Bagnères-de-Bigorre
Bagnères-de-Bigorre | |||||
![]() Vue générale de Bagnères-de-Bigorre. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Hautes-Pyrénées (sous-préfecture) |
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Arrondissement | Bagnères-de-Bigorre (chef-lieu) |
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Intercommunalité | Communauté de communes de la Haute-Bigorre (siège) |
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Maire Mandat |
Claude Cazabat (DVC) 2020-2026 |
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Code postal | 65200 et 65710 | ||||
Code commune | 65059 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bagnérais | ||||
Population municipale |
7 103 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 56 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
13 262 hab. (2018) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 03′ 55″ nord, 0° 09′ 02″ est | ||||
Altitude | Min. 440 m Max. 2 872 m |
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Superficie | 125,86 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de la Haute-Bigorre (bureau centralisateur) |
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Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | ville-bagneresdebigorre.fr | ||||
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Bagnères-de-Bigorre Écouter est une commune française, située dans le département des Hautes-Pyrénées dont elle est une des sous-préfectures, en région Occitanie.
Ses habitants sont appelés les Bagnérais et les Bagnéraises[1].
GéographieModifier
TopographieModifier
Bagnères-de-Bigorre se situe en Haute-Bigorre au pied des Pyrénées dans la vallée de l'Adour au contact avec la vallée de Campan sur la départementale 935. Elle est la ville-centre d'une unité urbaine de l'aire urbaine de Bagnères-de-Bigorre.
Communes limitrophesModifier
HydrographieModifier
En aval du barrage de Castillon et du fleuve Adour et ses affluents, l'Adour du Tourmalet et l'Adour de Lesponne, sont les principaux cours d'eau qui traversent la ville de Bagnères-de-Bigorre. La Gailleste, autre affluent (rive gauche) de l'Adour, prend sa source sur la commune.
L'Arrêt-Darré, affluent de l'Arros, prend sa source au nord de la commune. Le riou Arrouy, affluent gauche de l'Arros, arrose également le territoire de la commune.
ClimatModifier
Bagnères-de-Bigorre est relativement épargnée par les perturbations d'ouest-sud-ouest qui se déchargent avant sur la haute chaîne frontalière. En revanche, elle est intensément exposée aux perturbations nord-nord-ouest qui viennent heurter le relief. Cet effet de barrière se fait ressentir jusqu'au niveau du piémont, aussi les printemps, les automnes et les hivers sont frais et pluvieux ; les étés, souvent chauds, sont particulièrement orageux.
TransportsModifier
On accède généralement à Bagnères-de-Bigorre depuis Tarbes par la D 935 qui continue jusqu'à Sainte-Marie de Campan avant de se détacher, soit vers La Mongie (Domaine du Tourmalet), soit vers Arreau et l'Espagne, ou par la D 938 depuis Tournay et l'A64. On peut enfin rejoindre Lourdes depuis Bagnères-de-Bigorre via Montgaillard et la D 937.
Un projet de mise à deux fois deux voies de « l'ancienne route de Bagnères », aujourd'hui routes départementales D 8 et D 16, est à l'étude depuis l'échangeur de Tarbes-Est.
La liaison ferroviaire qui reliait Bagnères à Tarbes a été supprimée à la fin des années 1980, la ligne est aujourd'hui assurée par bus TER, depuis l'ancienne gare ferroviaire, devenue aujourd'hui gare routière. L'aéroport le plus proche est celui de Tarbes-Lourdes-Pyrénées à 30 kilomètres.
ToponymieModifier
Begorra, relevé vers 400, serait l'ancien nom de Bagnères-de-Bigorre ou de Cieutat[3]. À l'époque romaine, la ville aurait porté le nom d'Aquae Convenarum ou de Vicus Aquensis[4],[5](« le village des eaux ») ou Aquæ bigerritanas (« les eaux bigourdanes »).
Le nom actuel n'est attesté que depuis 1171 sous la forme gasconne Banheras issue du latin balneariæ (« bains, établissements de bains ») et du nom de la région, Bigorre. Le nom de celle-ci vient du peuple ibère des Bigerres ou Bigerrions qui habitait la haute vallée de l'Adour dans l'Antiquité. La graphie française, Bagnères, apparaît en 1285. Le déterminant en-Bigorre date au moins de 1770 (carte de Cassini) et sera remplacé par de-Bigorre avant 1852 (c'est ainsi qu'il apparaît dans le Dictionnaire des communes publié cette année-là).
HistoireModifier
Vicus Aquensis, la RomaineModifier
En 28 avant Jésus-Christ, sous le règne de l'empereur Auguste, Valerius Messala sort vainqueur de sa lutte contre l'un des derniers foyers de résistance de la tribu aquitaine des Campani sur une colline de Pouzac. Les Romains y découvrent les eaux chaudes qui coulent du mont Olivet. Autour des thermes qui se construisent, une ville apparaît, qui atteint une taille égale à la moitié de la superficie de Bagnères au début du XXIe siècle[5].
Moyen ÂgeModifier
De la fin de l'Empire romain à 1171, aucun document ni aucun vestige n'apporte d'indications sur l'histoire locale. L'archéologie a permis de déduire que la cité romaine, détruite par un séisme, aurait été abandonnée à cause de l'épidémie de peste qui a sévi dans la ville vers 580[5].
Entre cette période et 1171 la ville se repeuple et se structure. Quatre bourgs entourés de remparts sont évoqués par Centulle III, comte de Bigorre, dans le texte d'une charte de droits et franchises aux habitants de Bagnères. Du XIIe siècle au début du XIVe siècle la ville s'accroît. En 1313, 800 feux sont recensés, autant qu'à Tarbes, la capitale du Comté[5]. L'agriculture emploie environ 40 % de la population, et la ville est également un lieu d'échanges, sur les marchés les artisans joignent leurs produits à ceux des agriculteurs. Pour alimenter en énergie hydraulique plusieurs moulins, des canaux alimentés par l'Adour sont creusés. Ces moulins permettent de moudre le blé, forger les faux, emboutir les chaudrons, fouler les draps ou tanner les cuirs[5].
Bagnères est devenue une ville riche lorsqu'une épidémie de peste la frappe en 1349. Au cours de la guerre de Cent Ans, en 1360, la Bigorre devient possession anglaise, un an avant une nouvelle épidémie de peste. Henri de Trastamare, allié du roi de France, pille, rançonne et incendie la ville en 1427. Deux ans après, on ne recense plus que 291 feux à Bagnères. La population a diminué de deux tiers par rapport à 1313. La ville se repeuple et revient peu à peu à la prospérité[5].
RenaissanceModifier
La croissance économique modifie la structure sociale de la ville, devenue plus commerçante que rurale, ce qui conduit Henri III de Navarre à établir en 1551 un nouveau mode de gouvernance de la cité. Un conseil de quarante membres se substitue aux six consuls qui étaient jusqu'alors élus indirectement par l'assemblée générale des habitants[5].
Jeanne d'Albret, reine de Navarre et comtesse de Bigorre, se convertit au protestantisme en 1560. L'année suivante, elle tente d'imposer la Réforme mais les Bagnérais restent majoritairement fidèles au catholiscisme. En 1562 ont lieu les premières arrestations pour hérésie. Le roi de France réagit militairement contre les protestants. Alors que Jeanne d'Albret est à La Rochelle pour porter secours aux protestants qui s'y battent, les armées françaises s'emparent du Béarn. La reine de Navarre fait alors appel à Montgommery pour récupérer ses terres. C'est chose faite en 1569, mais le chef de guerre pille et rançonne les villes. Il menace Bagnères, réclame une forte somme. On ne sait pas si la somme demandée a bien été versée avant que le chef de guerre se dirige vers le Gers. En 1574, le chef de guerre protestant Lizier tend un piège près de Pouzac au gouverneur de Bagnères Antoine de Beaudéan, qui y trouve la mort[5].
Au sortir des guerres de religion, Bagnères est ruinée, la malnutrition qui y règne favorise le retour de la peste en 1588. Cet épisode est l'occasion de la mise en lumière de Liloye (surnommée « pure comme le lys » à cause de sa grande piété). Celle-ci aurait prophétisé l'épidémie, annoncée par une apparition de la Vierge à la chapelle Notre-Dame-de-Médous. Ce ne serait qu'après une procession collective que la peste aurait cessé ses ravages à Bagnères[5].
En 1606, l'accession de Henri de Navarre au trône de France sous le nom d'Henri IV rattache définitivement la province au royaume de France[5].
Époque classique : les XVIIe et XVIIIe sièclesModifier
La peste frappe de nouveau Bagnères en 1628, 1653 et 1654. Des mesures de salubrité publiques sont prises. Les malades les plus atteints sont isolés au vallon de Salut. La maladie ne réapparaît pas après décembre 1654[5].
Le 21 juin 1660, de fortes secousses sismiques frappent la ville. Les tremblements de terre se poursuivent durant trois semaines. Seulement sept personnes trouvent la mort, cent cinquante maisons sont détruites au moins en partie, et surtout les sources thermales semblent taries. Cet épisode n'est que passager, et l'eau coule de nouveau quelque temps après[5].
La reconstruction s'effectue avec de la pierre de taille de la carrière de Salut. Cette pierre a la particularité de devenir du marbre une fois polie, élément qui va caractériser l'architecture de la cité par la suite. Le thermalisme prend de l'importance. À partir de 1670, les établissements privés se multiplient, on en compte 25 en 1787. Le bâtiment d'un couvent est transformé en 1775 en établissement de jeux où l'on peut aussi se restaurer et danser : le Vaux-Hall. C'est le premier casino de Bagnères[5].
RévolutionModifier
De 1789 à 1793, durant la Révolution française les « modérés suspects » viennent se réfugier dans la ville, prêts à fuir en Espagne si la situation s'aggrave. Les autorités départementales se méfient des Bagnérais, qui selon eux ont bien peu d'esprit civique et révolutionnaire. Fin 1793, devant la saturation des hôpitaux du Sud-Ouest, les blessés sont évacués vers les stations thermales. À Bagnères, l'hospice Saint-Barthélémy, les maisons d'Uzer et de Lanzac, puis l'hospice des Capucins de Médous font office d'hôpitaux militaires[5].
IndustrialisationModifier
L'économie bagnéraise est fondée sur le commerce, l'artisanat et le thermalisme jusqu'à la fin de la Seconde Restauration. Les établissements thermaux privés étant vieillissants, la municipalité organise la construction du Grand établissement thermal achevé en 1828. L'exploitation du marbre devient un pilier de l'économie locale avec l'expansion de la marbrerie Géruzet, qui de 1829 à 1880 devient l'une des plus importantes de France. Son exemple est suivi par de petites entreprises locales. Cette industrie emploie mille personnes en 1870[5].
Des entrepreneurs diversifient les secteurs d'activité. S'installant dans un ancien moulin en 1877, Dominique Soulé fonde ce qui deviendra au siècle suivant la plus grande usine de la ville. 1862 est également l'année de l'arrivée du chemin de fer à Bagnères. Le XIXe siècle est une période d'expansion urbaine au terme de laquelle la forme du centre-ville se fige jusqu'au début du XXIe siècle. Le gain d'espace après la démolition des remparts autorise l'achèvement des boulevards périphériques[5].
XXe siècleModifier
La Première Guerre mondiale permet l'expansion de l'industrie bagnéraise, notamment dans le domaine du matériel ferroviaire roulant. L'industrie du marbre s'est effondrée, mais les industries mécaniques et textiles la suppléent. La part du thermalisme dans l'économie a beaucoup diminué[5]. Lors de la Seconde Guerre mondiale, une expédition punitive d'une compagnie de SS en représailles contre les actions de la résistance dans la région, en juin 1944, fait 32 morts à Bagnères et une centaine dans la vallée[5].
La ville de Bagnères de Bigorre reçut la Croix de guerre à l'Ordre de la Division avec la citation suivante :
"Ville courageuse dont la liste des héros et des martyrs atteste les sentiments patriotiques d'une population qui participa largement dans tous les domaines, à la lutte contre l'ennemi sur les champs de bataille comme dans la clandestinité.Ville cruellement éprouvée par les massacres de juin-juillet 1944. Peut être citée en exemple pour l'action de ses habitants et leur esprit de sacrifice pendant la guerre de 1939-1945". "Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec Etoile d'Argent".
