Chantilly

Entrée de la ville par la Porte Saint-Denis
Entrée de la ville par la Porte Saint-Denis

Chantilly est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Hauts-de-France. Située au cœur de la forêt de Chantilly, dans la vallée de la Nonette, cette ville de 11 000 habitants, appelés Cantiliens, se trouve au centre d'une agglomération d'environ 37 000 habitants.

Chantilly est connue pour son château, qui accueille en son sein les collections du musée Condé, et pour sa crème fouettée. Elle est également reconnue au niveau international pour ses activités hippiques : outre son hippodrome, sur lequel se déroulent notamment deux courses hippiques, le prix du Jockey Club et le prix de Diane, la ville et ses environs abritent le plus grand centre d'entraînement de chevaux de course de France.

Intimement liée à la famille de Montmorency du XVe au XVIIe siècle, puis à la famille de Condé du XVIIe au XIXe siècle, Chantilly se développe autour de son château et de ses dépendances. Longtemps constituée de quelques hameaux dispersés autour de son château, elle ne devient paroisse qu'en 1692, et son urbanisme remonte seulement au XVIIIe siècle. Elle devient, au début du XIXe siècle, un petit centre industriel pionnier, notamment dans la production de porcelaine et de dentelle, mais surtout un lieu privilégié de loisirs et de villégiature pour l'aristocratie et le milieu artistique, ainsi que le lieu de résidence d'une communauté anglaise, liée alors au monde du cheval. Aujourd'hui, la commune, située dans l'aire urbaine de Paris, voit 40 % de sa population active travailler en Île-de-France et ne présente pas de grandes entreprises sur son territoire. Avec ses centaines de milliers de touristes pour son château et son parc ainsi que pour son musée vivant du cheval, avec ses millions de visiteurs pour sa forêt, la ville se présente comme un des pôles touristiques les plus importants du nord de la région parisienne.

Forêt de Chantilly

Le carrefour de la Table, au centre de la forêt en hiver.
Le carrefour de la Table, au centre de la forêt en hiver.

La forêt de Chantilly est un massif forestier de 6 344 hectares situé sur le territoire de seize communes des départements de l’Oise et du Val-d’Oise, à 37 kilomètres au nord de Paris.

La forêt a été constituée progressivement par les acquisitions des seigneurs de Chantilly depuis le Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle dans le but principal d’en faire une réserve de chasse. Propriété de l’Institut de France depuis 1897, elle appartient au domaine de Chantilly et est protégée au titre des sites classés. Elle est soumise au régime forestier et gérée par l’Office national des forêts (ONF). Les peuplements forestiers sont principalement constitués de chênes à 48 %, de pins sylvestres à 12 % et de hêtres à 9 %.

À la fois espace naturel et historique, plusieurs de ses sites appartiennent au réseau Natura 2000 afin de protéger leurs habitats naturels rares et menacés et ses populations d’oiseaux. Par ailleurs, son territoire abrite six monuments historiques. Elle reste encore un terrain de chasse et notamment de grande vénerie, mais aussi d’entraînement pour chevaux de courses. Septième forêt la plus visitée de l’agglomération parisienne, elle forme avec la forêt d’Halatte et la forêt d’Ermenonville, le massif des Trois Forêts.

Musée Condé

Le château de Chantilly vu des jardins.
Le château de Chantilly vu des jardins.

Le musée Condé est un musée français localisé dans le château de Chantilly, situé à Chantilly (Oise), à 40 km au nord de Paris.

Henri d’Orléans, duc d’Aumale, fils du roi Louis-Philippe Ier, lègue en 1897 le château, avec l’ensemble de ses collections, à l’Institut de France. Il comprend des salles aménagées en musée mais aussi les anciens grands appartements et petits appartements aménagés aux XVIIIe et XIXe siècles par les princes de Condé et par le duc d’Aumale lui-même.

Sa collection de peintures anciennes compte sans doute parmi les plus importantes en France. Principalement constituée d’œuvres italiennes et françaises, elle compte, par exemple, trois tableaux de Fra Angelico et trois de Raphaël, cinq peintures de Nicolas Poussin, quatre d’Antoine Watteau ou encore cinq signées Ingres. Le musée abrite un cabinet de 2 500 dessins et une bibliothèque comportant 1 500 manuscrits dont 200 sont enluminés ; le plus célèbre d’entre eux étant Les Très Riches Heures du duc de Berry. S’y ajoutent des collections d’estampes, de portraits miniatures, de sculptures, d’antiquités, de photographies anciennes et d’arts décoratifs, meubles et porcelaine notamment.

L’ensemble de ces collections n’est visible qu’à Chantilly car le legs du duc d’Aumale interdit tout prêt des collections et aucune modification des salles d’exposition n’est par ailleurs possible. La muséographie n’a en conséquence pratiquement pas changé depuis l’ouverture en 1898. Environ 250 000 visiteurs fréquentent le musée Condé chaque année. Quatre expositions temporaires sont organisées par an et permettent de voir une partie des œuvres conservées en réserve habituellement.

Bresle

La Bresle est un fleuve côtier du nord-ouest de la France se jetant dans la Manche au Tréport sur la Côte d’Albâtre, au terme d’un cours, long de 68 à 72 kilomètres selon les sources, qui lui fait traverser les départements de l’Oise, de la Somme et de la Seine-Maritime. Longtemps, elle servit de frontière naturelle entre des entités politiques puissantes et antagonistes.

Aujourd’hui, sa vallée verdoyante, moitié normande, moitié picarde, piquetée d’étangs, conserve une tradition verrière, remontant au Moyen Âge, qui en fait le premier pôle mondial du flaconnage de luxe. La présence de nombreuses entreprises implantées dans les petites villes ou villages qui s’égrènent le long de ses rives n’a pas compromis un environnement riche d’espèces animales et végétales. Les eaux poissonneuses de la Bresle, classée cours d’eau de première catégorie dans son intégralité, voient remonter saumons atlantiques et truites de mer en grand nombre.

Ligne D du RER d'Île-de-France

Une rame Z 20500 en direction de Melun entre en gare de Combs-la-Ville - Quincy en janvier 2011.
Une rame Z 20500 en direction de Melun entre en gare de Combs-la-Ville - Quincy en janvier 2011.

La ligne D du RER, ou souvent plus simplement nommée RER D, est une ligne du réseau express régional d'Île-de-France qui dessert une grande partie de la région Île-de-France selon un axe nord-sud. Elle relie au nord Orry-la-Ville (branche D1) et Creil (branche D3) et au sud Melun (branche D2) et Malesherbes (branche D4), en passant par le cœur de Paris.

Ouverte par étapes de 1987 à 1996, elle est à la fois la seconde ligne de RER par sa longueur avec 160 km et la ligne SNCF d'Île-de-France la plus fréquentée avec jusqu'à 550 000 voyageurs et 440 trains un jour ouvrable. La quasi totalité de la ligne se situe en Île-de-France, donc sous le ressort du Syndicat des transports d'Île-de-France (STIF) mais les extrémités des branches d'Orry-la-Ville et Creil au nord et de Malesherbes au sud se situent en dehors de la région, dans l'Oise, en Picardie, pour les gares situées au-delà de Survilliers - Fosses, et dans le Loiret, région Centre, pour Malesherbes. Les gares concernées sont donc aussi hors « zone Carte orange ». Elle ne possède en revanche que trois arrêts dans Paris intra-muros, gare de Lyon, Châtelet - Les Halles et gare du Nord, ce tronçon étant le plus chargé de la ligne.

Abbaye Saint-Corneille

L’abbaye Saint-Corneille de Compiègne (876-1790), située à 75 km au nord de Paris, dans le pays de Valois, s’appelle tout d’abord Sainte-Marie ou Notre-Dame. Elle est rebaptisée par la suite Saint-Corneille et est connue également sous le nom de Saint-Cyprien.

Cette abbaye impériale et royale, fondée par un empereur, pour succéder ou être au moins la rivale de la chapelle palatine d’Aix-la-Chapelle, est consacrée par un pape, honorée par la présence de plusieurs Conciles. Plusieurs Carolingiens se font couronner ou inhumer dans ses murs. L’abbaye Notre-Dame est l’équivalent pour cette dynastie de l’abbaye Saint-Denis pour les Capétiens. Quand ces derniers prennent le pouvoir, c'est en son sein qu'une assemblée reconnaissent roi Hugues Capet. Mais après 987, l'influence de l'abbaye diminue et devient presque uniquement provinciale. L'histoire de la ville de Compiègne et du Valois est étroitement liée à celle de son abbaye. Les moines ont encore des rapports conflictuels avec les puissants seigneurs locaux et les évêques de Soissons. L’abbaye recèle toujours à la Renaissance de nombreuses reliques, des drapeaux pris à l’ennemi et reçoit des princes et des reines. Toutefois le régime de la commende et la réunion de sa mense à l'abbaye royale du Val-de-Grâce vont provoquer son déclin. La Révolution de 1789 met fin à son histoire presque millénaire. L’abbaye royale, encore riche et célèbre, Panthéon de Compiègne est profanée, pillée et laissée à l’abandon, en 1793.

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Abbaye de Chaalis

Ruines de l’église abbatiale et chapelle.
Ruines de l’église abbatiale et chapelle.

L’abbaye royale de Chaalis est une ancienne abbaye cistercienne située à Fontaine-Chaalis, au centre de la forêt d'Ermenonville, face à la Mer de sable, dans le département de l’Oise, en région des Hauts-de-France, à environ quarante kilomètres au nord-est de Paris.

Elle est fondée en 1136 par le roi de France Louis VI et confiée aux moines de l'abbaye de Pontigny. Une abbatiale de grande dimension est construite au début du XIIIe siècle et bénéficie de dons considérables et de faveurs. L'abbaye devient un centre économique et intellectuel important, accueillant à plusieurs reprises les rois de France et comptant plusieurs intellectuels parmi ses membres. Elle possède par ailleurs un très grand nombre de dépendances sous la forme de granges monastiques qui contribuent à lui assurer des revenus colossaux. Après une période de déclin à la fin du Moyen Âge, l'abbaye connaît une période de renaissance artistique avec ses premiers abbés commendataires venus d'Italie. Hippolyte d'Este fait ainsi venir des artistes tels que Sebastiano Serlio ou Le Primatice. Au XVIIIe siècle, de nouveaux bâtiments conventuels sont construits par l'architecte Jean Aubert, sans jamais être achevés. À la suite de sa vente comme bien national pendant la Révolution et de la destruction de l'abbatiale, le domaine est transformé au XIXe siècle en résidence de chasse. Nélie Jacquemart, grande collectionneuse et dernière propriétaire du domaine, le lègue à l'Institut de France avec les œuvres d'art qui y sont conservées.

Le domaine, classé au titre des monuments historiques le , contient actuellement les ruines de l'ancienne abbatiale et du cloître, l'ancienne chapelle abbatiale et ses fresques de la Renaissance, une roseraie et un parc, ainsi que le musée Jacquemart-André et ses collections de peintures, sculptures et arts décoratifs installées dans le château.