Venterol (Alpes-de-Haute-Provence)

commune française du département des Alpes-de-Haute-Provence
(Redirigé depuis Urtis)

Venterol
Venterol (Alpes-de-Haute-Provence)
Vue du village de Venterol depuis le village voisin de Piégut.
Blason de Venterol
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Intercommunalité CC Serre-Ponçon Val d'Avance
Maire
Mandat
Michel Philip
2023-2026
Code postal 05130
Code commune 04234
Démographie
Gentilé Venterolais
Population
municipale
227 hab. (2021 en diminution de 9,56 % par rapport à 2015)
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 26′ 45″ nord, 6° 05′ 59″ est
Altitude Min. 595 m
Max. 1 562 m
Superficie 22,75 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Seyne
Législatives 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Venterol
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Venterol
Géolocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
Voir sur la carte topographique des Alpes-de-Haute-Provence
Venterol
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Voir sur la carte administrative de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Venterol
Liens
Site web https://venterol-04.fr

Venterol est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie modifier

Localisation modifier

Communes limitrophes modifier

Les communes limitrophes de Venterol sont Jarjayes, Valserres, Tallard et Lettret (ces quatre communes sont situées dans le département voisin des Hautes-Alpes), Piégut, Gigors, Faucon-du-Caire et Curbans (ces quatre dernières sont situées dans le département des Alpes-de-Haute-Provence).


Géologie et relief modifier

 
Adrech d’Urtis, très érodé.
 
Massif des Alpes et localisation des Préalpes de Digne

Le village est situé à 1 000 m d’altitude[1].

Le territoire se situe en limite est des Baronnies orientales, sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre trois formations géologiques majeures des Alpes[2] :

  • la nappe de Digne à l'est[3], au niveau du lobe de Valavoire[4] : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de 5 000 m qui s'est déplacée vers le sud-ouest durant l'Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écailles) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe ;
  • la faille de la Durance au sud-ouest, dans la vallée ;
  • le plateau de Valensole au sud-est : bassin molassique du Miocène et du Pliocène composé de roches sédimentaires détritiques (dépôts liés à l'érosion des montagnes apparues à l'Oligocène).

Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, la commune est entièrement recouverte par le glacier de la Durance[5].

Sommet :

  • le Serre de Malemort (1 416 m).

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 962 mm, avec 7,7 jours de précipitations en janvier et 5,7 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tallard », sur la commune de Tallard à 4 km à vol d'oiseau[8], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 766,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Environnement modifier

La commune compte 1 000 ha de bois et forêts, soit 44 % de sa superficie[1].

Urbanisme modifier

 
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
 
Carte topographique de la commune en 2021.

Typologie modifier

Venterol est une commune rurale[Note 2],[13]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (71 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,5 %), zones agricoles hétérogènes (18,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (6,7 %), prairies (5,5 %), terres arables (2,5 %)[18].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Habitat et logement modifier

En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 188, alors qu'il était de 194 en 2015 et de 166 en 2010[I 1].

Parmi ces logements, 58,8 % étaient des résidences principales, 33,7 % des résidences secondaires et 7,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 91,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 7 % des appartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Venterol en 2020 en comparaison avec celle des Alpes-de-Haute-Provence et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (33,7 %) supérieure à celle du département (30,8 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 68,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (63,8 % en 2015), contre 59,4 % pour les Alpes-de-Haute-Provence et 57,5 pour la France entière[I 3].

Le logement à Venterol en 2020.
Typologie Venterol[I 1] Alpes-de-Haute-Provence[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 58,8 60,9 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 33,7 30,8 9,7
Logements vacants (en %) 7,5 8,3 8,2

Transports modifier

 
Certaines routes peuvent rester gelées une partie de l’hiver, comme celle qui donne accès à Urtis, sur un ubac.

Le territoire communal est traversé par la route départementale 854, reliant Piégut au hameau des Tourniaires, au nord de la commune. Dans ce hameau, elle croise la RD 4 reliant quelques hameaux du nord de Piégut à l'est et Tallard à l'ouest (sous le numéro RD 346)[19]. Cette route permet de rejoindre à Tallard l'autoroute A51 menant à Sisteron et à Marseille.

