Entre-deux-Guiers

commune française du département de l'Isère

Entre-deux-Guiers
Entre-deux-Guiers
L'hôtel de ville d'Entre-deux-Guiers en mars 2018.
Blason de Entre-deux-Guiers
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Chartreuse
(siège)
Maire
Mandat
Pierre Baffert
2020-2026
Code postal 38380
Code commune 38155
Démographie
Population
municipale
1 888 hab. (2021 en augmentation de 11,12 % par rapport à 2015)
Densité 179 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 25′ 58″ nord, 5° 45′ 03″ est
Altitude Min. 373 m
Max. 1 420 m
Superficie 10,55 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Entre-deux-Guiers
(ville-centre)
Aire d'attraction Chambéry
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chartreuse-Guiers
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Entre-deux-Guiers
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Entre-deux-Guiers
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Entre-deux-Guiers
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Entre-deux-Guiers
Liens
Site web [1]

Entre-deux-Guiers est une commune française située, géographiquement dans la plaine du Guiers, à la limite occidentale du massif de la Chartreuse. Elle dépend administrativement du département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes et correspondant à l'ancienne province du Dauphiné.

La commune, située à mi-chemin des agglomérations de Grenoble et Chambéry, fut jusqu'en 1860, année de rattachement de la Savoie à la France, une ville frontière entre la France et le royaume de Sardaigne, le pont sur le Guiers Vif marquant la frontière entre les deux pays. Le bourg abritait alors le poste de douane français.

Ses habitants se dénomment les Guiérois(e)s[1].

Géographie modifier

 
Plan du territoire d'Entre-deux-Guiers

Situation modifier

Le territoire communal se situe en grande partie dans la plaine alluvionnaire des deux Guiers, située au nord-ouest du département de l'Isère, à la limite du département de la Savoie. La partie la plus orientale du territoire se situe dans les Préalpes françaises, plus précisément le massif de la Chartreuse. La commune fait intégralement partie de la circonscription territoriale du département de l'Isère et s'inscrit dans le parc naturel régional de la Chartreuse.

Le centre du bourg d'Entre-deux-Guiers est situé à 38 km de Grenoble, préfecture de l'Isère, 92 km de Lyon, préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes ainsi qu'à environ 472 km de Nice (par la route et l'autoroute) et 562 km de Paris.

Description modifier

Le bourg d'Entre-deux-Guiers, assez resserré autour de sa mairie et de son église, se situe dans une plaine formée par les dépôts alluvionnaires de des deux rivières, le Guiers Vif et le Guiers mort, celles-ci se rejoignant dans un confluent situé aux limites septentrionales de la commune.

L'agglomération est de taille modeste et se confond avec son ancien bourg historique, situé en Savoie, la commune voisine, des Échelles. Ces deux communes ne sont séparés que par une rivière aux allures de torrent, le Guiers vif et comprennent quelques immeubles de taille modeste, construits à proximité du cœur du village et un plus grand nombre de petites maisons et de villas éparpillées, de façon moins denses, entre le bourg central et le restant de la plaine.

Communes limitrophes modifier

Géologie et relief modifier

 
Notre-Dame du Château devant Entre-deux-Guiers, Les Échelles et les gorges de l'Échaillon.

L'ensemble du territoire d'Entre-deux-Guiers la plaine alluviale des deux Guiers depuis le nord du territoire de la commune voisine de Saint-Laurent-du-Pont jusqu'à la rive gauche du Guiers Vif qui se présente comme une surface plate, due au comblement d'un ancien lac qui occupait la zone.

Ce plan d'eau préhistorique occupait une dépression creusée par les glaciers quaternaires dans des molasses datant du Miocène. Sur les pentes orientales de cette dépression formées sur les premiers contreforts du massif de la Chartreuse), jusqu'à une altitude d'environ 700 mètres, cette roche sédimentaire est recouverte par un placage d'alluvions de type fluvio-glaciaires, lié au dépôt glaciaire qui a occupé la vallée de Saint-Laurent-du-Pont[2].

