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Fichier:Madonna en Chelsea
Madonna à Londres en 2005 pour la promotion de son documentaire I'm Going to Tell You a Secret.

L'artiste américaine Madonna a entamé sa carrière d'actrice dès 1979, avant même d'avoir enregistré son premier 45 tours, en jouant dans le film underground A Certain Sacrifice, qu'elle a tourné entre 1979 et 1981 lors de son arrivée à New York. Toutefois, c'est en 1985 que sa carrière d'actrice débute vraiment grâce au film Recherche Susan désespérément. Les critiques positives pour ses débuts dans ce qui est son premier film commercial la poussent à participer à plusieurs films, dont les films à succès Dick Tracy (1990), Une équipe hors du commun (1992) et Evita (1996), pour lequel elle reçoit un Golden Globe de la meilleure actrice en 1997.

Cependant, la plupart de ses films ont été des échecs critiques et commerciaux : Madonna a été sélectionnée onze fois aux Razzie Awards[notes 1] entre 1987 et 2010 et a reçu neuf « récompenses », faisant d'elle l'actrice ayant reçu le plus de fois un Razzie Award[1]. Pour Samuel Blumenfeld, critique de cinéma pour Le Monde, « Madonna n'a jamais été une comédienne, le label “actrice de composition” ne peut s'appliquer à celle qui n'aura jamais interprété d'autre rôle que le sien. »[b 1]. À la fin des années 2000, échaudée par les critiques successives qu'ont suscité ses films, Madonna met un terme à sa carrière d'actrice et passe derrière la caméra. Elle a réalisé quelques spots publicitaires et deux films, Obscénité et Vertu (2008) et W./E. : Wallis & Édouard (2011), qui ont eu un succès mitigé.

Madonna a contribué à plusieurs bandes originales de films, qui lui ont valu six sélections pour le Golden Globe de la meilleure chanson originale, dont une récompense en 2012 pour Masterpiece, un morceau qu'elle a écrit pour son film W./E. : Wallis & Édouard. Enfin, deux de ses chansons ont reçu l'Oscar de la meilleure chanson originale, Sooner or Later (1991) et You Must Love Me (1997), la récompense ayant été remise à leurs auteurs-compositeurs.


Une carrière d'actrice en dents de scie modifier

Ses premiers pas sur grand écran (1979-1985) modifier

Une femme blonde habillée d'une veste mauve, portant des lunettes de soleil et saluant la foule
Madonna à la Berlinale en 2008 pour la présentation de son film Obscénité et Vertu

Madonna a déclaré dans plusieurs interviews que lors de son arrivée à New York, elle voulait trouver la gloire en tant qu'actrice ou danseuse mais que la chanson l'intéressait peu[a 1],[a 2] : pour Patrick Hernandez, qui l'a pris sous son aile pendant quelques mois à Paris en 1979, « [Madonna] à l'époque veut faire du théâtre, du cinéma, ou danser, mais pas chanter. »[2]

Pendant ses premières années à New York, elle court les castings et auditionne notamment pour le rôle d'Ariel Moore dans Footlose et pour la série Fame, sans être retenue[a 3]. Lorsque l'imprésario Camille Barbone décide de devenir son manager, cette dernière lui fait prendre des cours chez Mira Rostova, professeur d'art dramatique qui a notamment enseigné à Alec Baldwin, Roddy McDowall et Montgomery Clift. Madonna ne prend qu'une leçon qui se passe mal, jugeant l'exercice « trop dur » et le professeur « minable »[a 4]. Mira Rostova déclara à Camille Barbone, « Je doute que cette fille puisse être jamais prise au sérieux en tant que comédienne. Premièrement, parce qu'elle est vulgaire. Deuxièmement, parce qu'elle a déjà décidé qu'elle sait tout ce qu'il y a à savoir sur tout. Et troisièmement, parce qu'elle n'écoute personne, et que si elle n'écoute pas dès le début, elle n'écoutera jamais. »[a 5]

En 1979, Madonna répond à une annonce dans le magazine spécialisé Backstage pour le film A Certain Sacrifice réalisé par Stephen Jon Lewicki. Dans ce film tourné entre octobre 1979 et novembre 1981 avec un budget de 20 000 $[a 6], Madonna interprète Bruna, une new-yorkaise entourée de ses esclaves sexuels et de son petit ami Dashiel (Jeremy Pattnosh) qui cherche à se venger de son violeur. Madonna est la seule à toucher un salaire pour son travail sur le film, un cachet de 100 $ que le réalisateur lui a consenti afin de l'aider à payer son loyer[a 7]. En échange, elle renonce à ses droits sur toute exploitation commerciale de sa performance[a 8]. Une fois devenue célèbre, le réalisateur décide de sortir le film, ce à quoi Madonna s'oppose : elle lui propose 10 000 $ pour racheter les droits du film, ce qu'il refuse, avant de le poursuivre pour en empêcher la sortie[a 9]. L'action en justice échoue[b 2], A Certain Sacrifice est finalement édité en 1985 et crée la polémique en raison d'une scène dans laquelle le personnage interprété par Madonna est violé[a 10].

En février 1985, Madonna a un petit rôle dans le film Vision Quest réalisé par Harold Becker[a 11] : elle y interprète une chanteuse dans un bar où se retrouvent les deux personnages principaux, un adolescent lutteur (Matthew Modine) qui tombe amoureux d'une femme plus âgée (Linda Fiorentino). D'après Madonna, les producteurs ne tenaient pas à engager une actrice expérimentée pour ce rôle mais voulaient une véritable chanteuse avec beaucoup de personnalité[a 12]. Le film est exploité commercialement sous le nom Crazy for You au Royaume-Uni suite au succès critique et commercial de la chanson éponyme[a 13] : Crazy for You devient son deuxième numéro un aux États-Unis dans le Billboard Hot 100 et lui rapporte sa première sélection aux Grammy Awards dans la catégorie « Meilleure interprétation vocale pop féminine »[b 3]. Elle propose également une de ses propres compositions, Gambler[a 14].

En mars 1985, le film Recherche Susan désespérément sort aux États-Unis. Il s'agit du premier film où Madonna tient un rôle important : elle y interprète le personnage éponyme, une jeune femme insouciante qui communique avec son petit ami par le biais de petites annonces dans un tabloïd new-yorkais. Ces échanges obsèdent Roberta (Rosanna Arquette), une femme au foyer du New Jersey qui se lasse de son quotidien monotone : lorsqu'elle tombe sur une annonce indiquant « Recherche désespérément Susan », elle décide de se rendre au rendez-vous pour tenter de découvrir qui est cette mystérieuse Susan. Madonna est choisie par la réalisatrice Susan Seidelman parmi de nombreuses candidates, dont Ellen Barkin ou Melanie Griffith. Elle dira plus tard qu'elle n'a pas sélectionné Madonna pour ses talents de comédienne mais pour sa personnalité et l'énergie qu'elle a insufflé au personnage[b 4]. Elle contribue à la bande originale du film avec Into the Groove, qui devient un hit mondial et une de ses chansons les plus célèbres[b 5],[3]. Tourné avec un budget d'environ 4 500 000 $, Recherche Susan désespérément rapporte 27 000 000 $ aux États-Unis et fait près de deux millions d'entrées en France[4]. Bien qu'elle n'y tienne qu'un rôle secondaire, c'est Madonna qui attire l'attention des critiques et des médias : le New York Times surnomme le film The Madonna Movie[b 6] et lorsque Rosanna Arquette gagne un BAFTA Award en 1986 pour son jeu, c'est en tant que meilleure actrice dans un second rôle[b 7]. Madonna récolte également de bonnes critiques même si a posteriori, certains estiment qu'elle n'a fait que jouer son propre rôle[a 15],[b 8].

De Shanghai Surprise à Dick Tracy (1986-1990) modifier

« La musique était encore aussi importante pour moi, mais je m'étais toujours intéressée aux films, et la seule idée de passer le reste de mes jours à ne rien faire d'autre que des disques me faisait frissonner d'horreur. […] Judy Garland l'a fait. Et si la comédienne Sissy Spacek peut chanter du country, je me demande pourquoi je n'arriverais pas à devenir actrice… Je ne voyais pas en quoi les deux choses étaient si différentes. Après avoir terminé un album, il faut souvent attendre six mois, le temps de la promotion. Alors, pourquoi ne pas jouer la comédie pendant ce temps-là ? »

Madonna décrivant son intérêt pour la comédie[b 9],[a 16]

Le succès de Recherche Susan désespérément pousse Madonna à vouloir poursuivre une carrière d'actrice en parallèle à son métier de chanteuse[a 17]. Parmi les propositions qu'on lui fait, elle retient le film Shanghai Surprise, produit par l'ex-Beatle George Harrison. Elle y interprète Miss Tatlock, une missionnaire à la recherche d'une cargaison d'opium dans le Shanghai des années 1930 et qui doit s'associer à un vendeur de cravates américain dans sa quête. Elle convainc son époux, le comédien Sean Penn, de partager l'affiche avec elle[a 18]. Le tournage de Shanghai Surprise se révèle très difficile et de nombreux problèmes apparaissent : harcèlement des paparazzi, manque d'investissement du réalisateur, caprices à répétition des deux têtes d'affiche[a 19],[a 20],[a 21]. Ces derniers sont surnommés les Poison Penn par la presse[b 10], un jeu de mots traduisible par les « Pennibles » en français[a 22]. Shanghai Surprise sort au cinéma en octobre 1986 : l'accueil est négatif, aux États-Unis[b 11],[b 12] comme en France[b 13], au point qu'un critique le surnomme Flop Suey[b 14]. Il ne rapporte que 2,3 millions de dollars au box-office américain par rapport à un budget initial de 17 millions[5] et il est sélectionné pour six Razzie Awards l'année suivante. Le film remporte le trophée de la pire actrice pour Madonna[6]. Face à cet échec, Madonna n'hésitera pas à expliquer que « quand un film est aussi médiocre au tournage, rien d'étonnant à ce qu'il le soit encore plus à la sortie »[a 23] et Sean Penn dira plus tard que c'est le seul film qu'il a accepté « uniquement pour le chèque »[a 24]. Le président de la MGM de l'époque, Alan Ladd Jr., expliquera qu'à l'époque, « Shanghai Surprise paraissait être une bonne idée : Madonna était très populaire, Sean Penn commençait à attirer l'attention des critiques et le film n'a pas coûté très cher à produire. »[b 14]

Un homme vêtu d'un imperméable jaune et d'un chapeau assorti, tel un détective privé
Peu après son divorce d'avec Sean Penn, Madonna s'est entichée de Warren Beatty pendant le tournage de Dick Tracy

En 1987, Madonna est à l'affiche de la comédie romantique Who's That Girl réalisée par James Foley, avec qui elle avait déjà collaboré pour ses clips Live to Tell, Papa Don't Preach et True Blue[a 25]. D'abord intitulé Slammer[notes 2],[a 26], le film suit l'histoire de Nikki Finn, une jeune femme au caractère exubérant accusée de meurtre qui se bat pour trouver le vrai coupable. Elle entraine son avocat, Gontran Trott (Griffin Dunne), dans sa quête de justice[a 26]. Si la bande originale et la chanson éponyme ont un succès commercial certain, cette dernière étant même sélectionnée aux Golden Globes comme meilleure chanson originale[b 15], la critique américaine est particulièrement sévère : un film « sans queue ni tête » pour la Schenectady Gazette[b 16], « atroce d'un bout à l'autre » d'après la critique cinéma de la Pittsburgh Post-Gazette[b 17]. La presse française est plus clémente[7] et le film réalise un peu plus de 800 000 entrées[8]. Pour un biographe de Madonna, si Who's That Girl n'a pas eu le succès attendu c'est « sans doute parce qu'elle s'efforçait d'être, en même temps, trop de choses différentes. En adoptant la voix de Judy Holliday, plus les cheveux et le maquillage de Marilyn, dans un film qui semblait avoir été conçu pour Carole Lombard, Madonna prouva simplement qu'elle n'était à la hauteur d'aucune de ces tâches. »[a 27]

En 1989, Madonna participe au film Il était une fois Broadway, réalisé par Howard Brookner. Elle y partage la tête d'affiche avec notamment Jennifer Grey, Matt Dillon et Randy Quaid. Le film se déroule à New York à l'occasion du nouvel an 1928, elle y interprète le rôle d'une show girl qui souhaite quitter son métier par amour pour le personnage joué par Quaid. Ce film est le dernier d'Howard Brookner, qui meurt du sida peu avant sa sortie[b 18]. Il était une fois Broadway passe inaperçu, récoltant à peine 44 000 $ de recettes aux États-Unis[9], et Madonna est sélectionnée aux Razzie Awards comme pire second rôle féminin[10]. Lors de cette même cérémonie, elle est sélectionnée comme pire actrice de la décennie et pire révélation[11].

Son projet suivant est Dick Tracy, film inspiré du comic-strip éponyme créé par Chester Gould en 1931. Madonna est déterminée à obtenir le rôle de Breathless Mahoney[notes 3],[b 19], une séduisante chanteuse de cabaret qui tombe amoureuse du célèbre détective. Le réalisateur Warren Beatty, avec qui elle entame une relation[a 28], la choisit parmi plusieurs actrices de renom telles que Kim Basinger ou Kathleen Turner. Elle accepte d'être payée au salaire minimum syndical, soit 1 440 $ par semaine, en échange d'un pourcentage sur les recettes brutes du film[a 29]. Pour accompagner le film, Madonna enregistre en parallèle l'album I'm Breathless, composé de chansons utilisées dans le film et d'autres seulement inspirées par celui-ci. I'm Breathless contient entre autres quatre chansons écrites par l'auteur-compositeur Stephen Sondheim[b 20]. Dick Tracy sort sur les écrans américains à l'été 1990, c'est un succès critique et commercial qui permet à Madonna de relancer sa carrière d'actrice après les échecs de Shanghai Surprise et Who's That Girl[a 30],[b 21] : dans sa critique pour le New York Times, Vincent Canby assure qu'il s'agit pour Madonna « de son meilleur rôle depuis ses débuts dans Recherche Susan désespérément. »[b 22] Les recettes du film et les droits d'auteur de l'album I'm Breathless permettent à Madonna d'engranger la somme de 20 millions de dollars[a 31].

De sa prestation aux Oscars à Groom Service (1991-1995) modifier

Fichier:Marilyn Monroe at Ciro's
Pour sa performance lors des Oscars, Madonna s'est inspirée de l'actrice Marilyn Monroe

En mars 1991, Madonna se rend aux Oscars, avec Michael Jackson comme cavalier, pour interpréter la chanson Sooner or Later écrite par Stephen Sondheim pour Dick Tracy et qui est sélectionnée dans la catégorie meilleure chanson originale[a 32], récompense qu'elle gagnera[b 23]. Elle avait promis de participer à la cérémonie si Sooner or Later ou More, un autre morceau du film, était sélectionnés[b 24]. Elle y livre une performance que nombreux voient comme un hommage à Marilyn Monroe[a 33] et qui fut jugée comme une des meilleures par Billboard en février 2014[b 25].

Au mois de mai, elle fait sensation au Festival de Cannes, où son nouveau film, In Bed with Madonna, est projeté hors-compétition[12]. Son réalisateur Alek Keshishian montre Madonna et sa troupe de danseurs pendant sa tournée mondiale Blond Ambition Tour de 1990, incluant plusieurs séquences qui suscitent la controverse : on y voit entre autre la chanteuse simulant une séance de masturbation pendant Like a Virgin, réagissant à l'appel du Vatican au boycott de ses concerts en Italie et jouant à action ou vérité avec ses danseurs, menant deux d'entre eux à s'embrasser langoureusement et Madonna improvisant un cours de fellation sur une bouteille d'Évian[b 26]. Présenté comme un documentaire, il est plutôt bien accueilli par la critique[b 26] même si certains d'entre eux doutent de sa sincérité et lui reprochent un côté trop scénarisé[b 27],[a 34]. Loin de réfuter ces objections, Madonna leur répond simplement qu'« […] en me regardant, vous penserez sans doute que vous ne connaissez pas Madonna, et vous aurez raison. Parce que vous ne saurez jamais qui je suis vraiment. »[a 35] Cela lui vaut une nouvelle sélection aux Razzie Awards comme pire actrice[13]. Avec le temps, In Bed with Madonna est désormais considéré comme un précurseur de la téléréalité et comme un pionnier de la représentation de la communauté homosexuelle dans les médias[b 28],[b 29]. En 2016, le documentaire Strike a Pose[notes 4] propose de retracer le parcours des danseurs depuis leur participation au Blond Ambition Tour[b 30].

En 1992, après avoir interprété une trapéziste dans le film Ombres et Brouillard de Woody Allen[a 36], Madonna est à l'affiche de la comédie familiale Une équipe hors du commun réalisée par Penny Marshall. Dans ce film, où elle côtoie entre autres Tom Hanks, Geena Davis et Rosie O'Donnell, Madonna interprète une new-yorkaise faisant partie de la première ligue féminine de baseball américain : la All-American Girls Professional Baseball League. Son personnage est assez proche de l'image qu'elle renvoie publiquement, une femme malicieuse au caractère bien trempé et qui n'a pas froid aux yeux[b 31]. Le film est bien accueilli par la critique et le public, rapportant environ 130 millions de dollars de recettes dans le monde entier[14]. Par ailleurs, Madonna signe le thème musical du film, This Used to Be My Playground, qui sera un succès commercial[b 32] et sélectionné aux Golden Globes dans la catégorie meilleure chanson originale[b 33].

