Marseille-en-Beauvaisis

Marseille-en-Beauvaisis | |||||
![]() La chapelle des Saintes-Hosties. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Beauvais | ||||
Canton | Grandvilliers | ||||
Intercommunalité | CC de la Picardie Verte | ||||
Maire Mandat |
Marie Dubut 2014-2020 |
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Code postal | 60690 | ||||
Code commune | 60387 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Marseillois | ||||
Population municipale |
1 474 hab. (2016 ![]() |
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Densité | 178 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 34′ 35″ nord, 1° 57′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 105 m Max. 187 m |
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Superficie | 8,26 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Oise Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France | |||||
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Marseille-en-Beauvaisis est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Marseillois.
GéographieModifier
LocalisationModifier
La commune est située à 19 km au nord-ouest de Beauvais, dans une vallée du Plateau picard, au confluent de l'Herboval et du Petit Thérain, sous-affluent de l'Oise.
Voies de communication et transportsModifier
Elle est située au carrefour de deux axes routiers anciens :
- la RD 930 (Rouen à La Capelle).
- par la RD 901, qui est un tracé de l'ancienne route nationale N° 1 (Paris - Dunkerque - Frontière Belge)
La commune est desservie par la gare de Marseille-en-Beauvaisis TER Picardie (Ligne Beauvais - Abancourt - Le Tréport), dont le tunnel passe sous la partie ouest du bourg.
Natura 2000Modifier
Les Bois et Larris de la Vallée Bailly, ou Les larris des Terres blanches, situés à proximité du stade de football, sont classés en zone Natura 2000. On y trouve une biodiversité importante, et notamment des orchidées sauvages et des papillons rouges, dont les ailes sont imbibées de cyanure, afin d'éviter les prédateurs[1]
ToponymieModifier
HistoireModifier
La commune est un ancien bourg fortifié, qui avait trois portes, Saint-Maur au nord, Saintes-Hosties à l'ouest et Saint-Michel, au sud.
Elle fut dévastée par une inondation causée par un orage en 1645.
Le Moulin de Taussac, qui dépendait de Roy-Boissy, a été rattaché à la commune de Marseille-en-Beauvaisis en 1830.
La commune, qui s'appelait Marseille depuis la Révolution (et souvent désignée Marseille-le-Petit, a été renommée Marseille-en-Beauvaisis en 1908.
Circonscriptions d'ancien régime[2]Modifier
Circonscriptions religieuses sous l'Ancien RégimeModifier
Paroisse : Saint-Martin • Doyenné : Montagne • Archidiaconé : Bray • Diocèse : Beauvais.
Circonscriptions administratives sous l'Ancien RégimeModifier
Intendance (1789): Paris • Élection (1789) : Beauvais • Grenier à sel (1789) : Grandvilliers • Coutume : Amiens et Clermont • Parlement : Paris • Bailliage : Beauvais et Clermont Gouvernement : Île-de-France.
Politique et administrationModifier
Rattachements administratifs et électorauxModifier
La commune se trouve dans l'arrondissement de Beauvais du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la première circonscription de l'Oise.
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Marseille-en-Beauvaisis [3]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton de Grandvilliers.
IntercommunalitéModifier
La commune est membre depuis 1997 de la communauté de communes de la Picardie verte, qui succède à plusieurs SIVOM, dont celui de Marseille-en-Beauvaisis, dont la commune était déjà adhérente.
Liste des mairesModifier
Population et sociétéModifier
DémographieModifier
- Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[9].
En 2016, la commune comptait 1 474 habitants[Note 1], en augmentation de 14 % par rapport à 2011 (Oise : +2,22 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
- Pyramide des âges en 2007
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (20,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,8 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 48,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 23,1 %, 15 à 29 ans = 19,2 %, 30 à 44 ans = 24,4 %, 45 à 59 ans = 16,5 %, plus de 60 ans = 16,8 %) ;
- 51,8 % de femmes (0 à 14 ans = 20,2 %, 15 à 29 ans = 21,5 %, 30 à 44 ans = 18 %, 45 à 59 ans = 17 %, plus de 60 ans = 23,2 %).
EnseignementModifier
- Collège Philéas-Lebesgue.
CommercesModifier
Le bourg, où ne subsistaient, en 2015, qu'une boulangerie et une supérette, voit l'ouverture, en janvier 2016, d'un supermarché Intermarché de 1800 m² et une station-service[13].
Culture locale et patrimoineModifier
Lieux et monumentsModifier
- Église Saint-Martin du XIIIe siècle, conservant une armure de François Ier, une armoire sculptée, des statues de la Vierge du XVIIe siècle et de saint Bernard[14].
- La halle en bois, du XVIe siècle, abrite l'Office de tourisme de la Picardie Verte et ses Vallées
- La chapelle des Saintes-Hosties, construite en pierre et brique près de l'église.
- Pendant les fêtes de Noël 1532, un ciboire en argent doré fut volé dans l’église de Marseille. Les voleurs enveloppèrent les hosties dans un paquet qu’ils abandonnèrent dans un buisson tout proche, après y avoir posé un caillou. Les hosties furent découvertes quelques jours plus tard, le 1er janvier 1533. Une croix entourée d’un buisson épineux fut construite à cet endroit. Le bruit courut que ce lieu, devenu saint, avait le pouvoir miraculeux de guérir diverses maladies. Les malades affluèrent, dont certains se retrouvèrent guéris. Grâce aux dons récoltés, une chapelle fut rapidement bâtie. Elle fut l’objet d’un pèlerinage annuel le 2 janvier.
