Cuisery

commune française du département de Saône-et-Loire

Cuisery
1. L'église Notre-Dame de Cuisery
2. Panneau du Village du Livre
Blason de Cuisery
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Louhans
Intercommunalité Communauté de communes Terres de Bresse
(siège)
Maire
Mandat
Béatrice Lacroix-Mfouara
2020-2026
Code postal 71290
Code commune 71158
Démographie
Gentilé Cuiserotains[1], Cuiserotais[2], Cuiserotins[2]
Population
municipale
1 579 hab. (2021 en augmentation de 1,94 % par rapport à 2015)
Densité 140 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 33′ 34″ nord, 5° 00′ 07″ est
Altitude Min. 172 m
Max. 213 m
Superficie 11,29 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Cuiseaux
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Cuisery
Liens
Site web cuisery.fr

Cuisery est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

La présence proche de l'autoroute A6 et de nombreux autres voies de communications routières rendent la commune très accessible depuis l'ensemble du territoire français.

Cuisery se situe dans la petite région touristique dénommée la Bresse louhannaise correspondant administrativement à l'arrondissement de Louhans, mais aussi aux limites méridionales des parlers d’oïl. Les patois de cette partie du val de Saône sont très influencés par les dialectes franco-provençaux. Le bourg de Cuisery fut jusqu'au XVIIe siècle un poste frontière entre le duché de Bourgogne et le duché de Savoie, puis, après le rattachement du duché de Charles le téméraire au royaume, entre la France et le duché de Savoie.

En 1999, le village de Cuisery, à l'initiative d'amoureux du livre, et avec le soutien de la municipalité, fut déclaré « village du livre » lançant, par la même occasion, une association promouvant cette action et en incitant des professionnels du livre à venir s'installer dans de nombreuses boutiques de la commune, souvent abandonnés par ses anciens petits commerçants[3]

Cuisery fut la ville-siège de la communauté de communes Saône, Seille, Sâne, créée le . Ses habitants se dénomment les Cuiserotain(e)s.

Géographie modifier

Situation modifier

 
Situation de Cuisery dans l'arrondissement de Louhans.

Le territoire communal de Cuisery se situe dans le centre est de la France, au sud du département de Saône-et-Loire, dans l'arrondissement de Louhans. Celui-ci est également très proche des limites septentrionales du département de l'Ain et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont il n'est séparé que par le territoire de la commune voisine de Ratenelle.

Cuisery (mairie) est située à environ 104 km de Dijon, 113 km de Lyon, 224 km de Grenoble, 403 km de Strasbourg, 424 km de Marseille, 599 km de Lille, 641 km de Bordeaux, 919 km de Brest et 372 km de Paris. La commune est située à 36 km de sa préfecture, Mâcon et à 20 km de sa sous-préfecture, Louhans.

La cité appartient à la région historique et touristique de la Bresse louhannaise qui est une région à forte identité rurale, marqué historiquement par un patois, dénommé le bressan, qui est très marqué et encore assez pratiqué dans les fermes. Cette partie de la Bourgogne méridionale est située entre la Saône à l'ouest et les premiers rebords du plateau jurassien, dénommé Revermont à l'est.

Ce territoire se situe également à proximité des grands axes autoroutiers, entre l’A39 qui forme l'axe Dijon/Dole/Lyon et l’A6 qui correspond à l'axe Paris - Tournus - Lyon et entre les pôles urbains de Mâcon et de Lons-le-Saunier.

Description modifier

Le bourg central de Cuisery a gardé ses vieilles rues médiévales et celui-ci occupe un petit promontoire, configuration du relief assez rare sur ce secteur oriental du Val de Saône[4]. Cette colline domine la basse vallée de la Seille, rivière navigable depuis Louhans, jusqu'à La Truchère ou se situe son confluent avec la Saône. Cette situation en légère altitude du bourg central permet de découvrir, vers l'est, une vue imprenable sur la plaine de la Bresse jusqu'aux contreforts des monts du Jura. Le territoire communal s'étend sur de plus de 1 120 hectares avec de nombreuses zones rurales encore riches en patrimoine forestier et faunistique.

Communes limitrophes modifier

Géologie et relief modifier

Cuisery se situe dans la plaine de la Bresse, comprise entre la Saône à l'ouest, le Doubs au nord, le massif du Jura à l'est, et la Dombes au sud. L'altitude de la commune varie entre 172 m dans la vallée de la Seille et 210 à 213 m sur les zones de plateaux, où se situent une partie du bourg et le hameau de Fontaine Couverte[5].

La Bresse correspond à la partie centrale du fossé bressan. Il s'agit d'un vaste fossé d'effondrement, datant de l'Oligocène et formé par distension lors la formation de la chaîne des Alpes. Ce bassin qui fut un lac s'est rempli progressivement d'alluvions et de colluvions à la fin du Cénozoïque et durant le Quaternaire.

Les flancs de la butte supportant le bourg de Cuisery sont constitués par la formation pliocène des marnes de Bresse dans sa partie sud, et dans sa partie nord par les sables de Ternant[Note 1]. La vallée de la Seille est quant à elle constituée d'alluvions. Les plateaux situés à environ 210 m d'altitude sont constitués de cailloutis, de sables et de lœss. Enfin, le sous-sol de la partie nord de la commune est constitué par des limons (niveau d'altitude de 195200 m) et par les sables de Chagny[6].

Hydrographie modifier

 
Le cours de la Seille.

Le principal cours d'eau de la commune est un affluent de la Saône, dénommée la Seille. La commune compte également deux étangs notables, celui de Ganay et celui du bois.

La Seille modifier

 
Le pont sur la Seille.

La Seille est une rivière française navigable qui longe la limite orientale de la commune en la séparant principalement avec la commune de Brienne.

La Seille, longue de 100 km est dans son cours inférieur, soumis lui aussi à des crues importantes, est navigable sur 39 kilomètres de Louhans à La Truchère, en passant par Cuisery. On peut notamment y voir des silures qui colonisent la rivière depuis les années soixante et qui atteignent parfois une taille impressionnante.

La canalisation de la Seille a été réalisée par Émiland Gauthey, ingénieur civil et architecte des États de Bourgogne à la fin du XVIIIe siècle. Quatre écluses de 30 m sur six ponctuent alors son cours. À la fin du XIXe siècle, la première, à La Truchère, est seule portée au gabarit Freycinet. La Seille ne connait plus aucune navigation marchande et est entièrement dévolue à la plaisance[7].

Les étangs modifier

La commune abrite deux étangs enregistrés sur le site du système d'information sur l'eau Rhin-Meuse (SIERM). Il s'agit de l'étang de Ganay, propriété privée[8] d'une superficie de 4 hectares et de l'étang du Bois[9].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[11].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 921 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Romenay », sur la commune de Romenay à 8 km à vol d'oiseau[12], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 983,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,5 °C, atteinte le [Note 2],[13],[14].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[15]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].

Voies de communications modifier

Les voies routières modifier

 
Panneau routier à l'entrée de Cuisery.

Le territoire communal est traversé d'est en ouest par la route départementale no 975 (D 975) et du nord vers le sud par la route départementale no 933 (D 933)

La route départementale 975 (ex-RN 75) modifier

La route nationale 75, était la dénomination de la grande route qui traversait Cuisery à sa création en 1824. Cette route a toujours été dénommée, « route de Tournus » à l'ouest de la mairie et « route de Bourg-en-Bresse », à l'est de celle-ci.

Dans un sens plus large, cette route commençait autrefois à l'ancien pont sur la Saône et fut longtemps dénommée « Route des Alpes » (nom qu'elle porte d'ailleurs de façon officielle sur le territoire de Lacrost, première commune traversée).

Historiquement, cette route reliait de Chalon-sur-Saône par Tournus à Grenoble, puis au Trièves et fut prolongée à plusieurs reprises après 1824 : jusqu'à Aspres-sur-Buëch de 1824 à 1842, puis à Serres jusqu'en 1950 et enfin jusqu'à Sisteron jusqu'en 2006 avant que cette route nationale soit déclassée dans son intégralité à la suite de la réforme de 2005, et sa gestion est confiée aux départements traversés. Un site internet bien documenté présente l'histoire de cette route mythique[17]

Toutefois, dans le département de Saône-et-Loire, cette route avait déjà été déclassée en 1972, en route départementale 975 (RD 975), lors d'une première réforme.

La route départementale 933 (ex-RN 433) modifier

La route nationale française 433 était une route nationale française reliant Saint-Germain-du-Plain, près de Chalon-sur-Saône à Lyon en suivant la vallée de la Saône. Cette route a toujours été dénommée, « route de Simandre » au nord de son carrefour avec la RD 975, et « route de Pont de Vaux », au sud de celle-ci.

À la suite de la réforme de 1972, la RN 433 a été déclassée en route départementale 933 dans le département de Saône-et-Loire.

Modes de transport modifier

Routier

Cuisery est desservie par la ligne 11 du réseau Buscéphale qui est le réseau de transport interurbain du département de Saône-et-Loire.

Ligne Parcours
11 Gare de LouhansGare de Tournus
Ferroviaire

La gare de Tournus est située sur la commune voisine distante de 8 km. Cette dernière est desservie par la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles et les cars départementaux.

Aérien
 
ULM Pendulaire.

L'aérodrome de Tournus-Cuisery est mitoyen aux communes de Cuisery et de L'Abergement-de-Cuisery. D'une surface modeste, cet aérodrome est situé en bordure de la route départementale 975, dite route de Tournus, en direction du cours d'eau de la Saône depuis le centre du Bourg[18]. Ce petit aérodrome accueille notamment un aéro-club et une école professionnelle d'ULM dénommé « Altimage ULM » offrant les prestations de classe 2 dite « pendulaire »[19], de baptêmes de l'air[20] au-dessus de la région naturelle du Val de Saône et d'opérations de photographies aériennes.

Durant l'été 2016, l'association « Aérauto Classic Tournus » organise un rassemblement d'avions et d'automobiles anciennes de collection[21],[22].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Cuisery est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[23],[24],[25]. La commune est en outre hors attraction des villes[26],[27].

 
Plan de la commune de Cuisery.

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (22,8 %), zones agricoles hétérogènes (19,4 %), prairies (19,2 %), forêts (15,2 %), zones urbanisées (10,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,7 %)[28]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine modifier

Logements modifier

Il y avait en 2007, 863 logements recensés sur le territoire de Cuisery dont 697 résidences principales, 75 résidences secondaires et 90 logements vacants[29].

Plan local d'urbanisme modifier

À la suite d'une enquête publique, le conseil municipal ayant délibéré et donner son approbation à l'unanimité, le , un nouveau plan local d'urbanisme a été définitivement mis en place le . Il s'agissait, alors, pour la municipalité d’avancer sur un projet d’aménagement et de développement durable de la commune rendu obligatoire par la loi et de définir à long terme les besoins en matière de développement économique, d’aménagement de l’espace, d’environnement, ainsi que de repenser l’organisation générale des zones d'habitations en tenant compte des réseaux et des implantations des entreprises[30].

Le territoire municipal a ainsi été découpé en seize zones distinctes[31], dont un secteur urbain ancien correspondant au bourg historique et d'autres secteurs, eux aussi urbains et comprenant les faubourgs, la zone pavillonnaire, les hameaux, un secteur réservé aux aménagements et utilisation du sol liés à des équipements collectifs ou à l'aire d'accueil des gens du voyage, un secteur réservé aux aménagements et utilisation du sol liés au camping et au caravaning, un secteur réservé aux aménagements et utilisation du sol liés à des équipements collectifs médico ou médico-sociaux, une zone d'activités à vocation industrielle, artisanale et commerciale, un secteur pour hôtellerie et restauration, un secteur ou seuls, les aires de stationnements pour véhicules seront autorisés, des zones de développement à vocation d'habitat à court terme, des zones de développement à vocation d'habitat à long terme, une zone agricole protégée, une zone naturelle, un secteur dans lequel sont admis les aménagements l'extension mesurée des constructions existantes et la construction d'annexe, une zone naturelle destinée à accueillir des équipements touristiques, des emplacements réservés et des espaces paysagés et boisés.

Hameaux de la commune modifier

Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux qui composent le territoire de la commune de Cuisery, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[32].

Les hameaux et les lieux-dits qui sont situés au nord du bourg central :

  • la Chaux
  • la Fontenelle
  • la Pommeraye
  • la Mare Balay
  • l'Echanay
  • Champ Boursier
  • Croix Bouilloud
  • le Colombier.

Les hameaux et les lieux-dits qui sont situés au sud du bourg central :

  • Montrevost
  • Fontaine Couverte
  • Quart Guinet

Risques naturels et technologiques modifier

Risques sismiques modifier

La totalité du territoire de la commune de Cuisery est situé en zone de sismicité no 2 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[33].

Terminologie des zones sismiques[34]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 2 Sismicité modérée accélération = 0,84 m/s2

Autres risques modifier

Toponymie modifier

La première mention du nom de Cuisery remonte à l'année 1119, et celle-ci nous indique une appellation de l'église sous le nom de [Quoi ?]» qui est une dénomination latine correspondant au patronyme Casurius, qui selon le toponymiste Ernest Nègre[35] devait correspondre au maître des lieux à l'époque gallo-romaine, sous entendant que le secteur devait être occupé par une villa romaine.

En 1236, la paroisse est dénommée Castellania de Cusyriaco, puis Ecclesia de Cusereyo en 1362. Les dénominations suivantes furent Cuiserey en 1442, Cuzery en 1551, puis, enfin, Cuissery, alias Cuisery en 1666[36].

Histoire modifier

Préhistoire modifier

Durant l'ère tertiaire, la Bresse occupait la partie centrale de ce qui était un immense lac qui s'étendait du sud des Vosges au nord du Massif du Vercors. celui-ci se déversait vers la mer Méditerranée au sud de ce qui est aujourd’hui la ville de Valence, près du confluent de la Drôme avec le Rhône. Le verrou glaciaire formé par les monts du Vivarais et du Tricastin jouait le rôle de plan d’eau régulant le niveau de ce lac. Vers le milieu de l'ère tertiaire, à l’oligocène et au miocène, de vastes mouvements géologiques provoquèrent l’écoulement des eaux vers le sud et l’assèchement progressif de ce lac bressan. Le sol humide et marécageux fut propice à un boisement important, les résidus alluvionnaires importants charriés par les cours d’eau nombreux ayant considérablement enrichi un environnement plutôt pauvre et imperméable. C’est probablement ainsi que se constitua ce que, bien plus tard, les Romains appelèrent « Saltus Brixiensis » ou « Brixia » de ce qu'on peut nommer l'ancienne forêt bressane. C'est durant cette période forestière que les premiers hommes firent leur apparition.

 
Poterie provenant de la nécropole de Lacrost.

Situé non loin de Cuisery, sur le territoire de la commune de Lacrost, La nécropole des Près-de-l'Eau présente une quarantaine de tumuli où ont été trouvés des silex taillés de l'époque néolithique et une pointe de flèche datant de la fin de l'âge de la pierre polie vers 2500 av. J.-C.

D'autres nécropoles se trouvent aux environs, au lieu-dit les Varennes toujours sur la commune de Lacrost, mais aussi à Ormes - Simandre et au nord du lit de la rivière Seille.

Antiquité modifier

La Bresse louhanaise à laquelle appartient le territoire de Cuisery se situait aux limites des territoires de plusieurs peuples gaulois, le principal peuple de cette région de la Gaule étant les Éduens qui occupait le territoire actuel de la Bourgogne. Les Ambarres, un autre peuple client de la confédération éduenne se situait, quant à lui sur le territoire actuel de l'Ain. Les Séquanes, un peuple opposé au Éduens, s'établissait dans le territoire de la Franche-Comté et du nord de la Bresse actuels.

Moyen Âge modifier

 
Amédée V de Savoie, reçoit par dot la Bresse.

Dès le XIe siècle, les sires de Bagé, puissants seigneurs de la région furent les châtelains de Cuisery. En 1272, à la suite du mariage de Sibylle demoiselle de Bagé avec Amédée V de Savoie, la ville devient savoyarde, mais en 1289, elle redevient la propriété du duc de Bourgogne, à la suite d'un échange de terres avec le comte de Savoie[37].

Par acte daté de à Royallieu près de Compiègne, le roi Jean se reconnaît redevable de 35 000 florins envers l'avide Arnaud de Cervole dit l'Archiprêtre qui en réclamait 100 000 et lui donne en gage son château de Cuisery[38].

Au Moyen Âge, la ville dispose d'un atelier de frappe de monnaie[39].

La ville devient française en 1477, à la suite du rattachement du duché de Bourgogne à la couronne de France. La cité reste une ville frontière pendant deux siècles. Le rattachement de la Bresse et du Bugey à la France en 1601 modifie ce statut et la petite ville deviendra une localité prospère de la Bresse louhannaise.

Les temps modernes modifier

Du XVIe siècle au XIXe siècle modifier

Le , les habitants étaient dans les vignes pour les vendanges et le pont-levis était baissé. Une troupe de soudards au service de la Fronde et provenant de Seurre pénétra dans la ville et commit beaucoup de crimes et d'exactions[40].

L'époque contemporaine modifier

Le XXe siècle et le XXIe siècle modifier

Durant la 2nd Guerre mondiale : Cuisery martyr modifier

Le 24 aout 1944, le maquis local décida d'empêcher le déplacement de Louhans à Tournus d'une colonne allemande constituée par diverses unités. Un groupe d'une vingtaine de résistants après avoir fait faire des tranchées sur chaque cotés du pont sur la Seille par les habitants du village, prirent position à flanc de colline face à la route et en surplomb. Ce groupe ouvrit le feu sur la colonne à son arrivée.

Après un tir de mortier les allemands pénétrèrent dans la ville et deux par deux cherchèrent des hommes pour aller prendre des matériaux dans une scierie pour boucher les tranchées.

Au cours de leurs investigations, les allemands abattirent 11 civils innocents, et 2 maquisards (plusieurs autres furent blessé par les tirs de mortier)[41].

Après 1945 modifier

En 1997, les commerces baissaient leur rideau les uns après les autres. Les écoles désemplissaient. La poste menaçait de fermer. Afin de sauver sa cité, le notaire Paul Perrault, également conseiller général de Saône-et-Loire, décida de créer le centre Éden, consacré à la biodiversité. Il envisageait un pôle culturel en grand, avec un musée sur la faune et la flore bourguignonne et un planétarium. Il restait un problème : afin de se rendre au musée depuis le parking, le visiteur devait passer par la grande rue, réduite à un alignement de boutiques vides et délabrées. L'homme, amoureux de littérature, subventionna la rénovation des échoppes, à condition que s'y installent des métiers du livre. « Le livre à venir » emménagea dans la supérette, « Regards », dans le magasin de meubles, et l'espace Gutenberg à la place de l'épicerie.

En 2012, Cuisery compte 17 librairies spécialisées. À chacun son domaine. La spéléologie pour Jacques Bouvard (« La Découverte »), la science-fiction pour l'ex-postier isérois Pierre Charlin (« Populire »), la spiritualité (« L'Athanor ») pour Sébastien Berteloot, ex-professeur d'arts martiaux à Valenciennes[42].

Héraldique modifier

  Blasonnement :
« D'argent à quatre barres d'azur. »

Politique et administration modifier

 
Mairie de Cuisery.

Administration municipale modifier

En 2018, le conseil municipal compte dix neuf membres dont neuf femmes et dix hommes[43]. Cette assemblée est composée d'un maire, de cinq adjoints au maire et treize conseillers municipaux.

Le conseil comprend plusieurs commissions : sports, culture, loisirs, tourisme / affaires financières, affaires économiques / voirie et réseaux, travaux et bâtiments / urbanisme, communication, environnement et sécurité / Affaires sociales, enfance et affaires scolaires[44].

Tendances politiques et résultats modifier

Élections présidentielles modifier

Le village de Cuisery place en tête à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle française de 2017, Marine Le Pen (RN) avec 23,85 % des suffrages. Mais lors du second tour, Emmanuel Macron (LaREM) est en tête avec 61,94 %[45].

Élections législatives modifier

Le village de Cuisery faisant partie de la quatrième circonscription de Saône-et-Loire, place lors du 1er tour des élections législatives françaises de 2017, Catherine Gabrelle (LREM) avec 26,82 % des suffrages. Mais lors du second tour, il s'agit de Cécile Untermaier (PS) qui arrive en tête avec 52,49 % des suffrages[46].

Lors du 1er tour des Élections législatives françaises de 2022, Cécile Untermaier (PS), députée sortante, arrive en tête avec 39,27 % des suffrages comme lors du second tour, avec cette fois-ci, 65,90 % des suffrages[47].

Élections régionales modifier

Le village de Cuisery place la liste « Notre Région Par Cœur » menée par Marie-Guite Dufay, présidente sortante (PS) en tête, dès le 1er tour des élections régionales de 2021 en Bourgogne-Franche-Comté, avec 26,69 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau la liste de « Notre Région Par Cœur » menée par Marie-Guite Dufay, présidente sortante (PS) en tête, avec cette fois-ci, près de 39,89 % des suffrages. Devant les autres listes menées par Gilles Platret (LR) en seconde position avec 30,33 %, Julien Odoul (RN), troisième avec 20,77 % et en dernière position celle de Denis Thuriot (LaREM) avec 9,02 %. Il est important de souligner une abstention record lors de ces élections qui n'ont pas épargné Le village de Cuisery avec lors du premier tour 68,55 % d'abstention et au second, 66,13 %[48].

Élections départementales modifier

Le village de Cuisery faisant partie du canton de Cuiseaux place le binôme de Frédéric Cannard (DVG) et Sylvie Chambriat (DVG), en tête, dès le 1er tour des élections départementales de 2021 en Saône-et-Loire avec 47,16 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau le binôme de Frédéric Cannard (DVG) et Sylvie Chambriat (DVG), en tête, avec cette fois-ci, près de 57,51 % des suffrages. Devant l'autre binôme menée par Sébastien Fierimonte (DIV) et Carole Rivoire-Jacquinot (DIV) qui obtient 42,49 %. Il est important de souligner une abstention record lors de ces élections qui n'ont pas épargné le village de Cuisery avec lors du premier tour 68,46 % d'abstention et au second, 66,04 %[49].

Élections municipales modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs[50]
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1965 juin 1995 Yves Uny PS Pharmacien
juin 1995 juin 2007 Michel Faivre   Entrepreneur de maçonnerie
juin 2007 mars 2008 Pierre Ferrier   Vétérinaire en retraite
mars 2008 2020 Jean-Marc Lehré DVD Retraité de l'enseignement[51]
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages modifier

Cuisery figure parmi les quinze premières communes de Saône-et-Loire à avoir établi – puis officialisé – des liens d'amitié avec une localité étrangère[52].

Cuisery est jumelée avec une ville allemande :

Population et Société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[53]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[54].

En 2021, la commune comptait 1 579 habitants[Note 4], en augmentation de 1,94 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4181 3011 2941 6251 7041 6581 7581 6951 745
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 7041 6001 5861 5911 6661 7341 7671 6701 563
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 5351 5981 6211 5091 5541 5311 5561 4411 365
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 3291 3781 5011 6171 5051 6121 6041 6161 653
2015 2020 2021 - - - - - -
1 5491 5881 579------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[55] puis Insee à partir de 2006[56].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

Rattachée à l'académie de Dijon, la commune héberge de nombreux établissements scolaires sur son territoire.

Enseignement primaire modifier

Trois écoles d'enseignement primaire :

  • l'école maternelle publique de Cuisery présente pour l'année scolaire 2017-2018 un effectif de quarante-deux élèves[57] ;
  • l'école primaire publique de Cuisery présente pour l'année scolaire 2017-2018 un effectif de quatre-vingt-dix élèves[58] ;
  • l'école privée Sainte-Marie a fermé en 2012.

Enseignement secondaire modifier

Le collège les Dimes présente un effectif de 450 élèves.

Équipement sanitaire et social modifier

L'EHPAD Les Bords de Seille est une maison de retraite publique présentant un effectif de 120 lits en hébergement permanent[59].

Médias modifier

Presse locale modifier

Cultes modifier

Culte catholique

L'église de Cuisery dépend de la paroisse « Saint-Jean-Baptiste-en-Bresse » qui regroupe 14 églises situées dans les arrondissements de Louhans et de Chalon-sur-Saône. Cette paroisse dépend au niveau diocésain de l'évêché d'Autun[61].

Économie modifier

L'emploi modifier

Les différents secteurs économiques modifier

L'agriculture modifier

L'industrie et l'artisanat modifier

  • Le parc d'activités du Bois Bernoux
Il s'agit d'une zone industrielle de 75 hectares qui accueillent plusieurs entreprises dans le secteur du transport, de la cuisine et de l'alimentaire, de l'ingénierie[62].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
L'église Notre-Dame.

L'église Saint-Pierre modifier

L'église Notre-Dame modifier

Une bulle du pape datée de 1504 indique officiellement la date de construction de l'église à l'initiative de Jean de Lugny, bailli de Chalon, seigneur de la Grande Maison de Cuisery[63].

Cette église avec ses douze chapelles et son porche de type Renaissance, possède notamment un vitrail qui représente le cardinal Jean-Baptiste-François Pitra, un triptyque d'époque flamande du XVIe siècle[64] ; ce triptyque a peut-être été réalisé par un peintre flamand établi à Tournus, Grégoire Guérard, neveu d'Érasme[65]. S'y trouve aussi une toile intitulée Vision du bienheureux Joseph Hermann directement inspirée d'Antoon Van Dyck (classée MH le )[66]. À la suite d'un don effectué par un paroissien, un petit orgue de huit jeux a été installé dans l’église. Cette orgue est une réplique, construite dans les années 1980, d’un modèle italien du XVIe siècle. Il a été installé par un organiste de Saint-Didier-sur-Chalaronne[67]. Dans le clocher se trouvent deux cloches, dont une figure parmi les plus anciennes conservées dans le diocèse d'Autun : une cloche de 570 kg datant de la construction de l'édifice[68].

Cette église, curieusement située de façon excentrée dans le bourg et dominant la Seille, est la propriété de la commune, a été classée en qualité de monument historique dans sa totalité par arrêté du .

La tour de Cuisery modifier

 
La Tour de Cuisery.

Située dans un parc, face à un belvédère qui domine la vallée de la Seille, juste à côté de l'église Notre-Dame, cette tour ruinée est le dernier vestige du château féodal des seigneurs de Bagé. En 1289, le comte de Savoie Amédée V cède la seigneurie de Cuisery au duc de Bourgogne Robert II[69].

La chapelle Saint-Pierre modifier

Située non loin de la Grande-rue, cette chapelle a été édifiée au XIe siècle et fut partiellement détruite lors de la construction des remparts et il n'en reste que le chœur. Le bâtiment accueille des expositions temporaires en cours d'année.

Notre-Dame et le cèdre de La Chaux modifier

 
Notre-Dame de La Chaux.
 
Le cèdre de La Chaux.
  • La chapelle Notre-Dame
À l'origine, ce site fut un monastère de religieuses soumises à la règle mitigée de Saint Benoît. Le bâtiment de la Chapelle sera reconstruite en 1856.
  • Le cèdre de La Chaux
C'est le botaniste français Bernard de Jussieu qui a apporté en France les premières graines de Cèdre du Liban en France. À son retour du Liban, il aurait semé cet arbre en 1734. Le second cèdre est au Jardin des plantes de Paris[70]. Avec la pierre dite « Guenachère » de Saint-Émiland, le « Vieux Tilleul » de Sagy, la roche de Solutré et la roche dénommée « La Pierre-Qui-Croule » visible à Uchon, c'est le site ayant été le plus anciennement classé du département de Saône-et-Loire (par arrêté du )[71].

Le château de Montrevost modifier

Ce château est situé au sud du Bourg de Cuisery. Au Moyen Âge, il y avait un château féodal à l'emplacement du bâtiment actuel qui remonterait au XVIe siècle, date de fondation de la plus vieille tour. Cependant au cours des XVIIIe siècle et XIXe siècle, le château est restauré. Les travaux de la partie centrale, ainsi que l’aile gauche du bâtiment. Les trois tours construites sont des imitations du style du XVIe siècle.

Le château de la Batie modifier

Ce château de style Louis XIII, entouré d'un parc, se trouve au hameau de Fontaines Couvertes. Il fut construit par Pierre-François Élisabeth Tiburce de Leullion de Thorigny[72].

Monument aux morts modifier

Inauguré le 28 août 1921 devant la mairie, le monument aux morts de Cuisery, protégé au titre des Monuments historiques en 2016[73], résulte d'une délibération du 28 décembre 1919 par laquelle le conseil municipal décida du principe de l’érection d’un monument à la mémoire des enfants de la commune « morts pour la France ». Le monument, œuvre du sculpteur Pierre Curillon de Tournus, se compose d'un vaste massif maçonné, sculpté sur ses quatre faces. La vie des soldats au front y est représentée. Sur le côté nord, les soldats dans la tranchée. Sur l'arrière, la liste des morts au combat est entourée, à gauche, d'une évocation de l'arrière et de la fabrication des armes ; à droite, de l'aviation. Sur le côté sud, un blessé ou un soldat mort évacué du front. Sur l'avant du monument, une victoire et une frise de soldats partant au combat avec, à l'arrière plan, un char d'assaut et un bateau. Surmontant l'ensemble de ces diverses scènes, les noms des grandes zones de combats de la Première Guerre mondiale, de la mer du Nord jusqu'aux Dardanelles.

Patrimoine culturel modifier

Le village du livre modifier

 
Cuisery, entrée de la Grande-Rue.

Cuisery est un des huit villages du Livre et des métiers du livre référencés en France par la Fédération des villages du livre en France créé en [74]. Cette fédération est elle-même rattachée à un groupement européen de 22 villages qui se sont consacrés aux livres et à la littérature et dénommés « Book town ». Le premier du genre fut effectivement britannique et basé dans la petite ville de Hay-on-Wye au Royaume-Uni, créé en 1963 par un libraire d'Oxford, Richard Booth. La réussite de cette initiative entraîna la création des autres villages.

Dès 1999, la Grande Rue de Cuisery s'est transformée avec la création de nouvelles enseignes, uniquement des librairies qui vont, peu à peu, remplacer des commerces traditionnels. Un atelier dénommé Atelier Gutenberg propose des démonstrations de typographie et d'imprimerie à l'ancienne sur une copie de l'ancienne presse de Gutenberg. Tous les premiers dimanches du mois, le marché du livre accueille d'autres libraires venant de toute la région Bourgogne-Franche-Comté. Cette manifestation possède son propre site internet[75].

Le Centre Eden modifier

Situé en face de l'église, le « Centre Eden » de Cuisery est un lieu à vocation pédagogique destiné à la connaissance de l'environnement local et plus particulièrement sur la biodiversité, le développement durable mais aussi le ciel et l'espace. La décision de créer une telle structure éducative résulte d'un souhait exprimé lors des états généraux de l'environnement organisés en 1993 par le conseil général de Saône-et-Loire, qui privilégia son implantation à Cuisery en raison de la proximité de la réserve naturelle nationale de La Truchère-Ratenelle et par l'existence d'un patrimoine à restaurer dans le village[76]. Le centre accueille les élèves des écoles de la maternelle au lycée ou le grand public tout au long de l'année pour des visites libres ou guidées.

Un espace muséographique présente la diversité et la richesse des milieux naturels de la Bresse bourguignonne et un planétarium permet de découvrir les thèmes liés au ciel et à l'espace. Le site abrite également un parc de deux hectares. Certaines parties de ce parc sont entretenues et d’autres parties ont été volontairement maintenues en friches pour favoriser la biodiversité[77].

La Médiathèque-Bibliothèque modifier

La bibliothèque de Cuisery est située rue de l’Église et abrite près de 15 000 documents.

Patrimoine gastronomique modifier

Patrimoine et traditions orales modifier

La langue bressane modifier

 
Cuisery se situe à la limite des zones dialectales de langues d'oil et des zones dialectales franco-provençales.

Le bressan est une langue locale ou un patois appartenant au domaine du francoprovençal (ou arpitan) qui est utilisé dans la Bresse dite savoyarde ou « Bresse du Sud », dans l'Ain, territoire savoyard devenu français en 1601), mais aussi dans le Sud de la Bresse bourguignonne au sud de Louhans, en Saône-et-Loire, dont la limite avec les parlers d'oïl suit presque le cours de la Seille, avec certaines communes situées au nord de ce cours d'eau qui relèvent entièrement ou partiellement du domaine des langues franco-provençales.

Cuisery et ses environs proches, telles que les paroisses de l'Abergement-de-Cuisery, Préty et Ratenelle correspondent donc linguistiquement à une zone de transition entre les langues d'oil et les dialectes - avec une certaine prédominance de la langue d'oïl pour des raisons historiques[78].

Contes et légendes locales modifier

La Bresse avec la Seille, ses étangs, ses bois et ses brouillards récurrents a permis de construire des légendes avec comme personnages principaux des monstres ou autres diables, le plus connu étant la « Mérengueule », mais il existe également dans ses zones marécageuses des « Vouivres » ou « Vivres », sortes de fées qui se transforment en serpent et vivent dans l'eau des puits, des mares ou des fontaines. Celles-ci sont cependant bien différentes en description selon les communes et les cantons. Il existe également des légendes de dames blanches, de feux follets et autres esprits frappeurs[79].

Personnalités liées à la commune modifier

 
Le baron Jean Tupinier.
  • Famille de Gaulle :
On trouve aux XVIe et XVIIe siècles, en Bourgogne, une famille (de) Gaul(l)e(s) anoblie en 1571, dont des « capitaines-châtelains » de Cuisery, un délégué du bailliage de Châlon-sur-Saône aux états généraux de Blois en 1576 ou encore un conseiller au parlement de Bourgogne au début du XVIIe siecle[80],[81],[82],[83]. Les aïeux du général de Gaulle empruntèrent leurs armes parlantes à ces homonymes[84]. Sculpté sur une pierre du porche de l'église Notre-Dame de Cuisery, le blason de Gaulle est toujours visible ; en , Charles de Gaulle, président de la République, fit un détour lors d'un de ses voyages officiels pour visiter l'église[82].

Anecdotes modifier

Cuisery est citée dans le sketch Les Patelins de Chevallier et Laspalès.

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

  • Jean-Jacques Girard, Cuisery, mon village, article en deux parties paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 37 d' (p. 3-7) et no 40 de l'hiver 1978-1979 (p. 21-23).

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Ternant est un hameau de Pont-de-Vaux.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. habitants.fr
  2. a et b Lex Jacquelot, Le Langage populaire de Mâcon et des environs, Slatkine Reprints, Genève, 1978, p. 54
  3. « https://cuisery-villagedulivre.com/ » (consulté le ).
  4. Site de l'office de Tourisme "Saône et Seille", page sur Cuisery
  5. « Cuisery » sur Géoportail..
  6. Carte géologique au 1/50000 de Tournus consultée sur http://infoterre.brgm.fr
  7. Site de projetbabel sur la Seille
  8. Site du Journal de Saône et Loire, page sur la vente de l'étang de Ganay
  9. Site du SIERM sur l'eau à Cuisery
  10. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  11. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  12. « Orthodromie entre Cuisery et Romenay », sur fr.distance.to (consulté le ).
  13. « Station Météo-France « Romenay », sur la commune de Romenay - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  14. « Station Météo-France « Romenay », sur la commune de Romenay - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  15. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  16. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  17. Site surmaroute, page sur la route des Alpes
  18. Aérodrome de Tournus-Cuisery (LFFX), publié sur le site aerodromes.fr (consulté le )
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  20. Baptêmes de l'air (Classiques, sensation et/ou découverte), publié sur le site altimage-ulm.com (consulté le )
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  23. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  24. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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  26. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
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  28. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  29. Site de cartesfrance.fr, page sur Cuisery
  30. Site de la mairie, page sur le PLU
  31. Site de la mairie, page du plan de zonage
  32. Site géoportail, page des cartes IGN
  33. Site de la préfecture de Saône-et-Loire, carte des zones de sismicité
  34. Arrêté du relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  35. (en) Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, 1. januar 1990, 708 p. (ISBN 978-2-600-02883-7, lire en ligne) Seite 554
  36. Site du Dictionnaire topographique de la France, page de la Saône-et-Loire
  37. Cuisery et son passé (page 2).
  38. chroniques de Froissart volume 6.
  39. « La frappe des encroignes à Cuisery », article de Jean-François Santoni paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 79 (automne 1989), pages 7 à 12.
  40. Panneau d'information no 2 placé sur les murs de la ville à l'emplacement de la porte d'Occident.
  41. Paul Perrault, 1940-1944 Cuisery et les alentours dans la tourmente, Bourg en Bresse, Bonavitacola, , 207 p. (ISBN 2-908208-I0Y[à vérifier : ISBN invalide])
  42. GEO no 403 de p. 133.
  43. Sie webville site webvilles.net, page sur le conseil municipal de Cuisery, consulté le
  44. Site de la mairie, page sur le conseil municipal, consulté le
  45. Ministère de l'Intérieur, « Résultats de l'élection présidentielle 2017 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  46. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections législatives 2017 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
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  48. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections régionales 2021 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  49. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections départementales 2021 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  50. Cuisery Site de la mairie
  51. Site mon-maire sur le maire de Cuisery
  52. Bernard Humblot, « Quand la Saône-et-Loire s'intéresse aussi aux pays voisins », revue « Images de Saône-et-Loire » no 16 de , p. 9-11.
  53. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  54. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  55. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  56. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  57. Site de l'éducation nationale, page sur l'école maternelle publique de Cuisery, consulté le
  58. Site de l'éducation nationale, page sur l'école élémentaire publique de Cuisery, consulté le
  59. Site Humanis, page sur la maison de retraite de Cuisery
  60. Site du Journal de Saône-et-Loire, page de l'édition de La Bresse
  61. Site la Paroisse Saint-Jean-Baptiste-en-Bresse, page sur l'église de Cuisery
  62. Site de la mairie, page sur la zone industrielle de Cuisert
  63. Gabriel Janton, H. Reynaud, L'église de Cuisery et ses œuvres d'art, p. 16-35, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction, 1912 (lire en ligne)
  64. Site de l'office de Tourisme de Saône et Seille, page sur Cuisery
  65. Gabriel Jeanton, H. Reynaud, Le triptyque de Cuisery attribué à Grégoire Guérard, p. 10-16, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction, 1912 (lire en ligne)
  66. Toile restaurée en 1998 (cadre et support) et en 1999 (couche picturale), donnée à la commune de Cuisery par le notaire et collectionneur Claude Royer (1784-1855). Source : notice de Juliette Barbarin consacrée à La vision du bienheureux Joseph Hermann de l'église Notre-Dame de Cuisery, publiée dans Du calice à la locomotive : objets de Saône-et-Loire, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2021 (ISBN 9782362191862).
  67. Site de Pastourisme71 sur l'église de Cuisery
  68. Père Christophe Lagrange, Histoire de cloches : l'art campanaire à partir de cloches en Saône-et-Loire, fascicule de 46 pages paru en .
  69. Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey - Les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné (1282 - 1355), collection Histoire et Archéologie médiévales no 14, Presses universitaires de Lyon, Lyon, 2005, (ISBN 272970762X), p. 31.
  70. Site de la ville de Cuisery page sur l'histoire
  71. « La protection des sites en Saône-et-Loire », article de Bernard Gourguechon (inspecteur régional des sites à la DRAE de Bourgogne) paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 50 (été 1982), pages 17 à 20.
  72. « Le château de la Batie et son marquis », article de Jean-Jacques Girard paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 62 (été 1985), pages 19 à 21.
  73. Dans le corpus de monuments aux morts réalisés par Pierre Curillon et visibles en Saône-et-Loire, celui de Cuisery est apparu comme le mieux conservé et offrant un jeu entre le soldat et les figures du socle, raison pour laquelle il a été inscrit au titre des Monuments historiques le 1er août 2016. Source : Michaël Vottero, « Les monuments aux morts de la Grande Guerre protégés en Saône-et-Loire », revue Images de Saône-et-Loire, n° 210, juin 2022, pp. 18-21.
  74. Site de cuisery-village du livre, dossier de presse
  75. Site de cuisery-village du livre
  76. « Le centre Eden à Cuisery : un pari réussi », article de Patrick Lefeuve paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 128 de (pages 14 à 17).
  77. Site du Centre Eden
  78. Site de Persée Naissance d'une frontière à travers le cas Bressan par Laurence Granit
  79. Site du JSL, page sur la Bresse des contes et légendes
  80. Geneanet
  81. Google Books
  82. a et b Charles de Gaulle. org
  83. Philippe de Gaulle, Mémoires accessoires 1921-1946, Paris, Plon, 1997 (ISBN 225918586X).
  84. Bien que leur généalogie ne permette pas de relier les deux familles. Cf. Jean-Louis Beaucarnot, De César à Sarkozy : Petite histoire des noms du pouvoir, éditions J.C Lattès, 2007.
  85. Gabriel Jeanton, Les artisans tournusiens, le graveur Henri Reynaud aquafortiste (1854-1919), 1922.