Parti populaire européen

Parti populaire européen | |
![]() Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | Joseph Daul |
Fondation | |
Siège | Rue du Commerce/Handelsstraat 10, 1000 Bruxelles, Belgique |
Mouvement de jeunesse | YEPP |
Positionnement | Centre droit[1] à droite[1] |
Idéologie | Libéral-conservatisme[2] Démocratie chrétienne[1],[2] Europhilie[3] |
Groupe au Parlement européen | Parti populaire européen |
Affiliation internationale | IDC et IDU |
Couleurs | Bleu et or |
Site web | epp.eu |
Présidents de groupe | |
Parlement européen | Manfred Weber |
Conseil européen | Donald Tusk |
Représentation | |
Députés européens | 211 / 751 |
Conseil européen (chefs d'États ou de gouvernements) |
9 / 28 |
Chambres hautes nationales | 559 / 1 571 |
Chambres basses nationales | 1 832 / 6 372 |
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Le Parti populaire européen (PPE/EPP) est un parti politique européen, regroupant à l'échelle du continent un ensemble de partis de droite et de centre droit d'inspiration démocrate chrétienne et libérale-conservatrice, disposant d'un groupe au Parlement européen et à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.
Fondé en 1976, le PPE compte plus de soixante-dix partis membres de quarante pays différents, de nombreux chefs d'État et de gouvernement provenant de pays membres de l'Union européenne, treize membres de la Commission européenne, dont le président du Conseil européen, ainsi que le groupe le plus important au sein du Parlement européen. Le PPE se décrit comme « une famille se situant au centre droit de l'échiquier politique, dont les racines puisent dans l'histoire et la civilisation du continent européen et qui a, dès l'origine, œuvré pour le projet européen ».
Sommaire
HistoriqueModifier
Selon son site internet, le Parti populaire européen est la « famille du centre droit politique, dont les racines remontent à l’histoire et la civilisation chrétienne du continent européen, et qui a agi en pionnier pour le projet européen depuis sa création ». Le PPE a été officiellement fondé le au Luxembourg sur l’initiative particulière de Jean Seitlinger du parti politique français UDF et du premier ministre belge, Leo Tindemans du CD&V, qui est également devenu le premier président du parti.
Il faut toutefois noter que bon nombre d’associations politiques de centre droit existaient déjà depuis longtemps et pourraient ainsi être considérées comme les prédécesseurs du PPE. Par exemple, l’association Nouvelles équipes internationales, fondée en 1947; également son successeur l'Union européenne des démocrates-chrétiens (UEDC), fondée en 1965. Il a aussi été avancé que le PPE descend du Secrétariat international des partis démocratiques d'inspiration chrétienne (SPIDIC), fondé en 1925.
Un mouvement important est né dans la fin des années 1990, quand le Finlandais Sauli Niinistö du Parti de la coalition nationale, a négocié la fusion de l'Union démocrate européenne, dont il était alors le président, avec le PPE. En , l'UDE a cessé ses activités après avoir été formellement absorbée par le PPE durant un événement spécial à Estoril, au Portugal. En reconnaissance de ses efforts, Niinistö a été élu président d'honneur du PPE la même année.
Pour la première fois, plus de la moitié des eurodéputés français de droite hors FN (53 %) siège au sein du groupe du Parti populaire européen après les élections européennes de 1999[4]. Philippe Séguin étant opposé à ce que le RPR rejoigne ce groupe à cette occasion, il démissionne de la présidence du parti et se voit remplacé par Nicolas Sarkozy qui indique l'avoir convaincu « de ne pas manifester publiquement son désaccord grâce à un artifice qui permettait aux députés RPR d’adhérer au groupe PPE sans avoir à ratifier la charte du parti lui-même, dont les réminiscences fédéralistes et confessionnelles pouvaient choquer les moins enthousiastes des Européens parmi nous »[5]. Comme le relève Laurent de Boissieu, « le parti néogaulliste adhère finalement en au parti PPE. Entre 1999 et 2001, le RPR se trouve dans la même situation... et l’année suivante la nouvelle UMP reprendra à son compte cette appartenance »[4].
StatutsModifier
Les statuts du Parti populaire européen ont été adoptés lors du congrès de Marseille de [6]. Selon ce texte, le PPE s’appuie notamment sur la « volonté commune [de ses membres] de fonder une Union européenne fédérale », et affirme que son but est de « promouvoir le processus d’unification et d’intégration fédérale en Europe »[6]. Le PPE a néanmoins renié cette ligne sur Twitter en , en réponse au journaliste Laurent de Boissieu[6].
