Liste des unités de l'armée française les plus décorées au cours de la Première Guerre mondiale
Liste des unités de l'Armée française les plus décorées au cours de la Première Guerre mondiale en fonction du nombre de citations collectives à l'ordre de l'Armée (donnant droit au port de la fourragère) et des décorations (Légion d'honneur ou médaille militaire) attribuées aux drapeaux.
Plus de 800 unités (586 régiments ou bataillons d'infanterie, 150 régiments d'artillerie, 92 régiments de cavalerie, 11 régiments du génie) ont combattu au cours de la Première Guerre mondiale mais seules un petit nombre ont obtenu les plus hautes distinctions (fourragère rouge, drapeau décoré de la Légion d'honneur ou de la médaille militaire).
Fourragères
modifierLa fourragère est une décoration créée le récompensant une unité militaire pour faits de guerre ou de bravoure exemplaires. La fourragère peut être de différentes couleurs en fonction du nombre de citations à l'ordre de l'Armée (nombre de fois où l'unité a été citée pour faits exceptionnels). Une fourragère est attribuée à partir de 2 citations à l'ordre de l'Armée qui donnent droit au port de la fourragère verte aux couleurs de la Croix de Guerre 14/18. 4 ou 5 citations donnent droit au port de la fourragère jaune aux couleurs de la Médaille Militaire, 6 à 8 citations donnent droit au port de la fourragère rouge à la couleur de la Légion d'Honneur et 9 à 11 citations donnent droit au port de la double fourragère verte et rouge aux couleurs de la Croix de Guerre et de la Légion d'honneur.
Seules 2 unités ont été décorées de la double fourragère verte et rouge (9-11 citations à l'ordre de l'Armée) et 22 de la fourragère rouge (6-8 citations à l'ordre de l'Armée)[1].
Double fourragère verte et rouge - couleur de la Croix de Guerre et de la Légion d'honneur (9-11 citations à l'ordre de l'Armée)
modifier- Régiment d'infanterie coloniale du Maroc (RICM) (04/11/1918) : 10 citations
- Régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE) (04/11/1918) : 9 citations
Fourragère rouge - couleur de la Légion d'honneur (6-8 citations à l'ordre de l'Armée)
modifier- 4e régiment de marche de zouaves (05/05/1918) : 7 citations
- 8e régiment de marche de zouaves (03/09/1918) : 7 citations
- 152e régiment d'infanterie (03/09/1918) : 7 citations
- 3e bataillon de marche d'infanterie légère d'Afrique (10/12/1918) : 7 citations
- 26e régiment d'infanterie (04/10/1918) : 6 citations
- 4e régiment mixte de zouaves et tirailleurs (04/10/1918) : 6 citations
- 27e bataillon de chasseurs à pied (15/10/1918) : 6 citations
- 7e régiment de marche de tirailleurs (04/11/1918) : 6 citations
- 30e bataillon de chasseurs à pied (27/11/1918) : 6 citations
- 23e régiment d'infanterie (10/12/1918) : 6 citations
- 6e bataillon de chasseurs à pied (10/12/1918) : 6 citations
- 8e bataillon de chasseurs à pied (19/12/1918) : 6 citations
- 4e régiment de marche de tirailleurs (19/12/1918) : 6 citations
- 153e régiment d'infanterie (25/12/1918) : 6 citations
- 9e régiment de marche de zouaves (25/12/1918) : 6 citations
- 16e bataillon de chasseurs à pied (12/01/1919) : 7 citations (source 16e bataillon de chasseurs à pied)
- 2e régiment de marche de tirailleurs (09/02/1919) : 6 citations
- 3e régiment de marche de zouaves (09/02/1919) : 6 citations
- 8e régiment d'infanterie (04/10/1919) : 6 citations
- Bataillon de fusiliers marins (15/05/1919) : 6 citations
- 43e régiment d'infanterie coloniale (01/03/1919) : 6 citations
- 61e régiment d'artillerie de campagne (21/06/1921) : 6 citations
Aucun régiment de cavalerie n'a obtenu la fourragère rouge. Le régiment de cavalerie le plus décoré de l'armée française étant le régiment de marche de spahis marocains (RMSM), qui s'est illustré dans l'Armée française d'Orient avec 5 citations et la fourragère jaune aux couleurs de la Médaille militaire.
Drapeaux
modifierL'attribution de la fourragère rouge à la couleur de la Légion d'honneur à un régiment ne confère pas en même temps au drapeau de ce régiment le droit de porter la croix de la Légion d'honneur. Il faut que le drapeau soit décoré par un décret spécial. De même certaines unités décorées de la Légion d'honneur n'ont aucune fourragère.
S'agissant des décorations de drapeaux, la médaille militaire est plus prestigieuse que la Légion d'honneur, contrairement aux fourragères ou à la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire (4-5 citations), qui est moins prestigieuse que la fourragère aux couleurs du ruban de la Légion d'honneur (6-8 citations).
Vingt-et-un drapeaux d'unités ont été décorés de la Légion d'honneur ou de la Médaille militaire (pour ceux ayant déjà la Légion d'honneur) au titre de la Première Guerre mondiale[2],[3].
- Cinq drapeaux ont été décorés pour des actes d'héroïsme individuels au cours des deux premiers mois de la guerre[4]:
- Bataillons de chasseurs à pied : pour la prise, le à Saint-Blaise (Alsace) par le 1er bataillon, du 1er drapeau allemand. Décoré de la médaille militaire le 24/02/1918.
- 137e régiment d'infanterie : pour la prise, le à Bulson par les soldats Turquand et Broussard, du drapeau du 3e bataillon du 28e régiment d'infanterie de réserve allemand. Décoré de la Légion d'honneur.
- 298e régiment d'infanterie : pour la prise, le à Vincy, par le soldat Guillemard, du drapeau du 1er bataillon du 37e régiment de fusiliers allemands. Décoré de la Légion d'honneur
- 3e régiment de marche de zouaves (3e RMZ) : pour la prise, le à Tracy le Val, par le zouave Laroche, du Drapeau du 2e bataillon du 86e régiment d'infanterie allemand. Décoré de la médaille militaire le 05/07/1919.
- 24e régiment d'infanterie coloniale : pour la prise, le près de Minaucourt, par l'adjudant Canal, le sergent Ducombs et les soldats Casez, Dencausse et Bertrand, du drapeau du 69e bataillon d'infanterie de réserve allemand. Décoré de la Légion d'honneur
- 16 drapeaux ont été décorés au nombre de citations à l'ordre de l'Armée (au moins six citations) :
- Régiment d'infanterie coloniale du Maroc (RICM) : 13/11/1916 - Légion d'honneur (pour la prise du fort de Douaumont) - 05/07/1919 - Médaille militaire
- Régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE) : 04/12/1917 - Légion d'honneur - 26/08/1919 - Médaille militaire
- 8e régiment d'infanterie : 20/09/1920 - Légion d'honneur
- 23e régiment d'infanterie : 05/07/1919 - Légion d'honneur
- 26e régiment d'infanterie : 05/07/1919 - Légion d'honneur
- 152e régiment d'infanterie : 05/07/1919 - Légion d'honneur
- 153e régiment d'infanterie : 05/07/1919 - Légion d'honneur
- 43e régiment d'infanterie coloniale : 05/07/1919 - Légion d'honneur
- Bataillon de fusiliers marins : 05/07/1919 - Légion d'honneur
- 4e régiment de marche de zouaves (4e RMZ) : 05/07/1919 - Légion d'honneur
- 8e régiment de marche de zouaves (8e RMZ) : 05/07/1919 - Légion d'honneur
- 9e régiment de marche de zouaves (9e RMZ) : 05/07/1919 - Légion d'honneur
- 2e régiment de marche de tirailleurs (2e RMT) : 05/07/1919 - Médaille militaire
- 4e régiment de marche de tirailleurs (4e RMT) : 05/07/1919 - Légion d'honneur
- 7e régiment de marche de tirailleurs (7e RMT) : 05/07/1919 - Légion d'honneur
- 4e régiment mixte de zouaves et tirailleurs (4e RMZT) : 05/07/1919 - Légion d'honneur
À noter que 40 % de ces unités sont des unités de zouaves et de tirailleurs algériens alors que leurs effectifs représentaient moins de 4 % des combattants.
« Merveilleux régiment, qu'animent la haine de l'ennemi et l'esprit de sacrifice le plus élevé. En Artois, le , sous les ordres du lieutenant-colonel Cot, s'est élancé à l'assaut des Ouvrages Blancs, enfonçant, d'un seul bond, toutes les organisations ennemies, enlevant la cote 140, poussant jusqu'à Carency et Souchez. En Champagne, le , sous les ordres du colonel Lecomte-Denis, puis du commandant Rozet, a conquis l'ouvrage de Wagram, au Nord de Souain, Le , sous les ordres du lieutenant-colonel Cot, a triomphé d'une organisation puissante et, poussant jusqu'aux tranchées et au bois de la Ferme de Navarin, les a enlevés. Dans la Somme, le , sous les ordres du lieutenant-colonel Cot, après avoir franchi un glacis de 800 mètres, fauché par les mitrailleuses, a conquis à la baïonnette Belloy-en-Santerre et l'a gardé, malgré un bombardement intense, contre les efforts violents et répétés de l'ennemi. En Champagne, devant les monts de Moronvilliers, le sous les ordres du lieutenant-colonel 1917, Duriez, puis du commandant Deville, s'est élancé à l'attaque contre un ennemi résolu, trois fois supérieur en nombre. Par un combat corps à corps, ininterrompu pendant cinq jours et cinq nuits, s'est emparé des tranchées du Golfe et du village d'Auberive. À Verdun, le , sous les ordres du lieutenant-colonel Rollet, a enlevé le village de Cumières et son bois, avec une telle fougue, qu'il a dépassé l'objectif final qui lui était assigné. S'est ensuite rendu maître de la côte de l'Oie et de Régneville. »
— Décret du 27 septembre 1917 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au drapeau du Régiment de marche de la Légion étrangère
« Régiment d'un moral très haut, a constamment fait preuve, au cours de la campagne, d'une belle ardeur offensive et d'une grande habileté manœuvrière. Entré des premiers à Mulhouse, s'est distingué par la suite dans les Vosges, à la Fontenelle et à l'Hartmanswilletkopt. En , s'est emparé de Loivre. Enfin, en 1918, a terminé la campagne par de magnifiques succès, notamment à Oulchy-le-Château, à Soissons, à Roulers et au passage de l'Escaut. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au drapeau du 23e régiment d'infanterie - Président de la République
« Après avoir défendu le Grand Couronné en , a interdit à l'ennemi la route d'Amiens, enlevant du 25 au les villages de DOMPIERRE, FONTAINE-lès-CAPPY, et, à FONCQUEVILLERS, les débris d'un Drapeau bavarois. Engagé sur l'YSER, a contribué à arrêter la ruée de l'ennemi sur YPRES dans de durs engagements : cabaret de KORTEKER, ferme des ANGLAIS, BIXSCHOOTE. A pris part en 1915 aux sanglants combats du LABYRINTHE et de NEUVILLE-SAINT-VAAST, puis à l'offensive de CHAMPAGNE. En mars et , a défendu à VERDUN la Cote 304. S'est distingué sur la SOMME, en bousculant l'ennemi à MAUREPAS, le , et en attaquant en novembre le bois de SAINT-PIERRE-VAAST. Dans l'offensive d', s'est emparé de BRAYE-en-LAONNOIS, prenant pied sur le plateau du CHEMIN des DAMES. Les 9, 10 et , a contribué à arrêter la ruée allemande sur PARIS, en brisant l'offensive de l'ennemi à COURCELLES et au Sud de MÉRY. S'est emparé, le , des hauteurs abruptes à l'Est du RU de RETZ. Dans la période de l'offensive du au , s'est dépensé inlassablement : le , a enlevé PERNANT, s'emparant de 1.000 prisonniers et de 32 canons ; le , a avancé en deux heures de 4 kilomètres, à l'Est de NOUVRON-VINGRÉ ; en septembre, a enlevé la partie Sud de la basse forêt de COUCY; en octobre, a pris part aux attaques entre LYS et ESCAUT. Unité de moral splendide, foyer ardent des plus belles vertus militaires, le 26e RI a bien mérité de la Patrie . »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au drapeau du 26e régiment d'infanterie - Président de la République
« Superbe régiment qui, au cours de la guerre, s'est couvert de gloire et s'est acquis une réputation légendaire. A affirmé dès le début ses brillantes qualités, en particulier le ! 1914, à l'assaut du Spitzenberg, arraché à l'ennemi dans une ardente lutte à la baïonnette. Peu de temps après, le I915 a conquis la ville de Steinbach après trois jours de combat acharné, s'emparant une par une des maisons fortifiées; s'est ensuite maintenu sous un feu des plus violents, dans des tranchées remplies d'eau glacée. A montré les mêmes qualités d'énergie et de ténacité, au cours d'une lutte pied à pied de plusieurs semaines qui lui a permis de s'emparer de tous les retranchements accumulés par l'ennemi sur l'Hartmanswillerkopf . En 1916 au cours de la bataille de la Somme, toujours animé du même esprit offensif, s'est emparé d'un seul élan, le , des défenses de Cléry. Le , a enlevé le village de Sailly-Saillisel, puissamment organisé et défendu avec acharnement par l'ennemi; s'y est maintenu pendant huit jours, en dépit d'un bombardement intense et de contre-attaques répétées. En 1917 sur le Chemin-des-Dames, son allant traditionnel lui a permis, le , d'enlever en quelques minutes le Plateau des Casemates. A pris une part glorieuse, le , à l'attaque du plateau d'Hurtebise, et a contribué fortement à la prise de la Grotte-du-Dragon. En mai, , lors de l'offensive allemande au nord de la Marne, a défendu pendant cinq jours avec acharnement, pied à pied, les positions qui lui avaient été confiées, montrant un esprit de sacrifice et une ténacité dignes de son glorieux passé; a ainsi contribué grandement à barrer à l'envahisseur la route de Paris, dans la région de Château-Thierry, à Bonne, à Torcy, à Belleau, à Luey-le-Bocage. À la reprise de l'offensive, s'est élancé, le , à l'assaut des positions ennemies de la région Saint-Gengoulph. Hautes-Vesnes, et a conquis avec un entrain admirable une grande partie du bois du Chatelet, considéré par l'ennemi comme une position d'importance capitale. En Belgique septembre- a continué à faire preuve de ses superbes qualités d'audace, d'acharnement dans la lutte, et a brillamment soutenu sa réputation de régiment d'élite. En particulier, a franchi la Lys de haute lutte, et, engagé dans une poursuite ardente, à l'est d'Audenarde, se préparait de nouvelles pages de gloire au moment où a sonné l'heure de l'armistice. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au drapeau du 152e régiment d'infanterie - Président de la République
« Splendide régiment, animé d'un mordant irrésistible et de l'esprit de sacrifice le plus élevé ; a mérité cette élogieuse appréciation dont il a fait sa devise : PARTOUT OÙ SE TROUVE LE 153e, L'ENNEMI NE PASSE PAS, IL RECULE ! En , à Morhange, puis au Grand-Couronné, résiste aux assauts furieux de l'ennemi, reprend Crévic et Maixe le ; passant à l'offensive s'empare du village de Drouville. Le , en Picardie, enlève d'un élan magnifique le village de La Chavatte, et oppose à l'ennemi un front inébranlable. Le en Artois, conquiert les Rietz et Neuville-Saint-Vaast. Le , en Champagne, enlève d'un seul bond toutes les organisations ennemies, s'empare du réduit de Maison-de-Champagne et pousse jusqu'à Ripont. En , à Verdun, subit sans fléchir les furieux assauts de l'ennemi sur Douaumont, puis, le sur la rive gauche de la Meuse, résiste à tous les efforts de l'assaillant contre le bois Camard et la cote 304. En juillet, au début de la bataille de la Somme, conquiert d'un seul élan tous ses objectifs. Puis, sous les ordres du lieutenant-colonel MATTER, qui commande sans interruption le régiment depuis : I. — Le , attaque vigoureusement et atteint d'un bond le Chemin-des-Dames. II. — Le , part à l'attaque en pleine nuit, reprend le village de La Clytte, et bouscule l'adversaire qui vient de s'emparer du Kemmel ; puis le résiste victorieusement dans la même région aux assauts désespérés des meilleures troupes allemandes. III. — Le , endigue la fameuse offensive de l'ennemi sur l'Aisne, se sacrifie magnifiquement le 28 pour lui en interdire les passages, et malgré ses énormes pertes, lutte ensuite pied à pied, toujours en flèche, jusqu'aux lisières est de la forêt de Villers-Cotterêts, où il brise définitivement, le 1er juin, les efforts acharnés de l'ennemi. IV. — En , sur la Marne, coopère à la prise du village de Vaux et s'empare du bois Courteau ; le 21, entame vigoureusement la poursuite de l'ennemi, entre le premier dans la ville de Château-Thierry, talonne sans répit les arrière-gardes allemandes et les refoule jusqu'à l'Ourcq, réalisant en huit jours une avance de plus de 15 kilomètres. V. — En , prend part aux opérations de Saint-Mihiel, enlève brillamment, au cours des journées des 12 et 13, tous les objectifs qui lui sont assignés, notamment la hauteur célèbre du Mont-Sec, puis se lançant résolument à la poursuite, réalise en deux jours une avance de près de 20 kilomètres. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au drapeau du 153e régiment d'infanterie - Président de la République
« Troupe splendide, d'un esprit magnifique, qui n'a cessé au cours de la campagne de donner les preuves les plus éclatantes de son esprit de sacrifice, de son dévouement à la patrie et de son enthousiasme guerrier. S'est particulièrement distingué : En 1914 et en 1915, à l'effectif d'une brigade, sous les ordres du contre-amiral Ronarc'h, dans les plaines de Nieuport et Dixmude ; Puis, réduite à l'effectif d'un bataillon, sous les ordres du capitaine de frégate de Maupeou, au cours de la bataille des Flandres en 1917 ; En , sous les ordres du capitaine de corvette Monnier, devant Hangard-en-Santerre, où il a fait preuve d'une indomptable ténacité ; En , sous les ordres du capitaine de frégate Martel, où il s'est élancé avec une admirable ardeur à l'attaque de positions ennemies très fortement défendues et très profondes dont il s'empara d'un seul élan capturant un grand nombre de prisonniers et un matériel important. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au drapeau des Fusiliers marins - Président de la République
« Régiment magnifique au feu qui, pendant toute la campagne, sur les points du front où il a été engagé, a affirmé nettement sa supériorité sur l'ennemi. Ce régiment s'est illustré d'abord en Lorraine, à Morhange, le , puis à l'attaque de Chuignes, de Fontaine les-Capy, le . En il est à Souciiez et enlève de haute lutte le fortin de Givenchy. Aux affaires de l'Entrelargues, en Alsace , à Verdun , sur le Chemin-des-Dames, à Craonne en , il acquiert de nouveaux titres de gloire. En 1918, il participe à la défense de Reims, et pendant deux mois, en juin et juillet, il est l'âme de la résistance en maintenant inviolé le saillant de la cote 240, ouest de Vrigny, en dépit des formidables attaques lancées par l'ennemi sur cette position. Enfin, en , il se montre digne de son glorieux passé en enlevant brillamment et avec plein succès la position fortement organisée du Moulin-d'Herpy. Au cours de ces combats, le 43e régiment d'infanterie coloniale a fait preuve d'une ardeur et d'un esprit de sacrifice admirables. Il s'est acquis une réputation incontestable de vaillance et le titre de régiment d'élite. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au drapeau du 43e régiment d'infanterie coloniale - Président de la République
« Drapeau paré de la gloire la plus éclatante et la plus pure. Emblème du régiment magnifique, composé de français de toute la France, qui, venu du Maroc en 1914, a pris part, jusqu'en , à toutes les batailles de la grande guerre. 1914 : Retraite de Charleroi Fosse-à-l'Eau, le Châtelet. Bataille de la Marne Marais de Saint-Gond. Bataille du Nord Lassigny-Mametz. 1915: Bataille d'Ypres. Bataille de l'Artois Vailly et Loos. 1916: Bataille de Verdun Vaux, Cote 304, Fleury, Fort de Douaumont, Louvemont.1917: Chemin-des-Dames Ailles, Hurtebise, Cerny. Bataille de la Malmaison Bohery. 1918: Bataille de Picardie Plessier-de-Roye, combats sur l'Oise Caisnes, contre-offensive de la 10e Armée Parcy-Tigny. Offensive sur l'Aillette Lombray-Crécy-au-Mont. Offensive de Champagne Butte du Mesnil. L'Argonne Cote 292. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la Médaille militaire au drapeau du Régiment d'infanterie coloniale du Maroc - Président de la République
« Régiment d'élite, qui a surpassé au cours de la campagne les plus glorieuses traditions d'une histoire qui lui avait déjà valu la croix de la Légion d'honneur et de la valeur militaire italienne. Jeté dans la bataille, le , sur la Sambre, il fait énergiquement tête à l'ennemi, le 23, à Mettet et à Wagnée, le 29, à Guise. Les 15, 16, , après la brillante défense des bois de Cuts et de Caisnes, il marque à Tracy-le-Val et au bois Saint-Mard le terme définitif de l'offensive des armées allemandes sur la route de Noyon à Paris et s'empare, le 19. du drapeau allemand du 85e régiment d'infanterie bavarois. Le-, il prend part à la bataille de Champagne dans un élan magnifique au cours duquel son propre drapeau tombe et est relevé plus de vingt fois. Il attache ensuite son nom, pendant deux années consécutives, à l'héroïque défense de Verdun. Les 23, 24 et , à Louvemont et à la côte du Poivre, d'avril à juillet, au bois d'Avocourt, il contient l'ennemi. Le , il engage, devant Fleury; la magnifique contre-offensive qui se poursuivit ensuite sans arrêt jusqu'au , date à laquelle, dans un élan splendide, il rejette définitivement l'ennemi dans la Woevre et au-delà de Bezonveaux. Après avoir combattu glorieusement, le , en Champagne, il termine la brillante série de ces combats, devant Verdun, par l'enlèvement de la cote 344, le . Porté devant Amiens en , il tient tête à l'ennemi, reprenant le terrain pied à pied, pendant trois mois. Enfin, les 8, 9 et , bousculant l'ennemi dans une course ardente de 20 kilomètres, il ouvre la route de Roye; amené sur la Divette il s'empare de Noyon, Chauny, Tergnier, déployant dans une poursuite acharnée ses brillantes qualités d'endurance et de ténacité. À peine retiré de ces combats, il est reporté de nouveau sur la Serre et continue la poursuite en direction d'Hirson et de la Belgique où il s'arrête, le , aux portes de Couvin, capturant, au cours de cette merveilleuse épopée 74 canons dont sa lourds, plus de 1 500 prisonniers et un important matériel de guerre . »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Médaille militaire au drapeau du 3e RMZ - Président de la République
« Magnifique régiment animé de toutes les vertus guerrières qui a généreusement versé son sang sur les principaux champs de bataille de la grande guerre et a connu le succès chaque fois qu'il a fait revivre en l'ennoblissant encore par la constance et la ténacité de ses efforts, la tradition des Zouaves de Crimée, d'Italie, du Frœschwiller. A participé aux batailles les plus importantes de la campagne 1914-1918, s'est couvert de gloire sur la Marne et sur l'Yser en 1915, a arraché la victoire à Douaumont , Louvemont , Hurtebise , La Malmaison , Longpont , sur l'Oise au et en donnant tout entier et à fond, a arrêté net la ruée déjà victorieuse de l'ennemi à Orvillers-Sorel au et à Carlepont au . »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au drapeau du 4e RMZ - Président de la République
« Régiment superbe d'héroïsme et de vaillance qui, pendant quatre ans de guerre, sans jamais faiblir, a dressé devant l'envahisseur la foi sacrée d'une troupe qui sait mourir pour la défense de son sol. Entré le en contact de l'ennemi, ils manœuvrent en retraite sans faiblir jusqu'au ou les zouaves s'arrêtent et font face. Au château de Mondement et dans les marais de Saint-Gond, ils battent la garde prussienne. Beaux de dévouement, de courage et de sacrifice, ils dressent, dans la boue de Belgique, à Boesinghe et à Nieuport, le mur inébranlable de leurs poitrines. Le , le et le , sous les ordres du lieutenant-colonel Modelon, ils se lancent à l'attaque de la crête de Vimy et de la butte de Souain. Le , ils se sacrifient et meurent sur les fils de fer de Barleux. Puis, sous les ordres de lieutenant-colonel Lagarde, ils s'emparent, le , du Mont-Sans-Nom, réputé imprenable. Le , ils éloignent à jamais le Boche de Verdun, la citadelle inviolée. L'année 1918 les trouve prêt encore à toutes les audaces et à tous les sacrifices; le , ils attaquent Villers-Bretonneux et barrent la route d'Amiens. Les 29 et , alors que menaçant et terrible monte le flot ennemi, ils accourent, se sacrifient héroïquement pour défendre la route de Soissons à Paris. Ils sont encore debout, le , pour pousser de l'avant et chasser l'ennemi de Chaudun et de Charantigny. Et c'est en vain que, du au , l'ennemi essayera de s'accrocher aux falaises de l'Aisne, de tenir Neuville-sur-Margival et le ravin de Vauxaillon, la fougue impétueuse de ceux qui, par sept fois déjà, les ont vaincus, commencera leur défaite. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur au Drapeau du 8e RMZ - Le Président de la République
« Régiment d'élite. Engagé dans les plus durs combats. À chaque fois fait preuve de magnifiques vertus guerrières. S'affirme dès le début troupe de premier ordre à Carlepont, dans la région de Compiègne; se distingue de nouveau sur l'Yser, en Artois et à Maisons-de-Champagne. Montre, à Verdun, dans une défense opiniâtre, de superbes qualités de dévouement, de ténacité et d'abnégation. Va chercher de nouveaux lauriers sur les lignes d'Hardecourt et de Maurepas, prend une part glorieuse à l'attaque du chemin des Dames et aux opérations du printemps 1918. Dans l'offensive finale, provoque l'admiration de tous par sa fougue indomptable, bousculant l'ennemi partout où il le rencontre. Insoucieux de ses pertes, puise dans chaque combat une ardeur nouvelle, se couvrant d'une gloire immortelle à Cœuvres, Vauxbuin, Soissons, au bois de Moreuil, à Villers-les-Royes, à Hangest-en-Santerre, Erches et Andéchy, sur la Vesles et sur l'Aisne, à Berry-au-Bac, Romains, Ventelay et Guyencourt, et enfin, à Villers-le-Sec et à Parpeville, à la Ferme Villancey, à Landifay et Berlegnement. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur au Drapeau du 9e RMZ - Le Président de la République
« Héroïque régiment qui a surpassé, au cours de la campagne, les plus glorieuses traditions d'une histoire qui lui avait déjà valu la croix de la Légion d'honneur. Engagé à fond, dès le , sur la Sambre, il fait énergiquement tête à l'ennemi, le 23 à Oret, le 24 à Florennes et le 29 à Guise, où il enlève à la baïonnette la ferme de Bertaignemont. Les 15, 16 et , après l'héroïque résistance de Cuts Oise, il marque, à Tracy-le-Mont et à Quennevières, le terme définitif de l'offensive des armées allemandes sur la route de Noyon à Paris. Le , il prend, à la bataille de Champagne, une part des plus glorieuse, attache ensuite son nom à la défense de Verdun, où il déploie pendant deux années consécutives, ses plus belles qualités militaires : inébranlable dans le sacrifice, irrésistible dans l'attaque. Héroïquement, il arrête la ruée allemande à Louvemont les 23, 24 et , et à Avocourt, d'avril à juillet. Le , il engage, devant Fleury, la magnifique contre-offensive qui se poursuivra ensuite sans arrêt jusqu'au , date à laquelle dans un élan splendide, il rejette définitivement l'ennemi en Woëvre, au-delà du Bois la Chaume. Après avoir cueilli une nouvelle palme, le , devant Brimont, il termine la brillante série de ses combats devant Verdun par l'enlèvement de la côte 344, le . Porté devant Amiens en , il contient l'ennemi, reprenant le terrain perdu pied à pied pendant trois mois. Enfin, les 8, 9 et , il brise le front allemand en enlevant le bois de Moreuil, le Plessier, Guerbigny, dans une course de 22 kilomètres qui ouvre la route de Roye. Transporté sur la Divette, il s'empare de vive force de Noyon, Chauny, Tergnier, bouscule l'ennemi dans une poursuite ardent jusqu'aux portes de La Fère. À peine retiré des combats, il est reporté de nouveau sur la Serre et continue la poursuite en direction d'Hirson et de la Belgique où il s'arrête le , à Baileux, capturant, au cours de cette magnifique épopée, 73 canons dont 19 lourds, plus de 1000 prisonniers et un énorme matériel de guerre. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la Médaille militaire au Drapeau du 2e RMT
« Drapeau glorieux. A flotté sur tous les champs de bataille de la Grande Guerre. Le , à Hanzinelle, en Belgique, le à Ribemont et Villers-le-Sec, les tirailleurs brisent l'ennemi. Du 6 au , ils poursuivent l'adversaire jusqu'au chemin des Dames. Le , en Artois, ils enlèvent près du Cabaret Rouge quatre lignes de tranchées ; en Champagne, le , ils prennent le bois Sabot. Le , le régiment attaque près d'Auberive, atteignant tous ses objectifs ; le , à Verdun, il emporte la côte de l'Oie et le bois de Cumières. Le , près de Soissons, il résiste héroïquement à la poussée de l'ennemi, maintenant intégralement toutes ses positions. Du au , sur l'Ailette, il pénètre dans des positions défendues désespérément et force l'ennemi à la retraite. Les 26, 27, 28 et , il contribue à l'enlèvement de la butte du Mesnil, passe la Dormoise, s'empare du plateau de Grateuil, franchit l'Alin et prend pied sur les pentes du sud du massif de Marvaux. Au cours de ces actions, le drapeau du 4e régiment de marche de tirailleurs indigènes conquiert la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur ; il est glorieusement blessé le à Paissy, par éclat d'obus. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau 4e RMT - Le président de la République
« Digne héritier des Turcos de Wissembourg et Frœschwiller, unissant sous son Drapeau les fils de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc, image vivante de l'Afrique du Nord, venus se donner corps et âme à la mère Patrie. En , aussitôt débarqués et lancés dans la bataille, les tirailleurs, sous les ordres du Lieutenant-colonel Cros, retardent pied à pied la marche de l'envahisseur à la Fosse à l'eau, Bertoncourt, Ablancourt. En septembre, ils rejettent la Garde Impériale dans les marais de Saint-Gond, puis écrasent l'ennemi, contraint à la retraite, sous les murs du château de Mondement. Le , en Artois, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, ils s'emparent de la Cote 140 et le , en Champagne, enlèvent brillamment les ouvrages ennemis au nord de Souain. Le , dans la Somme, ils se distinguent encore devant Belloy-en-Santerre. En Champagne, le , ils s'emparent des formidables positions du mont Sans-Nom sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz qui, à Verdun, le les lance à l'assaut des puissantes organisations fortifiées qu'ils réduisent, en faisant 1 100 prisonniers. Au cours de l'épopée sublime de 1918, devant Villers-Bretonneux, ils enlèvent, le , sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz les positions de Cachy. Dans l'Aisne, le , sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, ils percent les lignes ennemies, progressent de 11 kilomètres et font un grand nombre de prisonniers sur le même terrain où, les 29 et , ils avaient soutenu des combats acharnés pour arrêter la marche de l'ennemi vers Compiègne. Du 2 au , sous le même commandement, à Sorny et à Vauxaillon, ils bousculent dans des conditions exceptionnellement dures, sur la ligne Hindenburg, les régiments allemands les plus réputés et progressent de plus de 7 kilomètres, préparent ainsi par leur héroïsme la marche sur Laon et la grande victoire. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau du 7e RMT - Le président de la République
« Régiment héroïque, qui créé au début de la guerre, s'est montré, dès ses premières batailles, le digne et valeureux descendants des vieux régiments de zouaves et de tirailleurs dont il a prolongé la tradition. A derrière lui un passé déjà chargé de gloire. S'est toujours signalé par une inébranlable ténacité et par sa ferme volonté, d'aller, s'il fallait, jusqu'au sacrifice total. Après avoir glorieusement combattu à Lassigny, en 1914, et à Ypres, en 1915, a brillamment vaincu l'ennemi : à Douaumont , à Louvemont , à La Malmaison , à Longpont et sur l'Oise -. Par deux fois, a arrêté la ruée déjà victorieuse de l'ennemi, à Roye-sur-Matz et à Carlepont -. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau 4e RMZT futur 16e RMT- Le président de la République
« Magnifique régiment où les soldats surent transformer en héroïsme l'angoisse de servir leurs familles esclaves et leurs foyers détruits, engagé dans toutes les grandes actions de la campagne, ne recula jamais devant les attaques de l'ennemi Verdun 1916-Aisne 1918. Jamais l'ennemi ne put résister au choc impétueux de ses assauts Somme 1916, Flandres et Aisne 1917. »
— Décret du 20 septembre 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au drapeau du 8e régiment d'infanterie - Président de la République
Citations collectives
modifierLes unités les plus décorées, au nombre moyen de citations à l'ordre de l'Armée par unité, sont les Zouaves, avec 42 citations à l'ordre de l'Armée pour 8 régiments ayant combattu, les Tirailleurs Nord-Africains (algériens, tunisiens et marocains) avec 62 citations pour 16 régiments ayant combattu et les bataillons de chasseurs avec 242 citations pour 78 unités ayant combattu[1].
- 1er régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
« Le , énergiquement entraîné par son chef, le lieutenant-colonel CARÉ, s'est jeté dans un élan superbe à attaque des positions allemandes et a enlevé brillamment la première ligne ennemie, sur un front de 800 mètres, brisant ensuite la résistance acharnée de réduits garnis de mitrailleuses, a atteint les objectifs qui lui étaient assignés à plus de 2 kilomètres de sa base de départ en exécutant sous le feu le plus violent un changement de direction des plus difficiles. A fait plus de 600 prisonniers. »
— Ordre général n° 403 du 21 octobre 1916 de La VIe armée, combats du 12 septembre 1916 dans la Somme, à l'ouest de Bouchavesnes.
« Régiment indigène de haute valeur dont le loyalisme a toujours égalé la bravoure. Pendant les deux premiers jours d'une récente bataille, sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel PIDAUT, a résisté avec une héroïque opiniâtreté à toutes les attaques d'un ennemi supérieur on nombre, appuyé par une artillerie redoutable. A gardé, au prix de sanglants sacrifices, une position importante, opposant à l'ennemi jusqu'au moment où il reçut l'ordre de se replier, une résistance acharnée que commandait impérieusement la situation tactique. Le troisième jour alerté quelques heures à peine après son retrait de cette lutte, s'est porté, malgré l'état de fatigue dans lequel il se trouvait, sur de nombreux emplacements de combat, avec un entrain remarquable. Le lendemain, a repris contact avec l'ennemi dont la progression devenait menaçante. Combattant avec sa vaillance coutumière, et disputant le terrain pied à pied, a réussi à enrayer l'avance allemande. Enfin, pendant les trois jours suivants a maintenu intégralement toutes les positions, malgré les violentes tentatives faites par l'ennemi pour l'en chasser. Malgré ses lourdes pertes, a conservé un moral très élevé, s'est toujours montré animé du même esprit de sacrifice, et en toutes circonstance n'a cessé de manifester la même inébranlable confiance dans le succès. »
— Ordre général n° 348 du 20 juillet 1918 de la Ve Armée, combats du 27 mai au 3 juin 1918 à l'est de Reims.
« Régiment indigène animé du plus bel esprit offensif. Le , sous le commandement du lieutenant-colonel PIDAUT, a enlevé de haute lutte des positions ennemies fortement défendues. Poursuivant l'ennemi sur un terrain accidenté et couvert, a atteint rapidement ses objectifs, réalisant ainsi une progression de 9 kilomètres et capturant de nombreux prisonniers et un matériel important. S'était déjà distingué les 15, 16 et devant Prunay, en brisant de puissantes attaques ennemies et en reprenant l'ascendant sur l'adversaire par de vigoureuses contre-attaques. »
— Ordre général n° 453 du 17 décembre 1918 de la Ve Armée, combats du 15 au 17 juillet 1918 devant Prunay au sud-est de Reims et ceux du 30 septembre 1918 au nord de Baslieux
« Régiment indigène qui joint à un moral élevé les plus belles qualités manœuvrières. Du 16 au , sous le commandement du lieutenant-colonel PIDAUT, a, par des attaques incessantes menées avec une inlassable ardeur, brisé toutes résistances de l'ennemie appuyée par une artillerie puissante et de nombreuses mitrailleuses, passant quatre rivières, emportant deux villages de haute lutte, a surmonté toutes les difficultés et toutes les attaques, faisant plus de 400 prisonniers, capturant deux canons et un important matériel. »
— Ordre général n° 458 du 9 janvier 1919 de la Ve Armée, combats du 16 au 31 octobre 1918 devant Saint-Germainmont et Saint-Fergeux (Ardennes).
- 2e régiment de tirailleurs algériens (6 citations et drapeau décoré de la médaille militaire)
« Héroïque régiment qui a surpassé, au cours de la campagne, les plus glorieuses traditions d'une histoire qui lui avait déjà valu la croix de la Légion d'honneur. Engagé à fond, dès le , sur la Sambre, il fait énergiquement tête à l'ennemi, le 23 à Oret, le 24 à Florennes et le 29 à Guise, où il enlève à la baïonnette la ferme de Bertaignemont. Les 15, 16 et , après l'héroïque résistance de Cuts (Oise), il marque, à Tracy-le-Mont et à Quennevières, le terme définitif de l'offensive des armées allemandes sur la route de Noyon à Paris. Le , il prend, à la bataille de Champagne, une part des plus glorieuse, attache ensuite son nom à la défense de Verdun, où il déploie pendant deux années consécutives, ses plus belles qualités militaires : inébranlable dans le sacrifice, irrésistible dans l'attaque. Héroïquement, il arrête la ruée allemande à Louvemont les 23, 24 et , et à Avocourt, d'avril à juillet. Le , il engage, devant Fleury, la magnifique contre-offensive qui se poursuivra ensuite sans arrêt jusqu'au , date à laquelle dans un élan splendide, il rejette définitivement l'ennemi en Woëvre, au-delà du Bois la Chaume. Après avoir cueilli une nouvelle palme, le , devant Brimont, il termine la brillante série de ses combats devant Verdun par l'enlèvement de la côte 344, le . Porté devant Amiens en , il contient l'ennemi, reprenant le terrain perdu pied à pied pendant trois mois. Enfin, les 8, 9 et , il brise le front allemand en enlevant le bois de Moreuil, le Plessier, Guerbigny, dans une course de 22 kilomètres qui ouvre la route de Roye. Transporté sur la Divette, il s'empare de vive force de Noyon, Chauny, Tergnier, bouscule l'ennemi dans une poursuite ardent jusqu'aux portes de La Fère. À peine retiré des combats, il est reporté de nouveau sur la Serre et continue la poursuite en direction d'Hirson et de la Belgique où il s'arrête le , à Baileux, capturant, au cours de cette magnifique épopée, 73 canons dont 19 lourds, plus de 1000 prisonniers et un énorme matériel de guerre. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la Médaille Militaire au Drapeau du 2e RMT
« Le , aux ordres du colonel Bourgue, après avoir, en face d'objectifs particulièrement difficiles, fourni six compagnies à l'assaut des premières vagues, a gagné, d'un élan, sous les tirs de barrage et les feux de mitrailleuses une position très avancée par rapport aux unités voisines. A fourni trois attaques dans la journée du 26, marquant deux fois un progrès nouveau, parvenant au contact de la deuxième position ennemie et prenant deux canons. Est resté en ligne jusqu'au 1er octobre, sous un feu très dur d'artillerie lourde, organisant énergiquement et solidement le terrain conquis. »
— Ordre général n° 477 de la 4e armée en date du 28 janvier 1916, combats du 25 septembre au 1er octobre 1915 en Champagne.
« Le , sous le commandement du lieutenant-colonel de Saint-Maurice, s'est élancé à l'attaque avec un superbe élan, malgré les difficultés du terrain et la violence du bombardement. Après avoir surmonté dès le début les résistances opiniâtres de l'ennemi, a atteint son objectif et s'y est maintenu malgré de violentes contre-attaques. A fait de nombreux prisonniers, capturé neuf canons et un matériel de guerre important. »
— Ordre général n° 573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917, combats du 15 décembre 1916 à Verdun
« Le , enlevé et soutenu par l'indomptable énergie de son chef, le lieutenant-colonel Maurice, a atteint la deuxième position allemande, maintenant étroitement la liaison qu'il était chargé d'assurer avec une division voisine. Bien qu'à bout de forces, a accompli imperturbablement sa mission pendant trois jours, et s'est lancé de nouveau à l'attaque, le , avec son intrépidité habituelle. »
— Ordre n° 10043 D du GQG17 en date du 23 septembre 1918, combats du 16 au 19 avril 1917 en Champagne, face au mont Spin.
« Sous les ordres du lieutenant-colonel d'Auzac de la Martinie, a montré une fois de plus, au cours des trois journées des 8, 9 et , les qualités guerrières qui font de lui une merveilleuse troupe d'attaque, irrésistible et dévouée jusqu'à l'héroïsme. A traversé les lignes ennemies sur une profondeur de plus de 22 kilomètres, enlevant d'assaut des villages, nettoyant des bois, franchissant l'Avre en amont de Guerbigny sur des passerelles et sous un feu violent. A capturé vingt-trois canons dont douze lourds, des mitrailleuses, un matériel considérable, ainsi que plusieurs centaines de prisonniers. »
— Ordre général n° 137 de la 1re armée en date du 30 septembre 1918, combats du 8 au 10 août 1918 dans la région de Moreuil (Somme)
« Régiment d'assaut qui a conservé dans cette guerre les rudes et éclatantes traditions de l'arme blanche et de la baïonnette française. Sous le commandement énergique et l'impulsion irrésistible de son chef, le lieutenant-colonel d'Auzac de la Martinie, a franchi de vive force le canal du Nord, le . Le même jour a emporté d'assaut, après de rudes combats de rues, une ville importante (Noyon) dont il conservait la possession malgré une violente contre-attaque brisée à la baïonnette. Malgré les durs sacrifices stoïquement consentis, sous une réaction très violente d'artillerie, s'est élancé le à l'attaque frontale d'un piton dominant la ville de 100 mètres (mont Saint-Siméon), enlevant encore à la baïonnette des prisonniers appartenant à deux bataillons différents et vingt-six mitrailleuses en action. »
— Ordre général n° 548 de la 3e armée en date du 13 octobre 1918, combats des 29 et 30 août 1918 dans la région de Noyon.
« Rude et glorieux régiment qui s'est couvert de gloire au cours de la campagne et notamment à Verdun. À peine retiré des combats brillants qui lui valaient une citation à l'ordre de l'armée, a été réengagé le sous le commandement du lieutenant-colonel d'Auzac de la Martinie. A montré beaucoup d'endurance et de vaillance dans l'attaque de la forte position de La Hérie-la-Viéville. Dans une poursuite acharnée, s'est distingué par son mordant et son âpreté au combat, bousculant les arrière-gardes ennemies de jour et de nuit. S'est emparé d'Hirson en empêchant l'ennemi d'achever la destruction des ponts. A capturé trente-cinq canons, dont dix lourds, et un important matériel. »
— Ordre général n° 236 de la 1re armée en date du 8 février 1919, combats du 27 octobre au 9 novembre 1918 entre Le Hérie-la-Viéville et Hirson (Aisne).
- 3e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Sous les ordres du lieutenant-colonel de Gouvello, du au continuant la poussée du 3e Zouaves, s'est emparé, dans une lutte ininterrompue de jour et de nuit, des points d'appui successifs de l'ennemi, sur une profondeur de deux kilomètres, et, malgré de violents tirs de barrage de pièces de gros calibre, a enlevé d'assaut une tranchée très fortement occupée, et est arrivé jusqu'au réseau de fil de fer de la deuxième de résistance de l'ennemi où il s'est cramponné, repoussant toutes les contre-attaques. A pris douze pièces d'artillerie, six mitrailleuses et fait plus de trois cents prisonniers. S'est toujours fait remarquer depuis le début des opérations par sa ténacité, son endurance et son élan dans les attaques. »
— Ordre général n° 477 de la 4e armée en date du 28 janvier 1916, combats du 25 septembre au 1er octobre 1915 en Champagne.
« Le , sous le commandement du lieutenant-colonel Vibert, malgré les difficultés extrêmes du terrain et la mise hors de combat d'une partie de ses cadres, s'est élancé à l'assaut dans un ordre parfait, sous de violents tirs de barrage. A progressé d'un seul élan jusqu'à l'objectif assigné, capturant plusieurs centaines de prisonniers et plusieurs canons. Bien qu'arrêté devant une seconde position fortifiée, a repris l'offensive le lendemain avec le même entrain, a enlevé cette position et pris encore à l'ennemi une centaine de prisonniers et des mitrailleuses. »
— Ordre général n° 573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917, combats du 15 décembre 1916 à Verdun.
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens (6 citations et drapeau décoré de la Légion d'honneur)
« Drapeau glorieux. A flotté sur tous les champs de bataille de la Grande Guerre. Le , à Hanzinelle, en Belgique, le à Ribemont et Villers-le-Sec, les tirailleurs brisent l'ennemi. Du 6 au , ils poursuivent l'adversaire jusqu'au chemin des Dames. Le , en Artois, ils enlèvent près du Cabaret Rouge quatre lignes de tranchées ; en Champagne, le , ils prennent le bois Sabot. Le , le régiment attaque près d'Auberive, atteignant tous ses objectifs ; le , à Verdun, il emporte la côte de l'Oie et le bois de Cumières. Le , près de Soissons, il résiste héroïquement à la poussée de l'ennemi, maintenant intégralement toutes ses positions. Du au , sur l'Ailette, il pénètre dans des positions défendues désespérément et force l'ennemi à la retraite. Les 26, 27, 28 et , il contribue à l'enlèvement de la butte du Mesnil, passe la Dormoise, s'empare du plateau de Grateuil, franchit l'Alin et prend pied sur les pentes du sud du massif de Marvaux. Au cours de ces actions, le drapeau du 4e régiment de marche de tirailleurs indigènes conquiert la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur ; il est glorieusement blessé le à Paissy, par éclat d'obus. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau 4e RMT - Le président de la République
« Après avoir pris part à toute la campagne du Maroc et assuré héroïquement, en 1912, la défense de Fez, a fait preuve constamment, depuis le début de la campagne, d'une parfaite discipline et de l'esprit d'offensive le plus énergique. Le , sous les ordres du lieutenant-colonel Daugan, a enlevé de la façon la plus brillante, et au prix de lourdes pertes, quatre lignes de tranchées ennemies et s'y est maintenu malgré un feu violent et des contre-attaques répétées. »
— Ordre général n° 104 de la 10e armée en date du 16 septembre 1915, combats du 16 juin 1915 en Artois
« Le , opérant en deux détachements, s'est rué à l'assaut du bois Sabot, a enlevé la position d'un seul élan, malgré l'explosion de trois fourneaux de mines sous les pas des assaillants et l'organisation formidable de la position, faisant plus de 400 prisonniers dont 11 officiers et prenant de nombreuses mitrailleuses, des minewerfer et un matériel considérable. »
— Ordre général n° 478 de la 4e armée en date du 30 janvier 1916, combats du 25 septembre 1915 en Champagne (conquête du bois Sabot).
« Régiment de tout premier ordre et remarquablement entraîné. A donné, le , sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, la preuve de sa haute valeur en enlevant, sur une profondeur de près de 3 kilomètres, une série de puissantes organisations ennemies, en conservant l'ordre le plus parfait. Arrivé au terme de ses objectifs, s'est emparé, par une brillante et vigoureuse action, d'une batterie ennemie encore armée| puis, prêtant son concours au régiment voisin, a poussé des reconnaissances jusqu'aux nouvelles lignes ennemies, pénétrant dans un village encore occupé et fouillant les batteries abandonnées par l'ennemi où il recueilli du matériel et effectué des destructions. A fait 400 prisonniers et capturé 6 canons, 11 mitrailleuses et 2 minenwerfer. »
— Ordre général n° 900 de la 2e armée en date du 20 septembre 1917, combats du 20 août 1917 à Verdun (bois de Cumières, rive gauche).
« Superbe régiment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, de faire preuve une fois de plus, au cours de la période du au , de son remarquable moral et de son parfait engagement. Le , après les dures fatigues des combats précédents, a reçu, sur un front de près de 2 kilomètres, une violente attaque allemande menée par des effectifs quatre fois supérieurs en nombre, appuyée par une intense préparation d'artillerie et précédée de troupes spéciales d'assaut. Par la vaillance de ses unités, la soudaineté et la vigueur de ses contre-attaques, a maintenu intégralement sa position, faisant éprouver des pertes considérables. »
— Ordre général n° 341 de la 10e armée en date du 20 septembre 1918, combats du 28 mai au 17 juin 1918 dans l'Aisne (Missy-aux-Bois et Ambleny).
« Régiment d'élite parfaitement entraîné et d'une cohésion remarquable. Sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, au cours d'une progression victorieuse marquée par des combats acharnés sur un terrain particulièrement difficile, a su mener à bien la tâche qui lui incombait. Chargé, les 26, 27, 28 et , de la conquête de la puis du plateau de Grateuil et des pentes au sud de Marvaux, a progressé sans arrêt, manœuvrant avec autant de science que de vigueur, les obstacles objectifs et capturé, au cours de cette avance de 11 kilomètres, 838 prisonniers dont 21 officiers, 29 canons, 12 minenwerfer et de nombreuses mitrailleuses. »
— Ordre général n° 1445 de la 4e armée en date du 10 novembre 1918, combats du 26 au 29 septembre 1918 en Champagne (butte du Mesnil, plateau de Grateuil et Marvaux).
« Régiment d'élite au passé glorieux. A sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, au cours des opérations du au , donné à nouveau la mesure de sa ténacité et de son héroïsme ; prenant la suite d'un régiment d'infanterie dont l'attaque avait été enrayée dès le début avec les plus lourdes pertes, il a pu, malgré les nombreuses mitrailleuses ennemies restées intactes et un tir de barrage d'une violence toute particulière, mordre dans les positions ennemies occupées par un adversaire résolu, l'obligeant à la retraite, réalisant ainsi par la suite une avance de 4 kilomètres. »
— Ordre général de la 10e armée, combats du 30 août au 3 septembre 1918 dans l'Aisne (région de Crécy-au-Mont).
- 5e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Régiment de nouvelle formation qui pour ses premières armes vient de se classer parmi les meilleurs par sa bravoure, sa ténacité et son esprit de sacrifice. Le , sous les ordres du Lieutenant-Colonel Fournié, a parcouru dans un élan superbe plus de 7 kilomètres enlevant successivement trois villages et un bois fortement organisé et vigoureusement défendu, franchissant une rivière sur un pont violemment bombardé et prenant possession du point le plus élevé d'un plateau, progresse les 11 et , de plus de 1 200 mètres sur ce plateau, enlevant de haute lutte les organisations ennemies et une ferme opiniâtrement défendue et se maintient sur les positions conquises jusqu'à la relève, repoussant toutes les contre-attaques. Du 19 au , rentre dans la bataille, continue à faire tomber des positions fortement organisées et atteint tous les objectifs assignés malgré des pertes cruelles. »
— Ordre général n°538 de la 3e armée en date du 3 octobre 1918, combats du 10 au 21 août 1918 dans l'Oise, entre Marquéglise et Lassigny.
« Magnifique Régiment plein d'ardeur et d'endurance qui, sous les ordres de son chef, le Lieutenant-Colonel Fournié, a remporté de brillants succès au cours des opérations offensives du au et dans les premiers jours de . Pénétrant de plus de 17 kilomètres dans les positions allemandes, a enlevé d'un magnifique élan quatre lignes de la formidable organisation de Champagne et, en dépit de la vive résistance qu'il a rencontrée, a conquis, ou collaboré à la conquête de deux villages et de plusieurs bois et ouvrages fortifiés, puissamment garnis de mitrailleuses. A occupé trois plateaux défendus avec opiniâtreté, dont l'un nous a donné l'accès de l'Aisne, puis, le 1er novembre, d'un nouvel et superbe élan, a traversé l'Aisne et la région inondée en face de Savigny, a réussi à s'emparer, malgré la défense acharnée de l'ennemi des ouvrages du plateau de la Croix Dariq qui empêchaient vers l'est la progression des troupes de Vouziers. A capturé 420 prisonniers, 3 canons, 6 minenwerfers, 75 mitrailleuses, plusieurs dépôts importants de munitions et de matériel. »
— Ordre général n°1557 de la 4e armée en date du 29 décembre 1918, combats en Champagne du 26 septembre au 16 octobre 1918 (secteur Rouvroy, Bouconville) et les combats en Argonne du 31 octobre au 3 novembre 1918 (Croix Daricq).
- 6e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Régiment de nouvelle formation, composé pour la plus grande partie de jeunes recrues indigènes sous le commandement du lieutenant-colonel Wild, s'est acquis d'emblée la réputation des plus vieux régiments. Chargé au cours des récentes opérations d'enrayer coûte que coûte l'attaque ennemie, a brillamment rempli sa mission. Complètement débordé sur son flanc gauche, a résisté à outrance et a permis ainsi à la division de conserver jusqu'à l'extrême limite les positions confiées à sa garde. »
— Ordre général de la 5e armée (1918)
« Vaillant régiment qui, après avoir pris une part glorieuse à la défense de Reims, le , a fait preuve dans des combats particulièrement durs livrés du 19 au , dans la région de Villemontoire (sud de Soissons) d'une endurance remarquable, renouvelant jusqu'à trois fois, sous les plus violents tirs d'artillerie et de mitrailleuses, des attaques contre un ennemi très fortement organisé. Ne s'est pas laissé ébranler par les pertes les plus cruelles, dont celle de son chef, le lieutenant-colonel Wild mortellement frappé, et de la plupart de ses officiers. Du au , a livré, dans la région de Noyon, sous le commandement du lieutenant-colonel Poulet, une succession de combats heureux, au cours desquels il a réalisé une avance de près de 20 kilomètres. Dans la seule journée du , bien qu'épuisé par 17 jours de lutte et réduit à un effectif de 20 officiers et 450 combattants dont un grand nombre d'intoxiqués, a fait 155 prisonniers dont 11 officiers, et capturé d'importants approvisionnements et matériels de toute nature, dont plusieurs minnenwerfer et une trentaine de mitrailleuses. »
— Ordre général de la 1re armée (1919).
- 7e régiment de tirailleurs algériens (6 citations et drapeau décoré de la légion d'Honneur)
« Digne héritier des Turcos de Wissembourg et Frœschwiller, unissant sous son Drapeau les fils de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc, image vivante de l'Afrique du Nord, venus se donner corps et âme à la mère Patrie. En , aussitôt débarqués et lancés dans la bataille, les tirailleurs, sous les ordres du Lieutenant-colonel Cros, retardent pied à pied la marche de l'envahisseur à la Fosse à l'eau, Bertoncourt, Ablancourt. En septembre, ils rejettent la Garde Impériale dans les marais de Saint-Gond, puis écrasent l'ennemi, contraint à la retraite, sous les murs du château de Mondement. Le , en Artois, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, ils s'emparent de la Cote 140 et le , en Champagne, enlèvent brillamment les ouvrages ennemis au nord de Souain. Le , dans la Somme, ils se distinguent encore devant Belloy-en-Santerre. En Champagne, le , ils s'emparent des formidables positions du mont Sans-Nom sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz qui, à Verdun, le les lance à l'assaut des puissantes organisations fortifiées qu'ils réduisent, en faisant 1 100 prisonniers. Au cours de l'épopée sublime de 1918, devant Villers-Bretonneux, ils enlèvent, le , sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz les positions de Cachy. Dans l'Aisne, le , sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, ils percent les lignes ennemies, progressent de 11 kilomètres et font un grand nombre de prisonniers sur le même terrain où, les 29 et , ils avaient soutenu des combats acharnés pour arrêter la marche de l'ennemi vers Compiègne. Du 2 au , sous le même commandement, à Sorny et à Vauxaillon, ils bousculent dans des conditions exceptionnellement dures, sur la ligne Hindenburg, les régiments allemands les plus réputés et progressent de plus de 7 kilomètres, préparent ainsi par leur héroïsme la marche sur Laon et la grande victoire. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau du 7e RMT - Le président de la République
« Le , sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, a enlevé à la baïonnette avec un entrain superbe les positions ennemies, traversant sans s'arrêter quatre lignes successives de tranchées allemandes et gagnant 4 kilomètres de terrain. S'y est énergiquement maintenu pendant deux jours, malgré de très violentes contre-attaques et un bombardement intensif et ininterrompu de front et d'écharpe. »
— Ordre général n°104 de la 10e armée en date du 16 septembre 1915, combats du 9 mai 1915 en Artois
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, le , a brillamment enlevé plusieurs lignes de tranchées allemandes, s'emparant à la baïonnette de plusieurs batteries, prenant de nombreuses mitrailleuses et faisant un butin considérable. A poursuivi l'ennemi, à travers un terrain particulièrement difficile, avec un remarquable allant| a atteint et même dépassé l'objectif qui lui était assigné. »
— Ordre général n°478 de la 4e armée en date du 30 janvier 1916, combats du 25 septembre 1915 en Champagne (ouvrage d'Ulm).
« Magnifique régiment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Schultz, de faire preuve, une fois de plus, de toute sa valeur offensive. Après une préparation minutieuse, dans laquelle Français et indigènes ont rivalisé d'ardeur, s'est élancé, le , à l'assaut d'une position ennemie puissamment fortifiée et où l'existence d'un tunnel exigeait une manœuvre sûre et rapide. S'en est rendu maitre, obligeant les défenseurs à se rendre après vingt-quatre heures de lutte et capturant 1 100 prisonniers, 13 mitrailleuses, 14 minenwerfer et détruisant 4 canons. »
— Ordre général n°900 de la 2e armée en date du 30 septembre 1917, combats du 20 août 1917 à Verdun (bois des Corbeaux, rive gauche).
« Partiellement engagé, les 11 et , sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz, et ayant subi des pertes sérieuses et de dures fatigues, s'est néanmoins porté à l'attaque, le , avec un allant remarquable, malgré de nombreuses mitrailleuses qui lui étaient opposées. Privé d'une partie de ses cadres, n'en a pas moins poursuivi son avance. Arrêté par ordre dans son mouvement en avant qui allait le placer dans une position critique, s'est organisé sur la position et l'a conservée jusqu'à la relève, malgré toutes les contre-attaques ennemies. »
— Ordre général n°69 de la 1re armée en date du 14 juillet 1918, combats d'avril 1918 dans la Somme (Villers-Bretonneux).
« Régiment d'attaque de premier ordre qui, pendant les journées du 29 au , a soutenu les plus durs combats contre un ennemi nombreux et ardent. Par sa vaillance, son endurance et son esprit de sacrifice, a partout maintenu ses positions, arrêtant net les progrès de l'adversaire et lui infligeant des pertes terribles. Le , sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, vient encore d'affirmer sa valeur offensive en se portant à l'attaque avec un entrain remarquable, enlevant, après une marche d'approche de quelques kilomètres, plusieurs points d'appui fortement organisés, capturant de nombreuses pièces de canon, faisant des centaines de prisonniers, a atteint d'un seul élan l'objectif normal, distant de plus de 4 kilomètres de la base de départ. Au cours des journées des 19 et , a accentué cette progression en résistant à plusieurs contre-attaques ennemies et en n'abandonnant, malgré leur violence, aucune parcelle du terrain conquis. »
— Ordre général n°343 de la 10e armée en date du 13 octobre 1918, combats du 29 au 31 mai (Chaudun) et du 18 au 20 juillet (Chazelle) 1918 dans l'Aisne.
« Régiment animé du plus haut esprit offensif. À peine reformé, comprenant un bataillon de jeunes indigènes qui n'avaient jamais vu le feu, a, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, été engagé du 2 au , dans des conditions exceptionnellement dures. Malgré des tirs d'artillerie particulièrement violents, dans une atmosphère saturée de gaz toxiques, a arraché à l'ennemi des positions formidablement garnies de mitrailleuses auxquelles celui-ci se cramponnait désespérément. Opposé aux régiments allemands les plus réputés, les a bousculés en leur causant de lourdes pertes et en leur faisant 560 prisonniers dont 3 officiers. A progressé de plus de 7 kilomètres, capturant de nombreuses pièces d'artillerie et un matériel considérable. »
— Ordre général n°347 de la 10e armée en date du 10 novembre 1918, combats du 2 au 16 septembre 1918 dans l'Aisne (Vauxaillon et Allemant)
- 8e régiment de tirailleurs tunisiens (5 citations)
« A enlevé en moins de quatre heures, sous l'énergique commandement de son chef, le lieutenantcolonel Dufoulon, deux puissantes lignes successives ennemies contre lesquelles de nombreuses attaques antérieures s'étaient brisées, faisant 1 285 prisonniers, 30 officiers dont 3 officiers supérieurs. A soutenu avec un moral qui a fait l'admiartion de tous, des bombardements ininterrompus pendant plusieurs jours, résistant à deux contre-attaques particulièrement violentes sans abandonner la moindre partie du terrain conquis. »
— Ordre général de la 2e armée en date du 6 novembre 1916, combats du 24 au 30 octobre 1916 à Verdun, rive droite secteur de Douaumont
« Régiment indigène d'élite, modèle de courage, de dévouement et de loyalisme. Energiquement commandé par son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, le , a fait l'admiration de tous par le brio et l'entrain avec lesquels il a enlevé, dans un élan magnifique, tous les objectifs importants qui lui avaient été assignés, arrivant le premier sur la position et favorisant par ses habiles manœuvres la progression des régiments voisins. A capturé plus de 1 000 prisonniers, 10 mitrailleuses, un important matériel, et au cours d edeux reconnaissances particulièrement audacieuses et périlleuses, a détruit 9 pièces de canon ennemies. »
— Ordre général n°573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917, combats du 15 décembre 1916 à Verdun, rive droite
« Régiment indigène de grande valeur entraîné au moral comme au physique par son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, a, pendant les journées des 23, 24 et , sous l'énergique impulsion des chefs de bataillon Morand, Rothenflue et Pidaut, montré sa fougue habituelle et son mépris absolu du danger. A puissamment contribué à l'enlèvement de la formidable position du fort de la Malmaison puis du bois des Pelleries et d'Entre-deux-Monts, où il a mis en déroute les bataillons de contre-attaque ennemis. A atteint avec un entrain admirable tous les objectifs, poursuivant l'ennemi au-delà de l'Ailette, lui infligeant de lourdes pertes, faisant de nombreux prisonniers, prenant 17 canons et un grand nombre de mitrailleuses. »
— Ordre général n°529 de la 6e armée en date du 13 novembre 1917,combats des 23 au 25 octobre 1917 dans l'Aisne (fort de la Malmaison)
« Pendant les opérations récentes, sous les ordres du Lieutenant-colonel Dufoulon, a combattu sans répit des forces supérieures et constamment renouvelées. Malgré la fatigue et les pertes, a mené trois attaques successives avec l'allant et l'enthousiasme qui le caractérisent et réussi à arrêter et à refouler l'ennemi, faisant des prisonniers et prenant des mitrailleuses. »
— Ordre général de la 3e armée en date du 4 juin 1918, combats du 28 au 31 mars 1918 dans l'Oise (Orvillers-Sorel).
« Régiment d'élite, sous l'habile direction de son Chef, le Lieutenant-colonel Dufoulon, s'est particulièrement distingué les 16, 17 et en attaquant avec un entrain et une énergie admirables, une position défendue par un ennemi supérieur en nombre, puissamment organisée dans un village dominant tout le terrain, résistant avec le sang-froid des troupes habituées au succès, aux plus violentes réactions de l'ennem| renouvelant jusqu'à quatre fois ses attaques sans se laisser impressionner par les vides creusés dans ses rangs, conservant jusqu'au bout un mordant superbe, qui a fait l'admiration des corps voisins et obligeant l'ennemi à engager devant lui des forces considérables. »
— Ordre général de la 1re armée en date du 8 novembre 1918, combats du 16 au 18 octobre 1918 dans l'Aisne (Mont-d'Origny).
- 9e régiment de tirailleurs algériens (3 citations)
« Sous le commandement du lieutenant-colonel Clavery, engagé depuis six jours dans des conditions très dures qui lui avaient valu des pertes sensibles, s'est lancé à l'attaque, le , avec une fougue merveilleuse| a enlevé tous ses objectifs, s'emparant, dans les journées des 18 et de 200 prisonniers et 28 canons. Bien que réduit par les pertes et privé d'une grande partie de ses cadres, a maintenu ses gains et repoussé toutes les contre-attaques ennemies. »
— Ordre général n°342 de la 10e armée en date du 9 octobre 1918, combats des 18 et 19 juillet dans l'Aisne, région de Villers-Hélon et Blanzy.
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery, vient de prendre part à une dure et glorieuse offensive, du au . Malgré la faiblesse de ses effectifs au début des opérations, malgré les fatigues de marches de nuit incessantes, ce régiment, animé du même entrain et du même esprit de sacrifice que son colonel, a attaqué avec son ardeur légendaire des positions allemandes fortement défendues et parsemées de mitrailleuses. Par son élan et sa ténacité, par la manœuvre toutes les fois qu'elle a été possible, a forcé l'ennemi à battre en retraite, l'a poursuivi sans répit en bousculant toutes ses tentatives de résistance, réalisant au total une avance de 30 kilomètres, et capturant des prisonniers et un très nombreux matériel. »
— Ordre général n°11333 de la 4e armée en date du 8 novembre 1918, combats des 26 septembre au 15 octobre 1918 en Champagne, entre la butte de Tahure et Voncq (Ardennes).
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery et des chefs de bataillon Bidaut, Jaillet et Sauzède, le , engagé dans des conditions très périlleuses, après une nuit d'autos-camions, a franchi, au départ, avec un ordre et un entrain admirables un tir de barrage extrêmement dense| a conquis de haute lutte les deux premiers objectifs. Malgré les pertes sévères et un tir meurtrier de mitrailleuses sur son flanc gauche, a fait 79 prisonniers dont 2 officiers, pris des mitrailleuses légères et lourdes. A organisé en une nuit les positions conquises et s'y est maintenu pendant trente-six heures, jusqu'à sa relève, sous un bombardement des plus violents, ayant 18 officiers et 696 hommes mis hors de combat. S'était déjà distingué plusieurs fois depuis le début de la campagne| en particulier dans les attaques de la Somme et du Cornillet. »
— Ordre général n°356 de la 10e armée, combats du 11 au 13 juin 1918 sur le Matz, région de Marquéglise (Oise).
- 10e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Régiment de nouvelle formation qui, sous les ordres du colonel Boulle, chef d'une rare vigueur, imposant la confiance à ses indigènes qu'il connait à fond, s'est révélé dès les premières affaires comme une unité de premier ordre. Au cours d'une suite de journées de succès ininterrompus, a, du 20 au , enlevé de haute lutte tous les objectifs qui lui étaient fixés progressant de cinq kilomètres, réduisant les centres de résistance fortement organisés (bois, châteaux, fermes) et facilitant la progression des unités voisines. A fait des prisonniers, pris des canons, de nombreuses mitrailleuses et un matériel important. »
— Décision du 3 septembre 1918, 2e bataille de la Marne
« Corps d'élite, qui, sous la vigoureuse impulsion de son chef le colonel Boulle, a toujours atteint les objectifs qui lui ont été imposés. Dans la période du 8 au , par la vigueur de ses coups et par la rapidité et l'opiniâtreté de sa poursuite, a permis de conduire jusqu'à la Meuse la division dont il formait l'avant-garde. A pris, au cours de ces opérations, un ascendant moral incontesté sur l'ennemi, contrôlé par les déclarations des habitants libérés. »
— Décision du 3 septembre 1918, poussée vers la Meuse
- 11e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Jeune régiment indigène, formé à l'image de son chef, le lieutenant-colonel Charles-Roux, dont il partage la confiance, l'ardeur et la vaillance communicatives. Les 16 et , sous le commandement provisoire du chef d'escadrons Beugnot, et après une lutte dont l'opiniâtreté ne se démentit pas un instant, est parvenu à arracher à l'ennemi, dans des conditions qui eussent fait hésiter les plus braves, le passage de la Serre. Par cette manœuvre hardie, exécutée sous de violents feux de mitrailleuses et d'artillerie, a contraint l'ennemi à la retraite et décidé, sur un front garni de défenses et protégé par 1 000 à 1 500 mètres d'inondations, de l'offensive de toute la division dont il fait partie. A pris ensuite la tête de la poursuite et talonné l'adversaire jusqu'à 10 kilomètres en lui faisant des prisonniers. »
— Ordre général n°164 du GQG en date du 8 novembre 1918, combats des 16 et 17 octobre 1918 dans la région d'Achery (Aisne, nord-est La Fère)
« Régiment magnifique, bien que de récente formation, sous le commandement de son chef aussi modeste qu'héroïque, le lieutenant-colonel Charles-Roux, a attaqué sans répit, les 20, 21 & , devant Tigny et le bois d'Hartennes toujours avec le même entrain, le même esprit de sacrifice et de dévouement, malgré des pertes très lourdes, malgré la désorganisation de ses cadres, faisant des prisonniers, prenant des mitrailleuses et se cramponnant au terrain conquis. »
— Note n°21.586 du GQG en date du 17 décembre 1918, citation à l'ordre de la 10e armée, combats du 20 au 23 juillet 1918 devant Tigny et le bois d'Hartennes (Aisne, sud Soissons).
- 13e régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a, les 20, 21 et , malgré une chaleur torride, à travers un terrain extrêmement difficile, conquis les objectifs fixés avec un entrain et une allure remarquables, réduisant de nombreux nids de mitrailleuses et capturant des groupes ennemis embusqués dans les creutes. A atteint, le premier de toute l'armée, l'objectif final, faisant tomber par la manœuvre la résistance d'un village qui arrêtait sa progression. Après avoir pendant 6 jours et sous les plus violents bombardements toxiques maintenu les positions qu'il venait de conquérir, a franchi de vive force, le , grâce à une habile manœuvre du lieutenant-colonel Morin, un canal et une rivière, malgré des difficultés qui auraient rebuté un chef de corps moins énergique, et malgré des pertes sévères, s'est emparé de deux villages et a réussi à établir une tête de pont qu'il a conservée en dépit de bombardement intenses et de trois contre-attaques repoussées à la baïonnette. Au cours de ces opérations, a capturé 9 officiers, près de 500 prisonniers, 9 canons, 70 mitrailleuses. (ordre no 344 de la 10e armée en date du ) »
— Ordre n° 6400 du GQG en date du 28 septembre 1918, combats du 20 au 29 août 1918 dans l'Aisne, entre Audignicourt et l'Ailette.
« Sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, au cours des attaques du 18 et du , a fait preuve d'un magnifique élan, surmontant toutes les résistances, a enlevé de haute lutte les objectifs qui lui étaient assignés et notamment un village organisé et opiniâtrement défendu. S'est emparé de 120 prisonniers et de 9 canons. »
— Ordre n° 342 de la 10e armée en date du 9 octobre 1918, combats des 18 et 19 juillet 1918 dans l'Aisne, région de Villers-Hélon.
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a pris part avec son élan, sa ténacité et son mépris du danger habituels, à une victorieuse offensive pendant la période du au . Très habilement conduit par son colonel, excellent manœuvrier, il a dans une première période, brisé les résistances de l'ennemi, en particulier a pris de haute lutte un point d'appui très fortement défendu et a fait tomber par encerclement la résistance de boqueteaux remplis de mitrailleuses. Dans une seconde période, a poursuivi l'ennemi en retraite avec une activité infatigable, bousculant ses arrière-gardes malgré la fatigue de nombreuses nuits sans sommeil et de marches ininterrompues, laissant derrière lui le champ de bataille couvert des morts de l'ennemi, capturant 11 canons et une centaine de prisonniers, et réalisant une avance de trente kilomètres. »
— Ordre général n° 1449 de la 4e armée en date du 12 novembre 1918, combats du 25 septembre au 15 octobre 1918 en Champagne-Ardenne, entre le nord du camp de Suippes et Vouziers.
« Régiment d'élite qui a fait preuve, toutes les fois qu'il a été engagé, des plus belles qualités d'entrain et de dévouement. Appelé les 11, 12 et , sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, à participer à une contre-offensive générale, a exécuté pendant deux jours consécutifs, une série d'attaques sur des positions fortement occupées| a arrêté, ainsi, une attaque ennemie importante en préparation, atteint ses objectifs et capturé 7 canons, des mitrailleuses, des prisonniers, dont un E. M. de Bataillon et un important matériel. »
— Ordre de la 10e armée, du 11 et 12 juin 1918 dans l'Oise, entre Wacquemoulin et Gournay-sur-Aronde.
- 1er régiment mixte de zouaves et de tirailleurs (5 citations)
« La 3e brigade maocaine (9e régiment de marche de zouaves et 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs) n'a cessé de se distinguer depuis le début de la campagne, vient, sous les ordres du général Cherrier et des lieutenants-colonels Cazenove et Mingasson, de faire preuve de persévérance et d'un entrain héroïque, en enlevant à l'ennemi, par une lutte pied à pied qui a duré plus de seize jours, tous les points d'appui fortifiés qu'il tenait à l'ouest du canal de l'Yser, le rejetant définitivement sur la rive orientale, lui infligeant d'énormes pertes et lui faisant de nombreux prisonniers. »
— Ordre du détachement d'armée de Belgique, combats du 25 avril au 16 mai 1915 au nord d'Ypres.
« La 153e division d'infanterie (2e et 4e bataillons de chasseurs à pied, 9e régiment de zouaves, 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs, 39e et 60e régiments d'artillerie de campagne, compagnies du génie 9/7 et 9/57) après avoir montré, sous les ordres du général Deligny, un esprit offensif très remarquable, les 24, 2 et a fait preuve, les jours suivants, d'une tenacité, d'une endurance, d'un entrain, d'une volonté de rien céder à l'ennemi, au-dessus de tout éloge. A tenu pendant onze jours consécutifs nuit et jour, en terrain découvert sans relève possible sous un effroyable bombardement de tous calibres, un secteur dont elle n'a pas perdu un pouce et dont elle ne sortait que pour tenter des contre-attaques en vue d'arrêter l'offensive ennemie. »
— Ordre général n° 55 de la 2e Armée, en date du 24 mars 1916, combats du 25 février au 5 mars 1916 à Verdun, rive droite.
« À peine retiré d'une glorieuse bataille, à laquelle il avait pris la part la plus active, après l'avoir préparée par toute une série de combats préliminaires, insouciant de ses pertes récentes, se jette, sous le commandement du lieutenant-colonel Moreaux, dans une nouvelle bataille, avec plus d'ardeur encore, marchant en dépit des barrages d'artillerie et de mitrailleuses, à une allure d'étapes, brisant les résistances successives sur une profondeur de 20 kilomètres, capturant à l'ennemi défait 300 prisonniers, un nombreux matériel, et contribuant, par son avance irrésistible, à l'encerclement d'un bien plus grand nombre. »
— Ordre général n 137 de la 1re Armée, en date du 30 septembre 1918, combats du 8 au 11 août 1918 dans la Somme, au nord de Montdidier.
« Régiment d'élite, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Moreaux, le 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs a pris à la bataille du 18 au , la part la plus glorieuse, s'emparant successivement sur 7 kilomètres de profondeur de trois positions fortement défendues, capturant 27 canons, 170 mitrailleuses, 1100 prisonniers, et infligeant à l'ennemi de fortes pertes. »
— Ordre général n° 344 de la 10e Armée, en date du 12 octobre 1918, combats du 18 au 21 juillet 1918 dans l'Aisne, région de Vauxbuin.
« Citation à l'ordre de la 10e armée. Régiment d'élite, toujours fidèle à ses belles traditions d'héroïsme. Le , s'est porté à l'attaque des lignes allemandes qu'il a enlevées de haute lutte, capturant 110 prisonniers et un matériel considérable. A bousculé l'ennemi sur le Chemin des Dames et l'a refoulé au nord de l'Ailette. Après quatorze jours de combats incessants, a forcé le passage et en deux jours de poursuite a réalisé une avance de 18 kilomètres, délivré 5 villages, réduisant plusieurs centres de résistance défendus avec acharnement. le , s'est emparé d'un point d'appui fortement organisé où il a fait 105 prisonniers. Le , d'un nouveau bond victorieux de 3 kilomètres, a brisé la résistance de la Hunding Stellung et atteint la rive de la Souche. »
— Ordre n° 7251 du GQG, en date du 9 décembre 1918, combats de la fin septembre et du mois d'octobre 1918 dans l'Aisne.
- 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs (6 citations et drapeau décoré de la légion d'honneur)
« Régiment héroïque, qui créé au début de la guerre, s'est montré, dès ses premières batailles, le digne et valeureux descendants des vieux régiments de zouaves et de tirailleurs dont il a prolongé la tradition. A derrière lui un passé déjà chargé de gloire. S'est toujours signalé par une inébranlable ténacité et par sa ferme volonté, d'aller, s'il fallait, jusqu'au sacrifice total. Après avoir glorieusement combattu à Lassigny, en 1914, et à Ypres, en 1915, a brillamment vaincu l'ennemi : à Douaumont (), à Louvemont (), à La Malmaison (), à Longpont () et sur l'Oise (-). Par deux fois, a arrêté la ruée déjà victorieuse de l'ennemi, à Roye-sur-Matz () et à Carlepont (-). »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau 4e RMZT (futur 16e RMT)- Le président de la République
« Le , sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a enlevé d'un élan admirable les premières tranchées allemandes, puis, successivement, l'ouvrage de la ferme de Thiaumont| a inscrit une page glorieuse à son histoire en s'emparant, dans un irrésistible assaut, du village de Douaumont. »
— Ordre général de la 2e armée en date du 13 novembre 1916, combats du 24 octobre 1916 à Verdun, rive droite conquête du village de Douaumont
« Le , sous l'habile et énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a, d'un magnifique élan, enfoncé les lignes allemandes sur une profondeur de 2 kilomètres, s'emparant, malgré une vive résistance de l'ennemi, de trois organisations successives fortement retranchées, capturant 1 038 prisonniers, dont 27 officiers et prenant ou détruisant 5 canons de 77, 10 canons de tranchée et un nombreux matériel de guerre. »
— Ordre général n°573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917, combats du 15 décembre 1916 à Verdun, rive droite
« Sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a attaqué, le , des positions ennemies puissamment organisées et sur lesquelles la garde prussienne avait l'ordre de tenir à tout prix| a enlevé, d'un splendide élan, plusieurs lignes de tranchées solidement défendues, puis, manœuvrant avec vigueur vers un deuxième objectif et brisant la résistance opiniâtre de l'adversaire, s'est emparé, après plusieurs combats corps à corps, de la moitié est du village de Chavignon, réalisant ainsi une avance de plus de 3 kilomètres. A fait, au cours de sa progression, 900 prisonniers, dont 18 officiers des régiments de la garde prussienne| a capturé 10 canons, 12 minenwerfer, 26 mitrailleuses et une grande quantité d'armes, de munitions et de matériel. »
— Ordre général de la 6e armée en date du 13 novembre 1917, combats du 23 octobre 1917 dans l'Aisne (fort de la Malmaison).
« Les 28 et , sous le commandement du lieutenant-colonel Vernois, a défendu avec la plus grande énergie les positions confiées à sa garde, repoussant victorieusement et après de violents corps à corps toutes les tentatives faites par un ennemi agressif pour déboucher de ses positions et s'emparer de la station de Roye-sur-Matz, gagnant même du terrain au nord de ce dernier village, interdisant à ce même ennemi, les 30 et , d'étendre son attaque vers l'Est, lui infligeant des pertes sanglantes et facilitant, par l'énergie de sa défense et la vigueur de ses contre-attaques locales, le retour offensif d'un corps voisin. »
— Ordre général n°494 de la 3e armée en date du 24 août 1918, combats du 28 au 31 mars 1918 dans l'Oise (Roye-sur-Matz).
« Régiment d'élite qui a montré une fois de plus qu'on pouvait entièrement compter sur lui. Le , énergiquement commandé par la chef de bataillon Dhomme, renforcé par le bataillon Deranque, du 8e Tirailleurs, est parti à l'assaut avec un entrain merveilleux, brisant toutes les résistances, refoulant l'ennemi sur une profondeur de 7 kilomètres, lui faisant subir des pertes cruelles et capturant 950 prisonniers, 26 canons, 150 mitrailleuses et un nombreux matériel. »
— Ordre général n°342 de la 10e armée en date du 22 septembre 1918, combats du 18 juillet 1918 dans l'Aisne (Vierzy).
« Régiment d'élite. Sous le commandement du colonel Vernois, est parti à l'attaque, les 18 et , avec un entrain merveilleux. Arrêté un moment par l'ennemi, qui occupait une position formidablement défendue par des mitrailleuses en nombre considérable et qui lui causait des pertes sévères, l'a manœuvré et obligé à une retraite précipitée. Continuant la poursuite, est arrivé au bord de la rivière sur les talons de l'ennemi, l'empêchant réalisant ainsi une avance de 10 kilomètres, faisant plus de 100 prisonniers, s'emparant de 2 canons et d'un matériel considérable. »
— Ordre général de la 10e armée, combats des 19 et 20 août 1918 dans l'Oise (région de Carlepont)
- 1er régiment de tirailleurs marocains (5 citations)
« Sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel Auroux, a enlevé, le , au petit jour, sur un front de plusieurs centaines de mètres, la deuxième position allemande| s'est porté d'un seul bond à plus de un kilomètre de là, a foncé sur l'ennemi surpris dans ses bivouacs, lui faisant subir à la baïonnette des pertes considérables. »
— Ordre n° 397 de la IVe Armée, combats du 6 octobre 1915, région de Somme-Py
« Sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Cimetière, a emporté d'un élan les trois lignes de tranchées de la première position allemande| puis a franchi successivement deux ravins profonds, le premier battu par un feu violent de mitrailleuses, le second abrupt, boisé et énergiquement défendu par un ennemi disposant d'abris profonds, auquel il a fait plus de 500 prisonniers. Malgré les pertes subies, a abordé sans désemparer la deuxième position allemande, enlevant plusieurs lignes de tranchées et ne s'arrêtant que par ordre pour permettre l'arrivée à sa hauteur de troupes voisines qu'il avait dépassées dans son élan. »
— Ordre n° 462 de la VIe Armée en date du 4 mai 1917, combats du 16 avril 1917 sur le Chemin des Dames, vers Courtacon.
« Sous le commandement du lieutenant-colonel Cimetière, a mené, le , malgré les plus grandes difficultés, une attaque extrêmement brillante. A eu successivement à réduire la résistance de nombreux ennemis dans une région tourmentée et boisée, à manœuvrer pour encercler un village organisé et pourvu d'une garnison nombreuse et à réduire cette dernière. N'a pu remplir cette tâche multiple que grâce à un entraînement, une vigueur et un esprit de discipline incomparables. A fait près de 500 prisonniers, capturé 18 mitrailleuses et un nombreux matériel. »
— Ordre n° 342 de la Xe Armée en date du 8 octobre 1918, combats du 28 juin 1918 dans l'Aisne, attaque du plateau de Cutry.
« Régiment d'élite qui, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Cimetière, s'est élancé, le , dans la bataille avec sa fougue et sa vigueur coutumières. A réalisé une progression de plus de 9 kilomètres pour atteindre, au-delà de Saconin-Breuil et des hauteurs de Berzy-le-Sec, l'objectif assigné du ravin de la Crise, obtenant pour parfaire son œuvre un jour de combat supplémentaire avant le repos que les ordres lui imposaient. A capturé plusieurs centaines de prisonniers, de nombreux canons et mitrailleuses, infligeant à l'ennemi des pertes considérables. »
— Ordre n° 35244 du GQG en date du 23 septembre 1918, combats du 18 au 21 juillet 1918 dans l'Aisne, conquête des ravins de Saconin-et-Breuil et de la Crise.
« Après une série de succès incomparables et malgré les difficultés résultant de son organisation spéciale, se reconstitue en quelques jours pour prendre une part glorieuse à la nouvelle bataille. Sous le commandement du lieutenant-colonel Cimetière, s'y lance avec son ardeur coutumière, progresse en trois jours de vingt kilomètres, jalonnant de ses morts les lignes de résistance de l'ennemi qui ne peut arrêter son élan, s'emparant de 2 villages, de 400 prisonniers et d'un nombreux matériel, contribuant ainsi dans la plus large mesure à une grande victoire. »
— Ordre n° 35246 du GQG en date du 23 septembre 1918, combats du 8 au 10 août 1918 dans la Somme, conquête d'Hangest-sur-Somme, Erches et Andechy
- 2e régiment de tirailleurs marocains (2 citations)
« Jeune régiment animé de la plus belle ardeur et du désir de vaincre et de se distinguer, sous les ordres du lieutenant-colonel Flye-Sainte-Marie, les 20 et , a enlevé dans un assaut irrésistible ses premiers objectifs. A par sa ténacité et son audace réussi à surmonter les obstacles qui s'opposaient à sa marche, donnant son aide aux camarades et réussissant à regagner dans un élan superbe les 3 kilomètres qui le séparaient des unités de tête, pour les dépasser à son tour. A conquis plusieurs lignes de tranchées, plusieurs villages, réalisant en 2 jours de combat incessants une progression de 8 kilomètres, faisant 600 prisonniers, capturant 64 canons, dont 40 lourds et 2 pièces à longue portée, sans compter un nombre considérable de mitrailleuses lourdes et légères, des minewerfer et une quantité énorme de munitions et de matériels. »
— Ordre général n° 344 de la 10e armée en date du 12 octobre 1918, combats du 20 et 21 août 1918 dans l'Aisne, région de Camelin.
« Jeune régiment dont l'allant et la fougue, malgré les conditions défavorables, ne se sont pas ralenties. Sous le commandement du lieutenant-colonel Flye-Sainte-Marie, a enlevé, les 26, 27 et tous les objectifs qui lui étaient assignés butte du Mesnil, croupe est de Grateuil et a capturé, au cours de cette avance de 11 kilomètres, 800 prisonniers dont 25 officiers, 12 canons, de nombreuses mitrailleuses, un train Decauville complet. »
— Ordre général n° 1445 de la 4e armée en date du 10 novembre 1918, combats du 26 au 28 septembre 1918 en Champagne, entre la butte du Mesnil et Grateuil.
Notes
modifier- Bulletin des lois de la République française , 1916, 1917, 1918, 1919
- André Bessière, Il était une fois la Légion d'honneur : de la croix des braves au ruban rouge, L'Harmattan, 2008
- Bulletin des lois de la République française, 1916, 1917, 1918, 1919
- La tradition d'attribuer la Légion d'honneur au drapeau d'un régiment ayant accompli l'exploit de prendre un drapeau ennemi remonte au Second Empire, lors de la Campagne d'Italie contre l'Autriche et plus précisément à la bataille de Magenta (1859)