Musée d'Arts de Nantes

musée des arts situé à Nantes, France
(Redirigé depuis Cour Jules-Dupré)

Le musée d'Arts de Nantes (anciennement musée des Beaux-Arts de Nantes) est un musée d'art offrant un panorama d'ensemble des principaux mouvements, du XIIIe siècle à nos jours, artistiques français et européens.

Musée d'Arts de Nantes
Informations générales
Nom local
Musée d'Arts de NantesVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Ouverture
1801
Dirigeant

Directeur : Sophie Lévy

Conservateurs : Adeline Collange-Perugi (art ancien)
Marie-Anne Thillaye du Boullay (XIXe siècle)
Claire Lebossé (art moderne)
Katell Jaffrès (art contemporain)
Surface
11 400 m2 puis 17 000 m2 en 2016[1]
Visiteurs par an
298 776 visiteurs (2019)[2]
143 812 visiteurs (2020) [3]
126 285 visiteurs (2021) [4]
237 212 visiteurs (2022)
422 328 visiteurs (2023) [5]
Site web
Collections
Collections
Art ancien, art moderne, art contemporain
Bâtiment
Architecte
Protection
Localisation
Pays
France
Division administrative
Commune
Adresse
no 10 rue Georges-Clemenceau,
BP 80214,
44003 Nantes Cedex 1
Coordonnées
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Ses collections sont parmi les plus importantes collections publiques françaises en-dehors de Paris, aux côtés de celles des musées des Beaux-Arts de Valenciennes, de Grenoble, de Lyon, de Lille ou de Montpellier[6].

Situation et accès

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Le musée est accessible via la station Trébuchet desservie par les bus 11 et 12.

Architecture du musée

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La Halle aux toiles puis Palais Clarke de Feltre

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Jusqu’en 1830, il n’existe pas à proprement parler de musée des Beaux-Arts. En effet, les premières œuvres envoyées par l’État, en 1804 et en 1809, et celles achetées à Pierre Cacault en 1810, sont dispersées dans différents édifices publics de la Ville : en grande partie dans des bureaux de l’Hôtel de ville mais également à la Préfecture, au Tribunal civil et dans des églises.

En ces premières décennies du siècle, malgré l’insistance du Ministère public, le Conseil municipal n’arrive pas a déterminer de lieu pour fonder un musée. De plus, la Ville souffre de difficultés financières. Différents projets sont pourtant mis à l’étude, notamment celui confié à Mathurin Crucy en 1820, qui associe le projet du musée à l’Hôtel de ville[7], mais il n'aboutit pas.

Ainsi le 1er octobre 1828, le maire de Nantes Louis-Hyacinthe Levesque ouvre la séance du Conseil municipal par cette constatation :

« Faute d’un local convenable, les objets sont répartis et divisés dans des bureaux où ils sont sans utilité… Il y a urgence à former un musée »[8]

Le projet d’installation d’un musée à l’étage de la Halle aux Toiles est décidé en 1929[9]. Située en centre-ville, la Halle est une propriété communale qui vient d’être construite et la Ville fait donc l’économie d’un loyer. De plus, le bâtiment nécessite peu de dépenses : l’aménagement intérieur est favorable et les fenêtres nombreuses. Le bâtiment offre également l’avantage d’être l’un des plus vastes de la ville. Or, la collection, forte de plus de 1500 tableaux, réclame un important espace d’exposition[6].

Le musée est inauguré le 1er avril 1830. La longue galerie de la Halle est alors divisée en deux parties égales : l’une est réservée au marché aux toiles et la seconde est consacrée au musée qui dispose d’une surface d’exposition d’environ 500 m² répartie en un vestibule, trois salons et trois cabinets[8].

Cependant, l’espace dévolu au musée se révèle insuffisant pour exposer l’ensemble de la collection et certaines salles, à l’origine destinées à la Halle aux toiles, sont affectées au musée, successivement en 1833, 1836 et 1847. À cette dernière date, le marché aux toiles est définitivement transféré dans la partie haute de la Halle aux blés. Quant au musée, il occupe tout le premier étage portant à sept le nombre de ses salles au lieu de quatre à l’origine.

À la suite du legs des frères Edgard et Alphonse Clarke de Feltre en 1852, le musée devient musée Clarke de Feltre, appellation qu’il conserve pendant une cinquantaine d’années.

Malgré l’extension des espaces utilisés par le musée, le bâtiment, qui à l’origine devait être provisoire et précéder la construction d’un nouveau bâtiment, se révèle inadapté en raison des exigences originelles du marché (salles trop grandes, ouvertures trop larges, aspect extérieur peu attrayant).

En 1843, la Commission de surveillance envoie une lettre au maire Ferdinand Favre dans laquelle elle précise que « le musée est trop petit, trop froid, incommode, exposé à la poussière des greniers et de l’ignoble dallage sur lequel on marche »[8].

Le musée reste donc inadapté à la présentation des collections durant toute la seconde moitié du XIXe siècle et ce jusqu’à la construction d’un nouveau musée.

