Saint-Junien

commune française du département de la Haute-Vienne

Saint-Junien
Saint-Junien
Hôtel de ville.
Blason de Saint-Junien
Blason
Saint-Junien
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Rochechouart
Intercommunalité Communauté de communes Porte Océane du Limousin
(siège)
Maire Hervé Beaudet (par intérim)
Code postal 87200
Code commune 87154
Démographie
Gentilé Saint-Juniauds
Population
municipale
11 387 hab. (2021 en augmentation de 2,07 % par rapport à 2015)
Densité 200 hab./km2
Population
agglomération
11 202 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 45° 53′ 14″ nord, 0° 54′ 04″ est
Altitude Min. 157 m
Max. 317 m
Superficie 56,82 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saint-Junien
(ville isolée)
Aire d'attraction Limoges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Junien
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.saint-junien.fr

Saint-Junien (Sent Junian en occitan) est une commune du Centre-Ouest de la France située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine et l'ancienne province historique du Limousin. Chef-lieu de canton, elle est bordée par la Vienne quand celle-ci, au pied des monts de Blond, sort de son parcours tortueux et du Massif central.

Avec 11 387 habitants au dernier recensement de 2021, c'est la deuxième ville du département par la population, après Limoges, alors qu'elle n'est même pas sous-préfecture, ce statut ayant été attribué aux villes voisines de Rochechouart à 9 km au sud, et de Bellac à 30 km au nord-est, pourtant toutes deux peuplées de 4 000 habitants environ.

Cité de tradition industrielle, la ville est célèbre pour ses papeteries, son industrie du feutre, ses mégisseries et ses ganteries. La ganterie se développe dès le Moyen Âge et acquiert au XVe siècle une grande renommée. Aujourd'hui, une centaine d'ouvriers et trois fabriques produisent annuellement près de 1 500 000 paires de gants, dont plus du quart est exporté.

Saint-Junien est également connue pour ses ostensions, processions cultuelles très populaires.

Saint-Junien est en outre l'une des six villes-portes du parc naturel régional Périgord-Limousin.

Ses habitants sont appelés les Saint-Juniauds.

Géographie modifier

Cartographies de la commune
 
  La commune dans le département
 
Carte OpenStreetMap
 
Carte topographique
 
Avec les communes environnantes
  1. Carte dynamique
  2. Carte Openstreetmap
  3. Carte topographique
  4. Carte avec les communes environnantes

Localisation modifier

La commune se situe dans l'Ouest du département de la Haute-Vienne, à 30 km à l'ouest de Limoges, 33 km au sud-ouest de Bellac, 27 km au sud-est de Confolens, 72 km au nord-est d'Angoulême et 10 km au nord-est de Rochechouart. Elle est directement limitrophe du département de la Charente.

Géologie et relief modifier

La superficie de la commune est de 5 682 hectares ; l'altitude varie entre 157 et 317 mètres[2]. La commune se trouve dans l'emprise du cratère de la météorite de Rochechouart.

Hydrographie modifier

Elle est bordée au sud par la Vienne, dans laquelle se jette la Glane à l'ouest de la ville. Au nord, la commune est délimitée par le Goire.

Voies de communication et transports modifier

Saint-Junien est située sur la RN 141 (Saintes-Angoulême - Limoges - Aubusson - Clermont-Ferrand). L'accès se fait par l'  de Bellac-Saint-Junien.

La ville est également établie sur un axe nord-est/sud-ouest, représenté par la RD 675 (Bellac - Rochechouart - Nontron - Périgueux).

Climat modifier

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

  • Moyenne annuelle de température : 11,7 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,1 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 964 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,3 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1996 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[9]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

Statistiques 1981-2010 et records ST JUNIEN (87) - alt : 271 m 45° 54′ 00″ N, 0° 55′ 00″ E
Statistiques établies sur la période 1996-2010 - Records établis sur la période du 01-05-1996 au 04-01-2022
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,4 1,4 3,5 5,5 9,1 12,3 13,4 13,3 10,1 8,3 3,9 1,5 7
Température moyenne (°C) 4,7 5,6 8,3 10,6 14,3 17,9 19,2 19,3 15,9 12,8 7,4 4,8 11,8
Température maximale moyenne (°C) 8 9,7 13,1 15,7 19,6 23,5 24,9 25,3 21,7 17,3 11 8,2 16,5
Record de froid (°C)
date du record
−10,5
09.01.09
−13,6
06.02.12
−11,8
01.03.05
−3,9
17.04.12
−1,1
08.05.97
3,5
07.06.20
5,4
10.07.04
5,2
21.08.14
1,1
28.09.08
−4,7
30.10.97
−9,4
24.11.98
−11,7
24.12.01
−13,6
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
18,5
01.01.22
24,2
27.02.19
25,9
19.03.05
29,8
30.04.05
31,2
27.05.05
37,1
27.06.11
38,6
23.07.19
39,7
05.08.03
34,5
14.09.20
28,3
02.10.11
23,9
01.11.15
18,3
31.12.21
39,7
2003
Précipitations (mm) 81,8 69,8 81,5 92,4 88,2 70,1 66,2 74,5 64 84,4 108,5 96,2 977,6
Source : « Fiche 87154003 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base


Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Junien est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Junien, une unité urbaine monocommunale[13] de 11 202 habitants en 2017, constituant une ville isolée[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,8 %), zones agricoles hétérogènes (17,9 %), forêts (13,4 %), zones urbanisées (10,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,4 %), terres arables (2,2 %), eaux continentales[Note 6] (1,4 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine modifier

Logement modifier

En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 6 036, alors qu'il était de 5 515 en 1999[a 1].

Parmi ces logements, 92,0 % étaient des résidences principales, 4,7 % des résidences secondaires et 3,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 68,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 31,8 % des appartements[a 2].

La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants, était de 58,0 %, en légère hausse par rapport à 1999 (55,0 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux), qui était de 20,7 % en 1999, n'était plus que de 17,9 % en 2009, leur nombre ayant baissé : 995 contre 1 019[a 3].

Projets d'aménagements modifier

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Saint-Junien est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vienne, la Glane et le Goire. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993 et 1999[21],[19]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « Vienne d'Aixe à Saillat », approuvé le [22].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Junien.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[23]. 34,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[24].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[19].

Risque technologique modifier

La commune est en outre située en aval des barrages de Lavaud-Gelade, dans la Creuse, de Saint-Marc et de Vassivière, des ouvrages de classe A[Note 8]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[26].

Risque particulier modifier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Junien est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[27].

Odonymie modifier

 
Plaque de rue de la place Lénine (ici en 2020).

Saint-Junien est une ville de forte tradition communiste, marquée par la municipalité de Joseph Lasvergnas (1919-1939), Martial Pascaud (1944-1965) et Roland Mazoin (maire de 1965 à 2001), désormais dirigée par Pierre Allard, membre de l'Alternative Démocratie Socialisme (parti localement implanté né d'une scission avec le PCF). Cette particularité est en grande partie due à l'importance du secteur industriel ouvrier de la ganterie aux XIXe et XXe siècles, à l'instar de Limoges.

Ce contexte historique et politique explique de nombreux noms de rues : l'odonymie de Saint-Junien a fait l'objet d'une recherche approfondie menée par des élèves du collège Louise-Michel sous la direction de deux professeurs[28]. En voici des exemples marqués politiquement :

Toponymie modifier

Histoire modifier

Origines modifier

 
Dans les rues de Saint-Junien, réemploi d'un monument gallo-romain.
 
Calvaire oublié sur la route du moulin de l'hôpital, Saint-Junien.

Dès l’an 500, un ascète d’origine panonnienne (Hongrie actuelle), saint Amand, choisit un gîte sur la rive droite de la Vienne, non loin de son confluent avec la Glane, dans une région appelée Comodoliacum. L’évêque de Limoges Rorice Ier lui offre une humble cellule. C’est alors que Junien, originaire du Nord, fils d’un comte de Cambrai, baptisé par saint Rémi de Reims, quitta sa famille à l’âge de 15 ans et devint un disciple de saint Amand. Il frappa à la porte de l’ermite, mais celui-ci ne lui répondit pas. La nuit, Junien fut épargné par la neige qui tombait. Il vécut en ermite et après la mort de son maître, vécut à l’emplacement de l’actuelle collégiale. Durant sa vie, il est dit qu'il accomplit quatre grands miracles. Il débarrassa la région d’un dragon qui dévorait bêtes et humains, en le chassant à l’aide d’une croix. Il délivra les Poitevins du feu intérieur qui les brûlait grâce à de l’eau d’une source. Il jeta le démon dans un gouffre, en faisant le signe de croix. Et Junien chassa le démon du neveu de l’évêque de Limoges, Rorice, qui en 540 devenu lui-même évêque (Rorice II) présida ses obsèques. L’évêque fit élever un oratoire à sa mémoire, puis une église desservie par des chanoines réguliers de Saint-Augustin. Saint Junien est invoqué pour la guérison des aveugles et des paralytiques.

 
Salle des fêtes de Saint-Junien.
 
Collégiale Saint-Junien.
 
Façade de la collégiale Saint-Junien.
 
Centre Hospitalier.

Moyen Âge modifier

En 593, Grégoire de Tours est frappé par l’importance du pèlerinage sur le tombeau du saint. Une telle affluence provoque rapidement la naissance d’une agglomération autour de l’abbaye construite en l’honneur du saint. Mais le monastère est détruit par les Normands en 866. Après une tentative de restauration autour de l'an 900, l’abbaye vivote jusqu’à sa sécularisation par Sylvestre II en l’an 1000. Les chanoines ne résidant plus dans l’abbaye, ils contribuent à la renaissance de la ville par la construction de leurs habitations. Un prévôt, saint Israël, entreprend de rebâtir l’église, et ses successeurs poursuivent son œuvre jusqu’à sa consécration en 1100. À la fin du XIIIe siècle, à la suite de troubles et d’incursions armées, la cité est entourée de hautes murailles percées de quatre portes principales. Au XVe siècle, outre l’église qui est le seul monument encore existant de nos jours, l’ensemble collégial comprend cloître, pressoir, granges, psallette du chapitre (école de musique), ensemble épiscopal du seigneur évêque (logis, chapelle, prison, salle de justice) et le cimetière. En 1577, pendant les guerres de religion, Léonard de Mascureau, un huguenot, est gouverneur de la ville.

