Sémiramis
Sémiramis (du grec ancien Σεμίραμις, en syriaque : ܫܲܡܝܼܪܵܡ Šammīrām et en arménien : Շամիրամ Šamiram, « qui vient des colombes » en langue assyrienne : ʃəˈmɪram[1]) est une reine légendaire de Babylone dont le récit est rapporté par Diodore de Sicile dans sa Bibliotheca Historica, récit qu'il tient de celui des Persica de Ctésias de Cnide. D'autres historiens antiques la mentionnent : parmi ceux-ci, Hérodote pour qui Sémiramis est avec Nitocris l'une des deux plus grandes reines babyloniennes et Bérose, très critique à l'égard de cette version de l'histoire de l'Assyrie.
Reine d'Assyrie |
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Reine consort |
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Nom dans la langue maternelle |
Σεμίρᾰμις ou Շամիրամ |
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Mère | |
Conjoint | |
Enfant |
Sémiramis est la fille de Dercète, une déesse mi-femme mi-poisson et d'un jeune humain, Caÿstros. Après la naissance de Sémiramis, la déesse tue le jeune homme, retourne dans le fond d'un lac et abandonne sa fille. L'enfant est ensuite nourri par des colombes puis elle est recueillie par des bergers qui l'élèvent.
Jeune fille, elle rencontre Onnès, un général de l'armée de Ninos roi de Ninive. Les premières années pendant lesquelles le couple a deux garçons, Sémiramis conseille son compagnon dans ses campagnes militaires qui sont, grâce à elle, entièrement couronnées de succès.
Cependant, le siège de Bactra met Onnès en difficulté. Celui-ci fait venir sa compagne à son secours. Après la prise de Bactra, largement due aux actions de Sémiramis, Ninus, séduit par Sémiramis, souhaite prendre l'héroïne pour épouse et pousse Onnès au suicide. Sémiramis devenue reine, part dans de nombreuses conquêtes dont elle est victorieuse, bâtit Babylone et à la mort de son mari construit une énorme tour en son nom.
Elle part ensuite en campagne afin de conquérir l'Inde. La campagne se solde par un échec et, à son retour, elle apprend que ses fils, dont Ninyas, le fils qu’elle a eu avec Ninos, conspirent avec les eunuques du palais. Elle abandonne alors le trône, se transforme en colombe et s'envole au milieu d'une volée d'oiseaux.
Avant d'être racontée par Ctésias, la légende de Sémiramis est certainement déjà connue comme une histoire faisant partie de la tradition orale ou du folklore de Mésopotamie. Apparemment, son personnage est construit autour de deux reines assyriennes ayant régné quelques siècles auparavant : Zakoutou et Sammuramat. Sémiramis fait également penser à la déesse Astarté ou Ishtar également belliqueuses et représentées par une colombe dans des récits plus anciens.
Les sources
modifierLa source la plus complète à propos de Sémiramis et de sa légende est la Bibliotheca Historica de Diodore de Sicile (vers -). L'auteur y décrit, dans le livre II, l'histoire de l'Assyrie et, en particulier, la vie de l'empereur légendaire Ninus et de son épouse Sémiramis. Le récit est, pour sa plus grande part, inspiré d'une partie des Persica[Note 1]. C'est un livre aujourd'hui partiellement disparu écrit par Ctésias de Cnide (vers -), médecin et historien à la cour d'Artaxerxès II (vers -), et qui résume l’histoire de l'Assyrie jusqu'à ce dernier[4],[5].
La version de l'histoire d'Asie de Ctésias est devenue la tradition « vulgate » utilisée par les historiens grecs et romains dans l'écriture des histoires universelles. Les trois premiers livres de la Persique parlent de l'histoire d'avant les perses, à commencer par les assyriens. Pour Ctésias, l'histoire du monde commence par le premier roi assyrien dont on ne connaît pas le nom. Ninos est le premier roi qu'il décrit parce que, selon lui, il est le premier roi à accomplir de grandes choses. Les deux premiers livres sont dédiés au couple Ninos et Sémiramis[6],[7].
La plus ancienne mention grecque de Sémiramis se trouve dans un texte d'Hérodote (vers -) pour qui Sémiramis est avec Nitocris l'une des deux reines les plus importantes de Babylone. Il lui attribue la construction de digues qui ont empêché l'Euphrate d'inonder Babylone et l'appellation d'une des portes de la ville[8].
Le prêtre-historien Bérose est très critique à l'égard des Persica de Ctésias. Dans son Babylõniaká (« Histoire de Babylone » écrit en grec entre et ), il fait correspondre, dans sa ligne du temps, le nom de Sémiramis à celui de Sammuramat, reine assyrienne de la fin du IXe siècle av. J.-C.[6],[9],[10].
La légende
modifierLa mère de Sémiramis est Dercéto (Derketô), une déesse mi-femme mi-poisson. Selon Lucien de Samosate (IIe siècle av. J.-C.), elle vit dans un lac voisin d'Ascalon. Le père est Caÿstros, le fils présumé d'Achille (ou d'un jeune Syrien[11]) et de Penthésilée. L'union de Derceto et de Caÿstros est provoquée par Aphrodite. Dercéto ne s'apercevant de son acte qu'après la naissance de Sémiramis, assassine Caÿstros et se réfugie au fond du lac en abandonnant sa fille. Le nouveau-né, voué à la mort, est pourtant nourri par des colombes dérobant le lait et le fromage dans les bergeries de la région. Découverte par les bergers intrigués par ce manège, elle est confiée à leur chef Simios (principal gardien des troupeaux du roi Ninus de Ninive[11]) qui lui donne le nom de « Sémiramis » (« qui vient des colombes » en langue assyrienne)[12].
Devenue jeune femme, elle est remarquée pour sa beauté et son intelligence. Elle épouse Onnès, un jeune général (ou conseiller) du roi Ninos[11]. Elle conseille son mari de façon si habile qu'il réussit dans la totalité de ses entreprises. Mais, lors d'une expédition en Bactriane, Onnès en difficulté, commet l'erreur d'appeler sa femme à la rescousse. Celle-ci arrive aussitôt, habillée en homme, à la tête d'un groupe de rudes montagnards. Elle s'empare de la citadelle de Bactres et de ses trésors. Mais, Ninos tombe amoureux de Sémiramis. Il contraint Onnès au suicide et épouse la belle sans difficulté. Sémiramis lui donne un fils : Ninyas. Peu de temps après, Ninos meurt et Sémiramis lui succède pour un règne de 42 ans. À la mort de son mari, elle lui fait ériger un tombeau d'une hauteur exceptionnelle[12]. Diodore affirme qu'après la mort de Ninos, elle ne s'est jamais remariée, mais qu'elle a eu de nombreux amants qu'elle aurait fait disparaître[13].
Pendant son règne, Sémiramis fonde Babylone[14],[12]. Elle y supervise de nombreux travaux de construction. Parmi ceux-ci, les célèbres jardins suspendus, le temple de Mardouk (ou de Bel) et les canaux d'irrigation et de dérivation de l'Euphrate afin de préserver la ville des sécheresses et des inondations. L'historienne Stephanie Dalley (en) remarque qu'au Ier siècle Quinte-Curce fait de Sémiramis la fondatrice de Babylone, alors que Diodore évoque une « grande ville en Babylonie sur l'Euphrate », mais sans la nommer[15]. Il est cependant à noter que, trois siècles plus tôt, Bérose critique les Persica de Ctésias, contestant l'idée que Sémiramis aurait fondé Babylone[6],[16].
Reine guerrière, elle part en campagne contre les Mèdes, les Perses, l’Égypte (où elle interroge l’oracle d’Amon), la Libye, l’Éthiopie, et la Bactriane[12]. L'oracle d'Amon lui apprend que, lorsque son fils Ninyas conspirera contre elle, elle devra disparaître et se voir accorder un honneur immortel[17]. Au IIe siècle, Polyen raconte qu'à la nouvelle d'une révolte des Siraques (peuple installé entre le Caucase et le Don) elle interrompt son bain pour partir réprimer la révolte « pieds nus, sans se donner le temps de raccommoder ses cheveux » [12].
