Jacques-Henri de Bourbon

prétendant légitimiste au trône de France
Jacques-Henri de Bourbon
Description de cette image, également commentée ci-après
Le duc de Ségovie vers 1970.

Titres

Prétendant légitimiste aux trônes de France et de Navarre


(34 ans et 20 jours)

Nom revendiqué Jacques II (jusqu'en 1957) puis Henri VI
Prédécesseur Alphonse de Bourbon, duc de Tolède
Successeur Alphonse de Bourbon, duc d'Anjou

Prétendant au trône d’Espagne


(28 ans)

Nom revendiqué Jacques IV
Prédécesseur Alphonse XIII (roi d’Espagne)
Successeur Succession non revendiquée
Biographie
Titulature Infant d’Espagne
Duc de Ségovie
Duc d’Anjou
Duc de Madrid
Duc de Tolède
Dynastie Maison de Bourbon
Nom de naissance Jaime Luitpoldo Isabelino Enrique Alejandro Alberto Alfonso Víctor Acacio Pedro Pablo María de Borbón y Battenberg
Naissance
San Ildefonso (Espagne)
Décès (à 66 ans)
Saint-Gall (Suisse)
Sépulture Nécropole du site royal Saint-Laurent-de-l’Escurial
Père Alphonse XIII
Mère Victoire-Eugénie de Battenberg
Conjoints Emmanuelle de Dampierre
(jus canonicum, 1935-1975)
Charlotte Tiedemann
(jus civilis, 1949-1975)
Enfants Alphonse de Bourbon Prétendant légitimiste à la Couronne de France
Gonzalve de Bourbon
Religion Catholicisme romain

Description de cette image, également commentée ci-après

Jacques-Henri de Bourbon, né le au palais royal de la Granja de San Ildefonso, dans la province de Ségovie en Espagne, et mort le à l’hôpital cantonal de Saint-Gall en Suisse, est un infant d'Espagne, titré duc d'Anjou et duc de Ségovie[1] (titres de courtoisie). Il fut chef de la maison de France[2] comme aîné de la maison de Bourbon et prétendant légitimiste au trône de France de 1941 à 1975, d'abord sous le nom de Jacques II[3], puis à partir de 1957 sous le nom d’Henri VI[N 1]. Il fut aussi prétendant alphonsiste et carliste au trône d’Espagne sous le nom de Jacques IV.

Filiation modifier

Jacques de Bourbon était le second fils du roi d'Espagne Alphonse XIII (1886-1941), de la maison capétienne de Bourbon, et de son épouse Victoire Eugénie de Battenberg (1887-1969). Il était le frère aîné de Jean de Bourbon (1913-1993), qui prétendit au trône d'Espagne à partir de 1941.

 
Les infants Alphonse et Jacques, avec leur sœur la princesse Béatrice avec leur grand-mère la princesse Béatrice du Royaume-Uni.

Biographie modifier

 
Les infants Alphonse et Jacques, avec leur sœur la princesse Béatrice.

Jaime Luitpoldo Isabelino Enrique Alejandro Alberto Alfonso Víctor Acacio Pedro Pablo María de Borbón y Battenberg né le 23 juin 1908 au palais royal de La Granja de San Ildefonso dans la province de Ségovie. À sa naissance, il fut titré infant d’Espagne par son père, dans le cadre de la monarchie constitutionnelle instituée en 1876.

La légitimité de cette monarchie était contestée par les carlistes, partisans de la loi salique et donc du duc d'Anjou et de Madrid, cousin aîné d'Alphonse XIII.

Jacques de Bourbon devint sourd puis muet après avoir dû être opéré des oreilles, à cause d’une double mastoïdite survenue en 1912 et qui avait été mal soignée. Par la suite, il apprit à lire sur les lèvres et recouvra l'usage de la parole aidé en cela par sa seconde épouse Charlotte qui fit une carrière d'artiste lyrique avant son mariage avec l'infant.

L'exil (1931-1975) modifier

Le , Alphonse XIII fut chassé du pouvoir par les républicains espagnols. Il prit en exil le titre de courtoisie de duc de Tolède et s’installa à Paris à l’hôtel Meurice, puis à Avon (Seine-et-Marne) à l’hôtel Savoy, le gouvernement de la République française lui ayant demandé de rester à au moins 60 km de la capitale. Puis en 1934, l’ex-roi Alphonse XIII et sa famille quittèrent la France et s’installèrent en définitive à Rome au Grand Hôtel.

Par la suite, Jacques de Bourbon vécut en France, d’abord à Cannes à l'hôtel Majestic, ensuite au Cap d'Antibes, puis à Rueil-Malmaison à la villa Segovia, ensuite à Paris au no 9 de l’avenue Ingres (dans le 16e arrondissement), puis plus tard à Neuilly-sur-Seine, et finalement en Suisse.

Mariages et descendance modifier

Jacques de Bourbon épousa[N 2] à Rome en l’église Saint-Ignace-de-Loyola le , Vittoria Jeanne Emmanuelle Joséphine Pierre-Marie de Dampierre (née le à Rome, de nationalité française[N 3] et morte le à Rome), fille aînée de Roger de Dampierre (1892-1975), de la noblesse française, et de sa première épouse Vittoria Ruspoli des princes di Poggio Suasa (1892-1982), de la noblesse italienne. De ce mariage, Jacques de Bourbon et Emmanuelle de Dampierre eurent deux fils :

Jacques de Bourbon se remaria civilement à Innsbruck en Autriche, le avec Charlotte Tiedemann, cantatrice, deux fois divorcée (de Franz Büchler et de Fritz Hippler), fille d’Otto Eugen Tiedemann et de Luisa Amalia Klein. Protestante originaire d'Allemagne, elle s'est convertie au catholicisme le , à Écône en Suisse devant Mgr Lefebvre, quelques mois avant sa mort.

Pour l’Église catholique romaine et les légitimistes, Emmanuelle de Dampierre, malgré un remariage civil (avec Antonio Sozzani), continua d’être présentée comme l’épouse, puis la veuve, de Jacques de Bourbon, donc toujours duchesse d’Anjou et de Ségovie. À ce titre, elle présida pendant de nombreuses années diverses cérémonies commémoratives, aux côtés ou à la place de son petit-fils Louis de Bourbon (1974).

Tutelle civile et décès modifier

Une demande de mise sous tutelle de Jacques de Bourbon, introduite par ses fils devant le tribunal de la Seine, aboutit, le , à la nomination d'un conseil judiciaire pour l'administration de son patrimoine (Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, le Petit Gotha). Le duc d'Anjou et de Ségovie, défendu par maître Aujol gagna sur ses fils ce que son avocat appela « le procès de la honte ».

Ayant fait une chute accidentelle dans la rue à Lausanne[9], Jacques Henri de Bourbon dut être hospitalisé le . Malgré une opération, les médecins ne purent le sauver.

Ses obsèques furent célébrées le dans l’église du Sacré-Cœur d’Ouchy, à Lausanne. Sur son cercueil furent déposés un drapeau royal français, un drapeau royal espagnol, ainsi que des colliers des ordres du Saint-Esprit et de la Toison d’or.

Un service funèbre fut célébré en France le en la cathédrale Saint-Denis, nécropole des rois de France.

Jacques Henri de Bourbon fut inhumé tout d'abord au cimetière du Bois-de-Vaux à Lausanne, puis en 1985 (avec l'accord du roi d’Espagne, Juan-Carlos, son neveu) dans le panthéon des infants, au monastère Saint-Laurent de l’Escurial, au nord-ouest de Madrid.

L'héritier des rois d'Espagne modifier

Désapprouvant le projet de mariage de son fils aîné, Alphonse, prince des Asturies, avec Edelmira Sampedro (1906-1994), une roturière cubaine, Alphonse XIII fit écrire à son fils aîné une lettre, le à Lausanne (Suisse), dans laquelle le prince des Asturies renonçait au trône d’Espagne, pour lui et ses éventuels descendants. Cette renonciation était faite par simple lettre sous seing privé, sans aucun caractère officiel, et sous la pression du souverain déchu, mais elle faisait néanmoins de l'infant Jacques le nouveau « prince des Asturies » des alphonsistes[N 4]. Mais il n'allait le rester que pendant dix jours.

Pensant que ses difficultés d’élocution et sa surdité étaient des obstacles à une éventuelle restauration de la monarchie en Espagne, Alphonse XIII demanda à son fils Jacques d'écrire, à l’hôtel Savoy à Avon le (le jour même où le prince des Asturies se mariait avec Edelmira Sampedro à Lausanne), une lettre par laquelle il renonçait au trône d’Espagne, pour lui et ses éventuels descendants.

Le (jour de son mariage avec Emmanuelle de Dampierre), Jacques de Bourbon reçut de son père le titre de courtoisie[1] de duc de Ségovie.

En 1936, à la mort d'Alphonse Charles de Bourbon, duc de San Jaime, le dernier prétendant de la branche aînée, une partie des carlistes se rangea derrière le nouvel aîné salique : l'ex-roi Alphonse XIII. Mais de nombreux carlistes refusèrent de soutenir celui qu'ils considéraient depuis cinquante ans comme un usurpateur, et se rangèrent derrière un lointain cousin d’Alphonse XIII, François Xavier de Bourbon (1889-1977), qui avait été nommé « régent » par Alphonse Charles de Bourbon.

 
Armoiries du duc de Ségovie en tant qu'infant d'Espagne après 1938 : l'écu central — sur le tout du tout — porte les armes de France pleines (sans la bordure de gueules, ou brisure d'Anjou) car l'infant Jacques est devenu le , le fils aîné du chef de la maison de Bourbon.

À partir de , il ne restait plus à Alphonse XIII que deux fils, les infants Jacques (né en 1908) et Jean (né en 1913). L'ex-roi d'Espagne ne voulut pas revenir sur la renonciation qu'il avait fait signer à l’infant Jacques en 1933. Le , un mois et demi avant sa mort, Alphonse XIII « abdiqua » en faveur de son fils cadet, Jean de Bourbon, qui se proclama comte de Barcelone le , quelques jours après les obsèques de son père.

Jacques de Bourbon confirma tout d'abord sa renonciation de 1933 au trône d’Espagne par deux lettres adressées à son frère cadet, la première écrite le à Lausanne, la seconde écrite le à Rome. Mais par la suite, le à Paris (en présence[N 5] de son avocat, le Dr. Ludwig Draxler (de), et d'un représentant de l'agence France-Presse[10]), Jacques de Bourbon récusa toutes ses renonciations au trône d’Espagne (renonciations qu'il estimait avoir été faites sans motif valable, par simples lettres sous seing privé, sans aucun caractère officiel, et sous la pression de son père puis de son frère), dont il s'estimait légitime héritier, en tant que fils aîné du dernier roi.

Entretemps, le , à bord de l'Azor, le yacht de Francisco Franco (le chef de l’État espagnol), mouillé au large de Saint-Sébastien (Espagne), eut lieu une entrevue[11] entre Franco et les deux fils du défunt roi Alphonse XIII, Jacques de Bourbon, duc d'Anjou et de Ségovie et Jean de Bourbon, comte de Barcelone. Il fut convenu que Juan Carlos (né en 1938) et Alphonse (né en 1941), les deux fils de Jean de Bourbon, poursuivraient leurs études en Espagne. Jacques de Bourbon demanda qu'il en fût de même pour ses deux fils, Alphonse (né en 1936) et Gonzalve (né en 1937), mais Franco refusa[12].

Le , par une lettre envoyée à Francisco Franco, Jacques de Bourbon rappela qu'il était le légitime héritier de la couronne d'Espagne. Le à Paris, Jacques de Bourbon se déclara chef et souverain de l’ordre de la Toison d'or, en tant qu’héritier du trône d’Espagne. Le , toujours à Paris, il prit le titre de courtoisie de duc de Madrid[N 6], en tant que successeur de la branche carliste et donc héritier salique de la couronne espagnole, déclarant « [unir] deux rameaux d'une même famille spirituelle espagnole et [contribuer] ainsi à la réconciliation de tous les Espagnols, sans exception d'aucun genre, réconciliation qui seule peut assurer le bonheur et la grandeur de [l'Espagne] »[15] (le nouveau duc de Madrid faisait allusion aux « rameaux » carliste et alphonsiste du royalisme espagnol).

L'ancienne reine d'Espagne Victoire Eugénie, veuve d'Alphonse XIII, qui portait en exil le titre de courtoisie de duchesse de Tolède, mourut le à Lausanne. Son fils Jacques de Bourbon, déjà duc d'Anjou et de Ségovie ainsi que duc de Madrid, ajouta à ces titres de courtoisie celui de duc de Tolède, symbolisant l'héritage monarchique de la branche alphonsiste, cette union des titres de duc de Madrid et de duc de Tolède censée sceller la réconciliation des deux branches rivales, carliste[N 7] et alphonsiste, des Bourbons.

Le à Neuilly-sur-Seine, Jacques de Bourbon écrivit une lettre à Francisco Franco (le chef de l’État espagnol). Par cette lettre (qu’il data du à Paris), le duc d’Anjou et de Ségovie déclara accepter la désignation de son neveu Juan Carlos de Bourbon comme futur roi d’Espagne après la mort de Franco. C’est « en vue du bien commun de l’Espagne, de la paix et de la prospérité du peuple espagnol » et à la demande de son fils aîné, Alphonse (ainsi qu’avec l’accord du cadet, Gonzalve), que Jacques de Bourbon se résigna à donner son accord à cette restauration monarchique en Espagne au profit de Juan Carlos de Bourbon, bien que ce dernier ne soit pas l’aîné des descendants des rois Philippe V et Alphonse XIII d'Espagne.

L'héritier des rois de France et de Navarre modifier

 
Infant Jacques de Bourbon en 1935.
 
Le duc de Ségovie par Laszlo.

Le à Paris, l'ex-roi Alphonse XIII vint rendre visite à son cousin aîné, Jacques de Bourbon (1870-1931), duc d'Anjou et de Madrid, alors aîné des Capétiens, qui était le prétendant légitimiste au trône de France et le prétendant carliste au trône d'Espagne. Les deux hommes se réconcilièrent. Deux jours plus tard, Jacques de Bourbon vint rendre visite à Alphonse XIII, qui résidait à Avon (Seine-et-Marne), à l'hôtel Savoy. À cette occasion, l'aîné des capétiens remit à l'ex-roi d'Espagne un collier de l'ordre du Saint-Esprit, hérité du comte de Chambord. Par ce geste, le duc d'Anjou et de Madrid voulait rappeler à Alphonse XIII qu'il deviendrait un jour, à son tour, l'aîné des descendants d'Hugues Capet (Jacques de Bourbon étant célibataire et sexagénaire, et son vieil oncle Alphonse de Bourbon étant octogénaire et sans enfant).

Jacques de Bourbon (1870-1931), duc d'Anjou et de Madrid, mourut d'une angine de poitrine le à Paris, une semaine après son entrevue avec Alphonse XIII à Avon. Cinq ans plus tard, son oncle Alphonse Charles de Bourbon (1849-1936), duc de San Jaime, mourut à son tour accidentellement le à Vienne. À cette date, l’ex-roi Alphonse XIII d'Espagne devint l'aîné de la maison de Bourbon et, pour les légitimistes, le nouveau chef de la maison de France, avec pour « dauphin » son fils aîné, Alphonse de Bourbon (1907-1938), ex-prince des Asturies, qui avait pris depuis son mariage le titre de courtoisie de comte de Covadonga.

Deux ans plus tard, la mort accidentelle du comte de Covadonga à Miami le , fit de son frère Jacques, duc de Ségovie, le nouveau dauphin de France de droit, pour les légitimistes. Puis, à la mort d'Alphonse XIII à Rome le , le duc de Ségovie devint l’aîné des descendants d’Hugues Capet, de saint Louis, d’Henri IV et de Louis XIV. Les légitimistes le reconnurent alors comme roi de France et de Navarre de droit, sous le nom de Jacques II.

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Jacques de Bourbon, duc de Ségovie, assuma[N 8] sa position de chef de la maison royale de France en tant qu'aîné des Capétiens, en prenant le titre de courtoisie de duc d’Anjou et les pleines armes de France, et demanda par lettre datée du , à Rome, à Jacques de Bauffremont-Courtenay, qui vivait à Paris, de faire connaître sa prise de position[20] et (lettre du ) d’être son représentant[21] en France.

Le à Menaggio, province de Côme (Italie), le duc d’Anjou et de Ségovie fit une déclaration enregistrée devant notaire. Il déclara notamment : « notre qualité de chef salique de la maison de France comporte pour nous seul le droit héréditaire de porter les armes appartenant au chef de cette maison soit : « d’azur à trois fleurs de lis d’or », qu’en la même qualité à laquelle est attaché héréditairement le droit de faire valoir nos titres au trône de France, nous déclarons ne renoncer aucunement à ce droit ».

En , Jacques de Bourbon chargea un lointain cousin capétien, François Xavier de Bourbon de transmettre sa déclaration aux cours européennes, accompagnée d’une lettre adressée aux cadets de la dynastie capétienne. Ce que François Xavier de Bourbon accepta, en répondant à Jacques de Bourbon le  : « je sais bien que le fait de ta renonciation aux droits du trône d’Espagne ne pouvait modifier ton droit d’aîné ».

En 1947, parut un livre de Raoul de Warren sur les prétendants au trône de France : plusieurs pages[22] étaient consacrées au duc de Ségovie, à la suite de sa prise de position de l'année précédente. La déclaration du nouveau duc d'Anjou (Jacques II pour les légitimistes) avait donné lieu à quelques articles de presse, notamment dans les hebdomadaires Samedi-soir[23], Quatre et Trois (articles d'Alain Decaux)[24] et Cavalcade[25].

Le , le duc d’Anjou et de Ségovie conféra à son fils aîné, Alphonse, les titres de courtoisie de duc de Bourbon et de duc de Bourgogne. Et le , il conféra à son second fils, Gonzalve, le titre de courtoisie de duc d’Aquitaine.

Depuis 1947, les légitimistes se retrouvaient chaque année[26] pour la messe du dans l'église Saint-Augustin de Paris, pour rendre hommage au roi Louis XVI. À partir de 1952, Jacques de Bourbon présida[27] chaque à Paris cette messe anniversaire de la mort de Louis XVI, d’abord à Saint-Augustin[28] jusqu’en 1957, puis[29] à la basilique Notre-Dame-des-Victoires de 1958 à 1971, puis à la Chapelle expiatoire à partir de 1972.

Le à la basilique Saint-Denis, le duc d’Anjou et de Ségovie, invité par le conseil général du département de la Seine, présida en compagnie de son fils aîné, Alphonse, « duc de Bourbon », la cérémonie[30] de remise du reliquaire de saint Louis, organisée par le Mémorial de France à Saint-Denys.

À partir de 1957, Jacques de Bourbon signa désormais Jaime Henri[N 9] puis Jacques Henri[N 1] ses actes français, ajoutant ainsi son quatrième prénom à son premier prénom (en revanche, il continua de signer ses actes espagnols du seul prénom Jacques). Les légitimistes lui donnèrent donc désormais comme nom royal Henri VI.

En , la télévision française diffusa un entretien avec Jacques Henri de Bourbon, dans lequel il raconta le voyage autour du monde qu’il venait de faire pendant trois mois.

Le , le duc d’Anjou et de Ségovie inaugura[N 10]sur l'invitation de Patrick Esclafer de la Rode à Angoulême une plaque sur la statue de Jean d'Orléans (1400-1467), à l’occasion du cinquième centenaire de la mort de ce Capétien, grand-père du roi François Ier de France. À cette occasion, Jacques Henri de Bourbon fut accueilli par l’évêque d’Angoulême Mgr René Kérautret dans la cathédrale Saint-Pierre et par le maire à l’hôtel de ville.

À la fin de l'été 1970, après avoir résidé en France pendant deux décennies (soit davantage que tous les autres prétendants légitimistes depuis 1830) Jacques-Henri de Bourbon s'installe en Suisse, à Lausanne, « dans une résidence moderne qui tenait davantage de l'H.L.M. améliorée que de l'immeuble de luxe »[36].

Décorations modifier

Décorations officielles modifier

  Chevalier de l'ordre de la Toison d'or ([37], autoproclamé grand maître de l'ordre[38],[39] comme prétendant au trône d'Espagne à Paris le )[40]
  Chevalier au collier de l'ordre de Charles III ()[40],[41]
  Grand-croix ([42]) puis Chevalier au collier ([43]) de l'ordre d'Isabelle la Catholique[40]
  Chevalier ([44]) puis Commandeur majeur ([45]) de l'ordre de Calatrava[40]
  Chevalier de la Real Maestranza de Caballería de Séville (1925)[46]
  Chevalier de la Real Maestranza de Caballería de Saragosse[47]
  Chevalier de l'ordre de l'Éléphant ()[40],[48]

Décorations dynastiques françaises modifier

En qualité de chef de la maison de Bourbon et prétendant légitimiste au trône de France, Jacques-Henri de Bourbon revendique la grande maîtrise des ordres dynastiques traditionnels. Le , le duc d’Anjou et de Ségovie prêta serment comme 17e chef et souverain grand maître de l'ordre du Saint-Esprit[49].

  17e grand-maître de l'ordre du Saint-Esprit (1941) (disputé)
  23e grand-maître de l'ordre de Saint-Michel (1941) (disputé)
  14e grand-maître de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis (1941) (disputé)
  Grand-maître de l'ordre du Lys[50] (1941)

Décorations dynastiques étrangères modifier

  Chevalier de l'illustre ordre royal de Saint-Janvier (1960)[40],[51]
  Bailli grand-croix de justice avec collier de l'ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges[40],[52]
  Grand collier de l'ordre de l'Aigle de Géorgie[53]

Titulature modifier

En Espagne modifier

Titres officiels modifier

 
Armoiries de l'infant Jaime de Borbón.

En Espagne, les qualifications et titres qu'a portés Jacques de Bourbon sont des titres réguliers accordés par le royaume d'Espagne depuis sa naissance jusqu'à l'abolition de la monarchie le  :

  • -  : Son Altesse Royale don Jaime de Borbón y de Battenberg, infant d'Espagne (naissance).

Titres de courtoisie modifier

Les qualifications et titres de courtoisie portés par Jacques de Bourbon comme prétendant alphonsiste et carliste au trône d'Espagne sont les suivants :

  • -  : Son Altesse Royale don Jaime de Borbón y de Battenberg, infant d'Espagne ;
  • -  : Son Altesse Royale le prince des Asturies (renonce à ses droits en 1933) ;
  • -  : Son Altesse Royale don Jaime de Borbón y Battenberg, infant d'Espagne ;
  • -  : Son Altesse Royale le duc de Ségovie, infant d'Espagne (annule sa renonciation au trône en 1949) ;
  • -  : Son Altesse Royale le duc de Ségovie ;
  • -  : Son Altesse Royale le duc de Ségovie, duc de Madrid ;
  • -  : Son Altesse Royale le duc de Ségovie, duc de Madrid, duc de Tolède.

En France modifier

En France, les qualifications et titres portés actuellement par les membres de la maison de Bourbon n’ont pas d’existence juridique et sont considérés comme des titres de courtoisie. Ils sont attribués par le chef de maison. Prétendant légitimiste au trône de France, Jacques-Henri de Bourbon porta les titres suivants :

  • -  : Son Altesse Royale Jacques de Bourbon, prince du sang ;
  • -  : Son Altesse Royale Jacques de Bourbon, fils de France ;
  • -  : Son Altesse Royale le dauphin de France ;
  • -  : Son Altesse Royale le duc d'Anjou

La querelle dynastique française modifier

Les prétentions au trône de France de Jacques Henri de Bourbon étaient contestées par les orléanistes, partisans d’Henri d'Orléans (1908-1999). Les orléanistes arguaient notamment des renonciations faites lors des traités d'Utrecht (1713) par Philippe de France (1683-1746), ancêtre direct de Jacques Henri de Bourbon, ainsi que d’une « fusion » intervenue en 1883 à la mort d’Henri d'Artois (1820-1883) entre les orléanistes et les légitimistes de l’époque. Aux yeux des orléanistes, Jacques Henri de Bourbon était « don Jaime de Borbón y de Battenberg », ex-infant d'Espagne et « duc de Ségovie ». Les orléanistes lui déniaient les pleines armes de France ainsi que le titre de « duc d’Anjou ».

Ascendance modifier

Bibliographie modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. a et b Hervé Pinoteau revendique avoir « imposé cette appellation »[4] de Jacques-Henri au lieu de Jacques, et il ajoute que d'après lui, « ce prénom d'Henri était le seul bien français de la liste de ses prénoms ». Néanmoins, tous les Bourbons depuis 1561 (hors branches bâtardes) descendent d'un Capétien qui s'appelait Jacques de Bourbon (1315-1362) — comte de La Marche et connétable de France. Le prétendant légitimiste de 1909 à 1931 s'appelait lui aussi Jacques de Bourbon (1870-1931) ; et jusqu'en 1957, le duc d'Anjou et de Ségovie était appelé Jacques II par les légitimistes français. De son côté, Hervé Pinoteau appelait ces deux prétendants respectivement Jacques-Charles et Jacques-Henri, dès 1954 dans son livre Héraldique capétienne[5].
  2. Ce mariage ne fut jamais annulé par l’Église catholique romaine (non reconnu[Quoi ?] par les Cortes en Espagne), mais sur le plan purement civil il fut annulé[6] par le tribunal civil d’Ilfov, à Bucarest (Roumanie) le , ce qui fut validé en Italie par la cour d’appel de Turin qui ordonna la transcription à l’état civil de Rome le (mais non validé en France ni en Espagne)
  3. En tant que fille d'un Français, Emmanuelle de Dampierre est depuis sa naissance de nationalité française, ce qui fut reconnu le par le tribunal d'instance du 1er arrondissement de Paris. La duchesse d'Anjou et de Ségovie a transmis la nationalité française à ses deux fils, Alphonse de Bourbon (1936-1989) et Gonzalve de Bourbon (1937-2000), qui étaient français depuis leur naissance, ce qui fut reconnu par le tribunal d'instance de Montpellier les et . L'acte de naissance de la duchesse d'Anjou et de Ségovie avait été transcrit dès 1913 à l'ambassade de France à Rome. L'administration française a délivré à Emmanuelle de Dampierre des papiers d'identité au nom de « de Dampierre, Vittoria Jeanne Emmanuelle Joseph Pierre Marie. SAR duchesse d'Anjou et Ségovie[7] ».
  4. Les alphonsistes étaient les royalistes espagnols partisans de la branche cadette descendant de l'infant François (1794-1865), troisième fils du roi Charles IV d'Espagne (1748-1819). Ils s'opposaient aux carlistes, partisans de la branche aînée, descendant de l'infant Charles (1788-1855), deuxième fils de Charles IV. La branche alphonsiste a régné sur l'Espagne de 1874 à 1931, avec les rois Alphonse XII (1857-1885) et Alphonse XIII (1886-1941). La branche carliste a lutté en vain pendant un siècle (de 1833 à 1936) pour restaurer la loi salique, abolie par le roi Ferdinand VII d'Espagne (1784-1833) au profit de sa fille aînée, la reine Isabelle II d'Espagne (1830-1904) et au détriment de son frère l'infant Charles (1788-1855) et de ses descendants.
  5. Était aussi présente Fr. Tiedemann, que Jacques de Bourbon avait épousée civilement quatre mois plus tôt.
  6. Le titre ducal madrilène venait d'être revendiqué six mois auparavant[13] par un des prétendants carlistes concurrents, Xavier de Bourbon-Parme, qui avait ensuite annoncé qu'il le conférait à son fils aîné, Charles-Hugues de Bourbon-Parme, le , à l'occasion des fiançailles de ce dernier[14].
  7. Éteinte dans les mâles en 1936, mais subsistant jusqu'en 1975 avec les trois dernières nièces du dernier mâle : Blanche (1868-1949), Béatrice (1874-1961) et Alice de Bourbon (1876-1975), reconnues comme infantes d'Espagne par les carlistes.
  8. Dans son livre Le duc d'Anjou m'a dit - La vie de l'aîné des Bourbons, Marc Dem rapporte les propos[16] du duc d'Anjou et de Cadix (fils aîné de Jacques de Bourbon) : c'est sa mère, Emmanuelle de Dampierre, soucieuse de l'avenir de ses deux fils, qui demanda à son mari d'assumer sa position d'héritier des rois de France et de Navarre. L'épouse de Jacques de Bourbon fut notamment conseillée par le légitimiste Georges Cattaui (écrivain français d'origine égyptienne, ancien juif converti au catholicisme). En à Villars-sur-Ollon, Cattaui avait rencontré le duc de Ségovie et l'avait supplié « d'assurer ses droits et titres d'aîné de la race capétienne, de chef de la Maison de France, de duc d'Anjou, de Bourbon, etc. »[17]. Il rencontra aussi[18] la duchesse de Ségovie, qui insistera auprès de son mari pour qu'il proclame ses droits et ceux de leurs fils[19]. Cattaui s'en tiendra là et laissera d'autres légitimistes, comme Dominique Clauzel et Édouard de Roquefeuil, conseiller le prétendant au trône de France.
  9. Dès le mois de , La Gazette royale[31] l'appelait déjà « Jaime-Henri »[32]. Et en octobre, dans L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, Hervé Pinoteau parla de « Mgr Jaime-Henri duc d'Anjou et de Ségovie, aîné de tous les Capétiens »[33]. L'année suivante, le duc d'Anjou signa « Jaime-Henri » la déclaration qu'il fit à la suite du coup d'État du [34]. Et en octobre, le général de Gaulle écrivit au prince en l'appelant « Jaime Henri »[35].
  10. http://royaute-news.lo.gs/patrick-esclafer-de-la-rode-pour-l-histoire-biographie-a117328416 Photo de la cérémonie, avec le préfet de la Charente, Michel Lamorlette, le maire d'Angoulême, Henri Thébault, et Hervé Pinoteau, Pierre Esclafer de la Rode et son fils Patrick Esclafer de la Rode.

Références modifier

  1. a et b « Ce titre n'a jamais eu existence légale en Espagne (c'était simplement un don d'Alfonso XIII en exil, qui n'a pas été officialisé par son petit-fils et successeur le roi Juan Carlos) » : Juan Balansó, ICC : L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, no 468, , p. 432 (ISSN 0994-4532) (BNF 34412422).
  2. Patrick van Kerrebrouck, La maison de Bourbon (1256-1987), coll. Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France,éd. Patrick van Kerrebrouck, Villeneuve d'Ascq, 1987, p.312
  3. « C'est à Mgr Jacques II duc d'Anjou et de Ségovie, chef de l'auguste maison de France, et à ses deux fils, que doivent aller nos fidélités monarchiques. Ce prince est le seul qui, par droit de naissance, peut être considéré comme étant le roi, car il est l'aîné de la dynastie capétienne » (p. 97) : Hervé Pinoteau, « D'Hugues Capet à Jacques II, ou Adalbéron a bon dos », La Science historique, 2e série, nos 10-11,‎ , p. 89-98 (BNF 34387792).
  4. Hervé Pinoteau, « Quelques considérations sur la mort du comte de Chambord et la légitimité », sur Les Rois Souterrains, (consulté le ).
  5. Hervé Pinoteau, Héraldique capétienne, Paris, Éditions Patrice de La Perrière, (1re éd. 1954), 139 p. (ISBN 2863770040 (édité erroné), BNF 36599636), p. 13 et 28-29.
  6. Wilde 2013, p. 127
  7. Van Kerrebrouck 2004, p. 265
  8. a et b Bottin mondain 1973, V° Ajou[Quoi ?], Ségovie et Tolède, p. 459.
  9. Wilde 2013, p. 235.
  10. « Querelle de famille chez les Bourbons », Le Monde, no 1508,‎ , p. 2.
  11. Alderete 1974, p. 57-58.
  12. Dem 1989, p. 33.
  13. Van Kerrebrouck 2004, p. 455.
  14. Van Kerrebrouck 2004, p. 461.
  15. « Don Jaime de Bourbon (fils aîné d'Alphonse XIII) revendique la succession carliste », Le Monde, no 6003,‎ .
  16. Dem 1989, p. 71 et 166.
  17. Lettre de Georges Cattaui à Hervé Pinoteau, en date du  : Hervé Pinoteau, « 1946 : Un nouveau commencement… [1] », Le lien légitimiste, no 28,‎ , p. 8-11.
  18. Lettre d'Emmanuelle de Dampierre à Hervé Pinoteau, en date du  : « J'ai connu Cattaui à Lausanne. Il était très légitimiste et gaulliste. Lui, mes enfants et moi avions fait le voyage ensemble à Villars sur Ollon où je passais l'été » (Hervé Pinoteau, « 1946 : un nouveau commencement… [2] », Le lien légitimiste, no 29,‎ , p. 3-7).
  19. Daniel de Montplaisir, « De Chateaubriand à Cattaui, Bourbons oubliés, Bourbons retrouvés », dans Centre d'Etudes Historiques (préface : Louis, duc d'Anjou ; avant-propos : Jean-Christian Pinot, président du C.E.H.), Les Bourbons et le XXe siècle : actes de la XXe session [de l'université d'été] du Centre d'Études Historiques (du au ), Neuves-Maisons, CEH, , 269 p. (OCLC 898658205), p. 99-108.
  20. Bauffremont 2012, p. 14 et 179.
  21. Bauffremont 2012, p. 24 et 181.
  22. Raoul de Warren, Énigmes et controverses historiques : les prétendants au trône de France, Paris, Éditions S. G. A. F., , 234 p. (BNF 31623632, présentation en ligne), chap. VI, p. 131-143.
  23. « Sosie d'Adolphe Menjou, Jacques Ier [sic pour Jacques II] duc de Ségovie revendique le trône de France », Samedi-soir, no 88, , p. 9 (BNF 32864589).
  24. Quatre et Trois, nos 67 et 70, et (BNF 32846474).
  25. Cavalcade, no 57, (BNF 32738348) (ISSN 2113-1236).
  26. « Nous avons annoncé qu'une messe anniversaire de la mort de Louis XVI avait été célébrée, le , en l'église Saint-Augustin, devant une centaine de personnes. […] La cérémonie de Saint-Augustin, qui se déroula bien dans les circonstances que nous avons rapportées, était organisée, elle, par un groupe de monarchistes " légitimistes ", ceux qui, rejetant les prétentions du comte de Paris, ont choisi pour chef le duc de Ségovie, don Jaime de Bourbon » : « Un point d'histoire », Le Monde, no 931,‎ .
  27. « À Saint-Augustin, l'infant don Jaime d'Espagne, entouré d'une poignée de fidèles, les légitimistes, a présidé lui-même l'hommage, qui avait lieu dans la crypte de l'église. " C'est exclusivement en ma qualité de chef de la Maison de Bourbon, y avait-il déclaré, que je présiderai cette cérémonie. " » : « L'anniversaire de la mort de Louis XVI », Le Monde, no 2174,‎ .
  28. « En l'église Saint-Augustin, à la chapelle des catéchismes, les " légitimistes " se sont réunis pour l'office autour du duc d'Anjou et de Ségovie, fils d'Alphonse XIII, en sa qualité de chef de la maison de Bourbon » : « L'anniversaire de la mort de Louis XVI », Le Monde, no 3109,‎ .
  29. « 1972-1992 : vingt ans de Chapelle expiatoire », Feuille d’information légitimiste, Paris, Service d’information culturelle et de réalisations éditoriales, no 95,‎ , p. 3 (ISSN 0764-5031).
  30. « Mgr Bressolles a prononcé le panégyrique du roi " rassemble[u]r des terres et des âmes " », Le Monde, no 3513,‎ .
  31. La Gazette royale, organe officiel de l'AGLF (Association générale des légitimistes de France), fut publiée de 1957 à 1962 (BNF 32781508).
  32. Pinoteau 1960, p. 158.
  33. L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, vol. 7, no 79, , p. 774 (ISSN 0751-5561) (BNF 34384156).
  34. Pinoteau 1960, p. 111-112.
  35. « Lettre à don Jaime Henri de Bourbon, duc d'Anjou et de Ségovie, à Rueil-Malmaison (Seine) –  » : Charles de Gaulle, Lettres, notes et carnets. [8], -, Paris, Plon, 1985 (BNF 36624032), p. 119, lire en ligne.
  36. Jean-Pierre Ollivier, La Folie des Grandeurs : Mémoires d'un mystificateur, Lausanne, Éditions Pierre-Marcel Favre, Publi SA, , 188 p. (ISBN 2-8289-0066-X (édité erroné)), partie 1 (« La course aux couronnes »), chap. XVII, p. 105.
  37. (es) « Guia oficial de Espana », (consulté le ) : « 1921 : S. A. R. el Sermo. Sr. Infante D. Jaime de Borbon, 24 Octubre. », p. 210
  38. (es) « El Toisón de Oro en el siglo XXI, p. 11 »
  39. Baron Hervé Pinoteau, État présent de la maison de Bourbon, Paris, éd. Le Léopard d'or, , p. 243 :

    « […] le Prince [Alphonse de Bourbon, duc de Cadix] estimait que l'ordre était évidemment lié à la couronne d'Espagne, mais que tant que celle-ci n'était pas attribuée, son père [Jacques-Henri de Bourbon, duc de Ségovie] pouvait s'en dire légitimement chef souverain. »

  40. a b c d e f et g « GENEALOGY OF THE ROYAL HOUSE OF BOURBON », sur web.archive.org, (consulté le )
  41. (es) « Guia oficial de Espana », (consulté le ) : « 1925 : S. A. R. el Sermo. Sr. Infante D. Jaime de Borbon, 9 Diciembre. », p. 219
  42. (es) « Guia oficial de Espana », (consulté le ) : « 1925 : […] S. A. R. el Sermo. Sr. Infante D. Jaime de Borbon, 9 Diciembre. », p. 248
  43. (es) « Real decreto agraciando con el Collar de la Real Orden de Isabel la Católica a Su Alteza Real el Infante Don Jaime de Borbón. »
  44. (es) « Real decreto haciendo merced de Hábito de Caballero de la Orden Militar de Calatrava a S. A. R. Don Jaime de Borbón, Infante de España. »
  45. (es) « Real decreto nombrando para la Dignidad de Comendador Mayor vacante en la Orden de Calatrava a Su Alteza Rel el Serenísimo Señor Infante Frey D. Jaime de Borbón y Battemberg, Caballero Profeso de la expresada Orden. »
  46. (es) « Guia oficial de Espana », (consulté le ) : « Caballeros. […] 1925 : S. A. R. el Sermo. Sr. Infante D. Jaime de Borbon y Battenberg. », p. 265
  47. (es) « Guia oficial de Espana », (consulté le ) : « Caballeros. […] S. A. R. el Sermo. Sr. D. Jaime-Luitpoldo de Borbon, Infante de España. », p. 281
  48. (da) « Armorial des chevaliers de l'ordre de l'Eléphant, p. 151 », sur kongehuset.dk (consulté le )
  49. Conseil de monseigneur le duc d'Anjou, État présent de la maison de Bourbon, Paris, éd. Le Palais Royal, , p. 141 :

    « 17e chef et souverain grand maître : Jacques Henri VI prête serment le . »

  50. Hervé Pinoteau, État de l’ordre du Saint-Esprit en 1830 et la survivance des ordres du roi, Paris, Nouvelles Éditions Latines, coll. « Autour des dynasties françaises », , 165 p. (ISBN 2-7233-0213-X, lire en ligne), p. 138 et 140. Jacques de Bourbon créa des chevalier de l'Ordre du Lys, cette décoration n'était pas un ordre lors de sa création en 1814, mais le prétendant la considérait manifestement comme telle.
  51. Conseil de monseigneur le duc d'Anjou, État présent de la maison de Bourbon, Paris, éd. Le Palais Royal, , p. 145 :

    « Deux Siciles. Ordre royal de Saint-Janvier. […] Chevaliers : […] 1960-1963 : Mgr Jacques Henri VI duc d'Anjou et de Ségovie »

  52. « Necrologies (from 1969) », sur web.archive.org, (consulté le )
  53. « Royal House of Georgia | Historia de la Orden del Águila de Georgia y la Túnica inconsutil de Nuestro Señor Jesucristo », sur web.archive.org, (consulté le )