La construction du Palais de arts

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L’intervention de l’État va être prépondérante dans la construction d’un nouveau musée : en 1887, Jules Dauban, inspecteur des Beaux-Arts, est délégué à Nantes. Il dresse un portrait négatif du musée et l’estime trop petit, mal situé et non chauffé. Il écrit :

« La ville possède une des plus belles collections de tableaux de la province, et faute de place, ne peut en exposer que la moitié. Néanmoins, un musée si beau et si riche doit mériter tous les sacrifices que comporteraient une bonne installation de sa collection »[10].

Le 12 avril 1890, c’est Léon Bourgeois (1851-1927), ministre de l’Intérieur et des Beaux-arts qui adresse une lettre sévère au préfet de Loire-Inférieure et réclame une intervention auprès du maire de Nantes pour trouver une solution. Dans le cas contraire, il menace de retirer les dépôts de l’État (soit environ 200 œuvres).

C’est dans ce contexte qu’est votée le 15 juillet 1891 par le Conseil municipal la construction d’un bâtiment dédié au musée et à la bibliothèque municipale, rue du Lycée, baptisé à son inauguration le 19 janvier 1900[11], « Palais des arts ». Les problèmes de la Halle aux toiles ont été tellement importants que le Conseil municipal souhaite que le musée perdure.

En raison de l’importance du projet, un concours national à deux degrés est organisé[12]. Les besoins y sont précisément quantifiés : les qualités spatiales des salles, leur mode d’éclairage et leur répartition par niveaux. Le concours du premier degré se fait sur esquisses anonymes. Les auteurs des sept projets retenus prennent seuls part à l’épreuve définitive. Ils doivent fournir dans un délai de cinq mois un plan détaillé du futur musée avec un devis estimatif des travaux.

Le lauréat du concours est l’architecte nantais Clément Josso. C’est la première grande commande obtenue par cet architecte, né à Nantes en 1853, diplômé de l’École des Beaux-Arts de Paris et issu d’une importante dynastie d’architectes nantais. Le musée est alors à l’image d’autres musées construits au 19e siècle comme un temple républicain, éclectique et solennel, consacré à l’art. Conçu comme un « palais » ordonné autour d’une cour centrale à éclairage naturel, il est considéré comme l’une des grandes réussites de l’architecture muséographique de la fin du siècle.

 
Escalier monumental du Musée d'arts de Nantes

Cependant, pour des raisons budgétaires, le caractère ostentatoire de cet édifice de 11 000 m², organisé autour d’un patio central et doté d’un monumental escalier à double volée[6], se verra allégé par Léon-Félix Lenoir, autre architecte nantais, auquel la municipalité confiera la fin du chantier après l’évincement de Clément Josso pour d’importants dépassements budgétaires[13].

La façade principale, rue Clemenceau, est rythmée par différents styles ornementaux typiques de l’éclectisme qui triomphe à l’Exposition universelle de Paris en 1900.

Elle est composée d’un corps principal flanqué sur chaque côté d’un pavillon en saillie. Si les pavillons sont ornés d’un balcon et surmontés d’un fronton triangulaire, le corps principal s’inspire des palais de la Renaissance italienne à trois niveaux : un premier niveau avec un appareillage à refends percé de baies en plein cintre ; un étage aveugle alternant colonnes géminées ioniques et sculptures allégoriques : les allégories de La Peinture, L’Orfèvrerie et La Gravure exécutées par Agathon Léonard, La Tapisserie par Jules-Jacques Labatut, La Céramique par Maximilien Bourgeois, La Sculpture et L’Architecture par Louis Noël[11]; enfin une corniche saillante surmontée d’une balustrade. Au milieu des frontons des pavillons latéraux, deux figures féminines présentent les blasons des premiers grands donateurs, Clarke de Feltre et Urvoy de Saint-Bedan, tandis que de part et d’autre de la balustrade, deux angelots soutiennent le blason de la ville de Nantes[11].

À l’intérieur, l’entrée se fait dans un vaste hall voûté qui rappelle le vestibule de l’Opéra de Paris de Charles Garnier (1860-1875)[7]. Puis, un double circuit de galeries s’ordonne sur deux niveaux autour d’une vaste cour centrale (le patio) prévue pour l’installation des sculptures. Une grande verrière de fer et de verre laisse abondamment pénétrer la lumière zénithale[7]. On accède à l’étage par l'escalier monumental orné d’une fresque peinte par Hippolyte Berteaux, intitulée Bretagne laborieuse.

Rénovation du XXIe siècle

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Dans les années 1980, différents aménagements sont opérés : la bibliothèque municipale est transférée vers la nouvelle médiathèque Jacques-Demy, les espaces du rez-de-chaussée sont rénovés pour permettre l’accrochage de l’art moderne et contemporain.