Les Hospitaliers modifier

Les Hospitaliers de la commanderie de Limoges (Le Palais-sur-Vienne) et du grand prieuré d'Auvergne étaient implantés à Saint-Junien. En 1602, on mentionne un commandeur de Limoges et de Saint-Junien et les archives départementales conservent plusieurs terriers établis au cours du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle. En 1727, son commandeur était frère Marc de la Richardie d'Auliac[29]. Ce membre était appelé « Le Temple de Saint-Junien », ce qui laisse supposer une origine templière.

Révolution française modifier

Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795, sous le nom de Junien-la-Montagne.

Seconde Guerre mondiale modifier

Par décret du , les municipalités communistes sont suspendues, après la signature du pacte de non agression germano-soviétique. Joseph Lasvergnas, maire communiste depuis 1919, doit quitter son poste le . Le préfet nomme alors une délégation spéciale habilitée à prendre les mêmes décisions qu'un conseil municipal. Son directeur est Emile Gibouin (1871-1952), chevalier de la légion d'honneur[30], de droite, directeur des papeteries du Limousin et ancien maire de Saint-Martin-de-Jussac[31]. Joseph Lasvergnas l'avait proposé au préfet, car le moins marqué politiquement et le plus compétent[32].

Le , la délégation spéciale qui administre la ville décide de changer le nom des rues et places à connotation marxiste. Ainsi, la place Lénine devient la place Sergent Maginot, l'avenue Rosa-Luxembourg devient l'avenue Foch, la rue Karl Marx devient la rue Clemenceau[33]. Deux autres rues subissent le même sort en  : l'avenue Henri Barbusse (écrivain communiste) devient avenue Edouard Branly et l'avenue Vaillant-Couturier (un des fondateurs du parti communiste français) reprend le nom de avenue Thiers[34].

voit l'arrivée en Haute-Vienne de réfugiés de Schiltigheim (Bas Rhin) évacuée car trop proche d'un éventuel front de combat. À Saint Junien, les Alsaciens sont logés soit dans des cantonnements dans le quartier du Châtelard, soit dans des logements de particuliers. Une mairie provisoire de Schiltigheim ouvre au 8-10 place de la République[35].

Après leur retour en Alsace (annexée au Reich) pendant l'été 1940, ils seront remplacés par des réfugiés lorrains de Fonteny (Moselle)[36],[37].

Le , la ville subit un raid aérien (12 bombes larguées faisant 2 blessés)[38]. À la signature de l'armistice du , Saint-Junien se retrouve en zone libre. La campagne de 1940 a tué 17 Saint-Juniauds. 477 sont prisonniers de guerre[38]. En , Martial Pascaud forme un des premiers réseaux de résistance[38].

Le , l'avenue Jean Jaurès est rebaptisée avenue Pétain, par arrêté préfectoral[39]. Vichy nomme Emile Gibouin maire le [40]. Puis un arrêté préfectoral nomme les membres du nouveau conseil municipal, qui se réunira pour la première fois le [41].

Le Maréchal Pétain se voit remettre, par une délégation d'industriels gantiers, 240 paires de gants de peau pour lui-même et sa garde personnelle ()[42]. Puis, accompagné de l'Amiral Darlan, il visite la cité gantière le , à l'occasion de son voyage en Limousin[43]. Martial Pascaud, communiste, est alors emprisonné par la gendarmerie de St Junien pendant trois jours[44].

En , les habitants juifs de Saint-Junien doivent se faire recenser auprès de la Mairie[45].

 
Village de Glane, plaque honorant Louis René Patriarche, résistant mort pour la France.
 
Village de Glane, plaque honorant Roger Bissirieix résistant mort pour la France.

Après le débarquement allié en Afrique du Nord, les Allemands occupent la zone libre (). La résistance s'intensifie. Par des plaques commémoratives sur les maisons, le village de Glane (surnommé le « petit Moscou » en raison de sa forte population ouvrière marxisée) honore les résistants qu'il a abrités et qui sont morts pour la France. Pendant l'été 1943, des botteleuses des campagnes de St Junien, Rochechouart, Saulgond, Etagnac et Blond sont mises hors d'usage, pour éviter l'envoi du fourrage en Allemagne[46]. Le , les résistants fleurissent le monument aux morts[47].