- Une Mise au tombeau, représentation en pierre de la mise au tombeau du Christ, fut réalisée, sans doute dans la seconde moitié du XVIe siècle. La sculpture se compose des huit personnages habituels : Nicodème, Joseph d'Arimathie, Marie de Magdala, la Vierge, saint Jean, deux saintes femmes et le Christ. La chapelle et, en particulier, la mise au tombeau, furent très endommagée lors de la Révolution ; le caillou déposé par les voleurs, qui avait été conservé dans une petite niche grillagée sous le sépulcre, fut volé à son tour en 1793. Des travaux de restauration furent effectués en 1880.
- En mai et juin 1940, Marseille reçut 480 bombes ; la chapelle perdit ses vitraux et sa toiture, et la maçonnerie fut sérieusement ébranlée. Avec les fonds collectés à partir de 1946, le plafond fut refait en placoplâtre ; de nouveaux vitraux sont posés en 1949.Les pèlerinages annuels reprirent, et leur date fut transférée à la Fête-Dieu. La chapelle a été restaurée en 2000 et la mise au tombeau a été remise à neuf.
- Les verrières de la chapelle retracent l’histoire de la chapelle : le vol du ciboire, le curé recueillant à l’aide d’une patène les hosties consacrées, la croix plantée au même endroit, la guérison de Jacques Sauvage, prêtre à Crèvecœur-le-Petit, celle du seigneur d’Achy, celle d’un joueur de viole aveugle, qui revint par la suite chaque année en pèlerinage jouer de son instrument[15],[16].
- Château de 1680 (détruit en 1980).
- Vestiges de fortifications détruites sous la Ligue.
- Ancien moulin de Taussac, dont le bief a été comblé en 2019 afin de rétablir la continuité écologique de la rivière[17].
- Anciens lavoirs, rue des Chauffours, rue Ferdinand-Buisson et rue du Moulin.
- L'ancienne maison Bléry, de 1859, actuellement maison de retraite.
Personnalités liées à la communeModifier
Voir aussiModifier
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
- Marseille-en-Beauvaisis sur le site de l'Institut géographique national
- Le site de l'Office de Tourisme de la "Picardie Verte et ses Vallées" à Marseille en Beauvaisis
- « Dossier complet : Commune de Marseille-en-Beauvaisis (60387) », Recensement général de la population de 2016, INSEE, (consulté le 6 décembre 2018).
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
RéférencesModifier
- « Les Terres blanches, le paradis des papillons et des orchidées : Les larris des Terres blanches font l’objet d’une attention particulière du Conservatoire des sites pour préserver sa biodiversité remarquable », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3294, , p. 15
- SOURCE : Robert Lemaire, Paroisses et communes de France : Dictionnaire d'histoire démographique et démographique - Département de l'Oise, École des hautes études en sciences sociales, Paris, 1976
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- J.H., « Élections municipales », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne) « Samedi, un nouveau maire sera installé à Marseille-en-Beauvaisis, pour remplacer Maurice Vandeermersch, qui n'a pas été réélu après dix-huit ans à la tête de la commune. Le nouveau maire sera Marie Dubut, 56 ans, instituteur ».
- « Marie Dubut élu maire », Le Parisien], édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le 6 décembre 2019) « L'ancien maire, Maurice Vandermeersch, n'ayant pas été élu sur sa liste lors du second tour des municipales, c'est Francis Cossard, premier adjoint sortant, qui s'est présenté face à Marie Dubut, grand vainqueur de ces élections avec 13 sièges contre 2 aux sortants ».
- Mathieu Blard, « Marie Dubut, maire de Marseille-en-Beauvaisis, raccroche : À 75 ans, Marie Dubut, maire de Marseille-en-Beauvaisis depuis 2001, ne briguera pas de quatrième mandat », Le Courrier picard, édition Beauvais et sa région, (lire en ligne, consulté le 6 décembre 2019) « Et ses 18 années à la tête de la ville, cet homme organiquement de gauche, longtemps encarté au PS, jusqu’à la déception Hollande, il en est plutôt fier : « Sur mes trois mandats, la population est passée de 900 à 1 500 habitants. On est passé de 4 à 10 classes, dont une qui vient d’ouvrir cette année ».
- « Les maires déjà en place », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3283, , p. 16
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Évolution et structure de la population à Marseille-en-Beauvaisis en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 11 novembre 2010)
- « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 11 novembre 2010)
- C. F., « La grande distribution s’installe à Marseille-en-Beauvaisis », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
- Dominisque Vermand, « Marseille-en-Beauvaisis, église Saint-Martin », Diocèse : Beauvais, Églises de l'Oise - Art roman et gothique, (consulté le 6 décembre 2019).
- Smessaert, Roger « Historique de la chapelle des Saintes Hosties », 13 octobre 2000[réf. non conforme].
- Dominisque Vermand, « Marseille-en-Beauvaisis, chapelle des Saintes-Hosties », Diocèse : Beauvais, Églises de l'Oise - Art roman et gothique, (consulté le 6 décembre 2019).
- « De gros travaux sur le Petit Thérain à Marseille-en-Beauvaisis », Le Courrier picard, édition de Beauvais et de sa région, (lire en ligne, consulté le 6 décembre 2019).