent pendus le 25 novembre 1988. Lim, qui n'avait pas demandé de grâce, se dirigea vers la potence en souriant.

Ces meurtres choquèrent le public de Singapour : les gens furent surpris que de tels gestes puissent survenir dans leur société. Les rapports sur les activités du trio et les procédures judiciaires furent suivis avec attention et les actions du trio furent régulièrement mentionnées dans le public pendant plusieurs années. À deux reprises, des studios de cinéma tentèrent de profiter de l'engouement causé par les meurtriers. Cependant, les critiques furent sévères, affirmant que les films comportaient des scènes de violence et de relations sexuelles superflues, et ils firent piètre figure au box-office. Les actions et le comportement des trois tueurs furent étudiés par des spécialistes en criminologie, et les jugements rendus servirent de jurisprudence en cas de capacités diminuées.

Affaire Elizabeth Canning

 
Portrait monochrome d'Elizabeth Canning en robe vers 1820.

Elizabeth Canning, née le 17 septembre 1734 et décédée en juin 1773, est une servante anglaise qui aurait été kidnappée et retenue contre son gré dans un grenier à foin, avant de s'en échapper après environ un mois de captivité. Des personnes soupçonnées d'être ses agresseurs ont été jugées et reconnues coupables, mais ont ensuite été libérées à la lumière d'éléments nouveaux. Elizabeth Canning, qui a finalement été reconnue coupable de parjure et condamnée à la déportation pénale, est au centre d'une affaire judiciaire qui compte parmi les plus célèbres débats criminels du XVIIIe siècle en Angleterre.

Canning disparaît le 1er janvier 1753 pendant presque un mois. Lorsqu'elle revient à la maison de sa mère, qui demeure dans la Cité de Londres, elle est amaigrie et dans un « état déplorable ». Après avoir été questionnée par des amis et des voisins, elle est interrogée par le conseiller municipal, qui émet alors un mandat d'arrestation contre Susannah Wells, la femme qui occupait la maison dans laquelle Elizabeth Canning était séquestrée. Elle se joint ensuite à un groupe de voisins et d'amis qui se dirigent vers la maison de Susannah Wells dans Enfield Wash, où elle identifie Mary Squires comme l'un de ses ravisseurs. Magistrat local et écrivain connu à l'époque, Henry Fielding s'implique dans l'affaire et prend parti pour Elizabeth Canning. D'autres arrestations sont effectuées et plusieurs dépositions enregistrées. Susannah Wells et Mary Squires sont déclarées coupables ; Mary Squires est inculpée de vol, crime passible de la peine de mort.

Le juge de première instance et lord-maire de Londres Crisp Gascoyne, mécontent du verdict, entame ses investigations. Gascoyne rencontre les témoins ayant déclaré que Mary Squires et sa famille n'avaient pas pu enlever Elizabeth Canning, et interroge plusieurs témoins à charge, dont certains se rétractent. Le lord-maire ordonne l'arrestation d'Elizabeth Canning, qui est alors jugée coupable de parjure. Mary Squires est relaxée, tandis qu'Elizabeth Canning est condamnée à un mois d'emprisonnement et à sept années de déportation pénale.

Le cas fait aussi s'opposer violemment deux groupes, les Canningites (« pro-Canning ») et les Egyptians (« pro-Squires »). Pendant et après le procès d'Elizabeth Canning, Crisp Gascoyne est injurié et agressé en pleine rue, tandis que les médias intéressés par l'affaire mènent une guerre des mots féroce sur le sort des jeunes femmes de chambre. Elizabeth Canning décède en Amérique britannique en 1773, mais le mystère de sa disparition reste irrésolu.

Bons articles

Assassinat de James A. Garfield

 
Le président Garfield avec James G. Blaine après les coups de feu de Charles J. Guiteau

L’assassinat de James A. Garfield se produit le à Washington. C'est à la gare de la Sixième rue, à neuf heures et demie du matin que Charles J. Guiteau tire sur le président des États-Unis James Abram Garfield, moins de quatre mois après le début de son mandat. Garfield meurt onze semaines plus tard, des suites de ses blessures et de soins médicaux non adaptés, le .

Guiteau, qui se dit inspiré par Dieu, est interné à la suite de l'attentat au St. Elizabeths Hospital dans le quartier sud-est de Washington. Son procès est l'un des premiers cas, aux États-Unis, où l'irresponsabilité pour cause de folie est examinée. Le jury le déclare cependant coupable de meurtre, le . Il fait appel, mais celui-ci est rejeté. Il est pendu le à Washington.

Assassinat de Robert F. Kennedy

 
Robert Francis Kennedy.

L’assassinat de Robert F. Kennedy, sénateur américain et frère du président assassiné John Fitzgerald Kennedy, a eu lieu peu après minuit, le à Los Angeles, en Californie. Robert F. Kennedy a été abattu à l'issue d'une réception organisée pour célébrer la fin de la campagne pour les primaires démocrates à la présidence des États-Unis en Californie. Sirhan Sirhan, l'assassin, immigré palestinien, alors âgé de vingt-quatre ans, fut incarcéré pour ce crime et était encore sous les verrous en 2009. L'assassinat proprement dit a fait l'objet d'un enregistrement audio par un journaliste, tandis que la suite a été capturée sur pellicule.

Le corps de Kennedy reposa deux jours à la cathédrale Saint-Patrick de New York avant son enterrement le 8 juin près de son frère John au cimetière national d'Arlington. Sa mort a incité à faire protéger les candidats à l'élection présidentielle des États-Unis par l'United States Secret Service. Hubert Humphrey a finalement remporté la nomination démocrate pour la présidence, mais a perdu l'élection face au républicain Richard Nixon...

Assassinat de William McKinley

 
Dessin de 1905 représentant Leon Czolgosz tirant sur le président McKinley.

L’assassinat de William McKinley est l’attentat perpétré dans l’État de New York le contre le président des États-Unis, William McKinley, alors qu’il visitait l’exposition Pan-américaine au Temple of Music à Buffalo. Au moment de lui serrer la main, l’anarchiste Leon Czolgosz tira deux coups de pistolet sur le président, qui d’abord se remit de ses blessures, avant que son état se détériore rapidement six jours plus tard et qu’il ne meure le .

Après l’assassinat, Theodore Roosevelt prit la succession et fit voter une loi interdisant l’entrée du territoire aux anarchistes. Le Congrès chargea officiellement le Secret Service de la protection rapprochée des présidents.

Assassinat de Jean Jaurès

 
Jean Jaurès

L’assassinat de Jean Jaurès a lieu trois jours avant le début de la Première Guerre mondiale. Le vendredi à 21 h 30, il dîne au Café du Croissant, rue Montmartre, dans le deuxième arrondissement de Paris, à deux pas du siège de son journal, L’Humanité. Deux détonations éclatent : une balle lui perfore le crâne. Jaurès s’effondre, mortellement atteint.

Son meurtre met un terme aux efforts désespérés qu’il avait entrepris depuis l’attentat de Sarajevo pour empêcher l’inéluctable déflagration militaire en Europe. Il précipite le ralliement de la majorité de la gauche française à l’Union sacrée, y compris beaucoup de socialistes et de syndicalistes qui refusaient jusque là de soutenir la guerre. Cette Union sacrée n’existe plus en 1919 lorsque son assassin, Raoul Villain, est acquitté. Le transfert des cendres de Jaurès au Panthéon, en 1924, souligne une autre rupture politique intervenue au sein de la Gauche, entre communistes et socialistes.

Affaire Empain

 
L'avenue Foch, lieu de l'enlèvement, et sa contre-allée.

L'affaire Empain est une affaire criminelle française qui a défrayé la chronique au début de l'année 1978, suite à l'enlèvement à Paris d'un homme d'affaires belge, le baron Édouard-Jean Empain, à l'époque riche héritier et Président-directeur général du groupe Empain-Schneider. Il fait partie des grands patrons de France avec un groupe réunissant près de trois cents sociétés, cent cinquante mille employés et vingt-deux milliards de francs de chiffre d'affaires.

Le lundi vers dix heures trente, le baron Édouard-Jean Empain est enlevé à la sortie de son domicile à Paris, dans la prestigieuse avenue Foch du 16e arrondissement, à côté de la place Charles-de-Gaulle et de l'arc de triomphe de l'Étoile.

Le mardi , au lendemain de l'enlèvement, le groupe radiophonique RTL reçoit un coup de téléphone revendiquant le rapt :

« Nous, Noyaux armés pour l'autonomie populaire, revendiquons l'enlèvement du baron Empain.
Nous exigeons la libération de nos camarades avant mercredi midi [le lendemain] sinon nous tuerons le baron.
D'autres patrons suivront... »

Six jours passent sans nouvelles des kidnappeurs. La police élargit son enquête à la vie privée du baron Empain dans le but de savoir si cette prise d'otage n'est pas liée à une raison autre que purement crapuleuse.

Dick Turpin

 
Dick Turpin et sa monture, à la barrière de péage d'Hornsey, près de Londres. Illustration pour le roman Rookwood de William Harrison Ainsworth (1849).

Dick Turpin, de son vrai nom Richard Dick Turpin (né en 1705 et mort par pendaison le ), est un bandit de grand chemin britannique dont les exploits sont romancés après son exécution à York pour vol de chevaux.

Dick Turpin aurait pu suivre son père comme boucher, mais, au début des années 1730, il rejoint un gang de voleurs de cervidés, et devient plus tard braconnier, cambrioleur, voleur de chevaux, et même meurtrier. Au sein du folklore anglais, il est plus connu pour sa prétendue chevauchée de 320 km en une nuit, de Londres à York sur son cheval nommé Black Bess ; épisode rendu célèbre par le romancier victorien William Harrison Ainsworth (1805-1882) près d'un siècle après la mort de Dick Turpin.

L'engagement de Dick Turpin en tant que bandit de grand chemin suit l'arrestation des autres membres de son gang en 1735. Il disparaît alors vers la fin de l'année, pour ressurgir en 1737 avec deux nouveaux complices, dont un qu'il aurait abattu par accident. Turpin s'enfuit alors et tue peu après un homme qui cherchait à le capturer ; il déménage plus tard dans l'année dans la région du Yorkshire sous le pseudonyme de John Palmer. Alors qu'il réside dans une auberge, les magistrats locaux deviennent suspicieux et enquêtent sur l'origine de son train de vie...

Meurtres de la lande

 
Saddleworth Moor, vues depuis Hollin Brown Knoll. Les corps de trois victimes ont été découverts dans cette région.

Les meurtres de la lande sont une affaire criminelle britannique des années 1960. De juillet 1963 à octobre 1965, Ian Brady et Myra Hindley assassinent cinq enfants âgés de 10 à 17 ans. En octobre 1965, la police découvre un corps dans la maison du couple, mais n'arrête que Brady. Quelques jours plus tard, la police arrête Hindley pour complicité. Le même mois, deux enfants sont trouvés dans des tombes creusées dans Saddleworth Moor, une lande au Nord de l'Angleterre. En mai 1966, Brady est condamné à l'emprisonnement à perpétuité pour trois meurtres ; Hindley est condamnée à la même peine, mais pour deux meurtres.

En 1985, soit 20 ans après leur procès, le dossier est rouvert lorsque la presse rapporte que Brady aurait admis avoir tué deux autres enfants. La police reprend les fouilles dans Saddleworth Moor, même si le couple n'a pas encore formellement avoué les deux meurtres. Après plus de 100 jours de recherche, elle découvre le corps d'une fille ; un garçon y serait également enterré, mais, malgré des fouilles répétées, ses restes demeurent introuvables.

Brady, qui a sexuellement agressé quatre enfants, a été déclaré psychopathe en 1985 et est interné à l'hôpital Ashworth, établissement de haute sécurité. Il a explicitement dit ne jamais vouloir être libéré et, régulièrement, a demandé à mourir. Hindley, décrite par la presse comme « la femme la plus diabolique de Grande-Bretagne », a fait appel à plusieurs reprises pour faire casser le jugement d'emprisonnement à perpétuité, affirmant qu'elle n'est plus la même personne et ne constitue donc plus un danger pour la société, mais elle n'a jamais été remise en liberté.

Affaire Joanna Yeates

 
Le pub Bristol Ram, dernier endroit où Joanna Yeates a été vue par ses collègues avant sa disparition.

L’affaire Joanna Yeates est une affaire criminelle britannique qui commence le 17 décembre 2010 à Bristol en Angleterre, lorsque cette architecte-paysagiste disparaît après une soirée passée avec des collègues. À la suite d'un appel à l'aide médiatisé et d'une intense campagne de recherche policière, le corps de Joanna Yeates est retrouvé le 25 décembre 2010 à Failand, un village dans le Somerset du Nord. Une autopsie détermine que la femme a été étranglée.

L'enquête policière, appelée « Operation Braid », est l'une des plus importantes jamais menées dans la région de Bristol. Cette affaire occupe la presse au Royaume-Uni pendant les fêtes de fin d'année et la famille de Joanna Yeates demande l'aide du public à travers les réseaux sociaux et lors de conférences de presse. Des récompenses de 60 000 £ sont offertes pour des informations menant aux responsables de son meurtre.

Dans un premier temps, la police soupçonne et arrête Christopher Jefferies, propriétaire de l'appartement de Joanna Yeates qui demeure dans le même immeuble. Vincent Tabak, un ingénieur néerlandais de 32 ans et voisin de Joanna Yeates, est arrêté le 20 janvier 2011. À ce moment, les médias britanniques portent leur attention sur le tournage d'une reconstitution de sa disparition pour le compte de la télésérie Crimewatch produit par la BBC. Après trois jours d'interrogatoire, Vincent Tabak est accusé du meurtre de Joanna Yeates. Le 5 mai 2011, il plaide coupable d'homicide involontaire. Son procès commence le 4 octobre 2011. Il est déclaré coupable de meurtre le 28 octobre 2011 et condamné à l'emprisonnement à perpétuité assorti d'une période de sûreté d'au moins 20 ans.

Au début de l'année 2011, Christopher Jefferies accuse huit journaux de diffamation pour la façon dont ils ont rapporté son arrestation, ce qui lui permettra de recevoir des dommages-intérêts substantiels. D'autre part, les journaux The Daily Mirror et The Sun ont été condamnés pour outrage au tribunal car ils ont rapporté des informations qui auraient pu porter préjudice au déroulement du procès de Vincent Tabak.

Affaire Ian Tomlinson

 
.

Ian Tomlinson est un Britannique mort dans la Cité de Londres le 1er avril 2009 après avoir été frappé par un policier pendant les manifestations tenues en marge du sommet du G20. Une première autopsie, pratiquée le 3 avril, conclut à un décès par cause naturelle à la suite d'un arrêt cardiaque. Le 7 avril, sa mort devint sujette à controverse lorsque le journal The Guardian diffusa une vidéo montrant que Tomlinson avait reçu, sur les jambes, un coup de bâton télescopique d'un policier ; ce dernier faisait partie du Territorial Support Group, une unité policière chargée du maintien de l'ordre pendant les manifestations. Il n'y avait aucune provocation de la part de Tomlinson — il ne faisait pas partie des manifestants et marchait mains dans les poches quand il fut frappé et poussé. Il s'éloigna après le contact avec le policier et mourut quelques minutes plus tard. Deux autres vidéos confirmèrent l'agression...

Suspects de l'affaire « Jack l'Éventreur »

 
Caricature de Tom Merry évoquant Jack l'Éventreur sur la page couverture de l'édition du 21 septembre 1889 du magazine Puck.

Au moins cent suspects dans l'affaire « Jack l'Éventreur » ont été proposés, mais aucun n'a été retenu par un nombre significatif d'experts, malgré des débats approfondis ou encore parce que les propositions ont été jugées superficielles ou farfelues. Surnommé « Jack l'Éventreur » par la presse, ce tueur en série a été impliqué dans cinq des meurtres de Whitechapel entre août et novembre 1888 dans ce district de Londres.

Martin Dumollard

 
Martin Dumollard en 1861.

Martin Dumollard, né le à Tramoyes dans l'Ain en France et mort guillotiné, le à Montluel également dans l'Ain, est un journalier, connu pour avoir commis des agressions et des assassinats de domestiques lyonnaises. Les futures victimes sont abordées à Lyon par Dumollard qui leur propose une place attrayante en Côtière de l'Ain. Convaincues, elles finissent par le suivre et, durant leurs pérégrinations à pied, Dumollard les agresse. La totalité des douze agressions ou tentatives d'agressions connues se produisent à la fin des années 1850 et au début des années 1860 jusqu'à celle de Marie Pichon le 28 mai 1861. Il est alors rapidement arrêté ainsi que sa femme et complice, Marie-Anne Martinet. Celle-ci se charge de faire recel des effets personnels des domestiques pour son utilisation propre ou pour la revente. Leur procès se déroule du 29 janvier au 1er février 1862 : Martin Dumollard est condamné à mort et son épouse à vingt ans de travaux forcés. Cette affaire, qui précède d'une trentaine d'années celle de Joseph Vacher, a eu un grand retentissement en France et est souvent considérée comme la première affaire contemporaine de tueur en série dans ce pays. Dumollard est notamment évoqué dans Les Misérables de Victor Hugo.

Attentat du château de Versailles

 
La galerie des Batailles, prise pour cible, ici en 2007.

L'attentat du château de Versailles entraîne la dégradation d'une partie de l'aile gauche du château de Versailles, principalement la galerie des Batailles, par l'explosion d'une bombe dans la nuit du 25 au . Cette bombe est placée la veille par deux membres du Front de Libération de la Bretagne (FLB), Lionel Chenevière et Padrig Montauzier, et provoque des destructions dans un rayon de 80 mètres, pour un coût de restauration d'un peu plus de trois millions de francs.

L'attentat intervient dans le cadre d'un regain d'activité du Front de Libération de la Bretagne entre 1976 et 1978, à une époque où la mouvance commence à prendre pour cible des biens culturels pour protester contre la signature de la Charte culturelle bretonne l'année précédente, dont les avancées sont jugées insuffisantes par le groupe.

Les deux auteurs de l'attentat, déjà placés sous surveillance par le service régional de police judiciaire de Rennes depuis plusieurs mois, sont arrêtés dès le 27 juin. Après un procès de trois jours, ils sont condamnés à quinze ans de réclusion criminelle le . À la suite de l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République en 1981, ils sont amnistiés en août de la même année.

Jack l'Éventreur

 
Nemesis of Neglect (« Némésis de la négligence ») : le fantôme de Jack l'Éventreur rôdant dans Whitechapel symbolise la négligence sociale. Caricature parue dans le magazine Punch en 1888.

Jack l'Éventreur (en anglais Jack the Ripper) est le surnom donné à un tueur en série ayant sévi dans le district londonien de Whitechapel en 1888. L'affaire à laquelle le personnage est lié, depuis l'époque de son déroulement jusqu'à aujourd'hui, a donné lieu à maintes hypothèses et inspiré bon nombre d'œuvres en tous genres, lui conférant un statut de mythe moderne.

Le nom du tueur, dont l'identité est toujours inconnue, apparut pour la première fois dans la lettre « Dear Boss », reçue en par une agence de presse. Elle fut largement mentionnée dans les journaux de l'époque parce que son auteur s'y accusait des meurtres et signait « Jack the Ripper ». La police et les journaux reçurent de nombreuses lettres liées à l'affaire. La couverture médiatique de l'affaire finit par être internationale, lui assurant une notoriété durable.

En septembre et octobre 1888, des rumeurs plus persistantes laissèrent croire que plusieurs assassinats étaient reliés ; cependant, seuls cinq sont imputables à Jack l'Éventreur : ceux de Mary Ann Nichols, Annie Chapman, Elizabeth Stride, Catherine Eddowes et Mary Jane Kelly. Parce que ces meurtres présentent plusieurs similitudes, ils sont qualifiés de « canoniques ». Le tueur aurait surtout agressé des prostituées vivant dans les bas-fonds de Londres. Elles eurent la gorge tranchée avant de subir des mutilations abdominales. L'extirpation d'organes internes d'au moins trois victimes a conduit à l'hypothèse que le meurtrier maîtrisait des notions d'anatomie ou de chirurgie. Cette hypothèse sembla confirmée lorsqu'un membre du Whitechapel Vigilance Committee (« Comité des vigiles de Whitechapel ») reçut, en octobre 1888, la lettre « From Hell » accompagnée de la moitié d'un rein ayant peut-être appartenu à l'une des victimes.

Les légendes entourant l'affaire s'inspirent d'études historiques approfondies, du folklore et de la pseudohistoire. Le terme ripperology — ce qui pourrait se traduire par « éventrologie » — fut créé pour désigner l'ensemble des études concernant Jack l'Éventreur et ses victimes.

Meurtres de Whitechapel

 
Nemesis of Neglect (« Némésis de la négligence ») : le fantôme de Jack l'Éventreur rôdant dans Whitechapel symbolise la négligence sociale. Caricature parue dans le magazine Punch en 1888.

Les meurtres de Whitechapel, au nombre de onze, furent commis sur des femmes du district londonien élargi de Whitechapel, entre le 3 avril 1888 et le 13 février 1891. Ces assassinats ont été attribués, sans être identifiés avec certitude, ici à Jack l'Éventreur, là au « tueur aux torses ». Aux fins d'enquêtes, le Metropolitan Police Service monta alors un dossier nommé « Whitechapel murders » (« Meurtres de Whitechapel »).

Les victimes étaient pour la plupart sinon toutes des prostituées. Emma Elizabeth Smith fut agressée sexuellement et violée par une bande criminelle. Martha Tabram fut poignardée 39 fois. Mary Ann Nichols, Annie Chapman, Elizabeth Stride, Catherine Eddowes, Mary Jane Kelly, Alice McKenzie et Frances Coles eurent la gorge tranchée. De plus, les corps de Nichols, Chapman, Eddowes et Kelly présentaient des mutilations abdominales. Rose Mylett mourut étranglée. Finalement, le corps d'une femme jamais identifiée fut démembré.

Le Metropolitan Police Service, la City of London Police et le Whitechapel Vigilance Committee, une organisation citoyenne, tentèrent de trouver le ou les tueurs. Malgré leurs efforts et plusieurs arrestations, aucun coupable ne fut jamais identifié ni capturé. La couverture médiatique des meurtres attira l'attention du public britannique sur l'extrême pauvreté de l'East End londonien, dont les conditions furent améliorées en l'espace de vingt ans. Le mystère entourant l'identité des coupables ainsi que la brutalité des meurtres continuent de fasciner le public.

Votes en cours

A classer