Sa dernière expédition la mène jusqu'à l'Inde, où, face à une armée comptant des éléphants, elle est blessée et refoulée par Stabrobatès, l'un des rois de l'Inde. Elle aurait été à la tête d'une armée de trois millions de fantassins et de 500 000 cavaliers. Compte tenu de la logistique de l'époque, ce sont des chiffres impossibles. Lors de son retour de l'Inde, elle apprend que ses fils conspirent avec les eunuques du palais. Comme le lui a conseillé l'oracle d'Ammon, elle remet alors le pouvoir à son fils Ninyas et disparaît. Elle se transforme en colombe et s'envole au sein d'une nuée d'oiseaux. Par la suite, Ninyas succède à Sémiramis et mène une vie parmi les femmes, évite les hommes et les activités guerrières, mais se bat pourtant avec audace lorsque son royaume est menacé. Sémiramis est vénérée comme une déesse et son peuple vénère également les colombes[12],[18].
Les origines de Sémiramis
modifierMême si, bien sûr, le récit de Ctésias/Diodore n'a aucun rapport avec des faits réels, la légende de Sémiramis — considérée alors comme un récit historique — n'est qu'en partie inventée par les deux historiens antiques. Ctésias, dans sa Persica utilise des traditions orales plus anciennes, probablement issues de Mésopotamie[19],[20]. Par exemple, Xanthos de Lydie a une variante au conte de Dercète antérieure aux Persica[21].
Cependant, aucuns des écrits cunéiformes mésopotamiens connus ne fait d'allusion à ces légendes[19]. Pourtant, plusieurs endroits en Assyrie, en Mésopotamie, en Médie, en Perse, au Levant, en Asie Mineure, en Arabie et dans le Caucase, portent ou ont porté le nom de Sémiramis. À moins que ces endroits en aient retenu le nom d'une manière ou d'une autre[Note 2]. Cela laisse la possibilité d'imaginer une figure populaire, littéraire ou légendaire de Sémiramis déjà bien implantée dans le folklore antique au moment de l'écriture des Persica[20].
Le personnage de « Sémiramis reine assyrienne » est fort probablement syncrétique, composé à partir de plusieurs personnages réels ou fictifs et de mythes comme ceux de la « guerrière ambitieuse dévoreuse d'hommes » et de la « déesse capable de se transformer en animal »[23]. En dépit des 29 successeurs donnés à Sémiramis, suggérant plusieurs siècles de dirigeants, le personnage de la légendaire reine assyrienne peut avoir été façonné à l'image de deux reines néo-assyriennes dont les existences sont historiquement avérées : Zakoutou et Sammuramat[24], déjà revêtues de l'aura d'une déesse kassite proche de la déesse Astarté ou Ishtar[20].
Deux reines assyriennes
modifierLa reine assyrienne Sammuramat est l'épouse de Shamshi-Adad V (-) et mère d'Adad-nerari III (-)[25] dont elle assure la régence à la mort de son époux en Pendant les cinq années entre le règne du père et celui du fils, elle détient apparemment le pouvoir et son autorité parais plus forte que les autres femmes de roi d'Assyrie. La stèle de Pazarcık qui date de mentionne, par exemple, sa participation directe à une campagne militaire avec (ou sans) son fils Adad-nerari III. Cette expédition a lieu à l'Ouest de l'Euphrate afin de réprimer une révolte dans le sud de l'Anatolie[26],[27]. Après une période d'importance politique pendant laquelle elle semble gouverner aux côtés de son fils, Sammuramat semble se retirer au profit de ce dernier pour une vie de prêtrise dans l'un des temples d'Assyrie. Peut-être le temple de Nabû à Nimroud où des statues lui avaient été précédemment dédiées[28]. Sammuramat meurt probablement vers [29].
D'origine araméenne, Zakoutou est l'épouse de Sennachérib, souverain assyrien de à héritier direct de Sargon II. L'un des principaux actes du souverain est l'agrandissement, la fortification et l'embellissement de la ville de Ninive, devenue capitale de l'empire assyrien. En , alors qu'il réprime une rébellion, Sennachérib détruit la ville de Babylone, ce qui lui vaut une réputation de sacrilège. Il est tué en . Sous le règne de son fils Assarhaddon, Zakoutou supervise la reconstruction de Babylone[30].
Il semble donc que le couple Sennachérib/Zakoutou inspire la légende du relèvement de Ninive par le roi Ninos (équivalent grec du nom « Ninive ») et la fondation de la Babylone par la Sémiramis de la version de Ctésias reprise par Diodore. Il en va de même avec le couple Sammuramat/Shamshi-Adad V : après la mort de son père et après une période de régence, un grand nombre de conquêtes sont effectuées par Adad-nerari III, au même titre que celle de la légendaire reine Sémiramis après à la mort de son mari Ninos dont elle avait un fils. Notons que les nombreuses conquêtes attribuées à Sémiramis correspondent à peu près à celles attribuées par les scribes de l'époque au fils de Sammuramat, Adad-nerari III[Note 3],[14].
Ishtar et les colombes
modifierD'après plusieurs sources babyloniennes et assyriennes, la déesse du pays kassite et en particulier celle de l'inscription de Behistun — par ailleurs, indiqué par Ctésias/Diodore comme un lieu créé par Sémiramis — se nomme Shimaliya. Elle partage beaucoup de traits avec la déesse babylonienne Ishtar, et peut avoir été plus tard absorbée par la figure de la reine Sémiramis[32].
Ishtar est la déesse babylonienne de l'amour et de la guerre. Comme dans le mythe de Sémiramis, cette déesse est parfois représentée sous la forme d'une colombe. Dans le récit Descente d'Ishtar aux Enfers la déesse tue son amant, tout comme le font Dercète et Sémiramis : la première supprime Caÿstros avec qui elle conçoit Sémiramis, tandis que cette dernière, même si elle n'est pas directement responsable de la mort de son compagnon Onnès, pousse tout de même le père de ses deux fils aînés au suicide puis met régulièrement à mort ses amants[33].
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René-Antoine Houasse (1676, Nabuchodonosor, Sémiramis et les jardins de Babylone, Versailles, salon de Vénus).
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Sémiramis (dans l'ouvrage italien du XVIIIe siècle : Semmiramide regina di Babillone).
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Sémiramis par William Wetmore Story (1873, Dallas Museum of Art).
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Sémiramis par Pierre Bellet (1892).
Dans les arts et la culture populaire
modifierLittérature
modifierLe personnage de Sémiramis a inspiré de nombreux auteurs :
- De 1303 à 1321 : Dante l'évoque dans la première partie de la Divine Comédie, intitulée l'Enfer. Dante place la reine dans le second cercle de l'enfer consacré aux personnes ayant commis le péché de luxure. D'autres tentatrices se trouvent à ses côtés : Hélène de Troie et Cléopâtre[34].
- 1405 : Christine de Pizan prend Sémiramis comme première pierre de sa Cité des Dames, et comme un premier exemple d'une série d'allégories de la Mère sainte et de la Vierge[35].
- 1555 : Louise Labé, dans ses Elégies, cite Sémiramis comme exemple de « Reine tant renommée » ayant été victime des plus grands pouvoirs d'Amour[36].
- 1770-1772 : Voltaire dans ses Questions sur l'Encyclopédie[37].
- 1957 : William Faulkner dans son roman The Town, publié en français sous le titre La Ville, traduit par J. et L. Bréant, Gallimard, Du monde entier, 1962.
- 1997 : Guy Rachet pour son roman Sémiramis, reine de Babylone.
- 2012 : Amin Maalouf dans son roman Les Désorientés.
Théâtre
modifier- 1647 : Gabriel Gilbert pour sa Sémiramis.
- 1647 : Desfontaines pour La Véritable Sémiramis.
- 1717 : Crébillon père pour sa Sémiramis.
- 1748 : Voltaire pour sa tragédie Sémiramis[38],[39].
- 1951-1954 : Eugène Ionesco dans son œuvre théâtrale Les Chaises met en scène une femme au nom de Sémiramis.
- 2008 : Menoventi dans l'œuvre théâtrale Semiramis[40].
Musique
modifierChanson
modifier- 1920 : Paul Valéry pour son « air de Sémiramis » dans l'Album de vers ancien, et pour son mélodrame Sémiramis représenté en 1934, avec musique d'Arthur Honegger.
- 1969 : Georges Brassens dans Bécassine.
- 1982 : Nino Ferrer dans la chanson Sémiramis de l'album Ex Libris.
Opéra
modifier- 1729 : Métastase pour sa Semiramide. Drame mis en musique la première fois avec la musique de Leonardo Vinci.
- 1744 : Semiramide riconosciuta, dramma per musica, de Johann Adolph Hasse (repris et révisé en 1747 et 1760).
- 1718 : André Cardinal Destouches pour sa Sémiramis. Le livret était de Roy. C'était la dernière tragédie lyrique de Destouches et elle connut en 1718 un mauvais accueil. Beffara est le seul à indiquer que Sémiramis « a été remise en musique par M. Dauvergne » (Antoine Dauvergne). Beffara précise que Sémiramis « n'a pas été reprise depuis 1718 »[41].
- 1802 : Charles-Simon Catel et Philippe Desriaux pour leur Sémiramis, adaptation de la pièce de Voltaire pour la scène lyrique française.
- 1819 : Giacomo Meyerbeer pour son opéra Semiramide riconosciuta.
- 1823 : Rossini pour Semiramide[34].
Filmographie
modifierCinéma
modifierSémiramis a fait l'objet de plusieurs péplums, dont les films italiens :
- 1954 : Sémiramis, esclave et reine de Carlo Ludovico Bragaglia.
- 1963 : Sémiramis, déesse de l'Orient de Primo Zeglio.
Télévision
modifier- Sémiramis apparaît dans l'œuvre Fate/Apocrypha en tant qu'assassin des Rouges.
Art contemporain
modifier- Sémiramis figure parmi les 1 038 femmes référencées dans l'œuvre d’art contemporain The Dinner Party (1979) de Judy Chicago. Son nom y est associé à Hatchepsout[42].
Jeux de société
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Le fait que Diodore ait consulté une copie des Persiques ou qu'il se soit inspiré des récits légendaires racontés à son époque suscite encore débat[2],[3].
- Il se peut, par exemple, que le nom originel de la ville de Van était Šamiramagerd (« Créée par Šamiram »), au temps où l'Arménie était incluse dans l'Empire assyrien[22].
- Mais il existe un débat sur l'importance de la participation de Sammuramat dans les décisions prises par son fils et ce dans un contexte historique où les empereurs ont tendance, l'empire s'étendant, à déléguer de plus en plus leur pouvoir sans que, pour cela, leur prestige ne diminue. Ce qui expliquerait l'absence de la reine-mère dans les discours des scribes[31].
Références
modifier- « {{{1}}} »
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- « La véritable histoire de Sémiramis, la légendaire reine assyrienne », sur National Geographic, (consulté le ).
- Earl Jeffrey Richards, « À la recherche du contexte perdu d’une ellipse chez Christine de Pizan : la “coagulence regulée” et le pouvoir politique de la reine », Acadomia, , p. 5 (lire en ligne).
- (en) Phyllis Rugg Brown, « Louise Labé and Semiramis: A Feminist Reading », Women in French Studies, no 5, , p. 107-122 (DOI https://doi.org/10.1353/wfs.1997.0004).
- (en) « Questions sur l’Encyclopédie. Voltaire Foundation » (consulté le ).
- Voltaire (1694-1778) Auteur du texte, La tragédie de Sémiramis , par M. de Voltaire. Et quelques autres pièces de littérature du même auteur, qui n'ont point encore paru, (lire en ligne).
- Paul Fièvre, « Sémiramis, tragédie », sur theatre-classique.fr (consulté le ).
- https://menoventi.com/fr/semiramis/.
- Benoît Dratwicki, Antoine Dauvergne (1713-1797), Wavre/Lagny-sur-Marne, Mardaga / Sodis diff., , 479 p. (ISBN 978-2-8047-0082-9, lire en ligne), p. 250.
- Musée de Brooklyn - Centre Elizabeth A. Sackler - Sémiramis.
Annexes
modifierSources
modifier- Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne] (II, 4 et suiv.).
- Ctésias, Persica [détail des éditions]
- Hygin, Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne] (CCXL).
Bibliographie
modifier- Pierre Marello, « Les Femmes et le Palais » dans Les dossiers d'archéologie no 171, mai 1992, pp. 50-55.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :