Turcs (peuple)

peuple vivant principalement en Turquie
Turcs
Description de cette image, également commentée ci-après

Populations importantes par région
Drapeau de la Turquie Turquie 55 000 000-60 000 000 (estimation) (2020)[1],[2],[3]
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 3 700 000 à 7 000 000 (2020, 2023)[4],[5]
Drapeau de la France France 1 000 000 (estimation) (2016)[6]
Drapeau de la Bulgarie Bulgarie 588 318 à 800 000[7],[8],[9]
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 500 000[10],[11],[12]
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 396 414 à 500 000[13],[14],[15],[16]
Drapeau de l'Autriche Autriche 350 000 à 500 000[17],[18]
Drapeau de Chypre du Nord Chypre du Nord 280 000[19],[20]
Drapeau de la Belgique Belgique 200 000[21],[22],[23]
Drapeau des États-Unis États-Unis 196 222 à 500 000[24],[25],[26],[27]
Drapeau de la Russie Russie 109 883 à 150 000[28]
Drapeau du Kazakhstan Kazakhstan 104 792 à 150 000[29],[30]
Drapeau de l'Irak Irak 500 000 à 3 000 000[31],[32],[33]
Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite 150 000 à 200 000[34],[35]
Drapeau de la Syrie Syrie 100 000[36]
Drapeau de la Suède Suède 100 000 à 150 000[37],[38]
Drapeau de la Macédoine du Nord Macédoine du Nord 77 959[39],[40],[41],[42]
Drapeau de la Suisse Suisse 70 440[43]
Drapeau de l'Australie Australie 66 919 à 150 000[44],[45],[46],[47]
Drapeau de la Jordanie Jordanie 60 000
Drapeau du Liban Liban 50 000 à 200 000[48],[49],[50],[51]
Drapeau de la Libye Libye 50 000
Drapeau de la Grèce Grèce 49 000 à 130 000[52],[53],[54],[55]
Autres
Régions d’origine Asie centrale
Langues Turc
Religions Majoritairement Islam[56],[57],[58],[59] (Sunnisme, Alévisme et Chiisme duodécimain), minorités irréligieuses[56],[60], chrétiennes[61], juives et Tengrisme[62]
Ethnies liées Autres peuples turcs[63]

Les Turcs, aussi appelés Turcs anatoliens (en turc : sg. Türk, pl : Türkler) sont un groupe ethnique turcique vivant principalement en Turquie et parlant le turc.
Certains d'entre eux vivent dans les anciens territoires de l'Empire ottoman, tandis que d'autres se sont récemment établis en Europe de l'Ouest.

Originaires d'Asie Centrale, ils se sont établis en Anatolie au XIe siècle à travers les conquêtes seldjoukides, faisant progressivement basculer la région d'une terre grecque et chrétienne à une terre turque et musulmane.

Étymologie modifier

L'ethnonyme Türk (ancien turc :      Türük[64],[65] ou          Kök Türük[64],[65] ou      Türk[66]) est utilisé pour la première fois par le khaganat Göktürk. Ils étaient appelés par les historiens chinois T’ou-kiu, transcription de « türük » (fort). Il servait à désigner à la fois l'empire et ses sujets, ethniquement turcs ou non. Par la suite, il a progressivement été adopté comme un ethnonyme générique désignant la totalité des tribus turciques d'Asie centrale et de Sibérie.

Histoire modifier

Origines et histoire ancienne modifier

Les Turcs étaient à l'origine un peuple sédentaire pratiquant l'agriculture en Asie de l'Est, autour du fleuve Liao[67],[68],[69],[70]. Ils migrèrent vers la Mongolie au cours du IIIe millénaire av. J.-C., à cause du refroidissement climatique et de la désertification de leur région[67]. Les contraintes les poussèrent à adopter un mode de vie nomade et pastoral[67]. Ils étaient alors un peuple de religion tengriste, une forme de chamanisme.

Les Turcs commencent à s'étendre en Asie centrale et à se mélanger aux peuples natifs de la région dès le IIe siècle av. J.-C., la culture et les langues scythes disparaissant alors au profit de la culture et des langues turciques[71].

 
Les Göktürks en 600 apr. J.-C.

Le premier empire connu sous le nom de « turc » fut le khaganat turc (ou Göktürk), fondé par le clan Ashina autour de l’Orkhon en 552. Ils sont considérés comme les fondateurs de la littérature turque, on leur doit le premier document connu en langue turcique, les inscriptions de l’Orkhon (vers 735), textes à caractère épique et poétique inscrits sur des stèles, en caractères runiques[72].

L'empire se sépara en deux en l'an 603, la partie occidentale fut dissoute en 657 par la dynastie Tang, avant qu'un second empire ne soit recréé en 682. Ce dernier perdura jusqu'en 744, date à laquelle il fut conquis par les Ouïghours.

Des cendres de l'empire d'Occident naquit l'Union de Kangar, auquel succéda en 750 la confédération oghouze qui dura trois siècles.

Seldjoukides et Ottomans (XIe – XXe siècle) modifier

Vers la fin du IXe siècle, le chef oghouze Seldjouk se convertit à l'islam et fonda la dynastie seldjoukide. Son fils Tuğrul Bey fonda l'Empire seldjoukide en 1038 et conquit une grande partie de la Perse (Iran) et du Moyen-Orient. Son successeur et neveu Alp Arslan prit la tête de l'Empire en 1064, il conquit la péninsule anatolienne en 1071 à la suite de sa victoire après la bataille de Manzikert au cours de laquelle ses armées capturèrent l'empereur byzantin Romain IV Diogène.

À la suite d'un accord avec les Byzantins fut établi en 1077 le sultanat de Roum, toujours dirigé par la dynastie seldjoukide. L'Empire seldjoukide s'effondra en 1194 tandis que le sultanat de Roum s'affaiblit à la suite de nombreuses croisades avant de finalement succomber à l'invasion mongole en 1243 à la suite de la bataille de Köse Dağ. À la suite de la dislocation de l'Empire mongol, les Seldjoukides devinrent les vassaux des ilkhanides.

Ces épisodes d'affaiblissement du pouvoir des sultans seldjoukides ont donné lieu à la séparation progressive de nombreuses tribus du sultanat, dont celle des Ottomans en 1299.

Leur territoire s'étend progressivement, jusqu'à la conquête de la capitale romaine Constantinople en 1453 par le sultan Mehmed II où le beylicat ottoman acquit le prestige d'un empire.

Entre 1516 et 1517, le sultan Sélim Ier met fin au sultanat mamelouk, annexant ainsi le Levant, une partie de l'Arabie ainsi que l'Égypte et devient le calife du monde musulman. Il meurt en 1520, son fils Soliman le Magnifique lui succède et amène l'empire à son apogée militaire, économique et culturel. Il étend son protectorat sur l'Algérie et conquiert la Hongrie, mais ne parvient pas à prendre Vienne (1529).

L'apogée territorial de l'Empire ottoman dure jusqu'en 1683, date où l'échec du second siège de Vienne débute la Grande guerre turque et le déclin ottoman.

En 1909, le mouvement des Jeunes-Turcs renverse le sultan Abdülhamid II lors d'un coup d'État et prend le pouvoir.

À l'issue de la Première Guerre mondiale, les ottomans s'allient à l'Empire allemand et à l'Autriche-Hongrie. Malgré une grande victoire à la suite de la bataille des Dardanelles en 1916, l'Empire ottoman enchaîne les échecs et se retrouve partagé par le traité de Sèvres signé le . Le commandant Mustafa Kemal, ayant joué un rôle important lors de la bataille des Dardanelles, rejette amèrement ce traité et débute la Guerre d'indépendance turque au cours duquel les forces kémalistes sortiront victorieuses.

Le dernier sultan ottoman, Mehmed VI, quitte Istanbul le Ier , abolissant ainsi le sultanat.

République de Turquie (depuis 1923) modifier

 
Les gens sur le boulevard Anafartalar, Ankara dans les années 1950.

Le traité de Lausanne est signé le et la république turque est fondée le de la même année, dont Mustafa Kemal devient le président. Ankara, bastion de la guerre d'indépendance est désignée comme capitale. Les populations grecques d'Asie mineure sont expulsées la même année, et échangées avec les populations turques de Grèce.

Une série de réformes majeures politiques, sociales et économiques furent menées entre 1923 et 1938, dont les conséquences furent entre autres l'abolition du califat le , la modernisation et l'enrichissement du pays, l'adoption de l'alphabet latin, une hausse du taux d'alphabétisation et de fécondité.

Culture modifier

Langue modifier

Les turcs parlent le turc, une langue appartenant à la branche oghouze de la famille éponyme des langues turciques. Elle est principalement parlée en Turquie mais également sur l'île de Chypre et dans les Balkans par des minorités turques; ces minorités sont surtout présentes en Bulgarie, en Grèce (principalement en Thrace occidentale), au Kosovo, en Macédoine du Nord, en Roumanie (principalement en Dobroudja) et en Moldavie (principalement en Gagaouzie par les gagaouzes)[73].

La langue turque a été introduite à Chypre en 1571 à travers les conquêtes ottomanes et est y devenue la langue politiquement dominante et prestigieuse, parlée par l'administration[73].

Historiquement, le turc est divisé en trois phases :

Religion modifier

La religion majoritaire chez les turcs est l'islam, la plupart d'entre eux étant sunnites. La Turquie est officiellement un état laïque depuis les réformes d'Atatürk.

Selon la CIA Factbook, 99,8 % de la population turque serait musulmane, les 0,2 % comprenant majoritairement des chrétiens et des juifs[78]. Il y a aussi entre 10 et 15 millions d'alévis musulmans estimés dans le pays[79].

Selon une étude du KONDA, seule 9.7% de la population s'est décrite comme étant «pieuse et pleinement dévouée», tandis que 52.8% s'est décrite comme «religieuse»[80]. 69,4% des personnes interrogées ont déclaré qu'elles ou leur femme se couvraient la tête, bien que ce taux diminue dans plusieurs groupes démographiques : 53% chez les 18-28 ans, 27,5 % chez les diplômés universitaires, 16.1% chez les titulaires d'une maîtrise ou d'un diplôme supérieur[80].

Mythologie et folklore modifier

Cuisine modifier

 
Baklava

La Turquie est très connue par ces spécialités culinaire par exemple: Lahmacun, Manti, Sarma, Adana Kebab, Urfa Kebab, Döner Kebab, Baklava, Künefe, Ayran, Pide, Beyti, Börek et plein d'autres spécialités à tester.

Arts modifier

L'art turc est aujourd'hui en grande partie hérité de l'art ottoman et comprend des secteurs tels que l'illustration, l'architecture, la littérature et la musique.

Dessin et peinture modifier

 
Un des chefs-d'œuvre d'Osman Asaf Bora

Les miniatures turques étaient la forme d'illustration la plus présente et courante dans l'Empire ottoman et comprennent de fortes influences perses[81]. Les artistes à l'origine de ces miniatures étaient appelés les nakkashane. Un des artistes les plus connus de la Turquie est Osman Asaf Bora, il dessinait des beaux paysages. La beauté de ces endroits étaient inconnue aux yeux des autres et il les a fait découvrir aux gens.

Littérature modifier

Le genre le plus ancien connu de la littérature turque connue est l'épopée héroïque, l'exemple le plus classique étant le « Kitab-i Dede Korkut » signifiant littéralement « Le Livre de Grand-Père Korkut » dont des sources d'Asie centrale feraient remonter son origine au XIe siècle ou au Xe siècle[82]. Le style du récit – consistant en une prose mêlée à des vers – suggère une composition orale, le poème original ayant selon toute évidence été créé par un barde oral (ou ozan dans les cultures turques), les circonstances de la transformation de l'épopée en littérature écrite étant inconnues[82],[83].

En 2006, l'écrivain Orhan Pamuk devient le premier Turc à gagner un prix Nobel de littérature[84].

Musique modifier

Les musiques traditionnelles turques incluent la musique folklorique turque (Türkü ou Halk müziği), le fasıl et la musique classique ottomane (Sanat müziği) qui est née de la cour ottomane[85]. Les genres contemporains incluent la musique pop et le hip-hop turc[85].

La pop turque est communément admise comme ayant débuté en 1958 avec la chanson “Little Lucy” de Erol Büyükburç, elle s'est ensuite popularisée durant les années et les décennies qui suivirent[86].

Génétique modifier

Les Turcs d'Anatolie sont aujourd'hui principalement le fruit d'un métissage entre deux populations primaires, les Turcs Oghouzes d'origine principalement est-asiatique, et les habitants locaux (principalement des Grecs d'Anatolie) d'ascendance ouest-eurasienne[87]. Ils combinent à la fois des éléments d'Asie de l'Est, d'Asie centrale, du Moyen-Orient et d'Europe[87].

ADN autosomal modifier

Une étude publiée en 2012 dans la revue Annals of Human Genetics réalisa plusieurs estimations de l'ascendance turque à partir d'échantillons provenant des villes d'Istanbul, d'Aydın et de Kayseri[87].

Au niveau K=3, les résultats ont été estimés à 45 % moyen-oriental, 40 % européen et à 15 % centre-asiatique[87]. Au niveau K=4, les résultats ont été estimés à 38 % européen, 35 % moyen-oriental, 18 % sud-asiatique et à 9 % centre-asiatique[87].

Au niveau K=7, les résultats ont été estimés à 21,0% européen, 8,7% sud-asiatique, 6% centre-asiatique et à 0,4% moyen-oriental[87].

Des échantillons français, italiens, toscans et sardes ont été utilisés pour définir la population de base européenne, des échantillons ouïghours, hazaras et kirghizes ont été utilisés pour définir la population de base centre-asiatique, des échantillons pakistanais ont été utilisés pour définir la population de base sud-asiatique, et des échantillons palestiniens et druzes ont été utilisés pour définir la population de base moyen-orientale[87]. À noter qu'une certaine homogénéité a pu être relevée dans la population turque[87].

Une étude publiée en 2014 dans la revue BMC Genomics réalisa une moyenne à partir d'échantillons provenant de 16 provinces différentes à travers tout le pays dont les génomes ont été entièrement séquencés[88]. La moyenne d'ascendance en provenance d'Asie de l'Est a été estimée à 21.7 %[88].

Haplogroupes (ADN-Y, ADNmt) modifier

Une étude publiée en 2001 dans la revue American Journal of Physical Anthropology a donné une estimation de la contribution centre-asiatique sur le pool génétique mitochondrial anatolien d'approximativement 30 %[89].

Une étude publiée en 2004 dans la revue Human Genetics a trouvé une grande diversité d'haplogroupes patrilinéaires (ADN-Y) en Turquie[90]. Les différents haplogroupes identifiés sont J2 (24 %), R1b (15,9 %), G (10,9 %), E1b1b (10,7 %), J1 (9 %), R1a (6,9 %), I (5.3 %), K (4,5 %), L (4,2 %), N (3,8 %), T (2,5 %), Q (1,9 %), C (1,3 %) et R2 (0,96 %)[90].

Notes et références modifier

  1. (en) « The World Factbook » (consulté le ).
  2. (en) Joshua Fishman et Ofelia Garcia, Handbook of Language and Ethnic Identity: The Success-Failure Continuum in Language and Ethnic Identity Efforts (Volume 2), Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-983799-1, lire en ligne)
  3. (en) Joseph J. Hobbs, Fundamentals of World Regional Geography, Cengage Learning, (ISBN 978-1-305-85495-6, lire en ligne)
  4. (de) « Publikation - Bevölkerung - Bevölkerung mit Migrationshintergrund - Ergebnisse des Mikrozensus - Statistisches Bundesamt (Destatis) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Destatis.de (consulté le ).
  5. « Germany: CDU Fears Islamist Bloc As Millions of Turkish Migrants To Be Granted Voting Rights »,
  6. « Turcs », sur histoiredumonde.net, (consulté le ).
  7. (en) « 2011 Population Census in the Republic of Bulgaria (Final data) », sur nsi.bg, .
  8. Sosyal 2011, 369.
  9. Bokova et Boscoboinik 2010, 170.
  10. Home Affairs Committee 2011, 38.
  11. (en) « UK immigration analysis needed on Turkish legal migration, say MPs », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (en) « Short history of the Federation of Turkish Associations in UK » [archive du ], sur turkishfederationuk.org, (consulté le ).
  13. (en) « Foreigners in the Netherlands ».
  14. (en) « Dutch Queen Tells Turkey 'First Steps Taken' On EU Membership Road » [archive du ], sur nisnews.nl (consulté le ).
  15. (en) « Dutch Turks swindled, AFM to investigate », sur dutchnews.nl (consulté le ).
  16. Türkiye Büyük Millet Meclisi 2008, 11.
  17. (en) « Turkey's ambassador to Austria prompts immigration spat », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (en) « Turkey's Islamic Ambitions Grip Austria », sur cbn.com (consulté le ).
  19. (en) « The World Factbook »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur cia.gov (consulté le ).
  20. (en) « Archived copy » [archive du ] (consulté le ).
  21. « Population par nationalité, sexe, groupe et classe d'âges au 1er janvier 2010 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur statbel.fgov.be.
  22. King Baudouin Foundation 2008, 5.
  23. (nl) « Koning Boudewijnstichting doorprikt clichés rond Belgische Turken », sur De Morgen (consulté le ).
  24. (en) « TOTAL ANCESTRY REPORTED Universe: Total ancestry categories tallied for people with one or more ancestry categories reported 2013 American Community Survey 1-Year Estimates », sur factfinder2.census.gov (consulté le ).
  25. (en) « Immigration and Ethnicity: Turks », sur ech.case.edu (consulté le ).
  26. (en) « Census Takes Aim to Tally'Hard to Count' Populations », sur The Washington Diplomat (consulté le ).
  27. Farkas 2003, 40.
  28. Ryazantsev 2009, 172.
  29. « Агентство Республики Казахстан по статистике. Этнодемографический сборник Республики Казахстан 2014. »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Stat.gov.kz (consulté le ).
  30. Aydıngün et al. 2006, 13.
  31. Park 2005, 37.
  32. Phillips 2006, 112.
  33. (en) Wassim Bassem, « Iraq’s Turkmens call for independent province », sur Al-Monitor,  : « Turkmens are a mix of Sunnis and Shiites and are the third-largest ethnicity in Iraq after Arabs and Kurds, numbering about 3 million out of the total population of about 34.7 million, according to 2013 data from the Iraqi Ministry of Planning. ».
  34. Akar 1993, 95.
  35. Karpat 2004, 12.
  36. (en) David J. Phillips, Peoples on the Move : Introducing the Nomads of the World, William Carey Library, , 488 p. (ISBN 978-0-87808-352-7, lire en ligne), p. 301.
