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Henri Bergson

Henri Bergson
Henri Bergson

Henri Bergson, né le à Paris où il est mort le , est un philosophe français. Il a publié quatre principaux ouvrages : d’abord en 1889, l’Essai sur les données immédiates de la conscience, ensuite Matière et mémoire en 1896, puis L'Évolution créatrice en 1907, et enfin Les Deux Sources de la morale et de la religion en 1932. Il a obtenu le prix Nobel de littérature en 1927. Son œuvre est étudiée dans différentes disciplines : cinéma, littérature, philosophie, neuro-psychologie, etc.

Bergson donne l'impression d'avoir vécu la vie calme et sans surprises d’un professeur de philosophie. Or, s'il a toujours été d'une grande discrétion, il a joué un rôle important du point de vue de la politique internationale. Sa participation à la création de la Commission internationale de coopération intellectuelle, ancêtre de l'UNESCO, en 1921 peut illustrer l'importance qu'il accordait à l'éducation pour favoriser la paix internationale. Mais sa participation à la création de la Société des Nations date du moment où il a été le délégué de la France pour négocier avec les États-Unis et leur président Woodrow Wilson pour que ceux-ci s'interposent contre la triplice lors de la Première Guerre mondiale. En 2008, on a pu déterminer toute l'influence que Bergson aura eue sur les 14 résolutions proposées par Wilson afin de créer une instance gouvernementale internationale pour prévenir les conflits armés. Son ouvrage Les Deux Sources de la morale et de la religion explore notamment, du point de vue philosophique, les causes de la guerre et les moyens de les atténuer.

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Élisabeth en Bavière (1876-1965)

Élisabeth reine des Belges en 1925.
Élisabeth reine des Belges en 1925.

Élisabeth Gabrielle Valérie Marie de Wittelsbach, duchesse en Bavière, née le à Possenhofen en Bavière (Allemagne) et morte le à Laeken (Bruxelles, Belgique), est issue de la branche cadette de la maison de Wittelsbach.

En 1900, elle épouse le prince Albert de Belgique, roi en 1909 sous le nom d'Albert Ier, et devient dès lors la troisième reine consort des Belges jusqu'en 1934. La famille grand-ducale luxembourgeoise et les familles royales italienne et belge sont des descendantes de la reine Élisabeth.

Élisabeth et son mari partagent une vision humaniste et pacifiste de la société. Le roi et la reine forment un couple très vite populaire et donnent une image modernisée de la monarchie, dont ils renouvellent le style. Issu d'une lignée aux racines germaniques et mari d'une princesse allemande, le roi choisit en 1914 de défendre son pays, pourtant créé neutre, et de combattre l'invasion allemande, affirmant le caractère belge de sa dynastie.

Pendant toute la guerre, le roi refuse de suivre le gouvernement belge, qui s'est réfugié en France à Sainte-Adresse, dans la banlieue du Havre, et il reste à la tête de l'armée pour la diriger. Il établit son quartier-général à La Panne, où la reine le rejoint et participe activement aux soins dispensés aux blessés de guerre. Elle y recueille le surnom de « Reine infirmière ».

Après 1918, très présente sur la scène nationale et internationale, Élisabeth accompagne Albert lors de longs voyages officiels et privés à l'étranger : les États-Unis en 1919, le Brésil l'année suivante, les Indes en 1925, sans oublier le Congo en 1928. Avec son fils aîné, elle se rend en 1923 en Égypte pour assister à l'ouverture officielle du tombeau de Toutânkhamon. En 1934, la mort inopinée du roi lors d'un accident d'alpinisme met fin à son statut de reine-consort. Mais, férue de sciences et d'art, elle continue à soutenir les causes qui lui sont chères. Elle reçoit de nombreux savants, écrivains et philanthropes et correspond fidèlement avec eux. Mélomane avertie, elle crée en 1937 le Concours Reine Élisabeth.

Durant la Seconde Guerre mondiale, elle demeure auprès de son fils le roi Léopold III au château de Laeken. Surveillée par l'armée allemande, elle peut cependant circuler librement en Belgique et à l'étranger. Ses actions en faveur des Juifs persécutés lui valent d'être reconnue comme Juste parmi les nations. Lors de la Question royale de 1945 à 1950, elle défend l'attitude de son fils aîné le roi Léopold III, mais discrètement afin ne pas gêner l'action de son fils cadet le prince Charles, régent du royaume, avec lequel les relations sont difficiles. Lorsqu'en 1951, Léopold III abdique au profit de Baudouin, Élisabeth s'installe au château du Stuyvenberg.

Veuve et libre d'obligations officielles, la reine Élisabeth s'organise indépendamment et s'adonne à ses passions artistiques et à son mécénat scientifique. Anticonformiste, elle n'hésite pas, en période de guerre froide, à accepter les invitations de pays communistes et se rend donc en Pologne, en Union soviétique, en Yougoslavie et également en Chine. Ces voyages lui valent le surnom de « Reine rouge » et provoquent le mécontentement du gouvernement belge.

Son absence de préjugés et son humanisme suscitent l'admiration des savants, artistes et hommes de lettres qu'elle fréquente durant sa longue vie. C'est pourquoi Jean Cocteau lui rend un bel hommage en déclarant : « En Belgique, il n'y a qu'une reine, petite de taille et d'âme grande, qui sut toujours mettre sa modestie de reine à dire : “Je ne suis qu'une artiste” et sa modestie d'artiste à dire : “Je ne suis qu'une reine”. »

Elle meurt le à l'âge de 89 ans au château du Stuyvenberg et est inhumée dans la crypte royale de Laeken.

Jacques-Louis David

Autoportrait (1794) — Musée du Louvre, Paris, France.
Autoportrait (1794) — Musée du Louvre, Paris, France.

Jacques-Louis David, peintre français né le à Paris et mort le à Bruxelles, est considéré comme le chef de file de l’École néoclassique, dont il incarne le style pictural et l’option intellectuelle. Il opère une rupture avec le style galant et libertin de la peinture du XVIIIe siècle représentée à l'époque par François Boucher et Carl Van Loo, et revendique l’héritage du classicisme de Nicolas Poussin et des idéaux esthétiques grecs et romains, en cherchant, selon sa propre formule, à « régénérer les arts en développant une peinture que les classiques grecs et romains auraient sans hésiter pu prendre pour la leur ».

Formé à l'Académie royale de peinture et de sculpture, il devient en 1785 un peintre renommé avec le Serment des Horaces. Membre de l'Académie des beaux-arts, il combat cette institution sous la Révolution et entame en parallèle à sa carrière artistique une activité politique en devenant député à la Convention et ordonnateur des fêtes révolutionnaires. Son engagement l'amène à voter la mort du roi Louis XVI, et son amitié pour Maximilien de Robespierre lui vaudra, à la chute de celui-ci, d'être emprisonné lors de la réaction thermidorienne. Ses activités politiques prennent fin sous le Directoire, il devient membre de l'Institut et se prend d'admiration pour Napoléon Bonaparte. Il se met à son service quand celui-ci accède au pouvoir impérial, et il réalise pour lui sa plus grande composition Le Sacre de Napoléon...

Édouard Detaille

Édouard Detaille, photographié par Ferdinand Mulnier.
Édouard Detaille, photographié par Ferdinand Mulnier.

Édouard Detaille né le à Paris et mort le dans la même ville est un peintre et illustrateur français.

Renommé pour ses scènes militaires et l'abondance de son travail en uniformologie, il est considéré comme un grand spécialiste de la peinture militaire française, faisant de lui un des derniers maîtres du genre avant que celui-ci disparaisse progressivement au début du XXe siècle.

Il s'inscrit dans la continuité des peintres néoclassiques et romantiques du Premier Empire et de la légende napoléonienne, comme François Gérard ou Horace Vernet, dont l'héritage fut reçu favorablement dans l'art académique de la seconde moitié du XIXe siècle. Il s'insère dans une logique de représentation au plus proche de la réalité, par son souci du détail historique et du respect de l'exactitude technique des actions réalisées par les personnages de ses œuvres, tout en cherchant à y dégager l'élément considéré comme essentiel.

Il est devenu célèbre en son temps par ses toiles représentant tragiquement et de façon parfois très crue la guerre franco-allemande de 1870, intégrant aussi les actions héroïques réalisées par les Français, et est resté principalement dans la postérité par son tableau réalisé en 1888 intitulé Le Rêve exaltant les gloires militaires passées dans un contexte politique post-conflit tendu entre la France et l'Allemagne. Il vécut principalement à Paris et à Ville-d'Avray. Le fonds d'atelier de l'artiste est conservé au musée de l'Armée à Paris depuis 1915.

John Singer Sargent

Portrait de John Singer Sargent par Giovanni Boldini vers 1890
Portrait de John Singer Sargent par Giovanni Boldini vers 1890

John Singer Sargent, est un peintre américain, né en 1856 à Florence (Italie) et mort en 1925 à Londres. Élève de Carolus-Duran et de Léon Bonnat, il étudie à l'école des Beaux Arts de Paris. Il est un ami ou un proche de grands artistes de l'époque, comme Claude Monet, Paul Helleu, Gabriel Fauré ou encore Edmund Gosse. Sargent est particulièrement connu pour son habileté dans les portraits, caractérisés par un style sophistiqué, une virtuosité visuelle et une certaine audace théâtrale. Il réalise sur commande les portraits des hommes et des femmes les plus célèbres, riches ou puissants d'Europe ou des États-Unis, comme ceux d’Auguste Rodin, John D. Rockefeller, Robert Louis Stevenson, ou encore ceux des présidents, Theodore Roosevelt et Woodrow Wilson.

Salvador Dalí

Salvador Dalí photographié par Carl van Vechten, le 29 novembre 1939.
Salvador Dalí photographié par Carl van Vechten, le 29 novembre 1939.

Salvador Felipe Jacinto Dalí i Domènech, premier marquis de Dalí y de Púbol, dit Salvador Dalí, né à Figueras le et mort dans la même ville le , est un peintre, sculpteur, graveur, scénariste et écrivain catalan de nationalité espagnole. Il est considéré comme l'un des principaux représentants du surréalisme et comme l'un des plus célèbres peintres du XXe siècle.

Influencé très jeune par l'impressionnisme, il quitta Figueres pour recevoir une éducation artistique académique à Madrid où il se lia d'amitié avec Federico García Lorca et Luis Buñuel et chercha son style entre différents mouvements artistiques. Sur les conseils de Joan Miró, il rejoignit Paris à l'issue de ses études et intégra le groupe des surréalistes où il rencontra sa femme Gala. Il trouva son propre style à partir de 1929, année où il devint surréaliste à part entière et inventa la méthode paranoïaque-critique. Exclu de ce groupe quelques années après, il vécut la guerre d'Espagne en exil en Europe avant de quitter la France en guerre pour New York où il fit fortune et résida huit ans. À son retour en Catalogne en 1949, il opéra un virage vers le catholicisme, se rapprocha de la peinture de la Renaissance et s’inspira des évolutions scientifiques de son temps pour faire évoluer son style vers ce qu'il nomma « mysticisme corpusculaire »

Ieoh Ming Pei

Ieoh Ming Pei en 2006.
Ieoh Ming Pei en 2006.

Ieoh Ming Pei (chinois simplifié : 贝聿铭 ; chinois traditionnel : 貝聿銘 ; pinyin : Bèi Yùmíng), communément appelé I. M. Pei, né le à Canton, est un architecte américain d'origine chinoise. En 1948, Pei est recruté par le promoteur immobilier William Zeckendorf ; il établit sept ans plus tard son cabinet d'études indépendant, I. M. Pei & Associates, futur Pei Cobb Freed & Partners. Pei prend officiellement sa retraite en 1990. Depuis, il est consultant en architecture principalement pour le cabinet d'architecture de ses fils Pei Partnership Architects.

C'est un architecte prolifique qui participe à la construction de la chapelle commémorative Luce de Taichung, du National Center for Atmospheric Research à Boulder dans le Colorado, à la conception du Dallas City Hall, du bâtiment est de la National Gallery of Art, de la John F. Kennedy Presidential Library and Museum dans le Massachusetts et de la John Hancock Tower à Boston. Il conçoit le Morton H. Meyerson Symphony Center de Dallas, le musée Miho de Kyoto, le musée de Suzhou et le musée d'art islamique de Doha. En Chine, il conçoit un hôtel dans le parc Xiangshan de Pékin et la tour de la Bank of China à Hong Kong. Sa conception la plus controversée est la pyramide du Louvre à Paris, bien que celle-ci devienne ensuite largement acceptée et appréciée.

Pei reçoit de nombreux prix et récompenses dans le domaine de l'architecture, y compris la médaille d'or de l'AIA en 1979, le Praemium Imperiale en 1989 et une récompense du Cooper–Hewitt, Smithsonian Design Museum en 2003. En 1983, il remporte le prix Pritzker, parfois appelé le « prix Nobel de l'architecture ».