Utilisateur:Michel Abada/Article en cours de modification/Sabéisme

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L'article en cours d'écriture: Sabéisme

Le Sabéisme est un courant religieux judéo-chrétien mal connu, attesté de façon indirecte pour la première fois dans le Coran, où les Sabéens (en arabe: صابئة) sont mentionnés à trois reprises, avec les deux autres religions du Livre, dans des formules telles que « les Juifs, les Sabéens, et les Nazaréens (nom de la branche des chrétiens avec lesquels les fondateurs de l'Islam étaient en contact) »[1]. On trouve le nom de Sabéens aussi dans les Hadith, où ils ne sont rien d'autres que convertit à l'islam[2], alors que leur identité dans la littérature islamique plus tardive devient un sujet de discussion et d'enquête.

Ils semblent être un groupe religieux baptiste, monothéiste et abrahamique antérieur à la conquête musulmane du Proche-Orient. Ils font l'objet de recherches récentes, en particulier pour éclairer les rapports de l'islam avec les sectes judéo-chrétiennes araméennes et syriaques au début de son existence, mais aussi pour éclaircir la naissance des « mouvement de Jésus » (les Nazôréens ou Nazaréens) et de Jean le Baptiste.

Les sources arabes classiques comprennent le Kitab-al-Fihrist d'Ibn al-Nadim[3] (m. en 987), qui mentionne les Mogtasilah (Mughtasila ou « ceux qui se lavent (sous la forme d'ablutions) »), une « secte » de Sabéens, à Mésène dans le sud de la Mésopotamie qui indique que El-Hasaih (Elkasaï) était leur fondateur[4]. Le mot arabe mughtasila signifie littéralement « ceux qui se lavent », ce qui correspond au mot grec baptistai (baptistes), mais le terme arabe connote la pratique des ablutions et non celle de l'immersion comme c'est le cas pour le terme grec[5],[6]. La grande majorité des universitaires conviennent que cette « secte » est probablement l'énigmatique Sobiai, située « chez les Parthes », à qui Elkasaï a prêché. Leur existence serait alors antérieure au IIe siècle. Ils semblent avoir gravité autour des communautés Elkasaïtes pro-juives, dont est issu le prophète elkasaïto-judaïque Mani[4],[7]. Les informations rapportées par Ibn al-Nadim sont compatibles et confirment celles de la Vita Mani[6].

Comme de nombreux Sabéens se trouvaient à Harran autour du Xe siècle et que plusieurs auteurs en ont parlé, les orientalistes ont longtemps cru que ces descriptions des Sabéens de Harran, s'appliquaient aux Sabéens pré-islamiques mentionnés dans le Coran. Toutefois, beaucoup d'auteurs musulmans du milieu du VIIe siècle ont donné d'autres descriptions des Sabéens. Ils ont écrit que les Sabéens vivaient autour de Sawad (près de Sana'a au Yemen) et en Irak à Kutha (près de Babylone), dans la Characène et dans la ville de Mésène (proche de Ctésiphon) et à Mossoul. Ils « se lavaient avec de l'eau », avaient les « cheveux longs », et portaient des « blouses blanches ». Ils étaient monothéiste, avaient une littérature religieuse (le Zabur) et reconnaissaient les prophètes. Selon les auteurs musulmans, les Sabéens suivaient « le quatrième livre » de la tradition abrahamique, « le Zabur », qui d'après le Coran, a été donné au roi David, prophète de l'ancien Israël. Le Zabur est identifié comme une version du livre des Psaumes (Bible). La plupart de ce qui est connu au sujet des Sabéens de cette époque, vient du livre L'Agriculture nabatéenne de Ibn Wahshiyya (IXe et Xe siècles) et de sa traduction par Moïse Maïmonide. Leur théologie ressemblait à celle du judaïsme et du christianisme et contrairement aux Sabéens de Harran, ils n'étaient pas Mages. Cela conduit en général à distinguer les Sabéens, des « pseudo-Sabéens de Harran ».

Les Sabéens ne doivent pas, non-plus, être confondus avec les habitants du royaume de Saba et donc les Sabéens, habitants du Yémen et de l'Éthiopie[8], bien qu'une de leur tribu, les Ansâr, pratiquait le sabéisme coranique.

La quasi totalité des groupes sabéens ont aujourd'hui disparu. Un mouvement baptiste judéo-chrétien situés au sud de l'Irak et en Iran, pourrait en être les derniers représentants. Il est désigné sous le nom de Sabéen par la population environnante, mais préfère se nommer mouvement Mandéen ou « Nasaréen »[9],[10].

Étymologie modifier

Il y a eu beaucoup de spéculations sur les origines de l'endonyme religieux désignant cette pratique. Judah Segal (en) (1963)[11] a fait valoir que le terme Sābi'ūn dérive de la racine syriaque « s-b-' », se référant à la conversion par la submersion[12]. Cette étymologie est en général acceptée.

Une interprétation traditionnelle indique toutefois que cette racine renverrait à des prosélytes, des « judaïsants ». Selon ces érudits islamiques, le mot (Sabian) Sābi'ūna est dérivé du verbe saba’a, qui se réfère à l'action de quitter une religion et entrer dans une autre[13].

Reste des tribus perdues restées en Babylonie ? modifier

Al-Biruni (qui écrivait au début du XIe siècle) disait que les « Sabéens réels » étaient "les restes des tribus juives qui étaient restés en Babylonie, lorsque les autres tribus étaient partis pour Jérusalem dans les jours de Cyrus et Artaxerxès. Selon Ethel Drower (en) (1937), « ces tribus restantes [...] ont adopté un système mélangeant magisme et judaïsme[14]. »

Confusion avec les habitants de Saba modifier

Les adeptes du groupe religieux antique des Sabéens ne doivent pas être confondus avec les habitants du royaume de Saba et donc les Sabéens, habitants du Yémen et de l'Éthiopie. Le mot qui désigne l'habitant de Saba n'a pas de rapport étymologique, étant écrit avec la lettre arabe initiale "Sin (س)", alors que l'adepte de la « secte » s'écrit avec la lettre initiale "Sad (ص)".

Alors qu'existait déjà la confusion entre les pseudo-Sabéens de Harran et les Sabéens antiques, une faute de Marmaduke Pickthall (1875 – 1936) dans sa traduction du Coran en Anglais (The Meaning of the Glorious Koranl (en)), semble avoir contribué à compliquer le problème. Celui-ci a confondu les mots anglais Sabaeans et Sabians. Le mot « Sabaeans » désigne les habitants de l'ancienne Saba et correspond au mot qui commence par la lettre arabe "Sin". Les Sabéens dont parle le Coran s'écrivent avec la lettre initiale "Sad". Au VIIe siècle, il semble qu'à Saba, seule la tribu Ansâr pratiquait le sabéisme coranique. En revanche, à la même époque ou juste après, les auteurs musulmans mentionnent l'existence de Sabéens autour de Sawad (près de Sana'a au Yemen), mais aussi en Irak à Kutha (au sud de Ctésiphon et Séleucie), à Koufa (un peu plus au sud), dans la Characène, dans la ville de Mésène (ancienne Charax Spasinu sur le Chatt-el-Arab) et à Mossoul (actuel Kurdistan). Toutes ces villes d'Irak sont situées au bord du Tigre ou de l'Euphrate.

Dans les sources islamiques anciennes modifier

Le Coran cite brièvement les sabéens à trois reprises[15] et les hadiths fournissent de plus amples détails qui permettent de savoir qu'ils étaient aussi des « Gens du Livre ». Les sabéens existaient avant Mahomet et ceux d'Arabie se seraient placés sous la loi islamique vers 639 (sous le calife Omar), sept ans après la mort du prophète de l'islam. Il est donc logique que dans les hadiths, ils soient présentés comme convertis à l'islam[2], alors qu'ils ne le sont pas encore lorsque Mahomet s'exprime. La conversion de 639 ne peut concerner que les sabéens d'Arabie et de Nabathée[N 1].

Les Sabéens partageaient avec Muhammad, la pratique d'aller dans des grottes pour s'y recueillir, dans leur quête pour le Tawhid Hunafa', qu'ils appelaient « La ilaha ila Allah ». Selon la tradition, c'est dans une grotte que le prophète de l'Islam a reçu sa révélation. Des sources contemporaines de Muhammad indiquent que lui et ses premiers disciples ont souvent été qualifiés de Sabéens[N 2],[N 3],[N 4],[N 5],[N 6]. Ils semblent souvent considérés comme ayant été Sabéens, ce qui est peut-être une indication de la religion de Muhammad avant sa révélation.

Selon les auteurs musulmans, les sabéens suivait le quatrième livre de la tradition abrahamique, « le Zabur », qui d'après le Coran, a été donné au roi David, prophète de l'ancien Israël. Le Zabur est identifié par de nombreux érudits modernes comme une version du livre des Psaumes (Bible). Les Psaumes sont traditionnellement attribués au roi David (Xe siècle av. J.-C.), bien que les Manuscrits de la mer Morte montrent que des nouveaux psaumes aient été rédigées au moins jusqu'au IIe siècle av. J.-C.. Le mouvement du Yahad, souvent identifié aux Esséniens ou Osséens, qui tient une grande place dans une centaine de ces manuscrits retrouvés dans des grottes près de Khirbet Qumran, accordait lui-aussi une grande importance aux Psaumes attribués à David[16],[N 7].

Au VIIIe siècle modifier

Au VIIIe siècle, Abd al-Rahman Ibn Zayd (m. 798) écrit que les sābi'ūn « vivaient à proximité de Mossoul (Jazirat al-Mawsil) et croyaient en un Dieu unique. » Il a également fait remarquer que: «les sābi'ūn ne croient pas au prophète Mahomet, mais que les polythéistes étaient connus pour dire du Prophète et de ses compagnons « ce sont des sabéens (Sabi) », ce qui montre qu'à leurs yeux, il n'y avait pas beaucoup de différence[N 8],[N 9]. À la même époque, Abou Hanîfa, le fondateur de l'école de jurisprudence hanafi (m. 767), parlant des sabéens de Koufa dit qu'ils « lisaient le Zabur et se situaient entre le judaïsme et le christianisme »[N 10]. La majorité des auteurs de cette époque utilisent la même formule pour les situer[N 11],[N 12],[N 13], toutefois, d'autres auteurs les situent entre le judaïsme et le magisme, mais sans que l'on puisse localiser les sabéens dont ils parlent[N 14],[N 15],[N 16], voire même savoir s'ils connaissent directement des Sabéens, ou s'ils sont seulement en train de discuter de jurisprudence à partir de leurs connaissances livresques.

Au IXe siècle modifier

Au IXe siècle, Al-Chafii essaye d'identifier leurs croyances, pour savoir si « la Djizîa, l'impôt que devaient payer les non-musulmans s'il n'appartenaient pas aux « Gens du Livre », doit leur être appliquée ». Il cherche à savoir s'ils diffèrent, ou non, des chrétiens sur des questions fondamentales. Dans un autre écrit, il indique: « Ils sont une sorte de chrétiens ».

La plupart de ce qui est connu au sujet des sabéens vient du livre « L'Agriculture nabatéenne » de Ibn Wahshiyya (IXe et Xe siècles) et de sa traduction par Moïse Maïmonide.

Au Xe siècle modifier

Les autres sources arabes classiques comprennent le Kitab-al-Fihrist d'Ibn al-Nadim (m. en 987), qui mentionne les Mogtasilah (Mughtasila ou « ceux qui font des ablutions »), une « secte » de Sabéens dans le sud de la Mésopotamie qui raconte que El-Hasaih (Elkasaï) était leur fondateur[17]. La grande majorité des universitaires conviennent que cette « secte » est probablement l'énigmatique Sobiai, située « chez les Parthes », à qui Elkasaï a prêché. Selon Daniel Chwolsohn (1856), ils semblent avoir gravité autour de l'original pro-juif Hanputa (Elkasaïtes) d'Elkasaï à partir de laquelle le prophète elkasaïto-judaïque Mani fait sécession. Par conséquent, ils sont identifiés aux « Sampséens » pro-Torah, mais aussi avec moins de précision aux mandéens anti-Torah. Ils sont mentionnés par Khalil Ibn Ahmad (m. en 786) comme croyant qu'ils « appartenaient » au prophète Noé[N 17].

Sabéens et Elkasaïtes modifier

Les indications d'Ibn al-Nadim permettent d'identifier assez clairement que le groupe de Sabéens dont il parle est celui que les hérésiologues chrétiens appellent les Elkasaïtes, du nom de son fondateur Elkasaï. Ce qui ressort aussi des textes manichéens.

Cette communauté de baptistes, habitant Mésène, semble bien être la même que celle à laquelle Elkasaï a prêché son « nouveau baptême de rémission des péchés » dès l'an 100 (la troisième année du règne de Trajan). Une communauté d'où sortira ensuite aussi le prophète Mani. Cela semble montrer que cette communauté de baptistes de Mésène (appelée à l'époque Charax Spasinu) existait depuis au moins la fin du Ier siècle.

Vers 100, Elkasaï (« force cachée ») a créé à Mésène un nouveau mouvement religieux, qui portait probablement le nom de Sampséen[18], à partir d'un groupe juif déjà existant, qui se caractérisait essentiellement par des pratiques baptistes, qui pourrait être celui des Osséens (probablement des Esséniens) et aurait été « établi vers la fin du Ier siècle en Syrie sous domination parthe[18] ». Il est fort possible qu'Elkasaï, avant de fonder son propre groupe, ait été un judéo-chrétien ébionite[18], ou Nazôréen — ces deux appellations pouvant désigner le même groupe — mais se rattachant à la Syrie de l'Est[19], c'est-à-dire à l'Osroène et l'Adiabène, régions de langue araméenne situées à l'Est de l'Euphrate.

Lors de l'invasion romaine par Trajan, Elkasaï connaîtra une « Révélation », qui donnera naissance au livre que l'on appelle l'Apocalypse d'Elkasaï (les derniers exemplaires de ce livre ont été détruit au XVe siècle sur l'ordre de l'anti-pape Alexandre). C'est à ce moment que son mouvement semble connaître son essor, alors qu'une puissante insurrection juive, dans l'espace adiabéno-parthe, combiné aux révoltes juives dans l'empire romain (la Révolte des exilés), va contraindre les armées romaines à quitter le pays, alors que l'armée parthe avait été vaincue et que Trajan avait atteint le [[Golfe Persique]. Il est probable que cette alliance des Baptistes avec les Nazôréens ait joué un certain rôle dans la défaite romaine, comme une alliance du même type peut avoir joué un grand rôle dans le déclenchement de la Grande révolte en Judée vers 66.

Après le Xe siècle modifier

Certains supposent qu'ils ont été influencé les pratiques de craignants-dieu hellénique theosebeis (grec : Θεοσεβεῖς) tandis que leur angélologie (autour des mouvements du soleil (Hélios) et de la Lune (Sîn), Mars, Mercure, Jupiter, Vénus et Saturne) a trouvé son plus grand développement dans les communautés qui ont été fondées dans le Harran région du sud-est de l'Anatolie et du nord de la Syrie (cap. Carrhes). Ibn al-Qayyim distinguait les Sabéens de Harran des Sābi'ūna Hunafā du sud de la Mésopotamie.

Résumé introductif modifier

Les Sabéens (en arabe: صابئة) étaient dans la tradition du Moyen-Orient un groupe religieux monothéiste et abrahamique mentionné à trois reprises dans le Coran: « les Juifs, les Sabéens, et les chrétiens »[20]. Dans les Hadith, ils ne sont rien d'autres que convertit à l'islam[21], alors que leur identité dans la littérature islamique plus tardive est devenue un sujet de discussion et d'enquête.

Dans le Coran modifier

Le Coran cite brièvement les Sabéens en trois endroits[22] et les Hadith fournissent de plus amples détails qui permettent de savoir qu'ils étaient aussi des « gens du livre ».

Dans les sources islamiques plus tardives modifier

Selon les auteurs musulmans, les Sabéens suivait le quatrième livre de la tradition abrahamique, « le Zabur », qui d'après le Coran, a été donné au roi David, prophète de l'ancien Israël. Le Zabur est identifié par de nombreux érudits modernes comme une version du livre des Psaumes (Bible). La plupart de ce qui est connu au sujet des Sabéens vient du livre L'Agriculture nabatéenne de Ibn Wahshiyya (IXe et Xe siècles) et de sa traduction par Moïse Maïmonide.

Les autres sources arabes classiques comprennent le Kitab-al-Fihrist d'Ibn al-Nadim (m. en 987), qui mentionne les Mogtasilah (Mughtasila ou « ceux qui font des ablutions »), une « secte » de Sabéens dans le sud de la Mésopotamie qui raconte que El-Hasaih (Elkasaï) était leur fondateur[23]. La grande majorité des universitaires conviennent que cette « secte » est probablement l'énigmatique Sobiai, située « chez les Parthes », à qui Elkasaï a prêché. Selon Daniel Chwolsohn (1856), ils semblent avoir gravité autour de l'original pro-juif Hanputa (Elkasaïtes) d'Elkasaï à partir de laquelle le prophète nazaréno-judaïque Mani fait sécession. Par conséquent, ils sont identifiés aux « Sampséens » pro-Torah, mais aussi avec moins de précision aux mandéens anti-Torah. Ils sont mentionnés par Khalil Ibn Ahmad (m. en 786) comme croyant qu'ils « appartenaient » au prophète Noé[N 17].

Certains supposent qu'ils ont influencé les pratiques de craignants-dieu hellénique theosebeis (grec : Θεοσεβεῖς) tandis que leur angélologie (autour des mouvements du soleil et de la Lune, Mars, Mercure, Jupiter, Vénus et Saturne) a trouvé son plus grand développement dans les communautés qui ont été fondées dans le Harran région du sud-est de l'Anatolie et du nord de la Syrie (cap. Carrhes). Ibn al-Qayyim distinguait les Sabéens de Harran des Sābi'ūna Hunafā du sud de la Mésopotamie.

Ils ne doivent pas être confondus avec les habitants du royaume de Saba et donc les Sabéens, habitants du Yémen et de l'Éthiopie. Le mot qui désigne l'habitant de Saba n'a pas de rapport étymologique, étant écrit avec la lettre arabe initiale "Sin (س)", alors que l'adepte de la « secte » s'écrit avec la lettre initiale "Sad (ص)".

Étymologie modifier

Il y a eu beaucoup de spéculations sur les origines de l'endonyme religieux désignant cette pratique. Judah Segal (en) (1963)[24] a fait valoir que le terme Sābi'ūn dérive de la racine syriaque « s-b-' », se référant à la conversion par la submersion[25].

Les noms syriaques (et hébreu) dérivés de cette racine se référent tous deux à des prosélytes, (des « judaïsants »), — c'est à dire des non-circoncis qui suivent certaines règles de base de judaïsme — et au début du christianisme, des convertis d'origine et de pratique non-juive. Ces derniers ont été appelés, dans les sources grecques, Theosebeians « craignant Dieu », Sebomenoi « croyants », ou Phobeomenoi (Φοβεόμενοι) « les pieux  »[26].

Selon les érudits islamiques, le mot (Sabian) Sābi'ūna est dérivée du verbe saba’a, qui se réfère à l'action de quitter une religion et entrer dans une autre[13].

« Tabari a dit: as-Sābi'ūn est le pluriel de Sabi', qui signifie « prosélyte », qui a quitté sa religion d'origine, ou toute personne qui a quitté la religion qui était la sienne pour suivre et se joindre à une autre. Les Arabes appellent une telle personne, un Sabi. »

Les Sabéens pratiquaient l'initiation par submersion dans l'eau, destinée à rappeler la crue du monde lors du déluge à l'époque de Noé où la nature pécheresse de l'homme purifié sur la surface de la terre.

Vue d'ensemble modifier

Au cours du IXe siècle, les auteurs arabes ont axé sur les origines des Sabéens «abrahamique» à partir des Sabéens «hellénistes» et entrèrent dans beaucoup de détails concernant la période Harranian avant l'époque d'Abraham. La plupart de ces connaissances ont été traduites en 904 à partir de sources en syriaques dans le livre intitulé « L'Agriculture nabatéenne » de Ibn Wahshiyya. Moïse Maïmonide considérait que c'était un compte rendu exact des croyances des Sabéens, dont il commentait sur la longueur, le rôle en tant que mouvement monothéiste pré-judaïque.

Malgré une importante et claire documentation au sujet des deux sortes de Sabéens couvrant plusieurs siècles à partir de sources provenant de milieux aussi divers que les chrétiens grecs, les arabes musulmans, les bahá'íe arabes et persans, ainsi que des sources et des documents juifs, la nature réelle des Sabéens est restée une question de débats houleux parmi les orientalistes. Par conséquent, Sabéen a été utilisé par erreur dans de nombreuses références littéraires pour des décennies et quoique, le mot Sabéen se réfère généralement à l'un des groupes appartenant aux Gens du Livre mentionné dans le Coran, il est également utilisé pour les Mandéens avec la variation de Sabaean détaillées ci-dessous. La variation Sabean a été employée en Anglais pour distinguer le groupe ancien des Harranian, mais cet usage n'est pas universel.

La confusion entre Sabaeans et Sabians a commencé avec une faute d'orthographe faite par Marmaduke Pickthall dans sa traduction du Coran. Le mot « Sabaeans » vient d'une racine orthographique complètement différente, et commence par la lettre arabe "Sin" au lieu de la lettre arabe "Sad". Le Sabaeans étaient en fait les habitants de l'ancienne Saba au Yémen, dont les savants ont démontré qu'il n'avait aucun lien avec les Sabéens du Coran, à l'exception de leur tribu Ansâr, qui pratiquait le sabéisme coranique.

Al-Biruni (qui écrivait au début du XIe siècle) disait que les « Sabéens réels » étaient "les restes des tribus juives qui étaient restés en Babylonie, lorsque les autres tribus étaient partis pour Jérusalem dans les jours de Cyrus et Artaxerxès. Selon Ethel Drower (en) (1937), « ces tribus restantes [...] ont adopté un système mélangeant magisme et judaïsme[27]. »

Référence islamique modifier

Le débat récent sur les Sabéens, qui étaient soit directement relié à la meilleure façon de traduire les versets suivants du Coran sur l'original arabe.

Les Sabéens existait avant Muhammad et sont décrits comme utilisant un livre appelé le Zabur ("Psaumes"). Ils se sont placés sous la loi islamique vers 639. À ce moment-là dans l'histoire, ils ont été décrits comme des immigrés grecs, mais ont été regroupés avec les Nabatéens.

Beaucoup d'auteurs musulmans du milieu du VIe siècle ont donné d'autres descriptions des Sabéens. Ils ont écrit que les Sabéens vivaient en Irak autour de Sawad (près de Sana'a au Yemen), Kutha (près de Babylone) et Mossoul , et « qu'ils se lavaient avec de l'eau », avaient les « cheveux longs », et portaient des « blouses blanches ». Ils étaient monothéiste et avaient une littérature religieuse (le Zabur) et reconnaissaient les prophètes. Leur théologie ressemblait à celle du judaïsme et du christianisme et ils n'étaient pas Mages.

En ce qui concerne leurs croyances, Ibn al-Qayyim (XIVe siècle) dit: « Les gens divergeaient grandement à leur sujet, et les imams n'étaient pas sûrs d'eux parce qu'ils n'ont pas assez de connaissance de leurs croyances et de leur religion. » Al-Chafii (IXe siècle) a dit: « Leur cas doit être examinée plus avant; si ils ressemblent à des chrétiens sur des sujets de base, mais ils en diffèrent sur quelques problèmes mineurs, alors la Djizîa doit leur être appliquée. Mais s'ils diffèrent d'eux (les chrétiens) sur des questions fondamentales de religion, alors leur religion ne peut pas être approuvé en leu appliquant la Djizîa. " Et il a écrit ailleurs: « Ils sont une sorte de chrétiens », une vue cohérente avec les commentaires à propos de certains d'entre eux, mentionnés dans les écrits bahá'is.[réf. nécessaire]

Ibn al-Qayyim a dit:. « Les Sabéens sont une grande nation parmi lesquels il y a à la fois des bénies et condamnées. C'est une des nations qui est divisé en croyants et mécréants, pour les nations avant la venue du Prophète (paix et bénédictions d'Allah soient sur lui) étaient de deux types, kafir toutes les nations dont les gens ont été condamnés et parmi lesquels se trouvaient aucun de ceux qui ont été bénis, comme les adorateurs d'idoles et les Mages , et d'autres qui ont été divisés en ceux qui ont été bénis et ceux qui étaient condamné, à savoir les Juifs, chrétiens et sabéens. »

Selon les érudits islamiques[13], ils ne rejettent pas les prophètes de l'Islam, mais ne considèrent pas, non plus, comme obligatoire de les suivre. Celui qui a suivi (les prophètes) peut être béni et sauvé, mais celui qui suit un chemin semblable à celui des prophètes, en vertu de son propre raisonnement est également béni et sauvé, même s'il n'a pas suivi les prophètes en termes spécifiques. De leur point de vue, l'appel des prophètes était vrai, mais il n'y avait pas de route spécifique pour le salut. Ils croyaient que l'univers a eu un Créateur et Pourvoyeur, qui est sage et au-dessus de toute ressemblance avec des êtres créés, mais beaucoup d'entre eux, ou la plupart d'entre eux, (c.-à-d. les Sabéens de Harran) ont dit: nous sommes incapables de l'atteindre sans intermédiaires, nous devons donc nous approcher de lui à travers la médiation du spirituel et saint Bud Asaf qui est/sont pur et exempt de tout élément physique et qui est/sont supérieur à l'espace et au temps, car il a/ont été créé pur et saint.

Abd al-Rahman Ibn Zayd (m. 798 AD) a écrit: « Les Sābi'ūn disaient que leur religion est une religion en elle-même, ils vivaient à proximité de Mossoul (Jazirat al-Mawsil) et croyaient en un Dieu unique. » Il a également écrit qu'ils n'ont: "pas de culte quoique leur croyance principale est « La ilaha il Allah ». Il a également fait remarquer que: «les Sābi'ūn ne croient pas au Prophète Muhammad (de la même manière que ses disciples l'ont fait), mais les polythéistes étaient connus pour dire du Prophète et de ses compagnons « ce sont les Sabéens (Sabi) » les comparant ainsi à eux[N 8],[N 9],[N 16]. " suite à la din de Noé[N 17] comme une secte qui a lu le Zabur[N 18],[N 10] s'apparente au christianisme[N 19]. Ils semblent se situer entre le judaïsme et magisme[N 14],[N 15], mais sont en fait plus proche du judaïsme[N 11],[N 12],[N 13].

Les Sābi'ūn reconnaissaient la pratique de Muhammad de se rendre dans des grottes avant sa révélation, qui était conforme à la quête des Sabi pour le Tawhid Hunafa', et, en général, de nombreuses autres similitudes avec les Sabéens signifiaient que Muhammad et ses compagnons étaient souvent considérés comme ayant été Sabéens[N 5],[N 6]. Plus précisément c'était en raison de la shahada des Sabéens « La ilaha ila Allah »[N 3],[N 2],[N 4].

La racine-sémantique du mot "Sabian" (dérivant de leur religion Seboghatullah/Sabéens) signifie prosélyte, et est identique dans l'usage avec les mots grecs pour craignants-Dieu, sebomenoi, theosebes, phobeomenoi[N 20].

Caractéristiques de la religion Sabi modifier

Sābi'ūn savais que Dieu le Rabb al-'alihah (seigneur des dieux) et «al-ilah» alihah (dieu des dieux) et de parler aux anges dans leurs méditations[N 21], dont chacun qu'ils croient habiter dans différentes étoiles , qui a conduit à des croyances erronées, certains croient que les anges culte Sābi'ūn tandis que d'autres les appellent péjorativement adorateurs des étoiles (et donc il est dit dans l'arabe al-saba'at nujûm, ce qui signifie "l'apparition des étoiles"). Sābi'ūn lire à partir du Zabur (comme avec le slave Subbotniki ou Psaltirschiki) et utiliser le soleil pour une qiblah , face à l'équateur à la mi-journée[N 18],[N 10],[N 22],[N 23]. Leur enseignement fondamental est la ilahah il Allah (il n'y a pas de dieu qu'Allah)[N 8],[N 9],[N 3], mais outre cela unitarisme ardente, Sābi'ūn sont tout à fait semblable aux chrétiens[N 19],[N 24]. Hanif Sabéens sont plus universelle, qui cherchent à Noé comme leur prophète de l' Dîn[N 17]. Sābi'ūn ont cinq prières quotidiennes[N 25] (si Zohar peut rejoindre Asr Maghrib tout peut se joindre Isha donnant l'apparence de trois). Ils croient en tous les prophètes, réitérant la Din de Noé et, pas de la même manière que les musulmans, croient dans le Sceau des prophètes[N 26]. Ils ont également rapide pour 30 jours[N 27].

Pseudo-Sabéens de Harran modifier

Cité dans l'article en Japonais[28].

Qui était un singulier culte Seishin la Syrie de Harran résidents, l' abbasside a été proclamé Sabian de la commodité de la sécurité dans le moyen terme. Si vous aimez Sabian, se réfère souvent à des descendants des habitants de cette Harran dans l'histoire de l'Islam.

Histoire modifier

Année 830 , la septième de l'abbasside calife , Mamoun est de l'Empire byzantin à avoir une foi de leur propre lorsque vous passez à travers la ville (Haran) Harran dans le nord de la Syrie, ses habitants est aussi différente de toute religion connue à l'expédition en développement à savait. Mamun est un (soi-disant religion des habitants de Harran on a été autorisé par le Coran ou l'islam au sein d'une certaine période de temps les gens de l'Écriture , doit être converti en) et leur jihad a été déclaré être soumis.

Beaucoup d'habitants de Harran, mais converti au christianisme et l'islam, certains résidents ont été auto-proclamé Sabian. C'est parce qu'il était pratique pour entrer dans le système de l'Islam, sans la présence effective et Sabian à apparaître dans le Coran est d'environ Harran n'est pas connu du tout, les habitants de Harran va changer la forme de la foi et la pratique des savoirs traditionnels là.

Une partie de la Sabian auto-proclamé de Harran Finalement Bagdad déménagé à, a construit une communauté de son propre. Certains d'entre eux, nombreux sont ceux qui à gauche une grande réussite dans l'histoire de la culture islamique à travers la recherche universitaire dans divers domaines.

Sabian de Harran est la présence de la rumeur de temps après, et a maintenant disparu. Pour plus d'informations sur l'histoire de leur déclin et leur disparition est inconnue, semble être tout ce qu'ils assimilés dans la société autour de l'islam au fur et à passer par l'époque.

Actuellement, la foi de Sabian de Harran dans certains kurde On croit que, parmi les Yazdi chrétienne Certains croient que le prédécesseur de, il n'y a pas de preuves tangibles.

Forme de la foi modifier

Harran est l'Assyrien mois à partir du moment où Dieu mince plantation était le centre du culte, à partir de la fin de l'Antiquité tardive hellénisme était devenue un centre majeur de la culture. Dans l'ère de l'Islam, parce que Harran néoplatonisme distinctif culte Seishin touchée avait été faite. Botter la porte à l'or ont été découverts dans les ruines de Harran est Sabian maison de Platon qui a été inscrit avec le libellé a été prise à partir du dialogue poule[29]. [1]

Dans le monde islamique médiéval, pointant vers les habitants de Harran et de ses descendants un entretien exclusif Sabian. Description de Coran et souvent sans égard pour son origine, nommé Sabian est utilisé comme synonyme pour les amateurs de Seishin.

Célébrités liées aux "Pseudo-Sabéens" modifier

Les descendants de la Sabian de Harran, en laissant le nom des principaux personnages de l'histoire de la culture islamique. Y compris ceux qui s'étaient convertis à l'islam comme la pâte et du genou, mais Hiraru-Sabi.

   *Ibn Sabito = Kurra ( traducteur , chercheur médical , mathématicien , astronome )
   *Pâte genou (mathématicien, astronome)
   *Ibn Wasshiya ( agronome )
   *Abou Ishaq Sabi ( historien , secrétaire de propriétaire-opératoire)
   *Hiraru-Sabi (secrétaire de la cour historien, abbasside)

Source juive en Andalousie au XIIe siècle modifier

Moïse Maïmonide modifier

Bien qu'il soit trop tard pour être de la pertinence dans l'identification de la secte mentionné par Muhammad, Moïse Maïmonide a écrit sur les Sabéens, en hébreu : צבאים [ citation nécessaire ]. Basé sur un livre intitulé L'Agriculture nabatéenne qui Maïmonide traduit, Guide de Maïmonide pour le Perplexe décrit les Sabéens dans un certain détail. Ils ont été interrogés par le calife al-Ma'mûn de Bagdad en 830 CE, selon Abu Yusuf al-Qadi Absha , sur ce que la religion protégée ils appartenaient. N'étant pas musulman, chrétien, juif ou mage, le calife leur a dit qu'ils étaient des infidèles et aurait à devenir musulmans ou des adeptes de l'une des religions reconnues par d'autres du Coran par le temps, il revint de sa campagne contre les Byzantins ou il les tuerait[30]. Le Harranians consulté un avocat qui a suggéré qu'elles trouvent leur réponse dans le Coran II.59 qui a clairement montré que les Sabéens ont été bien tolérées. Il était inconnu ce qui était prévu par Sabian et ils ont pris le nom[31].

Ces Sabéens nouvellement baptisé Harranian reconnu Hermès Trismégiste comme leur prophète et le Corpus Hermeticum que leur texte sacré, étant un groupe de hermétistes . Validation d'Hermès comme un prophète vient de son identification en tant que Idris (c.-à- Enoch ) dans le Coran (19,57 et 21,85)[32].

Le Sabéens Harranian joué un rôle essentiel à Bagdad et dans le reste du monde arabe de 856 jusqu'à environ 1050, en jouant le rôle de la principale source de la philosophie grecque et la science ainsi que façonnement de la vie intellectuelle. La plus importante des Sabéens Harranian était Thabit ibn Qurra[32].

Au XIXe siècle modifier

Un écrivain yézidis modifier

Le yézide , et plus tard des citoyens français et vice-consul à Mossoul , Nicolas Siouffi dans son Études sur la religion des Sabéens Soubbas ous, Dogmes Chaleurs, Chaleurs mœurs (Paris: Imprimerie Nationale, 1880) a prétendu avoir identifié 4000 Sabéens dans les Soubbhas . Cela a été bien accueillie par le théosophe G. R. S. Mead[33], mais a reçu les critiques de savants[34].

Dans les écrits baha'is modifier

Les Sabéens sont également mentionnés dans la littérature de la Foi bahá'íe . Ces références sont de courte durée pour la plupart, une fois la description d'un groupe de ceux qui croient en Jésus[N 28]). 'Abdu'l-Baha a une brève référence où il décrit Seth comme l'un des «fils d'Adam»[35]. Bahá'u'lláh dans une tablette identifie Idris avec Hermes[36]. Il n'a pas, toutefois, nommer spécifiquement Idris comme le prophète des Sabéens.

Témoignage de Conrad Malte-Brun modifier

Dans son Précis de la Géographie Universelle (Paris 1847), Malte-Brun précise que le sabéisme tient un rang plus élevé que le polythéisme et consiste dans l’adoration des corps célestes, du Soleil, de la Lune et des étoiles, soit séparément, soit tous ensemble. Et Malte Brun d'ajouter : "Ce système très ancien, répandu sur toute l’étendue du globe, même au Pérou, s’est mêlé avec toutes les autres religions; mais il n’existe plus sans mélange que chez quelques tribus isolées. Son nom vient des Sabéens ou Sabiens, ancien peuple de l’Arabie."

Ernest Renan modifier

Ernest Renan dans sa "vie de Jésus" introduit l'hypothèse d'une influence éloignée de l'Inde. Des moines bouddhistes seraient parvenus jusqu'à Babylone et en Syrie. Boudasp ( Bodhisattva ) le fondateur du sabisme étant réputé originaire de l'Inde.

Certains estiment que cette religion aurait fait des emprunts au Platonisme qu'elle aurait transmit à l'Islam[37]. Sarakhsi écrivit un ouvrage sur eux[38].

L'érudition critique moderne modifier

Identifications possibles pour les Sabéens comprennent mandéens et Harranians . Jaakko Hameen-Anttila (2002, 2006) note que dans les zones marécageuses du sud de l'Irak il y avait une tradition continue de la religion Mandéens, mais aussi une autre païenne, ou "Sabian," centre du monde du Xe siècle islamique centrée sur Harran . [ 15] Ces païens "Sabéens" sont mentionnés dans le corpus nabatéen de Ibn Wahshiyya . [16]

"Le Sabéens, qui étaient des païens dans le Moyen-Orient, ont été identifiés avec deux groupes, les mandéens et l'Harranians. Le mandéens vécu en Irak au cours de la 2ème siècle après JC Comme ils continuent à faire aujourd'hui, ils adoraient des dieux multiples, ou" personnalités de lumière . «Leurs dieux ont été classés en quatre catégories:« première vie »,« seconde vie »,« troisième vie »et« quatrième vie "anciens dieux appartiennent à la« vie »première catégorie Ils ont appelé divinités qui, à son tour, a créé.. «seconde vie» des divinités, et ainsi de suite.

Jean Daniélou modifier

François Blanchetière modifier

Simon Claude Mimouni modifier

André Paul modifier

Dans son analyse des mouvements baptistes, André Paul ne parlent pas des Sabéens, ni n'utilisent les sources islamiques pour examiner les différents groupes dans il cite l'existence: les Esséniens, Masbotéens, Ebionites, Elkasaïtes, Mandéens, l'ermite Banus chez qui Flavius Josèphe a effectué un stage.