Au XXIe siècle, malgré les rénovations qui ont eu lieu dans les années 1980, le musée est à nouveau à l’étroit dans ses murs : une grande partie des collections d’art contemporain demeure en réserves. L’établissement manque également des infrastructures attendues pour un établissement moderne (auditorium, salles pédagogiques). Enfin, le musée ne répond plus aux normes internationales de conservation, de présentation et d’accessibilité nécessaires.

La décision de rénover et d’étendre le musée est prise par Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes, sur recommandation de Blandine Chavanne, directrice du musée. Un concours européen est alors lancé. En 2009, l’agence d’architecture britannique Stanton Williams remporte le concours international pour la rénovation et l’extension du Musée d’arts de Nantes, mais également pour la conception de la scénographie, la signalétique et l’aménagement urbain des rues et places publiques adjacentes à l’îlot muséal[14]. Le cabinet a déjà fait ses preuves dans les aménagements muséographiques, comme celui de la galerie des céramiques du Victoria & Albert Museum et dans la création d’espaces contemporains au sein de sites historiques, comme l’agencement de la Tour de Londres.

Le , le musée a fermé ses portes pour une durée initialement prévue de deux ans maximum, afin d'effectuer d'importants travaux d'agrandissement et permettant de rattacher la chapelle de l'Oratoire.

Après six ans de travaux, le Musée d’arts de Nantes ouvre le 23 juin 2017[15]. L’entrée et l’esthétique du musée originel ont été conservées : le perron, le hall d’entrée solennel tout comme l’escalier théâtral demeurent les fleurons du musée. Plusieurs modifications structurelles affectent le patio sans en modifier fondamentalement l’aspect : installation d’un système de contrôle du climat (sol chauffant, murs coulissants pour fermer les arcades, bouches d’aération), et restauration totale de la verrière.

Une réhabilitation patrimoniale d’ampleur a été réalisée : un ravalement des 8 000 m² des murs d’enceinte en pierre, une restauration de toutes les sculptures en façade du Palais, une réfection des 4 000 m² de parquets anciens. La totalité des 3 500 m² de verrière ont été déposés et remplacés par un système techniquement plus élaboré, qui permet de meilleurs contrôles du climat, de l’éclairement et de l’isolation thermique[14].

Les architectes ont cherché à pallier les défauts du Palais d’origine, un lieu clos et replié sur lui-même, par la création d’une extension, le Cube, par une réflexion menée sur le lien du musée avec la chapelle et par le travail sur le parvis et le déploiement de vastes vitrines contribuant à ouvrir le musée vers la ville.

Les architectes sont ainsi parvenus à contredire l’écrivain Julien Gracq qui décrivait en 1985 le musée comme « un étrange monument aveugle, sorte de piédestal découronné de son quadrige »[16], en particulier en faisant disparaître les grilles qui entouraient la façade principale du musée remplacées par un vaste escalier terrasse ouvert sur la rue. Le choix des matériaux est sobre, et ce sont eux seuls qui apportent la couleur : éléments métalliques de couleur bronze, mobilier en bois de chêne brut et béton.

De plus, le musée est dorénavant doté d’un auditorium de 160 places, de quatre salles pédagogiques, de réserves en sous-sol, auxquels viennent s’ajouter la librairie-boutique et le café-restaurant également rénovés[1],[17]. Ces travaux ont permis de dégager 30 % d’espaces d’exposition supplémentaires[18] pour 900 œuvres présentées, contre 600 auparavant. Le musée répond désormais aux exigences internationales de présentation et de conservation des œuvres, tout en plaçant le public au cœur de ses préoccupations.

Le Cube, nouveau bâtiment de 2000 m², est destiné à l’art contemporain. Il est selon la volonté des architectes, « un trait d’union entre le passé et le présent, créant un dialogue entre le Palais et les autres bâtiments formant l'îlot muséal et inaugurant une continuité urbaine »[14].

Influencé par les travaux de Ben Nicholson, Edouardo Chilida et Riccardo Scarpa, l'ambition du cabinet d'architecture Stanton Williams est de réaliser un bâtiment à la fois moderne et inséré dans son environnement plus ancien. Une des faces du cube est en marbre translucide, sa façade s'illuminant ainsi de nuit[13]. Monolithique et sculptural, le Cube comprend quatre niveaux d’espaces d’exposition entièrement modulables dans lesquels la lumière naturelle pénètre grâce à de fins interstices dans les murs nord et grâce à une façade sud entièrement faite de marbre et de verre laminés. Le marbre du Portugal choisi, ainsi que l’enduit adopté ont un aspect similaire au tuffeau, et à la couleur claire des autres bâtiments de l’îlot.

Pour son inauguration, le musée a dévoilé 150 œuvres restaurées[18] suite à un important chantier des collections.

La muséographie est changée à la suite de ces travaux : plutôt que de réserver les étages nobles aux collections anciennes, le musée a adopté une progression essentiellement chronologique, les collections anciennes étant au rez-de-chaussée, et les collections les plus contemporaines se retrouvent aux étages supérieurs[13].

Chapelle de l'Oratoire

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La construction de la Chapelle de l’Oratoire a lieu de 1651 à 1665.

C’est un ouvrage de style baroque par sa façade, ses ornements, son architecture intérieure et sa grande nef unique entièrement lambrissée. Elle est construite sur un plan en croix latine, sans collatéral ni déambulatoire et constitue un bel exemple de l’architecture de la Contre-Réforme romaine. Un siècle après sa construction, un perron est élevé devant sa façade.

Les Oratoriens y enseignent jusqu’en 1793. La chapelle est ensuite désaffectée : elle devient successivement siège du Tribunal criminel du département, hôpital, grange à fourrage de la gendarmerie, club des ouvriers, musée archéologique et dépôt des archives départementales[19]. En 1956, elle devient chapelle ardente et reçoit les cercueils des soldats morts pendant la guerre d’Algérie.

L’édifice est classé Monument historique en 1952 et devient propriété de la ville de Nantes en 1963. Elle est rouverte au public en 1989 suite à une longue restauration, et devient un espace d’exposition du musée[19].

Depuis, la rénovation du musée en 2017, la chapelle est accessible directement depuis l’intérieur du musée et non plus par la rue Gambetta.

Cour Jules-Dupré

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La cour Jules-Dupré est une voie bitumée qui relie la rue Georges-Clemenceau à la rue Gambetta en longeant le côté ouest du musée[coord 1]. Son accès est, depuis l'origine[20], limité par des grilles situées à chaque extrémité, pour permettre un usage exclusif par le musée.

Sa dénomination, décidée en 1899, est un hommage rendu au peintre Jules Dupré (1811-1889)[20].

La limite est du secteur sauvegardé de Nantes passe au milieu de la voie. Le musée des Beaux-Arts ne fait pas partie du secteur protégé[21].

Collections

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Depuis sa création en 1801, le Musée d’arts de Nantes est l’un des rares musées français à avoir enrichi ses collections avec des œuvres d’artistes vivants. Ainsi, régulièrement étoffées, elles proposent un parcours muséographique complet, composé de plus de 900 peintures, sculptures, photographies, vidéos et installations. S'ajoute aujourd'hui à ce riche ensemble des dépôts d'œuvres du Fonds régional d'art contemporain des Pays de Loire et du Centre Pompidou[6].

Cette curiosité continuelle à l’égard de l’art de son temps offre un large panorama de la création, de l’art ancien à l’art contemporain, en passant par le 19e siècle et l’art moderne. Il en fait d’ailleurs aujourd’hui le plus grand musée de l’Ouest de la France. Chaque grande période artistique accueille des chefs-d’œuvre d’artistes de renommée internationale : La Tour, Courbet, Delacroix, Monet, Picasso, Kandinsky, Soulages, Kapoor…

Le musée se démarque également par son accrochage original. Il invite à se laisser surprendre, au fil des galeries, par un subtil dialogue entre les époques, confrontant ainsi des œuvres d’art ancien éclairées par celles du 21e siècle[22].

Art ancien (XIIIe – XVIIIe siècles)

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Georges de La Tour, Le Songe de saint Joseph (avant 1652).
 
Matthias Stom, L'Adoration des bergers (XVIIe siècle)[23].

Une des originalités de la collection d'art ancien est la relative importance du fonds de primitifs italiens, provenant essentiellement de la collection du diplomate François Cacault (constituée de 1785 à 1803), à une époque où ces œuvres étaient ordinairement peu prisées des amateurs. Outre un rare panneau du XIIIe siècle, le musée peut ainsi présenter des œuvres des écoles florentine et siennoise du XVe siècle et un bel ensemble d'œuvres de la Renaissance italienne : on y retrouve des œuvres de peintres tels que Bernardo Daddi, Bicci di Lorenzo, Mariotto di Nardo, Cenni di Francesco, Cosmè Tura avec son Saint Nicolas de Bari, Jacopo del Sellaio, Sano di Pietro, Ambrogio Borgognone, Andrea Solario (Le Christ portant sa croix, 1513) et Le Pérugin avec deux panneaux ronds provenant d'un retable démembré et représentant Le Prophète David et Le Prophète Isaïe ainsi qu'un très beau Saint Sébastien et saint franciscain datant d'avant 1523. Le XVIe siècle se poursuit avec le Vénitien Leandro Bassano (Moïse frappant le rocher), le célèbre portraitiste Giovanni Battista Moroni et notamment le Tintoret avec son Portrait d'homme, dit de Soranzo et Annibal Carrache, au tournant du siècle, avec sa Sainte Famille avec saint Jean-Baptiste et sainte Élisabeth.

Le XVIIe siècle est la période où s'exprime le mieux la richesse de la collection du musée. L'école italienne demeure la plus importante, avec un exceptionnel ensemble d'œuvres d'inspiration caravagesque, illustrant le goût des frères Cacault pour cette peinture d'un puissant réalisme. On trouve également, grâce aux envois de l'État, des chefs-d'œuvre d'inspiration plus classique, comme de multiples petits tableaux de dévotion et des esquisses. Les nombreuses natures mortes et les paysages de la collection Cacault offrent un panorama presque complet des principales tendances de l'art italien de cette période[6]. Au fil des salles on peut admirer des œuvres de Guido Reni, Giovanni Francesco Romanelli, Bernardo Strozzi, Valerio Castello, Gioacchino Assereto (Phocion refusant les cadeaux d'Alexandre), Pietro della Vecchia, Giovanni Battista Beinaschi (Josué arrêtant le soleil), Luca Giordano, le peintre de natures mortes Giuseppe Recco, Giovanni Benedetto Castiglione ou Orazio Gentileschi avec une grande et majestueuse Diane chasseresse.

Du XVIIe siècle peut être cité également le Souper à Emmaüs attribué au peintre Jean François , influencé par Nicolas Tournier. Le Grand Siècle français est également bien représenté. Dans le domaine de la peinture religieuse, presque tous les grands courants de la première partie du siècle sont illustrés, avec des œuvres de Philippe de Champaigne (Le Repas chez Simon), Simon Vouet (Saint Eustache et sa famille porté au ciel, grande toile provenant de la partie supérieure du maître-autel de l'église Saint-Eustache de Paris), Claude Vignon, Laurent de La Hyre (Le repos de la Sainte Famille, 1641), Jacques Stella (L’Assomption et Les pèlerins d’Emmaüs sont deux de ses chefs-d'œuvre), Sébastien Bourdon et Joseph Parrocel. Les autres genres (peinture d'histoire, de genre, portrait…) sont aussi présents avec des œuvres de Charles de La Fosse sur le thème d'Énée, Jacques Blanchard, Nicolas de Largillierre (Autoportrait) ou encore Vouet. Mais le joyau en demeure les trois chefs-d'œuvre de Georges de La Tour (Le Vielleur, Le Songe de saint Joseph, Le Reniement de saint Pierre), entrés au musée avec la collection Cacault sous des attributions alors erronées, et qui furent parmi les premières œuvres permettant d'établir le corpus du peintre lors de sa redécouverte au début du XXe siècle[6].

Les écoles flamandes et hollandaises sont bien illustrées : de grands tableaux d'autel de Rubens[a], Gaspard de Crayer ou de Theodor Boeyermans, mais aussi de nombreux témoignages de la virtuosité des écoles nordiques pour le paysage, la nature morte, les scènes de genre ou le portrait[6]. On trouve des œuvres de peintres comme Matthias Stom, avec deux belles compositions caravagesques de sa main (Saint Jérôme et L'Adoration des bergers), l'autre caravagesque Gerard van Honthorst, Hendrick Goltzius, Abraham Bloemaert (Marie Madeleine, 1619), Jan Brueghel l'Ancien avec ses célèbres scènes représentant méticuleusement des dizaines de personnages dans de grands paysages, Pieter Claesz et Osias Beert et leurs natures mortes, Adam Frans van der Meulen, Peter Lely, Jacob van Oost le Vieux, Adriaen van der Kabel ou encore Jacob Ferdinand Voet avec deux portraits. La peinture primitive flamande est aussi présente : on remarque surtout une belle composition de Marinus van Reymerswaele, Un Échevin et sa femme, thème très populaire au début du XVIe siècle et qu'il a souvent traité.

Les collections du XVIIIe siècle, moins développées, conservent néanmoins des œuvres rares. On peut voir un bel ensemble de portraits de Robert Tournières ainsi qu'un autre de la main de François de Troy, une allégorie de Jean-François de Troy, des natures mortes de Alexandre-François Desportes et Jean-Baptiste Oudry, une des toutes premières œuvres d'Antoine Watteau, Arlequin empereur dans la Lune, le célèbre Camargo de Nicolas Lancret, quatre œuvres de Jean-Baptiste Greuze dont Le Guitariste, le célèbre Buste de Lemoyne par Augustin Pajou. Des paysages de Giovanni Paolo Panini, Pierre-Jacques Volaire (Éruption du Vésuve et vue de Portici) et Claude Joseph Vernet rappellent le goût des collectionneurs du siècle des Lumières pour l'Italie[6]. D'autres peintres présents sont Jean-Baptiste Santerre, Joseph-Marie Vien, Joseph Benoît Suvée, Francesco Trevisani (Annonciation, esquisse ou réduction de la toile de la cathédrale de Pérouse) et Antonio Canova, plus célèbre comme sculpteur mais qui fut également peintre.

XIXe siècle

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Paul Baudry, Charlotte Corday (1860).