Fait à Paris le 11 Novembre 1948. Signé Max Lejeune.
L'après-guerre connaît une période de forte croissance urbaine, notamment dans les années 1960. Les zones rurales de la commune disparaissent. Le territoire est occupé par des habitations jusqu'aux limites des communes voisines, comme Gerde ou Pouzac, qui deviennent urbaines à leur tour[5].
À la fin du XXe siècle, l'activité industrielle décroît. Les curistes sont toujours présents et de nouveaux emplois sont créés par l'implantation du nouveau centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle (d'importance régionale), d'une grande maison de retraite et d'une maison de repos médicalisée[5].
- Sélection de vues.
Politique et administrationModifier
Tendances politiques et résultatsModifier
Liste des mairesModifier
JumelagesModifier
- Tutzing (Allemagne).
- Alhama de Granada (Espagne).
- Granarolo dell'Emilia (Italie).
- Inverurie (Écosse).
- Malvern (Worcestershire) (Angleterre).
IntercommunalitéModifier
La communauté de communes Haute-Bigorre (CCHB) a été créée en décembre 1994, pour doter le territoire d'une structure intercommunale capable de porter un projet commun de développement. Elle bénéficie d'une dotation générale de fonctionnement (DGF) accordée par l'État et de subventions importantes du conseil général, du conseil régional, de l'État et de l'Europe.
Ses compétences sont :
- le développement économique (entreprises, artisanat, tissu commercial…) ;
- les services à la personne âgée, à l'enfance et à la personne handicapée ;
- la protection et la mise en valeur de l'environnement ;
- la collecte sélective des déchets ;
- la politique du logement et du cadre de vie ;
- l'aménagement de l'espace ;
- le tourisme.
SantéModifier
Bagnères-de-Bigorre dispose d'un centre hospitalier régional qui dispose de 25 lits en médecine, 20 lits en moyen-séjour (dont 4 de post-cure sevrage alcoolique) et 220 lits en rééducation ou médecine physique de réadaptation (et 25 places d'hospitalisation de jour). Sur le site de Castelmouly (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) la capacité d'accueil est de 142 lits dont 2 d'accueil temporaire, 36 lits en long séjour et 8 places d'accueil de jour pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou de troubles apparentés.
La commune abrite également deux centres thermaux réputés : Les Thermes de la Reine et les Grands Thermes.
EnseignementModifier
Les établissements scolaires de la ville dépendent de l'académie de Toulouse.
La commune recense trois écoles maternelles (Clair-Vallon, Carnot-et-Achard) et six écoles primaires (Calandreta de Banhèras (École occitane), Jules-Ferry, Pic-du-Midi, Carnot, Lesponne, les Palomières, Saint-Vincent).
Le conseil départemental gère les collèges Blanche Odin (ancienne cité scolaire Achard) et Saint-Vincent, tandis que la région prend en charge le lycée Victor-Duruy.
- Sélection de vues des établissements scolaires.
Population et sociétéModifier
DémographieModifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[9].
En 2018, la commune comptait 7 103 habitants[Note 1], en diminution de 6,94 % par rapport à 2013 (Hautes-Pyrénées : +0,14 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
selon la population municipale des années : | 1968[12] | 1975[12] | 1982[12] | 1990[12] | 1999[12] | 2006[13] | 2009[14] | 2013[15] |
Rang de la commune dans le département | 3 | 3 | 3 | 3 | 3 | 3 | 3 | 4 |
Nombre de communes du département | 479 | 473 | 473 | 474 | 474 | 474 | 474 | 474 |
L'agglomération et l'aire urbaine de Bagnères-de-BigorreModifier
L'unité urbaine de Bagnères-de-Bigorre (l'agglomération) comprend cinq communes de la communauté de communes Haute-Bigorre : Bagnères-de-Bigorre, Beaudéan, Campan, Gerde et Pouzac, auxquelles s'ajoutent Asté et Trébons[16].
Elle regroupe 13 378 habitants en 2009[17].
L'aire urbaine, plus étendue, regroupe au total 15 communes[18] et 14 819 habitants en 2009[19].
SportsModifier
Le Stade bagnérais est un club de rugby à XV français qui a longtemps joué en Première Division, atteignant à deux reprises la finale du Championnat de France (1979 et 1981), et qui évolue en Championnat de France de rugby à XV de 1re division fédérale pour la saison 2012-13.
La ville de Bagnères met à disposition des associations sportives, des structures scolaires et du centre de loisirs, de nombreux équipements sportifs : les gymnases de la Plaine, Henri-Cordier, Jules-Ferry et Carnot ; la salle de dojo Apollo ; le stade nautique André-de-Boysson ; les terrains de rugby et football de la Plaine, Parc des sports (Marcel-Cazenave), Cordier et du SIVU des sports Bagnères-Pouzac ; des terrains couverts et extérieurs pour le tennis ; le centre équestre municipal ; le golf de la Bigorre (à Pouzac) ; le stade d'eau vive de l'Adour ; le fronton du Parc des sports ; un skatepark ; le stand de tir du Bédat ; le domaine des activités de montagne du Tourmalet.
- Sélection de vues des équipements sportifs.
CultesModifier
La paroisse de Bagnères-de-Bigorre regroupe treize communes au sein du diocèse de Tarbes et Lourdes[20].
Le carmel du Petit-Rocher a été fondé en 1833 par mère Marie-des-Anges. Expulsées en 1901, les carmélites sont revenues en 1921 et une nouvelle communauté s'est constituée en 2009[21].
Un temple de l'Église réformée, bâti par Émilien Frossard en 1857, est également présent. Il est rattaché à la paroisse des Hautes-Pyrénées avec Tarbes et Cauterets.
ÉconomieModifier
Bagnères-de-Bigorre s’est illustrée dans le secteur secondaire notamment un temps à travers le matériel ferroviaire mais le thermalisme et le tourisme restent la véritable activité marquant la commune.
IndustriesModifier
Aujourd'hui, de nombreuses PME et PMI spécialisées dans l'appareillage électrique, la mécanique ou l'aéronautique sont installées dans la commune. Maîtrisant les hautes technologies, certaines d'entre elles comptent parmi les plus innovantes du marché, dans leur secteur.
Les acteurs de l'économie locale travaillent en concertation avec la communauté de communes Haute-Bigorre (CCHB) pour le développement de leur entreprise. Celle-ci accompagne également les porteurs de projets, dans un environnement industriel fort et complémentaire : la CCHB dispose en effet d'un service de développement économique local et d'un partenaire majeur, la SEMADEV (Société d'économie mixte pour l'aménagement et le développement).
Quatre zones d'activités :
- Parc d'activités Dominique-Soulé : sur une superficie de plus de 11 hectares, ce site accueille 14 entreprises (400 emplois). Les principales entreprises sont : Constructions Ferroviaires de Bagnères ex-Soulé devenue CFD Bagnères puis CAF, Novexia, Pommier, Nouvelle Bagnères Aéro, Protoplane - Avenir Composites, et Bigorre Ingénierie ;
- Zone industrielle de l'Adour : sur une superficie de près de 16 hectares, la zone accueille 23 entreprises (280 emplois). Les principales entreprises sont Electraline CBB, Adour Industries, Duteil Arnauné sas, Spem Aéro, et Montages Câblages Industriels Pyrénéens (MCIP) ;
- Parc d'activités de la Haute-Bigorre : sur une superficie de plus de 4 hectares, ce parc accueille 9 entreprises (70 emplois). Les principales entreprises sont Areva T&D, Amaré Charpentes, Chaussons Matériaux, Adour Prothèses et l'entreprise AOD ;
- Parc industriel de la Haute-Bigorre : sur une superficie de plus de 3 hectares, le site accueille 3 entreprises (70 emplois). Les principales entreprises sont ABB Soulé Protection Surtensions - Hélita, Mang Métal Industries.
Thermalisme et tourismeModifier
Les Thermes de la Reine et les Grands Thermes de Bagnères-de-Bigorre proposent des cures dans les domaines de la rhumatologie, des affections psychosomatiques plus des voies respiratoires pour le second. Les eaux de Bagnères-de-Bigorre (38 sources) étaient déjà appréciées des Romains en tant qu'agent de désintoxication. Comme la plupart des cités thermales, Bagnères-de-Bigorre possède un casino. Il fait bâtiment commun avec le spa thermal Aquensis.
L'histoire de Bagnères est à lier à la station de sports d'hiver de La Mongie, située en partie sur le territoire de la commune et rattachée au domaine du Tourmalet, plus grand domaine skiable des Pyrénées françaises.
- Thermalisme et tourisme
Affiche de Ulpiano Checa
SciencesModifier
En juillet 1953, les physiciens Patrick Blackett (Prix Nobel 1948) et Louis Leprince-Ringuet organisèrent à Bagnères-de-Bigorre une conférence de pionnier sur les rayons cosmiques, qui initia l'ère de la physique subatomique et des accélérateurs de haute énergie.[réf. nécessaire]
Culture locale et patrimoineModifier
Lieux et monumentsModifier
ReligieuxModifier
- L'église Saint-Vincent de Bagnères-de-Bigorre, datant du XIVe siècle, fut bâtie sur un sanctuaire d'origine paléo-chrétienne, l'édifice est classée au titre objet des monuments historiques depuis le 21 août 1990[22]. Plusieurs objets sont référencer dans la base Palissy (voir les notices liées)[22]. Le style est de type gothique rayonnant pour la façade ouest alors que l'entrée sud se distingue par son porche en plein cintre de style Renaissance.
- La ville abrite également l'église Saint-Jean, dont le portique à l'angle des deux rues Saint-Jean et des thermes a été inscrit aux titre des monuments historiques par arrêté du 15 novembre 1926[23].
- L'église des Carmes.
- L'église Saint-Vincent de Soulagnets.
- L'église Saints-Anges-Gardiens de Lesponne.
- Temple protestant de Bagnères-de-Bigorre inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis 2015[24].
- La chapelle Notre-Dame de La Mongie.
- La chapelle Notre-Dame-des-Lacs de Lesponne.
- Architecture religieuse
Temple protestant
AutresModifier
- De type gothique flamboyant, la tour des Jacobins, beffroi carré aux deux premiers étages puis octogonal de 35 mètres de hauteur, est le vestige de ce qui fut l'église des frères prêcheurs. L'église fut ravagée par un incendie en 1343. Le couvent et le cloître furent démolis en 1793. L'édifice a fait l'objet d'un classement par arrêté du 16 février 1932 aux monuments historiques[25].
- La ville présente des habitations remarquables inscrits aux monuments historiques, dont la maison d'Uzer dont les façades, toitures et de nombreux éléments intérieurs[26] ou la maison de Jeanne d'Albret, remarquable pour le rez-de-chaussée de sa façade[27].
- Les Grands Thermes de Bagnères-de-Bigorre se caractérisent, pour une grande part, par une architecture classique du XIXe siècle, utilisant de nobles matériaux tels que le marbre des Pyrénées. Le Palmarium offre un exemple de l'architecture caractéristique de l'ère industrielle.
- Le monument aux morts, inscrit en 2018 au titre des monuments historiques[28].
- La halle de la fin du XIXe siècle, de type Baltard.
- Architecture civile
Patrimoine naturelModifier
- Les grottes de Médous sont des cavités naturelles accessibles à la visite, ainsi qu'un lieu de pèlerinage.
- Bagnères-de-Bigorre est le site de référence pour Theodoxus fluviatilis thermalis, décrit au XIXe siècle par la malacologue Dominique Dupuy.
- Le Conservatoire botanique pyrénéen qui héberge quatre herbiers de la flore régionale.
MuséesModifier
La ville compte trois musées : le musée des Beaux-arts (musée Salies) qui se trouve au-dessous de la partie la plus ancienne des thermes (les bains du Dauphin datant de 1783), le Musée d'histoire naturelle Salut et le Musée du marbre créé en 2007. Ce dernier présente plus de 300 grands échantillons de marbres européens identifiés[29].
Équipements culturelsModifier
La ville dispose de plusieurs centres culturels : une médiathèque, un centre culturel municipal et un cinéma, « le Maintenon ».
Plusieurs manifestations culturelles sont organisées, dont le festival du Piano Pic, « Chopin à Bagnères », le « Week-end des Arts de la Rue », le festival musical « À Voix Haute », « Les rencontres lycéennes de vidéo » (week-end de l'ascension) et le salon du Livre pyrénéen.
La ville possède aussi un orchestre appelé l'Harmonie Bagnéraise, ainsi qu'une chorale, La chorale des chanteurs montagnards qui est la plus ancienne chorale profane de France et d'Europe[réf. nécessaire].
- Équipements culturels
Personnalités liées à la communeModifier
- Famille Bédat : originaire de Bagnères-de-Bigorre ;
- Jean-Baptiste Robert (1733-1798), général des armées de la République, y est décédé.
- André Joseph Boussart (1758-1813) : général des armées républicaines et de l'Empire mort à Bagnères-de-Bigorre ;
- Paul-Alexandre de Jaulas, chevalier de la légion d'honneur « donnée et remise par Napoléon Bonaparte » comme on lit dans son testament mystique, ouvert le 22 janvier 1843 ; il donne 3 000 francs à l'hospice de Bagnères.
- Alfred Roland (1797-1874) : compositeur et créateur du conservatoire de musique de Bagnères-de-Bigorre ;
- Marie-Armand d'Avezac de Castera-Macaya (1798-1875) : archiviste et géographe né à Bagnères-de-Bigorre ;
- Jean-Jacques Vignerte (1806-1870) : homme politique mort à Bagnères-de-Bigorre ;
- Charles Dancla (1817-1907) : violoniste et compositeur né à Bagnères-de-Bigorre ;
- Charles Duclerc (1812-1888) : homme politique né à Bagnères-de-Bigorre ;
- Jean Antoine Dours (1824-1874), entomologiste, est né dans la commune ;
- Émile Marchand (1852-1914), astronome, directeur de l'observatoire du Pic du Midi, décédé à Bagnères-de-Bigorre ;
- Dominique Soulé (1863-1953) : industriel fondateur en 1877 d'une usine de matériels ferroviaire qui portera son nom pendant plus d'un siècle jusqu'en 1992 ;
- Blanche Odin (1865-1957) : peintre aquarelliste ayant vécu et morte à Bagnères-de-Bigorre ;
- Julian Bourdeu (1870-1932) : journaliste et commissaire de police en Argentine, né à Bagnères-de-Bigorre ;
- Philadelphe de Gerde (1871-1952) : poétesse du Félibrige originaire de Gerde et dont une stèle rappelle le souvenir en face des thermes ;
- Marcellin Duclos (1879-1969) : artiste lyrique (baryton) né et mort à Bagnères-de-Bigorre ;
- Alan Brooke (1883-1963) : Field Marshal britannique né à Bagnères-de-Bigorre ;
- Pierre-Georges Latécoère (1883-1943) : industriel et homme d'affaires né à Bagnères-de-Bigorre ;
- Pierre Lamy de la Chapelle (Limoges 1892-Bagnères-de-Bigorre 1944) : gendre de Dominique Soulé, pionnier de la station de La Mongie, on lui doit aussi la création en 1920 du club de tennis de Bagnères-de-Bigorre ainsi que l’idée de desservir le Pic-du-Midi avec un téléphérique ;
- Maurice Bénézech alias capitaine Bernard (1914-2000), chef du maquis nommé le groupe Bernard (FFI) pendant la résistance à l'occupant nazi.
- Tony Poncet (1918-1979) : ténor, artiste lyrique et ancien combattant ayant vécu à Bagnères-de-Bigorre ;
- Raymond Despiau (1935-2013), pyrénéiste et alpiniste ;
- Jean Gachassin (1941-) : ancien joueur de rugby français et président de la Fédération française de tennis né à Bagnères-de-Bigorre ;
- Jean-Louis Bruguès (1943-) : archevêque né à Bagnères-de-Bigorre ;
- Roland Bertranne (1949-) : ancien joueur de rugby ayant joué au Stade bagnérais ;
- Jean-Paul Betbèze (1949-) : économiste né à Bagnères-de-Bigorre ;
- Jean-Michel Aguirre (1951-) : international de rugby à XV et ancien joueur du Stade bagnérais ;
- Yves Duhard (1955-) : joueur de rugby à XV né à Bagnères-de-Bigorre ;
- Violaine Bérot (1967) : écrivain née à Bagnères-de-Bigorre ;
- Wilfrid Forgues (1969-) et Frank Adisson (1969-) : champions olympiques de canoë en 1996 ;
- Sophie Theallet (1964-) : styliste[30], née à Bagnères-de-Bigorre ;
- Emmanuel Macron (1977-) : Président de la République française, y séjourne occasionnellement. Ses grands-parents maternels, Jean et Germaine Noguès (née Arribet), sont de Bagnères-de-Bigorre.
- Georges Bernanos (1888-1948) : écrivain qui a séjourné à Bagnères-de-Bigorre entre 1926 et 1927 ;
- Ulpiano Checa y Sanz (1860-1916), peintre et graveur espagnol.
HéraldiqueModifier
Blasonnement :
De gueules à trois tours d'argent, celle du milieu plus élevée, le tout enfermé dans une enceinte de murailles du même, ajouré et maçonné de sable.
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Notes et référencesModifier
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 18/07/2008.
- Carte IGN sous Géoportail
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 1, 1990, page 59.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 1, 1990, page 296.
- « Découvrir la ville/Histoire/Un peu d'histoire... », sur site de la mairie de Bagnères-de-Bigorre (consulté le 19 décembre 2010). Le document est précédé de la mention : « D'après l'ouvrage de Philippe Mayoux, « Bagnères-de-Bigorre, Histoire d'une ville thermale » (aux éditions Alan Sutton).»
- Décès du maire de Bagnères-de-Bigorre, Rolland Castells sur ladepeche.fr
- Delphine Pereira, « Bagnères-de-Bigorre. Claude Cazabat : "Le maire de tous les Bagnérais" », La Dépêche du Midi, (lire en ligne)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le 10 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le 8 janvier 2016).
- Unité urbaine 2010 de Bagnères-de-Bigorre, sur Insee, consulté le 20 juillet 2012.
- Unité urbaine de Bagnères-de-Bigorre, sur Insee, consulté le 20 juillet 2012.
- Zonage en aires urbaines 2010 de Bagnères-de-Bigorre, sur Insee, consulté le 20 juillet 2012.
- Aire urbaine de Bagnères-de-Bigorre, sur Insee, consulté le 20 juillet 2012.
- secteur du haut Adour sur le site du diocèse de Tarbes et Lourdes, consulté le 12 décembre 2010.
- Famille chrétienne no 1829, 2 au 8 février 2013, p. 28-30
- Notice no PA00095337, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00095336, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Temple protestant », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le 4 avril 2020)
- Notice no PA00095340, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Arrêté du 31 octobre 1986. Notice no PA00095339, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Arrêté du 10 août 1927. Notice no PA00095338, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Monument aux morts », notice no PA65000023, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Musées de Bagnères, consulté le 19 décembre 2010.
- « La créatrice des Pyrénées qui habillait Michelle Obama ne dessinera pas de robe pour Melania Trump », sur www.ladepeche.fr/, (consulté le 25 novembre 2016)
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Voir aussiModifier
Articles connexesModifier
- Stade bagnérais
- Liste des stations thermales françaises, thermalisme
- Liste des communes des Hautes-Pyrénées, Hautes-Pyrénées, Bigorre
- Massacres perpétrés par les Allemands en France durant la Libération de 1944
- Liste de monuments aux morts français surmontés d'un coq
Liens externesModifier
- Ville de Bagnères-de-Bigorre
- Office de tourisme de Bagnères-de-Bigorre-La Mongie
- Histoire des Thermes de Bagnères-de-Bigorre, Le casino, Aquensis…
- Active Ma ville (portail internet sur Bagnères De Bigorre)