Gravure

pratique consistant à entailler une surface dans un but artistique

Le terme de gravure désigne l'ensemble des techniques artistiques, artisanales ou industrielles qui utilisent l’incision ou le creusement pour produire une image, un texte ou toute autre inscription dans la matière.

Graveurs en taille-douce au burin et à l'eau-forte par Abraham Bosse (1643).

Cet art graphique consiste à inciser ou à creuser à l'aide d'un outil ou d'un mordant une matrice. Après encrage, celle-ci est imprimée sur du papier ou sur un autre support. L'œuvre finale ainsi obtenue s'appelle une estampe. Par abus de langage, « gravure », « estampe » et « tirage » sont souvent confondus.

Le terme « estampe » est utilisé pour désigner l'œuvre résultant d'un procédé de gravure. Le tirage papier est généralement multiple.

Le terme « illustration » est utilisé quand la gravure sert à mettre en valeur un texte (le tirage peut parfois utiliser un procédé d'imprimerie et le nombre d'exemplaires est alors important).

La gravure est un terme générique. On peut graver pour réaliser une plaque (nom sur une boîte aux lettres), un timbre, un exlibris, une illustration et une estampe.

La lithographie (du grec lithos, « pierre », et graphein, « écrire ») ou la sérigraphie (estampes par écrans de soie) ne devraient strictement pas être considérées comme techniques de gravure mais plutôt comme d’autres moyens de reproduire en multiple des dessins.

La première technique identifiée est la xylographie (du grec xylo, « bois », et graphein, « écrire »), apparue en Chine au VIIe siècle. Parallèlement à l'invention de l'imprimerie en Europe, ces techniques connaîtront un développement considérable à partir de la Renaissance.

La technique de gravure au burin,
illustration de l'Encyclopédie.

Procédés

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Martyre de saint Sébastien,
gravure sur bois, Allemagne du Sud, vers 1470-1475 (à gauche) et estampe obtenue après impression (à droite), British Museum.

Durant la Préhistoire (pétroglyphes), l'Antiquité (gravure lapidaires), l'œuvre finale est l'objet gravé. Cependant, dès le Moyen Âge, la gravure va être largement utilisée comme technique d'impression et de reproduction des images. Après avoir gravé le dessin sur un support dur et plat, l'artiste procède à l'encrage de la gravure et la transpose sur un nouveau support, en général une feuille de papier. Il existe trois grands procédés de gravure de reproduction, qui recouvrent des techniques diverses.

Types de gravure

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Gravure en taille d'épargne

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On parle de taille d'épargne, ou de gravure en relief lorsque « la planche est creusée partout où l'impression ne doit pas avoir d'effet ; le dessin seul est conservé au niveau initial de la surface de la planche, il est épargné »[1]. L'impression d'une gravure en taille d'épargne peut se faire à la main, ou sur une presse typographique. C'est la technique employée pour la gravure sur bois et la linogravure.

  • La gravure manuelle utilisant le canif, le ciseau ou la gouge pour la gravure sur bois de fil.
  • La gravure manuelle utilisant principalement le burin pour la gravure sur bois de bout.
  • La gravure manuelle utilisant des gouges pour la linogravure.
  • La gravure en criblé sur métal, où il n’y a pas enlèvement de matière, mais où le métal est repoussé au-dessous de la surface d’impression par la frappe d’un burin et d’un ciselet, ou de poinçons de formes diverses, donnant des points, des motifs, des traits droits ou courbes, etc.
Gravure sur bois
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La gravure sur bois ou xylogravure[2], est un procédé de gravure en taille d'épargne sur un support en bois. Il s'agit peut-être de la plus ancienne technique permettant l'impression de motifs sur un support.

Linogravure
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La linogravure est une technique de gravure en taille d'épargne proche de la gravure sur bois, et se pratique sur un matériau particulier, le linoleum.

Gravure en taille-douce

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Ecce Homo de Jean-Pierre Norblin de La Gourdaine,
plaque de cuivre gravée à l'eau-forte (à gauche), et estampe obtenue après impression (à droite), musée national de Varsovie.

La gravure en taille-douce, ou gravure en creux, se pratique le plus souvent sur du cuivre, en particulier du cuivre rouge, mais aussi sur de l'acier ou du zinc[3]. Contrairement à la taille d'épargne, l'encre va se déposer dans les creux gravés par l'artiste. L'impression de la plaque se fait sur une presse à taille-douce.

 
Gravure à la manière noire, 4 planches en couleur, par Le Bon
Lithogravure
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La lithogravure, étymologiquement, désigne l'art et la technique de « graver » dans la « pierre », autrement dit de dessiner en creusant des traits au moyen d'un outil de taille (burin, ciseau, etc.).

L'eau forte
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L’eau-forte est un procédé de gravure en taille-douce sur une plaque métallique à l’aide d’un mordant[4] chimique (un acide). L’artiste utilisant l’eau-forte est appelé aquafortiste. À l’origine, l’eau-forte était le nom donné à l’acide nitrique. « Cette appellation elle-même est celle de l’acide nitrique étendu d’eau : l’aqua fortis des anciens alchimistes[5]. » Aujourd’hui, l’acide nitrique est remplacé par des mordants moins toxiques, tels le perchlorure de fer.

Le tireté-sec
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Le tireté-sec est un procédé de gravure en pointillé. Sur une matrice, le graveur réalise une série d'encoches alignées, créées par les rebonds successifs d'une lame de métal. Ce type de gravure peut s'effectuer sur tout type de métaux (cuivre, acier) ou de matériaux plastiques (Plexiglas, Rhénalon).

Cette technique a été mise au point par le graveur Jean-Michel Mathieux-Marie[6] .

Gravure en couleur

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  • Gravure mono-matrice, l'encrage des couleurs se fait directement par zones sur une seule plaque gravée (bois ou métal) en utilisant une poupée, un pochoir peut être utilisé pour délimiter les zones.
  • Gravure poly-matrice, utilisation plusieurs matrices (généralement 2 à 4 ) gravées en fonction des zones de couleurs prévues et chaque encrage est choisi pour obtenir le résultat voulu. Au tirage, le repérage précis est nécessaire pour la bonne superpositions sur le papier et donner le résultat souhaité, une estampe en couleur.
  • Le Mixte des deux méthodes, pour limiter le nombre de matrice (2 par exemple), l'encrage à la poupée peut être utilisé sur une partie d'une matrice.

Gravure à plat

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Certains auteurs[7] ajoutent la gravure à plat (ou impression à plat, ou planographie)[8] aux deux précédentes catégories. C'est le cas de la lithographie, du monotype ou de la sérigraphie qui ne nécessitent pas de reliefs, et ne sont donc pas des « gravures » au sens strict du terme mais assimilés comme tels. Cependant, la première forme de la lithographie, inventée et lentement mise au point par Aloys Senefelder, à partir de 1796, était une technique d’impression basée sur un très faible relief.

Par matériau de gravure

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Gravure sur cristal

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La gravure sur verre et cristal s'exécute suivant différentes manières. Cette technique verrière de l'atelier à froid permet de créer un décor sur la surface du verre.

  • Gravure à la roue, une ancienne technique inspirée des tailleurs de pierres fines. Le verrier utilise différentes molettes de cuivre, plomb ou liège.
  • Gravure à la pointe de diamant, simple et efficace, à l'aide d'un stylet métallique.
  • Gravure par sablage et projection de matière.

Par outil

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Techniques diverses

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Résumé des différentes techniques de gravures.

Ces trois procédés recouvrent des techniques diverses, qui peuvent être catégorisées de la façon suivante.

Histoire

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Gravure sur pierre

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La gravure sur pierre est présente depuis l'Antiquité. Les graveurs sur pierre sont appelés « lapicides ».

Gravure sur bois

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La gravure sur bois est connue depuis au moins le VIIe siècle en Chine, les plus anciennes traces sont vers les portes occidentales chinoises de la Route de la soie, aux grottes de Mogao, à Dunhuang. Elles étaient utilisées à l'origine pour les sutras, livres des canons bouddhiques. Les Chinois inventèrent également le papier (en -206, sous la dynastie des Han occidentaux), ce qui permit, avec l'imprimerie, de diffuser rapidement et à moindre coût des ouvrages en tout genre, puis à partir du XIe siècle, sous la dynastie Song du Nord, pour imprimer les billets de banque ou des publicités, des cartes à jouer ou divers autres objets du quotidien commencèrent à être imprimés[pas clair].

On sait que les Arabes se sont approprié cette technique lors d'une bataille avec les Chinois dans l'actuel Xinjiang.

Les Mongols qui ont conquis et dirigé la Chine sous la Dynastie Yuan, fondée par Kubilai Khan, au XIIIe siècle ont également eu accès à cette technique et avaient l'habitude de déplacer techniciens et techniques d'un bout à l'autre de leur empire, le plus vaste jamais créé, étendu jusqu'en Europe de l'Est et en Afrique du Nord à l'ouest, et en Corée et Sibérie à l'est.

Bien que de nombreuses techniques venues d'Orient, parmi lesquelles de nombreuses découvertes en mathématiques (chiffres dits arabes, l'algèbre), les armes (trébuchet, armes à feu, arbalète), le papier, le moulin à vent et autres techniques orientales soient arrivées en Europe à l'époque des croisades et des échanges qui ont suivi, il n'y a pas de preuve formelle que cette technique ait été introduite en Occident par la route de la soie. Certains spécialistes supposent que la technique de la xylographie a été réinventée dans la vallée du Rhin, soit en Europe du Nord, la localiser plus finement est impossible[réf. nécessaire].

Le bois Protat[9], la plus ancienne matrice occidentale en bois, est datée autour de 1380 : plus précisément, il s'agit du fragment d'une planche en bois de noyer (0,60 × 0,23 cm), qui fut exécutée à Laives, canton de Sennecey (Saône-et-Loire), en Bourgogne, et qui représente, sur une face, Le Centurion et les deux soldats et sur l'autre, L'Ange de l'Annonciation[10]. Signalons aussi le Saint Christophe retrouvé dans la bibliothèque de Buxheim collé sur un manuscrit de 1423[11].

La xylographie précède l'imprimerie. Les techniques de gravure sont très liées au support, car celui-ci doit être peu onéreux pour que l'utilisation d'un original recopiable soit intéressante, d'où l'importance de l'introduction du papier. L'évolution de la production xylographique va donc suivre le développement de l'imprimerie.

Renaissance

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Europe du Nord

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Dessin préparatoire à la gravure d'Egidius Sadeler avec l'effigie de l'empereur Rodolphe II par Hans von Aachen, Bibliothèque nationale de Pologne[12] et l'empreinte par Sadeler de 1603, Metropolitan Museum of Art.

La gravure sur bois se développe parallèlement à l'utilisation du papier, vers 1400. Elle permet de reproduire des estampes populaires en grande quantité et touche un public populaire. La gravure sur cuivre, permettant des reproductions plus détaillées, est plus onéreuse et s'adresse à des commanditaires cultivés. Elle se généralise à partir de 1430 dans la vallée du Rhin et profite des techniques de l'orfèvrerie : Schongauer et Dürer sont orfèvres de formation.

Il est difficile avant Schongauer d'attribuer les œuvres : on désigne ces graveurs anonymes le plus souvent « par le nom de leur manière »[11] :

  • Le Maître de 1446, première gravure au burin en Allemagne (Flagellation, Kulturforum, Berlin).
  • Le Maître E. S., actif entre 1450 et 1467 : 313 gravures sur divers thèmes. Son alphabet sera souvent imité par d'autres graveurs.
  • Le Maître aux Banderoles, actif de 1460 à 1467[13].
  • Le Maître des Cartes à jouer, peut-être plus peintre qu'orfèvre[14], développe les ombres par des hachures parallèles, soit une soixantaine d'œuvres conservées au Kupferstichkabinett (Dresde) et à la Bibliothèque nationale de France (Paris).
  • Le Maître du Livre de Raison (Hausbuchmeister), appelé aussi Maître du cabinet d'Amsterdam est actif entre 1465 et 1505. Il semble inaugurer la pointe sèche sur zinc ou étain : 80 gravures sont répertoriées avec des « effets picturaux et de clair-obscur »[11].
  • Martin Schongauer, actif entre 1471 et 1491, est le premier monogrammiste auquel on peut associer un nom. Il innove dans la technique du burin. Ses œuvres sont remarquables pour la prédominance de la ligne de contour et l'alternance des zones claires et sombres (La Montée au Calvaire, Fondo Corsini, Rome).
  • Israhel van Meckenem (1450-1503) « […] figure parmi les burinistes les plus prolifiques de l'époque avec 600 gravures dont trois quarts sont des copies »[11] (Jésus et les docteurs de la foi, Pinacoteca Nazionale, Bologne).
  • Daniel Hopfer.
  • Albrecht Dürer, influencé par Martin Schongauer, sera le plus innovant des graveurs rhénans.
  • Hans Baldung grave sur bois Les Sorcières, en 1510. Il se distingue par la netteté du trait et le ton dramatique de ses compositions. On lui doit un portrait de Martin Luther en 1521 (Chevaux sauvages, Fondo Corsini, Rome).
  • Urs Graf (1485-1528), originaire de Suisse, est l'un des premiers à utiliser l'eau-forte dont le procédé est attribué à Wenceslas d'Olmütz (1496). « Avide d'expérimentation, il reprend la “manière criblée”, nouvelle appellation de l'opus interrasile[11]. »
  • Albrecht Altdorfer (1480-1538), élève le paysage au rang d'entité artistique autonome. Il est le premier à utiliser l'eau-forte pour accentuer les variations de la lumière.
  • Lucas Cranach l'Ancien (1472-1553) sera peintre et graveur : il invente la technique du camaïeu à deux bois. Les bois gravés lui serviront pour la propagande luthérienne et pour les illustrations de livres (Repos pendant la fuite en Égypte, Fondo Corsini, Rome).
  • Lucas van Leyden (1494-1533) fait une synthèse des éléments nordiques et italianisants (Saint Georges). Il est également novateur dans la technique[15].
  • Frans Floris (1517-1570) associé au graveur Joos Gietleughen révolutionne la technique du clair-obscur à Anvers au XVIe siècle permettant à la gravure de rivaliser avec la peinture murale (Les Chasses, 1555, BnF)
  • Pierre Bruegel l'Ancien (1525-1569) apprend la gravure dans l'atelier de Hieronymus Cock.

Nord-est de l'Italie

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La Vénétie, la Dalmatie, l'Émilie et la Lombardie voient la xylographie et la gravure sur cuivre se développer dans la première moitié du XVe siècle : voir à ce propos la collection d'images de dévotion du notaire Jacopo Rubieri (né à Parme en 1430).

  • L'Italien Maso Finiguerra trouva, en 1452, le moyen de tirer une épreuve d'une plaque qu'il avait gravée pour l'église Saint-Jean à Florence[16]. « Les premiers graveurs sur cuivre, à la suite de Finiguera, sont des orfèvres, nielleurs, damasquineurs […]. Ils sont localisés, d'une part, en Toscane […], Padoue et la Vénétie formant l'autre grande sphère[11]. »
  • Andrea Mantegna (1431-1506) renouvelle les sujets et la technique (Triomphe de César, Fondo Corsini, Rome).
  • Baccio Baldini (1436-1487) orfèvre et nielleur (Dante, Virgile et la vision de Béatrice, Fogg Art Museum, Cambridge [Massachusetts]).
  • Sandro Botticelli.
  • Antonio del Pollaiuolo (1431-1496).
  • Francesco Francia.
  • Parmigianino (1503-1540) domine le procédé de l'eau-forte (Le Tombeau du Christ, Fondo Corsini, Rome). Les traits épais se croisent et donnent un aspect voilé, le tout rehaussé de quelques retouches à la pointe sèche.
  • Francesco Rosselli (1498-1513) : représentant de la « manière large »[17].
  • Nicoletto da Modena, reconnaissable à la dureté du trait et à ses formes rigides (Allégorie de la Fortune, Fondo Corsini, Rome).
  • Girolamo Mocetto (1454-1531) travaille sur les effets chromatiques et dans un style monumental. Il se caractérise par un trait fin, quelquefois courbe.
  • Benedetto Montagna travaille dans le style de Dürer : hachures croisées et lignes courbes. Il cherche à traduire sur ses plaques le sfumato.
  • Giulio Campagnola (1482-1515) introduit la technique du pointillé. Avec lui, la gravure devient un genre artistique autonome.
  • Titien (1490-1576) : ses xylographies sont monumentales (Le Passage de la mer Rouge en 12 blocs, 1549). « Les Noces mystiques de sainte Catherine présentent des hachures croisées faites par une incision profonde, délicate, plus proche de ce qui se fait à la même période pour les eaux-fortes[11]. »
  • Marc-Antoine Raimondi (1470 ?-1534 ?). Les premières gravures s'inspirent de la nielle, et son œuvre va évoluer vers une maîtrise du clair-obscur (Le Songe de Raphaël, 1507). Sa collaboration avec Raphaël marque la naissance de l'estampe de traduction. « Techniquement, la façon d'utiliser le burin apparaît révolutionnaire, car les hachures simples s'accompagnent de hachures croisées, qui créent un clair-obscur bien plus réel avec ajouts d'incisions au burin et de pointillés[11]. »
  • Hugo de Carpi, peintre médiocre, mais graveur de génie. Il innove avec le camaïeu ou xylographie chromatique (Raphaël et son amante, Albertina, Vienne). C'est au cours de ses années vénitiennes qu'il expérimente divers procédés : en 1516, il supplie le Sénat et le Doge de protéger son procédé contre les faussaires.

Baroque

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Au cours de cette période, la gravure oscille entre la reproduction et le genre autonome qui puise l'essentiel de son inspiration dans le libertinage et les fêtes.

Deux précurseurs du mouvement baroque :

  • Cornelis Cort (1533-1578), né en Hollande, il s'installe définitivement à Rome en 1572. Il révolutionne la technique du burin en obtenant des modulations tonales (Noces de Cana, Bibliothèque nationale, Paris), grâce aux variations de forme et à l'épaisseur des traits.
  • Hendrick Goltzius (1558-1617) connu pour son œuvre gravé ; environ 500 estampes gravées au burin (Icare, Fondo Corsini, Rome).

Avec les artistes suivants, le baroque s'affirme tant dans les sujets que dans la technique :

 
L'Annonciation par Federico Barocci (vers 1585).
  • Federico Barocci dit le Baroche (1528 ?-1612) associe eau-forte et burin (L'Annonciation, Fondo Corsini, Rome). « Le Baroche applique un vernis à la cire, après la première morsure, sur la partie de paysage formée de traits fins, presque calligraphiques. Il renonce ainsi à plusieurs passages à l'acide qui creuseraient les sillons dans la matrice. Le résultat, appelé “procédé à morsures multiples”, est totalement révolutionnaire. À cela s'ajoute une façon particulière de graver : les parallèles croisent les transversales dans plusieurs directions, avec des ajouts de pointillés, pour obtenir des effets de lumière vibrante[11]. »
  • Augustin Carrache (1557-1602) est considéré comme l'un des plus grands[réf. souhaitée] graveurs du XVIIe siècle italien (L'Adoration des Mages en sept gravures sur cuivre, 1579). Le travail du burin n'est pas sans rappeler Cort et Goltzius. À partir de 1590, il entreprend des eaux-fortes : les Intermezzi en l'honneur des noces de Ferdinand de Médicis et Christine de Lorraine.
  • Jusepe de Ribera est considéré comme un grand maître de la gravure du XVIIe siècle ; cependant, sa production s'étale sur un laps de temps très court (1616-1630). Son domaine de prédilection est l'eau-forte avec une prédominance du trait irrégulier (Le Poète, 1620, Rome, ING).
  • Stefano della Bella (1610-1664) a une production impressionnante : plus de 1 000 gravures, dont la majeure partie sont des eaux-fortes rehaussées au burin et à la pointe sèche (Les Caprices de la mort, vers 1648).
  • Giovanni Benedetto Castiglione (1609-1665) a toujours été considéré comme un autodidacte. « Sa technique de graveur est axée sur la ligne… Il serait l'inventeur de la technique du monotype peut-être liée à ses essais pour créer des effets de lumière »[11]. Castiglione utilisait non le monotype sur fond noir, mais le monotype sur fond blanc (L'Allégorie de l'eucharistie)[18].

Europe du Nord

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Anvers et les Flandres sont de véritables pépinières d'artistes ; ces derniers feront, presque tous, le voyage en Italie afin de parfaire leur technique.

Parmi eux, retenons :

  • Pierre Paul Rubens (1577-1640). « Il a le grand mérite d'avoir fondé l'école des burinistes d'Anvers… Pour lui, l'estampe est un moyen de diffusion et de connaissance… Il utilise essentiellement la gravure comme moyen de traduction[11]. » Deux estampes ont l'inscription de P. Paul Rubens fecit (Vieille femme à la chandelle, Rome, Fondo Corsini).
  • Christoffel Jegher (1596-1652) est un grand spécialiste de la gravure sur bois au XVIIe siècle, technique alors en déclin (Le Jardin d'amour, Waddesdon Manor, Buckinghamshire).
  • Pieter Claesz Soutman (1580-1657) développe la technique du pointillé au burin, ce qui permet de créer des clairs-obscurs.
  • Hercules Seghers (c. 1590-1638) invente l'eau-forte colorée et l'aquatinte à vernis noir.
  • Rembrandt Van Rijn (1606-1669) utilise d'abord l'eau-forte puis la pointe sèche. Dans un dernier temps, il mélange les deux techniques et joue avec les effets de papier (papier japon ou parchemin).
 
La foire de l'Impruneta, par Jacques Callot (1620).
  • Jacques Callot (1592 ?-1635), formé à Florence, développe l'eau-forte dans d'importantes séries (Les Foires, Les Supplices, Les Misères de la Guerre). Il veut exploiter le maximum de possibilités de la technique et « il décide de remplacer par le “vernis dur” des maîtres ébénistes florentins le traditionnel “vernis mou” des aquafortistes. La surface se dilate, les détails apparaissent au sein de grandes perspectives qui créent l'illusion d'un espace à trois dimensions »[11].
  • Abraham Bosse (1604-1676), théoricien de la gravure, est l'archétype du graveur baroque français. Son livre est une somme des techniques de gravure de l'époque : tout est décrit minutieusement depuis « la manière de faire le vernis mol », en passant par « la manière de manier les échoppes » et de « se servir de l'eau-forte », avec pour finir « la manière d'imprimer les planches en taille-douce ensemble du moyen d'en construire la presse »[19].
  • Charles-Nicolas Cochin (père) et Charles-Nicolas Cochin (fils).
  • Robert Nanteuil (1623-1678).
  • Nicolas Arnoult (1650-1722).
  • Jean-Baptiste Réville (1767-1825).

Néoclassicisme

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Détail d'une gravure de J-Longhi, 1798.

L'engouement des collectionneurs du XVIIIe siècle pour les vues de paysages italiens oriente la production des graveurs tels Vanvitelli (1653-1736), Giuseppe Vasi (1710-1782), Luca Carlevarijs (1663-1730), Marco Ricci (1617-1730). Ce dernier, dans ses eaux-fortes, introduira les traits minuscules et dentelés afin de traduire les effets de lumière et le mouvement des frondaisons.

  • Canaletto (1697-1768) essaie de traduire dans ses eaux-fortes les vibrations de la lumière (Caprice avec balcon et galerie sur la lagune, 1763, Windsor Castle, Royal Collection).
  • Giambattista Tiepolo (1696-1770) et son fils Giandomenico (1727-1804), sont de fabuleux techniciens : hachures, contre-taille, courbes aux ondulations parallèles, pointillisme, lignes parallèles.
  • L'atelier de Giuseppe Wagner (1706-1786) est important tant au niveau des artistes qui le fréquenteront (Brustolon, Baratti, Zucchi…), que des nouvelles techniques qui y seront mises au point : en particulier, la belle manière de graver au burin avec une pointe douce capable de produire un trait net et profond.
  • Giovanni Battista Piranesi dit « Piranese » (1720-1778).

Les illustrations de l'Encyclopédie de Diderot et D'Alembert montrent combien cet art contribua à populariser la culture.

Au XVIIIe siècle, la gravure sur cuivre sous ses diverses formes (taille-douce, eau-forte, etc) prédomine. La gravure sur bois se cantonne à l'imagerie populaire.

Époque moderne

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Thomas Bewick, illustration pour History of British Birds (1847), gravure sur bois de bout.
   
Reproduction d'une photographie par la gravure. À gauche, la photographie originale. À droite, la gravure sur bois de bout réalisée d'après la photographie. Gravure publiée dans Le Monde illustré en 1875. Dessin : Étienne Bocourt (1821-1913), gravure : Léon Chapon (1836-1918), photographie : Géruzet Frères (Bruxelles).
 
Différences entre lignes blanches (gravure en creux, ou taille-douce) et lignes noires (gravure en relief, ou taille d'épargne). On constate en particulier la difficulté de réaliser des hachures croisées noires.
 
Gravure sur cuivre à la pointe sèche, ébauche d'un visage féminin (vers 1910) Malo-Renault
 
Vue du quartier ancien de la ville de Vesoul au XIXe siècle, gravure sur bois debout.

La lithographie, inventée par Aloys Senefelder (1771-1834), est basée sur un principe totalement nouveau (l'antagonisme eau-encre grasse, et non plus le relief). Elle permet de dessiner directement, sans avoir à apprendre une technique de gravure ardue. De nombreux peintres et illustrateurs vont ainsi accéder à l'estampe, largement diffusée en Allemagne, en Italie, en France et en Grande-Bretagne.

Parallèlement, le Britannique Thomas Bewick (1753-1828) met au goût du jour la gravure sur bois, en mettant au point la gravure sur « bois de bout » (ou « debout »)[20]. Le bois est gravé au burin, comme le cuivre, ce qui permet toutes les finesses, et qui présente l'avantage d'être une technique en relief : on peut donc imprimer les gravures sur une presse typographique, en même temps que le texte.

Introduite en France par Charles Thompson, vers 1818, cette technique est utilisée de manière universelle par l'édition et la presse. Des centaines de graveurs, desquels se détachent de grands noms, comme Héliodore Pisan, François Pannemaker et fils, Hippolyte Lavoignat, travaillent quotidiennement pour interpréter les œuvres des grands illustrateurs comme Honoré Daumier, Gustave Doré, Grandville, entre autres. Avec la croissance de la presse, la gravure sur bois tend à devenir une industrie de reproduction, servie par des techniciens virtuoses, mais souvent dépourvue de créativité.

Les tentatives de retour à une gravure sur bois originale, avec des graveurs comme Auguste Lepère, arrive trop tard à la fin du XIXe siècle, la gravure étant supplantée par les techniques basées sur la photographie (similigravure).

La création de sociétés regroupant les graveurs est un des événements importants de la seconde moitié du XIXe siècle : Société des aquafortistes en 1862, Société des peintres-graveurs français en 1889. Le modèle en est la Society of Engravers, fondée à Londres en 1802.

L'école de Barbizon est à l'initiative de la revue Eau-forte, et expérimente de nouvelles techniques comme le cliché-verre[21]. Millet et Corot vont adopter cette nouvelle technique (Le Petit Berger, Corot, Milan, 1855, A. Bertarelli). Antonio Fontanesi redécouvre l'eau-forte d'invention : il a recours à la morsure à répétition (effets de lumière). Il utilise aussi le cliché-verre.

Quelques noms

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Giovanni Fattori (1825-1908) est un des grands maîtres de l'eau-forte, ce qui fera dire à Baudelaire : « Parmi les expressions de l'art plastique, l'eau-forte est celle qui se rapproche le plus de l'expression littéraire et qui est la mieux faite pour l'homme spontané[22]. »

Rodolphe Ackermann ( à Stollberg, Électorat de Saxe- à Finchley, Londres) est un libraire, lithographe, éditeur et l'un des pionniers de l'illustration des livres d'art. Il a notamment contribué à démocratiser la technique de l'aquatinte ou aquateinte, procédé de gravure à l'eau-forte.

Whistler (1834-1903) est initié à la gravure avec Fantin-Latour, Courbet, et Legros. Il débutera par l'eau-forte pour ensuite travailler la pointe sèche en 1871 (Portrait de la famille Leyland). Francis Hayden (1818-1910), mixera les techniques pour traduire les effets d'atmosphère : pointe sèche, brunissoir, morsure, aquatinte.

Malo-Renault (1870-1938) se spécialise dans la gravure en couleur, d'abord à l'eau-forte, au vernis mou, puis à la pointe sèche. En 1912, il aborde la gravure sur bois sur le conseil de Stéphane Pannemaker, mais c’est surtout par la suite qu’il adopte le procédé du bois au canif pour l'illustration de La Rapsode foraine et Le Pardon de Sainte-Anne (1920) d'après ce poème de Tristan Corbière.A l’occasion de la sortie en 1922 du Jardin de Bérénice [23]de Maurice Barrès, il grave sur bois l'estampe du menu pour les Cent bibliophiles, en utilisant quatre planches pour les 4 couleurs.

Les impressionnistes, comme Manet vont utiliser gravure et lithographie afin de traduire une atmosphère (La danseuse Lola de Valence, Paris, Bibliothèque nationale). Degas fera de même en y ajoutant le monotype (Femme à sa toilette, 1885, Paris, bibliothèque d'Art et d'Archéologie). Pissarro est plus amateur de gravure sur bois (Femmes faisant de l'herbe, 1895). Il ne faut pas oublier Pierre Renoir, Paul Cézanne, Vincent van Gogh. Quant à Paul Gauguin (1848-1903), il a une prédilection pour la gravure sur bois (Te Faruru, 1893, Chicago, Art Institute).

 
Mont-Blanc, par Félix Vallotton (1892).

Débarrassée de ses contraintes utilitaires, la gravure revient à un pur domaine artistique, retrouvant et modernisant les techniques traditionnelles. Le XXe siècle redécouvre le bois de fil, sa simplicité et sa valeur expressive, avec des artistes comme Félix Vallotton (La Manifestation, Lausanne, galerie Vallotton) et Edvard Munch.

Les artistes des mouvements Die Brücke et du Blaue Reiter sont attirés par la gravure sur bois où ils peuvent jouer avec la simplification des formes.

Matisse expérimente toutes les techniques : xylogravure, eau-forte, pointe sèche (Henri Matisse gravant, 1900), lithographie (Grande odalisque avec pantalon à bayadère, 1925, Berne, E. W. K. collection), aquatinte et linogravure.

Giorgio Morandi (1890-1964) « parvient à fusionner une lumière génératrice de la forme, un volume qui la construit plastiquement et une couleur qui permet de la distinguer en se plaçant comme ton ou "couleur position" »[11]. Maîtrise du trait, morsure unique grâce au mordant hollandais lui permettent de transcrire les flots de lumière.

Picasso (1881-1973) a énormément gravé : pas moins de 2 000 œuvres connues. Initié par Roger Lacourière en 1933 au burin et à l'aquatinte avec du sucre, il créera la Suite Vollard. Il essaie tous les procédés et les renouvelle : les différents états nous montrent un artiste perfectionniste. L'utilisation de nouveaux matériaux et de nouveaux procédés[15], notamment dans les œuvres de Jean Fautrier, Raoul Ubac, Johnny Friedlaender, Stanley Hayter, Henri-Georges Adam, George Ball, Roger Vieillard, Marcel Fiorini, Louttre.B ou Pierre Courtin, libère la gravure de toute subordination au dessin ou à la peinture et, l'engageant dans la reconnaissance de ses moyens spécifiques, assure l'entière autonomie de son expression.

Gravure de reproduction

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Gravure de reproduction, exemple de gravure sur bois de bout et impression typographique.

La gravure de reproduction au XIXe siècle : procédure d'impression d'une page illustrée pour un livre ou un journal. L'illustrateur réalise le dessin directement sur une planche de bois ou sur une feuille de papier qui est ensuite décalquée sur le bois. Ce dessin est éventuellement une copie d'une peinture ou d'une photographie, ou est éventuellement réalisé à partir d'un croquis envoyé par un correspondant. Le bois utilisé est très dur (le plus souvent du buis) et est coupé perpendiculairement aux fibres (bois « de bout »). Le graveur se charge alors de graver le dessin. Il utilise un burin pour enlever les parties qui ne devront pas être imprimées (les blancs) et « épargne » les parties qui devront être imprimées (les noirs). Il s'agit d'une gravure en relief (taille d'épargne) qui possède le très grand avantage de permettre une impression « typographique », c'est-à-dire que l'on peut placer le bloc de bois gravé en relief avec les blocs de texte composés de caractères en plomb, eux aussi en relief. On pouvait ainsi imprimer en une seule passe le texte et les illustrations contenus sur une page. On remarque que l'impression inverse l'image (effet miroir).

Gravure contemporaine en France

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Renouveau de la gravure
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Les ateliers de gravure, comme celui de Stanley William Hayter (Atelier 17), de Joëlle Serve (atelier 63), de tirage comme l'atelier Lacourière-Frélaut vont participer au renouveau de la gravure. Philippe Mohlitz, George Ball ou Érik Desmazières remettent à l'honneur le burin, Mario Avati la manière noire, Philippe Favier la pointe sèche, et de nombreux artistes, jeunes et moins jeunes, s'intéressent à la gravure pour la variété des techniques et leurs multiples combinaisons. Un débouché existe dans la gravure en taille-douce de certains timbres-poste avec les anciens élèves issus de l'École Estienne groupés dans l'association Art du timbre gravé.

Lithogravure
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Vierge aux Lys en gravure sur granit, Couvent Bleu, Castres mars 2005

Dans les années 1960, il y a un autre type de gravure qui a fait son apparition en France pour l'industrie de l'Art funéraire. Cette gravure venant vraisemblablement des pays de l’Est, à Paris il y avait deux Yougoslaves et un Russe.

Cette technique de gravure se réalise sur du granit noir fin, poli comme un miroir, à l'aide de pointes à tracer au diamant. En principe, c'est du Marlin, du Zimbabwe, de Chine, il existe également un granit noir fin venant de Suède qui est le plus onéreux des granits.

Cette gravure a deux désignations, du fait qu'elle se réalise sur du granit, c'est une lithogravure, la technique est dite à la pointe sèche.

C'est une gravure lapidaire unique où la maîtrise du dessin et de la connaissance de la matière à graver est obligatoire, ainsi qu'avoir une bonne sensibilité artistique. Dans les interstice de cette gravure il faut mettre de la peinture pour donner tout son éclat à cette gravure et qu'elle résiste aux intempéries puisqu'elle est réalisé pour l'Art funéraire (Voir la Vierge aux Lys, ci-contre, de Michel Robardet, signature en bas à gauche).

Avec les techniques modernes, il existe de la gravure au sablage, à la fraise électrique, au laser et dont les opérateurs se servent d'ordinateurs, ce qui enlève le côté artistique de la gravure à main levée.

Gravure couleur sur granit noir fin par Michel Robardet

 
Gravure couleur sur granit noir fin par Michel Robardet

Au cinéma

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Notes et références

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  1. André Béguin, Dictionnaire technique de l'estampe.
  2. La Gravure en relief, sur le site du Centre de la Gravure et de l'Image imprimée de la Fédération Wallonie-Bruxelles, consulté le 30 mars 2014.
  3. Marie-Janine Solvit, « Le Burin », dans La gravure contemporaine, Le Temps apprivoisé, (ISBN 2-283-58237-7 et 978-2-283-58237-4, OCLC 416111852, lire en ligne)
  4. Substance attaquant le métal.
  5. André Béguin, Dictionnaire technique de l’estampe, op. cit.
  6. « Tireté-sec », Actuel n°13 - L'estampe contemporaine,‎ , p. 30 à 33
  7. Maria Cristina Paoluzzi, La Gravure et Encyclopædia Universalis.
  8. Le terme pose des problèmes à deux niveaux :
    • ce n'est pas une « gravure » au sens premier, dans la mesure où on n'intervient pas sur le relief du support en creusant avec des outils appropriés, mais on dessine directement sur le support, la présence de l'encre d'impression étant déterminée par un principe physique simple. Toutefois, on utilise couramment le terme générique de « gravure » ;
    • on trouve le terme « gravure en à-plat » dans l'Encyclopædia Universalis, dans le livre de M. C. Paoluzzi, La Gravure, p. 23 ; par contre, André Béguin et MSN Encarta parlent d'« impression à plat », et de « gravure à plat » pour MSN Encarta (qui inclut la sérigraphie) ainsi que la majorité des sites sur Google. Sur ces derniers, le terme est utilisé sans références.
  9. Du nom de l'imprimeur Jules Protat, collectionneur, habitant Mâcon au XIXe siècle (F. Courboin, 1923) ; cette œuvre se trouve désormais conservée à la BNF, Cabinet des estampes.
  10. L. Lieure, L'École française de gravure.
  11. a b c d e f g h i j k l et m M. C. Paoluzzi, La Gravure.
  12. Marcin Latka, « Preparatory drawing for Aegidius Sadeler's print » (consulté le ).
  13. On lui doit par exemple La Fontaine de Jouvence, burin (23,4 × 31..4 cm, visible au musée du Louvre (source : Grande Galerie. Le Journal du Louvre, juin-juillet-août 2011, no 16).
  14. cf. Max Lehrs, Geschichte und kritischer Katalog des deutschen, niederländischen und französischen Kupferstiches im 15 Jahrhundert, 1910 et Max Geisberg.
  15. a et b à préciser
  16. Selon Vasari dans ses Vies.
  17. Terme employé par E. Kollof dans son essai sur B. Baldini.
  18. Selon R. Kisch, le premier usager du monotype serait le Flamand A. Sallaert (vers 1590-1650). « Le monotype sur fond noir est obtenu en encrant une plaque non gravée, puis en traçant le dessin avec un instrument pointu ou une plume dure avant le passage sous presse. le monotype sur fond blanc est créé en inversant le processus », M. C. Paoluzzi, La Gravure.
  19. A. Bosse, Traité des manières de graver en taille-douce sur l'airain par le moyen des eauxs fortes et des vernix durs et mols, Paris, 1644, avec privilège du roy.
  20. Au lieu de graver le bois dans le sens habituel, en devant donc lutter contre le fil du bois, on travaille sur du bois dur (buis, fruitiers) coupé perpendiculairement au sens des fibres.
  21. « Sur une plaque de verre recouverte d'un vernis noir, l'artiste grave à l'aide d'un instrument pointu avant de placer la plaque contre une feuille de papier sensibilisé (de type papier photographique) ; la lumière filtre là où le graveur a creusé avec la pointe formant ainsi une image en négatif », M. C. Paoluzzi, La Gravure.
  22. Charles Baudelaire, L'eau-forte est à la mode, 1860.
  23. Maurice Barres, « Le jardin de Bérénice, Illustré par Malo Renault (pointes sèches en couleurs) », sur BnF Gallica, (consulté le )

Annexes

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Bibliographie

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En français

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En anglais

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En italien

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  • (it) G. Mariani, La tecniche calcografiche di incisione diretta, Rome, 2001.

Articles connexes

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Liens externes

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