ManifestesModifier
Manifeste et programme de baseModifier
Lors du congrès de Bucarest en 2012, le Parti populaire européen a remis à jour son programme de base après vingt ans (congrès du PPE à Athènes en 1992) et a adopté un manifeste qui synthétise ses principales valeurs et politiques.
Entre autres, le manifeste met en avant :
- la liberté comme un droit de l’homme central[pas clair] et associé à la responsabilité ;
- le respect des traditions et des associations ;
- la solidarité pour aider ceux qui sont dans le besoin, qui, en retour, doivent aussi faire un effort pour améliorer leur situation ;
- assurer des finances publiques solides ;
- préserver un environnement sain ;
- la subsidiarité ;
- une démocratie pluraliste et l'économie sociale de marché.
Le manifeste décrit également les priorités du Parti populaire européen pour l’Union européenne, notamment :
- une Union européenne politique ;
- élections directes du président de la Commission européenne ;
- achèvement du marché commun européen ;
- promouvoir la famille, améliorer l’éducation et la santé ;
- le renforcement des politiques communes d'immigration et d'asile et d’intégration des immigrés ;
- poursuivre l’élargissement de l'Union européenne, renforcer la politique européenne de voisinage et offrir un cadre spécifique pour les relations avec les pays qui ne peuvent ou ne souhaitent pas faire partie de l’UE ;
- définir une véritable politique énergétique de l'Union européenne ;
- renforcer les partis politiques européens.
Manifeste électoralModifier
Lors des élections européennes de 2009, le Parti populaire européen a approuvé au congrès du mois d’avril à Varsovie son « Manifeste électoral », faisant de celui-ci l’élément principal de sa campagne. L'édition 2009 du manifeste électoral du PPE appelle à :
- la création de nouveaux emplois, la poursuite des réformes et l'investissement dans l'éducation, l'apprentissage en continu et l'emploi afin de créer des opportunités pour chacun ;
- éviter le protectionnisme ;
- coordonner les politiques fiscales et politiques monétaires ;
- améliorer la transparence et la surveillance des marchés financiers ;
- faire de l'Europe le leader du marché des technologies vertes ;
- augmenter la part des énergies renouvelables à au moins 20 % du mix énergétique en 2020 ;
- améliorer la flexibilité à la famille pour les parents qui travaillent, adopter des meilleures politiques du logement et de l’accueil des enfants, rendre la fiscalité plus favorable aux familles et encourager le congé parental pour les deux parents qui travaillent ;
- adopter pour l'Europe une stratégie destinée à attirer des travailleurs qualifiés en provenance du reste du monde afin que l'économie de l'Union européenne devienne plus compétitive, plus dynamique et plus axée sur le savoir.
PrésidentsModifier
Depuis sa création, le Parti populaire européen a eu cinq présidents :
- Leo Tindemans, Belgique, CVP (1976 - 1985)
- Piet Bukman (en), Pays-Bas, CDA (1985 - 1987)
- Jacques Santer, Luxembourg, CSV (1987 - 1990)
- Wilfried Martens, Belgique, CVP puis CD&V (1990 - 2013)
- Joseph Daul, France, UMP puis Les Républicains (depuis 2013)
Angela Merkel est parfois présentée comme la véritable leader du PPE[7].
StructureModifier
OrganisationModifier
PrésidenceModifier
La présidence est l’organe exécutif du parti. Il décide des lignes directrices politiques générales du parti et préside l’Assemblée politique. La présidence est compose du président, de dix vice-présidents, de présidents d’honneur, du secrétaire général et du trésorier. En outre, le président du groupe PPE au Parlement européen, les présidents de la Commission, du Parlement, du Conseil ainsi que le Haut Représentant (tant qu’ils appartiennent à un parti membre) sont tous des vice-présidents ex-officio.
Depuis le congrès du PPE qui s’est tenu à Bucarest en 2012, la présidence est composée comme suit jusqu'à la démission le deux jours avant sa mort Wilfried Martens :
- Wilfried Martens : président
- Peter Hintze : vice-président
- Michel Barnier : vice-président
- Antonio Tajani : vice-président
- Mário David : vice-président
- Jacek Saryusz-Wolski : vice-président
- Corien Wortmann-Kool : vice-président
- Lucinda Creighton : vice-président
- Tobias Billström : vice-président
- Anca Boagiu : vice-président
- Ingo Friedrich : trésorier
- Antonio Lopez-Isturiz White : secrétaire général
- Joseph Daul : vice-président ex-officio
- José Manuel Durão Barroso : vice-président ex-officio
- Herman Van Rompuy : vice-président ex-officio
- Sauli Niinistö : président d'honneur
- Leo Tindemans : président d'honneur
Assemblée politiqueModifier
Le rôle de l’assemblée politique est de définir les positions politiques du parti entre chaque congrès, de décider des demandes d’adhésion, des lignes directrices politiques et du budget. L’Assemblée politique est composée de délégués désignés des partis membres PPE et des partis membres associés, ainsi que des associations et des groupes membres. L’assemblée politique se réunit au moins trois fois par an.
CongrèsModifier
Le congrès constitue l’organe décisionnel suprême du parti est composé de délégués désignés des partis membres du Parti populaire européen et des partis membres associés, ainsi que des associations et des groupes membres.
Il se réunit une fois tous les trois ans, toutefois des congrès extraordinaires peuvent être (et ont déjà été) convoqués.
Le congrès élit la présidence du Parti populaire européen, décide des documents politiques principaux et des programmes électoraux et offre une plateforme pour les chefs de gouvernements du PPE et les chefs de partis.
ActivitésModifier
SommetModifier
Le Parti populaire européen interagit avec les principales institutions européennes. À l'invitation du président du PPE, le président de la Commission européenne, le président du Conseil européen, le président du Parlement européen ainsi que les chefs d'État et de gouvernements (ministres PPE lorsqu’ils sont des partenaires minoritaires de la coalition et les leaders de l’opposition lorsqu’ils ne sont pas au gouvernement) du PPE se rencontrent généralement quelques heures avant le sommet du Conseil européen pour le sommet du PPE en vue d’adopter les positions communes.
Les invitations sont envoyées par le Président du PPE et les participants sont, outre la présidence du parti, tous les Présidents et Premier ministres qui sont membres du Conseil européen et qui appartiennent au PPE, les présidents du Parlement européen, de la Commission européen et du Conseil européen ainsi que le Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangères à pourvu qu’ils appartiennent au PPE, les vice-premiers ministres ou ministres dans les cas où le Premier ministre du pays n’est pas issu d’un parti membre du PPE (notamment dans les coalitions gouvernementales). Dans le cas où aucun parti membre du PPE n’est au pouvoir, le leader du principal parti d’opposition du PPE est invité.
Réunions ministériellesModifier
À la suite du modèle, le Parti organise régulièrement des réunions ministérielles du PPE avant les réunions du Conseil de l'Union européenne. Les réunions des ministres du PPE ont habituellement lieu au siège du Parti. Le PPE organise au total douze différentes réunions ministérielles :
- Affaires générales
- Affaires étrangères
- Économie et Finances
- Emploi et Affaires sociales
- Industrie
- Défense
- Agriculture
- Environnement
- Justice
- Affaires intérieures
- Transports
- Énergie
Autres activitésModifier
Le PPE prépare également avec ses membres affiliés de la Commission européenne des réunions ad hoc et il invite également les différents commissaires aux réunions du Sommet du PPE et à ses réunions ministérielles.
À la suite de l'amendement en 2007 du règlement de l'UE qui régit les partis européens, la responsabilité pour l’organisation de la campagne pan-européen pour les élections européennes (tous les cinq ans) incombe aux partis seuls. Selon le traité de Lisbonne, le PPE (comme tous les partis européens) doit présenter, dans le cadre de la campagne pour les élections européennes, un candidat à la présidence de la Commission européenne, ce qui a déjà été fait par le PPE avant la ratification du traité de Lisbonne, en soutenant en José Manuel Durão Barroso pour un second mandat.
Au sein des institutions européennesModifier
Le Parti populaire européen détient actuellement les présidences des trois principales institutions européennes : la Commission européenne dirigée par Jean-Claude Juncker (CSV), le Conseil européen dirigé par Donald Tusk (PO), et le Parlement européen, présidé par Antonio Tajani (FI).
Conseil européenModifier
Le Parti populaire européen compte actuellement au sein du Conseil européen neuf des vingt-huit chefs d'État ou de gouvernement. Le PPE a également trois chefs d'État ou de gouvernements qui ne participent généralement pas au Conseil européen car cette responsabilité revient aux autres leaders de leurs pays : János Áder (Hongrie, Fidesz), Marcelo Rebelo de Sousa (Portugal, PSD) et Sauli Niinistö (Finlande, Kokoomus).