En raison de la présence d'une riche collection ancienne présentée enfin au public à partir de 1830, la municipalité décide en 1838 de n'acquérir que de l'art contemporain. Les choix se portent sur les artistes connus qui exposent à Nantes après le Salon parisien. Ainsi sont achetées les œuvres d'Eugène Delacroix, Théodore Rousseau, Jean-Baptiste Camille Corot ou encore Jean-Léon Gérôme, dont c'est la Tête de femme coiffée de cornes de bélier qui fait l'objet d'un achat. Le Portrait de Madame de Senonnes (1814) peint par Dominique Ingres est découvert par pur hasard chez un brocanteur d'Angers en 1853. En 1852, la ville obtient le legs Clarke de Feltre[24] et bénéficie en 1854 de la donation de l'armateur nantais Urvoy de Saint-Bedan[6] dans laquelle on trouve, notamment, l'esquisse de la Bataille de Nazareth (1801) du baron Gros et La Ballade de Lénore d'Horace Vernet (1839), tableau emblématique de la peinture romantique et de son goût pour le Moyen Âge et le surnaturel.

La peinture française des années 1830-1850 entre au musée avec deux ensembles cohérents d'artistes représentatifs du goût de l'époque romantique, avec notamment les artistes Jacques Raymond Brascassat et Paul Delaroche. En 1861, à l'issue de la grande Exposition nationale des produits de l'industrie, le musée s'enrichit d'un seul coup de plus de vingt œuvres. Parmi celles-ci, Charlotte Corday de Paul Baudry, Le Prisonnier, œuvre orientaliste de Gérôme, L'Escamoteur de Jean-Louis Hamon et surtout Les Cribleuses de blé de Gustave Courbet, qui suscite une polémique dans la presse[6].

En 1866 a lieu à Nantes une grande exposition à laquelle participent Camille Pissarro, Auguste Renoir, Alfred Sisley, Paul Gauguin, Georges Seurat et Paul Signac, mais aucun tableau ne leur est acheté. On leur préfère des artistes alors en vogue comme Frank Myers Boggs, Évariste-Vital Luminais, Luc-Olivier Merson, Georges Moreau de Tours, Hugo Salmson, Jean-François Raffaëlli ou Édouard Debat-Ponsan. Cet exemple est significatif de la politique d'enrichissement menée jusqu'à la fin du XIXe siècle, reflet fidèle des engouements d'un large public pour une peinture représentative de l'enseignement artistique académique de cette époque[6]. Néanmoins, au fil du temps, grâce à des dons, des achats ou des dépôts des toiles, le musée a pu se rendre propriétaire de toiles de peintres plus indépendants comme Eugène Boudin, Alfred Sisley, Auguste Renoir, Émile Bernard (Le Gaulage des pommes) ou Paul Sérusier.

Le musée bénéficie également de nombreux dépôts de l'État choisis parmi les acquisitions faites à l'issue des Salons officiels de Paris. Enfin, par don ou par legs, des ensembles significatifs d'œuvres d'artistes originaires de la région nantaise, comme les paysagistes Auguste Leroux ou Maxime Maufra, les peintres d'histoire et portraitistes Sonia Delaunay (Nu jaune, 1908), Luc-Olivier Merson ou Paul Baudry renforcent les collections, en particulier par des fonds de dessins[6].

Depuis quelques années, la collection s'est enrichie d'œuvres importantes : un portrait préraphaélite d'Edward Burne-Jones, une subtile Copie de Madame de Senonnes par James Tissot (natif de Nantes) ainsi que des dessins de Maxime Maufra, James Tissot et Odilon Redon[6].

Art moderne

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Claude Monet, Les Nymphéas à Giverny (1917).

Les principaux mouvements de l'art moderne (XXe siècle) sont représentés dans les collections. Les différents administrateurs du musée, dès le milieu du XIXe siècle, portent en effet attention aux artistes vivants. Ainsi, Soir de septembre (1911) de Maurice Denis, est acquis en 1913, Kizette en rose (1927) de Tamara de Lempicka, en 1928[6] ou encore deux toiles d'Albert Marquet, l'une en 1933 (L'Estaque à Marseille) et l'autre en 1934 auprès de l'artiste (La Seine à Paris).

La Société des amis du musée fait aussitôt l'acquisition du Port du Havre (1906) de Raoul Dufy et du Phare d'Antibes (1909) de Paul Signac. Claude Monet offre en 1922 une version des Nymphéas datant de 1917. Le legs, en 1930, par Georges Clemenceau d'un tableau du maître de Giverny, Gondoles à Venise (1908), et l'achat, en 1987, du Nu jaune de Sonia Delaunay enrichissent l'illustration des grands courants artistiques du début du XXe siècle, de l'impressionnisme à l'expressionnisme[6].

De même, Le Café du commerce (1913) de Jean Émile Laboureur et Le Paysage à la fenêtre ouverte (1915) de Jean Metzinger, marquent l'adhésion de deux peintres nés à Nantes, à l'esthétique cubiste qui mena Alberto Magnelli au seuil de l'abstraction avec Deux Femmes debout (1917)[6]. Le fonds révèle aussi un nombre important d'eaux-fortes de Henry Wilfrid Deville, un enfant du pays, lié à Laboureur.

Un autre nantais, Jean Gorin, fait la même expérience avant de rejoindre le néoplasticisme et le groupe Cercle et Carré, où il rencontre Joaquín Torres García. Les tableaux de Pierre Roy réunis autour d'Adrienne pêcheuse (1919) et un ensemble important de photographies de Claude Cahun remettent en mémoire la participation de Nantes à l'aventure surréaliste. La Forêt (1925) de Max Ernst rappelle que les premiers « frottages » de cet artiste furent réalisés à Pornic, où André Breton fit en 1916 la rencontre de Jacques Vaché[6].

 
Vassily Kandinsky, Trame noire (1922).

Onze œuvres de Vassily Kandinsky témoignent des expérimentations et des recherches de cet artiste en Allemagne, de 1922 à 1933. Dix d'entre elles proviennent du musée national d'Art moderne du Centre Georges-Pompidou qui, en 1987, dépose un ensemble cohérent autour de Herunter (1929), œuvre majeure de ce pionnier de l'abstraction. Il s'agit du don d'un amateur particulier, Gildas Fardel, effectué pour encourager l'ouverture du musée dès 1947 à l'art non figuratif, notamment par l'acquisition en 1947 de Salve Regina (1945) d'Alfred Manessier et en 1958 de Nocturne (1957) de Roger Bissière[6].

Gildas Fardel offre aussi une collection d'œuvres caractéristiques de l'art abstrait en France dans les années 1950-1960 (Hans Hartung, Serge Poliakoff, Pierre Soulages). Cette collection est complétée par un don et un legs d'une autre collectionneuse, Anne Dehez, dont la collection comporte des peintures des mêmes années (Martin Barré, James Guitet, John-Franklin Koenig, Jean Leppien) mais aussi des gravures (Fernand Léger, Serge Rezvani, Pierre Soulages). Elles sont également complétées par des achats municipaux (Martin Barré, Camille Bryen, Sonia Delaunay) ou des dépôts du musée national d'Art moderne (Maria Elena Vieira da Silva, Joan Mitchell)[6].

En marge de ce courant, le musée conserve de singulières productions de Gaston Chaissac et de Jean Dubuffet. Pablo Picasso est présent avec deux œuvres de sa dernière période, confiée à Nantes par le musée national Picasso : Le Couple (1967) et L'Homme à la canne (1971)[6]. On retrouve aussi dans les collections une peinture de Fernand Léger, La Feuille verte (1945), un tableau de Kees van Dongen, Passe-temps honnête (vers 1920), et l'une des œuvres de la peintre cubiste María Blanchard, La liseuse aux cheveux blancs (1922)[25]. Marc Chagall est représenté par Obsession et Le Cheval rouge.

Art contemporain

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La collection contemporaine du musée (XXIe siècle) s'est enrichie depuis 2003 de nombreux dépôts d'œuvres du Fonds national d'art contemporain et aux nouvelles acquisitions. Le mouvement des Nouveaux réalistes, né dans les années 1960, est bien représenté par les œuvres de François Dufrêne, Jacques Villeglé, Martial Raysse, Gil Joseph Wolman, Jean Tinguely et Raymond Hains. La collection regroupe des artistes d'origine italienne liés au mouvement de l'Arte Povera, tels que Piero Manzoni, Luciano Fabro, Giuseppe Penone, Alighiero Boetti et Pino Pascali[6].

Les artistes qui ont marqué l'actualité internationale des années 1970-1980 sont présents à travers les œuvres de Vito Acconci, Bernd et Hilla Becher et bien d'autres. Enfin, de nombreuses figures importantes apparues dans les années 1980 et 1990 introduisent la collection du musée aux débats qui animent l'art le plus actuel[6].

Le cabinet d'arts graphiques

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Le cabinet regroupe environ 13 500 œuvres sur papier (gravures, dessins et photographies) ou tissu, du XVe au XXIe siècle. Les 64 albums des frères Cacault renferment 7 500 gravures anciennes. Pour le XIXe siècle, le cabinet possède 3 000 dessins et estampes. L'art moderne est représenté également par 3 000 dessins et estampes tandis que, pour l'art contemporain, on trouve 350 dessins et autant de photographies.

Fréquentation

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Un an après sa réouverture le musée a accueilli 400 000 visiteurs, dépassant les objectifs initiaux fixés de sa directrice Sophie Lévy qui tablait sur 250 000 à 300 000 entrées, le classant parmi les premiers de France[26].

Expositions temporaires

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  • Nicolas Régnier, L'homme libre, du au .
  • James Turrell, du 1er juin au .
  • Nantes 1886 : le Scandale impressionniste, du au .
  • Éloge de la sensibilité, du au .
  • En chemin, du au .
  • Charlie Chaplin dans l'œil des avant-gardes, du au .
  • À la mode, du 26 novembre 2021 au 6 mars 2022.
  • Hyper sensible, du 7 avril au 3 septembre 2023.
  • Suzanne Valadon, Un monde à soi, du 27 octobre 2023 au 11 février 2024.

Les directeurs

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Liste des directeurs successifs :

  • Joseph Benjamin Bedert (1776-1851) Premier conservateur du musée nommé en 1830, il occupa ces fonctions jusqu’à sa mort[27].
  • Henri-Claude Cousseau (1985 - 1994)
  • Guy Tosatto (2001 - 2002)
  • Jean Aubert (2002 - 2003)
  • Corinne Diserens (2003 - 2006)
  • Blandine Chavanne (2006 - 2016)
  • Sophie Lévy (depuis 2016)

Coordonnées des lieux mentionnés

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Les coordonnées de cet article :

Notes et références

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  1. Le tableau de Rubens, Le Triomphe de Judas macchabée, issue du diptyque La Délivrance des âmes du Purgatoire, fut subtilisé à la cathédrale de Tournai en 1794, par les troupes révolutionnaires françaises. Mis en dépôt au musée de Nantes sous le Premier empire, la restitution de l'œuvre est réclamé depuis 2011 par le Parlement de Wallonie. Face à cette demande, le gouvernement français a opposé une fin de non-recevoir définitive.

Références

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  1. a et b Présentation de la conférence sur la rénovation du musée des Beaux-Arts de Nantes, par Blandine Chavanne, directrice du musée et Patrick Richard, architecte.
  2. name="frequentation 2019">« Fréquentation des Musées de France », sur data.culturecommunication.gouv.fr.
  3. « Fréquentation des Musées de France », sur data.culturecommunication.gouv.fr.
  4. « Fréquentation 2021 », sur loireatlantique-developpement.fr
  5. « Fréquentation 2023 », sur www.francebleu.fr.
  6. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u et v Musée des Beaux-Arts de Nantes, Guide de visite, 2007.
  7. a b et c Claude Laroche, « A propos de quelques architectures de musées en Pays de la Loire », 303 Arts, recherches et créations, no n°23,‎ 4e semestre 1989, p. 48 à 55
  8. a b et c Stéphanie Froger, Un musée dans sa ville : le Musée des Beaux-Arts de Nantes (1801-1910), Nantes, Université de Nantes, , 180 p., p. 19
  9. Henri-Claude Rousseau, Le musée des Beaux-Arts de Nantes, Nantes/Paris, Albin Michel, , 128 p. (ISBN 2-297333-08-9[à vérifier : ISBN invalide]), p. 8
  10. Rapport de l'inspecteur des Beaux-Arts Jaules Dauban, 1887 cité in : Pierre Angrand, Histoire des musées de province au XIXe siècle : l'Ouest, tome 1, 1984, p. 109 à 111
  11. a b et c Claude Kahn, « Inauguration du Musée des Beaux-Arts », Les annales de Nantes et du pays natais : revue de la société académique de Nantes et de la Loire-Atlantique ; Nantes en 1900, no 274,‎ 4e trimestre 1999, p. 5 à 7
  12. Archives municipales de Nantes. Arrêté pour la construction du musée et programme du concours, Nantes, 12 octobre 1891.
  13. a b et c Armelle Fayol, « Les Métamorphoses du musée de Nantes », Dossier de l'art, no 250 « Le musée d'arts de Nantes »,‎
  14. a b et c Patrick Richard, Sophie Levy, Le Musée d'arts de Nantes : Stanton Williams, Paris, Archibooks + Sautereau Editeur, , 111 p. (ISBN 978-2-35733-446-5), p. 10 ; p.14
  15. Radio France, « Événement : l’inauguration et la réouverture du Musée d’Art de Nantes, le 23 juin 2017 », France Info,‎ (lire en ligne)
  16. Julien Gracq, La forme d'une ville, Paris, Editions José Corti, , 216 p. (ISBN 978-2-7143-0302-8)
  17. [PDF] Le projet musée.
  18. a et b « Rénovation du Musée d’arts de Nantes », Paris Art,‎ (lire en ligne  )
  19. a et b Gilles Bienvenu, « Oratoire », dans Dictionnaire de Nantes, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, , 1119 p. (ISBN 978-2-7535-2821-5), p. 725
  20. a et b Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 101.
  21. [PDF] « Plan de Sauvegarde et de Mise en valeur »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur plu.nantesmetropole.fr, Nantes Métropole, .
  22. « Musée d'arts de Nantes », sur Le Voyage à Nantes (consulté le ).
  23. « Résultats Navigart », sur museedartsdenantes.nantesmetropole.fr, Musée d’Arts de Nantes (consulté le ).
  24. La Collection Clarke de Feltre avait été réunie par les frères Edgar et Alphonse Clarke.
  25. « Recherche - POP », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  26. « Nantes. Musée d'Arts : plus de 400 000 visiteurs en un an », Presse Océan,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. Le musée Municipal des beaux-arts de Nantes, édition de 1876, pages 145

Annexes

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Filmographie

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  • Un soir au musée, France 5, , émission largement consacrée au Portrait de Mme de Senonnes d'Ingres et à Gorille enlevant une femme d'Emmanuel Frémiet.

Articles connexes

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Liens externes

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