2e division de cavalerie (France)

division de l'Armée de terre française

La 2e division de cavalerie (2e DC) est une division de cavalerie de l'Armée de terre française qui a participé à la Première Guerre mondiale et aux premiers mois de la Seconde Guerre mondiale.

2e division de cavalerie
Image illustrative de l’article 2e division de cavalerie (France)
Entrée de la 2e DC à Wiesbaden en 1919.

Création 1873
Dissolution 1940
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Division de cavalerie
Rôle Cavalerie
Garnison Lunéville
Surnom Division de Lunéville
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de Sarrebourg
1914 - Bataille du Grand Couronné
1918 - 3e bataille des Flandres
1918 - 3e bataille de l'Aisne

Création et différentes dénominations

modifier
  • novembre 1873 : création de la 2e division de cavalerie
  • juillet 1921 : dissolution
  • 1928 : la 2e division de cavalerie est recréée
  • janvier 1940 : la 2e division de cavalerie devient 2e division légère (de cavalerie)

Les chefs de corps

modifier

De 1873 à 1921

modifier

De 1928 à 1940

modifier

Avant 1914

modifier

La division est créée en septembre 1873 à Lunéville. Elle regroupe la 1re brigade de chasseurs à cheval, avec les 7e et 11e régiments et la 2e brigade de dragons, avec les 8e et 9e régiment. Ces régiments rejoignent Lunéville en novembre[31].

En octobre 1878, la 2e brigade de dragons est remplacée par la 1re brigade de dragons (7e et 18e régiment). En novembre, la 1re brigade de chasseurs est à son tour remplacée par la 3e brigade de chasseurs (9e et 13e régiments)[32].

En 1881, la 2e brigade de cuirassiers, avec les 1er et 2e régiments de cuirassiers, arrive en remplacement de la 3e brigade de chasseurs[32]. En 1888, cette brigade est relevée par la 6e brigade de cuirassiers (11e et 12e régiments)[33].

La Première Guerre mondiale

modifier

Composition

modifier
 
L'étendard du 31e dragons (2e brigade de dragons) décoré en 1918.

À la mobilisation d'août 1914

modifier

La division a son état-major à Lunéville et est constituée des unités suivantes[34] :

Changements au cours de la Première Guerre mondiale

modifier

Historique

modifier
  • 1er : mouvement de rocade et occupation d'un secteur entre la frontière suisse et Fulleren[37].
  • -  : retrait du front, transport par VF dans la région de Beauvais ; instruction au camp de Crèvecœur[37].
  • -  : mouvement vers Conty ; repos. Du au , mouvement vers la région de Songeons ; repos, éléments à pied engagés dans le secteur de Lihons (bataille de la Somme)[37].
  • -  : mouvement vers l'ouest de Clermont ; repos. À partir du , mouvement vers la région de Château-Thierry[37].
  •  : Occupation d'un secteur vers Condé-sur-Aisne et Venizel[37].
  •  : Regroupement vers Provins ; repos. À partir du , mouvement vers le camp de Mailly ; instruction[37].
  • 7 –  : mouvement vers la région d'Épernay, puis vers celle de Fismes. Tenue prête, vers Ventelay, à intervenir, en vue de la poursuite dans la bataille du Chemin des Dames, non engagée[38].
  • -  : repos dans la région d'Épernay, puis dans celle d'Anglure et de Fère-Champenoise (du au , éléments à pied engagés vers les Cavaliers de Courcy)[38].
  •  : mouvement vers le front et occupation (avec des éléments des 4e et 7e DC et des éléments territoriaux) d'un secteur entre la ferme des Marquises et les abords est de Reims. Au repos, du au (éléments en secteur)[38].
  • - 1er octobre : retrait du front. Mouvement vers Arpajon ; repos (éléments en secteur jusqu'au )[38].
  • 1er -  : mouvement vers le front. À partir du , occupation (avec des éléments des 4e et 6e DC, et de la 31e DI) d'un secteur entre la ferme des Marquises et les abords est de Reims (éléments en secteur dès le )[38].
  • -  : retrait du front (éléments en secteur jusqu'au ), mouvement vers Provins ; repos et instruction. À partir du , éléments transférés par VF dans la région de Lyon[38].

Rattachement

modifier

L'entre-deux-guerres

modifier

Après la fin des combats, la division gagne l'Alsace devenue française[41]. En mai 1919, la 2e DC entre en Allemagne pour occuper la Rhénanie puis les régiments rejoignent leur garnison d'avant-guerre de Lunéville entre juin et juillet[42].

Repartie en Allemagne en mars 1921[43], la division est dissoute en juillet 1921[44].

 
Dragons portés cyclistes appartenant probablement au 3e BDP de la 2e DC, lors des manoeuvres de Lorraine en .

En 1928, il est décidé de recréer la 2e division de cavalerie, à partir de la 5e division de cavalerie[45]. En 1930, la 3e division de cavalerie qui tenait garnison à Lunéville, « reprend ». La 2e DC est alors composée des unités suivantes[46] :

 
Chars Hotchkiss H35 du 2e groupe d'automitrailleuses de la 2e DC défilant devant le sultan Mohammed du Maroc à Strasbourg le .

En 1934, la cavalerie est réorganisée. La division est organisée comme suit[47] :

La Seconde Guerre mondiale

modifier

Composition au moment de la mobilisation

modifier
  • Forces aériennes[réf. nécessaire] :
    • Forces aériennes ?? (FA ??)
    • Groupe Aérien d'Observation 5/520 (G.A.O. 5/520)

Historique

modifier

En février 1940, la division devient la 2e division légère (de cavalerie), la 4e brigade de cavalerie devient elle le noyau de la 4e division légère (de cavalerie)[48].

Notes et références

modifier
  1. Bourcart 2013 Annexes, p. 173.
  2. Bourcart 2013 Annexes, p. 178.
  3. Bourcart 2013, p. 243.
  4. Bourcart 2013 Annexes, p. 181.
  5. Bourcart 2013, p. 163.
  6. Bourcart 2013 Annexes, p. 185.
  7. a et b Bourcart 2013, p. 165.
  8. Bourcart 2013 Annexes, p. 191.
  9. Bourcart 2013 Annexes, p. 195.
  10. Bourcart 2013, p. 166.
  11. Bourcart 2013 Annexes, p. 200.
  12. Bourcart 2013, p. 168.
  13. Bourcart 2013 Annexes, p. 203.
  14. Bourcart 2013, p. 170.
  15. Bourcart 2013 Annexes, p. 209.
  16. Bourcart 2013, p. 172.
  17. Bourcart 2013 Annexes, p. 214.
  18. Bourcart 2013 Annexes, p. 219.
  19. Bourcart 2013 Annexes, p. 225.
  20. Bourcart 2013 Annexes, p. 230.
  21. Bourcart 2013 Annexes, p. 235.
  22. a et b Bourcart 2013, p. 175.
  23. Bourcart 2013 Annexes, p. 238.
  24. Bourcart 2013 Annexes, p. 246.
  25. a b et c Bourcart 2013, p. 176.
  26. Bourcart 2013 Annexes, p. 252.
  27. Bourcart 2013 Annexes, p. 258.
  28. Bourcart 2013 Annexes, p. 261.
  29. a b et c Bourcart 2013, p. 473.
  30. « Cote 19800035/326/44019 », base Léonore, ministère français de la Culture
  31. Bourcart 2013, p. 80.
  32. a et b Bourcart 2013, p. 110.
  33. Bourcart 2013, p. 111.
  34. a et b AFGG, X-2, p. 1008.
  35. a et b AFGG, X-2, p. 1009.
  36. a b c d e f g et h AFGG, X-2, p. 1010.
  37. a b c d e f g h i et j AFGG, X-2, p. 1011.
  38. a b c d e f g h et i AFGG, X-2, p. 1012.
  39. a b c d e f g h i j k et l AFGG, X-2, p. 1013.
  40. Capitaine Oudin, « Opérations de la 2e division de cavalerie sur l'Ourcq (30 mai - 7 juin 1918) - I », Revue de cavalerie, vol. 32,‎ , p. 601-622 (lire en ligne, consulté le ) ; Capitaine Oudin, « Opérations de la 2e division de cavalerie sur l'Ourcq (30 mai - 7 juin 1918) - II », Revue de cavalerie, vol. 32,‎ , p. 742-767 (lire en ligne, consulté le ).
  41. Bourcart 2013, p. 338.
  42. Bourcart 2013, p. 339.
  43. Bourcart 2013, p. 350.
  44. « Le centenaire de l'établissement du camp de cavalerie de Lunéville », Revue de cavalerie, vol. 34,‎ , p. 740-741 (lire en ligne)
  45. « La nouvelle organisation de l'armée », La Liberté (Paris),‎ , p. 3 (lire en ligne)
  46. a et b « Histoire des Divisions Légères Mécaniques », sur www.tanaka-world.net, (consulté le )
  47. « La réorganisation de la cavalerie », La Charente, no 63,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  48. Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 33.

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Les armées françaises dans la Grande guerre (AFGG), vol. 2, t. X : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
  • L'artillerie de la 2e division de cavalerie : au cours de la guerre 1914-1919, Lyon, Imprimerie L. Godard et Cie, 23 p. (lire en ligne).
  • Jean Bourcart, Lunéville: une garnison de cavalerie dans l’espace frontalier lorrain, 1873-1921. Représentation et évolution d’une division de cavalerie aux avants-postes (thèse de doctorat en Histoire), Université de Lorraine, (HAL tel-01750731, lire en ligne).

Liens externes

modifier

Articles connexes

modifier