Saint-Laurent-du-Pont

commune française du département de l'Isère

Saint-Laurent-du-Pont
Saint-Laurent-du-Pont
Place de l'église de Saint-Laurent-du-Pont en 2018.
Blason de Saint-Laurent-du-Pont
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Chartreuse
Maire
Mandat
Jean-Claude Sarter
2020-2026
Code postal 38380
Code commune 38412
Démographie
Gentilé Laurentinois / Laurentinoises
Population
municipale
4 488 hab. (2021 en diminution de 1,21 % par rapport à 2015)
Densité 128 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 23′ 14″ nord, 5° 44′ 06″ est
Altitude Min. 379 m
Max. 1 735 m
Superficie 35,20 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Saint-Laurent-du-Pont
(ville isolée)
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chartreuse-Guiers
(bureau centralisateur)
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Laurent-du-Pont
Liens
Site web www.mairie-st-laurent-du-pont.fr

Saint-Laurent-du-Pont est une commune française située, géographiquement dans le massif de la Chartreuse, administrativement dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes et, autrefois rattachée à l'ancienne province du Dauphiné.

Le bourg est situé dans une vallée, à mi-chemin entre les agglomérations de Grenoble et Chambéry, mais aussi, à proximité des gorges du Guiers Mort qui abrite notamment le monastère de la Grande Chartreuse, premier monastère et maison-mère des moines-ermites de l'ordre des Chartreux, ainsi que l'ancienne chartreuse de Currière qui lui fut rattachée. Saint-Laurent-du-Pont héberge le bureau centralisateur du nouveau canton de Chartreuse-Guiers, créé en 2014, et dont elle constitue la deuxième commune en population.

La devise de la ville est « Passé je garde, avenir je veux »[1]. Ses habitants sont appelés les Laurentinois[2],[3].

Géographie modifier

 
Territoire de Saint-Laurent-du-Pont

Situation modifier

Le territoire communal est partagé entre la plaine alluvionnaire des deux Guiers, située au nord-ouest du département de l'Isère, à la limite du département de la Savoie, et les Préalpes françaises, plus précisément le massif de la Chartreuse, au débouché des gorges du Guiers Mort. Le territoire communal fait intégralement partie de la circonscription territoriale du département de l'Isère et s'inscrit dans le parc naturel régional de la Chartreuse.

Le centre du bourg de Saint-Laurent-du-Pont est situé à 33 km de Grenoble, préfecture de l'Isère, 109 km de Lyon, préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes ainsi qu'à environ 467 km de Nice (par la route et l'autoroute) et 578 km de Paris[4].

Description modifier

Le bourg de Saint-Laurent-du-Pont se situe au débouché des gorges du Guiers Mort et de la cluse éponyme. Son agglomération s'étend dans la plaine formée par les alluvions de la rivière. Celle-ci comprend quelques immeubles de taille modeste, situés à proximité du centre et un grand nombre de petites maisons et de villas éparpillées entre le bourg et de nombreux hameaux dissémines dans la plaine.

Joesph Mollin, auteur d'un livre sur Saint-Laurent-du-Pont[5] décrit ainsi l'environnement de la ville dans les années 1960 :

« À égale distance de Grenoble et de Chambéry, Saint-Laurent-du-Pont se blottit au pied des falaises occidentales du massif de la Grande-Chartreuse [...] un cadre montagneux aux formes multiples entourant une plaine et formant un violent contraste avec elle. »

Communes limitrophes modifier

Géologie modifier

Le centre historique de Saint-Laurent-du-Pont se situe en aval de la cluse du Guiers Mort, au débouché de gorges très encaissées. La partie occidentale du bourg (avec notamment l'église et la mairie) est édifié aux limites orientales de la plaine alluviale du Guiers qui se présente comme une surface plate, due au comblement d'un ancien lac qui occupait la zone.

Ce plan d'eau préhistorique qui s'est asséché progressivement jusqu'au Moyen Âge occupait une dépression creusée par les glaciers quaternaires dans des molasses datant du Miocène. Sur les pentes orientales de cette dépression (massif de la Chartreuse), jusqu'à une altitude d'environ 700 mètres, cette roche sédimentaire est recouverte par un placage d'alluvions de type fluvio-glaciaire, lié au dépôt glaciaire qui a occupé la vallée de Saint-Laurent-du-Pont.

Au sud du territoire communal, ce sillon molassique se poursuit, en s'abaissant et en s'ouvrant vers le nord, entre le chaînon préalpin de la Grande Sure, appartenant au massif de la Grande Chartreuse et le mont jurassien du plateau du Grand-Ratz, lesquels se rejoignent au niveau de la commune de La Sure en Chartreuse[6].

En 2014, plusieurs sites géologiques remarquables sont classés à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[7] :

  • la carrière souterraine de l'Orcière (La Pérelle, gorges du Guiers Mort), avec sa pierre à ciment, est encore en activité et exploitée par Vicat. En 2014 le site est classé « deux étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique » ;
  • Les « limons glacio-lacustres des gorges du Guiers Mort » sont un site d'intérêt stratigraphique de 0,16 hectare, classé « deux étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique ».

Hydrographie modifier

 
Le pont sur le Guiers mort à Saint-Laurent-du-Pont.

La ville est traversée par quelques cours d'eau, principalement par une rivière, un canal et deux ruisseaux.

  • La rivière se dénomme le Guiers Mort. Il s'agit d'un affluent du Rhône qui prend sa source à 4 km en amont de Saint-Pierre-de-Chartreuse, puis qui traverse le territoire de Saint-Laurent-du-Pont, et qui ensuite s'écoule en direction du Rhône qu'il rejoint à Saint-Genix-sur-Guiers. Son cours est généralement confondu avec celui du Guiers après sa confluence avec le Guiers Vif et la longueur totale de son cours est de 50 km[8].
  • Le canal de l'Herrétang est un cours d'eau aménagé, d'une longueur de 17,7 km, qui s'écoule depuis la commune de La Sure en Chartreuse pour rejoindre le Guiers à Entre-deux-Guiers[9], après avoir traversé le territoire de la commune.
  • Le Ruisseau de l'Aigue-Noire d'une longueur de 2,7 km[10], et le Tenaison, d'une longueur de 5 km[11], sont deux ruisseaux qui s'écoulent sur le territoire de la commune. Ce sont également deux affluents du Guiers.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[13].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 19 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 325 mm, avec 9,7 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Aupre_sapc », sur la commune de Saint-Aupre à 5 km à vol d'oiseau[14], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 376,9 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].

Températures des minimales et maximales enregistrées sur trois ans modifier

  • 2012
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) 0,2 −5 2,1 7,1 10 13,8 14,7 14,8 11,8 8,3 4,2 0,5
Température maximale moyenne (°C) 7,1 3,5 17,1 16,6 22,2 25,7 26,7 29 22,2 17,4 11,5 7,4
Source : Climat de Saint-Laurent-du-Pont en 2012 sur linternaute.com, d'après Météo France.
  • 2014
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) 0,9 2,1 2,6 7,1 8,9 13,1 14,8 13,6 12,4 9,3 5,3 1,5
Température maximale moyenne (°C) 8,5 10,4 15,1 18,7 20,2 27,1 24,5 24,5 23,6 20,3 13,4 7,5
Source : Climat de Saint-Laurent-du-Pont en 2014 sur linternaute.com, d'après Météo France.
  • 2016
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) 2,1 3,1 2 5,4 9,2 14 15 14 13,2 6,7 3,8 −3,6
Température maximale moyenne (°C) 9,2 10 12,4 16 19,9 24,6 28,8 28,4 26,1 16,1 11,2 6,9
Source : Climat de Saint-Laurent-du-Pont en 2016 sur linternaute.com, d'après Météo France.


Voies de communications modifier

 
Entrée sud de la commune de Saint-Laurent-du-Pont.

Voies routières modifier

La route départementale 520 modifier

Le territoire communal de Saint-Laurent du Pont est traversé par la RD 520. Cette route pénètre dans le territoire de la commune par le sud-ouest, à la limite de la commune de Saint-Joseph-de-Rivière et sort de ce même territoire vers le nord, commune d'Entre-Deux-Guiers sous la dénomination de route des Échelles.

La route départementale 520b modifier

La RD 520b permet de joindre le bourg de Saint-Laurent-du-Pont à la commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse (Hameau de la Diat). cette route permet de rejoindre également le monastère de la Grande Chartreuse.

La route départementale 28 modifier

La RD 28 permet de joindre le bourg de Saint-Laurent-du-Pont à la RD 1075 (commune de La Bâtie-Divisin), après avoir traversé les bourgs de Miribel-les-Échelles et Saint-Geoire-en-Valdaine

Modes de transport modifier

Pour se rendre de Saint-Laurent-du-Pont vers Grenoble par les transports en commun, il existe deux lignes d'autocars gérées par le réseau interurbain de l'Isère.

Lignes Dessertes Transporteurs
Ligne no T40
Saint-Pierre-de-Chartreuse ↔ Saint-Laurent-du-Pont ↔ Grenoble Cars Faure Vercors
Lignes Dessertes Transporteurs
Ligne no T41
Chambéry ↔ Saint-Laurent-du-Pont ↔ Les Échelles ↔ Voiron (Gare) Cars Faure Vercors

Les gares ferroviaires les plus proches de Saint-Laurent-du-Pont sont :

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Laurent-du-Pont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[18],[19],[20]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Laurent-du-Pont, une unité urbaine monocommunale[21] de 4 531 habitants en 2017, constituant une ville isolée[22],[23].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[24],[25].

 
Hameau de Villette.

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,3 %), prairies (11,8 %), zones agricoles hétérogènes (8,3 %), terres arables (7,4 %), zones urbanisées (6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine modifier

Le bourg central de Saint-Laurent-du-Pont ainsi que ses principaux hameaux, tels que Le Cotterg, Villette, Les Martins, très proches du bourg, se distinguent des autres zones de la commune, par des constructions en alignement au niveau des rues et des voies, présentant des maisons dites « de ville » et des immeubles jusqu'à deux étages regroupés en îlots et ayant pour vocation principale d’habitat privé. Ce secteur présente également des bâtiments accueillant des équipements publics et des services de proximité (mairie, école, équipement sportif) ainsi que des bâtiments liés à une activité commerciale (dont, notamment un supermarché) particulièrement centrés autour du bourg ancien[27].

Les autres hameaux de la commune, moins denses, présentent essentiellement des corps de fermes, souvent réaménagées en habitat classique et des villas généralement construites durant le XXe siècle.

Hameaux, lieux-dits et écarts modifier

Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux qui composent le territoire de la commune de Saint-Laurent-du-Pont, présentés selon les références toponymiques fournies par le site Géoportail de l'Institut géographique national[28].

  • Les Sappeys
  • Les Grenats
  • Le Buisson Rond
  • Les Civets
  • La Croix Batard
  • Le Fagot
  • Grand Vilette
  • Les Bâches
  • La Bayonnère
  • Le Pavé
  • La Jalla
  • Les Souillets
  • Les Bourdoires
  • Le Désert (Monastère)
  • La Jaloutière
  • Champ Rousset
  • Piquetière
  • Les Martins
  • Le Revol
  • Villette
  • Pré Moulin
  • Ferme Margot
  • La Sauge
  • Les Trois Croix
  • La Tuilerie
  • Néplier
  • Mainlière
  • Les Terpends
  • Le Clos
  • Les Génons
  • Le Champ Roux
  • Notre Dame du Château
  • La Dreitaz
  • Les Reys
  • Le Molard
  • Les Côtes
  • Les Satres
  • Croix Poulaillon
  • La Guillotière
  • Cité Margaron
  • Le Cotterg
  • Le Morard
  • Provenches
  • Fourvoierie
  • Curieriette
  • Habert de l'Orcière
  • La Pérelle
  • Granges de Fontmartin

Risques naturels et technologiques modifier

Risques sismiques modifier

L'ensemble du territoire de la commune de Saint-Laurent-du-Pont est situé en zone de sismicité no 4 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[29].

Terminologie des zones sismiques[30]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 4 Sismicité moyenne accélération = 1,6 m/s2

Autres risques modifier

Toponymie modifier

Les formes anciennes observées dans les documents médiévaux sont Sancti Laurentii (XIe siècle), Sancti Laurentii de Deserto (Saint-Laurent-du-Désert[31]) (XIIe siècle), ainsi que Sanctus Laurencius de Ponte et Sanctus Laurentius (1324)[32].

Le toponyme est constitué du nom du saint Laurent de Rome, martyr catholique décédé en 258 à Rome, sous Valérien[3],[32], associé au mot Pont, en référence au pont installé pour traverser le Guiers et de rejoindre la route de Chambéry quand on vient de Grenoble ou de Voiron.

Histoire modifier

Préhistoire et Antiquité modifier

L'occupation du site de Saint-Laurent-du-Pont est avérée dès le Paléolithique moyen. Celle-ci est confirmée par les explorations d'Hippolyte Müller en 1922 et celles de A. Bocquet et P. Lequatre en 1966 dans l'abri dit la grotte des Eugles, occupé par l'Homme de Néandertal il y a 60 ou 70 000 ans.

Au hameau des Fagots, près de Villette, un buste, probablement d'origine gallo-romaine, fut découvert en 1860. S'apparentant à un autel votif dédié à Mercure, il présente une sculpture de style et de technique « indigène » dans un monument typiquement romain.

En 1919, un agriculteur de Villette, monsieur Alphonse Feugier, met au jour un grand nombre de monnaies d'argent d'origine gauloise et de la République romaine. Contenues dans un petit vase, les plus anciennes dataient de 151 av. J.-C., les plus récentes de 45 av. J.-C. Ce trésor, dit «Trésor monétaire de Saint-Laurent-du-Pont», enfoui peu après 45 av. J.-C. a été, malheureusement, dispersé rapidement auprès de collectionneurs privés. Seules quelques pièces furent acquises par la Bibliothèque municipale de Grenoble et le Musée dauphinois au début des années 1920[33].

Moyen Âge modifier

En 1084, l'implantation du monastère des Pères Chartreux (éleveurs, forestiers, maîtres de forge, distillateurs de liqueur) sur les hauteurs des plaines marécageuses fut à l'origine du développement d'une industrie plurielle.

Avant 1275, la commune portait le nom de « Saint-Laurent du Désert ». La construction d'un pont sur le Guiers à Fourvoirie donna lieu au changement de nom.

Époque contemporaine modifier

Durant la Révolution française, dont les prémices ont été ressenties très tôt dans le Dauphiné, comme en témoigne la célèbre journée des Tuiles, séries d'émeutes survenues à Grenoble le , puis la Réunion des états généraux du Dauphiné organisée le de la même année, est suivie par les habitants de Saint-Laurent-du-Pont.

Durant la Révolution, Saint-Laurent-du-Pont se dénomme « Laurent-Libre ».

 
Le bourg fut desservi, de 1895 à 1936, par un chemin de fer secondaire à voie métrique, le Chemin de fer de Voiron à Saint-Béron.
On voit à gauche le bâtiment de la gare, qui abritait également l'hôtel de la Gare. La voie à destination de Fourvoirie passait sous le porche de ce bâtiment, et celle reliant Voiron à Saint-Béron au premier plan, avant le bâtiment.

La commune trouva un dynamisme certain dans le milieu du XIXe siècle grâce à ses scieries, ses filatures, la métallurgie et la cimenterie de la Société Vicat.

Le , un incendie se déclara dans le bourg et se propagea si bien que plus de 100 maisons et granges furent détruites : il en restait moins de 10 dans le centre du bourg. Une commission de secours fut mise en place pour accompagner les reconstructions et le relogement des sinistrés[5],[34]. Le bourg est en grande partie reconstruit au frais du monastère[35].

En 1888, les Pères Chartreux, ne souhaitant plus exploiter eux-mêmes l'aciérie de Fourvoirie, cèdent celle-ci à l'entrepreneur Paul Paturle.

Les activités métallurgiques s'installent dans de nouveaux locaux, dans la plaine dès 1920, à l'emplacement de l'actuel supermarché, c'est-à-dire en face de la place l'église de la paroisse Saint-Bruno.

Dans la nuit du 14 au 15 novembre 1935, une énorme coulée de boue et de roches provoque la destruction de la distillerie des Pères Chartreux à la Fourvoirie, attraction touristique majeure de l'époque. Celle-ci fut transférée à Voiron en 1936. Les ruines sont actuellement en réhabilitation. Sur la rive droite du Guiers mort, on peut découvrir l'ancien site métallurgique Paturle et, un peu plus haut en amont, le pont de Fourvoirie.

Le Chemin de fer de Voiron à Saint-Béron modifier

En 1895, La ligne de chemin de fer de Voiron à Saint-Béron qui mesurait 35 km, dont 25 en Isère[36] permettait de relier Saint-Joseph-de-Rivière aux communes de Voiron, de Saint-Laurent-du-Pont et de Saint-Béron et d'accéder aux correspondances des lignes de train de Lyon à Grenoble et de Lyon à Chambéry. Comme de nombreux chemins de fer secondaires, la ligne était destiné au transport des voyageurs comme à celui des marchandises. Cette ligne fut fermée avant le début de la Seconde Guerre mondiale.

La Seconde Guerre mondiale modifier

Après l'armistice du 22 juin 1940 signé par le gouvernement français de Philippe Pétain, le régime de Vichy destitue Auguste Marcoz, alors maire franc-maçon de la commune, pour le remplacer par Henri Margaron, chargé d'appliquer la politique du Gouvernement de Vichy. Les défilés du 11 novembre et l'apparition des premières croix de Lorraine, l'internement par Vichy, en 1943, de trois Laurentinois dont les activités inquiétaient la police de Vichy : Marcel Morel militant communiste et marchand de journaux, Henri Poulet militant démocrate chrétien et épicier, et Sylvain Boursier agriculteur, arrestation qui mit en émoi le pays et mobilisa les Chartreux et Auguste Villard, maire de Saint-Pierre-de-Chartreuse, pour les faire libérer. Plusieurs familles juives ont été cachées par des familles laurentinoises, parmi elles Blanche Rorato, agricultrice, qui a été reconnue comme « juste parmi les nations » .

Durant la période d'occupation par l'Allemagne (1943 - 1944), la commune de Saint-Laurent-du-Pont est marquée par de nombreux événements dont le est le plus dramatique, car ce jour envoie à la mort un habitant de la commune (Sylvain Boursier) et un (Charles Bouffard) qui part en déportation. Ce jour-là, environ 1 000 soldats de la 157e division allemande encerclent Saint-Laurent-du-Pont. Les soldats occupent la ferme Boursier où ils questionnent et battent Sylvain Boursier. Plusieurs Laurentinois sont arrêtés et regroupés dans cette ferme : Charles Bouffard, Jean Locatelli, Edwige Pellizari, Marc Christoud, Roland Lenoble, Emile et Paul Muret. Tous sont emmenés à la Gestapo de Grenoble. Certains sont relâchés, d'autres déportés en Allemagne. Torturé, Sylvain Boursier est porté disparu le et son corps ne sera jamais retrouvé. Le 24 juin 2017 (!) la municipalité inaugure le "chemin du 19 juin 1944" à proximité de la ferme Boursier pour commémorer ce tragique évènement.

L'incendie du « 5- 7 » modifier

 
Le mémorial de l'incendie.

Le , un incendie dans une discothèque nommée le « 5-7 », située sur la route de Saint-Joseph-de-Rivière, causa la mort de 146 personnes (dont la très grande majorité était mineure), provoquant un immense émoi dans toute la France. Les titres de la presse à propos de ce tragique événement inspirèrent la rédaction de la célèbre une du journal satirique Hara-Kiri quant à la mort, la semaine suivante, du général de Gaulle, ancien président de la République : « Bal tragique à Colombey : un mort »[37]. Les tourniquets métalliques ayant empêché la bonne évacuation des lieux ont été conservés à côté du Mémorial dédié aux victimes de ce drame.

Ce drame fut à l'origine d'une refonte profonde des normes de sécurité relatives à ce genre d'établissements.

Politique et administration modifier

 
Mairie et maison des associations de Saint-Laurent-du-Pont

Administration communale modifier

Le conseil municipal de la ville de Saint-Laurent-du-Pont est composé de vingt-sept élus dont un maire, huit adjoints et dix huit conseillers municipaux. Ce conseil est également composé de huit commissions : Travaux (eau et assainissement), urbanisme, vie scolaire, vie associative et culturelle, tourisme (artisanat et commerce), aide sociale, information et finances.

Depuis 2009, le conseil municipal a décidé de créer un « conseil municipal de jeunes » avec onze enfants représentants des élèves des classes de CM1 et CM2 des écoles de la Commune[38].

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1944 1947 Henri Margaron    
1947 1959 Bruno Paturle SE  
1959 1983 Pierre Perrin DVD Négociant
Conseiller général (1964-1988)
Sénateur (1974-1983)
1983 1989 Louis Robert   Médecin
1989 2020 Jean-Louis Monin DVG Retraité
2020 En cours Jean-Claude Sarter   Retraité

Tendances politiques et résultats modifier

Élections locales modifier

  • Élections municipales

Élections nationales modifier

  • Élections présidentielles

Jumelages modifier

La ville est jumelée avec :

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[42].

En 2021, la commune comptait 4 488 habitants[Note 3], en diminution de 1,21 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 1592 3042 3252 8443 1561 7431 7341 8861 858
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 7341 7611 8001 8082 4842 4472 2912 4442 627
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 8422 7062 7732 4982 7492 7472 7482 8253 047
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
3 3053 7613 7094 1254 0614 2224 4794 4894 484
2015 2020 2021 - - - - - -
4 5434 4994 488------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[43] puis Insee à partir de 2006[44].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

Enseignement maternel et élémentaire modifier

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble (Zone A). Elle administre et gère une école maternelle publique ainsi que trois établissements scolaires d'enseignement élémentaire publiques. Une école privée est également située sur son territoire[45]

  • L'école primaire publique du bourg (effectif de 178 élèves en 2018)[46]
  • L'école primaire publique de la plaine (effectif de 131 élèves en 2018)[47]
  • L'école primaire privée Notre Dame en Chartreuse, fondée en 1865 par les pères chartreux et hébergeant des classes d'enseignement maternel et élémentaire[48]

Enseignement secondaire modifier

Le collège Le Grand Som, situé dans le quartier du Revol, accueille les élèves de l'ancien canton de Saint-Laurent-du-Pont et présente un effectif de 333 élèves, dont 276 en demi-pension en 2018[49]

Équipement sanitaire et social modifier

 
Hôpital de Saint-Laurent-du-Pont

Le centre hospitalier de Saint-Laurent-du-Pont modifier

Fondé en 1892 par les Pères Chartreux, installé au monastère de la Grande Chartreuse, l'établissement est devenu officiellement un hôpital départemental autonome en 1914. Il bénéficie du statut d'établissement public départemental depuis le [50]

En 2018, le centre hospitalier de Saint-Laurent-du-Pont compte 410 lits qui sont organisés en deux pôles distincts[51] :

  • Un « pôle gérontologique » avec un service de Médecine de 20 lits, un service de soins et de réadaptation de 25 lits; une unité de soins de longue durée avec 80 lits et enfin un service d'hébergement pour personnes âgées Dépendantes comptant 40 lits.
  • Un « pôle handicap » comprenant un foyer de vie comptant 40 lits, deux foyers d'accueil médicalisés pour un total de 125 lits et une structure spécialisée pour personnes âgées avec 80 lits.

Le centre Social des Pays du Guiers modifier

Cette structure agréée et labellisée par la caisse d’Allocations Familiales, située rue Charles Herold à Saint-Laurent-du-Pont est reconnue d’utilité publique de par son affiliation à la fédération française des Centre Sociaux, travaille en permanence au développement de la vie quotidienne, sociale et économique. Le centre social compte divers équipements dont une ludothèque, un espace multimédia, un accueil de loisirs pour les enfants, un service d'accompagnement scolaire[52]...

Équipements sportifs modifier

La ville possède plusieurs équipements sportifs, la plupart rassemblés sur un site dénommé Complexe sportif Charles Boursier. qui comprend notamment[53] :

  • un gymnase intercommunal
cet équipement, certifié HQE est à usage scolaire et des clubs sportifs. Liés aux manifestations sportives locales, celui-ci dispose de vestiaires avec douches et d’une tribune de 250 places
  • deux terrains de football
il s'agit d'un ensemble sportif lié à la pratique du football, avec un stade équipé d'une tribune, de vestiaires et de douches, à usage scolaire et des clubs sportifs, homologué pour des compétitions départementales et un terrain d'entrainement stabilisé.
  • un terrain de rugby
il s'agit d'un terrain lié à la pratique du rugby, à usage scolaire et des clubs sportifs disposant de vestiaires et de douches
  • un city stade en bitume
dénommé « plateau d'EPS multi sport », Il s’agit d’un équipement de proximité, ouvert à tous pour la pratique du hand ball et du basket ball.
  • une piste d'athlétisme
Il s'agit d'une piste d’athlétisme isolée en cendrée disposant d’un éclairage, à usage scolaire et des clubs sportifs, homologuée pour l'usage de la course à pied et de la marche.
  • un gymnase communal
il s'agit d'une salle multisports en carrelage disposant d’un éclairage et de vestiaires avec douches, à usage scolaire et des clubs sportifs
  • un skate park
il s'agit d'un équipement de proximité, ouvert à tous et lié à la pratique de la planche à roulettes (skate) et du bicross (BMX)
  • une piscine
Cet équipement de plein air est équipé d'un grand bassin pour la natation, d'un bassin plus petit pour les enfants et il est adjoint d'un solarium[54].

Vie associative modifier

Le Racing Team rocharay (RTR) est le club organisateur du rallye automobile régional de Chartreuse. Organisé, fin août, ce rallye parcours la Chartreuse, et devient au fil du temps un des plus beaux rallyes régionaux de la région[55].

Médias modifier

  • Bulletin municipal
la mairie de Saint-Laurent-du-Pont distribue dans les boites aux lettres des habitants de sa commune, tout en le publiant sur son site internet, un bulletin d'information municipale d'environ une vingtaine de page. Sa périodicité moyenne est de six mois[56].
  • Le Dauphiné libéré
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Chartreuse et Sud Grésivaudan, un ou plusieurs articles à l'actualité de la ville, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers et autres événements divers à caractère local.

Cultes modifier

Culte catholique modifier

La communauté catholique et l'église de Saint-Laurent-du-Pont (propriété de la commune) est rattachée à la paroisse « Saint Bruno de Chartreuse », dont la maison paroissiale se situe sur le territoire communal. Cette paroisse dépend du doyenné du Voironnais et du diocèse de Grenoble-Vienne[57].

Autres cultes modifier

Économie modifier

Emploi modifier

Industrie et artisanat modifier

 
Bouteille de l'apéritif Bonal
  • L'ancienne distillerie des Chartreux (1860 - 1935)
En 1864, la distillerie de la Grande Chartreuse est établie à Fourvoirie, sur la commune de Saint-Laurent-du-Pont, afin de produire les célèbres chartreuses verte et jaune, ainsi qu'une éphémère chartreuse blanche. Avec l'expulsion des chartreux en 1903, les chartreux sont dépossédés de leur distillerie et de leur marque. Marque récupérée en 1929, la production reprenant en 1932 à Fourvoirie. Un glissement de terrain, dans la nuit du 14 au 15 novembre 1935, viendra basculer les bâtiments, la production reprenant l'année suivante à Voiron. Depuis , c'est à Aiguenoire, sur la commune voisine d'Entre-deux-Guiers, que se poursuit la fabrication des liqueurs de Chartreuse.
  • L'entreprise Bonal
Le frère Raphaël, un ancien frère convers, exclu de l'ordre des chartreux, après avoir accouché une femme du pays, et retrouvant son nom, Hippolyte Bonal, installe au cœur de la cité une distillerie, créant d'abord « La Raphaëlle »[58]. Après plusieurs extensions ou constructions de bâtiments, ce sera la naissance de « la Laurentine » et de « la Gentiane-Quina Bonal », qui a eu ses heures de gloire des années aux années , grâce notamment aux affiches et annonces publicitaires de Charles Lemmel[59]. En 1976, la distillerie et ses ateliers de fabrication seront cédés à la Société Dolin, entreprise distribuant également des spiritueux et dont le siège est situé à Chambéry[60].

Agriculture modifier

Selon le site de l'INSEE, il y avait encore un nombre de dix agriculteurs déclarés dans la commune, contre seize en 2010.

La commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière bois en France[61],[62].

Tourisme modifier

Située à proximité du massif de la Chartreuse et dans la vallée verdoyante des deux Guiers, la commune se situe dans une région ayant une vocation touristique marquée. À ce titre, Saint-Laurent-du-Pont présente un équipement lié à cette activité :

  • Office de tourisme
l'Office de tourisme « Cœur de Chartreuse » géré par la communauté de communes, possède un service d'accueil, situé à proximité de la mairie de Saint-Laurent-du-Pont[63].
  • Camping municipal.
le territoire communal héberge un camping directement géré par la municipalité. Le terrain, dénommé Les berges du Guiers qui compte 43 emplacements est donc situé le long des berges du Guiers. Il est ouvert aux touristes du 15 juin au 15 septembre[64]

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
Chartreuse de Currière
 
La Chapelle Notre-Dame du Château.

Monuments historiques modifier

  • Ferme de l'Échaillon, dans le hameau de Mollard, du quatrième quart du XVIIe siècle, est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 25 septembre 2003[65].
  • Pont Peirant, sur le Guiers-Mort, du XVIe siècle, est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 1er mai 1923[66].
  • Pont de la Petite Vache, aujourd'hui détruit (restes des soubassements)[67], sur la rivière de la Petite Vache, est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 1er mai 1923[68].

Bâtiments religieux modifier

Il s'agit d'un ancien monastère de l'ordre des Chartreux aujourd'hui monastère de la famille de Bethléem date du XIIIe siècle et fait l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du [69].
  • La chapelle Notre-Dame-du-Château, où il y avait aussi le château fort disparu[70].
  • L'ancienne chapelle Saint-Laurent du Cotterg qui servait autrefois d'église paroissiale[70], dans le cimetière de Saint-Laurent-du-Pont.
  • Église de l'Immaculée-Conception de Villette.
  • L'église paroissiale Saint-Laurent de Saint-Laurent-du-Pont.
Cet édifice religieux, de rite catholique, visible de tous les secteurs de la commune, a été conçu par Alfred Berruyer[70]. Alors que l'église du centre bourg avait été détruite par un incendie et que l'église du Cotterg nécessitait une restauration, l'ordre des Chartreux a proposé en 1866 de construire et financer une nouvelle église plus grande, située à mi chemin, qui serait assortie de bâtiments pour des écoles.

Sites cartusiens à vocation non religieuse modifier

  • Ruines de la distillerie des Chartreux de Fourvoirie, situées dans le hameau de Fourvoirie,
Situées dans les gorges du Guiers, ces bâtiments en ruine sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 20 septembre 1993[71].
  • Site des anciennes forges à Fourvoirie,
Cet établissement, en grande partie ruiné, est situé à l'entrée des gorges du Guiers[70].

Autres monuments modifier

Patrimoine culturel modifier

Patrimoine naturel modifier

Commune adhérente du parc naturel régional de Chartreuse, Saint-Laurent-du-Pont compte un espace naturel sensible, les tourbières de l'Herretang[74]

Espaces verts et fleurissement modifier

En mars 2017, la commune confirme le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris, ce label récompense le fleurissement de la commune au titre de l'année 2016[75].

Manifestations sportives et culturelles modifier

Chaque année, dernier week-end de juillet : L'ouest américain en Chartreuse, rassemblement de véhicules et motos US, concerts et danses country.

3e week-end d'août : Le rallye Automobile de Chartreuse est organisé conjointement par le RTR et le CORAC[76].

Personnalités liées à la commune modifier

 
Louis Tassy
écrivain et ingénieur forestier d'origine provençale. À sa sortie de l'école forestière, Tassy commence comme garde général stagiaire dans l'Est de la France à Sarreguemines en 1838. L'année suivante, il est nommé garde général à Saint-Laurent-du-Pont en Isère où il fait l'apprentissage de l'aménagement de montagne.
  • Charles Hérold (1838 - 1909)
natif de la commune, il est artiste et artisan chaudronnier (tamaniare en dialecte dauphinois) Laurentinois auteur de la statue de la Vierge de Notre-Dame-de-Vouise à Voiron (Isère), de celle de l'archange saint Michel de l'église Saint-Pierre du Mont-Saint-Michel (Manche) et celle de la Vierge de la chapelle Notre-Dame du Château de Saint-Laurent-du-Pont; une rue de la ville porte son nom.
 
Buste de Jean-François Pichat
Il fut élu maire de Saint-Laurent-du-Pont en 1888. En 1889, il fut élu conseiller général et devint membre de la commission départementale. Ardent défenseur des Chartreux, il se bat, à l'assemblée contre leur expulsion du couvent de la grande Chartreuse, projet auquel il s'oppose vigoureusement, tant au conseil général qu'à la Chambre des députés. Architecte de la Grande Chartreuse, il eut une vive discussion en séance avec Émile Combes, président du Conseil, à ce sujet[77]. Il ne parvint pas cependant à éviter leur expulsion en 1903. Né à Saint-Christophe-entre-deux-Guiers, il est décédé le à Saint-Laurent-du-Pont
 
Étienne Mollier
inventeur spécialiste de l'image, il est le précurseur de l’utilisation du format 35 mm en photographie avec son appareil Cent-Vues, conçu en 1909. En 1937, il met au point le premier rétroprojecteur, L’Omniscope horizontal.
prêtre de Villeurbanne et résistant. Natif de la commune, affilié au réseau Jove, il héberge des résistants, abrite des Juifs dans sa cure. Il fut fusillé en 1944.
député gaulliste des Basses-Alpes et maire de Barcelonnette, natif de la commune.
cycliste professionnel, détenteur de six records du monde sur piste, puis résistant ; natif de la commune, il mourut en déportation. Une plaque commémorative a été dévoilée le , au stade des Alpes de Grenoble, édifié à l'emplacement de l'ancien stade-vélodrome Charles Berty[78]. Une rue porte son nom à Saint-Laurent-du-Pont, sa ville de naissance.
pilote de rallye, Vainqueur du Volant Rallye Jeunes 2002; il est né à Voiron, mais réside dans la commune.

La commune de Saint-Laurent-du-Pont est aussi une ville accueillant quelques artistes dont : Marc Pessin (1933-2022), graveur, Alain Vergon, tourneur sur bois, Martine Galiano, écrivain, Maria Santarelli, artiste peintre, La maison de Mariette, artiste peintre, Grégory Poussier, sculpteur, Nicole Pessin, artiste peintre, Yves Silvente, Musicien.

Héraldique modifier

un sapin, un pont, un dauphin, une orbe, un ruban portant la phrase "Stat crux dum volvitur orbis", devise de l'ordre des Chartreux..

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Saint-Laurent-du-Pont, sur le site de armorialdefrance.fr.
  2. Site habitants.fr page sur le nom des habitants des communes de l'Isère, consulté le 4 janvier 2019
  3. a et b André Plank, L'origine des noms des communes du département de l'Isère, Artès, , 159 p. (ISBN 978-2-910459-08-6), p. 118.
  4. « La commune sur le site OpenStreetMap », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
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  7. Inventaire du patrimoine géologique : résultats, Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
  8. Site Sandre, fiche sur le Guiers
  9. Site Sandre, fiche sur le canal de l'Herrétang
  10. Site Sandre, fiche sur le l'Aigue noire
  11. Site Sandre, fiche sur le Tenaison
  12. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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  14. « Orthodromie entre Saint-Laurent-du-Pont et Saint-Aupre », sur fr.distance.to (consulté le ).
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  17. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
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  23. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
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  29. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité.
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  31. Johannès Pallière, De la Savoie au Comté de Nice en 1760. La question des Alpes : aspects de la question des Alpes occidentales jusqu'à 1760, vol. 2, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 517 p. (ISBN 978-2-84206-339-9, lire en ligne), p. 20.
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  33. Ybe Van der Wielen, Monnayages allobroges, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, 1999, page 59 (lire en ligne), consulté le 31 août 2019.
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  35. Aimée-Marie de Franclieu, Vie de la mère Élisabeth Giraud, fondatrice des sœurs du Saint-Rosaire, Paris, J.Vic, , 318 p. (lire en ligne), p. 311.
  36. « Les Chemins de Fer Secondaires de France - 73 : Département de Savoie », FACS, (consulté le ).
  37. Ce titre valut à l'hebdomadaire d'être censuré et de reparaître la semaine suivante sous le nouveau titre de Charlie Hebdo. Ce journal existe d'ailleurs toujours.
  38. Site de la mairie de Saint-Laurent-du-POnt, page sur le conseil municipal
  39. « Généalogie de Jean François PICHAT », sur Geneanet (consulté le ).
  40. a et b Annuaire des Villes Jumelées > Pays : _ > Région : RHONE-ALPES > Collectivité : ISERE, sur le site de l'AFCCRE, consulté le 15 novembre 2014.
  41. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  42. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  43. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  44. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  45. Site de la mairie de Saint-Laurent-du-Pont, page sur les écoles de la commune
  46. Site de l'EN, page de l'école Le Revol
  47. Site de l'EN, page de l'école du bourg
  48. Site de l'école Notre dame de Chartreuse, page de présentation
  49. Site de l'académie de Grenoble page sur le collège Le Grand Som
  50. Site du CH de Saint-Laurent-du-Pont, page historique
  51. Site du CH de Saint-Laurent-du-Pont, page de présentation générale
  52. Site du centre Social des Pays du Guiers, page d'accueil
  53. Site sport en France, page sur l'équipement sportif de Saint-Laurent du Pont
  54. Site "L'annuaire des piscines", page sur la piscine de Saint-Laurent-du-Pont
  55. Site rallyedechartreuse.com, page d'accueil, consulté le 25 janvier 2020.
  56. Site de la mairie de Saint-Laurent-du-Pont, page sur les bulletins municipaux
  57. Site du diocèse de Grenoble, page sur la paroisse "Saint Bruno de Chartreuse"
  58. site des apéritif Bonal
  59. Hprints, « Résultats pour Bonal, par Charles Lemmel (1899-1976) », sur hprints.com (consulté le ).
  60. Site keldelice, page sur le "Bonal"
  61. Information Presse du 5 novembre 2018 : Le Bois de Chartreuse obtient la première AOC Bois en France. Une première dans la filière bois !, site officiel du Bois de Chartreuse.
  62. Cahier des charges de l’appellation d’origine « Bois de Chartreuse », homologué par l’arrêté du 23 octobre 2018 publié au JORF du 31 octobre 2018, Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, no 2018-46 (PDF).
  63. Site "Chartreuse Tourisme, page sur l' OT de cœur de Chartreuse - accueil de Saint-Laurent-du-Pont
  64. Site de campings de France, page sur le camping municipal "les berges du Guiers"
  65. « Ferme de l'Echaillon », notice no PA38000017, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  66. « Pont Perent sur le Guiers-Mort », notice no PA00117269, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  67. Chemin des Chartreux, Photos-Dauphiné, 21 avril 2016 (Accès le 20 septembre 2016)
  68. « Pont de la Petite Vache sur la rivière du même nom », notice no PA00117270, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  69. « Chartreuse de Currières (ancienne) », notice no PA00117258, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  70. a b c d e f g et h Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 469-475.
  71. « Ancienne distillerie des Chartreux à Fourvoirie », notice no PA00125740, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  72. site du Cartus.
  73. site de la bibliothèque.
  74. Découvrez les Espaces Naturels Sensibles de l'Isère, www.isere.fr, p. 32 (consulté le 22 juillet 2014)
  75. « Les villes et villages fleuris > Isère », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
  76. Site du rallye Automobile de Chartreuse
  77. Voir sa biographie sur le site de l'assemblée nationale
  78. Journal GRENOBLE-ALPES MÉTROPOLE du 21/12/2010

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Archéologie chez vous no 10, « Chartreuse, Saint-Egrève, Saint-Laurent-du-Pont », Centre d'Archéologie (Musée dauphinois /Conservation du Patrimoine de l'Isère), 1992.
  • Martine Galiano, Saint-Laurent-du-Pont en Chartreuse, Éditions Alan Sutton, 2005.
  • Corine Lacrampe, « Saint-Laurent-du-Pont : gardien de Chartreuse », Isère Magazine, no 60, 34-37, février 2005.
  • Joseph Mollin, Saint-Laurent-du-Pont, Galerie saint-Laurent, 1966.
  • Joseph Mollin, « Une région de contact entre Préalpes et avant-pays, et de frontière entre Savoie et France : La plaine de Saint-Laurent-du-Pont - Les Echelles sous l'Ancien Régime », Revue de géographie alpine, vol. 48, no 3,‎ , p. 481-510 (lire en ligne).

Liens externes modifier