Frasne

commune française du département du Doubs

Frasne
Frasne
Vue générale du village depuis le bord
de l'« étang Lucien ».
Blason de Frasne
Héraldique
Frasne
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Pontarlier
Intercommunalité Communauté de communes du Plateau de Frasne et du Val du Drugeon
(siège)
Maire
Mandat
Philippe Alpy
2020-2026
Code postal 25560
Code commune 25259
Démographie
Gentilé Frasnois, Frasnoises ou Fraignauds, Fraignaudes [1]
Population
municipale
1 941 hab. (2021 en diminution de 1,22 % par rapport à 2015)
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 51′ 23″ nord, 6° 09′ 37″ est
Altitude Min. 810 m
Max. 882 m
Superficie 32,87 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Pontarlier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Frasne
(bureau centralisateur)
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Frasne

Frasne est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Ses habitants sont appelés les Frasnois et Frasnoises ou, en arpitan, les Fraignauds et Fraignaudes.

Géographie modifier

Frasne est traversée par la route nationale 471. La gare de Frasne est située à une bifurcation de deux lignes de chemin de fer reliant la France à la Suisse (la ligne de Frasne à Verrières-de-Joux (frontière) vers Berne, la ligne de Dijon-Ville à Vallorbe (frontière) vers Lausanne).


Communes limitrophes modifier

 
Carte de la commune de Frasne et des proches communes.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 620 mm, avec 14 jours de précipitations en janvier et 10,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Labergement », sur la commune de Labergement-Sainte-Marie à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 8,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 459,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −33 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Frasne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontarlier, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (45,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,3 %), forêts (30,3 %), zones humides intérieures (14 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,7 %), zones urbanisées (3,8 %), eaux continentales[Note 4] (2,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), terres arables (0,2 %)[14]. L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Frasinus en 1148 ; Fragne en 1275 ; Frasne en 1263, 1280 ; Freigne en 1265, 1289, 1312 ; Fraxine à la fin du XIVe siècle[16].

 
Ambiance hivernale en gare de Frasne.
 
La gare de Frasne en 2012.

L'origine du nom de la commune vient du nom de l'arbre le frêne, qui se trouvait en abondance dans ce village lors de sa fondation[17].

Histoire modifier

Le village dépendait de la seigneurie de La Rivière pour le bourg et de celle de Nozeroy pour les eaux et les forêts. Une voie romaine passait près du village, plus précisément à Sous-le-Pré-de-Bry, à Pouaille et à Es-Libard (les Liébards) ; dans le voisinage de cette voie il existait une fontaine entourée de pierre de taille appelée le Puit-de-Fraigneau (au lieu-dit Frainiau). Entre le village et Bief-du-Fourg il se dressait une borne nommée « La pierre-qui-vire »[18].

La Grange de Cessay modifier

Le fief comprenait, outre le bourg, l'Étang-Vieux ou Moulin-de-Chiérel, les Moulins-Vieux, les Moulins-neufs, le Moulin-de-Paroy, la Scie-Besancenet, le Lac-de-l'Écoulant et la Grange de Cessay. Ces lieux étaient mentionnés dans les titres de l'abbaye de Mont-Sainte-Marie en 1200. La Grange de Cessay était appelée Sicais à cette époque et Sexsex dans le mandement de créance de Jean III de Chalon-Arlay en 1369. En 1708, l'abbé de Baume disait dans un mémoire que : « Cessay ne dépend point de Frâne, qui a son territoire dépendant de l'abbaye de Sainte-Marie, et partant que c'est une paroisse distincte et séparée de Frâne ; qu'il y avait autrefois une église dont on voit encore à présent (1708) les vestiges, où les religieux de l'abbaye faisaient les fonctions de curé et administraient les sacrements à leurs fermiers dudit Cessay ; que si, à la suite des temps, l'église est tombée en ruines, les religieux ont abandonné l'endroit pour le tout réduire à ladite abbaye : et lesdits fermiers ont pratiqué les sacrements à Frâne, non en qualité de paroissiens du lieu, mais par nécessité et comme endroit le plus voisin ». Cessay ne fut réuni à Frasne qu'après la Révolution[18].

Condat et Sainte-Marie modifier

Le nom de Frasne apparaît en 1090 dans une donation d'un meix (habitation d’un cultivateur, jointe à autant de terre qu’il en faut pour l’occuper et le nourrir) et d'un pré de la part de Gaucher II de Salins à l'abbaye de Cluny. En 1184, l'empereur Frédéric Barberousse confirmait les biens de l'abbaye de Saint-Oyand de Joux et entre autres il était question de l'église de Dompierre et de la chapelle de Saint-Georges à Frâne (ecclesiam de domino Petro cumprioratu et capella sancti Georgii). Il semble qu'il existait trois châteaux dans le village, un près de l'église, un autre au Clos-chez-Jean et le troisième dans l'habitation de l'ancien capitaine Marmier. En 1311, Jean Ier de Chalon-Arlay rendait hommage à Philippe IV le Bel pour les fiefs qu'il tenait, Frasne y était cité sous le nom de Frainne[18].

En 1233, le prévôt de Frasne, nommé Vaucher, vendait à l'abbaye Sainte-Marie un pré au lieu-dit de Pouaille, cette vente était garantie par Amaury III de Joux. Cette même année les habitants du village accordaient aux religieux de Sainte-Marie le droit de parcours sur les terres du territoire de Cessay. En 1237 Pichot, habitant du bourg, donnait aux religieux de cette abbaye un quart du moulin de Chenol et plus tard Ponce lui faisait don de tous ses droits sur ce même moulin. L'abbaye augmentait encore ses revenus par les dons de Hugues et Henry d'Usie, par la donation de Pierre de Molpré en 1248 et par celui de Béatrix de Vienne, épouse d'Hugues Ier de Chalon-Arlay, en 1338[18].

Marescot et Cécile modifier

En 1266 vivait à Frasne Robelin, dit Comte, fils de Richard Contat, il était cité dans un acte de vente d'un pré à Fauque (ou Faucon) Marescot. Cette famille possédait beaucoup de terre à Frasne mais aussi à La Rivière, Bonnevaux et Bannans. L'un d'eux, Jean Clerc Marescot, était affranchis pour 120 livres estevenants en 1337. En 1360, Jean II de Chalon-Arlay permettait à Jean et Guillaume, frères et moines à Romain-Moûtier, de posséder les biens qui dépendaient des frères Hugues, Pierre et Oudot Marescot car ceux-ci étaient décédés sans héritiers ; cette donation était faite à la condition que ces moines, ou l'un des deux, résident dans le village et qu'ils ne pourraient ni vendre ce bien ni le donner[18].

Une autre famille connue du village était celle des Cécile, elle donnait plusieurs conseillers au parlement de Dole mais aussi des magistrats et des notaires à Pontarlier. Elle était affranchie en 1318 en même temps que la famille Quetal ou Quetaud[18].

L'église modifier

Au XIIe siècle, l'église du village était dirigée par Pierre, second abbé de Saint-Vincent, il succédait à Achard, premier abbé de cette abbaye, à qui l'archevêque Hugues III donnait l'autel de Frâne avec ses dépendances en 1092 (altare quoque Fraxini cum appenditiis suis)[18].

Le péage de La Rivière modifier

La maison de Chalon possédait de très bonne heure des biens dans le village, c'est ainsi qu'en 1273 Laure de Commercy, épouse de Jean Ier de Chalon, achetait une maison dans le bourg, l'année suivante elle acquérait le four. Hugues Ier de Chalon-Arlay, en 1289, y possédait des « ménages » d'hommes mainmortables[18].

Ils avaient également établi dans le village, de même qu'à Bouverans, un droit de péage sur les marchandises allant « de vent à bise ou de bise à vent » (du sud-est au nord-ouest ou l'inverse). D'après le « terrier » de La Rivière en 1339, ce droit était : « le cent de fer, d'acier, de plomb, de cuivre, de laiton et toutes autres marchandises qui se pèsent = 6 deniers ; la tonnelle d'harengs blancs = 6 deniers ; le tonneau d'harengs sans sel tenant trois tonnes = 18 deniers ; le demi tonneau = 9 deniers ; la basle de mercerie, mestée d'épices et autre mercerie = 18 deniers ; la baste de drap et de laine = 24 deniers ; la baste de futailles appelée rucin = 2 deniers ; la baste de petites peaux, comme renard, de martes et de petits agneaux = 24 deniers ; la chevalée d'huile d'olive à trois chamées = 24 deniers ; le cheval de prix qui passe vingt livres = 3 sous ; la meule de moulin = 5 sous ; le char chargé de vin, bled ou sel = 4 deniers ; pour la charrette = 2 deniers ; la luge (traineau) double chargée = 4 deniers ; la luge simple à un cheval = 2 deniers ; le cheval ferré = 4 deniers ; le cheval non ferré comme le poulain et la pouline = 2 deniers ; le bœuf ou la vache = 1 denier ; la brebis, le mouton ou le porc = 1 engrogne ; les bêtes de teil rien ; les cuirs de bœufs, de vache et de cheval = 1 denier ; la douzaine de peaux de brebis ou de moutons = 4 deniers ; celle de petits agneaux, petits veaux, renards et autres petites bêtes = demi denier ; le bascon catier que l'on mène sur le char = 1 denier ; le char qui mène un demi drap non embaslé = 4 deniers ; le chaval chargé de poissons doit au châtelain de La Rivière cinq sous estevenants ; parmi ce, le châtelain doit au marchand son dîner et un picotin d'avoine pour son cheval ; et si le châtelain veut, il peut prendre un poisson après les deux meilleurs ; item le marchand conduisant ledit poisson, pour le même péage = 2 deniers ; le cheval chargé de bled, vin ou autres = 2 deniers »[18].

Dans une charte du , Hugues II de Chalon-Arlay reconnaissait le droit d'usage qu'avaient les habitants du village dans les forêts de la seigneurie de Nozeroy, qui seront délimitées en 1586 par des bornes aux armoiries des Chalon, et voulait bien convertir en un cens de 80 livres, payable au receveur de ce lieu, les prestations que lui devaient les villageois en raison de ces mêmes droits, entre autres celui de « tréhut » (« droit dû au seigneur à raison du grand gibier », en 1517 les religieux de Sainte-Marie réclamèrent un ours qui avait été tué dans le bois de Chalamont) ; mais aussi les droits de « servitudes, exactions, missions de blés, de corvées, de fromages, de courtoisie et d'argent, et de toutes les autres choses auxquelles ils étaient tenus à cause de leur foresterie ». En 1425, les habitants du village obtenaient le « droit de parcours » dans les bois du seigneur de Chalon[18].

Après les ravages des guerres de Trente Ans au XVIIe siècle (guerre de Dix Ans en Franche-Comté), les registres paroissiaux du village attestent que la paroisse était déserte, « parochia deserta ». Plusieurs familles quittèrent le pays et deux d'entre elles partirent à Rome, celle des Barbaud et des Cornier ; lors du premier Empire un sergent d'un régiment napoléonien nommé Barbaud était logé à Frasne où il apprit que ses ancêtres étaient originaires de ce village[18].

Blasonnement modifier

Le blason de la commune a pour définition héraldique : D'or chargé en chef d'un écusson de gueules à la bande d'or et en flancs de deux sapins de sinople fusté de sable, à la champagne ondée d'azur.

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1904 1922 Charles Girod    
1922 1929 Adolphe Girod   député du Doubs
1977 1989 Jean Turberg RPR Conseiller régional vice-président
1989 1995 Lucien Bôle DVG  
1995 2001 Jacques Nicolet RPR  
mars 2001 février 2007 Lucien Bôle DVG  
mars 2007 mars 2008 Maurice Vanthier DVD  
mars 2008 2014 Philippe Alpy[19] DVD  
mars 2014 mai 2020 Philippe Alpy DVD puis UDI puis Agir Agriculteur - Conseiller Départemental
mai 2020 En cours Philippe Alpy [20] DVD app.Agir
puis Horizons
Agriculteur - Conseiller Départemental-Référent départemental Agir

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

En 2021, la commune comptait 1 941 habitants[Note 5], en diminution de 1,22 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9208618728749479779709791 004
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
8899821 0171 0161 0141 0881 0741 0601 050
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0801 0761 0691 1021 1881 1031 2051 2021 301
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 3671 3531 4301 3551 5191 6241 7531 7891 908
2018 2021 - - - - - - -
1 9211 941-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Frasne dispose de commerces : presse-tabac, restaurants, commerces d'alimentation, pharmacie, médecins, pompiers, d'une zone Industrielle, d'un collège, d'une halte-garderie ; de deux stades de foot, d'un terrain de tennis, salle des fêtes, parcours santé, coiffeurs, pistes de ski de fond, liaison par car vers la station de ski alpin de Métabief (station ski France).

Marché le mardi matin place Rouy. Fête des Myrtilles début août.

Lieux et monuments modifier

  • L'église Saint-Georges recensée dans la base Mérimée[25]
  • Chapelle Saint-Roch du XVIIe siècle (qui dépendait de la Grange de Cessay) recensée dans la base Mérimée lors du récolement de 1975[26].
  • Ancienne « chapelle de l'Étang », au lieu-dit « ancienne scierie de l'Étang », au bord de l'étang de Frasne, sur la route de Bonnevaux. Cette chapelle fait partie d'un ensemble de maisons et bâtiments d'usine (scierie) construit aux alentours de 1930 constituant le lieu-dit « hameau de la scierie » (appellation cadastrale), rebaptisé récemment « hameau de l'étang ». C'est sous l'impulsion d'un maître scieur, M. Chauvin, associé au propriétaire de l'étang, M. Charton, qu'une scierie s'installe à cet endroit à cette époque. L'existence d'une entreprise du même type antérieurement à cette date est très probable. L'eau de cet étang canalisé depuis très longtemps a servi à d'autres fins (moulin à grain) au fil des siècles passés. Les machines de la scierie fonctionnaient grâce à la force motrice de l'eau de l'étang qui s'écoulait par une canalisation souterraine traversant la route. Le propriétaire de l'époque, animé sans doute d'un certain esprit paternaliste d'entrepreneur, construisit côté étang sa propre demeure typique des maisons dites « bourgeoises » ou de « maître » des années trente (encore visible). La maison du régisseur est du même côté. On y trouve également cette chapelle et tout au bord de l'eau, l'école réservée aux enfants du personnel. De l'autre côté se trouvaient la scierie proprement dite et les bâtiments du personnel. Ainsi, il satisfaisait en un même lieu, en maître et fondateur, à plusieurs dimensions de la vie humaine : le travail, la religion et l'éducation.
  • Les tourbières de Frasne : Réserve naturelle régionale des tourbières de Frasne-Bouverans
  • Les étangs de Frasne.
  • La stèle commémorative de l'as de guerre Jean-Mary Accart[27]. Le , soixante-dix ans jour pour jour après les faits, une stèle a été inaugurée dans les bois de la commune pour rappeler l'atterrissage en parachute du capitaine Jean-Mary Accart, abattu le [28] lors de la Bataille de France. Ce jour-là, le commandant de la SPA 67, l’une des deux escadrilles composant le groupe de chasse I/5 de Reims, avait été grièvement blessé en combat aérien, atteint par lors de son attaque contre un bombardier Heinkel 111, un éclat métallique étant venue se loger dans sa boîte crânienne, entre les yeux. Accart était parvenu à s’extraire du cockpit et à sauter en parachute mais avait eu le bras gauche retourné par la vitesse de son appareil et s’était brisé la jambe en touchant le sol. Inconscient, il avait été dirigé d’urgence sur un hôpital de Lyon. Jean Accart occupera sa convalescence à rédiger l’un de ses nombreux ouvrages : « Chasseurs du Ciel », témoignage dédié à l’action de son groupe de chasse pendant la guerre. Réalisée par Marcel Dichamp, ferblantier en retraite et passionné d’histoire et de patrimoine, la stèle, érigée là où Accart fut retrouvé évanoui, reproduit le profil caractéristique d’une aile de Curtiss H-75, chasseur américain qui fut livré aux escadrilles de la BA 112 à partir de et grâce auquel les pilotes du GC I/5 – Edmond Marin la Meslée, Michel Dorance, Jean-Mary Accart, les Tchécoslovaques Aloïs Vasatko et François Périna, Maurice Tallent, Georges Lefol et François Morel pour ne citer que les as ayant remporté au moins dix victoires homologuées – allaient faire de leur groupe de chasse le plus titré de l’Armée de l’air à la fin de la campagne de France avec cent onze victoires (d’où son surnom de « Groupe des 111 »). Deux plaques de laiton y sont fixées, une rappelant les circonstances du parachutage du . Sur la seconde est écrit : « Mon fidèle Curtiss a lui aussi terminé la guerre. Il est arrivé au sol à mille kilomètres à l’heure et s’est enfoui désespéré. Les Allemands ne l’auront pas». Jean-Mary Accart a remporté sur cet appareil, la totalité de ses victoires (douze sûres et quatre probables)[29].

Personnalités liées à la commune modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

Références modifier

  1. https://www.habitants.fr/doubs-25
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Frasne et Labergement-Sainte-Marie », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Labergement », sur la commune de Labergement-Sainte-Marie - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Labergement », sur la commune de Labergement-Sainte-Marie - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  16. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .
  17. Gilbert Cousin, Description de la Franche-Comté, Gauthier frères, (lire en ligne).
  18. a b c d e f g h i j k et l Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier
  19. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
  20. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Église paroissiale Saint-Georges », notice no IA00014060, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  26. Notice no IA00014065, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. Journal L'Est Républicain du mardi 8 juin 2010, article intitulé « En hommage au capitaine Accart ».
  28. Présidée par Philippe Alpy, maire de Frasne, et organisée avec la participation de porte-drapeaux et d’anciens-combattants, la cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs membres de la famille du pilote décédé le 19 août 1992, notamment de son fils Bernard et de sa fille Laurence. Y assistaient également Frédéric Lafarge, chargé de communication de la BA 112 et responsable du musée de cette base, le capitaine Accart ayant commandé cette importante base de l’Armée de l’air du 12 septembre 1952 au 20 août 1955. Source : plaquette souvenir éditée par la commune de Frasne à l'occasion de l'inauguration de la stèle.
  29. L'avion était équipé du moteur américain Wright Cyclone R-2600 à 14 cylindres développant 1200 CV. Récupéré parmi les débris de l'avion à Dompierre-les-Tilleuls, il est exposé au musée de la BA-112 de Reims depuis 2003.
  30. Biographie d'Adolphe Girod

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Jean Ignace Joseph Bourgon, Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier, 1841, p. 328 à 343 books.google.fr
  • Michel Renaud, La Grange de Cessay, 2000
  • Michel Renaud, Frasne : Mémoires d'ici. Volumes 1-3, 2003-2012
  • Michel Renaud et Patrick Morisod, 100 ans de football à Frasne et dans le Haut-Doubs, 2022.

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