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Univers de Harry Potter
Description de l'image Wizarding World of Harry Potter Castle.jpg.
Univers de fiction
Genre(s) Fantasy
Auteur(s) J. K. Rowling
Année de création 1998
Pays d’origine Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Langue d’origine anglais
Support d’origine Suite romanesque de fantasy pour la jeunesse
Thème(s)
  • Magie et créatures fantastiques
  • Combat du Bien contre le Mal
  • Accession à l'âge adulte
Public visé
  • Enfants et adolescents
  • Lecteurs de fantasy
États Niveau technologique : années 1990 où la magie existe
Autre(s) support(s)

L’univers de Harry Potter est un sous-univers fictif du monde des sorciers créé par J. K. Rowling, dans lequel le personnage de fiction Harry Potter évolue au sein de la saga littéraire du même nom.

L'histoire de Harry Potter est ancrée dans la société britannique des années 1990. La communauté magique de Grande-Bretagne dispose de sa propre organisation gouvernementale (le ministère de la Magie) avec notamment ses propres lois, son école de magie, son système économique, ses médias ou ses transports spécifiques.

Textes modifier

Romans publiés modifier

J. K. Rowling a écrit sept romans Harry Potter, dont les premières éditions on été publiées sur une période de dix ans, entre 1997 et 2007.

Autres textes modifier

En parallèle de sa série romanesque, J. K. Rowling écrit plusieurs textes, sous forme de guides, pour compéter la présentation de l'univers de Harry Potter. C'est le cas notamment des petits livres Le Quidditch à travers les âges, qui présente le sport populaire des sorciers, et de Vie et habitat des animaux fantastiques (ou Les Animaux fantastiques) qui répertorie de nombreuses créatures magiques, dont celles introduites au cours de l'histoire. Les premières éditions de ces livrets, toutes deux publiées en 2001 pour l'association humanitaire Comic Relief[5], sont initialement présentées sous la forme de manuels scolaires que Harry Potter est amené à consulter à la bibliothèque de Poudlard. Depuis 2001, ces contenus additionnels ont été étoffés et plusieurs fois réédités, parfois en versions illustrées[5].

 
Enluminure du Vendeur d'indulgences (manuscrit Ellesmere), dont le Conte des trois frères est inspiré.

En 2008, J. K. Rowling publie le recueil des Contes de Beedle le Barde, contenant notamment Le Conte des trois frères raconté par le personnage d'Hermione Granger dans l'intrigue du dernier roman. Pour la légende autour des objets détenus par les frères Peverell — la légende des reliques de la Mort —, Rowling s'inspire de l'histoire de Geoffrey Chaucer, Le Conte du vendeur d'indulgences (The Pardoner's Tale), extraite des Contes de Canterbury[6]. La même année, Rowling publie également un court prologue à Harry Potter, qui raconte l'une des aventures du parrain de Harry, Sirius Black, avec son père James Potter. La nouvelle de 800 mots est écrite en partenariat avec l’association des écrivains PEN club, puis vendue aux enchères au profit de deux associations caritatives britanniques[7].

Le site internet Pottermore, remplacé en 2019 par WizardingWorld.com, regroupe plusieurs textes inédits rédigés par Rowling, comme un complément d'informations sur les personnages, les lieux ou les objets de son univers. Certains de ces contenus additionnels ont été regroupés sous forme de recueils et publiés en 2016 au format numérique : Poudlard : Le Guide pas complet et pas fiable du tout regroupe les contenus relatifs aux lieux et aux objets, tandis que deux autres recueils intitulés Nouvelles de Poudlard (Pouvoir, Politique et Esprits frappeurs enquiquinants et Héroïsme, Tribulations et Passe-temps dangereux) développent essentiellement la biographie de certains personnages.

La pièce de théâtre Harry Potter et l'Enfant maudit, écrite en 2016 par Jack Thorne en collaboration avec J. K. Rowling et John Tiffany, met principalement en scène l'un des fils de Harry Potter, Albus, au moment où celui-ci entame sa propre scolarité. Le script de la pièce a été publié la même année.

Aspects historiques modifier

 
John Major (à droite) et Bill Clinton en 1995.

L'univers de Harry Potter est conçu principalement entre juin 1990[8],[9] et 1995[10],[9]. En dehors des premiers chapitres rédigés par Rowling pendant son séjour au Portugal, la plus grande partie de l'univers est imaginée à Edimbourg, en Ecosse, alors qu'elle vit d'allocations[10]. Le Royaume-Uni est alors sous le mandat de John Major et le Parti conservateur « essouflé » qu'il dirige après avoir succédé à Margaret Thatcher[11]. Tatcher défendait une société fondée sur la famille, les valeurs victoriennes et la modernisation du patronat et de l'industrie jusqu'en 1990, tandis que la politique de Major s'avère portée avant tout sur la nostalgie du passé, sans projet de modernisation[11]. Le gouvernement passéiste de Major ne rencontre que peu d'échos auprès de la population qui est lassée politiquement[12]. Dans son livre L'Irrésistible ascension d'Harry Potter paru en 2003, Andrew Blake estime que dans ce contexte politique, Harry Potter fait figure d'univers « rétrolutionnaire »[Note 1], et que sa renommée internationale peut s'expliquer en partie par cet aspect[14]. L'univers fait écho à une Angleterre en quête de symboles, qui est tiraillée entre son passé et son avenir[15].

La vision du Royaume-Uni que présente J. K. Rowling est décrite du point de vue d'un jeune garçon orphelin des années 1990, issu d'une famille plutôt aisée, qui a grandi sans amour dans un monde ordinaire dépourvu de magie (monde moldu) avant d'évoluer et de vivre son adolescence dans une institution britannique du monde magique, où de nombreux enfants et adultes issus de divers milieux s'attachent à lui et l'accompagnent dans ses aventures. Les deux mondes ne sont pas strictement indépendants et communiquent par des lieux intermédiaires[16]. Selon Benoît Virole (auteur de L'Enchantement Harry Potter), le monde imaginaire présenté par Rowling (organisé, structuré et porteur de valeurs) comporte des familiarités, des ressemblances avec le monde ordinaire, et l'auteure joue avec ce contraste constant entre proximité et éloignement des aspects d'une vie ordinaire[17].

Selon Blake, Poudlard représente l'Angleterre contemporaine multiculturelle[15]. Ainsi, il existe bien une hiérarchie de classes, une atmosphère passéiste semblable à celles des œuvres écrites entre le milieu du XIXe siècle et celui du XXe siècle[18], une société patriarcale où le pouvoir est exercé par des hommes et transmis à d'autres hommes[19], mais l'intrigue n'est pas dirigée à la manière des romans victoriens ou des aventures d'écoliers des années 1920[15]. La communauté n'est pas figée et les capacités et les activités de chacun des membres de cette communauté la font évoluer[15]. Selon Blake, les romans évoquent l’enfance, l'âge adulte, la famille, le rapport entre éducation et travail, entre bien et mal et entre responsabilité personnelle et collective, dans un aspect extérieur qui semble familier aux lecteurs (avec un schéma d'initiation héroïque commun à la majorité des cultures) mais où s'affirment de nombreux aspects contemporains[20]. L'univers de Harry Potter évoque « le passé dans le présent », en s'appuyant à la fois sur les formes littéraires archaïques et sur les inquiétudes et les détails de la vie quotidienne des années 1990[21],[18].

Aspects géographiques modifier

Les endroits où vivent les personnages, et ceux qu'ils fréquentent très régulièrement, comme le château de Poudlard en Écosse, permettent d'établir une topographique assez précise de l'univers[22], bien que Rowling ne s'attarde que très peu sur la description des paysages et des décors, privilégiant la succession rapide des actions, des dialogues et des péripéties[23]. L'auteure se contente généralement d'une seule phrase descriptive et introductive pour présenter un nouvel environnement, esquissant simplement les contours du contexte dans lequel l'action se situe afin de ne pas ralentir le rythme de son récit[24],[25].

   
Paysage du Wiltshire, dans lequel se situerait le manoir des Malefoy dans l'histoire.

Les lieux d'intrigues sont assez restreints et stables[26], ne sortant pas de l'île du Royaume-Uni. L'action se situe le plus souvent entre les Highlands de l'Écosse[27] et quelques comtés et régions du sud de l’Angleterre où se situent les villages de résidence (Surrey[28], Wiltshire[29], West Country[30],[31]). La plus importante ville est Londres, où se situent le ministère de la Magie, le chemin de Traverse, le square Grimmaurd et la gare de King's Cross.

D'autres lieux hors du Royaume-Uni sont simplement évoqués par les protagonistes, notamment des écoles de magie comme Beauxbâtons en France et Durmstrang en Europe de l'Est, ce qui démontre une volonté de montrer que la magie présente dans l'histoire ne se limite pas aux frontières du Royaume-Uni.

 
La gare de King's Cross, du monde moldu, est le lieu où se rendent les personnages à chaque rentrée scolaire.

Le monde ordinaire et le monde magique sont reliés par des lieux intermédiaires et des passages que les Moldus (les personnes sans pouvoirs magiques) ne peuvent pas voir[22],[32]. Des établissements réels du monde ordinaire figurent dans l'histoire, tout en possédant des caractéristiques magiques, à l'image de la gare de King's Cross, qui est une célèbre gare de Londres, mais dont la « Voie 9 ¾ » magique, située entre les voies 9 et 10, n'est accessible qu'aux sorciers[22]. Par ailleurs, des noms de régions et de villes réelles sont autant utilisés que des noms de lieux purement fictifs.

Un château dans les montagnes écossaises modifier

   
Poudlard est localisé dans les Highlands en Écosse.

L'action de la série Harry Potter se déroule essentiellement au sein de l'école de magie de Poudlard, et chaque roman équivaut à une année scolaire. Le château qui abrite l'école est situé dans les Highlands, en Écosse[33]. Dans une entrevue avec Lindsey Fraser en 2000, J. K. Rowling indique que Poudlard a été la première chose sur laquelle elle s'est concentrée le jour où elle a eu l'idée du personnage de Harry Potter[34]. Elle imaginait alors un endroit « dangereux où règne l'ordre », situé dans un endroit isolé, et elle choisit de le localiser en Écosse en hommage au lieu de mariage de ses parents Anne Volant et Peter Rowling[34]. Plusieurs sources d'inspiration possibles pour le bâtiment ont été évoquées, notamment le château de Glamis, le château d'Édimbourg (situé en face du café où Rowling prenait l'habitude de s'installer pour écrire), ou encore le pensionnat de Gordonstoun[35]. Mais aucune de ces inspirations possibles n'a été confirmée par l'auteure elle-même.

 
Le château de Glamis pourrait avoir inspiré J. K. Rowling pour Poudlard.

Rowling fait de Poudlard un château médiéval[36] figé dans le temps, à l'instar de certains pensionnats anglais[37],[38], et invisible des Moldus[39]. Les élèves sont répartis dès leur arrivée dans différentes maisons[40], selon le house system britannique. Ces maisons d'attribution portent respectivement le nom des quatre fondateurs de l'école : Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard, et requièrent pour chacune d'entre elles des qualités d'esprit spécifiques. Les élèves suivent des cours de magie, utilisent des plumes à l'ancienne[41] pour écrire sur des rouleaux de parchemins[42], approfondissent leurs connaissances en consultant principalement les livres anciens de la bibliothèque de l’école[43] et les lettres qu'ils écrivent sont encore cachetées de cire[44]. Toute technologie moderne de l'époque décrite (téléphones, ordinateurs, etc.), existante dans le monde « moldu » voisin et contemporain, demeure pour autant totalement absente au sein de cette institution magique où aucun objet de nature électronique ne peut fonctionner[45].

La rigidité du monde ordinaire modifier

C'est au numéro 4[46] de la rue Privet Drive[Note 2], à Little Whinging, dans le comté du Surrey, que réside la famille Dursley, composée de Vernon et Pétunia Dursley, et de leur fils Dudley. Il s'agit du premier lieu décrit dans l'histoire, situé dans le monde moldu (sans magie). Pétunia Dursley, sœur de Lily Evans Potter, est le seul membre de la famille de Harry Potter encore vivant en 1981, et se trouve contrainte de recueillir son neveu à Privet Drive après la mort de ses parents[47]. La maison du numéro 4 est large et carrée, identique à toutes les autres maisons de la rue[48]. Sous l'escalier, un placard fait office de chambre pour Harry[49] jusqu'à ses onze ans.

 
Rue pavillonnaire de Winterbourne, près de Bristol, semblable à celle fréquentée par J. K. Rowling pendant son enfance.

Les Dursley sont les représentants de la classe moyenne d'Angleterre des années 1990, parfois considérée mesquine et fermée[50], que le jeune Harry Potter cherche à fuir[50]. Selon Andrew Blake, l'oncle et la tante de Harry seraient les représentants d'un courant culturellement conservateur et individualiste (l'Angleterre politique du centre), effrayés par les transformations sociales et politiques[51], ne s'intéressant généralement qu'à ceux qui sont en accord avec leurs intérêts personnels, et qui cherchent toujours à être rassurés[50]. J. K. Rowling les représente comme étant fermement ancrés dans la petite bourgeoisie pavillonnaire et très distinctement séparés du monde « sorcier » qu'elle imagine[52],[50]. Le nom de la ville, « Little Whinging », sonne lui-même de manière appropriée, « whinging » signifiant familièrement « se plaindre » ou « pleurnicher » en anglais britannique. L'auteure s'inspire de son ancienne maison d'enfance de la banlieue de Winterbourne, près de Bristol (Gloucestershire), pour se représenter la maison des Dursley, et plus généralement la rigidité de la société de classe moyenne dans laquelle elle a grandit[52].

L'Angleterre pittoresque modifier

 
Les cottages traditionnels servent de lieux d'habitation pour les personnages secondaires.

Les lieux de résidence des personnages sorciers sont généralement situés dans de petits villages rustiques du sud de l'Angleterre. Il s'agit souvent d'habitations ou de cottages conviviaux et chaleureux, comportant beaucoup d'éléments fabriqués de manière artisanale. C'est le cas du Terrier familial de la famille Weasley, où se réunissent les personnages principaux lors de certains événements estivaux, ou de la maison-atelier colorée des Lovegood[53], tous deux situés dans le petit village fictif de Loutry Ste Chaspoule, dans le comté du Devon.

   
Godric's Hollow est localisé quelque part dans le West Country.

Le village de Godric's Hollow, localisé dans une région venteuse du West Country, est visité par Harry Potter et Hermione Granger pendant l'hiver 1997, alors qu'il est recouvert de neige et décoré pour Noël, ce qui lui procure une allure de village de carte postale[54]. Il abrite l'ancien cottage où résidaient les parents de Harry avant leur mort. La petite place du village, entouré par une église, un pub animé et quelques boutiques, comporte une statue représentant la famille Potter[55].

J. K. Rowling a souhaité créer un contraste fort entre les environnements familiaux des sorciers alliés, chaleureux et atypiques, et ceux plus austères et impersonnels des sorciers ennemis, comme le manoir des Malefoy, situé dans le Wiltshire[56], ou encore l'univers très ordonné des Moldus représenté par la maison des Dursley où Harry a vécu caché jusqu'à ses onze ans[57],[58]. Le Terrier représente le refuge, la maison de famille par excellence, particulièrement animée, où l'amour que Mrs Weasley porte à Harry (qu'elle considère ouvertement comme son propre fils[59]) et la nourriture à la fois abondante, saine et réconfortante qu'elle lui offre sans restriction sont des détails marquants des romans[58].

Londres, la ville passerelle modifier

Londres est la seule grande ville mentionnée et visitée au cours de l'intrigue. Le centre-ville abrite le ministère de la Magie, souterrain et invisible des Moldus, ainsi que plusieurs lieux servant de passerelles entre le monde ordinaire et le monde magique, tels que la gare de King's Cross et le chemin de Traverse.

Éléments de la mythologie, du folklore et de la fantasy modifier

Personnages modifier

Les noms de nombreux personnages de l'univers font généralement référence à une divinité, à un monstre ou à un personnage historique de l’Antiquité, en ayant des attributions similaires[60]. C'est le cas par exemple de Minerva McGonagall, inspirée de la déesse Minerve, ou d'Argus Rusard, inspiré du gardien aux cent yeux Argos[60]. L'étymologie — du prénom, du nom ou parfois des deux — se trouve ainsi souvent en lien avec le caractère des personnages ou leur apparence physique[60].

Faune, flore et chimie magiques modifier

Créatures magiques modifier

Au ministère de la Magie, il y a trois classifications magiques : les êtres, les créatures et les esprits[61].

Les êtres sont des créatures ayant une conscience morale, ils savent le plus souvent parler. On peut noter dans cette catégorie les sphinx, les farfadets, les centaures ainsi que les êtres de l'eau. Les Créatures sont le plus souvent des bêtes sauvages, ou n'ayant pas de conscience humaine tel le boursouf ou le botruc.

Dans l'univers de Harry Potter, de nombreuses créatures fantastiques font leur apparition. Certaines font partie de la mythologie comme le basilic, le centaure, l'hippogriffe ou encore le dragon.

« Certaines créatures se doivent de figurer dans Potter. Elles sont tellement connues qu'on s'attend à les trouver là, et j'ai joué avec jusqu'à un certain point[62]. »

— J. K. Rowling

D'autres ont été entièrement créées par Rowling. C'est le cas par exemple pour le détraqueur, le sombral ou l'épouvantard.

Plantes magiques modifier

   
Portrait de Nicholas Culpeper et l'une des planches de son herbier, à droite, qui servit d'inspiration à J. K. Rowling.

Dans les romans liés à l'univers de Harry Potter, de nombreuses plantes magiques imaginaires sont mentionnées. J. K. Rowling reprend des noms anciens qu'elle transforme légèrement, et puise son inspiration dans l'Herbier de Culpeper, édité au XVIIe siècle[62] : « Ce n'est pas seulement pour les propriétés des plantes, mais pour tout ce qui est écrit sur ces plantes : les observations [physiques et sensorielles], les liens avec les mouvements planétaires, etc. C'est tellement poétique… Même si je n'ai pas vraiment utilisé ce qui est écrit, ça m'a beaucoup inspirée[62]. »

C'est le cas notamment de la branchiflore ((en) Gillyweed), une plante qui permet le développement de branchies, ainsi que de mains et pieds palmés, et qui permet à la personne qui la mâche de respirer et de nager facilement sous l'eau. C'est une plante dont Harry Potter se sert dans La Coupe de feu lors de la deuxième épreuve du Tournoi des trois sorciers[63]. Le nom en anglais de la plante, Gillyweed, fait référence à la giroflée (gillyflower) et aux branchies (gills).

Le filet du Diable ((en) Devil's Snare) quant à lui recherche l'obscurité et l'humidité. La plante est dotée de vrilles longues comme des tentacules pour étouffer ceux qui l'approchent. Plus ses prisonniers gesticulent et plus elle resserre son étreinte. Seule la lumière peut la forcer à libérer ses proies car elle est forcée de se recroqueviller[64].

 
Une Mandragore matérialisée pour le deuxième film (studios Harry Potter).

La mandragore ((en) Mandrake ou Mandragora), est quant à elle tirée de la sorcellerie traditionnelle. La plante a d'immenses propriétés magiques, et notamment celle de redonner vie à ceux qui ont été pétrifiés par la vue indirecte du regard du Basilic[65]. Par ailleurs, à l'image de la racine de la vraie mandragore qui peut ressembler à un corps humain, la racine de la mandragore dans Harry Potter a l'apparence d'un bébé qui pleure, et son cri est néfaste à l'humain, pouvant, dans le cas des jeunes pousses, l'étourdir voire le rendre inconscient pendant quelques heures[66]. Par contre le cri de la mandragore adulte peut tuer celui qui ne se protège pas[66]. Le Mimbulus mimbletonia, apprécié par le personnage de Neville, est un cactus magique qui ressemble aussi à un organe malade car il palpite légèrement. Cette plante plutôt rare vient d'Assyrie[67].

 
En anglais, whomping willow (« saule cogneur ») est très proche phonétiquement de weeping willow (« saule pleureur »).

Le parc de Poudlard comporte un saule magique, le saule cogneur ((en) Whomping Willow), particulièrement violent, qui a été planté dans le but de dissimuler un passage jusqu'à la cabane hurlante et de dissuader toute personne d'emprunter ce passage. Le seul moyen connu de le neutraliser est d'appuyer sur une petite racine assez difficile d'accès, ce qui a pour effet de paralyser l'arbre pendant un moment[68]. En anglais, whomping (« cogneur ») est très proche phonétiquement de weeping (« pleureur »), J. K. Rowling réalisant un jeu de mots avec le saule pleureur.

D'autres plantes imaginaires sont mentionnées réagulièrement dans l'histoire, telles que le snargalouf ((en) Snargaluff), une plante carnivore[69] ; la tentacula vénéneuse ((en) Venomous tentacula) toxique et dotée de tentacules rouge sombre[66] ; le bubobulb ((en) Bubotuber) permettant de soigner toute blessure irritante comme l'acné[70] ; ou le voltiflor. Des plantes réelles sont également citées, notamment dans les recettes de potions, et comportent dans l'histoire des vertus magiques ou médicinales — au moins supposées mais pas toujours prouvées — dans la sorcellerie traditionnelle et la médecine. C'est le cas pour l'achillée sternutatoire, l'aconit napel[71], l'aconit tue-loup[71], l'armoise[71], l'asphodèle[71], le cranson officinal, le dictame, la mauve douce, la sauge, ou encore la livèche.

Potions et médecine modifier

 
Quelques ingrédients.
 
Planche botanique de la belladone, l'un des ingrédients des potions.

Les potions sont préparées à la manière des recettes de cuisine, à partir de différents ingrédients qui peuvent être d'origine végétale, animale ou minérale[72]. Les personnages peuvent utiliser des ingrédients pharmaceutiques communs, comme les algues ou la menthe poivrée, des plantes réelles toxiques comme la belladone, la digitale ou l'aconit tue-loup, mais aussi des ingrédients magiques, comme le foie de dragon, les œufs de serpencendre ou la corne de licorne[72]. Certains ingrédients sont mélangés entiers dans un chaudron tandis que d'autres subissent une transformation préalable (une découpe ou un écrasement, par exemple) pour que seuls des extraits de ces produits soient utilisés, à la manière des principes actifs extraits en chimie ou en médecine traditionnelle[72]. Les préparations sont ensuite mélangées dans des chaudrons (parfois selon un sens et un rythme de rotation précis[72]). Il en résulte un liquide ayant des effets magiques sur la personne qui le boit, que ce soient des effets thérapeutiques ou des aptitudes particulières momentanées.

 
Le chaudron est l'ustensile de base pour la préparation des potions.

Les potions les plus utilisées dans l'histoire sont le Polynectar ((en) Polyjuice Potion), servant à prendre temporairement l'apparence de quelqu'un d'autre[73],[74] ; le Tue-loup ((en) Wolfsbane Potion[75]) qui permet aux loups-garous de conserver un contrôle sur eux-mêmes pendant leur transformation[76] ou encore le Felix Felicis (chance liquide, parfois comparé à l'amphétamine[77]) permettant de couronner de succès toutes les actions entreprises. L'infirmière de l'école, Madame Pomfresh, est amenée à préparer certaines potions de soins, comme le Poussoss[74] qui fait repousser les os, ou la Pimentine contre le rhume, avec pour effet secondaire de faire fumer les oreilles pendant plusieurs heures[78]. Son également évoqués divers philtres d'amour, tels que l'Amortentia à la couleur nacrée caractéristique[79]. Fred et George Weasley et Lee Jordan utilisent une potion de vieillissement pour essayer d'outrepasser la limite d'âge instaurée par le règlement du Tournoi des Trois Sorciers[80], et le professeur Rogue évoque plusieurs fois le Veritaserum, un sérum de vérité, en guise de menace lorsqu'il soupçonne Harry Potter de mentir.

Le système de santé chez les sorciers est assez proche du National Health Service britannique, correspondant à des structures de santé publiques avec peu de médecins, des temps d'attente assez longs et des temps de consultations assez courts[77]. L'infirmière, Madame Pomfresh, gère seule l'équivalant d'un centre médical à Poudlard et traite à l'aide de préparations magiques la plupart des pathologies « légères » des élèves, comme les rhumes, les grippes ou les fractures. Elle endosse davantage le rôle d'un médecin généraliste que d'une infirmière scolaire[77]. Lorsque les pathologies s'avèrent plus graves, les élèves sont pris en charge gratuitement par les guérisseurs et « médicomages » de l'Hôpital Sainte Mangouste à Londres, un hôpital public apparemment géré par le ministère de la Magie, et aidé financièrement par des donateurs privés[77]. Les principales maladies des sorciers sont des maladies contagieuses comme la dragoncelle (comparée à la varicelle), l'éclabouille qui recouvre le visage de pustules, ou la lycanthropie[77]. Les sorciers sont globalement plus résistants et ont une espérance de vie plus longue que les moldus[77]. Aucune maladie chronique, ni maladie sexuellement transmissible, ni désagrément lié à la sexualité (comme les menstruations) ne sont mentionnés dans l'intrigue[77]. En revanche, les effets psychologiques dévastateurs du sortilège de torture ou du baiser du détraqueur sont régulièrement mis en avant, et ne connaissent pas de traitement[77].

Objets modifier

 
Certains objets présents dans Harry Potter, comme les balais volants, sont empruntés au folklore.

Certains objets sont liés directement à l'intrigue de l'histoire comme c'est le cas des Reliques de la Mort ou des Horcruxes, et peuvent avoir une forte valeur symbolique[93]. De nombreux objets spécifiques à l’univers de Harry Potter ont été créés par J. K. Rowling, comme le Choixpeau magique qui choisit dans quelle maison de Poudlard les élèves sont envoyés ; le miroir du Risèd qui montre le désir le plus profond de la personne qui le regarde, ou encore le retourneur de temps qui permet de voyager dans le temps. D'autres, comme les baguettes magiques ou les balais volants, sont empruntés au folklore.

La baguette magique est l'accessoire basique de la vie quotidienne du sorcier, et peut être utilisée comme outil[94] ou comme arme[95]. J. K. Rowling, qui ne trouve aucune information au sujet des baguettes magiques à l'époque de l'écriture des premiers romans, invente donc toutes les propriétés des baguettes présentes dans son univers[96].

Sortilèges et aptitudes spécifiques modifier

La manière classique de pratiquer la magie, enseignée aux personnages dès leur première année à Poudlard, consiste à associer trois éléments pour lancer un sort : une formule, un mouvement de baguette et la volonté. La pratique d'un sortilège « informulé », qui constitue un avantage indéniable lors d'un duel[79], n'est enseignée qu'à partir de la sixième année à Poudlard, au niveau ASPIC. Parmi les sortilèges, il en existe trois dits « impardonnables », qui entraînent des conséquences extrêmement graves pour ceux qui les pratiquent. Ce sont des maléfices que les lois de la sorcellerie répriment très sévèrement[97]. Ces sortilèges sont ceux de la mort (Avada Kedavra), de la torture d'autrui (Doloris) et du contrôle d'autrui (Imperium).

La plupart des sortilèges présents dans l'univers ont une consonnance latine[98]. Blandine le Callet, auteure du livre Le Monde antique de Harry Potter, a mis en lumière l'important travail de référence à l'Antiquité gréco-romaine effectué par J. K. Rowling lors de la création des sortilèges utilisés dans l'univers, et la minutie avec laquelle ces références ont été intégrées[98],[60].

 
Représentation possible de la forme Animagus de Sirius Black (dit « Patmol »).

Certains sorciers possèdent des aptitudes magiques spécifiques. Certains peuvent être Animagus (au pluriel, on parle d'Animagi), c'est-à-dire avoir la capacité de se métamorphoser en animal sans baguette et à volonté[99]. Cette aptitude est réglementée et surveillée par le ministère de la Magie[63]. Sept Animagi seulement (dont le professeur McGonagall) sont déclarés sur le sol britannique au XXe siècle[100], mais plusieurs autres ne sont pas déclarés, tels que Sirius Black, Peter Pettigrow, James Potter et Rita Skeeter.

Le terme « métamorphomage » est employé pour décrire les sorciers ayant la capacité de se métamorphoser spontanément, sans l'aide de potions ou de sortilèges[101]. C'est le cas de Nymphadora Tonks. C'est une aptitude rare et innée[101],[102].

Un fourchelang (Parseltongue en anglais) est un sorcier ayant la capacité de communiquer avec les serpents, par le biais de sifflements aigus s'apparentant à ceux d'un serpent. C'est normalement une capacité innée : une personne ne sachant pas qu'elle possède cette capacité, tel Harry Potter dans le deuxième livre, peut le parler et le comprendre instinctivement sans même s'en rendre compte[83]. Harry Potter a reçu le don de Voldemort lorsque celui-ci a tenté de le tuer, et l'a perdu en tuant la part d'âme que Voldemort avait involontairement placée en lui. La première personne recensée dans l'univers de Harry Potter parlant le fourchelang est Salazar Serpentard, l'un des quatre fondateurs de Poudlard. Ses descendants, dont la famille Gaunt ont également ce pouvoir.

La legilimancie est une branche de la magie qui a pour objet d'extraire de l'esprit de certaines personnes des émotions ou des souvenirs, nécessitant généralement un contact visuel avec la personne ciblée[103]. La pratique de la legilimancie est plus aisée sur un esprit détendu ou vulnérable[103]. On appelle « legilimens » celui qui pratique la legilimancie. C'est le cas notamment de Voldemort[103], de Severus Rogue et d'Albus Dumbledore[65],[104]. Legilimens est également le sort exercé afin de lire les pensées d'autrui[103]. L'occlumancie est, quant à elle, une branche de la magie qui au contraire a pour objet de protéger son esprit contre les tentatives d'intrusions et contre les « influences extérieures »[103]. Autrement dit, de se protéger de la legilimancie. Celui qui pratique l'occlumancie est appelé « occlumens ». C'est le cas notamment de Severus Rogue[103] et de Bellatrix Lestrange[105].

L'aptitude à prophétiser, aussi appelée le « Troisième Œil »[106], permet au sorcier qui la détient d'entrevoir le futur, le passé ou des instants présents se déroulant à d'autres endroits. Cette aptitude, bien qu'elle puisse se travailler, s'acquiert principalement à la naissance[106]. Sibylle Trelawney, le professeur de divination, détient ce pouvoir, bien qu'il ne se manifeste chez elle que rarement[104]. Les techniques pour voir l'avenir sont nombreuses ; il y a entre autres les lignes de la main, les feuilles de thé et les boules de cristal[106].

 
Une fois par mois, pendant les trois jours de pleine lune, les lycanthropes comme Remus Lupin se transforment en loup-garou.

Un sorcier ou une sorcière peut devenir lycanthrope en se faisant mordre par un autre lycanthrope lors de la pleine lune[107]. Une fois par mois, pendant les trois jours de pleine lune, le mordu se transforme en loup-garou, et perd tout contact avec le monde magique : il ne se souvient de rien et a un comportement sauvage, agressif et cruel. Très mal vus par la société, certains, comme Remus Lupin, choisissent de boire une potion Tue-loup un peu avant leur transformation, ce qui leur permet de contrôler leurs actions[100]. Fenrir Greyback est un lycanthrope très connu pour sa sauvagerie et sa cruauté : ses cibles préférées sont les enfants[108].

Le sortilège du Patronus crée l'incarnation des pensées positives telles que la joie, l'espoir ou le désir de vivre de celui qui le lance[109], sous la forme d'un animal argenté[110], éthéré et translucide, presque transparent, et propre à chaque sorcier ou sorcière[111]. Il sert notamment de protection contre les détraqueurs, qui se nourrissent des sentiments de désespoir et les nourrissent en même temps. Le patronus protège le sorcier ou la sorcière qui l'a invoqué mais il obéit aussi à ses ordres. Il exige l'utilisation d'une baguette magique et de l'incantation Spero Patronum[109].

Aspects sociologiques modifier

La magie et ses limites modifier

La magie est décrite comme une force naturelle qui peut être utilisée pour contrer les lois de la nature tout en pouvant être étudiée de manière scientifique. De nombreuses créatures magiques existent dans la saga, ainsi que des créatures ordinaires qui font preuve de pouvoirs magiques (comme les hiboux, utilisés pour transporter le courrier). Des objets peuvent également posséder des pouvoirs magiques. Les rares êtres humains capables de faire de la magie sont appelés sorciers et sorcières, tandis que ceux qui n'ont aucun pouvoir sont appelés Moldus[112].

Les émotions peuvent également avoir une influence sur la magie. Les jeunes sorciers qui n'ont pas encore appris à maîtriser leurs pouvoirs, sous le coup de la colère ou de la peur, peuvent provoquer un effet magique particulier, la plupart du temps de façon involontaire[113].

Avant de publier le premier roman Harry Potter, Rowling a passé cinq ans à établir les règles et limites de la magie, à déterminer ce qu'elle pouvait et ne pouvait pas faire. Elle a affirmé en 2000 : « Le plus important quand on crée un monde fantastique est de décider ce que les personnages ne peuvent pas faire[114]. »

Les cinq « exceptions aux lois de Gamp sur la métamorphose élémentaire » désignent ce qui ne peut pas être créé par la magie « à partir de rien »[115]. L'une de ces exceptions est mentionnée dans les romans : la nourriture[115], qui ne peut apparaitre de nulle part sans avoir été auparavant préparée[115],[116]. L'amour, la vie, et l'argent en sont trois autres, qui peuvent être devinées à travers la saga. Rowling a affirmé dans une interview que les sorciers ne pouvaient pas matérialiser de l'argent à partir de rien, car cela perturberait gravement le système économique du monde magique[114]. Cependant, la pierre philosophale peut transformer n'importe quel métal en or. L'exception de l'amour est mentionnée pour la première fois dans Harry Potter et le Prince de sang-mêlé : le sentiment peut être reproduit grâce à des philtres d'amour mais ne peut pas être recréé. L'exception de la vie peut être déduite du fait qu'il est impossible de ressusciter les morts. Les cadavres peuvent être transformés en inferi obéissant aux ordres de sorciers vivants, de manière similaire aux zombies. Il est également possible d'invoquer les « ombres » fantomatiques des personnes décédées grâce à l'effet Priori Incantatum produit par les baguettes magiques[117]. La pierre de résurrection, quant à elle, permet de communiquer avec les morts sans leur redonner une consistance corporelle ni les retirer de leur repos[118]. De la même manière, il n'est pas possible de se rendre immortel, à moins de faire usage d'un puissant objet mystique prolongeant la vie (tel que la pierre philosophale créée par Nicolas Flamel ou un horcruxe, ce dernier ayant été utilisé par Voldemort). Une légende raconte que quiconque entre en possession des trois reliques de la Mort peut devenir « maître de la mort »[119].

La magie noire est habituellement employée dans un but malveillant. Les pratiquants de la magie noire sont désignés sous le nom de mages noirs, dont le plus connu d'entre eux est Voldemort. Les forces du mal proviennent des plus mauvaises impulsions de la nature humaine. Dans le monde magique, l'utilisation de la magie noire est fortement stigmatisée et même illégale ; cependant, ces charmes sont si répandus que même avant l'élévation de Voldemort, beaucoup d'écoles dont Poudlard enseignent la défense contre les forces du mal[32].

Statuts sociaux modifier

Le pouvoir magique, ou son absence, sont des attributs innés qui déterminent le statut de tous les personnages humains de Harry Potter. Les attributs sont héréditaires, transmis par des allèles dominants ou récessifs[120]. Dans les couples de sorciers, l'enfant naît généralement pourvu de pouvoirs magiques, et dans les couples moldus, il en est dépourvu. Il existe des exceptions : les enfants nés de parents sorciers mais incapables de faire de la magie, très rares, sont appelés cracmols[65] ; les enfants sorciers nés de parents moldus, plus courants, sont dits « nés-Moldus » (ou « Sang-de-bourbe » selon une expression péjorative et grossière[112]).

Statuts des sorciers modifier

Un sorcier dit de « sang-mêlé » (half-blood en anglais) est un sorcier ayant un ancêtre moldu. La grande majorité des sorciers présentés dans le roman sont des sang-mêlé, à commencer par Harry lui-même ainsi que son ennemi Voldemort[104].

Un sorcier « né-Moldu » (muggle-born en anglais) est un sorcier dont les parents sont Moldus. C'est le cas notamment d'Hermione Granger, Lily Evans Potter, Colin et Denis Crivey, Justin Finch-Fletchley ou encore Dean Thomas[121]. Les nés-Moldus sont parfois désignés par le terme insultant de « sang-de-bourbe » (mudblood en anglais). Quiconque utilise ce terme considère une telle filiation comme étant « impure »[112]. Dans Harry Potter et la Chambre des secrets, Drago Malefoy insulte Hermione en la qualifiant ainsi[112]. Dans le septième livre, on apprend que lors du règne de Voldemort, les nés-Moldus sont forcés d'être fichés et marqués comme tels[122]. On les accuse également d'avoir volé de la magie[123]. Certains sang-purs forment alors une oligarchie discriminant également les sang-mêlés.

Un sorcier dit de « sang-pur » (pure-blood en anglais) n'a pour ancêtres que des sorciers. La communauté magique étant relativement petite, les familles de sang-pur sont donc extrêmement rares et vouées à disparaître. Elles sont toutes plus ou moins apparentées : ainsi la famille Black est reliée par le mariage de Narcissa Black à la famille Malefoy, et par cousinage éloigné à la famille Weasley[124]. Pour maintenir la « pureté du sang », certaines familles comme la famille Gaunt ont dû recourir à la consanguinité en épousant leurs cousins, provoquant alors une instabilité mentale[125]. Le concept de « sang-pur » revient également de manière récurrente comme « credo » de Voldemort et de ses partisans[104]. Le terme péjoratif de « traître à son sang » (blood-traitor en anglais) est quelque fois employé dans l'histoire par des personnes peu recommandables (telles que Kreattur, l'elfe serviteur de la famille Black)[124], pour désigner une personne ou une famille de sang-pur qui se rapprocherait trop des Moldus à leur goût, ou qui, surtout dans le septième livre, ne voudraient pas se joindre à lord Voldemort. Dans le Royaume-Uni, les Weasley sont considérés par ces mêmes personnes comme la pire famille de « traîtres à leur sang », étant particulièrement fière de ses liens ancestraux avec de nombreux Moldus illustres[126]. Les mangemorts se targuent d'avoir le sang-pur contre la grande majorité des familles ayant compté des Moldus ou d'anciens Moldus. Toutefois, J. K. Rowling a affirmé qu'aucune famille de sang-pur ne subsistait à l'époque où se déroule l'intrigue[127].

Autres statuts modifier

« Moldu » (muggle en anglais) est un terme inventé par les sorciers pour désigner un humain ne possédant pas de pouvoirs magiques[113]. La plupart des Moldus sont inconscients de l'existence de la société des sorciers, bien que ces deux mondes existent en parallèle dans l'histoire. Le ministère de la Magie travaille très dur à garder les Moldus dans cette ignorance. Lorsque des Moldus voient un dragon, par exemple, le ministère envoie des fonctionnaires appelés « Oubliators » pour lancer des sortilèges d'amnésie.

Poudlard possède un enseignement appelé « étude des Moldus » où les élèves étudient la façon dont les Moldus vivent sans la magie (« Expliquez pourquoi les Moldus ont besoin d'électricité »[109]). Mais pour la plupart des sorciers, les mœurs des Moldus et leur mode de vie sont essentiellement inconnus. Quand ils tentent d'agir comme des Moldus, les résultats peuvent être comiques, comme lorsque Arthur Weasley accompagne Harry à son audience au ministère et qu'il montre son enthousiasme en empruntant le métro londonien[128]. Beaucoup de sorciers et sorcières considèrent les Moldus avec bienveillance, mais certains ne voient en eux que nuisances et ennuis, et n'ont jamais accepté l'importance de leurs relations avec les Moldus vivant autour d'eux. Des sorciers belliqueux tourmentent parfois les Moldus avec cruauté. Dans des cas extrêmes, certains ont proposé que l'on les classifie au rang d'« animaux »[129] ou même que l'on autorise la « chasse » aux Moldus. Le ministère fait respecter un acte de protection des Moldus pour s'assurer que le monde des sorciers les respecte et reste bien caché de leurs yeux[130]. Mais puisque la communauté magique est très petite, la civilisation moldue dans laquelle ils vivent est d'une importance vitale pour leur bien-être. L’Ordre de Merlin fut fondé par Merlin il y a des siècles pour récompenser ceux ayant été un exemple dans ce domaine. Cornelius Fudge fut d'ailleurs élu ministre de la Magie dans un état d'esprit pro-moldu.

Le terme « Cracmol » (squib en anglais, qui désigne un pétard) est employé pour désigner une personne appartenant à une famille de sorciers, mais pratiquement dépourvue de toute capacité magique[65]. Arabella Figg[131] et Argus Rusard[65] sont des Cracmols. Les Cracmols peuvent voir des lieux magiques comme Poudlard, alors que les Moldus, dénués de toute capacité magique, en sont incapables.

Gouvernement et relations entre communautés modifier

Le pouvoir sur le monde de la sorcellerie est exercé par un ministère de la Magie. Le seul à être décrit par J. K. Rowling dans Harry Potter est le ministère anglais situé à Londres, la saga se déroulant au Royaume-Uni.

Les relations politiques entre le monde des sorciers et le monde des Moldus sont réduites au strict minimum. En Angleterre, le Ministre de la Magie se présente au Premier Ministre moldu lors de son élection mais celui-ci est une des seules personnes à connaître l'existence des sorciers et en règle générale c'est la seule fois qu'ils se rencontrent. Cependant, dans certains cas particuliers où des Moldus sont en danger (l'évasion massive de mangemorts d'Azkaban[132], le transfert de créatures magiques dangereuses ou encore le retour de Voldemort par exemple[133]), le ministre de la Magie doit tenir le Premier Ministre au courant des événements.

Les gouvernements magiques du monde sont à un certain degré unis dans la Confédération Internationale des Mages et Sorciers. Cette organisation a beaucoup de responsabilités, la principale étant d'imposer le Code du Secret de la Confédération Internationale.

Les livres ne font aucune référence au degré auquel les guerres et les tensions entre les gouvernements moldus (par exemple, les guerres mondiales ou la guerre froide) influencent les relations entre les gouvernements magiques respectifs. Cependant, J. K. Rowling a indiqué que l'ascension du mage noir Gellert Grindelwald et sa défaite par Dumbledore en 1945 ont été liées à l'ascension et à la chute du Troisième Reich[134].

Économie et classes sociales modifier

 
Monnaie et documents en circulation à la banque Gringotts. The Making of Harry Potter, Studios Leavesden (2012).

Une devise fictive, circulant uniquement sous la forme de pièces de monnaie, est utilisée par les sorciers du Royaume-Uni. La monnaie magique est fabriquée à partir de métaux précieux ensorcelés afin que les pièces puissent être plus légères. Ainsi, quand Harry Potter se saisit de la récompense du Tournoi des Trois Sorciers, un sac contenant un millier de gallions, il ne semble pas souffrir du poids[135].

Les trois unités de monnaie utilisées sont, par ordre de valeur décroissante[130] : le gallion (galleon en anglais), en or ; la mornille (sickle en anglais), en argent[135], et la noise (knut en anglais), en bronze[135]. Le gallion vaut dix-sept mornilles, et la mornille vaut vingt-neuf noises[136].

Les banques du monde magique assurent un service de change avec la monnaie moldue. Hagrid indique que les sorciers du Royaume-Uni ont une seule banque (Gringotts), qui est située sur le chemin de Traverse à Londres et qui compte des centaines de coffres (pouvant contenir d'autres objets que des liquidités[130]).

Vision de la famille modifier

Figure de la mère modifier

L'interprétation du christianisme faite par Rowling, notamment dans la valorisation de l’amour maternel, à fortement influencé l'écriture de Harry Potter[140], même si les références religieuses ne sont pas présentes dans l'intrigue avant le dernier tome[140]. Les personnages féminins décrits comme de mauvaises mères sont aussi décrites comme de mauvaises personnes, et tous les personnages féminins, une fois devenus adultes, sont mariés et ont des enfants[140].

Patriarcat modifier

J. K. Rowling évoque régulièrement les intérêts et préoccupations qui diffèrent selon les sexes[141], et joue de cette distinction entre féminité et masculinité dans sa stratégie narrative[142]. Au niveau de l'amitié entre les trois héros, par exemple. Au fur et à mesure qu'ils grandissent, cette amitié est mise à rude épreuve, dans une vision réaliste qui tient compte de la puberté et de l'éveil de la sexualité qui creuse les différences entre filles et garçons[143].

Même si les personnages féminins tiennent toujours un rôle important dans le développement de l'intrigue et que certains passages des livres peuvent être perçus comme des appels à l'égalité des sexes[142], le pouvoir est exercé par des hommes et transmis à d'autres hommes[19]. L'héroïsme de Harry, sa responsabilité, s'affirment progressivement dans l'intrigue tandis que l'importance des personnages secondaires diminue[143]. Certains personnages féminins sont stéréotypés comme « pleurnichards »[142], (Cho Chang, Mimi Geignarde). La part qu'Hermione apporte à la résolution des problèmes tient à son travail intellectuel[144], mais selon Andrew Blake, même les expertes dans leur domaine n'atteignent jamais le même niveau d'excellence que les plus brillants personnages masculins[142].

Éducation modifier

 
Salle de cours de potions (The Making of Harry Potter).

Aucune information n'est apportée dans les livres concernant l'éducation des enfants avant leur arrivée au collège. Néanmoins, J. K. Rowling a précisé plus tard par le biais d'une interview qu'ils pouvaient être scolarisés dans une école primaire ordinaire ou être instruits à la maison[145]. Il n'existe aucune loi obligeant les enfants à fréquenter une école dans le monde magique britannique : les parents peuvent décider de continuer à élever leurs enfants à domicile, ou de les envoyer à Poudlard ou dans des écoles de magie étrangères[122], comme l'Académie de magie de Beauxbâtons ou l'Institut de Durmstrang.

Poudlard est une école mixte, contrairement à la majorité des collèges décrits dans la littérature anglaise pour la jeunesse[142]. Pour des raisons d'égalité et de facilité d'intégration au sein d'un établissement, l'uniforme scolaire est très courant au Royaume-Uni, où pratiquement tous les établissements publics et privés ont leur uniforme ou au moins un code vestimentaire strict. J. K. Rowling précise que les enfants scolarisés à Poudlard ne portent pas d'uniforme[146], mais simplement des robes de sorcier(e) noires, un chapeau pointu noir ainsi qu'une cape d'hiver noire, notamment en première année[130].

Les élèves sorciers suivent des cours de sortilèges, de potions, de métamorphose, d'histoire de la magie ou encore de défense contre les forces du Mal, qui sont dispensés par des sorciers qualifiés. Le sport pratiqué par les élèves est le quidditch, un sport d'équipe joué sur des balais volants, que J. K. Rowling apparente au basket-ball[147]. Parmi les autres activités extrascolaires se trouvent les Bavboules (un jeu ressemblant à celui des billes dans lequel les petites pierres crachent un liquide puant au visage de l'adversaire lorsque celui-ci perd un point[148]), la bataille explosive (les cartes explosent[149]) et le jeu d'échecs sorciers avec des pièces animées obéissant aux ordres du joueur.

Chaque élève passe des examens de BUSE (Brevet Universel de Sorcellerie Élémentaire[150]), équivalents du Brevet des collèges, à la fin de sa cinquième année d'études, puis des examens d'ASPIC (Accumulation de Sorcellerie Particulièrement Intensive et Contraignante), équivalents du Baccalauréat, en septième année, à la fin de sa scolarité. Ces examens sont organisés par un comité de l'Académie des examinateurs magiques. Les étudiants diplômés sont prêts à exercer un emploi dès leur sortie du collège

Il n'y a pas de système éducatif de troisième cycle ou d'université magique. Cependant, certains métiers comme celui d'Auror[101] ou de Médicomage (médecin du monde magique) nécessitent l'équivalent de formations professionnalisantes spécifiques pouvant durer plusieurs années.

Anti-intellectualisme modifier

Andrew Blake pense que l'univers de Harry Potter, ou au moins le produit marketing pendant les premières années de sa publication, tend à plaire ou à attirer davantage un jeune lectorat masculin, dans l'objectif de remédier à l'analphabétisme des jeunes garçons au Royaume-Uni dans les années 1990, à une époque où ces garçons s'intéressent d'avantage aux ordinateurs et au football qu'à la lecture et l'écriture[151],[152]. Selon Blake, le succès de Harry Potter s'explique aussi en partie du fait que J. K. Rowling y défend aussi bien l'étude que l'anti-intellectualisme[152].

Organisations et groupements modifier

Plusieurs organisations ou regroupements s'organisent au fil de l'intrigue. Les mangemorts, par exemple, constituent un groupe de sorciers et sorcières partisans de Lord Voldemort. Pour les contrer, d'autres organisations de forment, telles que l'Ordre du Phénix, ou l'Armée de Dumbledore.

 
L'Ordre du Phénix tire son nom de la créature mythologique.

L'Ordre du Phénix est une société secrète fondée par Albus Dumbledore. Son quartier général se trouve dans la maison de Sirius Black, au 12, square Grimmaurd à Londres[153]. L'Ordre existe déjà avant la chute de Voldemort, mais ses membres se réunissent à nouveau à partir du jour où Voldemort reprend forme humaine, à la fin du tome 4[154]. Les membres de l'Ordre sont des personnages récurrents dans les différents livres : la moitié de la famille Weasley en fait partie, certains membres du corps enseignant de Poudlard, et certains Aurors. Durant la cinquième année de Harry Potter à Poudlard, l'Ordre doit faire face à Voldemort, mais aussi au ministère de la Magie[84], qui nie le retour du mage noir et se méfie de Dumbledore.

L'Armée de Dumbledore (formée à l'insu du directeur Albus Dumbledore, dont elle porte le nom), est une organisation comptant uniquement des adolescents de Poudlard souhaitant s’entraîner à manipuler les sortilèges de défense contre les forces du mal à une période où cela leur est interdit. L'organisation est fondée par Hermione Granger, dans le but de contrer l'autorité de l'une des professeurs de Poudlard de cinquième année et déléguée du ministère de la Magie, Dolores Ombrage.

Un autre groupement d'élèves régulièrement mentionné est celui des « Maraudeurs » (Marauders en anglais). C'est le surnom que s'attribue un groupe d'étudiants de Poudlard, créateurs de la carte du maraudeur, dans les années 1970[155]. Le groupe d'amis est alors composé de « Lunard » (Remus Lupin), « Queudver » (Peter Pettigrow), « Patmol » (Sirius Black) et « Cornedrue » (James Potter)[156],[68]. Trois des maraudeurs acquièrent illégalement la faculté de se transformer en animal (animagi) au cours de leurs études[100], afin de pouvoir tenir compagnie sans risque au quatrième (Remus Lupin), qui est contraint de s'isoler des autres élèves une fois par mois en raison de sa lycanthropie[100]. Après avoir quitté Poudlard, les maraudeurs deviennent tous membres de l'Ordre du Phénix, et James Potter, resté très proche de Sirius Black, le choisit avec Lily Evans pour être le parrain de leur fils Harry. Les liens fraternels entre les quatre maraudeurs sont rompus lorsque, par crainte de Voldemort, Peter Pettigrow vient à trahir Lily et James Potter en 1981, en fournissant au mage noir des informations qui conduisent à leur assassinat[99]. Douze ans plus tard, dans Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban, Harry Potter a connaissance du groupe co-formé par son père en héritant de la carte du maraudeur que lui confient les jumeaux Weasley après l'avoir volée dans le bureau du concierge Rusard[156]. La même année, Sirius Black s'évade de prison pour retrouver Peter Pettigrow et prouver son innocence[99], et Remus Lupin devient l'un des professeurs de Harry, ainsi que l'un de ses confidents et amis proches.

Communication et transports modifier

Le monde moldu dispose de ses propres moyens de communication, qui sont ceux existants dans les années 1990 : le téléphone fixe et le courrier papier avec timbre postal. Pour s'informer, les Moldus disposent des journaux (l'oncle Vernon lit le Daily Mail[157], qu'il reçoit tous les matins à l'heure du petit déjeuner comme beaucoup de britanniques[158]), de la radio ainsi que de la télévision, par le biais de laquelle Harry entend certaines informations lorsqu'il n'est pas à Poudlard[159]. Les sorciers, qui sont en nette minorité parmi la population humaine, communiquent entre eux essentiellement par voie postale : les lettres sont envoyées par hiboux ou par le biais d'autres oiseaux[160]. Ils peuvent occasionnellement envoyer un message grâce à un patronus, pour prévenir d'un retard[111], d'un événement important, voire d'une urgence[161]. Ils disposent de leur propre presse imprimée et de leur radio à transmission magique, mais n'utilisent pas de téléphone, de télévision ou de moyen de communication plus rapide, car le monde magique est coupé des nouvelles technologies et de l'électricité, existantes dans le monde moldu parallèle[160]. Les portraits magiques fournissent également un moyen de communiquer, notamment avec les personnes décédées qui y sont représentées, celles-ci ayant laissé dans le tableau une trace de leur personnalité. Severus Rogue et Harry Potter arrivent ainsi à communiquer avec Albus Dumbledore après sa mort[162],[163].

 
Le Poudlard Express transporte les élèves entre Londres et Poudlard.

Pour se rendre sur des lieux précis, les personnages principaux utilisent de nombreux moyens de transport réservés aux sorciers, qu'il s'agisse de transports moldus détournés (comme le Poudlard Express, le Magicobus ou parfois une voiture volante), de créatures fantastiques (hippogriffe, phénix, sombral, ou dragon), d'objets magiques traditionnels (balais, tapis volants, etc.) ou de techniques de « transplanage ».

Le transplanage est l'un des moyens de transport les plus rapides pour les sorciers : il consiste à se téléporter quasi instantanément d'un endroit à un autre[164]. C'est un sort régulé par le ministère de la Magie et qui présente des dangers, le risque majeur étant de se retrouver « désartibulé » (splinched en anglais), c'est-à-dire de laisser une partie de son corps derrière soi[165]. Ce risque est à l'origine de l'interdiction faite de transplaner sans l'obtention du permis adéquat[166]. Il est impossible de transplaner dans l'enceinte de Poudlard, mais Albus Dumbledore peut, en tant que directeur, annuler temporairement cette mesure de sécurité[167].

L'influence des médias sur la communauté magique modifier

D'après Marie-France Burgain (auteure de Daily Prophet dans Harry Potter ou le double visage de la presse), J. K. Rowling montre par son écriture une intention de porter un regard critique sur le rôle des médias, et en particulier de la presse écrite, dans le quotidien de la société britannique contemporaine[158]. La presse est présentée dans le monde magique comme un outil politique au service du gouvernement[158],[160]. Rowling s'amuse à détailler toutes les rubriques propres à un journal, adaptées au monde sorcier : la politique, les affaires nationales ou étrangères, la publicité pour des produits magiques, les potins divers, ou des articles à scandale (notamment ceux rédigés par la seule journaliste connue de l'œuvre, Rita Skeeter[168]), en intégrant les notions de censure et d'écriture subjective[160], voire en caricaturant le métier de journaliste qui, pourtant normalement tenu à un maximum d'objectivité[160], présenterait ici son opinion non pas sous la forme d'un éditorial, mais comme une vérité indéniable, en étant motivé par un but purement lucratif[160]. Les informations fournies apparaissent mensongères, calomnieuses, incomplètes ou inintéressantes, voire hors de propos[160]. Marie-France Burgain pense qu'à travers le personnage de Skeeter — en anglais américain, Skeeter est une façon humoristique de désigner le moustique[158] —, Rowling cherche à personnifier le journalisme « parasite » qu'elle aurait subi au Royaume-Uni pendant l'écriture des romans et souhaite retranscrire dans l'histoire, en particulier dans La Coupe de feu et L'Ordre du Phénix, l'expérience négative qu'elle en a retenu[158],[160].

 
Pile de Gazettes conçues pour les films (The Making of Harry Potter).

Le journal généraliste du monde magique, La Gazette du sorcier (en anglais : The Daily Prophet, qui peut être traduit littéralement par « le prophète du quotidien »[158]), est perçue par Marie-France Burgain comme une version parodique magique du Sun ou du Daily Mirror[158]. Il est soutenu par le ministère de la Magie et détient le monopole de l'information dans tout le Royaume-Uni des sorciers, sans souffrir de concurrence directe à l'échelle nationale[160]. Il a de ce fait la liberté de pouvoir déclarer toute sortes de choses en toute impunité, sans souci de responsabilité[160], et ne craint pas d'être poursuivi pour diffamation, ni remis en cause, car il n'y a pas de cadre légal clairement établi[160]. La presse écrite magique joue par conséquent un rôle prépondérant dans l'intrigue, puisque la plupart des sorciers n'ont pas d'autre choix que de lire La Gazette du sorcier pour se tenir informés[160], et ce journal devient même le média de propagande du gouvernement de Cornelius Fudge lorsque celui-ci ne souhaite pas reconnaître publiquement le retour de Voldemort[169]. Chaque foyer ou presque y est abonné, et le rituel matinal de la distribution de La Gazette du sorcier à Poudlard par les hiboux fait aussi du journal un relanceur ou déclencheur des aventures, et les articles servent à dynamiser le récit[158]. La presse permet aussi à J. K. Rowling de présenter un personnage avant son apparition dans l'histoire, contribuant à la mise en place d’un climat de peur et de menace, qui créait des attentes chez le héros et le lecteur[158]. Hermione, qui le lit tous les jours, permet aux personnages principaux de rester au courant de l'actualité et d'anticiper les actions du gouvernement[170],[169]. Le contrôle du journal sur la population ne se dévoile que progressivement dans l'intrigue[158], et Hermione est le personnage le plus critique vis-à-vis de la presse mensongère et manipulatrice[158]. La camaraderie et la confiance installées entre les personnages se retrouvent parfois occultées par les publications de La Gazette[160]. Seamus Finnigan ou Molly Weasley, par exemple, qui connaissent très bien Harry ou Hermione, se laissent pourtant influencer par les propos mensongers du journal à leur sujet, car ils ne disposent pas d'autres moyens d'informations[160]. Rowling utilise les médias pour installer, dans les derniers tomes, un climat d'avant-guerre et de pré-dictature[160]. L'installation de cet état de dictature est mis en évidence dans le tome 7, lorsque le personnage de Remus Lupin dit à Hermione que les coups de force du Ministère, sous l'emprise de Voldemort, se sont déroulés « en douceur et quasiment en silence », face à une population sorcière habituée à une unique source d’information qu'elle n'a jamais pris l'habitude de remettre en doute[160].

 
Quelques couvertures du Chicaneur conçues pour les films.

Plusieurs autres journaux et magazines, tous agrémentés d'images en mouvement, sont régulièrement mentionnés, tels que Le Chicaneur ou Sorcière-Hebdo[171], ainsi que la presse plus spécialisée comme Le Mensuel de la métamorphose[148] ou Balai-Magazine[156]. Le Chicaneur ((en) The Quibbler), tenu par Xenophilius Lovegood, est présenté avec humour comme un journal indépendant aux théories conspirationnistes fantaisistes, souvent considérées douteuses[67]. Le journal semble cependant être plus ouvert et avoir une approche plus démocratique en questionnant le discours officiel de La Gazette, et en invitant à la discussion autour de certains sujets, mais il se décrédibilise rapidement par ses raisonnements farfelus et son manque de vérifications[160]. Il est quelques fois comparé aux réseaux sociaux, qui se distinguent généralement des médias dans la mesure où les informations peuvent y être diffusées en vrac par tout un chacun, sans contexte ni vérification[160]. La différence majeure entre les deux journaux les plus mentionnés dans Harry Potter réside surtout dans leur rapport avec le pouvoir politique : La Gazette devient un outil au service du Ministère, tirant sur le sensationnalisme[158], tandis que Le Chicaneur reste indépendant, moins populaire et comme le dit Luna, « se fiche du nombre d'exemplaires qu'il vend »[160]. Le Chicaneur permet néanmoins, en publiant une interview fidèle de Harry Potter au moment où celui-ci est discrédité par La Gazette, d'apporter une version alternative des faits et de convaincre une partie de la population[160]. Ce journal dissident gagnant peu à peu en influence par la suite, il devient subversif et problématique pour Voldemort dans Les Reliques de la Mort, à l'ère de sa dictature, et se retrouve sous pression[160].

 
La station Potterveille n'est pas sans rappeler les radios clandestines de la résistance comme Radio Belgique, ici à Londres en septembre 1944 (plaquette de la BBC).

La radio indépendante à transmission magique (ou RITM) diffuse quant à elle des émissions comme Salut les Sorciers ou Sorcellerie Info, et des artistes comme Célestina Moldubec, chanteuse préférée de Molly Weasley[160]. La radio est très peu évoquée dans l'intrigue, et n'est pas écoutée à Poudlard[160]. Elle prend une place plus importante dans Les Reliques de la Mort, lorsque Harry, Ron et Hermione sont en fuite, car elle devient le seul moyen d’information dissident[160]. La station clandestine Potterveille ((en) Potterwatch), animée par les jumeaux Weasley et Lee Jordan en soutien à leur camarade, invite notamment Kingsley Shacklebolt et Remus Lupin à s'exprimer pour maintenir le moral des sorciers résistants à Voldemort. La fonction de Potterveille est mise en parallèle avec celle que pouvaient avoir Radio Londres ou Radio Belgique entre 1940 et 1944[158], lorsque les émissions animées par la résistance européenne pendant l'occupation nazie permettaient de donner les informations les plus fiables possibles[160].

Le rôle de la nourriture modifier

 
Les banquets à Poudlard sont des moments conviviaux qui permettent de favoriser l'intégration des personnages.

La nourriture a une symbolique très forte dans l'univers de Harry Potter, et sert notamment à appuyer les aspects positifs du monde magique par rapport au monde moldu dans lequel a évolué Harry pendant ses premières années[172]. Les repas décrits dans le monde magique sont toujours partagés en communauté et constituent des moments conviviaux, festifs, ainsi que des facteurs d'intégration, aussi bien à Poudlard qu'au sein des demeures familiales des sorciers amicaux[172].

À l'image du livre préféré de son enfance, Le Cheval d’argent[173], J. K. Rowling se plaît à décrire tout au long de ses romans une nourriture abondante et typiquement anglaise[173]. Les plats salés du monde magique sont identiques aux plats réels traditionnels, tandis que certaines boissons et la plupart des sucreries sont imaginaires ou comportent des particularités magiques tout en recherchant une proximité avec les habitudes alimentaires des lecteurs du Royaume-Uni[172]. C'est le cas par exemple de la tarte à la mélasse ((en) treacle tart), le dessert favori de Harry Potter, qui est un dessert traditionnel britannique datant de la fin du XIXe siècle et qui a connu, grâce au récit, un regain de popularité[174],[175].

La nourriture servie à Poudlard est considérée d'un point de vue nutritionnel comme riche et relativement peu équilibrée[172], à l'image de la nourriture populaire au Royaume-Uni[172]. Elle est liée aux émotions et joue le plus souvent un rôle réconfortant dans l'histoire, en permettant de faciliter l'identification des lecteurs aux personnages[172]. Elle peut aussi jouer un rôle de marqueur social[172].

Repas et boissons modifier

 
Petit déjeuner anglais traditionnel.
 
Les tartes aux pommes ou à la mélasse sont des desserts de Poudlard.

Aux petits déjeuners, les élèves de Poudlard mangent régulièrement du porridge, des harengs, des œufs au bacon, des petits pains et toasts beurrés à la confiture ou des corn-flakes[176] accompagnés de jus d'orange, de lait, de chocolat chaud ou de café[176]. Les plats sont généralement à base de viandes (rosbif, saucisses frites, hachis parmentier, steaks, pâté, lard, ragoûts ou tourtes de bœuf, sandwichs au poulet et au jambon, côtelettes de porc et d'agneau[177], et accompagnés de divers légumes (petits pois, carottes, citrouille) ou pommes de terre sous plusieurs formes (gratin, sautées, frites, purée)[177]. Certains plats étrangers comme la bouillabaisse[178] ou la goulash[179] sont servis lors du tournoi des Trois Sorciers. Les desserts les plus servis sont les pancakes, tartes à la crème, glaces, tartes aux pommes ou à la mélasse, éclairs et gâteaux au chocolat, beignets et gâteaux à la confiture, fruits divers, gelée anglaise et gâteaux de riz[177]. Toute cette nourriture servie à Poudlard est préparée par des elfes de maison (non rémunérés)[172]. En dehors de l'école, la préparation de la nourriture est souvent effectuée par des personnages féminins et archétypes de la « mère nourricière », tels que Molly Weasley ou, d'une manière plus négative, Petunia Dursley pour son fils trop gâté Dudley[172]. La nature généreuse de Hagrid s'exprime aussi fréquemment par le don ou la préparation de nourriture, même si ses préparations ne sont généralement pas au goût des autres personnages[172].

Le gâteau très élaboré confectionné par la tante Pétunia dans Harry Potter et la Chambre des secrets, dans le seul but d'impressionner ses invités — potentiels futurs clients importants de son mari —, souligne également le rôle de marqueur social joué par la nourriture dans le monde moldu[172]. Selon Leisa Anne Clark, auteure de La nourriture dans la série Harry Potter de J. K. Rowling, le gâteau d'anniversaire a également une symbolique très forte dans l'histoire, en tant que marque d'affection, de considération et de partage[172],[180]. C'est quelque chose qui est refusé à Harry chez les Dursley, et qu'il commence à connaître dès l'instant où il prend connaissance du monde magique, le jour de son onzième anniversaire : Hagrid lui apporte un gros gâteau fait maison abimé par le voyage, qui constitue son tout premier « vrai » cadeau personnalisé et un symbole de lien et d'affection de la part d'un membre de la communauté magique[172],[180].

 
Représentation des bièraubeurres au Wizarding World of Harry Potter à Orlando.

Parmi les boissons les plus citées figurent le jus d'orange, le jus de citrouille, le lait de poule, divers thés, l'hydromel aux épices, le whisky pur malt, le sirop de cerise et la bièraubeurre. Cette dernière, composée comme son nom l'indique de bière (tiède ou chaude) et de beurre, est la plus célèbre des boissons de sorciers. Harry et ses amis la consomment le plus souvent aux Trois Balais, un pub de Pré-au-Lard, où Madame Rosmerta leur sert « la meilleure bièraubeurre »[156]. Son goût est décrit comme étant sucré et proche de celui du caramel écossais (un mélange de beurre et de sucre roux)[181]. Ce n'est pas un alcool très fort pour les sorciers, mais les elfes de maison y sont plus sensibles[182].

Confiseries modifier

Il existe une multitude de friandises citées dans l'univers de Harry Potter, telles que les gnomes au poivre, les plumes en sucre, les nids de cafard, les Suçacides, les bonbons explosifs[156], les fondants du chaudron[183] ou les Patacitrouilles[184]. Les deux friandises les plus célèbres du monde sorcier sont les Chocogrenouilles, friandises ensorcelées au chocolat en forme de grenouille vendues avec une carte de sorcier ou sorcière célèbre animé(e)[130], et les dragées surprises de Bertie Crochue, bonbons colorés aux goûts très variés et parfois douteux[185]. Les friandises sont achetées par les personnages sur les deux principaux lieux de vente que sont la boutique Honeydukes à Pré-au-Lard et le chariot circulant à bord du Poudlard Express. Harry décide, lors de sa rencontre avec Ron dans le train, de partager avec lui un échantillon de toutes les friandises du chariot, après avoir appris que son nouvel ami était issu d'une famille pauvre et ne pouvait s'en offrir[172]. Ce passage marque aussi symboliquement l'affranchissement de la maltraitance, sous forme de privation alimentaire, que Harry subissait auparavant chez son oncle et sa tante moldus[172].

 
Chocogrenouilles dans la vitrine de Honeydukes. The Wizarding World of Harry Potter à Orlando.
 
Les Dragées Surprise de Bertie Crochue.

Lors du Noël 1994 de Harry Potter et la Coupe de feu, Hagrid offre à Harry une grande boîte remplie de bonbons. À cette occasion, le lecteur apprend le nom des quatre friandises préférées du héros[179] : les bulles baveuses ou « Ballongommes du Bullard » (gommes à mâcher produisant des bulles impossibles à éclater[156])[Note 3] ; les Fizwizbiz (boules de sorbet faisant léviter la personne qui les mange[156]) ; les Chocogrenouilles et les dragées surprises de Bertie Crochue.

Les friandises créées par Fred et George Weasley sont régulièrement testées à Poudlard, puis commercialisées dans leur boutique de farces et attrapes du chemin de Traverse à partir du sixième tome. Les plus connues d'entre-elles sont les pralines Longue Langue, qui allongent la langue[186] ; les crèmes Canari qui transforment la personne pendant quelques instants[116] ; et les boîtes à Flemme contenant des produits (avec leur antidote) destinés à indisposer les élèves qui ont besoin de sauter les cours (pastilles de Gerbe, des petits-fours Tourndeloeil, des berlingots de Fièvre ou des nougats Néansang[124],[187]).

Postérité de l'univers modifier

Adaptations modifier

Au cinéma modifier

À la télévision modifier

Au théâtre modifier

Représentations dans la culture populaire modifier

Commercialisation de friandises et collections modifier

 
Friandises de l'univers de Harry Potter présentées aux studios de Leavesden.

Les dragées surprises de Bertie Crochue ont inspiré la firme Jelly Belly pour la fabrication de bonbons réels, vendus en sachets et en boîtes. La définition des dragées surprises a été respectée et les saveurs sont réellement inhabituelles et peu appétissantes : herbe, radis, sardine, poussière, poivre, spaghetti, savon, etc. En 2003, elles ont également été commercialisées en Europe.

Depuis 2010[188], les parcs d'attractions Universal et le Studio Tour Harry Potter commercialisent des grenouilles en chocolat à l'intérieur de boîtes pentagonales violettes et dorées, identiques à celles visibles dans les films[189],[190]. Ces boites contiennent également chacune une carte holographique pentagonale représentant un sorcier ou une sorcière célèbre en photo-réalisme[188].

De 2010 à 2017, cinq cartes uniquement sont commercialisées : celle de Dumbledore (représenté par son interprète principal Michael Gambon) et une de chaque cofondateur ou cofondatrice de Poudlard[188]. Depuis 2017, la collection de cartes s'agrandit, avec notamment la vente des cartes de Gilderoy Lockhart (représenté par Kenneth Branagh)[191], de Bertie Crochue[192], de Garrick Ollivander (représenté par John Hurt)[193], d'Artemisia Lufkin (première femme ministre de la Magie)[189], ou de Merlin[194]. Une ou plusieurs nouvelles cartes sont produites environ tous les six mois[188]. En 2020, la collection compte une quinzaine de cartes officielles[188].

Hommages scientifiques modifier

Une espèce de dinosaure découverte en 2006 par des chasseurs de fossiles dans le Dakota du Sud, et dont le crâne évoque celui d'un dragon, est nommée Dracorex hogwartsia en référence au nom anglais de Poudlard (Hogwarts).

En 2014, une espèce de guêpes est nommée Ampulex dementor, en référence à sa ressemblance comportementale avec les détraqueurs (dementors en anglais), qui se « nourrissent de l'âme de leur proie » en laissant un corps « vide ».

En 2016, une nouvelle espèce d'araignée, dont la forme et la couleur évoquent le Choixpeau magique, est nommée Eriovixia gryffindori en hommage à Godric Gryffondor (Godric Gryffindor), le propriétaire ancestral de l'objet dans la saga[195]. L'année suivante, c'est une espèce de crabe qui est nommée Harryplax severus en référence au personnage Severus Rogue[196].

En 2021, une espèce de grenouille arboricole de Nouvelle-Guinée, la Litoria mira, est surnommée la chocolate frog (« chocogrenouille ») en raison de sa couleur chocolat[197],[198].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Néologisme apparu dans les années 1990 pour désigner l'association des styles traditionnels et modernes[13].
  2. Privet signifiant « troène » en français, l'adresse pourrait être traduite en « Chemin des troènes ».
  3. La même friandise a fait l'objet de deux traductions différentes dans la version française des romans. Elle est nommée « Ballongomme du Bullard » dans les premier et cinquième livres, et « Bulle baveuse » dans les troisième et quatrième. Elle est mentionnée également en tant que « Bulle baveuse » par Ron Weasley dans le quatrième film.

Références modifier

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Annexes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Romans

Encyclopédies

  • Stéphanie Chica, Tout l'Univers Magique de Harry Potter, Grainville, City Editions, , 432 p. (ISBN 2-915320-57-8).
  • Steve Vander Ark, Lisa Waite Bunker et Belinda Hobbs (trad. de l'anglais par Quentin Lowagie), L'Encyclopédie, Le guide complet non-officiel de l'univers magique de Harry Potter [« The Lexicon: An Unauthorized Guide to Harry Potter Fiction and Related Materials »], Outremont (Québec)/Escalquens, AlTerre inc., , 371 p. (ISBN 978-2-923640-06-8).
  • J. K. Rowling (trad. de l'anglais par Jean-François Ménard et Laetitia Devaux), Harry Potter : Le Guide Ultime [« The Harry Potter Wizarding Almanac »], Paris, Éditions Gallimard, , 208 p. (ISBN 9782075193405)

Autour de l'adaptation

Études

  • [Blake, 2003] Andrew Blake, L'Irrésistible ascension de Harry Potter, Le Félin, (ISBN 978-2866454913)  
  • William Irwin et Gregory Bassham (trad. de l'anglais), Harry Potter, Mythologie et Univers Secrets, Champs-sur-Marne, Original Books, , 298 p. (ISBN 978-2-36164-062-0).

Autre

Univers étendu

Articles connexes modifier

 
Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Univers de Harry Potter.

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

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