En 1944, les actions de la résistance se multiplient. Des accrochages ont lieu entre des SS et les résistants le [48]. Dans la nuit du 7 au , les résistants tentent de faire sauter le viaduc ferroviaire sur la Vienne. Devant leur échec, ils déboulonnent les rails, et y font dérailler une locomotive et quelques wagons et la ligne Angoulême-Limoges est interrompue. Dans la matinée du , des maquisards investissent la ville (sans garnison allemande), la mairie de Saint-Junien et le siège de la Légion des Combattants[49]. Le soir à 19 h, le train en provenance d'Angoulême s'arrête avant le viaduc encombré et les passagers en descendent pour cheminer à pied sur l'ouvrage d'art et prendre un autre train de l'autre côté, pour poursuivre le voyage jusqu'à Limoges. Parmi eux, dix soldats allemands en armes. L'un d'eux est abattu par les maquisards. Informée de l'incident, la Kommandantur de Limoges dépêche un train chargé de soldats de la Wehrmacht et d'agents de la Gestapo (avec l’Obersturmführer de la Gestapo, Wickers). Ce train arrive à 23 h 15 et les Allemands exigent du maire les plans de la ville. Le lendemain matin, la Gestapo interroge le maire pour obtenir des noms de résistants et de communistes, en vain[49]. Ce même , des ouvriers sont réquisitionnés pour ériger des barricades et tranchées sur la place de la gare[49]. À 14 h, la ville passe sous le contrôle direct de la Wehrmacht. Un couvre feu est instauré, les cinémas sont fermés et il est interdit de quitter la ville sans autorisation[50]. Au cours de l'après-midi, des éléments de la 2e division SS Das Reich (premier bataillon du régiment Der Führer, sous le commandement du major Dieckmann), remplacent la Gestapo. Dieckmann établit son QG à l'hôtel de la gare. Quelques escarmouches avec les maquisards ont lieu pendant la nuit[49]. Le samedi , à 13 h, une partie de la troupe SS quitte Saint-Junien pour rejoindre Nieul, en passant par Oradour-sur-Glane, où elle massacre les 642 habitants dans l'après-midi. La sinistre troupe poursuit sur Nieul, lieu de rassemblement de la division, pour faire route ensuite vers le front de Normandie le [49].

L'arrière garde SS quitte Saint-Junien le dimanche après-midi. La Wehrmacht se maintient dans la ville[49].

Le , les résistants du maquis de Pressac, commandés par le colonel Bernard (Bernard Le Lay, typographe au journal L'Humanité)[51], entrent dans la ville[38]. Bernard proclame la libération de St junien par un discours devant la Mairie[52]. L'Abeille de St Junien, journal hebdomadaire, est réquisitionné par les forces françaises de l'intérieur[53], puis devient l'organe du Comité local de Libération[54]. Il prend le nom de Délivrance le . Le , après les combats de Blond, les Allemands avancent en direction de Saint-Junien. Les résistants Francs tireurs partisans du colonel Bernard, alertés par les habitants[55], contre-attaquent et les Allemands se replient. Le conseil municipal d'Émile Gibouin est remplacé par le comité de Libération de Saint-Junien le , ce dernier faisant office de délégation municipale[56]. Le commissaire de la République, le préfet de la Haute-Vienne et le sous-préfet de Rochechouart, lors d'une grande cérémonie le , installent le nouveau conseil municipal provisoire, dirigé par le Maire Martial Pascaud, résistant[57]. À partir de , une centaine de prisonniers russes, libérés des camps de concentration, sont abrités au Chatelard[58]. Mi voit le début du retour des prisonniers de guerre, déportés politiques (dont l'abbé Jean Varnoux)[59] et déportés du travail[60]. Aux élections municipales d', la liste d'union patriotique républicaine antifasciste, menée par Martial Pascaud, obtient tous les sièges face à la liste du parti socialiste SFIO[61]. Martial Pascaud est élu Maire le [62].

Activité industrielle modifier

Située au centre d’une région d’élevage et ainsi favorisée par une abondance de matière première telle que peaux de chevreaux et d’agneaux, Saint-Junien bénéficie, en matière de tannage, des qualités exceptionnelles des eaux de la Vienne. Dès le XIe siècle, des maîtres artisans coupaient des gants dans des peaux qu’ils avaient eux-mêmes tannées. Au XVe siècle, la ganterie atteint une grande renommée. Vers 1872, l’apparition des premières machines à coudre et de la « Main de Fer » bouleversent les procédés de fabrication. L’apogée de la mégisserie et de la ganterie se situe en 1927 : quarante fabriques et plus d’un millier d’ouvrières et d’ouvriers travaillent au renom du gant de Saint-Junien. Au début du XXIe siècle, le prestige de certaines maisons locales, qui fournissent de grandes marques telles que Jacques Fath, Christian Dior, Hermès, Lanvin, Cacharel et d’autres, explique la place des gants de peau saint-juniauds qui représentent 45 % de la production française (soit plus de 480 000 paires par an). Cette culture de la ganterie mène à des personnalités lointaines comme Mélania Trump[63].