En janvier 1993, quelques mois après le scandale causé par son recueil de photos suggestives SEX et l'album Erotica, Madonna est à l'affiche du thriller érotique Body réalisé par Uli Edel et produit par Dino De Laurentiis. Dans ce film, dont l'intrigue rappelle celle du film, sorti en 1992, Basic Instinct dans lequel les personnages joués par Sharon Stone et Michael Douglas s'opposent[b 34], elle interprète le rôle d'une femme accusée d'avoir tué son amant par asphyxie érotique pour toucher son héritage et qui entame ensuite une relation quasi sadomasochiste avec son avocat interprété par Willem Dafoe. Avec Body, Madonna se prend une nouvelle volée de bois vert de la part des critiques : dans sa critique pour le New York Times, Caryn James souligne que « si Madonna voulait réellement devenir une actrice respectée, elle n'aurait pas joué dans Body »[b 35] et le critique de Rolling Stone est plus explicite : « Ce n'est pas que Madonna puisse faire une bonne Sharon Stone. Le hic, c'est qu'elle ne fait même pas une bonne Madonna. Au lieu d'exprimer des émotions, elle prend des poses, et débite d'une voix haut perchée des répliques stéréotypées qui ressemblent à des citations prélevées dans son bouquin. »[a 35] En mars 1994, elle reçoit son 3e Razzie Award[15]. En 1999, la comédienne Maïk Darah, qui a prêté sa voix à Madonna sur Dick Tracy, In Bed with Madonna, Ombres et Brouillard et Une équipe hors du commun, a confié lors d'une interview que c'était Madonna elle-même qui l'avait imposé pour la doubler en version française[b 36]. Les deux femmes ont d'ailleurs eu l'occasion de se rencontrer[16].

Un homme blanc d'âge mûr, habillé avec un pull-over noir. Il ferme son œil gauche et s'appuie sur un mur
D'après Abel Ferrara, Madonna a torpillé la sortie de Snake Eyes car elle jugeait le film « merdique »

La même année, on la retrouve dans le film Snake Eyes d'Abel Ferrara. Dans ce film, son personnage, une actrice hollywoodienne au talent discutable, joue le rôle d'une femme qui rejette son mode de vie décadent pour embrasser sa foi retrouvée, ce qui ne manque pas d'insupporter son mari (interprété par James Russo), tout cela sous les yeux du réalisateur (Harvey Keitel), dont la vie privée est progressivement influencée par les scènes qu'il dirige. Si les impressions concernant le film sont mitigées[b 37],[b 38], la plupart des critiques sont d'accord pour dire qu'il s'agit de sa meilleure performance : pour Kevin Thomas du Los Angeles Times, « ce film pourrait bien être son premier succès au cinéma qu'elle attend tant »[b 39] et Janet Maslin du New York Times va jusqu'à dire que « ce personnage est dénué d'artifices, ce qui est très rare dans ceux que Madonna interprète à l'écran. Certains spectateurs se demanderont sûrement s'ils n'ont pas déjà vu cette actrice dans d'autres films auparavant. »[b 40] Dans une critique rédigée en février 2012 pour le Chicago Reader, Ben Sachs parle de Snake Eyes comme le meilleur film dans lequel Madonna a joué[b 41].

En dépit de ces bonnes critiques, le film est un échec commercial. Selon Abel Ferrara, Snake Eyes n'a pas eu le succès escompté car Madonna a désavoué le film avant même sa sortie en déclarant « Je pensais pouvoir jouer ce rôle et donner une excellente performance, Snake Eyes était supposé être quelque chose de bien pour ma carrière d'actrice. Et pourtant, c'est un film merdique que je déteste. Mais je joue bien dedans. »[a 37], chose que Ferrara ne lui a jamais pardonné comme il l'a expliqué dans une interview pour The A.V. Club : « Les spectateurs n'ont jamais vraiment apprécié le film car Madonna l'a tué dans l’œuf. […] Elle a reçu tellement de critiques négatives après Body et elle pensait les devancer en dénigrant Snake Eyes […] mais elle a eu de bonnes critiques pour ce film qu'elle a pourtant critiqué au possible. Je ne lui pardonnerai jamais. »[b 42] Quand on lui dit qu'il a réussi à tirer une bonne performance de la part de Madonna, il répond simplement que « c'est parce qu'elle interprète une actrice tellement mauvaise que le réalisateur finit par se suicider. Qui de mieux que Madonna pour ce rôle ? »[b 42]

En 1995, Madonna participe au film à sketches Groom Service dans la partie réalisée et scénarisée par Allison Anders : dans le segment The Missing Ingredient, elle interprète le rôle d'une sorcière nommée Elspeth qui tente avec les autres membres de sa convention de ressusciter la déesse Diane, leur matriarche. Le film reçoit de mauvaises critiques : pour Jack Matthews du Los Angeles Times, « qualifier Groom Service de mauvais film est un euphémisme. »[b 43] Il vaut à Madonna son 1er Razzie Award comme pire second rôle féminin[17]. La même année, elle fait une courte apparition dans le film Brooklyn Boogie coréalisé par Paul Auster et Wayne Wang, où elle délivre un télégramme chantant à un certain Auggie Wren, interprété par Harvey Keitel (qu'elle a déjà côtoyé dans Snake Eyes)[a 38]. Madonna est également pressentie pour interpréter Ginger McKenna dans le film Casino de Martin Scorsese mais ce dernier choisit Sharon Stone à la dernière minute[18].

Le succès d'Evita et la collaboration avec Rupert Everett (1996-2000) modifier

Un homme noir avec des lunettes et une barbe, il est habillé avec une chemise blanche et regarde en face de lui
L'année de la sortie d'Evita, Madonna est également à l'affiche du film Girl 6 réalisé par Spike Lee

Dès la fin des années 1970, Tim Rice et Andrew Lloyd Webber réfléchissent à une adaptation au cinéma de leur opéra narrant la vie d'Eva Perón (surnommée « Evita », d'où le titre de l'œuvre), première dame de l'Argentine de 1946 à 1952 devenue icône dans son pays natal après son décès brutal à l'âge de 33 ans. En 1981, Ken Russell est d'abord pressenti derrière la caméra mais il est rapidement écarté, au grand soulagement de Tim Rice[b 44]. Viennent ensuite Oliver Stone[b 45] puis Glenn Gordon Caron[b 46] qui jettent successivement l'éponge pour être finalement remplacés par Alan Parker, qui avait initialement refusé peu après la sortie de son film Fame[b 47].Pour incarner Evita, plusieurs noms circulent au fil des années : Elaine Paige[b 44], Liza Minnelli[b 44], Meryl Streep[b 44] ou encore Michelle Pfeiffer[a 39]. Madonna s'était montrée vivement intéressée par le projet : elle avait déjà été approchée en 1987 sous la direction d'Oliver Stone[b 44] mais sa demande de réécrire les chansons pour qu'elles lui correspondent mieux et d'avoir un droit de regard sur le scénario n'avait convaincu ni le réalisateur, ni Andrew Lloyd Webber[a 40]. Elle avait été de nouveau annoncée quand Glenn Gordon Caron fut pressenti pour réaliser le film[b 46]. Aussi, lorsque Pfeiffer décide de se retirer du projet à la suite de sa grossesse[a 39], Madonna écrit une lettre manuscrite de quatre pages à Alan Parker. Elle l'assure de sa détermination et du sérieux qu'elle mettra pour incarner Evita. Elle promet également de se consacrer entièrement au film pour en faire un succès[a 39]. Elle est finalement choisie grâce au soutien de Tim Rice[a 41] bien qu'Andrew Lloyd Webber soit plus circonspect quant à ses qualités vocales. Pour pouvoir améliorer sa voix, Madonna prend des cours de chant auprès de Joan Lader, qui a notamment travaillé avec Patti LuPone[a 42]. En dépit de ces leçons, l'enregistrement de la bande originale à Londres est très éprouvant pour Madonna[a 43]. Avant de partir en Argentine commencer le tournage, Madonna se documente de façon intensive sur la vie de la femme qu'elle va interpréter à l'écran[a 44]. Une fois arrivée à Buenos Aires, elle est confrontée à l'hostilité du peuple argentin[a 45] et du président péroniste Carlos Menem[a 46]. Elle réussit cependant à convaincre ce dernier de laisser Alan Parker filmer la scène où elle interprète Don't Cry for Me Argentina au balcon de la Casa Rosada[a 47], la résidence officielle du chef de l'État argentin où Eva Perón s'était adressée au peuple argentin de nombreuses fois[a 48]. Par ailleurs c'est pendant le tournage d'Evita que Madonna apprend qu'elle est enceinte de sa fille Lourdes[a 49].

Un homme accompagné de son épouse. Ils sont habillés en tenue de soirée, la femme porte des bijoux et le mari porte une cravate avec les symboles du drapeau argentin.
Portrait officiel de Juan et Eva Perón, réalisé en 1948

Après la sortie du film Girl 6 de Spike Lee, dans lequel Madonna interprète une gérante d'un service de téléphone rose[a 38], Evita sort aux États-Unis le 25 décembre 1996 et les retours sont excellents. Madonna, qui était terrifiée à l'idée de livrer une performance médiocre comme dans ses précédents films[a 50], est encensée par les critiques : Richard Corliss écrit dans Time Magazine que « c'est un soulagement de pouvoir déclarer que le film d'Alan Parker […] est un beau film, bien distribué, bien filmé, bien sous tous les rapports. Madonna répond à toutes nos attentes, dans un rôle épineux. […] Qu'on aime ou déteste l'Eva Perón de Madonna, c'est un régal pour les yeux. Un spectacle qu'il faut voir. »[a 51] et Todd McCarthy de Variety ajoute que « Madonna donne tout ce qu'elle a dans le rôle-titre et elle s'en sort magnifiquement. »[b 48] Ces critiques positives permettent à Madonna de triompher aux Golden Globes et de remporter un trophée de la meilleure actrice[b 49]. En revanche, elle est snobée aux Oscars[19], en dépit de sa volonté manifeste de remporter une statuette[b 50]. Elle se rend tout de même à la cérémonie pour interpréter You Must Love Me, une composition inédite du duo Rice/Webber qui remporte l'Oscar de la meilleure chanson originale[20]. Un membre de l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences, sous couvert d'anonymat, confiera plus tard à la biographe Barbara Victor que Madonna n'avait pas été sélectionnée tout simplement parce que sa performance n'était pas assez bonne[a 52].

En 1997, il est prévu que Madonna interprète la photographe et révolutionnaire italienne Tina Modotti dans un film produit par Mick Jagger[b 51] mais le projet est annulé[b 52], puis elle est annoncée avec Goldie Hawn dans le film Chicago[b 53], alors au simple stade de projet. Wes Craven engage Madonna pour le film La Musique de mon cœur en 1999 et cette dernière prend des cours de violon pour se préparer au rôle d'un professeur de musique[b 54]. Elle quitte cependant le projet en raisons de divergences artistiques avec le réalisateur et est remplacée par Meryl Streep deux semaines avant le début du tournage[b 55]. À la même époque, elle se montre très intéressée par l'adaptation au cinéma du roman Geisha d'Arthur Golden, où elle se voit interpréter le personnage principal, Hatsumomo, mais cela reste sans suite[b 56] lorsque les responsables de la Columbia, qui détient les droits sur un potentiel film, lui font comprendre qu'ils ne souhaitent pas la voir dans ce rôle[a 53].

En 2000, Madonna est couronnée pire actrice du siècle aux Razzie Awards[21] et à cette occasion, le co-créateur du prix, John Wilson, l'invite à venir chercher sa récompense, comme le feront plus tard Halle Berry ou Sandra Bullock, mais son attachée de presse répliquera sèchement « qu'est-ce qui vous fait croire qu'elle voudrait venir accepter un prix de la sorte ? » et ne donnera pas suite à la proposition[22]. Elle joue cette année-là dans de la comédie dramatique Un couple presque parfait. Dans ce film réalisé par John Schlesinger, son dernier avant son décès en 2003[b 57], elle interprète Abbie Reynolds, une femme esseulée qui partage une nuit d'ivresse avec son meilleur ami homosexuel Robert, interprété par son ami Rupert Everett[a 54]. Lors de cette nuit, ils couchent ensemble et Abbie tombe enceinte, poussant ce couple anti-conformiste à élever leur enfant ensemble en étant seulement amis. Le tournage est difficile pour le réalisateur, dépassé par les fortes personnalités de ses deux acteurs[b 58]. Dans son autobiographie Tapis rouge et autres peaux de bananes, Rupert Everett confirme les difficultés de tournage mais selon lui, le film en lui-même était un désastre dès le début[b 59]. Le film sort en mars 2000 et les critiques sont assassines : pour Roger Ebert, « Madonna n'est pas crédible dans ce film, elle parait plus faire la promotion de l'éducation alternative »[23] et Steve Daly d'Entertainment Weekly rajoute que « Madonna ne parvient pas à insuffler de l'énergie dans son personnage. »[b 60] L'année suivante, elle décroche un nouveau Razzie Award[24].

L'échec d'À la dérive et autres projets (2001-2006) modifier

Un homme en costume accompagne une femme blonde avec une robe noire et le bras gauche en écharpe
Guy Ritchie et Madonna (ici en 2005) avaient déjà collaboré deux fois ensemble avant À la dérive

En 2001, une fois son Drowned World Tour achevé, Madonna part en Europe pour tourner le film À la dérive réalisé par Guy Ritchie, son époux qui l'a déjà dirigée dans le clip vidéo pour sa chanson What It Feels Like for a Girl et le spot publicitaire The Hire: Star pour le constructeur automobile BMW, dans lequel elle fait preuve de beaucoup d'autodérision dans son interprétation d'une célébrité capricieuse et agacante[a 55]. Dans À la dérive, un remake du film italien Vers un destin insolite, sur les flots bleus de l'été de 1974, Madonna joue le rôle d'Amber Leighton, une bourgeoise américaine insupportable qui échoue sur une île déserte avec un marin pêcheur qui la déteste, mais qui finira par tomber amoureux d'elle. Lorsque le film sort, il est critiqué de toute part : dans le magazine Rolling Stone, Peter Travers déplore que « Madonna continue à confondre sa tendance à prendre la pose devant la caméra avec les talents d'un acteur confirmé »[b 61] et, à l'occasion de la sortie en DVD du film, Almar Haflidadson de la BBC rajoute que « Madonna n'a pas le sens de la comédie et n'est pas chaleureuse, ce qui rend son personnage irrécupérable »[b 62]. La même année, Madonna et Mirwais Ahmadzaï écrivent la chanson Die Another Day pour Meurs un autre jour[b 63], 20e film de la série James Bond, dans lequel elle fait un caméo comme professeure d'escrime londonienne qui s'avère être la 1re James Bond Girl lesbienne[b 64]. Elle est la première chanteuse qui à la fois interprète le générique et joue dans le film.

Une femme blonde est habillée avec un tee-shirt noir où il est indiqué « Kabbalists do it better » et d'un kilt écossais. Elle tient un micro dans sa main droite
Le documentaire I'm Going to Tell You a Secret suit Madonna en 2004 dans les coulisses de sa tournée mondiale Re-Invention Tour

En 2003, Madonna reçoit trois Razzie Awards pour ses prestations dans À la dérive et Meurs un autre jour[25]. La même année elle fait ses débuts à la télévision dans la série Will et Grace[b 65] où elle apparait dans le 21e épisode de la 5e saison intitulé Une question d'habitudes (Dolls and Dolls dans la version originale). Elle interprète une directrice de production musicale nommée Liz, une probable allusion à son attachée de presse de longue date Liz Rosenberg[b 66], avec qui Karen Walker (Megan Mullally) décide de se mettre en colocation. En juin 2004, le quotidien britannique The Guardian annonce que Madonna va interpréter la chanteuse et actrice Texas Guinan dans une comédie musicale intitulée Hello Suckers coproduite par Madonna et Martin Scorsese[b 67], ce qu'elle confirme en décembre de la même année[b 68] mais le projet est rapidement abandonné[b 69]. La même année, elle commence à travailler sur un projet de comédie musicale avec Luc Besson, qui a réalisé le clip de son single Love Profusion[b 70]. Le scénario présente l'histoire d'une femme sur son lit de mort qui réfléchit à la vie qu'elle a vécu depuis les années 1920[b 71]. Pour ce projet, elle collabore avec Patrick Leonard, Mirwais Ahmadzaï et Stuart Price sur plusieurs chansons de différentes époques tandis que Luc Besson est chargé d'écrire le scénario. Insatisfaite du résultat, elle abandonne finalement le projet[b 69] et réutilise certaines chansons pour son album Confessions on a Dance Floor, dont le single Hung Up[b 71].

En 2005, Madonna présente sur MTV le documentaire I'm Going to Tell You a Secret réalisé par Jonas Åkerlund, filmé pendant son Re-Invention Tour entre mai et septembre 2004. Dans ce documentaire, que beaucoup présentent comme une suite au documentaire In Bed with Madonna de 1991, Madonna apparait plus posée et plus spirituelle qu'elle ne l'était auparavant. Fin 2006, le film Arthur et les Minimoys sort en France. Dans ce film réalisé en images de synthèse par Luc Besson, Madonna prête sa voix à Sélénia[26], princesse d'un royaume que visite le jeune Arthur (Freddie Highmore) et dont elle tombe amoureuse. C'est le premier film animé auquel Madonna participe[27] mais elle est remplacée par Selena Gomez pour les suites Arthur et la Vengeance de Maltazard et Arthur 3 : La Guerre des deux mondes[28].

Son passage derrière la caméra modifier

Premiers pas en tant que réalisatrice (2008-2010) modifier

Fichier:Nathan Rissman and Madonna by David Shankbone
Madonna et le réalisateur Nathan Rissman à la première d'I Am Because We Are lors du Festival du film de TriBeCa en 2008

Madonna annonce en 2006 qu'elle met un terme à sa carrière d'actrice, échaudée par les critiques successives qu'ont suscité ses différents films[b 72] et qu'elle préfére se tourner vers la réalisation[b 73]. En février 2007, elle s'associe à l'entreprise de prêt-à porter H&M pour dessiner une collection intitulée « M by Madonna » distribuée le monde entier[29]. À cette occasion, elle réalise le spot publicitaire en collaboration avec Dan Cadan[30]. Elle se consacre ensuite à la réalisation de son premier film, Obscénité et Vertu, qu'elle produit et scénarise également. Ce film raconte l'histoire d'A.K. (Eugene Hütz), Juliette (Vicky McClure) et Holly (Holly Weston), trois colocataires londoniens qui aspirent à réaliser leurs rêves : A.K. veut devenir un chanteur célèbre dans le monde entier, Holly est une strip-teaseuse souhaitant devenir danseuse de ballet tandis que Juliette, une pharmacienne, rêve de partir en Afrique pour aider des orphelins. Pour écrire le scénario, Madonna s'est inspirée de sa propre vie, basant par exemple le personnage de Richard E. Grant sur son professeur de ballet, Christopher Flynn[b 74]. Présenté en avant-première au 58e festival du film de Berlin en février 2008, le film reçoit des critiques négatives : pour Peter Bradshaw du Guardian, « Madonna a été une actrice vraiment mauvaise dans tellement de films et maintenant, elle s'attelle à devenir une réalisatrice médiocre »[b 75] mais Sheila Johnston du Daily Telegraph note quant à elle qu' « Obscénité et Vertu n'est pas un très mauvais premier film, mais Madonna ferait mieux de se contenter de faire de la musique. »[b 76]

Fichier:Madonna @ 69th Annual Golden Globes Awards 01 cropped
Madonna et Andrea Riseborough aux Golden Globes en janvier 2012

En mai 2008, Madonna monte les marches du Festival de Cannes pour présenter son documentaire I Am Because We Are[b 77] (« Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous » en français). Ce film, dont le titre est inspiré de la philosophie africaine Ubuntu[b 78], qui traite de la situation humanitaire alarmante du Malawi, pays d'Afrique australe d'où sont originaires ses enfants David et Mercy. Madonna décrit le quotidien d'orphelins vivant dans la pauvreté et ayant perdu leurs parents à cause du sida et fait intervenir de nombreuses personnalités, comme l'ancien président américain Bill Clinton ou le prix Nobel Desmond Tutu[b 78], pour attirer l'attention des spectateurs. Pour Michael Moore, réalisateur du documentaire Fahrenheit 9/11 en 2004, I Am Because We Are est un documentaire « très émouvant à regarder et l'on comprend d'autant mieux pourquoi [Madonna] s'est dévouée à la cause que représente le peuple de ce pays. »[31] En 2010, Madonna a également réalisé un spot publicitaire pour la campagne automne/hiver 2010 de la marque Miu Miu. Elle était venue rendre visite aux photographes Mert and Marcus pour les inviter à diner mais elle s'est finalement proposée pour réaliser la publicité gratuitement[b 79]. Cette même année, elle est nommée aux Razzie Awards comme pire actrice de la décennie pour ses rôles dans Un couple presque parfait, À la dérive et Meurs un autre jour[32] mais la « récompense » va à Paris Hilton pour ses films La Maison de cire, The Hottie and the Nottie et Repo! The Genetic Opera[33].

W./E. et autres projets (depuis 2011) modifier

Après la fin de la deuxième partie de son Sticky & Sweet Tour en septembre 2009, Madonna se concentre sur le tournage du film W./E. : Wallis & Édouard, qui raconte l'histoire de Wally Winthrop (Abbie Cornish), new-yorkaise qui est obsédée par Wallis Simpson (Andrea Riseborough), la femme pour qui le roi Édouard VIII (James D'Arcy) a abandonné le trône britannique en 1936[b 80]. Sorti en mai 2012 en France, le film divise la critique : si Xavier Leherpeur du Nouvel Observateur salue « une mise en scène à l’esthétisme raffiné dénonçant avec une belle fougue le sort des femmes sacrifiées sur l’autel de leur passion »[b 81] et Christophe Carrière de L'Express ajoute que « l'ensemble n'est pas en 3D, mais ne manque pas de relief »[b 82], Olivier de Bruyn du Point estime quant à lui que W./E. : Wallis & Édouard est un film « indigeste, […] boursouflé et lourdement signifiant, [qui] ne témoigne en rien des prédispositions de Madonna pour l'art de la mise en scène »[b 83] tandis que Simon Riaux d'Écran Large ajoute que le film est « ampoulé, incohérent et pompeux, même Madonna paraît ne pas savoir où elle veut aller. »[b 84] W./E. : Wallis & Édouard est tout de même nommé aux Golden Globes 2012, dans la catégorie meilleure musique de film et Madonna gagne le trophée de la meilleure chanson originale pour Masterpiece[b 85]. La costumière Arianne Phillips est elle nommée aux Oscars dans la catégorie meilleurs costumes[b 86].

En 2013, Madonna propose en partenariat avec la société BitTorrent, Inc. un court-métrage, secretprojectrevolution, qu'elle a scénarisé, produit et co-réalisé avec le photographe Steven Klein, un de ses collaborateurs de longue date, pour défendre les droits de l'homme[b 87] et lance en parallèle une initiative, Art for Freedom, qui promeut la liberté d'expression[b 88]. Elle a également acheté les droits du livre Les vies parallèles de Greta Wells d'Andrew Sean Greer en vue de le réaliser[b 89]. Lors d'une interview pour le New York Times donnée en mars 2015 dans le cadre de la promotion de son treizième album Rebel Heart, Madonna a expliqué avoir travaillé simultanément sur l'adaptation du livre et l'écriture de chansons pour son album[b 90]. Elle est également pressentie pour réaliser l'adaptation sur grand écran du roman Adé: A Love Story de Rebecca Walker, un projet qui serait produit par Bruce Cohen et scénarisé par Dianne Houston[34],[b 91].

Filmographie modifier

Comme actrice modifier

Années 1980 modifier

Années 1990 modifier

Années 2000 modifier

Années 2010 modifier

À la télévision modifier

  • 1985 : Saturday Night Live : elle-même / Diana Spencer / Marilyn Monroe (saison 11, épisode 1 : Madonna/Simple Minds)
  • 1986 : Saturday Night Live : elle-même (saison 12, épisode 1 : Sigourney Weaver/Buster Poindexter)
  • 1991 : Saturday Night Live : elle-même (saison 16, épisode 19 : Delta Burke/Chris Isaak)
  • 1992 : Saturday Night Live : Liz Rosenberg (saison 17, épisode 14 : Roseanne & Tom Arnold/Red Hot Chili Peppers)
  • 1993 : Saturday Night Live : elle-même (invitée musicale) (saison 18, épisode 11 : Harvey Keitel/Madonna)
  • 2003 : Will et Grace (Will & Grace) : Liz (saison 5, épisode 21 : Une question d'habitudes)
  • 2009 : Saturday Night Live : elle-même (saison 35, épisode 2 : Ryan Reynolds/Lady Gaga)
  • 2013 : Saturday Night Live : elle-même (saison 39, épisode 10 : Jimmy Fallon/Justin Timberlake)

Comme réalisatrice modifier

Comme productrice modifier

Productrice modifier

Productrice déléguée modifier

Comme interprète musicale modifier

Comme scénariste modifier

Documentaires modifier

Longs métrages modifier

Courts métrages modifier

  • 1992 : Sex (le film) (Sex) de Fabien Baron (making-of du livre SEX)
  • 2005 : Confessions on a Promo Tour de David Cadan (filmé pendant les répétitions du Hung Up Promo Tour)
  • 2006 : Confessions Tour: Behind the Scenes de Nathan Rissman
  • 2010 : Sticky & Sweet World Tour - Behind the Scenes de Nathan Rissman
  • 2012 : Inside the DNA of MDNA de Stéphane Sennour
  • 2013 : secretprojectrevolution de Madonna et Steven Klein

Doublage francophone modifier

Sources doublage : fiche de Madonna sur RS Doublage[35], fiche sur le Nouveau Forum Doublage Francophone[36], fiche de Madonna sur Doublage Québec[37]

En France modifier

Au Québec modifier

Fichier:Maïk Darah 1
C'est Madonna elle-même qui a imposé Maïk Darah pour la doubler en VF dans Body

Distinctions modifier

Récompenses modifier

Année Cérémonie Prix Travail récompensé
1987 ASCAP Awards Chanson extraite d'un film la plus interprétée Live to Tell dans Comme un chien enragé
Razzie Awards Pire actrice Shanghai Surprise
1988 ASCAP Awards Chanson extraite d'un film la plus interprétée Who's That Girl dans le film éponyme
Razzie Awards Pire actrice Who's That Girl
1993 ASCAP Awards Chanson extraite d'un film la plus interprétée This Used to Be My Playground dans Une équipe hors du commun
1994 Razzie Awards Pire actrice Body
1996 Razzie Awards Pire second rôle féminin Groom Service
1997 Golden Globes Meilleure actrice dans un film musical ou une comédie Evita
2000 ASCAP Awards Chanson extraite d'un film la plus interprétée Beautiful Stranger dans Austin Powers 2 : L'Espion qui m'a tirée
Grammy Awards Meilleure chanson écrite pour les médias visuels
Razzie Awards Pire actrice du siècle Madonna
2001 Razzie Awards Pire actrice Un couple presque parfait
2003 Razzie Awards Pire actrice
(à égalité avec Britney Spears pour Crossroads)
À la dérive
Pire couple à l'écran
(partagé avec Adriano Giannini)
Pire second rôle féminin Meurs un autre jour
2012 Golden Globes Meilleure chanson originale Masterpiece dans W./E. : Wallis et Édouard

Nominations modifier

Année Cérémonie Prix Travail sélectionné
1988 Golden Globes Meilleure chanson originale Who's That Girl dans le film éponyme
Grammy Awards Meilleure chanson écrite pour les médias visuels
1990 Razzie Awards Pire second rôle féminin Il était une fois Broadway
Pire actrice de la décennie Madonna
Pire révélation de la décennie
1991 Saturn Awards Meilleure actrice Dick Tracy
1992 Razzie Awards Pire actrice In Bed with Madonna
1993 Golden Globes Meilleure chanson originale This Used to Be My Playground dans Une équipe hors du commun
MTV Movie Awards Femme la plus désirable Madonna dans Body
1995 Grammy Awards Meilleure chanson écrite pour les médias visuels I'll Remember dans Avec les félicitations du jury
Golden Globes Meilleure chanson originale
MTV Movie Awards
1997 Meilleure chanson de film Don't Cry for Me Argentina dans Evita
Meilleure actrice Evita
1998 Blockbuster Entertainment Awards Actrice favorite dans un drame
1999 Kids' Choice Awards Meilleure chanson originale Beautiful Stranger dans Austin Powers 2 : L'Espion qui m'a tirée
2000 Golden Globes
2001 Razzie Awards Pire couple à l'écran
(partagé avec soit Rupert Everett, soit Benjamin Bratt)
Un couple presque parfait
2003 Pire chanson originale Die Another Day dans Meurs un autre jour
Golden Globes Meilleure chanson originale
Satellite Awards
2010 Razzie Awards Pire actrice de la décennie Madonna
2012 World Soundtrack Awards Meilleure chanson originale Masterpiece dans W./E. : Wallis et Édouard

Notes et références modifier

Notes

  1. Les Razzie Awards, institués en 1981, sont une parodie de récompense du cinéma qui distinguent le pire de ce que l'industrie du cinéma a offert l'année précédente.
  2. « Le Cogneur », le titre fut certainement changé car Sean Penn, le mari de Madonna, allait être à l'époque incarcéré pour voie de fait.
  3. « À couper le souffle », le personnage s'appelle Frisson Mahoney dans la version française du film.
  4. « Prends la pose », en référence aux paroles de la chanson Vogue de Madonna.

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Autres références

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Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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Liens externes modifier