Jacques Delisse

La fleur du dartrier, une plante à laquelle Jacques Delisse a consacré un mémoire.
La fleur du dartrier, une plante à laquelle Jacques Delisse a consacré un mémoire.

Jacques Delisse, né le à Dax et mort le à Bordeaux, est un botaniste et pharmacologue français qui participa à la première partie de l'expédition vers les Terres australes commandée par Nicolas Baudin au départ du Havre à compter du . Installé à bord du Naturaliste, il herborisa à Tenerife puis descendit à l'île de France, l'actuelle île Maurice, durant une escale qui vit plusieurs autres membres renoncer à la suite du voyage d'exploration scientifique dans lequel ils étaient engagés. Il demeura dans la colonie de l'océan Indien malgré la capture de cette dernière par les Britanniques, y ouvrit la première pharmacie connue et fut par la suite le cofondateur de la Société d'histoire naturelle de l'île Maurice et d'une banque appelée banque de Maurice. Il ne rentra en France avec ses enfants qu'à la mort de sa femme rencontrée sur place.

Aphanapteryx bonasia

Un Râle de Maurice dans un dessin de 1869 publié dans la revue Ibis, 150 ans après la disparition de l'espèce.
Un Râle de Maurice dans un dessin de 1869 publié dans la revue Ibis, 150 ans après la disparition de l'espèce.

Aphanapteryx bonasia, parfois appelé poule rouge ou râle de Maurice, est une espèce éteinte d'oiseaux de la famille des Rallidae. Connu à partir d'os et de descriptions, c'était un râle incapable de voler, un peu plus grand qu'une poule, qui avait un plumage rougeâtre, des pattes noires et un long bec incurvé. Les ailes étaient petites, et les pattes minces pour un oiseau de cette taille. Il devait se nourrir d'invertébrés, des escargots présentant des traces d'attaque ayant été retrouvés près de son bec. Il a été décrit comme étant attiré par les objets rouges, ce qui aurait été exploité par l'homme pour le chasser.

Cet oiseau était endémique des Mascareignes, plus précisément de l'île Maurice, à l'est de Madagascar dans l'océan Indien. Le Râle de Rodrigues (Erythromachus leguati), espèce elle aussi éteinte mais qui vivait sur l'île de Rodrigues, serait son plus proche parent, et les deux oiseaux sont parfois placés dans le même genre, Aphanapteryx. Ses relations de parenté avec les autres râles ne sont pas claires.

Aphanapteryx bonasia n'est connu que de descriptions et d'illustrations du XVIIe siècle jusqu'à ce que des restes subfossiles soient décrits en 1869. François Leguat signale en 1693 que l'oiseau est devenu rare. C'est la dernière mention d'oiseaux en vie et l'on pense que l'espèce s'est éteinte vers 1700 à cause de l'homme qui chassait l'animal pour sa chair et qui a introduit le cochon, prédateur des œufs et des jeunes. L'espèce n'est parfois pas différenciée du dodo dans la littérature de l'époque, et il se pourrait que les derniers signalements de dodos, à la fin du XVIIe siècle, correspondent à des Râles de Maurice.

Équipe de Maurice de football

L'équipe de Maurice de football est la sélection de joueurs de football mauriciens représentant le pays lors des compétitions internationales sous l'égide de la Fédération de Maurice de football. Ses joueurs sont surnommés les « Dodos », animal emblématique du pays aujourd'hui disparu.

L'équipe nationale dispute la première rencontre de son histoire en 1947 face à La Réunion, match remporté sur le score de deux buts à un. À la suite de l'affiliation de la fédération à la Confédération africaine de football en 1963 puis à la FIFA en 1964, la sélection s'engage pour la première fois dans les éliminatoires d'une Coupe d'Afrique des nations en 1968 et dispute ses premières qualifications à une phase finale de Coupe du monde en 1972.

Elle compte à son palmarès une participation à une phase finale de la Coupe d'Afrique des nations en 1974 et deux victoires aux Jeux des îles de l'océan Indien en 1985 et 2003. Elle est également finaliste de cette compétition en 1990 et en 2011.

Le « Club M », son autre surnom à Maurice, dispute ses rencontres à domicile au Stade George-V, stade de 6 200 places, construit en 1955 et modernisé en 2003, situé à Curepipe. Les Mauriciens sont au 177e rang mondial selon le classement FIFA et au 45e rang de la Confédération africaine de football. L'équipe est entraînée par le Mauricien Akbar Patel, qui a pris son poste en 2009.

Élections législatives mauriciennes de 2019

Résultats des élections législatives mauriciennes de 2019.
Résultats des élections législatives mauriciennes de 2019.

Les élections législatives mauriciennes de 2019 ont lieu le 7 novembre 2019 afin de renouveler les députés de l'Assemblée nationale de Maurice au terme de leur mandat.

Pour la première fois depuis les élections ayant suivies l'indépendance, les électeurs ne sont pas confrontés à un choix principalement bipartisan, les différents partis politiques du pays se présentant cette fois-ci en trois formations distinctes. Cette situation est jugée susceptible de conduire à un parlement minoritaire nécessitant la formation d'un gouvernement de coalition dans un pays dont l'organisation politique est fortement inspiré du système de Westminster. La campagne est également marquée par la remise en cause d'une partie du fonctionnement de son système électoral, appelé communaliste, avant que la Cour suprême ne juge inconstitutionnel son assouplissement, ainsi que par la façon jugée « dynastique » dont le Premier ministre Pravind Jugnauth est auparavant arrivé au pouvoir, succédant à son père Anerood Jugnauth.

Le scrutin est finalement remporté par l'Alliance morisien menée par Pravind Jugnauth, qui est reconduit dans ses fonctions de Premier ministre.

Louis Marc Antoine Robillard d'Argentelle

Modèle no 2 du Carporama : Cocotier de mer (Lodoicea seychellarum).
Modèle no 2 du Carporama : Cocotier de mer (Lodoicea seychellarum).

Louis Marc Antoine Robillard d'Argentelle, né à Pont-l'Évêque le et mort à Paris le , est un capitaine de l'artillerie de marine, puis capitaine au régiment de l'Isle de France, et sculpteur céroplasticien français, connu pour avoir créé une collection de modèles en cire de fruits exotiques de l'île Maurice, le Carporama.

Robillard découvre la céroplastie et ses techniques à Naples et à Florence lors de la Campagne d'Italie de 1799-1800. En poste à l'Isle de France à partir de 1803, il s'intéresse aux fruits exotiques indigènes et cultivés au jardin botanique de Pamplemousses et entreprend d'en fabriquer des modèles en cire, dans un but scientifique et documentaire. Déchargé de ses obligations militaires lors de la reprise de l'île par les Britanniques (1810), il poursuit son activité d'artiste céroplasticien jusqu'à son retour en France en 1826. Avec l'aide de son neveu, Louis Adolphe Humbert de Molard, il prépare alors une exposition de sa collection à Paris, sous le nom de Carporama ; mort inopinément un an avant son ouverture, il n'en verra pas le succès.

Les 112 modèles sont ensuite conservés dans la famille jusqu'en 1887, date à laquelle ils sont offerts au muséum national d'histoire naturelle à Paris, où ils ont connu des sorts divers avant d'être remis en valeur à la fin du XXe siècle. Intégrés dans le patrimoine artistique de l'institution, ils sont occasionnellement prêtés pour des expositions temporaires.