Utilisateur:Thib Phil/Brouillon

L' Armée française sous la Restauration est constituée par l'ensemble des régiments d' infanterie, de cavalerie et d'artillerie, du génie, des états-majors et des services formant la « composante terrestre » des forces armées du Royaume de France à l'époque de la Restauration sous les règnes de Louis XVIII et de son frère Charles X entre 1814 et 1830.

Cette armée s'articule en deux grandes composantes : la « Maison militaire du Roi » - qui, sous la Seconde Restauration, sera pour partie transformée en « Garde royale » - et l'armée royale, constituée par les unités de ligne. À ces troupes vient s'ajouter le corps de la Gendarmerie royale.

Thib Phil/Brouillon
Image illustrative de l’article Thib Phil/Brouillon
Composition en l'honneur de l'armée française et de Louis XVIII : des soldats français de toutes armes brandissent leurs drapeaux, en hommage au buste du roi dont le socle s'élève au-dessus de 3 marches, estampe de Jean-Baptiste Aubry-Lecomte datée de 1823.

Création 1814 (Première Restauration) - 1815 (Seconde Restauration)
Dissolution 1830
Pays France
Allégeance

Royaume de France sous la Restauration
Branche Infanterie, cavalerie, artillerie, états-majors, services, gendarmerie
Composée de Maison militaire du roi et Garde royale, Armée de ligne (Légions départementales, Régiment allemand de Hohenlohe,..)
Guerres Expédition d'Espagne (1823), Guerre d'indépendance grecque, début de la Conquête de l'Algérie par la France
Batailles Bataille du Trocadéro (1823), Prise d'Alger (1830)
Commandant historique Louis XVIII - Charles X

Historique modifier

Première Restauration (1814-1815) modifier

 
Trompette du Corps Royal des Chasseurs à cheval en 1814.

La Première Restauration voit la promulgation d'une Ordonnance royale datée du , visant à réorganiser l’armée et qui réduit le nombre de régiments d'infanterie à 105 et 56 de cavalerie auxquels s'ajoutent : 8 régiments d'artillerie à pied (à 21 compagnies), quatre régiments d'artillerie à cheval (à six compagnies), un bataillon de pontonniers (huit compagnies), quatre escadrons du train , douze compagnies d'ouvriers d'artillerie, trois régiments du génie (à douze compagnies), une compagnie d'ouvriers, une compagnie du train du génie et deux bataillons d'équipages militaires[1]. Cette première mesure a pour conséquence le licenciement de 300.000 soldats, la mise en demi-solde de 12.000 officiers et voit aussi la réintégration dans l'armée d'anciens officiers émigrés.

Elle voit aussi le rétablissement de la Maison militaire du Roi par ordonnance du à laquelle viennent s'ajouter des corps royaux de grenadiers, de chasseurs à pied et à cheval, de lanciers, de dragons et de cuirassiers constitués à partir des débris des régiments de la Vieille Garde (cfr infra).

L'effectif du pied de paix est fixé, officiers et corps royaux compris, à 211 812 hommes, dont 149 795 d'infanterie, 38 611 de cavalerie (ayant 32 164 chevaux) et 15 993 artilleurs. La Gendarmerie royale aligne quant à elle 14 000 gendarmes à pied et à cheval[1].

Les uniformes, l'armement et l'équipement sont ceux hérités de l'Empire, les insignes et aigles des coiffures, en particulier des shakos, étant remplacés par des plaques en métal couronnées et timbrées de fleurs de lys[2]. Le 1er régiment de chasseurs à cheval abandonne ses shakos pour se voir coiffé d'un casque.

à développer

le 30 mai 1814, le traité de paix signé, les armées alliées se mirent en marche pour repasser les frontières.

Les Cent-Jours modifier

L'armée à la veille des Cent-Jours modifier

L'armée de Louis XVIII en exil (mars-juillet 1815) modifier

Lorsqu'il quitte Paris le 19 mars 1815, Louis XVIII est accompagné par une partie des unités de sa Maison militaire, en particulier ses compagnies de Gardes du corps. Le 23, dans une ordonnance donnée de Lille, Louis XVIII, en route pour son exil gantois, licencie l'armée « parce que tous les corps qui la composaient s'étaient rendus coupables de trahison »[3].

Résistance royaliste modifier

Seconde Restauration (1815-1830) modifier

Situation politico-militaire à l'issue des Cent-Jours modifier

Occupation étrangère 1815-1818 : Congrès d’Aix la Chapelle (septembre à octobre 1818.), les puissances européennes décidèrent d’évacuer totalement le territoire français. Le départ des troupes étrangères fut fixé à la fin novembre 1818. la France fut autorisée à rejoindre la Sainte Alliance, coalition de monarchies conservatrices chargée de lutter contre les mouvements révolutionnaires. C'est sur cette base que France intervient en Espagne en 1823.

De l'armée impériale à l'armée royale modifier

« Le retour des Bourbons en 1815 détruit tout ce qui rappelle le Grand Empereur. Tous ses régiments sont disloqués, dissous, proscrits, le numéro même disparaît de l'annuaire. Fin 1815 voit la naissance de nouveaux corps qui ne se rattachent pas à l'armée impériale. Les législateurs de 1815 ont fait de l'armée française la plus jeune d'Europe. Ses régiments n'ont aucune histoire, aucune tradition. C'est la Monarchie de juillet qui les dotera d'un passé »

— Serge Andolenko, Recueil d'historiques de l'arme blindée et de la cavalerie[4]

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Dégradation du général Jean-Gérard Bonnaire le 8 juin 1816.

Après l'aventure des Cent-Jours, pendant laquelle l'armée s'était très facilement ralliée à Napoléon, la Seconde Restauration décide le licenciement pur et simple de l'ancienne armée impériale et la création de nouvelles unités. Rompre définitivement avec le régime impérial et la période républicaine => « épuration » politique des institutions de l'état à laquelle n'échappe pas l'armée.

La nouvelle armée est de base territoriale, selon les nouvelles lois de conscription de Laurent de Gouvion-Saint-Cyr, chaque département fournit une légion départementale d'infanterie, soit 89, à trois bataillons de recrutement local.








Maison militaire du Roi, Corps royaux et Garde royale modifier

La Maison militaire du Roi et la Garde royale - constituée sous la Seconde Restauration - sont deux institutions militaires établies pour assurer la garde rapprochée et la sécurité personnelle des souverains dans les palais royaux et lors de leurs déplacements.

Sous la Première Restauration, les unités constituant la Garde impériale deviennent les « corps royaux », distincts de l'armée de ligne mais ne constituant pas à proprement parler une « garde royale ».

Première Restauration modifier

Maison militaire modifier

 
Gardes du corps du roi en uniforme et en surtout.

La Maison militaire du Roi, dont l'origine remonte au Moyen-Âge, disparût avec l' Ancien Régime. Rétablie dès la Première Restauration par une ordonnance datée du 25 mai 1814, elle est constituée d' « unités de tradition » telles que les Gardes du corps, les deux compagnies de Mousquetaires et celles de Gendarmes [note 1] (une compagnie) et des Chevau-légers (idem) - qui constituent la « Maison rouge », ainsi désignée en raison de la couleur de ses uniformes[5] - ou celle des Cent-Suisses. Les hommes du rang, sauf dans les Cent-Suisses et la compagnie des grenadiers à cheval, avaient le grade de sous-lieutenants dans la Ligne.






Corps royaux modifier

 
Cavalier du Corps royal des dragons de France, d'après Job.

Le régiment des Chasseurs à cheval de la Garde impériale devient ainsi le « Corps royal des chasseurs à cheval de France », placé sous les ordres de Jean Dieudonné Lion le 19 mars 1815 tandis que les Dragons de la Garde impériale forment le « Corps royal des Dragons de France ». Le 2e régiment de chevau-légers lanciers prend le nom de « Corps royal des chevau-légers lanciers de France » et est ramené à quatre escadrons avec un cinquième regroupant les surnuméraires en attente d'une affectation dans la Ligne[6]. Celui des Grenadiers à cheval est réorganisé en « Corps royal de cuirassiers de France » par l'ordonnance royale datée du 12 mai. Son effectif est fixé par une ordonnance du qui prévoit que le corps doit être de 42 officiers et 602 hommes, divisés en deux escadrons casernés à Blois[7].

Pour ce qui concerne l'infanterie, les premier et second régiments de grenadiers à pied de la Garde impériale sont amalgamés au sein du « Corps royal des grenadiers de France »; les 1er et 2ème de chasseurs à pied le sont au sein du « Corps royal des chasseurs à pied de France », Nicolas-Charles Oudinot, duc de Reggio, étant nommé colonel général des grenadiers et des chasseurs royaux par Louis XVIII. Les effectifs de la Jeune Garde sont quant à eux versés dans les régiments de ligne.

Seconde Restauration modifier

Garde Royale modifier

 
Le jeune Henri d'Artois inspectant les grenadiers de la garde.

Au début de la Seconde Restauration, la maison militaire de Louis XVIII est réorganisée et ses effectifs diminués: par ordonnance du 1er septembre 1815, elle se voit ainsi amputée de plusieurs compagnies qui sont remplacées par une garde royale. C'est ainsi que les compagnies de mousquetaires, reformées le 6 juillet 1814 sous la Première Restauration sont dissoutes définitivement le 1er janvier 1816. Louis XVIII fixe le chiffre de sa garde royale à 25 000 hommes, organisés en huit régiments d'infanterie, dont deux suisses , huit régiments de cavalerie et un régiment d'artillerie de huit batteries alignant 48 bouches à feu. Les cuirassiers feront leur entrée dans la Garde Royale sous la Restauration.

La garde royale est licenciée, en même temps que la Maison militaire le 11 août 1830, à la suite de la Révolution de juillet et du bannissement de la branche aînée des Bourbons.

Armée royale modifier

Infanterie modifier

Première Restauration modifier

L'infanterie aligne 105 régiments: 90 d'infanterie de ligne et 15 d'infanterie légère. Tous les régiments étrangers impériaux subsistants furent licenciés, à l'exception des quatre régiments suisses [8].

Le régiment de ligne comptait trois bataillons de six compagnies: une de grenadiers, une de voltigeurs et quatre du centre. Les dix premiers régiments se virent doté d'une « appellation », pratique rappelant les traditions militaires de l'Ancien Régime, étant: Régiment du Roi (n° 1), de la Reine (n° 2), du Dauphin (n° 3), de Monsieur (n° 4), d'Angoulême (n° 5), du Berri (n° 6), d'Orléans (n° 7), de Condé (n° 8), de Bourbon (n° 9) et Colonel-Général (n° 10)[note 2]. Dans la « légère », les six premiers régiments portent les mêmes noms que ceux de la ligne, le 7e portant celui de « Colonel-général ». Les Corps royaux de grenadiers et de chasseurs à pied avaient la même organisation que les unités de la Ligne L'effectif régimentaire est de 1 379 hommes[9].

Seconde Restauration modifier

Les légions départementales (1815-1820)

« En 1817, (...) l'armée française était vêtue de blanc, à l'autrichienne; les régiments s'appelaient légions; au lieu de chiffres ils portaient les noms des départements »

— Victor Hugo, Les Misérables[10]

 
Shako du 55e régiment d'infanterie de ligne.

Ordonnance 8 août 1815 organise les légions - problème formation à cause du mode de recrutement départementale => effectifs incomplets => nlles ordonnances 8 avril 1818 et 17 février 1819 revoient l'organisation des légions avec nbre variable de bataillons. 94 légions, 258 bataillons. 10 légions d'infanterie légère Arrièges, Hautes-Alpes, Basses-Alpes, Creuse, Corse, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales, Haute-Vienne, Jura, Vosges (Esquisses 11-112) [11].

Retour au système régimentaire

Les préfets sont incapables de lever les trois bataillons demandés, et dès 1820, les légions départementales, redeviennent des régiments recrutés au niveau national et désignés par un numéro. 23 octobre 1820, les légions départementales sont dissoutes, 60 régiments de ligne et 20 régiments légers sont créés, chacun, théoriquement à 3 bataillons de 8 compagnies - les 20 derniers n'en compteront dans un premier temps que deux (Esquisses p. 113). À ces 80 rgts s'ajoutent quatre régiments de ligne suisses et le régiment de Hohenlohe , ex « légion étrangère du Roi » puis « légion de Hohenlohe », le 22 février 1822 (esquisses p.113).

Cavalerie modifier

Sous la Première Restauration, la cavalerie aligne: 12 régiments de cuirassiers, 2 de carabiniers, 15 de dragons, 6 de lanciers, 15 de chasseurs à cheval, 6 de hussards (un septième sera créé plus tard) en plus des quatre corps royaux de cavalerie déjà évoqués supra[1].

Au début de la Seconde Restauration, la cavalerie de l' Armée des Cent-Jours est purement et simplement dissoute avec le licenciement de l'armée impériale et ses effectifs en partie versés dans de « nouveaux » régiments des différents types de cavalerie légère et lourde. Nicolas Oudinot

Première Restauration modifier

La cavalerie de l'armée royale sous la Première Restauration est constituée avec les survivants des régiments ayant pris part aux guerres napoléoniennes au cours desquelles la cavalerie française se distinguera particulièrement. Elle conserve la même organisation que celle de la Ligne sous l'Empire: cavalerie lourde (carabiniers et cuirassiers), cavalerie légère (hussards et chasseurs à cheval), cavalerie de ligne (lanciers) et dragons.

À cette époque, le 1er régiment de chasseurs à cheval est réorganisé le 1er juillet 1814 sous le titre de Régiment du Roi et reçoit, seul de son arme dans ce cas, un casque à chenille noire en cuir bouilli noir orné d’un écu ovale portant les armes du Roi[12]. Dans son « Waterloo 1815 », Henry Lachouque note: « le 1er de chasseurs à cheval fait campagne avec son casque du régiment du roi[13] ». Les 13e, 14e, 15e, 16e, 20e et suivants (jusqu'au 31e - le 30e étant resté vacant) sont définitivement dissous[12].

Les régiments de dragons, à quatre escadrons de deux compagnies, prennent rang de la manière suivante: dragons du Roi (n° 1), de la Reine (n° 2), du Dauphin (n° 3), de Monsieur (n° 4), d'Angoulême (n° 5), de Berri (n° 6), d' Orléans (n° 7) et de Condé (n° 8), les autres suivants[14].

Seconde Restauration: cavalerie légère modifier

 
Brigadier et trompette des Hussards de la Moselle (3e régiment) en 1815.
 
Maréchal des logis du 6e hussards (Hussards du Haut-Rhin ) en 1825.

Les régiments de lanciers de ligne disparaissent purement et simplement et leurs effectifs sont versés dans des régiments de chasseurs à cheval selon la répartition suivante[12]:

  • 1er lanciers: dissous en 1816, son dépôt et les effectifs subsistants sont versés au 8echasseurs à cheval « de la Côte-d’Or » (devenu le 3e régiment de chasseurs à cheval en 1854),
  • 2e lanciers: licencié avec l'armée de la Loire, son dépôt est versé au régiment des chasseurs de la Marne (n° 12) (7e chasseurs à cheval en 1831),
  • 3e lanciers: dissous le 14 février 1816, ses survivants sont affectés au régiment de chasseurs de l’Allier (devenu le 14e dragons en 1871),
  • 4e lanciers: licencié le 14 février 1816, son dépôt est versé dans celui du nouveau régiment de chasseurs de Vendée (n° 22) (devenu le 10e régiment de dragons en 1825),
  • 5e lanciers: licencié le 21 novembre 1815 et versé l’année suivante au régiment des chasseurs à cheval des Vosges (n° 24) (12e régiment de dragons en 1825),
  • 6e lanciers: dissous en 1816, réaffectation de ses effectifs inconnue.

Pour ce qui concerne les régiments de chasseurs à cheval[12]:

  • les 1er, 2e, 3e, 5e, 7e, 8e et 12e régiments sont dissous,
  • le 4e régiment de chasseurs à cheval voit ses effectifs versés au 21e chasseurs du Vaucluse (qui deviendra le 9e dragons en 1825),
  • le 6e chasseurs est dissous le 30 novembre 1815. Ses hommes sont versés au régiment des chasseurs du Cantal (« nouveau » n° 6), formé à Avignon le (deviendra, sous le Second Empire, le 17e dragons),
  • le 9e chasseurs est dissous et ses effectifs versés dans un nouveau régiment, les chasseurs des Ardennes (n° 3) (qui deviendra le 15e dragons),
  • le 11e est dissous le 6 décembre 1815, son personnel ayant peut-être été transféré en 1816 dans le 23e chasseurs de la Vienne.

Vingt-quatre régiments de chasseurs à cheval portant chacun le nom d'un département seront créés en 1815. Chaque régiment comptait quatre escadrons-compagnies, les compagnies d'élite disparurent et la 4e fut équipée de lances. Le , les effectifs régimentaires sont portés à six escadrons; le , les six derniers régiments sont convertis en régiments de dragons [15].

En ce qui concerne les unités de hussards dissoutes, la réaffectation des personnels dans de nouveaux régiments se fait de la manière suivante[12]:

  • 1er hussards: devenu « régiment des hussards du roi » sous la Première Restauration, son personnel est versé au régiment du Nord (n° 4),
  • 4e hussards: ayant reçu les débris du 14e hussards sous la Première Restauration pour former les « Hussards de Monsieur », ses survivants sont versés aux hussards de la Moselle (n° 3),
  • 5e hussards: devenu « Hussards d’Angoulême » en incorporant les 3 derniers escadrons et le dépôt du 8e hussards sous la Première Restauration, son personnel est affecté en 1815 aux hussards du Haut-Rhin (n° 6).

Seconde Restauration: cavalerie lourde et dragons modifier

 
Casque et cuirasse de carabinier sous la Restauration.

Suivant le sort du reste de l'armée impériale, les régiments de cavalerie lourde (cuirassiers et carabiniers) et de dragons sont dissous et leurs survivants des combats des Cent-Jours sont versés dans de « nouveaux » régiments.

Pour les dragons, la réaffectation s'effectue de la manière suivante[16]:

  • 2e régiment de dragons: dissous une première fois sous la Première Restauration pour devenir le « régiment des dragons du Roi », n° 1 de l'arme après la dissolution de son prédécesseur par Napoléon en 1811, le 2e, rétabli sous ce n° pendant les Cent-Jours, est versé au régiment des Dragons du Doubs (n° 2) à Besançon,
  • 4e dragons: ayant pris le titre de « Dragons de la Reine » et le numéro 2 de l’arme en 1814, rétabli dans son n° pendant les Cent-Jours, le régiment est licencié à la Seconde Restauration et plus grande partie de son personnel versé dans le régiment des Chasseurs à cheval de la Charente (n° 6),
  • 5e dragons: devenu régiment de Dauphin-Dragons avec le n° 3 de l'arme le 25 avril 1814, le 5e régiment impérial des Cent-Jours est versé au régiment des Dragons de la Garonne, lequel retrouvera ce n° 3.

Dix régiments de dragons seront maintenus en service qui prendront les noms et numéros suivants: du Calvados (n° 1), du Doubs (n° 2), de la Garonne (n° 3), de la Gironde (n° 4), de l'Hérault (n° 5), de la Loire (n° 6), de la Manche (n° 7), du Rhône (n° 8), de la Saône (n° 9) et de la Seine (n° 10). Les effectifs régimentaires furent portés à six escadrons en 1823 et le corps porté à douze régiments en février 1825 [17].

Artillerie modifier

 

Système Valée 1828

Génie modifier

De Génie militaire : En 1814, la première Restauration abandonne la répartition des compagnies entre bataillons spéciaux de mineurs et de sapeurs et réorganise le Génie en 3 régiments de sapeurs-mineurs. Chaque régiment compte 2 bataillons à 6 compagnies chacun (5 de sapeurs et 1 de mineurs). Le Génie de la Garde est supprimé. Cette réorganisation n’est pas complètement achevée lors du retour de l’Empereur.

Le corps royal du génie fut réorganisé par l'ordonnance du 6 septembre 1815 en trois régiments, auxquels s'ajoutèrent une compagnie d'ouvriers du génie et un train du génie. Chacun des trois régiments se composa d'un état-major, de deux bataillons et d'un cadre de campagne comme dépôt. Les bataillons avaient une compagnie de mineurs et cinq de sapeurs. Le train du génie comprit l'état major d'un escadron et deux compagnies. La force totale des troupes du corps royal du génie était de 2300 dont 220 officiers, se repartissant en 2166 pour les trois régiments, 56 pour la compagnie d'ouvriers et 78 pour le train de génie. voir Corps royal du génie pour histoire géné depuis l'AR

États-majors, écoles et services modifier

États-majors modifier

 
Inspecteur général et officiers du Corps Royal d'état-major, d'après Édouard Detaille.

En mai 1818, une ordonnance royale met en place un Corps Royal d'état-major: « ce corps sera composé de trente colonels, trente lieutenans-colonels (sic), quatre-vingt-dix chefs de bataillon, deux cent soixante-dix capitaines, cent vingt-cinq lieutenans (sic)[18] », ces officiers étant appelés à remplir notamment des fonctions d'aides de camp. Parallèlement était instituée « une Ecole d'application du nouveau corps , où vingt jeunes gens, sortis chaque année de Saint-Cyr et de Polytechnique dans les premiers numéros, viendraient compléter leurs connaissances militaires ». Le général François-Alexandre Desprez, réintégré dans le cadre cette même année grâce au général comte de Clermont-Tonnerre, fût placé à sa direction[19]. François Anthoine de Saint-Joseph, François Gédéon Bailly de Monthion([1]), Henri-Alexis de Tholosé, Philippe-Paul de Ségur:A la Restauration, le roi Louis XVIII le fait Maréchal de Camp au corps royal d’Etat-Major où il dirige l’Etat-Major de la cavalerie [2]

Écoles modifier

Services modifier

De 1er régiment du train : La Restauration 1814-1830 : Bataillon du train des équipages militaires de la Garde impériale - dissolution en 1814 après l'abdication de Napoléon Ier - Les deux compagnies non dissoutes forment le 1er escadron du train des équipages militaires qui est doublé en 1823 pour la campagne d'Espagne. - En 1823 ces escadrons forment le Corps du train des équipages militaires dont la mission est d'effectuer les services et transport au profit des parcs de construction.

La réorganisation des services chargés d'assumer les missions d'administration générale et d'économat aux armées (Commissaires aux armées, etc.) menée notamment par Pierre Daru dès l'époque de la Révolution et poursuivie sous l'Empire jettera les bases de la formation d'un véritable service dédié aux missions logistiques : le corps d'intendance militaire est créé par Louis XVIII par une ordonnance du [20] en réunissant « commissaires des guerres » et « inspecteurs aux revues » en un seul service « qui cumule dès lors les fonctions de contrôleur et de pourvoyeur[21] ».

corps royal des ingénieurs géographes militaires: [3] - [4] - [5] - [6]



Régiments étrangers et troupes coloniales modifier

Renouant avec les traditions militaires de l'Ancien Régime et perpétuant également ainsi celles du Premier Empire), la monarchie restaurée prendra à son service des régiments étrangers - suisses et « allemand » (sic - voir infra)

Régiments suisses modifier

 
Régiment allemand de Hohenlohe (à gauche) et régiment suisse de la Garde royale (à droite) en 1824.

Capitulation conclue 27 septembre 1803 entre la France et la Suisse pour la levée de quatre régiments de quatre mille hommes chacun. A la première abdication de Napoléon Ier, les 4 régiments prêtent serment à Louis XVIII. Lors des Cent-Jours ils refusent de trahir ce serment et rentrent en Suisse. Après Waterloo, les Bourbons signent avec les Cantons une nouvelle Capitulation pour deux régiments de la Garde Royale et quatre d'infanterie de ligne [7] [8]. Le colonel général des Suisses est Henri, duc de Bordeaux, petit-fils du roi Charles X.

La révolution de 1830 mettra fin à la présence des troupes suisses au service de la France.

Régiments de la Garde royale modifier

Deux régiments suisses seront intégrés dans la Garde royale, dont ils constitueront les 7e et 8e régiments d'infanterie, perpétuant ainsi les traditions des Gardes suisses de l'Ancien Régime. Les Suisses de la Garde servirent lors de la campagne d'Espagne en 1823 - le 3e bataillon du 8e régiment d'infanterie participera à la prise du Trocadéro - et défendirent encore les Bourbons pendant la révolution de Juillet 1830, perdant alors plusieurs centaines d'hommes.source + [9] + [10]

Régiments de ligne modifier

Régiment « allemand » de Hohenlohe modifier

Créé en septembre 1815 sous le titre de « légion royale étrangère » et héritier des régiments étrangers du Premier Empire, notamment au niveau de ses effectifs, le régiment « allemand » de Hohenlohe regroupait en fait des recrues de toutes origines nationales à l'exception de Suisses. En garnison au Fort Saint-Jean à Marseille, le régiment prendra part à la campagne d'Espagne de 1824 et sera une des sources de recrutement de la future Légion étrangère[22].

Troupes coloniales modifier

Gendarmerie modifier

Ce corps de maintien de l'ordre militarisé est un descendant de la Maréchaussée de l'Ancien Régime devenue, par la loi du 16 février 1791 adoptée par l'assemblée constituante, la « Gendarmerie nationale ».


Première Restauration : 11 juillet 1814 ordonnance créant la Gendarmerie Royale : réduction du nbre de légions de 40 à 24, dissolution de la Gendarmerie d'élite - qui faisait partie de la Garde Impériale - at création d'une Gendarmerie des Chasses et Voyages du Roi. Ces mesures seront révoquées pendant les Cent Jours.

Seconde Restauration

Par ordonnance du 10 janvier 1816, Louis XVIII crée la « Gendarmerie Royale de Paris », qui prend la suite du corps de maréchaussée parisienne impérial lui-même héritier de la « Garde Municipale de Paris » créée en 1802 par Bonaparte.

Par ordonnance du 29 octobre 1820, Louis XVIII organise la Gendarmerie en 24 légions de gendarmerie au service des départements.


Louis Cadoudal (1790-1853), le dernier frère de Georges Cadoudal, qui prit part à la chouannerie de 1815, fait carrière dans la gendarmerie royale, accédant au grade de lieutenant-colonel en 1827.

Garde nationale modifier

 
Charles-Philippe, Comte d'Artois, futur Charles X en uniforme de colonel-général des Gardes Nationales.

Le 15 mai 1814, le comte d'Artois fut nommé colonel général des gardes nationales de France. Le général Jean Joseph Dessolles devint son major général tout en gardant le commandement de la garde parisienne. La création du poste de colonel général témoignait de la volonté de centraliser la direction de la Garde nationale. Une ordonnance du 16 juillet 1814 précisait que les gardes nationales ne devaient plus être que sédentaires. Leur déplacement en dehors de la ville ou du canton ne pouvait avoir lieu qu'exceptionnellement et serait déterminé par une loi spéciale. Le but de l'institution était de réunir les hommes les plus intéressés par le maintien de l'ordre et les propriétaires territoriaux ou les industriels. Seul étaient admis au service ordinaire ceux qui pouvaient s'armer, s'habiller et s'équiper. Ils étaient peu nombreux.

Durant les Cent-Jours, les gardes nationales n'offrirent pas de résistance au retour de Napoléon. Elles n'y jouèrent pas non plus un rôle crucial. En 1816 les gardes nationaux qui étaient en service à Paris en 1815 reçurent la Décoration de la Fidélité.

En 1815, lors du second retour de Louis XVIII, la Garde nationale retrouvait son organisation de 1814, avec le comte d'Artois à sa tête. Elle représentait à peu près la seule force sur laquelle pouvaient compter les préfets.

Le 17 juillet 1816 fut proclamé une nouvelle ordonnance. La Garde nationale restait une obligation pour tous les Français de 20 à 60 ans, imposés ou fils d'imposés, au rôle de contributions directes (Art. 3). Les listes étaient faites par des conseils de recensements composés du maire et de notables nommés par le préfet (17-20). L'ordonnance accordait toujours une dispense aux ecclésiastiques, aux militaires et aux fonctionnaires (23-29). Elle faisait la différence entre le « contrôle ordinaire » et le « contrôle de réserve » (21). Le premier concernait les citoyens aisés et le second les citoyens pour qui le service était une charge et ne pouvaient être requis qu'exceptionnellement. Les officiers étaient nommés par le roi (7). Le commandant de la garde communale dirigeait sous l'autorité du maire (6) et un commandant de la garde d'arrondissement dirigeait sous l'autorité du préfet (4). Il y avait des mesures restrictives à l'égard de la Garde nationale, signe que le régime s'en méfiait. Il était interdit de se réunir pour prendre des délibérations (9). Interdiction pour le commandant de publier les ordres du jour sans l'autorisation du préfet (10). Interdiction de prendre les armes et de s'assembler sans ordres des chefs et de l'administration (35). Il était créé un conseil de discipline devant juger les fautes et délits des gardes nationaux durant leur service.

L'œuvre de centralisation de la Garde nationale menée par le comte d'Artois fut finalement abandonnée par le régime. Le 29 avril 1827, le roi Charles X signait l'ordonnance de licenciement de la Garde nationale parisienne. Là encore, la méfiance du pouvoir avait principalement motivé cette décision. Cette mesure fut malgré tout accueillie avec soulagement par des personnes qui n'avaient plus à faire leur service. Seul les opposants au régime et les libéraux firent des protestations[note 3].

Infanterie et artillerie de Marine modifier

 
Shako d'infanterie de Marine circa 1829.

Le Corps royal d'artillerie de Marine est institué par les ordonnances des 7 août et 13 novembre 1822[23].

Uniformes, armement, équipement et drapeaux modifier

Au début de la Première Restauration, l'allure des soldats royaux est encore celle de l'époque impériale, les attributs tels que plaques de shakos et de gibernes, etc. étant toutefois remplacés par de nouvelles pièces d'équipement timbrées aux armes royales.

Uniformes modifier

Légions départementales reçoivent un uniforme blanc du modèle adopté en 1812 avec une veste à basques courtes et revers. Lors du retour au système régimentaire, l'infanterie retrouve l'habit bleu sans revers et pantalon de même, avec collet, contre-épaulettes, parements, retroussis des basques et passepoils de couleurs distinctives, le jaune jonquille étant attribué à la « légère » (esquisses 113). Les Suisses, de la ligne et de la garde, conservèrent la livrée rouge et le régiment de Hohenhole la bleue, couleurs traditionnelles héritées des régiments étrangers au service de l'Ancien Régime.

Armement modifier

 

Sous la Première Restauration et après les Cent-Jours, l'armement de l'armée française est évidemment constitué par le reliquat hérité de l'arsenal impérial. En 1816, le fusil d'infanterie de 17,5 mm modèle 1777 modifié an IX sera remplacé par un nouveau système d'arme, lui-même légèrement modifié en 1822.

Drapeaux modifier

Dès le mois de mai 1814, le roi remit ses nouveaux drapeaux à l'armée : le fond blanc orné de l'écusson de France (l'écu avec la couronne) fut la base de la nouvelle symbolique[24]. Le 7 septembre 1814 eut lieu la distribution des drapeaux de la garde nationale à Paris au Champ-de-Mars.

Plusieurs ordonnances royales précisent les drapeaux de l'armée sous la Restauration.

  • L'ordonnance sur l'organisation de l'infanterie française du 12 mai 1814 précise en son article 8 qu'il y aura un drapeau par régiment, de fond blanc, portant l'écusson de France et la désignation du régiment[25].
  • L'ordonnance sur l'organisation de la cavalerie précise en son article 13 qu'il y aura un étendard par régiment de carabinier, de lancier, de chasseurs et de hussards ; le fond est blanc, portant l'écusson de France, et la désignation des régiments[26].
  • L'ordonnance du 3 août 1815 sur la création des légions départementales déclare en son article 40 que chaque légion aura un drapeau blanc orné de l'écusson de France et de la désignation de la légion[27].
  • Les ordonnances relatives à l'artillerie et au génie des 31 août et 6 septembre 1815, précisent en leurs articles 35 et 34, que les drapeaux sont blancs, parsemés de fleurs de lis et avec l'écusson de France[28] [note 4].

Cadres, corps des officiers et personnalités militaires de la Restauration modifier

Ministres de la Guerre modifier

 
Le maréchal, comte Laurent de Gouvion-Saint-Cyr d'après Horace Vernet.

Première Restauration modifier

Seconde Restauration modifier

Corps des officiers modifier

 
Charles du Houx, comte de Vioménil, fait Maréchal de France en 1816. Portrait dessiné par Delaval et gravé par Boilly en 1839.
  • Première Restauration: La réduction de l’effectif imposait aussi celle des cadres et des états-majors. En exécution de l’ordonnance du 12 mai, tous les officiers qui, par ancienneté des services, blessures ou infirmités, avaient droit à la retraite, durent quitter l’armée. Quant aux officiers en état de servir qui excédaient le complet réglementaire, ils furent mis en non-activité avec un traitement de demi-solde. Les deux tiers des emplois qui deviendraient vacants leur étaient réservés, par rang d’ancienneté. Environ 10,000 officiers de tout grade, depuis des généraux de division jusqu’à des sous-lieutenants, furent ainsi écartés de l’armée pour un temps indéterminé. Réduit à la misère par la modicité de leurs allocations de demi-soldes, les officiers et sous-officiers mis en retraite forcée furent les pires ennemis de la Restauration. ([11]).
  • Intégration dans les cadres des nobles ayant servi dans l'armée des émigrés, la chouannerie ou auservice des puissance étrangères ennemies de l'Empire. « Le 31 mai, une commission fut instituée à l’effet d’examiner les brevets et les états de services de ces revenans (sic). Le vieux comte de Vioménil, qui faisait partie de cette commission, avait déjà été réintégré dans le grade de lieutenant-général, avec ancienneté du . Envers la plupart des autres officiers de Louis XVI, on fut plus libéral : on les avança d’un ou de plusieurs grades. Brulart et d’Autichamp, tous deux capitaines avant la révolution, furent nommés, le premier maréchal de camp et le second lieutenant-général. De lieutenant-colonel, le duc d’Aumont devint lieutenant-général. Le comte de Bruges, le chevalier d’Andigné, le comte de Rochechouart, le fameux Châtelain, dit Tranquille, et tant d’autres qui n’avaient eu aucun grade sous Louis XVI et n’avaient servi que contre la France dans l’Ouest et sur le Rhin furent aussi nommés officiers-généraux. Depuis le mois de juillet 1814 jusqu’au mois de février de l’année suivante, 61 divisionnaires, 150 brigadiers et plus de 2,000 officiers supérieurs et capitaines furent ainsi introduits dans l’armée. Et en mars 1815, il restait encore 7,500 dossiers à examiner !([12]) ».
  • Début août 1815 un décret casse toutes les promotions accordées aux militaires lors des Cent-Jours.
  • Reprise de titres de l'Ancien Régime: Général de brigade redevient Maréchal de camp. gén div =>lt généraux (Esquisses p.92
  • loi Gouvion Saint Cyr (mars 1818), interdisant aux nobles d’entrer dans l’armée en tant qu’officiers, et établissant le tirage au sort lors du recrutement (l’objectif était de renforcer l’armée française, qui ne comptait que 100 000 hommes en 1815.). Avec la loi militaire Gouvion- St-Cyr de 1818, les règles d'avancement et du recrutement ne tiennent aucun compte des privilèges de classe. Cette réforme de l'armée française abolit le système de mobilisation générale des grandes armées révolutionnaires et le remplace par un système de tirage au sort qui restera en place jusqu'en 1871. Ce texte sera durant de longues années la pierre d'angle des institutions militaires de la France.

Personnalités militaires modifier

Histoire militaire de la Restauration modifier

Expédition d'Espagne (1823) modifier

 

Le , une armée composée de 95 000 hommes, dénommée les «Cent Mille Fils de Saint-Louis» et dirigée par le duc d'Angoulême, fils de Charles X, franchit la frontière par les Pyrénées. Sauf en raison de quelques affrontements mineurs en Catalogne, le duc réalise une campagne sans encombre jusqu'à Madrid, où il arrive le 24 mai accueilli triomphalement.

Expédition de Morée (1828-(1833)) modifier

Prise d'Alger (1830) modifier

 
L'attaque d'Alger le .









Rapport de l'armée au régime monarchique modifier

Intrusion des considérations politiques dans la gestion de l'armée et rôle de l'armée dans la chose politique.

Opposition au retour des Bourbons sous la Première Restauration modifier

Le complot orléaniste de Lille (début mars 1815) modifier

 
Le général Lefebvre-Desnouettes.

Jean-Baptiste Drouet d'Erlon - Lefebvre-Desnouettes

Les Cent-Jours: ralliement de l'armée à Bonaparte et résistance militaire royaliste (mars-juin 1815) modifier

 

Ralliement à Bonaparte de l'armée au début des Cent-Jours.
Mais si l'armée en se ralliant massivement à Napoléon a permis la restauration impériale, il y eût cependant des résistances dans l'armée à ce « retour de l'Aigle » et quelques tentatives de s'opposer militairement à sa marche sur Paris.

Campagne du Duc d'Angoulême: En mars 1815, il est en voyage officiel à Bordeaux quand il apprend le débarquement de Napoléon à Golfe Juan. Il lève dans le Midi une petite armée, remporte quelques succès locaux. Toutefois il échoue et se voit contraint de licencier sa division et d'envisager d'émigrer. Le 3 avril 1815 dès le début des Cent-Jours, il réclame, à Donzère, l'exécution de la convention de La Palud à Grouchy, qui en réfère à Napoléon. Sur l'ordre exprès de ce dernier, le général Radet arrête le duc et l'envoie à Sète pour lui permettre de s'exiler - combat de Loriol

Parmi les militaires résistants au retour de Napoléon, on citera le cas des frères Louis et Auguste du Vergier de La Rochejaquelein. Louis, ayant servi dans les armées autrichiennes à l'époque du Consulat et commandant du Corps des grenadiers royaux, rejoint les insurgés royalistes pendant les Cent-Jours et participe à l'insurrection vendéenne de 1815. Il sera tué le à la bataille des Mathes à Saint-Hilaire-de-Riez. Son cadet Auguste, lieutenant-colonel dans le régiment de grenadiers à cheval de la Garde impériale en 1814, rallié à la Restauration, le suivra dans cette voie de la résistance militaire au retour de l' « Usurpateur ». Charles François Joseph, chevalier de Bailliencourt de Courcel, colonel du 1er régiment de carabiniers démissionna le 19 mai 1815 [note 5].

L'armée et la « Terreur blanche » : l'épuration de 1815 modifier

Armée ne prend aucune part à la Terreur blanche de 1815 : à Toulouse, le général Ramel, commandant de cette place forte au nom de Louis XVIII qui avait tenté de désarmer les Verdets, est assassiné le 15 août

[13]

Maintien de l'ordre et répression modifier

1817
Disette de l'été suite aux mauvaises récoltes de l'année précédente, elles-mêmes conséquences des évènements de 1815. Révolte dans le Rhône, Lyon occupée par l'armée pour réprimer ce que les Ultras qualifient de « complot bonapartiste »[29].

Complots anti-royalistes au sein de l'armée modifier

Complot du Bazar français modifier

le complot du Bazar français du 19 août 1820

Les quatre sergents de La Rochelle modifier

Charbonnerie - les 4 sergents. Nombreux autres militaires impliqués - l'insurrection de Saumur de 1822

Les journées de juillet 1830 modifier

 

Hiver 1829-30 rigoureux => disette. Pauvres rançonnent fermiers en menaçant d'incendier leurs biens. Série d'incendies mystérieux dans les régions périphériques du Bassin parisien au début du printemps. A partir d'avril, prépas pour exped algérienne - annoncée par le Roi en mars => la concentration dans le sud de la France de nombreuses troupes ne peut que faciliter le succès d'une insurrection parisienne qui couve depuis qu'est déclarée la guerre entre le Roi et le parlement.





Chronologie récapitulative modifier

1814 modifier

1815 modifier

Notes et références modifier

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Notes modifier

  1. qui ne sont en rien liés au corps de Maréchaussée que constitue la Gendarmerie royale.
  2. Ces appellations rappellent les titres portés par les membres de la famille royale constituant les diverses branches de la maison des Capétiens, « Monsieur » étant le titre traditionnellement donné au frère cadet le plus âgé du Roi que portera Charles-Philippe, Comte d'Artois, jusqu'à son accession au trône.
  3. Cette section est issue de l’article Garde nationale (France) (voir la liste des auteurs).
  4. Cette section est tirée de l'article Drapeau blanc du royaume de France.
  5. Bailliencourt fut par la suite nommé colonel du régiment de Cuirassiers de Condé le puis en 1823 du 2e régiment de Cuirassiers de la Garde royale.

Références modifier

  1. a b et c Bernard Coppens, « Armée française en 1814 », sur www.1789-1815.com, (consulté le ).
  2. « Note sur les plaques de shako », sur Musée virtuel de l'infanterie.com, (consulté le ).
  3. Ambert 1840, p. 110.
  4. Cité in: La cavalerie française (4e partie) : La Garde et la cavalerie lourde sur le site: Waterloo et la campagne de 1815
  5. Titeux 1890, p. 22.
  6. (en) Ronald Pawly (ill. Patrice Courcelle), Napoleon's Red Lancers, Osprey Publishing, collection « Men-at-Arms » n° 389,‎ 2003, (ISBN 978-1-84176-508-2), p.33 et suiv. (Lire en ligne (aperçu)).
  7. (en)Emir Bukhari, Napoleon's Guard Cavalry, Osprey Publishing,‎ 1978, (ISBN 9780850452884), p.3.
  8. Ambert 1840, p. 107.
  9. Ambert 1840, p. 107-108.
  10. t. 1, p. 144 dans l'édition de 1862
  11. Ancestramil : ordonnance portant création et organisation des légions départementales.
  12. a b c d et e Collectif, « Waterloo et la campagne de 1815 - La cavalerie légère », sur Waterlooetlacampagnede1815, (consulté le ).
  13. Henry Lachouque, Waterloo 1815, Éditions Stock,‎ 1972, pp. 47 & 52.
  14. Ambert 1840, p. 157.
  15. Ambert 1840, p. 187.
  16. Collectif, « Waterloo et la campagne de 1815 - Les dragons », sur Waterlooetlacampagnede1815, (consulté le ).
  17. Ambert 1840, p. 157.
  18. Desmarais 1825, p. 121.
  19. « L'Ecole d'application du Corps Royal d'état-major (1823-1826) », sur Pages d'histoire de l'agriculture et de son ministère (consulté le ).
  20. Secrétariat général pour l'administration (Ministère de la Défense Nationale): Ministère de la Guerre - Direction du Contrôle, Introduction, p. 6 (lire en ligne).
  21. « Intendance », sur Grande Encyclopédie Larousse, 1971-1976 (consulté le ).
  22. source
  23. F. Chassériau: Précis historique de la marine française: son organisation et ses lois, Tome 2, p. 392, 1845 (lire en ligne).
  24. Hervé Pinoteau, Le chaos français et ses signes, PSR éditions, 1998, page 225.
  25. Bulletin des lois, n° 14, n° 122.
  26. Bulletin des lois, n° 14, n° 123.
  27. Bulletin des lois, n° 13, n° 56.
  28. Bulletin des lois, n° 22, n° 106 et n° 34, n° 178.
  29. Les derniers Bourbons (1815-1830).

Bibliographie modifier

Documents historiques modifier

Histoire générale modifier

  • Joachim Ambert, Esquisses historiques, psychologiques et critiques de l'Armée franc̜aise, Bruxelles, Librairie militaire de J.-B. Petit, (lire en ligne)
  • Édouard Guillon, La Restauration et l'armée, Ancestramil, (lire en ligne)
  • Édouard Guillon, Les complots militaires sous la Restauration : d'après les documents des archives, Paris, Librairie Plon, (lire en ligne)
  • Alain Pigeard, « L'armée royale de la 1re Restauration Mai 1814 - Avril 1815 », Tradition, no 156,‎ , p. 18-23.
  • Alain de Jenlis, « La Garde Royale sous la Restauration - Un défi à l'Europe victorieuse », Uniformes, no 99,‎ , p. 5-23.

Uniformologie modifier

 
Trompette des Gardes du corps du Roi (1820-1830) - Planche uniformologique tirée de l'ouvrage du colonel Titeux.
  • Liliane & Fred Funcken : Le costume et les armes des soldats de tous les temps - Tome 2 : de Frédéric II à nos jours, Casterman 1971.
  • Liliane & Fred Funcken : L'Uniforme et les armes des soldats du XIXe siècle - Tome 1 : 1814-1850 : France, Grande-Bretagne, Allemagne. L'infanterie, la cavalerie, le génie et l'artillerie, Casterman 1981.
  • Eugène Titeux, Histoire de la maison militaire du roi de 1814 à 1830, avec un résumé de son organisation et de ses campagnes sous l'ancienne monarchie et 84 dessins en couleurs, hors texte, Paris, Baudry & Cie Éditeurs, (lire en ligne)
  • Auguste de Moltzheim : L'armée française sous la Restauration, 1814-1830
« Auguste, Louis Victor de Moltzheim (1822-1881). Artiste talentueux et précis, réalisa de nombreuses séries de dessins aquarellés et de planches sur les uniformes des Armées de la Restauration et du Second Empire ; ce goût lui vint très probablement de ses observations professionnelles, puisqu'il avait embrassé la carrière militaire ... Après la disparition d'Auguste de Moltzheim le peintre Gramond compléta l'ouvrage en réalisant les 12 aquarelles de l'Artillerie à cheval qui manquaient, pour lesquelles il utilisa les travaux de recherche de Moltzheim. En mars 1928, le peintre Pierre Benigni poursuivit l'exécution de quelques aquarelles pour compléter les séries des troupes à cheval. » (NdE)

Campagnes modifier

  • André Lebourleux : La croisade des cent mille fils de Saint Louis: l'expédition française en Espagne de 1823, collection Vérités pour l'histoire, Dualpha 2006 (ISBN 2353740049) (ISBN 9782353740048).

Varia modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Uniformologie, armement et équipement modifier

Garde royale
Gendarmerie royale
Armée royale
Armement et équipement

Varia modifier

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DOCU et MATOS modifier