Barrage hydroélectrique de Vassivière

barrage français dans la Creuse sur la Maulde un affluent de la Vienne
Barrage de Vassivière
Le lac de Vassivière avec, au loin, le barrage.
Géographie
Pays
Région
Département
Arrondissement
Coordonnées
Cours d'eau
Objectifs et impacts
Vocation
Propriétaire
Date du début des travaux
1947
Date de la fin des travaux
1950
Date de mise en service
1950
Barrage
Type
barrage poids en béton
Hauteur
(lit de rivière)
32,2 ou 32,9 m
Hauteur
(fondation)
38 m
Longueur
233 m
Épaisseur en crête
m
Épaisseur à la base
25 m
Réservoir
Nom
Altitude
648 m
Volume
106 millions de
Superficie
9,76 km²
Centrale(s) hydroélectrique(s)
le Mazet
Type de centrale
Centrale souterraine
Hauteur de chute
252 m
Nombre de turbines
3
Type de turbines
Puissance installée
63,7 MW
Carte

Le barrage de Vassivière est un barrage français situé en région Nouvelle-Aquitaine, dans le département de la Creuse sur la commune de Royère-de-Vassivière. Il barre le cours de la Maulde.

Sa retenue, le lac de Vassivière, concerne également deux autres communes de la Haute-Vienne.

Géographie modifier

Le barrage de Vassivière barre le cours de la Maulde sur le plateau de Millevaches, dans le département de la Creuse, sur la commune de Royère-de-Vassivière. Construit à plus de 620 mètres d’altitude, il se trouve à environ cinq kilomètres au sud-ouest du bourg de Royère-de-Vassivière et six kilomètres à l'est de celui de Peyrat-le-Château[1].

Historique modifier

Le barrage a été édifié de 1947 à 1950[2] et mis en service cette même année pour la production d'hydroélectricité[1].

Il ferme plusieurs vallons ou talwegs se rejoignant en un même point, qui étaient parcourus par des ruisseaux dont la Maulde qui a, depuis cette époque, son embouchure dans le port de Vauveix[3].

Lors de la mise en eau du lac, huit lieux-dits et villages abandonnés et désertés ont été engloutis par la montée de l'eau[réf. nécessaire], dont l'ancien village de Vassivière qui a donné son nom au lac. Ce nom veut dire « ensemble des agneaux d'une bergerie » en ancien occitan[réf. nécessaire].

Exploitation modifier

Il est exploité par l’unité de production Centre du groupe Électricité de France[1] qui rassemble vingt-huit barrages et vingt-cinq centrales hydroélectriques sur les bassins de la Vienne et de la Creuse[4] et rattaché au Groupement d’exploitation hydraulique (GEH) de Limoges.

Caractéristiques techniques modifier

D'un volume de 51 000 m3, l'ouvrage est un barrage poids en béton long de 233 mètres[2],[5]. La hauteur par rapport au terrain est de 32,2 m[1], ou 32,9 m[5], et de 38 m, fondations comprises[2]. L'épaisseur du barrage en crête est de trois mètres et en pied de vingt-cinq mètres[2]. La crête est à une hauteur de 652.90 NGF[1].

En aval, au pied du barrage sur sa gauche, une chambre de vanne voûtée, construite sous la colline à proximité des buttons de renforts des fondations, est raccordée à un petit canal de fuite à ciel ouvert et permet de maintenir un débit d'eau constant de l'ordre de 1 m3/s[réf. nécessaire] pour préserver l'écosystème de la Maulde qui continue sa course dans son vallon.

L'originalité du site est la suivante :

  • le barrage est situé à Auchaize (commune de Royère-de-Vassivière) ;
  • la prise d'eau à Port Crozat[6] (commune de Peyrat-le-Château) ;
  • la centrale hydroélectrique du Mazet est implantée sur la commune de Peyrat-le-Château, trois kilomètres à l'ouest de Port Crozat ;

Située à environ cinquante mètres sous terre[6], l'usine hydroélectrique du Mazet, d'une puissance installée de 63,7 MW[7], fonctionne grâce à trois turbines Francis[6]. Elle produit l’équivalent de la consommation électrique d’une ville de 40 000 habitants[7]. Elle est alimentée par une galerie souterraine de 2,6 km ainsi qu'une conduite forcée de 610 m[6] formant une hauteur de chute de 252 mètres[8].

En aval de l'usine du Mazet, EDF a créé sept autres barrages sur la Maulde. Le complexe hydroélectrique de la Maulde fournit ainsi une puissance totale de l'ordre de 90 MW et produit 170 millions de kWh par an[6].

Retenue modifier

Le lac de Vassivière est partagé entre trois communes : Royère-de-Vassivière dans le département de la Creuse et Beaumont-du-Lac et Peyrat-le-Château en Haute-Vienne. En dehors de la Maulde, il est alimenté par une dizaine de ruisseaux[9], dont la Gane du Réau et le ruisseau de Haute-Faye[3].

Selon les besoins en hydroélectricité, il est également alimenté par le lac de Lavaud-Gelade par un aqueduc souterrain[3] — long de quatre kilomètres — ainsi que par les eaux de l’étang d’Arfeuille amenées par une conduite souterraine[3].

Il s'étend sur 976 hectares[1],[5], drainant un bassin versant de 75 km2[1]. Le volume d'eau stocké représente 106 hm3[1],[2].

Au milieu du lac se trouve l'île de Vassivière (dont 20 % de la superficie, au nord-est, dépendent de la commune de Royère-de-Vassivière et le reste de celle de Beaumont-du-Lac), qu'un pont relie à la presqu'île de Pierrefitte.

Environnement modifier

Le barrage et le lac se situent dans le parc naturel régional de Millevaches en Limousin.

Ils sont intégralement inclus dans la zone Natura 2000 « Plateau de Millevaches »[10] et dans la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 2 du « lac de Vassivière »[11].

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g et h Comité français des barrages et réservoirs, « Vassivière », sur barrages-cfbr.eu (consulté le ).
  2. a b c d et e Barrage de Vassivière, Structurae, consulté le 16 août 2018.
  3. a b c et d Les cinq secrets du barrage hydroélectrique de Vassivière, le plus puissant du Limousin, La Montagne, consultée le 16 août 2018.
  4. EDF, « Hydraulique Vienne-Creuse : l’hydroélectricité, première énergie renouvelable », sur le site d'Électricité de France, consulté le 16 août 2018.
  5. a b et c [PDF] Le risque Rupture de barrage en Haute-Vienne, p. 3, Préfecture de la Haute-Vienne, consulté le 16 août 2018.
  6. a b c d et e Hydroélectricié, Peyrat-le-Château, consulté le 17 août 2018.
  7. a et b Visitez le barrage de Vassivière !, EDF, consulté le 16 août 2018.
  8. Mémoguide du barrage et de la centrale de Vassivière, EDF, consulté le 16 août 2018.
  9. [[PDF] L'île de Vassivière, DREAL Nouvelle-Aquitaine, consulté le 17 août 2018.
  10. Plateau de Millevaches, INPN, consulté le 16 août 2018.
  11. Lac de Vassivière, INPN, consulté le 16 août 2018.

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier