Dompierre-les-Tilleuls

commune française du département du Doubs

Dompierre-les-Tilleuls est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Dompierre-les-Tilleuls
Dompierre-les-Tilleuls
Église Saint-Pierre et Saint-Paul.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Pontarlier
Intercommunalité Communauté de communes du Plateau de Frasne et du Val du Drugeon
Maire
Mandat
Michel Beuque
2020-2026
Code postal 25560
Code commune 25202
Démographie
Population
municipale
299 hab. (2021 en évolution de +13,69 % par rapport à 2015)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 52′ 21″ nord, 6° 11′ 06″ est
Altitude Min. 804 m
Max. 887 m
Superficie 12,94 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Pontarlier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Frasne
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Ses habitants se nomment : les Piroulards et Piroulardes.

Géographie

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Toponymie

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Dompra Petra en 1289 ; Dampierre en 1290 ; Dompierre en 1304 et 1312[1].

Située dans la vallée du Drugeon, Dompierre-les-Tilleuls est une commune proche de Frasne (2 km) et de Pontarlier (14 km). À une altitude moyenne de 830 m, son paysage environnant est constitué de plateaux et de montagnes. Lors de la période hivernale, elle bénéficie d'un enneigement abondant qui compose ainsi un cadre magnifique.

Communes limitrophes

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  Boujailles Chapelle-d'Huin  
Frasne N La Rivière-Drugeon
O    Dompierre-les-Tilleuls    E
S
Bouverans

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 569 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 10,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Labergement », sur la commune de Labergement-Sainte-Marie à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 8,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 459,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −33 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Dompierre-les-Tilleuls est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontarlier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 54 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,9 %), forêts (21,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,9 %), zones humides intérieures (3,6 %), zones urbanisées (2,8 %), terres arables (1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

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Comme la plupart des villages environnants, la présence de Dompierre-les-Tilleuls remonte au Xe siècle et son histoire est principalement rattachée à la Seigneurie de La Rivière.

Nommé Villa domni Petri c'était une ancienne station du prieuré de Romain-Moûtier dont tout le domaine s'appelait Terra sancti Petri. Son église existait avant 941, à cette date, avec le consentement de Conrad III de Bourgogne, Meynier, prévôt de l'abbaye d'Agaune, inféodait au comte Aubry Ier de Mâcon (ou Albéric) l'église de Saint-Pierre qu'il situait, dans cette charte, dans le comté de Warasch et plus précisément dans la Chaux-d'Arlier (jubente et consentiente domino nostro Conrardo excellentissimo rege, qualiter tu, Albérice comes, humiliter petiisti, in pago Warascum, ecclesiam quoe est constructa in honore sancti Petri, in calme Arlicana, cum omnibus appenditiis, quoe ibi aspicere videntur Histoire des Sires de Salins, Guillaume)[14].

Cette charte stipulait que le sire de Salins devait rendre les fiefs, Gaucher Ier de Salins ne voulait pas obtempérer à cette clause et se permettait même d'usurper des biens au prieuré de Romain-Moûtier. Le cartulaire de ce prieuré rappelait les noms des villages qu'il possédait, entre autres Dompierre, Bulle et Bouverans. L'église de Dompierre passait ensuite à l'abbaye de Baume en 1083)[14].

En 1245 Clémence, veuve d'Odon de Layer, faisait un traité avec Jean Ier de Chalon, comte de Bourgogne, au sujet d'un droit de gîte. En 1289 les propriétés que l'abbaye de Romain-Moûtier possédait dans ce village étaient comprises dans l'acte d'échange fait avec les seigneurs de la maison de Chalon-Arlay. En 1485, le 12 février, Hugues de Chalon accordait l'affranchissement de la mainmorte à plusieurs habitants et le droit d'usage dans ses bois)[14].

Le village de 210 habitants environ aujourd'hui, dépendant du canton de Levier, constituait une halte sur la route du Sel entre Pontarlier et Salins-les-Bains. Une chapelle, Notre-Dame de la Délivrance, érigée au XVIe siècle se trouve à l'écart du village sur une colline boisée de tilleuls qui domine la plaine d'Arlier. L'église Saint-Pierre et Saint-Paul dont les origines remontent au Xe siècle possède une riche décoration intérieure dont la chaire et les confessionnaux sont attribués à Auguste Fauconnet, chef de file des menuisiers-sculpteurs locaux au XVIIIe siècle. La tradition agricole est solidement ancrée au village; au début du siècle, la maison VIEILLE était spécialisée dans la fabrication du matériel agricole. Une entreprise subsiste aujourd'hui. Dompierre devient Dompierre-les-Tilleuls après la première Guerre Mondiale.

Dompierre de France

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Dompierre-les-Tilleuls fait partie de l'Association des Dompierre de France, qui regroupe les communes françaises qui comporte Dompierre à leur nom. Chaque année une fête nationale est organisée. En 2013, les Dompierre se réuniront à Dompierre-les-Ormes en Saône-et-Loire. Dompierre-les-Tilleuls n'a jamais accueilli la fête nationale mais recevra ses cousins Dompierrois et Dompierrais sur la commune fin 2013 pour l'assemblée générale de l'association.

Héraldique

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  Blason
Parti en feuille de tilleul : au 1) de gueules à la clé d’or, au 2) d’or plain.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 2014 Jean Patoz[15]   Président de la CFD
mars 2014 En cours
(au 28 mai 2020)
Michel Beuque[16]
Réélu pour le mandat 2020-2026
SE Ancien agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

En 2021, la commune comptait 299 habitants[Note 3], en évolution de +13,69 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
337324377354446435418448446
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
390401407355363360332302282
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
268264248231262262265220248
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
261214182180207210259240267
2021 - - - - - - - -
299--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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  • Église Saint-Pierre et Saint-Paul (une partie date du XIIe siècle) : édifice roman primitif construit au XIIe siècle dont il ne subsiste que le portail. Clocher construit au XVIe. Ensemble mobilier en bois d'un très grand intérêt.
  • Chapelle Notre-Dame-de-la-Délivrance (dite des Tilleuls). Entourée de tilleuls plusieurs fois centenaires, elle fut construite en 1825 en remplacement d' une chapelle dédiée à Saint-Claude, fondée au XVe siècle[Note 4] et détruite sous la Révolution, en 1793[21].
  • La maison Varescons. Première maison à gauche en venant de Frasne, cette maison a été construite en 1580. Elle était un relais-hôtel pour les diligences empruntant la route du sel. L'architecture actuelle date de XIXe siècle.

Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  4. XVIe siècle selon d'autres sources.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Dompierre-les-Tilleuls et Labergement-Sainte-Marie », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Labergement », sur la commune de Labergement-Sainte-Marie - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Labergement », sur la commune de Labergement-Sainte-Marie - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pontarlier », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier
  15. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
  16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Chapelle Notre-Dame-de-Délivrance », notice no IA00014046, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Jean Ignace Joseph Bourgon, Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier, 1841, p. 326 à 328 books.google.fr

Articles connexes

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Liens externes

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