Patrick Devedjian

homme politique français
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Patrick Devedjian
Illustration.
Patrick Devedjian en 2010.
Fonctions
Président du conseil général puis départemental des Hauts-de-Seine

(12 ans, 9 mois et 27 jours)
Élection
Réélection

Prédécesseur Nicolas Sarkozy
Successeur Georges Siffredi
Conseiller départemental des Hauts-de-Seine

(4 ans, 11 mois et 26 jours)
Élection 22 mars 2015
Circonscription Canton d'Antony
Prédécesseur Jean-Paul Dova
Successeur Jacques Legrand
Ministre chargé de la Mise en œuvre du plan de relance

(1 an, 11 mois et 8 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Gouvernement Fillon II
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Fonction supprimée
Secrétaire général de l'UMP

(1 an, 2 mois et 10 jours)
Prédécesseur Pierre Méhaignerie
Successeur Xavier Bertrand
Ministre délégué à l'Industrie

(1 an et 2 mois)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin
Gouvernement Raffarin III
Prédécesseur Nicole Fontaine
Successeur François Loos
Conseiller général des Hauts-de-Seine

(11 ans et 4 jours)
Élection 28 mars 2004
Réélection 27 mars 2011
Circonscription Canton de Bourg-la-Reine
Prédécesseur Jean-Noël Chevreau
Successeur Canton supprimé
Ministre délégué aux Libertés locales

(1 an, 10 mois et 23 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin
Gouvernement Raffarin I et II
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Fonction supprimée
Député français

(6 ans, 6 mois et 6 jours)
Réélection 17 juin 2012
16 décembre 2012
Circonscription 13e des Hauts-de-Seine
Législature XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Groupe politique UMP (2010-2015)
LR (2015-2017)
Prédécesseur Georges Siffredi
Successeur Frédérique Dumas

(3 ans, 3 mois et 2 jours)
Élection 2 octobre 2005
Réélection 17 juin 2007
Circonscription 13e des Hauts-de-Seine
Législature XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Georges Siffredi
Successeur Georges Siffredi

(1 mois)
Élection 16 juin 2002
Circonscription 13e des Hauts-de-Seine
Législature XIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Pierre Ringenbach
Successeur Georges Siffredi

(13 ans, 11 mois et 15 jours)
Élection 12 juin 1988
Réélection 28 mars 1993
1er juin 1997
Circonscription 13e des Hauts-de-Seine
Législature IXe, Xe et XIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Pierre Ringenbach

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Hauts-de-Seine
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR
Maire d'Antony

(18 ans, 7 mois et 14 jours)
Prédécesseur André Aubry
Successeur Raymond Sibille
Biographie
Nom de naissance Patrick Roland Karékin Devedjian
Date de naissance
Lieu de naissance Fontainebleau (France)
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Antony[1],[2] (France)
Nature du décès Covid-19
Nationalité Française
Parti politique Occident (1964-1967)
UDR (1971-1976)
RPR (1976-2002)
UMP (2002-2015)
LR (2015-2020)
Diplômé de Université Panthéon-Assas
Profession Avocat

Patrick Devedjian
Maires d'Antony

Patrick Devedjian, né le à Fontainebleau (Seine-et-Marne) et mort le à Antony (Hauts-de-Seine), est un homme politique français.

Membre d'Occident, de l'UDR, du RPR, de l’UMP puis de LR, il est maire d'Antony de 1983 à 2002, député des Hauts-de-Seine entre 1986 et 2017, ministre délégué aux Libertés locales de 2002 à 2004, ministre délégué à l'Industrie de 2004 à 2005, ministre chargé de la Mise en œuvre du plan de relance de 2008 à 2010 et président du conseil général puis départemental des Hauts-de-Seine de 2007 à sa mort.

Il est le premier mort de la maladie à coronavirus 2019 parmi les personnalités politiques françaises en activité.

Biographie modifier

Jeunesse et vie familiale modifier

Fils de Roland Devedjian (1901-1974)[3], ingénieur en fonderie arménien né à Sivas en Turquie, immigré en France à cause du génocide arménien[4], et de Monique Wallois (1924-1950)[3], née à Boulogne-sur-Mer, Patrick Roland Karékin Devedjian[3] est élève à l'école communale de La Frette-sur-Seine, au collège arménien Samuel-Moorat de Sèvres, puis à l'école Fénelon et au lycée Condorcet.

Patrick Devedjian poursuit ses études à la faculté de droit d'Assas, puis à l'Institut d'études politiques de Paris[3], dont il n'obtient pas de diplôme. La guerre d'Algérie, qu'il perçoit comme une confrontation entre musulmans et chrétiens et qui lui rappelle, à ce titre, le génocide arménien fui par son père[5], suscite son engagement nationaliste de jeunesse. En 1963, à 17 ans[a], il rejoint le groupe fondateur d'Occident (dissout en 1968 et qui renaîtra sous le nom d'Ordre nouveau). Dans un entretien accordé au Monde en 2014, il déclare : « Je me suis totalement trompé et je l'assume, mais je n'ai cautionné aucun crime »[6].

Il épouse en 1969 Sophie Vanbremeersch[3],[7], fille du général Claude Vanbremeersch (1921-1981). Le couple a quatre enfants[8], Thomas (né en 1971), énarque, ancien haut fonctionnaire[9], François, Arthur et Basile[réf. souhaitée].

Avocat au barreau de Paris à partir de 1970[3], il défend notamment Jacques Chirac[10] et Charles Pasqua[11].

Parcours politique modifier

Engagement à l'extrême-droite modifier

Dès 1963, Patrick Devedjian se rapproche, par conviction idéologique, de la Fédération des étudiants nationalistes[12]. En 1964, comme Alain Madelin, Hervé Novelli, Claude Goasguen ou Gérard Longuet, il rejoint le groupe activiste d’extrême droite Occident fondé par Pierre Sidos et y fait entrer Jean-Gilles Malliarakis[13]. En , Patrick Devedjian et Alain Madelin sont condamnés par le tribunal correctionnel de Draguignan à un an de prison avec sursis et trois ans de mise à l'épreuve pour vol et détention d'armes[14],[15],[16].

Patrick Devedjian date son éloignement du mouvement Occident de l'année 1966, à la suite de sa rencontre avec Raymond Aron[17]. Cependant, en , il participe activement avec d'autres ultranationalistes, dont Alain Madelin, à des manifestations devant le théâtre de l'Odéon contre la représentation des Paravents, de Jean Genet, une pièce perçue par les milieux d'extrême droite comme portant atteinte à l'image virile de la France coloniale[18]. Selon le journaliste Frédéric Charpier, repris par le quotidien Libération, Devedjian est membre de ce mouvement au moins jusqu'en , son éloignement d'Occident étant dû au climat délétère qui règne en son sein à cette époque[19].

Le , Patrick Devedjian participe à un commando d'Occident qui attaque des étudiants d'extrême gauche du Comité Vietnam national à l'université de Rouen[20]. Parmi les nombreux blessés, Serge Bolloch – il deviendra vingt ans plus tard journaliste au Monde – est dans le coma, le crâne fracassé[21]. Le , il est condamné à 1000 F d'amende en tant que co-auteur de « violence et voies de fait avec armes et préméditation[22],[23] », en même temps que douze autres militants de l'extrême droite – dont Gérard Longuet, Alain Madelin, Alain Robert[24]. Soupçonné d'être la taupe ayant dénoncé les membres arrêtés, Patrick Devedjian subit le supplice de la baignoire[25],[26] et le groupe prononce son exclusion en [27].

En 1983, il déclare au quotidien Le Monde : « C'est vrai que, à vingt-deux ans, j'étais partisan de l'Algérie française, mais je n'ai jamais appartenu à aucune organisation d'extrême droite. J'ai simplement fait une erreur de jeunesse en 1967. J'ai accepté de louer à mon nom une camionnette dont se sont servis des militants d'extrême droite pour rejoindre Rouen[28]. » La même année, toujours à un journaliste du Monde, il répète qu'il n'a « pas de passé politique » et qu'il n'a « jamais été militant du mouvement Occident[29] ». En 2005, au même journal, il répond, à propos de la sortie d’un livre sur Occident : « Je ne me suis jamais caché de mon passé. J'étais d'origine arménienne et c'était aussi une façon, pour moi, de me sentir français. J'étais anticommuniste et, finalement, je n'ai pas changé. Je me suis engagé pour la cause de l'Algérie française[30]. » En 2006, il affirme regretter ce qu'il considère comme une erreur de jeunesse[31].

Après son exclusion d’Occident, il est secrétaire-trésorier du Centre d’études et de documentation des problèmes du Proche-Orient créé et dirigé par François Duprat, autre cadre d’Occident exclu par ses camarades, et futur cofondateur du Front national. Le centre a pour but de développer l’antisionisme radical dans l’extrême droite française[32]. Vers 1976, il sert d'intermédiaire entre Duprat et Georges Albertini, ce dernier souhaitant que Duprat retire certains passages du livre qu'il prépare alors sur l'argent et la politique française. En effet, Devedjian est resté lié à Duprat (qu'il défend avec succès devant la justice, dans une affaire de coups et blessures, en 1972) tout en devenant l'un des avocats d'Albertini[33].

La revue « Contrepoint » modifier

En 1970, il crée avec Pierre-Marie Dioudonnat (ancien militant d’Occident, futur candidat suppléant du Front national) et Georges Liébert (issu de la mouvance Algérie française) la revue Contrepoint[34], parfois considérée comme l’ancêtre de Commentaire, et qui se réclame de Raymond Aron. Toutefois, selon Frédéric Charpier, « en réalité, il n'y aura guère, semble-t-il, de contacts entre Raymond Aron et la revue, si ce n'est un dîner au cours duquel, selon un ancien d'Occident, Patrick Devedjian aurait lancé au sociologue et chantre des intellectuels libéraux : “Monsieur Aron, je suis arménien, vous êtes juif, entre métèques, il convient de s'entendre.” » La revue est ensuite vendue au club de l'Horloge[35].

De même, pour le politiste Gwendal Châton, « À la lecture de la revue néanmoins, ce libéralisme penche nettement plus vers le conservatisme que vers la social-démocratie. Elle semble même plus à droite que Raymond Aron lui-même, qui était un libéral réformiste n’hésitant pas à assumer la validité partielle des critiques socialiste et libertaire[36]. »

Adhésion au RPR et élection à Antony modifier

Durant les années qui suivent, sa carrière d'avocat et ses convictions politiques l'amènent à se rapprocher du mouvement gaulliste. Il adhère à l'UDR en 1971 et contribue à la fondation du tout nouveau RPR. Il en rédige les statuts avec Charles Pasqua, dont il est proche.

En 1977, la liste de gauche emmenée par le sénateur communiste André Aubry gagne les élections municipales à Antony. Anticommuniste convaincu[37], Devedjian se présente au nom du RPR pour reprendre la ville. Il rejoint également Solidarité et défense des libertés, une organisation issue du Service d'action civique (SAC), fondée par Charles Pasqua au moment où le SAC va être dissous (à cause de la tuerie d'Auriol) et qui, selon l’historien François Audigier, a les « mêmes méthodes musclées, [la] même organisation paramilitaire » que le SAC[38].

Patrick Devedjian est battu aux législatives de 1978, ainsi qu'aux cantonales de 1982 et aux municipales de 1983. Cependant, après un recours au tribunal administratif et au Conseil d'État, l'élection municipale de 1983 est annulée pour fraude[39]. Il sort vainqueur de la seconde élection et est élu maire d'Antony. Sur sa liste, Jean-Yves Le Gallou est adjoint à la culture en tant que membre du Parti républicain. En 1985, quand celui-ci adhère au Front national, Patrick Devedjian l'exclut de la majorité municipale[40].

Maire d'Antony pendant 19 ans, de 1983 à 2002, il se consacre à la modernisation de sa ville, qu'il habite jusqu'à sa mort. Il est réélu en 1989, 1995 et 2001, date à laquelle la liste qu'il conduit l'emporte pour la première fois au premier tour.

Premiers mandats de député des Hauts-de-Seine modifier

Élu député en 1986, il est membre jusqu'en 2002 de la commission des finances de l’Assemblée nationale. En 1988, il fait partie des cadres du RPR qui jugent inévitables les alliances avec le Front national aux municipales et aux cantonales[41]. L'année suivante, il exprime son « opposition totale » à la modification de la loi Pasqua de 1986 sur l'immigration. Il s'oppose tout particulièrement au transfert de la décision d'expulser des étrangers, pouvoir conféré aux préfets par la loi Pasqua, à la justice par la loi Joxe modifiant cette loi précédente[42].

Rapporteur des accords du GATT en 1993 puis du budget de la Justice entre 1997 et 2002, il est l'un des rares parlementaires du RPR à avoir voté en faveur du traité de Maastricht en 1992.

Durant la campagne présidentielle de 1995, il est, avec Nicolas Sarkozy, un fervent partisan d'Édouard Balladur. Après que le duel Jacques Chirac/Édouard Balladur s'est soldé par la défaite du camp Balladur, il traverse une période de pénitence au sein du RPR comme la plupart des balladuriens. Il rentre en grâce durant la campagne présidentielle de 2002.

À la fin des années 1990, il s'oppose au pacte civil de solidarité (pacs). Il fustige « l'hystérie de la majorité » (la gauche plurielle) qui vote cette réforme[43]. Il cosigne ensuite la saisine du Conseil constitutionnel contre le pacs[44]. Il estime que le recours a « une chance sérieuse » d'aboutir[45]. La loi est intégralement validée par le Conseil.

Ministre sous la présidence de Jacques Chirac modifier

La droite gagne en 2002 ; sous l'autorité de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, il est nommé ministre délégué aux Libertés locales où il met en œuvre l'Acte II de la décentralisation. En raison de la demande de Jacques Chirac que les ministres n'exercent plus de mandat exécutif, il démissionne de son poste de maire d'Antony en faveur de l'un de ses adjoints, Raymond Sibille. C'est son suppléant Georges Siffredi qui devient député comme la loi le prévoit.

Lorsque Nicolas Sarkozy est nommé à l'Économie et aux Finances, Patrick Devedjian devient ministre délégué à l'Industrie jusqu'en , date à laquelle il n'est pas repris dans le gouvernement Villepin. Il est réélu député de la 13e circonscription des Hauts-de-Seine (Antony, Bourg-la-Reine, Châtenay-Malabry, Sceaux) en .

Comme conseiller politique de Nicolas Sarkozy, Patrick Devedjian est un des premiers membres de l'UMP à se prononcer publiquement pour le retrait du Contrat première embauche (CPE)[46], bien qu'il ait préalablement défendu à plusieurs reprises cette mesure[47], issue d'une convention de son parti[48].

Fonctions sous la présidence de Nicolas Sarkozy modifier

Lors de l'élection présidentielle de 2007, il soutient la candidature de Nicolas Sarkozy. Le , Patrick Devedjian ne fait pas partie du premier gouvernement François Fillon et fait part de son agacement quant à l'ouverture prônée par Nicolas Sarkozy en déclarant : « Je suis pour un gouvernement d'ouverture, y compris aux sarkozystes, c'est tout dire »[49].

Mécontent de la nomination de Rachida Dati à la fonction de garde des Sceaux, poste que Nicolas Sarkozy lui aurait selon lui auparavant promis, Patrick Devedjian prend néanmoins, le , la succession de Nicolas Sarkozy à la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine et accède à la tête de l'UMP comme secrétaire général délégué, en remplacement de Brice Hortefeux, puis, le , comme secrétaire général. Toujours en 2007, il crée une polémique[50] en s’exclamant : « Cette salope ! » devant une caméra de Télé Lyon Métropole, à propos d’Anne-Marie Comparini, députée centriste, récemment battue[51].

Patrick Devedjian quitte ses fonctions à la tête du parti majoritaire, le , quand il est nommé ministre auprès du Premier ministre, chargé de la Mise en œuvre du plan de relance, une fonction gouvernementale temporaire créée pour suivre le plan de relance économique français à la suite de la crise financière de 2008. Il n'est cependant pas reconduit dans le troisième gouvernement François Fillon, formé le .

Président du conseil départemental des Hauts-de-Seine modifier

Un an après son élection à la tête du conseil général, Patrick Devedjian déclare dans L'Express du  : « Dans la continuité de ce qu'avait engagé Nicolas Sarkozy, je suis amené à nettoyer les écuries d'Augias » dans le département des Hauts-de-Seine[52],[53]. Ce propos provoque un conflit entre Patrick Devedjian et d'autres élus du département. Isabelle Balkany, vice-présidente du conseil général, se dit « extrêmement choquée par ces déclarations qui mettent en cause l'honorabilité et la respectabilité des élus, de l’administration du conseil général et de ses deux anciens présidents, » Pasqua et Sarkozy, et exige des « excuses publiques »[54].

Contre la volonté de Patrick Devedjian, Jean Sarkozy est élu président du groupe majoritaire au conseil général[55],[56]. Cette élection provoque de nouvelles tensions, et Patrick Devedjian affirme : « Entre Nicolas et moi, il y a son fils »[57]. Le jeune élu cherche ensuite à briguer la succession de Devedjian à la tête de l'Établissement public pour l'aménagement de la région de la Défense (EPAD), après que celui-ci a échoué à faire repousser la limite d'âge qui le contraignait à y renoncer[58]. Un mouvement d'hostilité dans l'opinion publique contraint néanmoins Jean Sarkozy à retirer sa candidature[59],[60].

En , après sa non-reconduction dans le troisième gouvernement de François Fillon, Patrick Devedjian est battu lors de l'élection du président de la fédération UMP des Hauts-de-Seine, par le député Jean-Jacques Guillet, élu avec 64 % des suffrages exprimés. Il accuse alors l'entourage de Nicolas Sarkozy d'avoir orchestré la manœuvre contre lui[61].

À l'approche des élections cantonales de 2011, Patrick Devedjian affirme redouter que Jean Sarkozy ne cherche à prendre sa place à la tête du conseil général[62]. Plusieurs élus UMP font mine de se positionner et Jean Sarkozy lui-même évoque la « nécessité de sang neuf »[63]. Le résultat des élections change la situation[64] : alors que Patrick Devedjian est réélu à Antony, plusieurs sortants sarkozystes (notamment Isabelle Balkany et Marie-Cécile Ménard) sont défaits[63]. Nicolas et Jean Sarkozy[65] font alors savoir qu'ils ne s'opposent pas à la réélection du président du conseil général.

En , après la défaite de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, la directrice de cabinet de Patrick Devedjian Marie-Célie Guillaume publie un roman à clef, Le Monarque, son fils, son fief, qui relate les manœuvres conduites, selon elle, contre Patrick Devedjian par le « clan Sarkozy ». Entièrement orienté sur le point de vue de Patrick Devedjian, le livre provoque un grand émoi « dans la Sarkozie »[66] et au sein de l'UMP Hauts-de-Seine. Accusé d'avoir commandité le livre[67], Patrick Devedjian se garde de le désavouer[68], mais finit par concéder le licenciement de sa directrice de cabinet.

Patrick Devedjian redevient député de la 13e circonscription des Hauts-de-Seine en . Il est réélu en avec quelque 200 voix d'avance sur son concurrent MRC Julien Landfried. Sa réélection est cependant annulée par le Conseil constitutionnel en , en raison de l'inéligibilité de son suppléant Georges Siffredi, qui était déjà remplaçant UMP au Sénat et ne pouvait donc se présenter aux législatives[69]. Une législative partielle se déroule en conséquence en . Patrick Devedjian est réélu au second tour avec 60 % des voix[70].

 
Patrick Devedjian en 2019.

Il soutient la candidature de François Fillon pour la présidence de l'UMP lors du congrès d'automne de 2012[71],[72].

Désigné lors d'une primaire de l’UMP face à Patrick Ollier pour prendre la présidence de Paris Métropole[73], il est élu, le , président du syndicat mixte de Paris Métropole, succédant au socialiste Daniel Guiraud et prenant ainsi en charge la mise en place de la métropole du Grand Paris au [74].

Lors des élections départementales de 2015, il est élu conseiller départemental du nouveau canton d'Antony dès le premier tour[75]. Il est ensuite réélu président du conseil départemental des Hauts-de-Seine (nouveau nom du conseil général).

En , il annonce qu'il ne se représentera pas aux élections législatives de 2017[76]. Il parraine Nathalie Kosciusko-Morizet pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[77] mais soutient Alain Juppé[78].

Mort modifier

Le soir du , alors que la France est en pleine pandémie de Covid-19, Patrick Devedjian annonce sur Twitter qu'il a été testé positif et qu'il est hospitalisé à Antony[79]. Il déclare qu'il est « fatigué mais stabilisé » et qu'il « remonte la pente ». Cependant, son état de santé se dégrade rapidement et il meurt dans la nuit du à l'âge de 75 ans[80],[1],[81]. Il est la première personnalité politique française en activité à mourir de la Covid-19 (les anciens parlementaires Nicolas Alfonsi et Jacques Oudin en étaient morts respectivement le 16 et le ). Son décès suscite une certaine émotion et de nombreuses réactions dans la classe politique[82]. Il est inhumé dans un premier temps au sein d'un caveau provisoire au cimetière communal d'Antony (Hauts-de-Seine), avant d'être transféré quelques mois plus tard au cimetière de Courrensan (Gers)[83].

Son suppléant Jacques Legrand, adjoint au maire d'Antony, lui succède comme conseiller départemental pour le canton d'Antony, tandis que Georges Siffredi assure d'abord l'intérim à la présidence du conseil départemental des Hauts-de-Seine en sa qualité de premier vice-président[84] avant de lui succéder de façon effective[85].

Détail des mandats et fonctions modifier

Au gouvernement modifier

Patrick Devedjian a détenu les portefeuilles ministériels suivants :

À l’Assemblée nationale modifier

Député des Hauts-de-Seine :

  • du au  : élu le , réélu le , le , le et le (abandonne son siège à son suppléant le , pour cause de maintien aux fonctions de ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales, chargé des Libertés locales ;
  • du au  : élu le , réélu le  ;
  • depuis le  : retrouve automatiquement son siège un mois après la cessation de ses fonctions gouvernementales, et est réélu le au second tour, élection annulée le par décision du conseil constitutionnel, réélu au second tour de la législative partielle le .

Au niveau local modifier

Au sein de partis politiques modifier

  • 1984 : membre du comité central du RPR.
  • 1986-1988 : secrétaire national aux fédérations.
  • 1998-1999 : secrétaire national du RPR, chargé des questions sociales.
  • 1999-2001 : porte-parole du RPR.
  • 2001-2002 : conseiller politique de Michèle Alliot-Marie, présidente du RPR.
  • en 2002 : membre du conseil des fondateurs et du comité exécutif de l'UMP.
  • du au  : secrétaire général de l'UMP.

Autres modifier

Prises de position modifier

Crise migratoire modifier

En 2015, dans le cadre de la crise migratoire en Europe, Patrick Devedjian déclare au sujet des Allemands, lors d’une conférence de presse : « Ils nous ont pris nos juifs, ils nous rendent des Arabes ». Par la suite, il affirme qu’il s’agissait d’une « boutade humoristique […] déplacée » qu'il regrettait[88].

Communauté arménienne et soutien à l'Asala modifier

Engagé au sein de la communauté arménienne de France, dont il est issu, Patrick Devedjian milite notamment pour la reconnaissance politique du génocide arménien par la Turquie. Il est d'autre part à l'origine du réexamen parlementaire, huit ans après une première tentative infructueuse de la gauche, d'une proposition de loi finalement adoptée en et par lequel la France reconnaît l'existence du génocide arménien[89]. Vingt ans plus tôt, en 1985, Patrick Devedjian avait qualifié de « résistance » les actions de l'Armée secrète arménienne de libération de l'Arménie (Asala)[90][source insuffisante] qui a commis une centaine d'attentats entre 1975 et 1983. Il a d'ailleurs été l'avocat de certains membres de l'Asala[91], notamment de Mardiros Jamgotchian, condamné à quinze ans de réclusion criminelle, par la cour d’assises de Genève, pour l’assassinat en juin 1981 du secrétaire du consul général de Turquie à Genève, au terme d’un procès durant lequel Patrick Devedjian a tenté de présenter son client comme « un soldat » qui aurait tué un autre « soldat[92] ». Il est également l'avocat des quatre membres de l'Asala qui, en septembre 1981, effectuent une prise d'otages au consulat général de Turquie à Paris[93].

Le 19 novembre 1981, trois jours après l'attentat de l'Asala contre la gare de l'Est à Paris[94], il a prononcé, à l'invitation du « Comité de soutien aux prisonniers politiques arméniens » (c'est-à-dire les terroristes de l'Asala et des CJGA incarcérés en France et en Suisse[95]), un discours à la Maison de la mutualité centré sur la « légitimité » du terrorisme arménien[96].

Adhésion de la Turquie à l'UE modifier

Patrick Devedjian milite contre l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, estimant qu'elle ne respecte pas les critères de Copenhague. Selon lui, la Turquie n'assume pas son passé (négation du génocide arménien), ne reconnaît pas certains États membres de l'Union européenne (Chypre) et persécute certaines minorités (les Kurdes).

Dans son livre À moi le ministère de la parole, il écrit :

  • « Je reste donc très favorable au dialogue avec la Turquie, malgré sa brutalité et son attitude inacceptable, symbolisée par l'occupation militaire d'une partie du territoire européen - la moitié nord de Chypre - au moment même où elle demande à y être intégrée juridiquement. » (p. 190) ;
  • « L'entrée de la Turquie est incompatible avec le projet européen, qui repose justement, pour chacun des pays qui y adhèrent, sur le deuil du nationalisme. C'est la raison pour laquelle la Turquie refuse de reconnaître le génocide arménien et traîne en justice ceux qui s'en indignent, comme l'écrivain Orhan Pamuk. Ce serait vécu comme une humiliation. De même, l'évacuation de Chypre-nord et la reconnaissance de Chypre-sud seraient vécues comme une défaite. Cela explique enfin pourquoi la Turquie ne peut accepter d'abriter une minorité kurde : ce serait ressenti comme un démembrement de la nation, une menace pour son unité » (p. 191).

Publications modifier

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Frédéric Charpier, Génération Occident : de l'extrême droite à la droite, Le Seuil, 2005 (ISBN 2020614138).
  • Frédéric Charpier, Nicolas Sarkozy : enquête sur un homme de pouvoir, Presses de la Cité, 2006 (ISBN 2258068800), p. 215 sqq.

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Cet âge de 17 ans en 1963 est indiqué dans l'article du Monde, tel que référencé, mais les journalistes Gérard Davet et Philippe Ridet ont fait une erreur, soit sur l'année, soir sur l'âge.

Références modifier

  1. a et b M.H., « Communiqué de presse - DECES DE PATRICK DEVEDJIAN », sur Conseil départemental des Hauts-de-Seine, (consulté le )
  2. V.M. et A.-S.D., « Coronavirus : l’ancien ministre Patrick Devedjian est décédé », sur LeParisien.fr, (consulté le )
  3. a b c d e et f Who's Who in France, édition 1998-1999, p. 589.
  4. « Une histoire de famille », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Le système Devedjian à Antony : Un électron libre en son fief », sur site du magazine L'Express, (consulté le ).
  6. « Quarante ans après, les anciens d'Occident revisitent leur passé », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Pierre-Yves Lautrou, « Le système Devedjian à Antony. Sophie, l'indispensable moitié », sur site du magazine L'Express, (consulté le ).
  8. « Biographie », sur site de Patrick Devedjian (consulté le )
  9. « Devedjian père et fils ensemble face à la crise », sur 20 Minutes (consulté le ).
  10. Sibylle Vincendon et Dominique Albertini, « Patrick Devedjian, d'un bout à l'autre de l'arc des droites », sur liberation.fr, (consulté le ).
  11. « M. Pasqua et “la Machine R.P.R.” », Le Monde, 12 juin 1978.
  12. Frédéric Charpier, Génération Occident : de l'extrême droite à la droite, Paris, Le Seuil, 2005, p. 95.
  13. Ibid.
  14. [PDF] La page du Petit Varois du 11 novembre 1965, sur edito.nicematin.net :
    « [...] Vol d’une Simca 1000 à St-Cyr le 2 août 65, à Laréol le 19 juillet, vol d’un moteur de bateau, le 23 juillet vol à Villefranche-Laranguais de pièces d’identité, à la Croix-Valmer le 6 août d’avoir fait usage de fausses plaques d’immatriculation et enfin à Cavalaire également le 6 août de détenir illégalement un pistolet 6.35. »
  15. [PDF] Le compte-rendu d'audience dans Nice Matin du 11 novembre 1965, sur cuverville.org.
  16. « Évocation de son passé judiciaire : Devedjian débouté », Lemonde.fr, 14 mai 2010.
  17. Voir Patrick Devedjian, À moi le ministère de la parole :

    « J'ai effectivement quitté Occident et l'extrême droite en 1966. Je n'avais pas encore 22 ans. Raymond Aron est l'homme qui a fait de moi un profond démocrate (p. 20). »

  18. Shepard, Todd, 1969- (trad. de l'anglais), Mâle décolonisation : l'"homme arabe" et la France, de l'indépendance algérienne à la révolution iranienne (1962-1979), Paris, Payot, 398 p. (ISBN 978-2-228-91714-8, OCLC 985857755, lire en ligne).
  19. In Libération du  :

    « Quand, le 12 janvier 1967, une petite équipe d’Occident attaque les comités Viêt Nam sur le campus de l’université de Rouen, la “rixe” politique entraînera l’interpellation rapide d’une vingtaine de membres du groupuscule dont Gérard Longuet, Alain Madelin et Patrick Devedjian. »

  20. Frédéric Charpier, Génération Occident : de l'extrême droite à la droite, éd. du Seuil, 2005, p. 132.
  21. Yves Bordenave, « Mai 68, lorsque le groupuscule d’extrême droite Occident voulait en découdre avec les “bolchos” », Le Monde, 23 avril 2018.
  22. le Monde du 12 juillet 1967 [1]
  23. Frédéric Charpier, op. cit., p. 142.
  24. Nicolas Lebourg, « Une ligne vraiment très droite », Politis, no 1143, semaine du 10 au 16 mars 2011, p. 8-9.
  25. « François Duprat, une histoire de l'extrême-droite », récit multimédia par le monde.fr.
  26. Voir sur droites-extremes.blog.lemonde.fr.
  27. Frédéric Charpier, op. cit..
  28. « Violente polémique a Antony », Le Monde, 5 septembre 1983.
  29. Pierre Georges, « Après Dreux, après Sarcelles la bataille pour les élections partielles se durcit L'affrontement prend un tour malsain », Le Monde, 8 octobre 1983.
  30. « Patrick Devedjian », Le Monde, 12 février 2005.
  31. Voir Patrick Devedjian, À moi le ministère de la parole :

    « Je pensais que la vie était un combat. Nous le menions avec les armes de la jeunesse et la violence était partagée. C'était ma première expérience politique. Bien sûr, je la regrette, je me suis totalement trompé (p. 19). »

  32. Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard, François Duprat, l’homme qui inventa le Front national, Paris, Denoël, 2012, p. 83 et 91.
  33. Ibid., p. 298.
  34. Gwendal Châton, « Désaccord parfait1 le Contrepoint libéral dans les configurations intellectuelles des années soixante-dix » dans François Hourmant and Jean Baudouin (dir.), Les Revues et la dynamique des ruptures, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007, p. 131-164.
  35. Frédéric Charpier, Nicolas Sarkozy. Enquête sur un homme de pouvoir, Paris, Presses de la Cité, 2007, p. 228.
  36. Gwendal Châton, « Les structures élémentaires de la sociabilité. Les séminaires de Raymond Aron et la genèse de la mouvance libérale (1955-1978) », Raisons politiques, no 71, 2018/3, p. 62.
  37. Voir cet échange de propos extraits d'une séance du Sénat en 2002 ainsi que ce discours sur la victoire du NON au référendum sur l'adoption de la Constitution européenne.
  38. François Audigier, Histoire du S.A.C. La part d’ombre du gaullisme, Paris, Stock, 2003, p. 493.
  39. L'Express, 23 mai 2005, voir « Un électron libre en son fief – Le système Devedjian à Antony », Pierre-Yves Lautrou, l'Express, 2005.
  40. Dans À moi le ministère de la parole : « J'ai été le premier maire de France à retirer sa délégation à un maire adjoint parce qu'il avait adhéré au Front national, et j'ai engagé immédiatement avec lui un conflit ouvert, au grand dam de beaucoup de personnalités de droite. » (p. 21).
  41. « La majorité parlementaire après la réélection de M. Mitterrand — Le débat s'aiguise au RPR sur la conduite à tenir face au Front national », Le Monde, 12 mai 1988.
  42. « M. Devedjian (RPR) : “Opposition totale” », Le Monde, 4 janvier 1989.
  43. « Patrick Devedjian (RPR) prône la “sérénité” sur le PACS », Le Monde, 31 octobre 1998.
  44. Décision no 99-419 DC du 9 novembre 1999.
  45. « L'Assemblée nationale adopte définitivement le PACS », Le Monde, 14 octobre 1999.
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  47. Site Maire Info, maire-info.com, 10 février 2006
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  55. Voir sur lexpress.fr.
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  68. Paris Match du 11/09/2012

    « Il est écrit avec talent, même s’il est parfois rugueux pour certains acteurs du Conseil général, et qu’il met en lumière des comportements politiques que le public n’aperçoit pas toujours dans sa crudité. »

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