Jean Dieudonné Lion

général belge de l’Empire et de la Restauration

Jean Dieudonné Lion est un général belge de l’Empire et de la Restauration, né le à Morialmé en Belgique et mort le à Châlons-sur-Marne, dans la Marne.

 Jean Dieudonné Lion
Jean Dieudonné Lion
Le comte Jean Dieudonné Lion en grand uniforme de lieutenant-général, 1832.

Naissance
Morialmé, Belgique
Décès (à 68 ans)
Châlons-sur-Marne, Marne
Origine Belge
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Cavalerie
Grade Général de division
Années de service 17891839
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Distinctions Comte
Baron de l'Empire
Grand-croix de la Légion d'honneur
Commandeur de Saint-Louis

Biographie modifier

Du soldat au capitaine de chasseurs à cheval modifier

Soldat au Régiment Royal-Liégeois le , il est fait fourrier le et sergent le . Maréchal des logis dans le 20e régiment de chasseurs à cheval le , il fait toutes les campagnes depuis cette époque jusqu'en l'an IX aux armées des Ardennes, de Sambre-et-Meuse, de Rhin-et-Moselle, de Mayence, du Danube et du Rhin. Nommé sous-lieutenant le 1er pluviôse an II, il devient lieutenant le 28 ventôse an IV. Le , à l'affaire de Friedberg, il charge les forces adverses à la tête de la 8e compagnie de son régiment. Les Autrichiens, débusqués, perdent deux pièces d'artillerie tandis qu'un de leurs bataillons d'infanterie est fait prisonnier avec 20 hussards autrichiens. Le 25 frimaire an V, à l'affaire de Mainbourg, il s'empare des hauteurs qui dominent la ville, oblige un bataillon à déposer les armes et prend un drapeau ainsi que deux pièces de canon. Le 19 messidor an VII, à la reprise d'Offenbourg, il commande la compagnie du 20e chasseurs à cheval présente sur les lieux.

Capitaine le 11 frimaire an VIII, il participe à l'affaire de Lapheim le 1er prairial suivant. Toujours avec sa compagnie, il soutient le choc de 200 dragons autrichiens venant de mettre en déroute une compagnie du 13e de dragons et sauve l'infanterie qui, envoyée en avant, se trouve alors fortement compromise. Le lendemain, à la bataille d'Erbach, il contient les tirailleurs ennemis et les empêche de s'emparer d'un plateau d'où se révèlent les mouvements de l'armée française. Dans une charge vigoureusement conduite, il tue trois ennemis de sa main et fait prisonnier leur officier, non sans être blessé d'un coup de sabre à la joue gauche. En l'an XII, il était du camp de Bruges, où il fut nommé membre de la Légion d'honneur le 26 frimaire. Il servit au camp de Brest et au corps d'Irlande en l'an XIII, et passa à l'armée du Nord en l'an XIV.

Campagnes de l'Empire modifier

D'abord à l'armée de Batavie puis à la Grande Armée, il fait la campagne de 1806 en Prusse. À la bataille d'Eylau, il reçoit un coup de sabre au bras gauche. Fait chef d'escadron le suivant, il passe au 2e régiment de chasseurs à cheval le 30 du même mois. En 1808, faisant partie du corps d'observation, il entre en Allemagne avec la Grande Armée. Le , à la tête de la compagnie d'élite de son régiment, il charge deux bataillons hongrois, les contraint à mettre bas les armes et enlève deux drapeaux qui sont présentés à l'Empereur comme étant les premiers pris dans la campagne. Le 29 du même mois, il devient officier de la Légion d'honneur et dès le lendemain, colonel du 14e régiment de chasseurs à cheval et baron de l'Empire.

Peu après, à la bataille d'Essling, il est blessé par un boulet à la jambe gauche. Le suivant, l'Empereur le nomme colonel-major des chasseurs à cheval de la Garde impériale. Avec ce corps d'élite, il prend part aux campagnes de 1812 et 1813 ; le de cette dernière année, il est promu au grade de général de brigade et maintenu dans ses fonctions de major des chasseurs de la Garde impériale. Pendant la campagne de France en 1814, il est blessé d'un coup de feu à la tête et d'un autre à la main droite le , à la bataille de Vauchamps.

Au service de la monarchie modifier

Le gouvernement royal le conserve dans ses fonctions de major du corps royal des chasseurs de France, et Louis XVIII le crée chevalier de Saint-Louis le suivant. Le , le général Lefebvre-Desnouettes, commandant les chasseurs royaux de France, part de Cambrai et se met en marche sur Paris. Son intention est de réunir les régiments qu'il trouve sur sa route et de marcher avec eux sur la capitale pour y faire reconnaître l'autorité de Napoléon Ier. Il échoue d'abord à La Fère, puis à Compiègne. Ces deux tentatives infructueuses donnent l'éveil aux officiers des chasseurs de France. Ils se rendent chez le général Lefebvre-Desnouettes, ayant à leur tête le général Lion, pour lui demander des explications sur le mouvement en train d'être exécuté. Lefebvre-Desnouettes leur ayant proposé d'aller rejoindre l'Empereur, les officiers refusent de seconder son projet. Le général Lion prend alors le commandement du régiment et le reconduit à Cambrai.

Louis XVIII le nomme commandant du corps royal des chasseurs de France le . Mis en disponibilité le suivant, il reçoit le une lettre de service pour être employé comme général de brigade à la suite de la réserve de cavalerie de l'armée du Nord. Après la bataille de Waterloo, le gouvernement royal promeut le baron Lion au grade de lieutenant-général le . Il se voit également conférer le titre de comte et le commandement de la 2e division militaire le de la même année.

Compris comme disponible dans le cadre de l'état-major général de l'armée le , il reprend de nouveau le commandement de la 2e division militaire le , avant d'être élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur le et nommé commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le . Charles X, à l'occasion de son sacre, le fait grand-croix de la Légion d'honneur. Mis en disponibilité le , inspecteur général de la gendarmerie dans les 8e, 9e et 20e divisions militaires, il est mis en non-activité le et placé le dans la section de réserve du cadre de l'état-major général. Retiré à Châlons-sur-Marne, il y meurt le .

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. « Ordre royal de la Légion d'honneur », dans Almanach royal et national pour l'an MDCCCXXXIV, Paris, A. Guyot et Scribe, (lire en ligne), p. 214-217.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier