Véronnes

commune française du département de la Côte-d'Or
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Véronnes
Véronnes
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Communauté de communes Tille et Venelle
Maire
Mandat
Joël Mazue
2020-2026
Code postal 21260
Code commune 21667
Démographie
Population
municipale
396 hab. (2021 en augmentation de 0,51 % par rapport à 2015)
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 32′ 06″ nord, 5° 13′ 53″ est
Altitude Min. 258 m
Max. 312 m
Superficie 19,2 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Is-sur-Tille
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Véronnes

Véronnes est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle se compose des anciennes communes de Véronnes-les-Grandes et Véronnes-les-Petites, fusionnées en 1972. Les habitants sont appelés Véronnais et Véronnaises.

Géographie modifier

Communes limitrophes modifier

  Orville Selongey  
Til-Châtel N Chazeuil
O    Véronnes    E
S
Lux Bourberain

Localisation et topographie modifier

Véronnes se situe à proximité de la Haute-Marne (Grand Est, Champagne-Ardenne jusqu'à 2015), à 270 m d'altitude, sur le plateau de Langres. Son territoire est traversé par la rivière Venelle.

Les villes les plus proches sont, au nord, Selongey (6,9 km), Chalindrey (40 km), et Langres (50 km), à l'ouest, Is-sur-Tille (11 km), au sud, Dijon (30 km), et à l'est, Gray (34 km).

Accessibilité modifier

Véronnes est traversée par les routes D 28 (Courchamp-Dijon), D 28C (Véronnes-Til-Châtel) et D120 (Véronnes-Orville). L'autoroute A31 (Frontière franco-luxembourgeoise-Beaune) passe à 2,5 km à l'ouest de la commune, desservie par l'échangeur de Til-Châtel[1].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 826 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Poyans », sur la commune de Poyans à 20 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 911,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Véronnes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,1 %), forêts (19,6 %), zones urbanisées (3,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2 %), prairies (1,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire modifier

Origines, étymologie et toponymie modifier

Les origines de Véronnes demeurent méconnues. Cependant, les substructions, les fibules, les lampes, les ossements calcinés et les quatorze squelettes, mis au jour par les archéologues au lieu-dit Grand-Châtelet, attestent de son existence à l'époque romaine[14].
Les plus vieilles traces écrites connues faisant mention des deux Véronnes, sont deux chartes de l'abbaye Saint-Pierre de Bèze, respectivement datées de 630[15] et de 830[16].

L'étymologie de Véronnes, renverrait à la racine celtique Ver, signifiant « alluvion »[17]. Latinisé en Verona, ce toponyme serait donc dû à la géologie de la commune, terrasse alluviale de la Venelle.

Selon les époques et les écritures, le village de Véronnes-les-Grandes s'est appelé Vandovera, Vendobrensis, Verona, Veronae Magnae, Magnae Veronae, Verones, Varonnes, Varannes davant Trichastel, Varannez les Granz, Varonnes les Granz, Veroignes, Varennes, Varennes les Granz, les Grandes Varennes, Véronne, Vérones les Grandes, les Grandes Véronnes, Les Grandes Véronnes dites paroisse Saint-Caisard, Les Grandes Véronnes dittes Saint-Ceisard, ou encore les Verronnes[16].
De son côté, celui de Véronnes-les-Petites s'est appelé Verona, Varona, Parva Varona, Varonae Parvae, Varonnez les Petites, les Petites Varannes, Varennes les Petites, les Petites Varennes, les Petites Véron(n)es, Véron(n)es les Petites, Les Petittes Véronnes ditte paroisse Saint-Maurice, ou encore Saint-Maurice tout court (du nom du saint-patron du village)[16].

Époque médiévale et moderne modifier

Jusqu'à la fin XVe siècle, la partie de Véronnes-les-Grandes, sur la rive droite de la Venelle, se situe dans le duché de Bourgogne, tandis que la partie située sur la rive gauche appartient, avec Véronnes-les-Petites, au comté de Champagne. En revanche, au niveau ecclésiastique, les deux paroisses, la première sous le vocable de Saint Hilaire, et la seconde de Saint-Maurice, dépendent du doyenné de Bèze, et du diocèse de Langres, puis, après 1731, de celui de Dijon[16].

Les terres véronnaises de Champagne entrent dans le domaine royal en 1284, par le mariage de la comtesse Jeanne et du roi Philippe le Bel. Ils y abolissent le servage en 1294[18].
Quant à la partie bourguignonne, elle appartient à la famille de Bessey, sires de Til-Châtel, jusqu'en 1512[18], puis à la famille Tabourot jusqu'à la fin du XVIIe siècle[19], avant d'échoir à la famille de Saulx, comtes de Tavannes, qui cèdent la partie domaniale en 1726, et vendent la partie patrimoniale en 1738 à Jean Espiard de Vernot, sire de Venarey[18].

Époque contemporaine modifier

1972 : Accords de fusion des deux Véronnes. Cependant les deux localités gardent leur indépendance administrative et il faudra attendre la fin du siècle pour que la fusion devienne officielle et effective

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1970 1972 Étienne Briotet   Maire de Véronnes-les-Grandes
1970 1972 L. Maillot   Maire de Véronnes-les-Petites
    Gérard Salagnac    
mars 1989 mars 2008 Bénigne Legros    
mars 2008 en cours Joël Mazué    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].

En 2021, la commune comptait 396 habitants[Note 3], en augmentation de 0,51 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
334357352339389368355391331
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
363356336327321316321303302
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
287282250247256238231224235
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
229329295316343365362390390
2019 2021 - - - - - - -
399396-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments modifier

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. / Carte topographique de Véronnes
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Véronnes et Poyans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Poyans », sur la commune de Poyans - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Poyans », sur la commune de Poyans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, Dijon, 1834.
  15. a b et c Simonnet J., Foisset P., Voies romaines du département de la Côte-d'Or et répertoire archéologique des arrondissements de Dijon et de Beaune, commission des Antiquités du département de la Côte-d'Or, Lamarche, Dijon, 1872
  16. a b c et d Roserot A., Dictionnaire topographique de la côte d’Or, imprimerie nationale, Paris, 1924
  17. Site de la Société d'Etude Diverses de Louviers et de sa région
  18. a b et c Courtépée C., Description du duché de Bourgogne, tome 2, Causse, Dijon, 1777 (1re édition)
  19. Rossignol P. et B. Famille Tabourot de Véronnes (Bourgogne, Guadeloupe), in Généalogie et Histoire de la Caraïbe, n°71, 1995
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

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