« Du IIe siècle avant Jésus-Christ jusqu'au IIIe ou même IVe siècle après, divers mouvements, dits couramment sectaires, se manifestèrent dans le Proche-Orient ancien et en Occident jusqu'à Rome. On les qualifie de « baptistes ». Ils virent le jour dans les marges du judaïsme et plus précisément dans ce que l'on appelle judéo-christianisme. La région du Jourdain, en Transjordanie et dans les abords de la mer Morte, est attestée comme leur lieu choisi d'implantation. Peut-être nombre d'entre eux y prirent-ils naissance. Tous recherchaient volontiers l'eau courante d'un fleuve pour le bain par immersion qui les caractérise, en grec baptisma. Mais cela ne suffit pas à les distinguer. Certes, l'acte baptismal, répété chez d'aucuns quotidiennement, demeure central dans le système doctrinal et la vie religieuse de ces divers groupes. Dans certains cas, on peut le dire sacramentel sinon magique, sous l'influence de courants syncrétistes, grecs ou orientaux qui, plus ou moins directement, préparaient ou imprégnaient la Gnose[39]. »

Des témoignages complexes modifier

« Plusieurs témoins signalent en effet les attaches gnostiques de telle ou telle secte baptiste. On connaît surtout ces courants sectaires par les auteurs ecclésiastiques des quatre premiers siècles, Justin (100-165) à Rome, Irénée (130-200) à Lyon, Hippolyte (170-235) à Rome, Origène (185-255) et Eusèbe (265-340) à Césarée, Épiphane (315-403) à Salamine et d'autres, tous soucieux de dénoncer l'hérésie, la Gnose d'abord au IIe siècle. Essentiellement marqué par la polémique, le témoignage de ces personnalités est à prendre avec discernement sinon avec réserves. De quelques rares sectes nous sont aussi parvenues les œuvres. Il est difficile sinon impossible de faire l'histoire de ces mouvements baptistes comme celle d'un vaste courant unifié. En dépit des traits récurrents d'un groupe à l'autre, il n'y a guère d'unité entre eux. On doit se contenter d'un inventaire des particularités significatives et distinctives possédant entre elles un lot suffisant d'affinités. Certaines de ces sectes ont un fondateur ou un promoteur resté célèbre. D'elles sont nées de vraies religions : pour une part, le christianisme dérive du courant baptiste de Jean, et le manichéisme d'une réforme profonde de la « secte » d'Elkasaï. Un seul courant vraiment baptiste a persisté jusqu'à nos jours, celui des Mandéens[40]. »

Flavius Josèphe et Jean le Baptiste modifier

« Attestés par Philon d'Alexandrie, Flavius Josèphe et Pline l'Ancien, et à leur suite par les Pères de l'Église, les Esséniens évoquent à leur façon les mouvements baptistes de l'Antiquité pré-chrétienne. Une partie des textes retrouvés près de la mer Morte entre 1947 et 1956 atteste des croyances et des pratiques assez proches des leurs. Aujourd'hui, avec du recul, on ne peut affirmer qu'il y ait pour autant identité entre l'expérience des ascètes de Qumrân et les mœurs esséniennes. Nonobstant, il semblerait que, de part et d'autre, le régime des lustrations ou ablutions purificatrices, en ces lieux retirés, ait visé à suppléer les rites sacrificiels du Sanctuaire de Jérusalem. Mais il n'est pas adéquat de présenter les groupes d'ascètes des environs occidentaux de la mer Morte comme réellement baptistes. Il y avait cependant de vrais groupes baptistes à l'époque.

Flavius Josèphe rapporte une expérience singulière. Dans sa jeunesse et cherchant sa voie, il séjourna chez les Esséniens, puis auprès de Bannos, sorte de moine[Interprétation personnelle ?] du désert dont les traits et les mœurs rappellent d'assez près ceux de Jean Baptiste. Voici ce qu'il écrit :

« Ayant entendu parler d'un certain Bannos qui vivait au désert, se contentait pour vêtement de ce que lui fournissaient les arbres, et pour nourriture, de ce que la terre produit spontanément, et usait de fréquentes ablutions d'eau froide de jour et de nuit, par souci de pureté, je me fis son émule (Autobiographie 11). »

Josèphe était par ailleurs bien informé sur la vie d'un représentant célèbre du mouvement baptiste, Jean. Ce dernier pratiquait un rite d'immersion individuelle appelé « baptême ». Devenu homme au rayonnement notoire, on l'affubla d'un surnom qui dit bien l'objet de sa réputation : « le Baptiste », littéralement « l'Immerseur ». Ce mot dérive du grec baptizein, « plonger », « immerger ». On n'employait ce verbe que rarement pour un bain complet ; on avait recours à d'autres formules. Josèphe étaie le témoignage des Évangiles[41]. Il atteste lui-même le titre de Baptiste, ho baptistês, qui valait à Jean sa notoriété. Il précise qu'on venait à ce dernier « pour s'unir dans le baptême », dans un rite véritable d'initiation. Le but de l'acte était l'entrée signifiée, consacrée, dans un groupe d'élus. Pour Josèphe, le baptême de Jean servait également à « purifier le corps », l'âme étant purifiée au préalable « par la justice ». Voilà donc un mouvement judaïque que l'on peut dire sans ambages baptiste. Il compte parmi les sources directes du christianisme : Jean le Baptiste fut proclamé par les tout premiers témoins « précurseur » et « annonceur » du fondateur, Jésus de Nazareth dit le Christ. Mais la religion chrétienne se développa sur la base d'un corps de doctrines et de rites qui dépasse très largement le cadre baptismal. (À partir du XVIIe siècle, un courant baptiste totalement nouveau se distinguera, dans l'Église d'Angleterre d'abord. Il en naîtra les Églises baptistes, toujours vivantes, mais minoritaires par rapport aux grandes institutions d'où elles sont issues.) La survivance d'éléments judaïques ou judéo-chrétiens liés au courant baptiste de Jean est attestée au Ier siècle par les Actes des apôtres (19, 1-7) et jusqu'au IIIe par d'autres témoins[42]. »

Masbotéens et Ebionites modifier

« Dans leur désignation des hérésies juives ou judéo-chrétiennes, les Pères de l'Église signalent plusieurs courants explicitement baptistes. Au milieu du IIe siècle, le philosophe et débatteur chrétien Justin mentionne les Baptistaï, « Baptistes », dans son Dialogue avec Tryphon[43]. C'est dans une liste des « sept hérésies juives » qu'on les retrouve, avec des variantes, chez Eusèbe de Césarée, Épiphane de Salamine et d'autres. On peut assimiler ces Baptistes aux Masbothaïoï que signale l'historien Hégésippe vers 180, dans ses Hypomnemata ou « Mémoires » contre les Gnostiques. Les deux noms ont en effet le même sens, l'araméen masbûtâ signifiant « immersion » ou « baptême ». Hégésippe implique les Masbothéens dans la naissance de sectes gnostiques. L'idée était très répandue au sein des milieux chrétiens que les « hérésies » avaient des racines judaïques. Vers l'an 200, l'Africain Tertullien attribuait la pratique d'immersions quotidiennes à tous les Juifs, à cause de leur nature impure. À ces Baptistes ou Masbothéens, ajoutons les Hémérobaptistaï, « Hémérobaptistes ». Comme le dit l'étymologie – hêméra, « jour » et baptisma, « baptême » –, ceux-ci s'adonnent à des immersions quotidiennes. On sait peu de choses sur eux également. Épiphane, le grand chasseur d'hérésies, nous dit d'eux au VIe siècle qu'ils se plongeaient entièrement dans l'eau chaque jour, été comme hiver. À cette condition, ils seront purifiés au point de plaire à Dieu qui les mènera jusqu'au salut éternel.

Parmi les courants judéo-chrétiens à fort rayonnement baptiste, il faut classer les Ébionites, que l'on tend à considérer comme les successeurs de la première communauté de Jérusalem. Leur nom, Ébiônaïoï, est une forme grecque dérivée de l'hébreu ébyonîm, « pauvres ». Selon des sources anciennes auxquelles Épiphane fait écho, ils considéraient l'eau comme une chose divine. Ils sont comptés pour la première fois parmi les « hérétiques », comme secte gnostique plus précisément, dans le grand traité Contre les hérésies d'Irénée de Lyon (vers 180). Cela tient à la tradition d'Asie Mineure, d'où venait Irénée et où enseignait l'hérésiarque Cérinthe. Comme les Ébionites, ce dernier rejetait la doctrine de la conception virginale de Jésus, né d'une « jeune fille » (néanis en grec, selon la traduction d'Isaïe 7, 14 par Aquila) et non d'une « vierge » (parthénos, dans la version des Septantes reprise par le Nouveau Testament). De fait, le judéo-christianisme des Ébionites dut évoluer dans une direction gnostique, ce qui fit classer ces derniers parmi les hérétiques. Ces gens avaient leur propre Évangile, l'Évangile selon Matthieu. À leurs yeux, Paul de Tarse était un « apostat de la Loi ». Origène les mentionne à plusieurs reprises. Il les présente comme des Juifs qui croient en Jésus le Messie. Il les répartit en deux catégories : ceux qui acceptent que Jésus soit né d'une vierge et ceux qui le refusent. Ils vivent, précise-t-il, selon la Loi judaïque, préconisent la circoncision, interprètent les règles alimentaires de la Loi à la manière des Juifs, célèbrent la Pâque à la date fixée par ceux-ci. Ces Ébionites pratiquent de fréquentes lustrations voire immersions, tout habillés, surtout après les rapports sexuels et les contacts avec les étrangers. Autant d'actes rendus par le verbe baptizein. Nonobstant, ils s'astreignent parallèlement au baptême d'initiation typiquement chrétien, unique celui-ci.

Deux mouvements baptistes majeurs sont à traiter à part : les Elkasaïtes, dont le manichéisme sera une ligne dérivée au destin long et prospère ; les Mandéens, qui comptent encore plusieurs milliers d'adeptes[44]. »

Les Elkasaïtes modifier

« C'est une branche particulière du judéo-christianisme, à la fois baptiste et syncrétiste, que l'on repère au début du IIe siècle. C'est le seul groupe de l'époque que l'on puisse décrire comme une secte baptiste véritable et la plus influente des sectes baptistes. Hippolyte de Rome, Origène et Épiphane la connaissent. Ils rapportent qu'elle eut comme fondateur un prophète juif du nom d'Elkasaï, avec des orthographes diverses. Voilà une personnalité saillante des mouvements baptistes. Lui est attribué un livre de Révélation qui, selon Origène, serait tombé du ciel. L'ouvrage proclame une nouvelle absolution des péchés à la troisième année du règne de Trajan (vers 100), sous la forme d'un baptême. On y perçoit une position favorable aux Parthes orientaux et donc anti romaine, ce qui était courant à l'époque dans cette partie du Proche-Orient. Le mouvement débuta probablement aux alentours de la frontière syro-parthe sur le Haut-Euphrate, dans la Mésopotamie du Nord où il s'épanouit. Il s'étendit ensuite vers l'ouest, jusqu'à Rome, et vers le sud dans le secteur méridional de la Transjordanie. Ces déploiements s'opérèrent aux IIIe et IVe siècles, croisant alors des courants chrétiens.

La doctrine semble celle d'une secte juive marginale vite empreinte de christianisme, spécialement acquise aux croyances et pratiques judéo-chrétiennes. On pense ici à Alcibiade, un maître elkasaïte d'Apamée en Syrie. Sous le pontificat de l'évêque de Rome Calixte Ier (217-222) et au temps d'Hippolyte, cette personnalité intervint dans le débat sur la discipline pénitentielle : elle proposa le concept d'un « second baptême pour le pardon des péchés » au nom de la Trinité, en accord avec la pratique baptismale elkasaïte. Origène mentionne la secte à Rome en 247, tandis qu'une autre source la donne pour florissante en Babylonie. Le caractère judaïque de l'elkasaïsme se manifeste par l'observance rigoureuse du sabbat, la circoncision, la prière en direction de Jérusalem, le recours à des règles matrimoniales et alimentaires strictes. Il faut ajouter les ablutions ou immersions, dont Hippolyte fait une description précise. Un second baptême offrait aux pécheurs chrétiens également la « paix et une part au salut parmi les justes ». Le rite du baptême proprement dit empruntait à la pratique chrétienne ; il réclamait un ministre ou témoin de l'acte. L'immersion réitérée, appelée elle-même baptisma, prenait une forme nettement différente, sans l'intervention d'un quelconque agent. Épiphane souligne le rejet des sacrifices et du sacerdoce, ce qui semble signifier une dimension sacramentelle sinon magique du baptême.

L'influence du syncrétisme des sociétés ambiantes se devine dans le goût des Elkasaïtes pour l'astrologie et les croyances superstitieuses. Les tendances gnostiques sont claires aussi, avec la doctrine de la révélation et la transformation du Logos, le « Dieu très haut » et son « Envoyé », la doctrine des éléments et les anges, et les astres démonisés. De plus, le rôle joué par l'elkasaïsme dans la naissance du manichéisme implique un lien manifeste avec la Gnose. Le successeur le plus marquant d'Elkasaï fut Mani (217-274). Membre de la communauté elkasaïte durant vingt ans, ce dernier fut contraint de quitter le mouvement après des tentatives infructueuses de le réformer. Il fonda le manichéisme[45]. »

Les Mandéens modifier

« C'est le seul mouvement baptiste qui existe encore de nos jours. Quelques milliers de membres vivent toujours au sud de l'Irak, aux environs de Bassora, et, près de là, au sud-ouest de l'Iran. D'après une étymologie possible, leur nom, l'araméen mandayâ, les désignerait comme les hommes de la « connaissance » (mandâ). Eux-mêmes s'appellent les Nazoraïa, « Nazoréens », évocation d'une secte judéo-chrétienne des premiers siècles de notre ère. Les auteurs musulmans parlent volontiers des Sabayâ, « Baptistes ». Les Mandéens ne furent révélés à l'Occident qu'en 1652. Les voyageurs allèrent en nombre sur place s'informer sur eux. On les étudia réellement à partir du XIXe siècle. C'est alors qu'on édita leurs textes, avec traduction, et qu'on considéra savamment leur langue. Les exégètes du Nouveau Testament et les historiens du christianisme s'intéressèrent beaucoup à eux au début du XXe siècle, d'aucuns les considérant comme une source de la doctrine et des rites chrétiens (Bultmann). Ce qui supposerait leur grande ancienneté. Il est certain qu'à l'origine, ils avaient des liens idéologiques avec les mouvements évoluant en marge du judaïsme de Palestine, en Transjordanie exactement. Ce qui peut nous mener jusqu'au IIe siècle chrétien, mais guère plus haut. Sans nul doute, ils ont contribué à la formation de la Gnose ancienne, dont ils sont de quelque façon une variante orientale durable. Le corpus des écrits que l'on possède ne s'est constitué qu'au VIIIe siècle. Les sources attestent néanmoins le mouvement mandéen au IVe siècle siècle et même probablement vers l'an 200.

À la base du système doctrinal des Mandéens il y a un dualisme opposant le « monde d'en haut » et le « monde d'en bas », le « lieu de la lumière » et le « lieu des ténèbres ». Ce qui n'empêche pas Dieu d'intervenir par la création, comme dans les récits bibliques. Création qui se poursuit par l'action permanente de la Divinité et sa révélation par l'Envoyé céleste. Ce dernier est le fondateur de la religion de lumière opposée à sept religions de ténèbres, parmi lesquelles le mazdéisme, le judaïsme, le christianisme, le manichéisme et l'islam. Jésus/Îsâ est un faux prophète. Le vrai prophète, c'est Jean Baptiste, identifié à l'Envoyé ou « connaissance de vie ». D'aucuns pensent que les Mandéens remontent jusqu'au mouvement de ce dernier, ce qui est très improbable. La littérature mandéenne qui nous est parvenue est immense. Elle consiste en trois grands ensembles : d'abord et surtout, la Ginzâ ou « Trésor », ou encore Sidrâ Rabba, « Grand Livre » ; ensuite, le « Livre de Jean » ou « Discours des rois » ; enfin, le « Livre des âmes », avec une centaine de poèmes relatifs surtout au rituel du baptême et à la liturgie des morts.

Les pratiques baptismales des Mandéens consistent dans une immersion totale et régulière (masbûtâ, l'équivalent araméen de baptisma), chaque dimanche, dans une eau courante (appelée yardna, « Jourdain »). On se plonge trois fois dans l'eau, puis on se livre à d'autres ablutions bien codifiées (qui rappellent celles des musulmans), le prêtre prononçant des formules rituelles avec même invocation de « noms secrets ». Suit une onction à l'huile de sésame, trace d'une influence chrétienne possible, sur les rives du fleuve. On distribue enfin du pain et de l'eau. Ce baptême est administré sous une forme simplifiée aux enfants et aux mourants. À côté de la cérémonie baptismale festive du dimanche, on a recours, s'il le faut, à des ablutions fériales du matin ou simples immersions dans un fleuve, dans le cas de fautes spécifiques ou en des occasions particulières. Secte baptiste judaïque à l'origine, s'affirmant ensuite comme hostile au judaïsme et au christianisme, le mandéisme se développa comme une religion véritable, à l'instar du manichéisme[46]. »

Les mandéens, baptistes d’Iran et d’Irak modifier

 
La rivière du Jourdain où certains hadiths racontent que Jésus y rencontra Yahya ibn Zakariya (Jean-Baptiste fils de Zacharie)[47].

Les mandéens d'Irak sont désignés sous le nom de sabéens, Sabiens ou sabaya صابئة («baptistes»)[N 29], par la population environnante. Ce nom souligne l’importance prise dans cette « secte » par les rites du baptême. C’est aussi de cette troisième appellation que les auteurs musulmans se servent de préférence, alors que les membres de cette « secte » se désignent sous les noms de nasaréens ou mandéens et affirment qu'ils trouvent leur origine à Jérusalem, d'où leurs lointains ancêtres se seraient enfuis. Selon leurs traditions, leur communauté se serait formée autour de Jean Baptiste, qu'ils reconnaissent comme seul prophète et considèrent Jésus-Christ, puis Mahomet, comme des usurpateurs. Ils pourraient être issus de la communauté qui s'est formée autour de Jean Baptiste et de ceux qui ne se sont pas ralliés à Jésus. Leur départ de Judée pourrait résulter de la destruction de Jérusalem en 135. Toutefois, si André Paul estime « qu'ils avaient des liens idéologiques avec les mouvements évoluant en marge du judaïsme de Palestine, en Transjordanie exactement[48] ». Cela ne « peut nous mener [que] jusqu'au IIe siècle chrétien, mais guère plus haut[48]. » Il estime donc « très improbable », la tradition mandéenne qui fait remonter leur existence à Jean le Baptiste (mort vers 35). Toutefois, nombre d'autres spécialistes ne sont pas aussi catégoriques.

Cette religion a pour obligation de vivre auprès des fleuves pour pouvoir baptiser les fidèles. Ce serait en partie à cause de cette particularité qu'elle est restée confidentielle, et qu'elle ne subsiste que dans quelques régions d'Iran et d'Irak.

La « secte » mandéenne a été révélée en 1652 par un missionnaire carme, qui décrivait ses membres sous le nom de «chrétiens de saint Jean»[49]. Ce terme est aussi utilisé préalablement dans un rapport daté de 1555 écrit par les moines portugais d'Ormuz. C'est une religion gnostique et baptiste. Le terme mandéen a un rapport avec la gnose (manda, en araméen). Les Mandéens sont nommés Mandaiuta en mandéen (un dialecte de l'araméen), et en arabe Mandā'iyya مندائية. D’après l’étymologie, les «mandéens» (mandaya) seraient les hommes de la connaissance (manda), mais ils se désignent eux-mêmes d’un autre nom, celui de "nasoraia" ("nasoréens")[49]. D'après André Paul: « la secte gnostique des mandéens, dans ses Écritures rédigées dans un dialecte araméen oriental, se nommait indistinctement mandayya ou nasôrayya [50]. »

 
Le Chatt-el-Arab où vivaient jusqu'en 2003, l'essentiel des Mandéens et où Elkasaï puis Mani ont fondé leur première communauté.

André Paul et Simon Claude Mimouni estiment que les Mandéens sont membres du seul courant vraiment baptiste qui a persisté jusqu'à nos jours[10]. Tous deux mentionnent la possibilité que ce courant soit un héritier du mouvement Elkasaïte[51],[10].

Ils ne semblent donc pas issus des nazôréens qui ont reconnu Jésus comme Messie, mais justement de ceux qui ont refusé cette reconnaissance. Les spécialistes de l'analyse des premiers textes chrétiens (évangiles et Nouveau Testament) détectent d'ailleurs dans ces textes le fait que tous les partisans de Jean le Baptiste ne se sont pas ralliés à Jésus/Îsâ. François Blanchetière fait remarquer qu'Epiphane de Salamine parle de Nasaréens distincts des Nazôréens qui « existaient avant Jésus et n'ont pas (re)connu Jésus ». Il est difficile de dire si la différence entre Nasôréens (nasôrayya) et le nom que nous connaissons depuis le grec nazoraios (Nazôréens) est significative.

Jusqu'au déclenchement de la Guerre d'Irak (2003), l’immense majorité des Mandéens vivait en Iraq, particulièrement le long des cours inférieurs du Tigre et de l’Euphrate et près du Chatt-el-Arab, avec une minorité notable en Iran dans le Khuzestan. La plupart se sont depuis dispersés, en particulier en direction de l’Iran, mais aussi de la Syrie, de la Jordanie et de pays occidentaux. En 2007, il ne restait que 5 000 d'entre-eux en Irak et ils sont menacés de disparition totale de ce pays[52]. La plupart des 50 000 mandéens existant dans le monde sont extrêmement dispersés.

La religion mandéenne modifier

Selon André Paul, ils ont contribué à la formation de la Gnose ancienne, dont ils sont de quelque façon une variante orientale durable. Le corpus des écrits que l'on possède ne s'est constitué qu'au VIIIe siècle[48].

À la base du système doctrinal des Mandéens il y a un dualisme opposant le « monde d'en haut » et le « monde d'en bas », le « lieu de la lumière » et le « lieu des ténèbres ». Ce qui n'empêche pas Dieu d'intervenir par la création, comme dans les récits bibliques. Création qui se poursuit par l'action permanente de la Divinité et sa révélation par l'Envoyé céleste. Ce dernier est le fondateur de la religion de lumière opposée à sept religions de ténèbres, parmi lesquelles le mazdéisme, le judaïsme, le christianisme, le manichéisme et l'islam. Jésus/Îsâ est un faux prophète. Le vrai prophète, c'est Jean Baptiste, identifié à l'Envoyé ou « connaissance de vie »[48].

« La littérature mandéenne qui nous est parvenue est immense. Elle consiste en trois grands ensembles : d'abord et surtout, la Ginzâ ou « Trésor », ou encore Sidrâ Rabba, « Grand Livre » ; ensuite, le « Livre de Jean » ou « Discours des rois » ; enfin, le « Livre des âmes », avec une centaine de poèmes relatifs surtout au rituel du baptême et à la liturgie des morts[48]. »

« Les pratiques baptismales des Mandéens consistent dans une immersion totale et régulière (masbûtâ, l'équivalent araméen de baptisma), chaque dimanche, dans une eau courante (appelée yardna, « Jourdain »). On se plonge trois fois dans l'eau, puis on se livre à d'autres ablutions bien codifiées (qui rappellent celles des musulmans), le prêtre prononçant des formules rituelles avec même invocation de « noms secrets ». Suit une onction à l'huile de sésame, trace d'une influence chrétienne possible, sur les rives du fleuve. On distribue enfin du pain et de l'eau. Ce baptême est administré sous une forme simplifiée aux enfants et aux mourants. À côté de la cérémonie baptismale festive du dimanche, on a recours, s'il le faut, à des ablutions fériales du matin ou simples immersions dans un fleuve, dans le cas de fautes spécifiques ou en des occasions particulières. Secte baptiste judaïque à l'origine, s'affirmant ensuite comme hostile au judaïsme et au christianisme, le mandéisme se développa comme une religion véritable, à l'instar du manichéisme[48]. »

Voir aussi modifier

Citations modifier

  1. En 639, la Nabathée vient à peine d'être conquise. En 637 Abû Ubayda prend Baysan (ancienne Scythopolis), Tibériade et Fahil (ancienne Pella). L'empereur byzantin se replia à Antioche. Damas avait été conquise, après un long siège, en janvier ou septembre 635 (cf. Tabari, ibidem p. 124. Tabari hésite entre les deux dates, mais semble préférer la seconde). Ces conquêtes indiquent la situation vers 639. À cette date, cette conversion ne peut aucunement concerner les sabéens de l'espace Perse et du nord de la Syrie.
  2. a et b Rabiah Ibn Ubbad (who lived at the same time as Mohammed) wrote: "I saw the prophet when I was a pagan. He was saying to the people, ‘if you want to save yourselves, accept that there is no God but Allāh’ At this moment I noticed a man behind him saying ‘he is a sabi.’ When I asked somebody who he was he told me he was ‘Abu Lahab, his uncle." Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Rabi’ah ‘ibn ‘Ubbad » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  3. a b et c ‘Abd al-Rahman ‘ibn ‘Zayd (d.798 AD) wrote: "The polytheists used to say of the prophet and his companions ‘these are the Sabians’ comparing them to them, because the Sabians who live Jaziartal-Mawsil (today known as Iraq) would say ‘La ilaha ila Allah’."
  4. a et b Both Ibn Jurayi (d. 767) and Ata Ibn Abi Rabah (d.732) wrote: "I saw the prophet when I was a pagan. He was saying to the people, ‘If you want to save yourselves, accept that there is no God but Allāh.’ At this moment I noticed a man behind him saying ‘He is a sabi.’ When I asked somebody who he was he told me he was ‘Abu Lahab, his uncle' Of the relationship between the Sabians who lived in Sawad (in Iraq) and Muhammad it is mentioned that the polytheists of Mecca were heard to say of Muhammad "he has become a Sabian."
  5. a et b Ibn Jurayi (who lived in the 8th century) also wrote: The Sabians are in Sawad and are between the Magians, Christians, or Jews. He also wrote that the polytheists said of Mohammed: “He is a Sabian”. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « ‘Ibn Jurayi » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  6. a et b Abd al-Rahman Ibn Zayd (d798 AD) wrote: "The prophet and his companions are referred to as 'these are the Sabians' comparing Mohammed to the Sabians."
  7. Parmi les Manuscrits de la mer Morte, « on a retrouvé les restes de trente-sept rouleaux que l'on dit « de Psaumes ». Ils comprennent, parfois en nombre, des psaumes bibliques accompagnés de textes poétiques divers [...] Il n'est pas certain que pour l'heure, à l'époque de Jésus disons, on fût en présence de psautiers dans le sens acquis du terme. » cf. André Paul, Qumrân et les Esséniens. L'éclatement d'un dogme, Paris, Cert, 2008, p. 44.
  8. a b et c Abd al-Rahman ‘ibn Zayd (d. 798 AD) wrote: "The Sābi'ūn say that their religion is a religion to itself and they live near Mosul (jazirat al-mawsil) and believe in only one God." He also wrote that they have: "… no cult though their main belief is “La ilaha il Allah”." He also remarked that: "the Sābi'ūn did not believe in the Prophet Mohammed (in the same way as his followers did), yet the polytheists were known to say of the Prophets and his companions “these are the Sabians” comparing them to them." Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « ‘Abd al-Rahman ‘ibn Zayd » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  9. a b et c Wahb Ibn Munabbih (d 728-732 AD), who was originally from Iran, wrote: "The Sabians believe 'La ilaha il Allāh' but they do not have canonical law."
  10. a b et c Abu Hanifah (d.767 AD) who is the founder of the Hanafite school of Islamic Law wrote: "The Sabians read Zaboor and are between Judaism and Christianity." Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « ‘Abu Hanifah » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  11. a et b ‘Awza’ (d.773 AD) a representative of the ancient Syrian school of religious studies wrote: "The Sabians are between Judaism and Christianity."
  12. a et b Malik ‘ibn ‘Anas (d795) wrote: "The Sabians are between Judaism and Christianity..."
  13. a et b Ahmad Ibn Hanbal (d. 855 AD) the Imam of Baghdad wrote: "The Sabians are a sect of Christianity or Judaism." Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « ‘Ahmad ‘ibn Hanbal » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  14. a et b ‘Ibn Abi Nujayh (d. 749) wrote: "The Sabians were between Judaism and Magianism." Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « ‘Ibn Abi Nujayh » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  15. a et b Suddi (d. 745) also wrote: "The Sabian religion is between Judaism and Magianism." Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Suddi » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  16. a et b Mujahid ‘ibn Jarir (d 722) wrote: "The Sabians have no distinctive religion but is somewhere between Judaism and Magianism." Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Mujahid ‘ibn Jarir » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  17. a b c et d Khalil Ibn Ahmad (d. 786-787 AD), who was in Basra before his death, wrote: “The Sabians believe they belong to the prophet Noah, they read Zaboor (le Zabur), and their religion looks like Christianity.” He also states that "they worship the angels." Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Khalil ‘ibn Ahmad » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  18. a et b Abul ‘Ailya said: “The Sabis are a sect of people of the Scripture who recite the Zaboor.” Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Abul ‘Ailya » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  19. a et b ‘Abd ‘Allah ‘ibn al-‘Abbas (lived about 650 AD) wrote: "The religion of the Sabians is a sect of Christianity."
  20. Abu Abdultah said: "The word saba’a means “The one who is a Proselyte.”"
  21. Hasan al-Basri (d.728 AD) wrote: "the Sabian religion resembles the Magians and they worship angels."
  22. Hasan al-Basri (d728 AD) wrote: "They read the Zaboor and pray facing a qiblah."
  23. Qatadah ‘ibn Di’amah (d736 AD) wrote:"they pray towards the sun."
  24. Al-Shaafai said: "Their case is to be examined further; if they resemble the Christians in basic matters but they differ from them in some minor issues, then the jizya is to be taken from them. But if they differ from them in basic issues of religion then their religion cannot be approved of by taking the jizya from them." And he elaborated elsewhere: "They are a kind of Christian."
  25. Qatadah ‘ibn Di’amah (d736 AD) wrote: "The Sabians worship angels, read Zaboor, pray five ritual prayers."
  26. Ziyad ‘ibn ‘Abihi (d. 672 AD) who was the governor of Iraq during the first Umayyad caliph Mu'awiyah wrote: "The Sabians believe in the prophets and pray five times daily."
  27. ‘Abdul al-Zanad (d.747 AD) wrote: "The Sabians are from “Kutha” in Iraq, they believe in prophets, fast 30 days in a year, and pray 5 times daily towards the Yemen." (NB "towards the Yemen" is equivalent to facing south)
  28. "they do expect the manifestation of Jesus" (á'ín-i Sábi'ín by Ruhu'llah Mihrabkhani)
  29. Terme englobant un certain nombre de croyants de religions considérées comme non idolâtriques, et non seulement les Sabéens du Yémen.

Notes et références modifier

  1. « les Juifs, les Sabéens, et les chrétiens », cf. Bernard Lewis, The Jews of Islam, 1987, p. 13.
  2. a et b cf. Sahih Bukhari, Livre 7, Hadith 340, Livre 59, Hadith 628, Livre 89, Hadith 299, etc.
  3. « Le Kitab-al-Fihrist (le Catalogue des sciences, appelé aussi Fihrist al-'Ulum) d'Ibn al-Nadim, l'auteur arabe de la fin du Xe siècle, contient une notice hérésiologique sur le manichéisme. Nous y apprenons des informations précieuses sur le milieu d'origine de Mani et de ses parents dans la ville de Mésène (proche de Ctésiphon). » Il y parle aussi des mughtasila. (cf. Simon Claude Mimouni, op. cit."", p. 204.
  4. a et b Daniel Chwolsohn, Die Sabier, 1856, I, 112; II, 543, cité par Salmon.
  5. Voir G. Flügel, Mani, seine Lehre und seine Schriften, Leipzig, 1862, pp. 328, 340, 341.
  6. a et b Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 204.
  7. Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 205.
  8. Le nom de ce peuple est attesté dans la Bible. Sa première apparition se trouve dans le Livre de Job, I, 15. Les Sabéens du Coran sont en revanche le groupe religieux.
  9. Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité, Paris, Albin michel, pp. 228,229.
  10. a b et c André Paul, Les mouvements baptistes
  11. Judah Segal (en), The Sabian Mysteries. The planet cult of ancient Harran, Vanished Civilizations, ed. by E. Bacon, London 1963
  12. The city of the Moon god: religious traditions of Harran p. 112 Tamara M. Green - 1992 « Segal was inclined to believe that the root of the word Sabian was Syriac. Rejecting the notion that it means baptizer ... Even if the etymology proposed by Segal is correct, nevertheless the question of how Muhammad learned about these ... »
  13. a b et c He is asking about the Sabians: who were they and what were their beliefs?, Islam Q&A, retrieved April 23, 2006
  14. Extracts from Ethel Stefana Drower - 1937, Mandaeans of Iraq and Iran,
  15. Coran, versets 2:62 ; 5:69 ; 22:17 qui mentionnent « les Juifs, les sabéens, et les chrétiens », cf. Bernard Lewis, op. cit.
  16. cf. André Paul, La Bible avant la Bible, Cerf, Paris, 2005, pp. 121-126.
  17. Daniel Chwolsohn, Die Sabier, 1856, I, 112; II, 543, cited by Salmon.
  18. a b et c Simon Claude Mimouni, Les chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Ed. Albin Michel, Paris, 2004, p. 212
  19. Jean Danielou, L'Église des premiers temps: des origines à la fin du IIIe siècle, Ed. du Seuil, Paris, 1985, p. 68, extrait en ligne.
  20. « les Juifs, les Sabéens, et les chrétiens », cf. Bernard Lewis, The Jews of Islam, 1987, p. 13.
  21. e.g. Sahih Bukhari Book #7 Hadith #340, Book #59 Hadith #628, and Book #89 Hadith #299 etc.
  22. Coran, versets 2:62 ; 5:69 ; 22:17 qui mentionnent « les Juifs, les Sabéens, et les chrétiens », cf. Bernard Lewis, op. cit.
  23. Daniel Chwolsohn, Die Sabier, 1856, I, 112; II, 543, cited by Salmon.
  24. Judah Benzion Segal, The Sabian Mysteries. The planet cult of ancient Harran, Vanished Civilizations, ed. by E. Bacon, London 1963
  25. The city of the Moon god: religious traditions of Harran p. 112 Tamara M. Green - 1992 « Segal was inclined to believe that the root of the word Sabian was Syriac. Rejecting the notion that it means baptizer ... Even if the etymology proposed by Segal is correct, nevertheless the question of how Muhammad learned about these ... »
  26. L'étymologie grecque sebomai (σέβομαι), appliquée à des prosélytes, se retrouverait dans le mot eusébian (εὐσέβειαν), qui signifirait une sorte de piété et de révérence.
  27. Extracts from Ethel Stefana Drower - 1937, Mandaeans of Iraq and Iran,
  28. Michel Tordieu, Sābiens coraniques et “Sābiens” de Harran. 1986.
  29. Michel Tordieu, Sābiens coraniques et “Sābiens” de Harran. 1986.
  30. (Churton p. 26)
  31. Tobias Churton pp. 26-7)
  32. a et b (Churton p. 27)
  33. G. R. S. Mead, Gnostic John the Baptizer: Selections from the Mandaean John-Book p137 "... the French Vice-Consul at Mosul, estimated them at some 4000 souls in all ( Etudes sur la Religion des Soubbas ou Sabéens, Paris, 1880). These were then to be found chiefly in the neighbourhood of Baṣra aud Kút. Siouffi's estimate, "
  34. The Edinburgh review 1880 Sydney Smith "Admitting M. Siouffi's ignorance and his teacher's possible dishonesty, these are scarcely sufficient to account for the origin of all the traditions and beliefs described in the * Etudes sur la religion ' des Soubbas. ..."
  35. (en) `Abdu'l-Bahá, The Promulgation of Universal Peace, Wilmette, Illinois, USA, Hardcover, (1re éd. 1912), 365 p. (ISBN 0-87743-172-8, lire en ligne)
  36. (en) Bahá'u'lláh, Tablets of Bahá'u'lláh Revealed After the Kitáb-i-Aqdas, Wilmette, Illinois, USA, Bahá'í Publishing Trust, (1re éd. 1873-92), 152 p. (ISBN 0877431744, lire en ligne)
  37. Laboratoire d’Études sur les Monothéismes UMR 8584
  38. Les livres hermétiques
  39. André Paul, Les mouvements baptistes, 2005, sur http://www.clio.fr
  40. André Paul, Les mouvements baptistes, 2005, sur http://www.clio.fr
  41. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XVIII, 116-118.
  42. André Paul, Les mouvements baptistes, 2005, sur http://www.clio.fr
  43. Justin, Dialogue avec Tryphon, 80, 4.
  44. André Paul, Les mouvements baptistes, 2005, sur http://www.clio.fr
  45. André Paul, Les mouvements baptistes, 2005, sur http://www.clio.fr
  46. André Paul, Les mouvements baptistes, 2005, sur http://www.clio.fr
  47. "Yahya ben Zakariyya", Encyclopædia of Islam.
  48. a b c d e et f André Paul, Les mouvements baptistes, 2005, sur http://www.clio.fr
  49. a et b Encyclopædia Universalis, Article « Mandéisme ».
  50. André Paul, Encyclopædia Universalis, Article « NAZARÉENS, religion »
  51. Simon Claude Mimouni, Les Chrétiens d'origine juive dans l'Antiquité, Paris, Albin Michel, p. 228,229.
  52. "Save the Gnostics" par Nathaniel Deutsch, 6 Octobre 2007, New York Times.

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Pour les diverses théories sur les Sabéens voir les liens suivants: