Wikipédia:Sélection/Sous-marins

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Classe 1 500 tonnes

Le 1 500 tonnes Ajax en surface.
Le 1 500 tonnes Ajax en surface.

Les sous-marins de première classe dits 1 500 tonnes sont une classe de 31 sous-marins d'attaque à propulsion classique construits en France entre 1924 et 1937 pour la Marine nationale française et ayant servi durant la Seconde Guerre mondiale. Ils étaient classés « sous-marins de grande croisière » par la Marine nationale et parfois appelés la classe Redoutable, du nom du premier sous-marin de la série construit. Les 1 500 tonnes sont divisés en deux séries relativement homogènes, les types M5 (Redoutable) et les types M6 (Pascal).

Sous-marins modernes lors de leur conception, ils deviennent vite obsolètes lors de la Seconde Guerre mondiale et 24 des 29 unités engagées sont perdues pendant le conflit. Après avoir protégé l'empire colonial français au service du Régime de Vichy contre les offensives britanniques à Dakar, Libreville ou Madagascar au prix de lourdes pertes, les 1 500 tonnes rejoignent le camp allié après le débarquement en Afrique du Nord. Hormis le Casabianca, qui s'est rendu notoire lors de la libération de la Corse, ces sous-marins participent peu au reste du conflit, notamment en raison des importantes refontes effectuées aux États-Unis entre et . Devenus unités d'entraînement, les derniers sous-marins de 1 500 tonnes sont désarmés en 1952.

Bathyscaphe

Bathyscaphe Trieste

Les bathyscaphes sont des engins sous-marins d'exploration abyssale.

En service de 1948 à 1982, ils ont été les seuls engins capables d'atteindre les plus grandes profondeurs (-10 916 mètres, dans la fosse des Mariannes, le 23 janvier 1960). Inventé par le professeur Auguste Piccard, un bathyscaphe est constitué d'une lourde cabine sphérique en acier, pouvant accueillir deux ou trois passagers, suspendue à un flotteur rempli d'essence légère qui compense le poids de l'ensemble selon le principe d'Archimède. Le bathyscaphe descend par gravitation et remonte en lâchant du lest.
En raison de leur taille et de leur poids, les bathyscaphes ne pouvaient être embarqués et devaient être remorqués par leur navire d'accompagnement. Ils ont été remplacés par des submersibles plus petits et plus maniables (sphère en titane et flotteur en composite).


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NCSM Onondaga (S73)

Le NCSM Onondaga.
Le NCSM Onondaga.

Le NCSM Onondaga (S73) est un ancien sous-marin de la Marine royale canadienne des Forces armées canadiennes transformé en navire musée à Rimouski au Québec (Canada) depuis 2009. Il fait partie de la classe Oberon, une série de sous-marins à propulsion conventionnelle de conception britannique construits dans les années 1960 et 1970. Il a été acquis en 1963 lors d'une commande de trois sous-marins jumeaux effectuée dans le contexte de la guerre froide qui a permis au Canada de se doter d'une flotte permanente de sous-marins. Son nom et ses armoiries rappellent le peuple amérindien des Onondagas vivant en Ontario.

Le NCSM Onondaga a été construit dans les chantiers navals de la Chatham Dockyard au Royaume-Uni en 1964-1965, fut lancé en 1965 et mis en service en 1967. Il est alors affecté à la flotte de l'Atlantique de la Marine royale canadienne à Halifax en Nouvelle-Écosse. La flotte de l'Atlantique est par la suite intégrée aux Forces maritimes de l'Atlantique (FMAR[A]). La carrière militaire du NCSM Onondaga s'est déroulée presque exclusivement dans l'océan Atlantique où il a participé à plusieurs missions sous l'égide de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN).

Pendant sa carrière militaire, il a fait l'objet de plusieurs programmes d'entretien et de modernisation appelés refontes qui visaient non seulement à conserver sa structure et ses composantes mécaniques en bon état, mais aussi à améliorer ses capacités militaires en modernisant son appareillage électronique et son armement. Ces modifications permettaient au sous-marin de demeurer efficace dans sa lutte anti-sous-marine.

En 1998, le Canada prend la décision de conserver une flotte opérationnelle de sous-marins et fait l'acquisition de quatre sous-marins britanniques de la classe Victoria. Cet achat permet à la marine canadienne de retirer du service ses vieux Oberon, le NCSM Onondaga étant le dernier de sa classe à être mis hors service en , à la suite d'une carrière militaire qui a duré trente-trois ans.

Après l'échec d'un projet de transport du sous-marin jusqu'au site du Musée canadien de la guerre à Ottawa, c'est le Site historique maritime de la Pointe-au-Père (SHMP), un musée situé à Rimouski au Québec, qui en fait l'acquisition en 2005 dans le but de le transformer en navire-musée. Le NCSM Onondaga a été remorqué d'Halifax à Rimouski en et son installation sur son site d'exposition permanent dans le quartier de Pointe-au-Père à Rimouski, au cours de l'automne de la même année, a été réalisée avec beaucoup de difficultés. L'exposition, inaugurée en , est un succès et permet au musée de remporter un grand prix du tourisme québécois.

Opérations de l'Axe dans les eaux australiennes

Affiche de propagande appelant les Australiens à venger le naufrage du navire-hôpital Centaur coulé par le sous-marin japonais I-177 en mai 1943.
Affiche de propagande appelant les Australiens à venger le naufrage du navire-hôpital Centaur coulé par le sous-marin japonais I-177 en mai 1943.

Durant la Seconde Guerre mondiale, plusieurs opérations de l'Axe se déroulent dans les eaux australiennes. Au total, 54 sous-marins et navires de guerre allemands et japonais ont évolué dans les eaux australiennes entre 1940 et 1945, attaquant bateaux et ports. Parmi les opérations les plus connues figurent la bataille entre le Sydney et le Kormoran en 1941, le bombardement de Darwin par des avions de la marine japonaise en février 1942 et l'attaque dans la baie de Sydney effectuée par des sous-marins de poche japonais en mai 1942. À cela s'ajoutent les pertes subies par la marine civile des Alliés dont plusieurs bateaux sont coulés ou endommagés dans les eaux australiennes. Des sous-marins japonais bombardent plusieurs ports et des avions de reconnaissance basés sur les sous-marins japonais survolent plusieurs capitales d'État australiennes.

L'augmentation de l'activité de l'Axe autour de l'Australie est graduelle. Jusqu'en 1942, elle est limitée à des attaques sporadiques de croiseurs auxiliaires allemands. Le volume des attaques connait un pic début 1942 quand les sous-marins japonais commencent à patrouiller le long des côtes australiennes à la recherche d'objectifs à couler et que l'aviation navale de ce pays bombarde plusieurs villes d'Australie septentrionale. L'offensive des sous-marins japonais est relancée durant la première moitié de l'année 1943 mais cesse à mesure que les Alliés reprennent l'offensive dans le théâtre Pacifique. Peu de bâtiments de l'Axe opèrent dans les eaux australiennes entre 1944 et 1945 et leur effet est très limité.

En raison du caractère épisodique des attaques et du nombre relativement faible de bâtiments militaires employés, l'Allemagne et le Japon n'ont pas réussi à désorganiser la navigation au large de l'Australie. Bien que les Alliés aient dû déployer des forces substantielles pour sécuriser l'approche des côtes australiennes, ces attaques n'ont pas eu d'influence significative sur l'effort de guerre australien ni sur les opérations dirigées par les Américains dans le théâtre du sud-ouest du Pacifique.

Prométhée (Q153)

Photographie du Prométhée en 1932.
Photographie du Prométhée en 1932.

Le Prométhée est un sous-marin français de la classe 1 500 tonnes lancé en 1930 à Cherbourg. Le 7 juillet 1932, alors qu'il navigue en surface au cours de ses essais, le sous-marin coule soudainement au large du cap Lévi (Manche) sans raison apparente, entraînant la mort de 62 de ses 69 hommes d'équipage et causant une vive émotion en France. L'épave est localisée le lendemain mais les tentatives de sauvetage et de renflouement restent vaines. Les témoignages des survivants ont permis d'établir que le naufrage est vraisemblablement dû à une ouverture soudaine des purges de plongée.

Base sous-marine de Lorient

La base sous-marine de Lorient en 2006.
La base sous-marine de Lorient en 2006.

La base sous-marine de Lorient, ou encore base de sous-marins de Keroman, est un complexe de bunkers de la Seconde Guerre mondiale, situé à Lorient (Bretagne, France). Elle occupe l'extrémité de la presqu'île de Keroman, dans la rade de Lorient et donne sur le golfe de Gascogne. Elle prend le nom de base de sous-marins ingénieur général Stosskopf en 1946.

Construite entre 1941 et 1944 par l'Allemagne nazie pendant l'Occupation, elle est alors destinée à abriter les 2e et 10e flottilles de U-boote de la Kriegsmarine, tout en s'inscrivant dans le dispositif du mur de l'Atlantique. Sa présence est la cause de la destruction de la ville de Lorient par les aviations anglaise et américaine en janvier et février 1943, puis de la reddition tardive de la poche de Lorient le .

La base sous-marine est récupérée par la Marine nationale après le conflit et sera utilisée jusqu'en 1997 comme base de sous-marins. Géré par la Marine dans le cadre du développement du programme de SNLE français, et pour la création de constructions navales à base de matériaux composites, le site est consacré depuis lors à des activités civiles dont le pôle d'activité est centré sur le domaine maritime.

Depuis la fin des années 1990, le site est reconverti en un pôle nautique spécialisé dans la plaisance et la course au large. Il accueille par ailleurs un centre d'affaires tourné vers le monde maritime, un musée aménagé dans le sous-marin Flore, ainsi que la Cité de la voile Éric Tabarly.

Le complexe est composé de trois bunkers, Keroman I, II et III, de deux Dom-Bunkers situés dans l'espace du port de pêche de Keroman, ainsi que d'un bunker situé à Lanester sur les rives du Scorff. Le tout a nécessité le travail de 15 000 personnes et le coulage de près d'un million de mètres cubes de béton. Les trois bunkers de Keroman comptent entre cinq et sept alvéoles destinées à accueillir des U-boote, couverts par des toits d'une dizaine de mètres d'épaisseur.

Classe Le Redoutable

SNLE Le Redoutable.
SNLE Le Redoutable.

La classe Le Redoutable est la première série de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) de la Marine nationale française. Six navires de ce type entrent en service entre 1971 et 1985 et constituent alors un des trois vecteurs de la dissuasion nucléaire française avec les Mirage IV et les missiles balistiques du plateau d'Albion. Armés de 16 missiles balistiques équipés de têtes nucléaires ces sous-marins de grande taille ont un déplacement en plongée de 9 000 tonnes. Ils font partie de la Force océanique stratégique (FOST) qui comprend également des installations de maintenance situées dans leur port d'attache à l'île Longue dans la rade de Brest. Ils sont progressivement remplacés par les sous-marins de nouvelle génération de la classe Le Triomphant à partir des années 1990.

La création d'une flotte de SNLE résulte de la décision du président de la République, le général de Gaulle, d'adopter une stratégie de dissuasion nucléaire indépendante des États-Unis en développant des capacités de frappe nucléaire capables de dissuader toute attaque des intérêts nationaux. La création d'une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire embarquant des missiles balistiques est décidée en 1960 et est implémentée en 1963. À compter de 1972 la France maintient en permanence au moins un de ces sous-marins en patrouille, caché dans le fonds des océans, prêt à lancer ses missiles sur ordre du président de la République.

La propulsion nucléaire navale, mise au point dans les années 1950, transforme la technologie des sous-marins en leur permettant de se maintenir en plongée indéfiniment tout en disposant d'une source d'énergie permettant d'atteindre des vitesses considérables. L'US Navy est la première à maîtriser ce nouveau type de propulsion avec le prototype Nautilus lancé en 1955, rapidement suivi de sous-marins opérationnels. Les ingénieurs français, après une première tentative basée sur une technologie différente, développent de manière autonome un réacteur nucléaire à eau pressurisée ainsi que des missiles balistiques pouvant être lancés en plongée, une bombe nucléaire miniaturisée et une centrale à inertie répondant aux contraintes de précision des armes embarquées. Le sous-marin tête de série Le Redoutable, dont la construction débute en 1964, entame sa première patrouille début 1972. Au cours de la vie opérationnelle des Redoutable, des missiles aux capacités croissantes (portée, têtes nucléaires) seront installés à bord de ces sous-marins. Le dernier modèle, le missile M4, emporte 6 têtes nucléaires de 150 kilotonnes équivalent en TNT avec une portée supérieure à 4 500 km.

Deux équipages de 135 hommes sont attachés à chacun des Redoutable pour permettre une utilisation maximale. Le sous-marin part en patrouille pour une durée comprise entre deux et trois mois. Une fois au large il quitte la surface et entame une plongée qui ne s'achève qu'à la fin de sa mission. Il circule en maintenant sa position secrète tout en étant en permanence à l'écoute des informations et instructions émanant des autorités militaires.