État membre | Représentant | Parti politique | Membre du Conseil depuis | Photo |
---|---|---|---|---|
Allemagne | Angela Merkel | CDU | ||
Autriche | Sebastian Kurz | ÖVP | ||
Bulgarie | Boïko Borissov | GERB | ||
Chypre | Níkos Anastasiádis | RD | ||
Croatie | Andrej Plenković | HDZ | ||
Hongrie | Viktor Orbán | Fidesz | ||
Irlande | Leo Varadkar | Fine Gael | ||
Lettonie | Arturs Krišjānis Kariņš | Unité | ||
Roumanie | Klaus Iohannis | PNL |
Commission européenneModifier
Durant sa campagne pour les élections européennes de 2014, le Parti populaire européen a nommé Jean-Claude Juncker comme candidat à la réélection de la présidence de la Commission européenne si le PPE gagnait les élections. Étant donné que le PPE a remporté les élections, la nomination de Juncker a été soutenue par le Conseil européen et ce dernier a été élu à la majorité absolue au Parlement européen. Le , Juncker a dévoilé la « Commission Juncker », comprenant un total de treize commissaires appartenant au PPE sur les vingt-huit qui composent la commission.
Pays | Commissaire | Portefeuille | Parti politique | Photo |
---|---|---|---|---|
Luxembourg | Jean-Claude Juncker | Président | CSV | |
Lettonie | Valdis Dombrovskis | Vice-président chargé de l'Euro et du Dialogue social | Unité | |
Finlande | Jyrki Katainen | Vice-président chargé des Emplois, de la Croissance, des Investissements et de la Compétitivité | Kok | |
Allemagne | Günther Oettinger | Économie et société numériques | CDU | |
Autriche | Johannes Hahn | Politique européenne de voisinage et Négociations d'élargissement | ÖVP | |
Espagne | Miguel Arias Cañete | Action pour le climat et Énergie | PP | |
Grèce | Dimítris Avramópoulos | Migrations, Affaires intérieures et Citoyenneté | ND | |
Belgique | Marianne Thyssen | Emploi, Affaires sociales, Compétences et Mobilité | CD&V | |
Chypre | Chrístos Stylianídis | Aide humanitaire et Réaction aux crises | DISY | |
Irlande | Phil Hogan | Agriculture et développement rural | Fine Gael | |
Pologne | Elżbieta Bieńkowska | Marché intérieur, Industrie, Entrepreneuriat et PME | PO | |
Hongrie | Tibor Navracsics | Éducation, Culture, Jeunesse et Sports | Fidesz-MPSz | |
Portugal | Carlos Moedas | Recherche, Science et Innovation | PSD |
Parlement européenModifier
Le Parti populaire européen est le groupe parlementaire le plus important du Parlement européen : le groupe du Parti populaire européen. Lors de chaque élection européenne, les candidats élus qui étaient sur les listes de partis membres du PPE sont obligés de rejoindre le groupe PPE au Parlement européen. Le président actuel du groupe PPE au Parlement européen est l'allemand Manfred Weber (CSU).
Au-delà de l'UEModifier
Dans les pays hors UEModifier
À travers ses partis membres associés et observateurs, le PPE compte deux chefs d'État et de gouvernement dans des pays européens hors-UE dont un des trois membres présidence tripartite de Bosnie-Herzégovine. Ceux-ci participent aux sommets et réunions du PPE.
Pays | Représentant | Parti politique | Au pouvoir depuis | Photo |
---|---|---|---|---|
Bosnie-Herzégovine | Šefik Džaferović (en) | SDA | ||
Norvège | Erna Solberg | Parti conservateur |
Le Parti compte également un autre chef d'État qui ne participe généralement pas aux réunions car cela est fait par un autre dirigeant de leurs pays. Il s'agit du président de l'ancienne République yougoslave de Macédoine Gjorge Ivanov (VMRO-DPMNE). Le cas est le même pour le chef de gouvernement de la Bosnie-Herzégovine le premier ministre Denis Zvizdić (SDA).
Conseil de l’EuropeModifier
Le Groupe du Parti Populaire Européen dans l’assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe défend la liberté d’expression et d’information, ainsi que la liberté de circulation des idées et la tolérance religieuse. Il promeut le principe de subsidiarité et d’autonomie locale, ainsi que la défense des minorités nationales, sociales et autres. Le Groupe PPE/CD est dirigé par le député italien de l’UDC Luca Volontè.
Le groupe EPP/CD comprend aussi des partis qui ne sont pas membres du PPE comme l'Union patriotique (Liechtenstein), le Parti progressiste des citoyens (Liechtenstein) et l'Union nationale démocratique (Monaco).
OSCEModifier
Le groupe "PPE et parlementaires partageant les mêmes idées" à l’Assemblée parlementaire de l’OSCE est le groupe politique le plus actif au sein de cette organisation. Le groupe se réunit régulièrement et promeut les positions du PPE aux niveaux des processus décisionnels. Les membres du Groupe PPE participent aussi à des missions d’observation des élections de l’OSCE et sont engagés dans la promotion des valeurs et pratiques démocratiques.
Le groupe est présidé par Walburga Habsburg Douglas (en) (Suède). La présidence du Groupe compte les vice-présidents suivants : Consiglio Di Nino (Canada), Vilija Aleknaitė Abramikiene(Lituanie), Laura Allegrini (Italie) et George Tsereteli (Géorgie).
Le groupe comprend des partis qui n'appartiennent pas au PPE comme l'Union patriotique (Liechtenstein), l'Union pour la Principauté (Monaco), le Parti conservateur du Royaume-Uni, le Parti conservateur du Canada et le Parti républicain des États-Unis.
OTANModifier
En accord avec le statut du Parti, le PPE est également présent dans l’assemblée parlementaire de l’OTAN (NATO-PA) et constitue le Groupe “PPE et membres associés”. C’est un groupe politique actif qui est mené par l’homme politique allemand (CDU) Karl Lamers, qui est aussi le président actuel de l’assemblée.
Les membres du Parti conservateur du Canada et du Parti républicain des États-Unis siègent également dans ce groupe.
Relations avec les États-UnisModifier
Le PPE entretient des relations étroites avec l’International Republican Institute (IRI) et coopère dans le cadre de l’Initiative pour un partenariat européen. Le président du PPE Wilfried Martens a soutenu John McCain, le candidat républicain à la présidence pour les élections de 2008 aux États-Unis (McCain est également le président de l’IRI). En 2011, Martens et McCain ont fait un communiqué de presse commun exprimant leurs inquiétudes quant à la démocratie en Ukraine et le caractère politique du procès contre l’ex-première ministre Ioulia Tymochenko.
Associations des partis internationauxModifier
Le PPE est l’aile européenne de deux organisations internationales multilatérales de centre droit : l’Union démocrate internationale (IDU) l’Internationale démocrate centriste (CDI).
Centre pour les études européennesModifier
À la suite de la révision en 2008 du règlement de l'UE qui régit les partis politiques européens permettant la création de fondations européennes affiliées aux partis européens, le PPE a créé la même année sa fondation officielle /think-tank : le Centre d'études européennes (ou, Centre for European Studies, CES). Le CES comprend comme membres tous les grands groupes de réflexion nationaux et les fondations affiliées à des partis membres du PPE: la Fondation Konrad Adenauer (CDU), Fondation Hanns Seidel (CSU), Fondation pour l'analyse et les études sociales (PP), l'Institut Constantin Karamanlis pour la Démocratie (en) (ND), Jarl Hjalmarson Foundation (MOD), et d'autres. Au cours de la campagne pour les élections européennes en 2009, le CES a lancé « tellbarroso.eu », module de campagne sur Internet pour soutenir José Manuel Barroso, le candidat du PPE, pour sa réélection comme président de la Commission.
L'Institut Robert Schuman basé a Budapest et la Fondation Robert Schuman basée au Luxembourg sont également affiliés au Parti Populaire européen.
Associations du PPEModifier
Le PPE est lié à bon nombre d’associations spécifiques qui se concentrent en groupes spécifiques et qui, très souvent, organisent des séminaires, forums, publications et autres activités de leur propre initiative.
Ces associations sont les suivantes:
Étudiants démocrates européensModifier
Les Étudiants démocrates européens (EDS) est l’organisation d’étudiants officielle du PPE. Depuis sa création en 1961, l’EDS réunit des étudiants et des jeunes politiciens issus de toute l’Europe afin de promouvoir un échange politique pro-européen. Bien qu’il s’agisse d’une organisation d’étudiants, qui manifeste donc un grand intérêt pour les sujets tels que le processus de Bologne, l’organisation est aussi particulièrement consciente de l’importance de promouvoir des valeurs comme la liberté, la démocratie et les droits de l’homme. Dirigée par Juraj Antal, l’association compte quarante organisations membres qui représentent près de 500 000 personnes à travers le continent. Actuellement, l’EDS est représentée dans trente et un pays, incluant donc des pays non-membres de l’Union européenne comme la Biélorussie et la Géorgie. L’EDS n’est pas une organisation centralisée, mais plutôt une “organisation d’organisations”, une structure de réseau dont le but général est de rassembler les forces des différents membres afin de permettre aux jeunes et aux étudiants de s’exprimer d’une seule voix. Chaque année, l’organisation propose des universités d’été et d’hiver, ainsi que plusieurs séminaires. Elle publie également un magazine biannuel intitulé Bullseye et défend, de diverses manières, les intérêts des jeunes.
L’Union des citoyens européens séniors (ESCU)Modifier
Fondée à Madrid en 1995 et dirigée par Bernhard Worms (CDU), l’ESCU est la plus grande organisation politique de séniors en Europe. Elle est représentée dans vingt-six États avec quarante cinq organisations et environ 500 000 membres. L’ESCU s’implique dans la promotion des droits des citoyens européens séniors et de leur engagement dans la société. Les objectifs de l’ESCU sont la promotion du rôle des personnes âgées au sein de sociétés européennes vieillissantes, la lutte contre la discrimination des personnes plus âgées, le système européen des retraites, les personnes âgées et le volontariat, les relations et les participations intergénérationnelles.
Union européenne des travailleurs chrétiens démocrates (EUCDW)Modifier
L’EUCDW est l’organisation du PPE pour les travailleurs, elle compte 24 organisations membres issues de 18 pays différents. En tant qu’association de travailleurs officiellement reconnue par le PPE, l’EUCDW est dirigée par Elmar Brok, MdPE, et poursuit les objectifs suivants: agir pour l’unification politique d’une Europe démocratique; promouvoir le développement du PPE sur la base d’un enseignement social-chrétien; représenter et défendre les intérêts des travailleurs dans les politiques européennes; travailler sur l’aboutissement des valeurs et politiques social-chrétiennes dans les mouvements des travailleurs européens; mettre en place une coopération entre les travailleurs et leurs représentants pour construire étape par étape le modèle social européen. En conséquence, au cours des dernières années, l’EUCDW s’est beaucoup impliquée pour influencer les politiques d’emploi et pour défendre une Europe unie en matière de justice sociale.
PME EuropeModifier
L’Union SME du PPE est le réseau des hommes politiques et des organisations chrétiens-démocrates, conservateurs et libéraux favorables aux entreprises. Son objectif principal est d’influencer les politiques européennes de manière à les rendre plus favorables aux PME et ce en étroite coopération avec cercle des PME du Groupe PPE au Parlement européen, la DG Entreprise et les membres de l’union SME dans les partis membres du PPE. L’importance du travail de l’Union SME peut s’observer dans le fait que les PME sont considérées comme l’élément clé pour la durabilité de l’emploi, de la croissance et de la prospérité. Sa priorité est de réformer le cadre légal pour les PME en Europe et de promouvoir et soutenir les intérêts des PME qui — en raison de leur volonté de prendre des risques et leur responsabilité — constituent le moteur de l’économie de l’UE. L’Union SME est dirigée par Nadezhda Neynsky.
Les femmes du Parti populaire européen (EPP Women)Modifier
EPP Women est reconnu par le PPE l’association officielle de femmes issues de partis aux opinions similaires en Europe. EPP Women compte plus de quarante organisations membres dans des pays de l’UE et au-delà. Ce sont là toutes des organisations de femmes de partis politiques qui sont membres du PPE.
EPP Women, dirigé par Doris Pack, s’implique dans le soutien à la participation politique des femmes à travers l’Europe et dans la promotion de questions importantes liées aux femmes.
Jeunesse du Parti populaire européen (YEPP)Modifier
Le YEPP, dirigé par Csaba Domotor, est l’organisation officielle de la jeunesse du PPE, auto-administrée par son propre statut, programme politique et représentants élus. Les membres du YEPP sont des organisations politiques de jeunesses nationales. Le but des 51 organisations membres et du YEPP est d’offrir un canal aux jeunes afin d’influencer l’évolution de leurs sociétés via des moyens démocratiques et selon des idées de centre droit, chrétiennes-démocrates et conservatrices. Grâce à ses organisations membres, le YEPP réunit entre un et deux millions de jeunes dans 38 pays d’Europe. Cela fait du YEPP la plus grande organisation politique de jeunesse en Europe.
AffiliationModifier
Il existe trois types de membres au sein du PPE : membres complets, membres associés et les observateurs.
Les membres complets sont tous des partis de pays de l’UE. Ils bénéficient du droit de vote dans tous les organes et dans tous les domaines; alors que les membres associés bénéficient de mêmes droits de vote sauf pour les questions concernant la structure et les politiques de l’UE. Ces membres associés sont des partis des pays candidats à l’adhésion à l’UE et des pays de l’AELE.
À l’inverse, les membres observateurs peuvent participer à toutes les activités du PPE et assister aux Congres et Assemblées politiques, mais ne bénéficient d’aucun droit de vote.
Il existe aussi une affiliation spéciale, intitulée « membres individuels », et qui sont en fait tous les membres du groupe PPE au Parlement européen. D’autres membres du Parlement européen peuvent aussi devenir des membres individuels si cela est approuvé par l’assemblée politique.
Il est à noter que les commissaires Dacian Cioloș, Kristalina Gueorguieva et Andris Piebalgs sont tous membres du PPE malgré le fait qu’ils n’appartiennent à aucun parti national dans leurs pays.
MembresModifier
Partis membresModifier
Pays | Parti | Chambre basse | Chambre haute | Parlement européen | Depuis |
---|---|---|---|---|---|
Autriche | Parti populaire autrichien (ÖVP) | 51 / 183 |
22 / 61 |
5 / 18 |
1991 |
Belgique | Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V) | 18 / 150 |
8 / 60 |
2 / 21 |
1976 |
Centre démocrate humaniste (CDH) | 9 / 150 |
4 / 60 |
1 / 21 |
1976 | |
Bulgarie | Démocrates pour une Bulgarie forte | 0 / 240 |
1 / 17 |
2007 | |
Union des forces démocratiques | 0 / 240 |
0 / 17 |
1998 | ||
Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie | 95 / 240 |
6 / 17 |
2008 | ||
Parti démocrate (DP) | 0 / 240 |
0 / 17 |
1998 | ||
Mouvement Bulgarie pour les citoyens | 0 / 240 |
0 / 17 |
2015 | ||
Chypre | Rassemblement démocrate | 18 / 56 |
1 / 6 |
1994 | |
Croatie | Union démocratique croate (HDZ) | 58 / 151 |
4 / 11 |
2002 | |
Parti paysan croate (HSS) | 5 / 151 |
1 / 11 |
2002 | ||
Danemark | Parti populaire conservateur (KF) | 6 / 179 |
1 / 13 |
1993 | |
Chrétiens démocrates | 0 / 179 |
0 / 13 |
1993 | ||
Estonie | Isamaa | 23 / 101 |
1 / 6 |
2004 | |
Finlande | Parti de la coalition nationale (KOK) | 37 / 200 |
3 / 13 |
1995 | |
France | Les Républicains (LR) | 112 / 577 |
144 / 348 |
18 / 74 |
2002 |
Allemagne | Union chrétienne-démocrate (CDU) | 200 / 709 |
11 / 69 |
29 / 96 |
1976 |
Union chrétienne-sociale en Bavière (CSU) | 46 / 709 |
6 / 69 |
5 / 96 |
1976 | |
Grèce | Nouvelle Démocratie (ND) | 76 / 300 |
5 / 21 |
1983 | |
Hongrie | Fidesz-Union civique hongroise | 114 / 199 |
11 / 21 |
1996 | |
Parti populaire démocrate-chrétien (KDNP) | 16 / 199 |
1 / 21 |
2007 | ||
Irlande | Fine Gael (FG) | 50 / 158 |
19 / 60 |
4 / 11 |
1976 |
Italie | Forza Italia (FI) | 51 / 630 |
43 / 315 |
12 / 73 |
1999 |
Union de centre (UdC) | 4 / 630 |
4 / 315 |
1 / 73 |
1976 | |
Alternative populaire | 22 / 630 |
24 / 315 |
1 / 73 |
2014 | |
Lettonie | Unité | 23 / 100 |
4 / 8 |
2013 | |
Lituanie | Union de la patrie - Chrétiens-démocrates lituaniens (TS-LKD) | 31 / 141 |
2 / 11 |
1996 | |
Luxembourg | Parti populaire chrétien-social (CSV) | 23 / 60 |
3 / 6 |
1976 | |
Malte | Parti nationaliste (PN) | 28 / 69 |
3 / 6 |
2004 | |
Pays-Bas | Appel démocrate-chrétien (CDA) | 19 / 150 |
11 / 75 |
5 / 26 |
1976 |
Pologne | Plate-forme civique (PO) | 138 / 460 |
34 / 100 |
19 / 50 |
2003 |
Parti paysan polonais (PSL) | 16 / 460 |
1 / 100 |
4 / 50 |
2004 | |
Portugal | Parti social-démocrate (PSD) | 89 / 230 |
6 / 21 |
1996 | |
CDS – Parti populaire (CDS–PP) | 18 / 230 |
1 / 21 |
2009 | ||
République tchèque | Union chrétienne démocrate - Parti populaire tchécoslovaque (KDU-CSL) | 14 / 200 |
10 / 81 |
3 / 21 |
1996 |
TOP 09 | 26 / 200 |
1 / 81 |
3 / 21 |
2011 | |
Roumanie | Parti Mouvement populaire (PMP) | 18 / 369 |
8 / 136 |
1 / 32 |
2014 |
Parti national libéral (PNL) | 112 / 369 |
54 / 136 |
8 / 32 |
2014 | |
Parti national paysan chrétien-démocrate (PNȚCD) | 0 / 369 |
0 / 136 |
0 / 32 |
1996 | |
Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) | 21 / 369 |
9 / 136 |
2 / 32 |
1998 | |
Slovaquie | Union démocrate et chrétienne slovaque - Parti démocrate (SDKÚ-DS) | 0 / 150 |
1 / 13 |
2003 | |
Parti de la communauté hongroise (SMK-MKP) | 0 / 150 |
1 / 13 |
2000 | ||
Mouvement chrétien-démocrate (Slovaquie) (KDH) | 0 / 150 |
3 / 13 |
2002 | ||
Most-Híd | 11 / 150 |
1 / 13 |
2013 | ||
Slovénie | Parti démocratique slovène (SDS) | 21 / 90 |
3 / 8 |
2001 | |
Nouvelle Slovénie (NSi) | 5 / 90 |
1 / 8 |
2001 | ||
Parti populaire slovène (SLS) | 0 / 90 |
1 / 8 |
2001 | ||
Espagne | Parti populaire (PP) | 134 / 350 |
146 / 266 |
16 / 54 |
1991 |
Union démocratique de Catalogne | 0 / 350 |
0 / 266 |
0 / 54 |
1986 | |
Suède | Modérés (M) | 84 / 349 |
3 / 20 |
1995 | |
Chrétiens-démocrates (KD) | 17 / 349 |
1 / 20 |
1995 | ||
Total | 1 870 / 6 372 |
559 / 1 571 |
211 / 751 |
1976 |
Membres associésModifier
Pays | Parti | Chambre basse | Chambre haute | Depuis |
---|---|---|---|---|
Albanie | Parti démocrate d'Albanie | 49 / 140 |
— | 2003 |
Macédoine du Nord | Organisation révolutionnaire macédonienne intérieure - Parti démocratique pour l'unité nationale macédonienne | 56 / 123 |
— | 2007 |
Norvège | Parti conservateur (H) | 45 / 169 |
— | 1995 |
Serbie | Alliance des Magyars de Voïvodine | 5 / 250 |
— | 2007 |
Parti progressiste serbe | 96 / 250 |
— | 2016 | |
Suisse | Parti démocrate-chrétien (CVP) | 27 / 200 |
13 / 48 |
1994 |
Membres observateursModifier
Le Parti de la justice et du développement (AKP), membre observateur de 2005 à 2013, a quitté le PPE en pour rejoindre l'Alliance des conservateurs et réformistes européens, en déclarant être déçu de ne pas avoir été admis comme membre associé[8].
PartenairesModifier
RéférencesModifier
- « Mercato européen: Angela Merkel avance ses pions en vue des élections de 2019 », L'Opinion, (lire en ligne, consulté le 2 septembre 2018).
- (en) Wolfram Nordsieck, « European Union », sur parties-and-elections.eu (consulté le 11 juillet 2015).
- Alexandre Borde, « Européennes : quels sont les partis politiques qui siègent au Parlement européen ? », sur Le Point, .
- Laurent de Boissieu, « L’intégration des partis politiques français dans le système partisan européen », Revue internationale de politique comparée, De Boeck Supérieur, vol. 16, , p. 721-735 (lire en ligne, consulté le 25 décembre 2016).
- Nicolas Sarkozy, Libre, Paris, Robert Laffont/XO Éditions, 2001, p. 50-51.
- Dominique Albertini, « Fédéraliste ou pas ? La droite européenne ne sait plus », Libération, (lire en ligne).
- Cécile Ducourtieux, « Crise migratoire : « les divergences persistent » entre Européens au sommet de Salzbourg », sur lemonde.fr, (consulté le 20 septembre 2018).
- « Turquie: l'AKP quitte le PPE pour rejoindre le groupe conservateur et réformiste », Le Vif, (lire en ligne, consulté le 15 novembre 2013).