Saint-Junien s’est affirmée aussi comme un lieu privilégié pour la production de papier. Au XVIIe siècle, se comptaient cinq moulins et l’apparition des machines à papier vers 1835 favorisa l’implantation de nombreuses papeteries. Les matières premières telles que la paille et ensuite le bois, abondant en Limousin, ont permis un rapide développement de cette industrie et de ses dérivés : l’impression, l’emballage, le cartonnage.

Le XIXe siècle va rester comme le siècle de la prospérité économique de la ville, qui possède alors seize ganteries, treize mégisseries, huit papeteries et cinq tanneries[64].

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

L'électorat de Saint-Junien est historiquement marqué à gauche, à l'image de la Haute-Vienne. Hormis la période 1939-1944, la ville n'a connu que des maires de gauche depuis 1919, et communistes ou apparentés depuis 1920. Ces derniers font preuve d'une longévité importante, avec 21 ans de mandat pour Martial Pascaud, 36 ans pour Roland Mazoin, et la réélection de Pierre Allard en 2020 pour un quatrième mandat.

Lors des élections municipales de 2020, le maire sortant Pierre Allard, à la tête d'une liste d'union de gauche a été réélu au premier tour avec 61,16 % des voix face à la liste écologiste de Yoann Balestrat[65].

Administration municipale modifier

Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 10 000 et 19 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 33[66].

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
16 août 1944 28 mars 1965 Martial Pascaud[69] PCF Ouvrier papetier-sachetier, syndicaliste
28 mars 1965 18 mars 2001 Roland Mazoin PCF
puis ADS
Gérant de coopérative ouvrière de production
Député de la Haute-Vienne (2e circ.) (1981 → 1986)
Suppléant du député Marcel Rigout (1978 → 1981)
Conseiller général de Saint-Junien (1967 → 1973)
Conseiller général de Saint-Junien-Est (1973 → 2004)
Conseiller régional du Limousin
18 mars 2001 1er février 2024 Pierre Allard ADS Cadre de la CAF, adjoint au maire (1995 → 2001)
Conseiller général de Saint-Junien-Ouest (2001 → 2015)
Conseiller départemental de Saint-Junien (2015 → )
Vice-président du conseil départemental (2021 → )
Président de la CC Porte Océane du Limousin (2020 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026
Démissionnaire
[70],[71]
1er février 2024 En cours Hervé Beaudet PCF Chef de cuisine en collège
Premier adjoint, assure l'intérim

Instances judiciaires et administratives modifier

Politique environnementale modifier

Dans son palmarès 2023, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué trois fleurs à la commune[72].

Jumelages modifier

 
Villes jumelées avec Saint Junien 
Villes jumelées avec Saint Junien 
VillePaysPériode
 Jumet Belgiquedepuis
 Wendelstein Allemagne
 Żukowo Pologne


Population et société modifier

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

Saint-Junien est la deuxième ville du département par la population, derrière Limoges, et devant sa voisine Rochechouart, sous-préfecture. La population de Saint-Junien a connu un accroissement démographique jusqu'en 2006, qui lui a permis de dépasser le maximum de population atteint en 1901 et 1968. La population a ensuite baissé de 4% sur la période 2006-2017.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[73],[Note 10].

En 2021, la commune comptait 11 387 habitants[Note 11], en augmentation de 2,07 % par rapport à 2015 (Haute-Vienne : −1,09 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
5 4165 9345 3955 7375 8955 7055 4675 8995 900
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
5 9946 7957 2887 4428 2218 0928 4799 3769 674
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
11 43211 40011 37910 04210 08710 12310 37510 64510 618
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
11 13211 29811 27110 80510 60410 66611 60511 50611 147
2021 - - - - - - - -
11 387--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[74] puis Insee à partir de 2006[75].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges modifier

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (32,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 36,7 % la même année, alors qu'il est de 31,4 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 5 196 hommes pour 6 061 femmes, soit un taux de 53,84 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,37 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[76]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,7 
90 ou +
3,4 
11,2 
75-89 ans
15,1 
21,6 
60-74 ans
20,1 
20,9 
45-59 ans
20,2 
14,9 
30-44 ans
13,7 
14,9 
15-29 ans
14,0 
14,7 
0-14 ans
13,5 
Pyramide des âges du département de la Haute-Vienne en 2020 en pourcentage[77]
HommesClasse d’âgeFemmes
90 ou +
2,6 
8,7 
75-89 ans
11,6 
19,3 
60-74 ans
19,9 
20,4 
45-59 ans
19,4 
17 
30-44 ans
16 
17,2 
15-29 ans
16,2 
16,2 
0-14 ans
14,4 

Manifestations culturelles et festivités modifier

Des « ostensions » célèbrent tous les sept ans, depuis 1512, la mémoire des fondateurs de la cité, Junien et Amand. À cette occasion, leurs reliques sont exposées et une cérémonie se déroule : de somptueux décors sont sortis, la rue principale est couverte de feuillages en souvenir de la forêt de Comodoliac. Des groupes de statues créées par le peintre Jean Teilliet et son élève Mlle Léger, figurent les principaux évènements de la vie des fondateurs de la cité. Le dimanche, après la grand’messe du matin, dorénavant près de 1 500 personnes costumées représentant l’histoire des saints depuis 2 000 ans défilent solennellement à travers la ville. À l'instar des animations de Noël, les Ostensions qui intéressent toujours l'Église, ont aujourd'hui dépassé leur cadre cultuel originel et font désormais partie du patrimoine historique, social et laïc de la ville, et de ses habitants. Les prochaines (en 2023) seront les 73e ostensions, celles de 2016 ayant été les 72e.

Enseignement modifier

Santé modifier

  • Centre Hospitalier de Saint-Junien[78]

Sports modifier

Équipement sportifs modifier

  • STADE MUNICIPAL DU CHALET

• Courts de tennis extérieurs • 1 terrain de rugby • 1 piste en cendrée • 1 terrain synthétique • Terrain annexe • Stand de tir à l’arc • Courts de tennis couverts • Terrain stabilisé • Terrain d’honneur de football • Complexe d’athlétisme

  • PALAIS DES SPORTS
  • GYMNASE DES CHARMILLES
  • GYMNASE PIERRE-DUPUY
  • GYMNASE PAUL-ELUARD
  • GYMNASE EDOUARD-VAILLANT
  • SALLE DES SEILLES
  • STADE DU PRINTEMPS
  • STADE DU DÉROT
  • CIRCUIT AUTO/CAMION-CROSS
  • AÉRODROME MARYSE-BASTIÉ
  • CITY STADE
  • PUMP-TRACK
  • STANDS DE TIR
  • PARC FITNESS
  • PISTE DE BICROSS
  • CENTRE AQUA-RÉCRÉATIF
  • SALLE DE BOXE
  • BALL-TRAP [81]

Médias modifier

  • Le Nouvelliste[82], média hebdomadaire en Haute-Vienne.
  • La Nouvelle Abeille[83], média local plus connu pour les anciens sous le nom de « La Délivrance »[84].
  • Le populaire du centre

Cultes modifier

Économie modifier

Revenus de la population et fiscalité modifier

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 23 938 , ce qui plaçait Saint-Junien au 25 000e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[86].

Emploi modifier

En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 6 745 personnes, parmi lesquelles on comptait 72,4 % d'actifs dont 63,9 % ayant un emploi et 8,5 % de chômeurs[a 4].

On comptait 5 848 emplois dans la zone d'emploi, contre 5 159 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 4 327, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 12] est de 135,1 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre plus d'un emploi par habitant actif[a 5].

Entreprises et commerces modifier

Au , Saint-Junien comptait 973 établissements : 88 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 90 dans l'industrie, 86 dans la construction, 575 dans le commerce-transports-services divers et 134 étaient relatifs au secteur administratif[a 6].

En 2011, 78 entreprises ont été créées à Saint-Junien[a 7], dont 45 par des autoentrepreneurs[a 8].

Secteur industriel modifier

 
La ganterie Agnelle.

Ganterie de Saint-Junien : ganterie Agnelle, ganterie Georges Morand.

Tourisme modifier

Porte d'entrée dans le Limousin à partir de la façade atlantique, Saint-Junien est aussi ville-porte du parc naturel régional Périgord-Limousin. Encadrée par la Charente limousine à l'ouest, les monts de Blond au nord et le début du plateau du Limousin au sud, la ville est une base de départ pour nombre d'excursions caractéristiques du tourisme vert.

Le patrimoine architectural, historique et surtout industriel est depuis le début du XXIe siècle activement mis en valeur, comme en témoignent la réfection du site Corot et l'inauguration d'une réplique du chalet du peintre Camille Corot, ou encore la mise en place d'une politique de mise en valeur du passé ouvrier gantier de la cité, par la création d'une Cité du cuir qui doit ouvrir prochainement[87]. En effet, depuis 2004, un comité de pilotage a été mis en place par la mairie de Saint-Junien pour mener une réflexion quant à la création d'une Cité du cuir[88].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
L'abbaye de Saint-Amand.
 
La chapelle du cimetière.
 
Le site Corot.
  • Abbaye de Saint-Amand (XIIe siècle).
  • Chapelle Notre-Dame-du-Pont[89] : ce petit édifice de style flamboyant se situe sur les bords de la Vienne à côté du pont Notre-Dame. Elle doit son origine à la découverte d'une statue de la Vierge Marie en ces lieux. Louis XI, donna des subsides afin de construire une chapelle monumentale dans laquelle on plaça l'objet de la dévotion populaire mais aussi royale Louis XI visite deux fois la chapelle, une première fois le en revenant de Bayonne, la seconde fois en venant de Poitiers au mois de . En 1470, il fait don de 1200 livres pour contribuer à l’agrandissement de la chapelle afin d’accueillir les nombreux pèlerins. Une nef à trois travées vient alors s’ajouter à l’abside. En remerciement au roi, les chanoines font sculpter les statues de Louis XI et son épouse à genoux.
  • Chapelle du cimetière (XIIIe siècle).
  • Collégiale Saint-Junien[90] (XIe au XIVe siècle) : son origine remonte au VIIe siècle, lorsque l'évêque de Limoges, Rorice II, fit construire un oratoire sur le tombeau de l'ermite Junien. Un collège de chanoines fut installé afin d'assurer le culte de Junien. La nef et le transept de ce monument de style roman limousin datent de la fin du XIe siècle ; il a été complété à la fin du XIIe siècle par la façade ; le chevet carré, d'aspect sévère, est du XIIIe siècle. Le clocher central, (déjà effondré en 1816 et rebâtit l'année suivante) s'écroule le vendredi matin 15 décembre 1922, sans faire de victimes. il a été reconstruit principalement en béton après 15 ans de travaux (financement privé puis subventions de l'Etat)[91]. Les principales curiosités à découvrir dans cette collégiale sont le tombeau de saint Junien en calcaire (XIIe siècle), la fresque de la nef représentant les vingt-quatre vieillards de l'Apocalypse (XIIe siècle) et la chapelle Saint-Martial (XIIIe siècle). Elle est classée monument historique depuis la première liste des monuments historiques de 1840.
  • Pont Sainte-Élisabeth (XIIe siècle). Appelé au Moyen Âge pont des malades, à cause de la proximité d'une maladrerie pour lépreux (vers 1350). Après 1497, une petite chapelle dédiée à St Jean Baptiste, mais appelée communément Ste Elisabeth près le pont des malades, est érigée. Elle disparaît avant 1848[92].
  • Pont Notre-Dame (XIIIe siècle) et sa chapelle (XVe siècle).
  • Château du Châtelard (XVIIIe siècle). Un ancien château occupait ce site stratégique dominant la vallée de la Glane (site inscrit). Propriété avant 1348 de la famille de Saint-Amand, à laquelle appartenait Eudes de Saint-Amand, maréchal du royaume de Jérusalem, 8e grand-maître des Templiers (de 1171 jusqu'au ), décédé en captivité à Damas, prisonnier de Saladin. Le château passa par la suite dans les familles de Montvallier puis de Magnac. Le cardinal, évêque de Paris, Aimeric de Magnac y est né vers 1335 (mort à Avignon le , enterré dans la cathédrale Notre-Dame de Paris). Son neveu Hugues de Magnac, évêque de Saint-Flour (bâtisseur de l'actuelle cathédrale) puis évêque de Limoges, naquit également dans ce château. Il mourut à Limoges le . Il fut enterré à l'abbaye Saint-Martial à Limoges. Le château est actuellement la propriété de la ville de Saint-Junien. Aimeric de Magnac fut l'auteur du projet de transformer le diocèse de Paris en archidiocèse au détriment de Sens. Ce projet n'aboutit pas de son vivant, mais du temps de son successeur. À proximité se trouve le pont du Chatelard (route départementale 21) qui enjambe la Glane et a été inauguré en 1865 par le préfet Alphonse Charles Boby de la Chapelle, en remplacement d'un ancien édifice.
  • Le site Corot, nom donné à une partie encaissée des berges de la Glane où le peintre Camille Corot eut l'habitude de venir peindre dans les années 1850. Le site est également classé ZNIEFF.
  • L'aérodrome Maryse-Bastié.

Langue et culture régionales modifier

Saint-Junien se trouve, comme le reste de la Haute-Vienne, dans la zone culturelle occitane. La langue d'oc, présente dans la toponymie de la ville et dans la vie de nombre de ses habitants, se retrouve aussi dans la vie culturelle.

Après la Première Guerre mondiale se forme un groupe folklorique de chanteurs et de danseurs appelé « La noce villageoise » de Saint-Junien. Le , à l'issue d'un patronage dont l'abbé Ortiz est responsable, le groupe folklorique des Velhadors (les veilleurs en occitan) voit le jour. Dès 1943, il appartient au Félibrige en devenant l'école félibréenne Jean-Teillet. En 1985, Saint-Junien accueille la fête de sainte Estelle, fête du félibigre, où l'étoile à sept branches représente les sept grandes régions de l'Occitanie (dont le Limousin). Actuellement[Quand ?], les activités des Velhadors tournent autour des danses traditionnelles, de la musique, des chants et du théâtre, pour faire vivre les traditions limousines et la langue d'oc. Chaque année, les Velhadors montent un nouveau spectacle. Au printemps 2006, il s'agissait du Miracle des Ardents, qui a remporté selon la presse un vif succès.

Sain-Junien travaille également à la reconnaissance de la spécificité régionale. Ainsi, le nouveau centre aquatique a reçu un nom en oc : l'Aiga Bluia (l'eau bleue). Le pays de Saint-Junien a défini un plan pour la mise en place d'une signalisation bilingue. Plusieurs communes, dont Saint-Junien, en sont déjà équipées. Il existe également, depuis les années 1980, des parcours de promenade dans la ville fléchés en occitan.

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

Les armoiries de Saint-Junien se blasonnent ainsi :

D'azur, à un lion d'or couronné, armé et lampassé de gueules.
(Malte-Brun, la France illustrée, tome V, 1884)

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
  2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
  4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  7. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  8. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[25].
  9. Président de la délégation spéciale à partir d'octobre 1939 puis nommé maire par le régime de Vichy le 10 février 1941.
  10. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  11. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  12. L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

Insee modifier

  1. LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.
  2. LOG T2 - Catégories et types de logements.
  3. LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
  4. EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
  5. EMP T5 - Emploi et activité.
  6. CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010.
  7. DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.
  8. DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2011.

Autres références modifier

  1. Carte IGN sur Géoportail
  2. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
  9. « Fiche du Poste 87154003 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 de Saint-Junien », sur insee.fr (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur insee.fr (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Junien », sur Géorisques (consulté le ).
  20. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  21. « Dossier départemental des risques majeurs de la Haute-Vienne », sur haute-vienne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  22. « Les Plans de prévention des risques approuvés en Haute-Vienne », sur le site de la préfecture de la Vienne, (consulté le ).
  23. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  24. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  25. Article R214-112 du code de l’environnement
  26. « Dossier départemental des risques majeurs de la Haute-Vienne », sur haute-vienne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
  27. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  28. Les élèves de l'atelier patrimoine du collège Louise Michel, dir. Sylvie Chabernaud et Vincent Brousse, Guide des noms de rues de Saint-Junien, AICARPA, , 120 p. (ISBN 2-9509798-0-7)
  29. Marie-Claire Pontier, Archives départementales de la Haute-Vienne : Fonds des commanderies de l'ordre de Malte (1195-1791) - Inventaire analytique, Limoges, (lire en ligne), p. 27-28
    Le commandeur de Limoges en 1602 était frère Pierre Louys Chantelot de La Chèze que l'on retrouve plus tard comme commandeur de Laumusse (1626), cf. Giacomo Bosio, Histoire des chevaliers de l'ordre de S. Jean de Hierusalem, 1659, p. 130 et Samuel Guichenon, Histoire de Bresse et de Bugey, 1650, p. 85.
    .
  30. « emile gibouin », sur culture.gouv.fr/public/mistral/leonore (consulté le ).
  31. « abeille de saint junien du 21 octobre 1939 numéro 42 », sur saint-junien.fr (consulté le ).
  32. Claude Pennetier, « LASVERGNAS Joseph », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  33. « abeille de st junien du 13 janvier 1940 numéro 2 », sur saint-junien.fr (consulté le ).
  34. « abeille de st junien 27 avril 1940 numéro 17 », sur saint-junien.fr (consulté le ).
  35. « abeille de st junien 16 septembre 1939 numéro 37 », sur saint-junien.fr (consulté le ).
  36. « abeille de st junien 21 décembre 1940 numéro 51 », sur saint-junien.fr (consulté le ).
  37. « abeille de st junien 30 novembre 1940 numéro 48 » (consulté le ).
  38. a b c et d « 14 juillet 44 st junien libéré », le ptit bonjour la lettre municipale de st junien numéro 133,‎ , p. 2.
  39. « abeille st junien 1er février 1941 numéro 5 », sur saint-junien.fr (consulté le ).
  40. « abeille 15 février 1941 numero7 », sur saint-junien.fr (consulté le ).
  41. « abeille st junien 19 avril 1941 numéro 16 », sur saint-junien.fr (consulté le ).
  42. « abeille st junien 17 mai 1941 numéro 20 », sur saint-junien.fr (consulté le ).
  43. « abeille st junien 28 juin 1941 numéro 26 », sur saint-junien.fr (consulté le ).
  44. pascal Plas, Visages de la résistance : 1940-1944, Saint-Paul, lucien souny, , 249 p. (ISBN 2-84886-033-2), p. 16.
  45. « abeille st junien 26 juillet 1941 numéro 31 », sur saint-junien.fr (consulté le ).
  46. récits et temoignages recueillis par Jean Pierre Brulé, Paroles de résistants, Neuvic-Entier, la veytizou, , 350 p. (ISBN 2-913210-56-2), p. 137.
  47. recits recueillis par jean pierre brulé, Paroles de resistance, Neuvic-Entier, édition de la Veytizou, , 350 p. (ISBN 2-913210-56-2), p. 80.
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Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

  • Les élèves de l'atelier patrimoine du collège Louise-Michel, sous la direction de Sylvie Chabernaud et Vincent Brousse, Guide des noms de rues de Saint-Junien, , 120 p. (ISBN 2-9509798-0-7)
  • collectif, Saint-Junien, l'art du cuir, Limoges, Éditions Mon Limousin, coll. « Savoirs limousins », , 80 p. (ISBN 978-2-490710-00-3)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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