  37. (sv) « Turkiet är en viktig bro mellan Öst och Väst » [archive du ], sur sida.se (consulté le ).
  38. (sv) « Ankara Historia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur swedenabroad.com (consulté le ).
  39. (en) « Census of Population, Households and Dwellings in the Republic of Macedonia, 2002 » [PDF], sur Stat.gov.mk (consulté le ).
  40. Republic of Macedonia State Statistical Office 2005, 34.
  41. Knowlton 2005, 66.
  42. Abrahams 1996, 53.
  43. Ständige ausländische Wohnbevölkerung nach Staatsangehörigkeit, am Ende des Jahres Swiss Federal Statistical Office, accessed 6 October 2014
  44. (en) « Australian Government Department of Immigration and Border Protection ».
  45. « Old foes, new friends », The Sydney Morning Herald,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  46. (en) « Turkey-Australia: "From Çanakkale to a Great Friendship », (consulté le ).
  47. « International Questionnaire: Migrant Education Policies in Response to Longstanding Diversity: TURKEY », Organisation for Economic Co-operation and Development, , p. 3.
  48. (en) « Lebanese Turks Seek Political and Social Recognition », sur english.al-akhbar.com (consulté le ).
  49. (en) « Tension adds to existing wounds in Lebanon » [archive du ], sur Today's Zaman (consulté le ).
  50. (en) Yusra Ahmed, « Syrian Turkmen refugees face double suffering in Lebanon », sur Zaman Al Wasl, (consulté le ).
  51. (en) « Syria's Turkmen Refugees Face Cruel Reality in Lebanon », sur Syrian Observer, (consulté le ).
  52. (en) « GREEK HELSINKI MONITOR », sur Minelres.lv (consulté le ).
  53. (en) « Demographics of Greece », European Union National Languages (consulté le ).
  54. (en) « Destroying Ethnic Identity: The Turks of Greece », sur Human Rights Watch (consulté le ).
  55. (en) « Turks Of Western Thrace », Human Rights Watch (consulté le ).
  56. a et b (en) « Religion, Secularism and the Veil in Daily Life Survey » [archive du ], Konda Arastirma, (consulté le ).
  57. (tr) « IHGD - Soru Cevap - Azınlıklar », sur Sorular.rightsagenda.org (consulté le ).
  58. (en) « THE ALEVI OF ANATOLIA: TURKEY'S LARGEST MINORITY » [archive du ], sur Angelfire.com (consulté le ).
  59. (en) « Shi'a », sur Web.archive.org (consulté le ).
  60. « ReportDGResearchSocialValuesEN2.PDF »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Ec.europa.eu (consulté le ).
  61. name="hurriyetdailynews.com">(en) « TURKEY - Christians in eastern Turkey worried despite church opening », sur Hurriyetdailynews.com (consulté le ).
  62. (en) « The World Factbook — Central Intelligence Agency », sur Cia.gov (consulté le ).
  63. Balaban, Ayhan. İskit, Hun ve Göktürklerde Sosyal ve Ekonomik Hayat. T.C. Gazi Üniversitesi Sosyal Bilimler Enstitüsü Eski Çağ Tarihi Bilim Dalı Yüksek Lisans Tezi. 2006. URL:http://fef.kafkas.edu.tr/sosyb/tde/halk_bilimi/makaleler/kultur_med/kultur_med%20(20).pdf. Erişim tarihi: 11.12.2011. (Archived by WebCite at https://www.webcitation.org/63rPeTJL1)
  64. a et b Kultegin's Memorial Complex, TÜRIK BITIG Khöshöö Tsaidam Monuments
  65. a et b Bilge Kagan's Memorial Complex, TÜRIK BITIG Khöshöö Tsaidam Monuments
  66. Tonyukuk's Memorial Complex, TÜRIK BITIG Bain Tsokto Monument
  67. a b et c (en) Martine Robbeets, « Austronesian influence and Transeurasian ancestry in Japanese », Éditions Brill, vol. 8, no 2,‎ , p. 210-251 (lire en ligne, consulté le ).
  68. (en) Martine Robbeets, The Oxford Guide to the Transeurasian Languages, Oxford University Press, (ISBN 9780198804628, lire en ligne), « The Transeurasian homeland: where, what and when? ».
  69. (en) « Tracing population movements in ancient East Asia through the linguistics and archaeology of textile production », Evolutionary Human Sciences, vol. 2,‎ (DOI 10.1017/ehs.2020.4, lire en ligne).
  70. (en) « Millet agriculture dispersed from Northeast China to the Russian Far East: Integrating archaeology, genetics, and linguistics », Archaeological Research in Asia, vol. 22,‎ (DOI 10.1016/j.ara.2020.100177, lire en ligne).
  71. (en) « 137 ancient human genomes from across the Eurasian steppes », Nature, vol. 557,‎ , p. 369-374 (DOI 10.1038/s41586-018-0094-2, lire en ligne).
  72. (en) « Turkish literature » "The Orhon inscriptions represent some of the earliest extant writing in Turkish. These inscriptions appear on two monuments built in the early 8th century CE in northern Mongolia."
  73. a et b (en) Lars Johanson, The Languages and Linguistics of Europe : A Comprehensive Guide, vol. 2, De Gruyter, , « Multilingual states and empires in the history of Europe: the Ottoman Empire ».
  74. a b c et d (en) « Old Anatolian Turkish language », sur britannica.com.
  75. Ergin, Muharrem, Osmanlıca Dersleri, BOĞAZİÇİ YAYINLARI, (ISBN 975-451-053-9).
  76. Bertold Spuler. Persian Historiography & Geography Pustaka Nasional Pte Ltd (ISBN 9971774887) p. 69.
  77. (en) « Turkish language », sur britannica.com, The reform of the language was initiated and supported by the Turkish republican government. In spite of disputes and resistance, the movement contributed greatly to purifying the Turkish vocabulary of foreign elements. An essentially new literary language emerged, and the older one soon became obsolete..
  78. (en) « CIA World Factbook », sur cia.gov, .
  79. (en) David Shankland, The Alevis in Turkey : The Emergence of a Secular Islamic Tradition, , 240 p. (ISBN 978-0-7007-1606-7, lire en ligne).
  80. a et b (en) KONDA, « Religion, Secularism and the Veil in Daily Life Survey », MİLLİYET,‎ (lire en ligne).
  81. Figurative Art in Medieval Islam, Michael Barry, p. 27.
  82. a et b (en) « Turkish literature », sur britannica.com "The oldest genre of Turkish literature is the heroic epic, of which the prime example is the Kitab-i Dede Korkut (“The Book of My Grandfather Korkut”; Eng. trans. The Book of Dede Korkut), which has survived in two 16th-century manuscripts. The actual date of the work is unknown. At least one of the tales was already circulating in written form in the early 14th century, and Central Asian sources suggest that the shaman-bard Korkut and his tales date from the 9th and 10th centuries."
  83. « Turkish literature », sur britannica.com "The original poem (if not the 16th-century manuscripts) was evidently created by an oral bard, or ozan, the heir to a partly shamanic tradition, although the circumstances of the epic’s transformation to written literature are unknown, and the work as such had no influence on the subsequent development of Turkish literature."
  84. (en) « Orhan Pamuk wins Nobel prize », The Guardian,‎ (lire en ligne).
  85. a et b (en) Martin Dunford et Terry Richardson, The Rough Guide to Turkey, Rough Guides, , 647– (ISBN 978-1-4093-4005-8, lire en ligne)
  86. « Türk Pop Müzik Tarihi ("Histoire de la musique pop turque") ».
  87. a b c d e f g et h (en) Uğur Hodoğlugil et Robert W. Mahley, « Turkish Population Structure and Genetic Ancestry Reveal Relatedness among Eurasian Populations », Annals of Human Genetics, vol. 76 (2),‎ , p. 128-141 (DOI 10.1111/j.1469-1809.2011.00701.x, lire en ligne).
  88. a et b (en) Can Alkan, Pinar Kavak, Mehmet Somel, Omer Gokcumen, Serkan Ugurlu, Ceren Saygi, Elif Dal, Kuyas Bugra, Tunga Güngör, S. Cenk Sahinalp, Nesrin Özören et Cemalettin Bekpen, « Turkish Population Structure and Genetic Ancestry Reveal Relatedness among Eurasian Populations », BMC Genomics, vol. 15,‎ , p. 963 (DOI 10.1186/1471-2164-15-963, lire en ligne).
  89. (en) Giulietta Di Benedetto, Ayşe Ergüven, Michele Stenico, Loredana Castrfi, Giorgio Bertorelle, Inci Togan et Guido Barbujani, « DNA diversity and population admixture in Anatolia », American Journal of Physical Anthropology, vol. 115,‎ , p. 144-156 (DOI 10.1002/ajpa.1064, lire en ligne).
  90. a et b (en) Cengiz Cinnioglu, Roy King, Toomas Kivisild, Ersi Kalfoglu, Sevil Atasoy, Gianpiero L. Cavalleri, Anita S. Lillie, Charles C. Roseman, Alice A. Lin, Kristina Prince, Peter J. Oefner, Peidong Shen, Ornella Semino, L. Luca Cavalli-Sforza et Peter A. Underhill, « Excavating Y-chromosome haplotype strata in Anatolia », Human Genetics, vol. 114, no 2,‎ , p. 127–48 (PMID 14586639, DOI 10.1007/s00439-003-1031-4).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Fred Abrahams, A Threat to "Stability" : Human Rights Violations in Macedonia, Human Rights Watch, , 114 p. (ISBN 978-1-56432-170-1, lire en ligne).  
  • (en) Levent Sosyal, « Turks », dans Jeffrey Cole, Ethnic Groups of Europe: An Encyclopedia, ABC-CLIO, (ISBN 1598843028).  .
  • (en) Irena Bokova et Andrea Boscoboinik, « Reconstructions of Identities: Regional vs. National or Dynamics of Cultrual Relations », dans François Ruegg, From Palermo to Penang: A Journey Into Political Anthropology, LIT Verlag Münster, (ISBN 3643800622).  
  • Jean-Paul Roux, Histoire des Turcs : Deux mille ans du Pacifique à la méditerranée, Fayard, , 494 p. (ISBN 2-213-64065-3, lire en ligne).  
  • (en) Evelyn Farkas, Fractured States and U.S. Foreign Policy : Iraq, Ethiopia, and Bosnia in the 1990s, Palgrave Macmillan, , 177 p. (ISBN 978-1-4039-6373-4).  .
  • (en) MaryLee Knowlton, Macedonia, Marshall Cavendish, , 144 p. (ISBN 978-0-7614-1854-2, lire en ligne).  
  • (en) Bill Park, Turkey's policy towards northern Iraq : problems and perspectives, Taylor & Francis, , 77 p. (ISBN 978-0-415-38297-7, lire en ligne).  
  • (tr) Metin Akar, « Fas Arapçasında Osmanlı Türkçesinden Alınmış Kelimeler », Türklük Araştırmaları Dergisi, vol. 7,‎ .  
  • (en) Kemal H. Karpat, Studies on Turkish Politics and Society : Selected Articles and Essays, BRILL, , 747 p. (ISBN 978-90-04-13322-8).  .
  • (en) David L. Phillips, Losing Iraq : Inside the Postwar Reconstruction Fiasco, Basic Books, (ISBN 978-0-465-05681-1).  
  • (en) Ayşegül Aydıngün, Çiğdem Balım Harding, Matthew Hoover et Igor Kuznetsov, Meskhetian Turks : An Introduction to their History, Culture, and Resettelment Experiences, Center for Applied Linguistics, .  
  • (en) Sergey V. Ryazantsev, « Turkish Communities in the Russian Federation », International Journal on Multicultural Societies, vol. 11, no 2,‎ , p. 155–173 (lire en ligne).  
  • (en) Home Affairs Committee, Implications for the Justice and Home Affairs area of the accession of Turkey to the European Union, The Stationery Office, , 114 p., pdf (ISBN 978-0-215-56114-5, lire en ligne).  
  • (en) Republic of Macedonia State Statistical Office, Census of Population, Households and Dwellings in the Republic of Macedonia, 2002, Republic of Macedonia – State Statistical Office, , pdf (lire en ligne).  
  • (en) King Baudouin Foundation, « Diaspora philanthropy – a growing trend », dans Turkish communities and the EU, King Baudouin Foundation, .  .

Articles connexes modifier

Liens externes modifier