Hydrographie modifier

 
Pont sur le Guiers mort

Le territoire communal est traversé par quelques cours d'eau, principalement deux rivières, un petit canal et quelques ruisseaux notables :

  • Le Guiers mort, affluent du Rhône qui prend sa source à 4 km en amont de Saint-Pierre-de-Chartreuse, puis qui traverse le territoire de Saint-Laurent-du-Pont, et qui ensuite s'écoule en direction du Rhône qu'il rejoint à Saint-Genix-sur-Guiers. Son cours est généralement confondu avec celui du Guiers après sa confluence avec le Guiers Vif et la longueur totale de son cours est de 50 km[3].
  • Le Guiers vif, affluent droit du Guiers ou Guiers mort, formant ainsi le Guiers. Il est donc un sous-affluent du Rhône.
  • Le canal de l'Herrétang est un cours d'eau aménagé, le Merdaret, d'une longueur de 17,7 km, qui s'écoule depuis la commune de La Sure en Chartreuse pour rejoindre en rive gauche le Guiers à Entre-deux-Guiers[4], après avoir traversé le territoire de la commune.
  • Le Ruisseau de l'Aigue noire se jette dans le Guiers mort[5], après avoir traversé le territoire de la commune.
  • Le Ruisseau de Saint-Anthelme se jette dans le Guiers mort[6], après avoir traversé le territoire de la commune.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 241 mm, avec 9,6 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Aupre_sapc », sur la commune de Saint-Aupre à 7 km à vol d'oiseau[9], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 376,9 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Températures des minimales et maximales enregistrées sur trois ans modifier

  • 2012
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) 0,2 −5 2,1 7,1 10 13,8 14,7 14,8 11,8 8,3 4,2 0,5
Température maximale moyenne (°C) 7,1 3,5 17,1 16,6 22,2 25,7 26,7 29 22,2 17,4 11,5 7,4
Source : Climat d'Entre-deux-Guiers en 2012 sur linternaute.com, d'après Météo France.
  • 2014
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) 0,9 2,1 2,6 7,1 8,9 13,1 14,8 13,6 12,4 9,3 5,3 1,5
Température maximale moyenne (°C) 8,5 10,4 15,1 18,7 20,2 27,1 24,5 24,5 23,6 20,3 13,4 7,5
Source : Climat d'Entre-deux-Guiers en 2014 sur linternaute.com, d'après Météo France.
  • 2016
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc.
Température minimale moyenne (°C) 2,1 3,1 2 5,4 9,2 14 15 14 13,2 6,7 3,8 −3,6
Température maximale moyenne (°C) 9,2 10 12,4 16 19,9 24,6 28,8 28,4 26,1 16,1 11,2 6,9
Source : Climat d'Entre-deux-Guiers en 2016 sur linternaute.com, d'après Météo France.


Voies de communication modifier

Le territoire communal de Saint-Laurent du Pont est traversé par la RD 520 qui la relie à la commune voisine de Saint-Laurent-du-Pont.

Modes de transport modifier

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Entre-deux-Guiers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Entre-deux-Guiers, une agglomération inter-départementale regroupant 3 communes[16] et 3 320 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[17],[18].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (45,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (49,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,8 %), prairies (18,1 %), zones agricoles hétérogènes (11,7 %), zones urbanisées (9,3 %), terres arables (9,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %), zones humides intérieures (2,8 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine modifier

Hameaux modifier

Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux qui composent le territoire de la commune d'Entre-deux-Guiers, présentés selon les références toponymiques fournies par le site geoportail de l'Institut géographique national[22].

  • Moulin Neuf
  • la Montagnère
  • le Suifflet
  • le Pont Jean-Lioud
  • les Rousses
  • Montcelet
  • le Grépon
  • le Grenat
  • le Mollard
  • Maison Perronet
  • la Tour
  • Maison cendrée
  • les Moulins
  • la Rosette
  • les Bauches (Zone Industrielle)
  • la Marine
  • Charbot
  • Aiguenoire
  • le Mas d'Aiguenoire
  • la Combalaise
  • Bachelard
  • Bois du Blanc

Risques naturels et technologiques modifier

Risques sismiques modifier

L'ensemble du territoire de la commune d'Entre-deux-Guiers est situé en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), non loin de la zone n°3 située plus à l'ouest[23].

Terminologie des zones sismiques[24]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 4 Sismicité moyenne accélération = 1,6 m/s2

Autres risques modifier

Toponymie modifier

Histoire modifier

Préhistoire et Antiquité modifier

Vestiges préhistoriques modifier

Le site préhistorique de « La Fru » est situé à environ 4 km du bourg d'Entre-deux-Guiers, sur le territoire de la commune de Saint-Christophe, en Savoie, et a permis de révéler de nombreux sites préhistoriques datant des périodes azilienne et magdalénienne[25].

Allobroges et Romains modifier

 
Territoire des Allobroges

Le secteur actuel d'Entre-deux-Guiers et des Échelles se situe au centre du territoire antique des Allobroges, ensemble de tribus gauloises occupant l'ancienne Savoie, ainsi que la partie du Dauphiné située au nord de la rivière Isère.

Selon certaines publications[26], l'ancienne cité allobroge de Lavascone ou bien Laviscone[27] se situait dans le voisinage immédiat de l'agglomération actuelle d'Entre-deux-Guiers et des Échelles. Cette cité est dénommée Labisco dans la table de Peutinger[28].

Une pierre gravée de l'époque romaine a été retrouvée dans une ancienne église à proximité du Guiers aux Échelles, et donc à quelques mètres du territoire guiérois. Cette pierre de forme carrée porte une inscription latine « AVG VICANI EX STIPE » signifiant « À Auguste, les habitants du quartier par souscription », indiquant que la cité des Échelles formait un vicus, c'est-à-dire une localité ou un bourg suffisamment important pour que l'administration romaine lui accorde un pouvoir de décision au niveau local[29].

Moyen Âge et Renaissance modifier

Entre-deux-Guiers, sur confiscation par le comte Amédée VI de Savoie, devient en 1380 le siège de l'une des châtellenies dans l'organisation administrative du comté de Savoie[30], relevant du bailliage de Novalaise[31].

Le Dauphin Humbert II, dernier prince du Dauphiné, lourdement endetté, se retrouva sans héritier, son fils étant mort à l'âge de deux ans. Philippe VI de Valois, roi de France[32], tire alors profit de cette situation et, après de nombreux et longs pourparlers, le dauphin céda le Dauphiné au royaume de France le par le traité de Romans, habilement négocié par son protonotaire, Amblard de Beaumont. En contrepartie, le fils du roi de France devait dorénavant prendre le titre de dauphin et la France reconnaître l’autonomie de la province.

Cependant, à cette époque, le Dauphiné n'avait pas encore sa forme définitive. La Savoie détenait de nombreux territoires en Bas-Dauphiné, mais en 1355, le traité de Paris fixe la frontière entre le roi de France Jean le Bon et Amédée VI de Savoie. Toutefois, le texte ne précise à aucun moment si celle-ci passe par le Guiers Vif ou le Guiers Mort. Cette imprécision amène une querelle de 400 ans.

Les Temps Modernes modifier

 
Le contrebandier Louis Mandrin

Mandrin et le temps de la contrebande modifier

Les habitants d'Entre-deux-Guiers profitent du statut trouble de la vallée des deux Guiers : contrebande, évitement du fisc, braconnage s'organisent. Période restée célèbre grâce à l'action du dauphinois Mandrin (1725-1755) qui écuma la région et y recruta certains de ses lieutenants. Les contrebandiers furent dès lors très actifs entre les cantons suisses, la cité de Genève, les États de Savoie, alors souverains et le Royaume de France.

Plusieurs centaines de personnes dont plus du tiers de ses hommes étaient originaires du secteur des Échelles et d'Entre deux Guiers [33] sont alors sous les ordres de Louis Mandrin, groupements organisées comme de véritables régiments militaires[Note 3].

Grâce à un habile stratagème conçu par la Ferme générale qui avait pour vocation de prendre en charge la recette des impôts indirects et les droits de douane et qui subissait les exactions de ses troupes, celle-ci parvint à enlever Louis Mandrin sur le territoire savoyard, alors souverain. L'homme fut alors rapidement jugé, puis exécuté le à Valence.

En 1760, le traité de Turin entre la France et la Savoie fixe la frontière sur le Guiers Vif : le bourg d'Entre-deux-Guiers devient définitivement français et il est coupé du bourg-mère des Échelles par une frontière.

Époque contemporaine modifier

L'abbé Olagnon et le papetier Henri Thouvard concourent à défendre vigoureusement le catholicisme persécuté. Thouvard est élu maire. Tous deux lui offrent un volet social innovant (mutuelles), et le relais de la presse catholique. Démis de la mairie, Thouvard y est réélu. La préfecture obtient du patronat papetier local l'éloignement de l'industriel qui se retire à Renage, après avoir fait notamment pression sur son père (Émile), entrepreneur de travaux publics, et son oncle (Alcide), banquier à Grenoble.

Politique et administration modifier

Administration municipale modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1794 1800 Antoine Farconnet ... ...
1800 1815 Louis Riondet ... ...
1815 1817 Louis Vachon ... ...
1817 1823 Antoine Farconnet ... ...
1823 1830 Emmanuel Ollier ... ...
1830 1840 Louis Vachon ... ...
1840 1865 Étienne Planet ... ...
1865 1879 André Lacroix ... ...
1879 1880 Claude Auguste Chauten ... ...
1880 1883 André Lacroix ... ...
1883 1888 Noël Philippe ... ...
1888 1892 André Lacroix ... ...
1892 1895 Victor Planet ... ...
1895 1908 Jean Passet ... ...
1908 1909 Henri Thouvard ... ...
1909 1933 Claude Loridon ... ...
1933 1941 Honoré Rey ... ...
1944 octobre 1947 Marius Lanfrey ... ...
octobre 1947 mai 1950 Henri Delporte ... artisan-commerçant ...
mai 1950 mars 1995 Pierre Rey ... ...
mars 1995 mars 2008 Roland Mollard ... ...
mars 2008 mars 2014 Denis Sejourné   Cadre commercial
mars 2014 En cours Pierre Baffert   Professeur de lycée
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages modifier

Selon l'annuaire publié par site de l'AFFCRE, membre du Conseil des communes et régions d'Europe, la commune d'Entre-deux-Guiers n'est jumelée avec aucune autre commune de France ou hors de France[34]

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[36].

En 2021, la commune comptait 1 888 habitants[Note 4], en augmentation de 11,12 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1661 1361 0351 3231 7391 7771 7171 7601 666
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6321 3331 4011 370781791801825925
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
9649539941 1481 2281 3691 3581 2551 384
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 4541 5291 5011 4591 5441 4771 5871 6311 742
2014 2019 2021 - - - - - -
1 7001 8711 888------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[38].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Enseignement maternel et élémentaire modifier

Enseignement secondaire modifier

Équipement sanitaire et social modifier

Maison de retraite modifier

Équipements sportifs modifier

  • un court de tennis extérieur

Médias modifier

  • La Revue municipale d'Entre-deux-Guiers
Il s'agit un bulletin municipal trimestriel distribué dans les boîtes aux lettres des habitants de la commune afin de diffuser des informations sur l'actualité locale. Un supplément pour « traiter de dossiers particuliers » peut quelquefois y être ajouté[39].
  • Le Dauphiné libéré
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Chartreuse et Sud Grésivaudan, un ou plusieurs articles à l'actualité de la ville, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

Cultes modifier

Économie modifier

Le commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[40],[41].

Secteur industriel modifier

  • En mars 1905, Jules Blanchet, dit Fourbis, de Voiron met en relation Henri Thouvard, jeune papetier arrivant de Montceau-les-Mines, avec Victor Blanchet, un des propriétaires de la papeterie B.F.K. de Rives, soucieux d'établir un gendre René Delafon dans la spécialité papetière. Le 17 juillet 1905, est fondée la société Henri Thouvard et Delafon, qui reprend moyennant 500.000 f. à B.F.K. la papeterie sise de la commune. Parallèlement, Henri Thouvard (°1874+1957) s'engage à la tête de la municipalité à défendre le catholicisme persécuté. Les pressions de la préfecture poussent B.F.K. et Delafon à neutraliser l'associé, qui finit par se retirer progressivement dès 1911.
  • Station de recompression du réseau de gaz naturel
  • Multibase (société process chimiques)
  • Depuis , la distillerie de la liqueur de Chartreuse est implantée sur le site d'Aiguenoire.

Secteur commercial modifier

Secteur agricole modifier

Culture locale et patrimoine modifier

 
L'église d'Entre-deux-Guiers en mars 2018.

Lieux et monuments modifier

  • Le manoir de La Tour, peut-être ancienne possession des Chartreux[42].
  • Le manoir ou château du Grépon est indiqué sur la carte de Cassini de 1650. Aujourd'hui disparu, ce serait difficile de l'identifier avec la maison bourgeoise du XIXe siècle du hameau homonyme[42].
  • Anciennes maisons[42].
  • L'église paroissiale Saint-Bruno d'Entre-deux-Guiers.
  • Le monument aux morts communal, de 1920, à la mémoire de : 46 soldats de 1914-1918 ; 8 soldats de 1939-1945 ; et 1 soldat de la guerre d'Indochine 1945-1954 Algérie-Maroc-Tunisie.
  • Vestiges du bourg castrale et du château fort de la Commanderie des Echelles, sur la colline du Menuet[42].

Patrimoine culturel modifier

  • Un cinéma ;
  • une bibliothèque.

Patrimoine naturel modifier

La commune est une des communes adhérentes du parc naturel régional de Chartreuse.

Manifestations sportives et culturelles modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blason
D'or à un chevron d'azur accompagné en pointe d'un monde d'azur surmonté de sept étoiles de sable disposées en demi-cercle ; en chef deux dauphins de gueules, celui de dextre contourné[43].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Annexes modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Ses soldats portent des grades militaires, sont chacun lourdement armés de plusieurs pistolets et armes blanches, et touchent une solde qui est fonction des jours de campagne effectifs. D'après André Besson, Contrebandiers et Gabelous, « chapitre 6 ».
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. André Plank, L'origine des noms des communes du département de l'Isère, Artès, , 159 p. (ISBN 978-2-910459-08-6), p. 50.
  2. Site géol-alp, page sur Saint-Laurent-du-Pont
  3. Site Sandre, fiche sur le Guiers
  4. Site Sandre, fiche sur le canal de l'Herrétang
  5. Site Sandre, fiche sur le Ruisseau de l'Aigue noire
  6. Site Sandre, fiche sur le Ruisseau de Saint-Anthelme
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  9. « Orthodromie entre Entre-deux-Guiers et Saint-Aupre », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « St Aupre_sapc », sur la commune de Saint-Aupre - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Station Météo-France « St Aupre_sapc », sur la commune de Saint-Aupre - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  12. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  13. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  15. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Unité urbaine 2020 d'Entre-deux-Guiers », sur insee.fr (consulté le ).
  17. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  22. « Cartes IGN », sur le site geoportail.
  23. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité.
  24. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance.
  25. Site des grottes de Saint-Christophe.
  26. Comte Xavier de Vignet, « Notice sur les voies romaines qui conduisent de Lemincum à Augustum », publié dans les Mémoires de la Société académique de Savoie, Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, tome 11, 1843 p.370 (lire en ligne).
  27. Aimé Bocquet, Hannibal chez les Allobroges, édition la fontaine de Siloé, pages 94 et 95.
  28. François Bertrandy, « La Savoie à l'époque romaine », sur le site des Archives départementales de la Savoiesavoie-archives.fr.
  29. [PDF] Plaquette « Le sentier du Beauvoir » éditée par l'Office de tourisme de la Vallée de Chartreuse, publiée sur le site ludéquipe, page 18.
  30. Réjane Brondy, Bernard Demotz, Jean-Pierre Leguay, Histoire de Savoie — La Savoie de l'an mil à la Réforme, XIe-début XVIe siècle, Rennes, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN 2-85882-536-X), p. 145.
  31. Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3), p. 475.
  32. « Le Dauphiné, c'est cadeau ! », Historia, avril 2007, p. 3.
  33. site sur la commanderie des Échelles, plaquette des chemins de la commanderie).
  34. « Annuaire des villes jumelées », sur le site www.afccre.org.
  35. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  36. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  37. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  38. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  39. Site de la mairie d'Entre-deux-Guiers, page sur le bulletin municipal
  40. Information Presse du 5 novembre 2018 : Le Bois de Chartreuse obtient la première AOC Bois en France. Une première dans la filière bois !, site officiel du Bois de Chartreuse.
  41. [PDF] Cahier des charges de l’appellation d’origine « Bois de Chartreuse », homologué par l’arrêté du 23 octobre 2018 publié au JORF du 31 octobre 2018, Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, n° 2018-46.
  42. a b c et d Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 275-277.
  43. Site de la commune d'Entre deux Guiers.