Risques naturels et technologiques modifier

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. L'ancien canton de Turriers auquel appartient Venterol est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[20], et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[21]. La commune de Venterol est également exposée à trois autres risques naturels[21] :

  • feu de forêt ;
  • inondation ;
  • mouvement de terrain.

La commune de Venterol est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de rupture de barrage[22],[23],[24]. Si cette rupture advenait, l’onde de submersion parcourrait les 13 kilomètres qui séparent le barrage de Serre-Ponçon de l’entrée dans la commune en environ 36 minutes, atteignant la sortie de la commune seize minutes plus tard. Les eaux continueraient de monter pendant environ une heure et dix-sept minutes (cinquante minutes à la sortie de la commune), pour atteindre la cote de 644 m NGF, soit une hauteur d’eau de 34 mètres (contre 22 à 25 mètres en sortie de commune)[25]. ce qui leur ferait atteindre approximativement le niveau de la RD 4.

Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[24] et le Dicrim n’existe pas non plus[26].

La commune a été l’objet d’un arrêté de catastrophe naturelle, en 2008, pour des inondations et des coulées de boue[21].

Énergie modifier

 
Le poste de transformation de la centrale de Curbans est situé dans une vallée de Venterol.

Toponymie modifier

Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1045 (de Venterolo), fait l’objet de différentes interprétations :

  • selon Charles Rostaing, il dérive du gaulois Vintur (formé des deux racines pour roc et montagne), hypothèse qui est confirmée par le site de construction de l’ancien village, sur un piton à 1 185 m d’altitude[27],[28] ;
  • selon Ernest Nègre, il s’agit d’une variante masculine de l’occitan ventarolo, tourbillon, normalement féminin[29].

Histoire modifier

Moyen Âge modifier

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1045[30]. À cette époque, le village est implanté sur la colline du Châtelard, sur un site perché cinq cents mètres au nord du village actuel[31]. Le fief appartient d’abord à une dynastie autochtone, les Venterol au XIVe siècle, puis passe aux d’Oraison au siècle suivant, et les Philibert aux XVIIe et XVIIIe siècles[30]. La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Le seigneur de Venterol, Pierre Venterol, soutient le duc d’Anjou dès le printemps 1382, ce soutien étant conditionné à la participation du duc à l’expédition de secours à la reine[32] puis se rallie aux carlistes (en mai) avant de prêter hommage en novembre 1385[33].

Au Moyen Âge, l’église Saint-Crépin dépendait de l’abbaye de Chardavon (actuellement dans la commune de Saint-Geniez), abbaye qui percevait les revenus attachés à cette église[34]. Avec la peste, cette abbaye ne peut plus desservir la paroisse, et cette charge passe à l’abbaye Saint-Victor de Marseille à la fin du Moyen Âge[31].

La chapelle Saint-Jean-Baptiste des Tourniaires appartient aux Hospitaliers de Saint-Jean de 1215 à 1322

Un bac permettant de traverser la Durance est attesté en 1422 au lieu-dit Malcol[35], et dit Bac des Tourniaires : il permettait aux Hospitaliers de relier leur chapelle à leur établissement de Tallard, sur la rive opposée[31].

La communauté d’Urtis (de Urcia vers 1200, de Urteis en 1237) compte 20 feux au dénombrement de 1315. Inhabité en 1471, le village a 106 habitants en 1765[30]. Les deux communautés relevaient de la baillie de Sisteron[31]. Du côté d’Urtis, existait le fief indépendant de Villarzon, fief indépendant mais entre les mains des seigneurs d’Urtis. Le domaine constitué autour de Saint-Pons-de-Villarzon est vendu comme bien national à la Révolution[31].

Révolution française et Empire modifier

En 1793, le château est mis aux enchères pour démolition[36].

Époque contemporaine modifier

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : Venterol, avec deux habitants traduits devant la commission mixte, est relativement peu touchée[37].

Au XIXe siècle, Venterol est l’une des dernières communes de la région à ne pas s’être dotée d’une école : lors de l’enquête de 1863, elle est parmi les 17 communes du département (sur 245) à ne pas en posséder. Au même moment, Urtis en entretenait une (destinée aux garçons)[38]. Dans les deux communes, aucune école n’était ouverte pour les filles (obligatoire seulement pour les communes de plus de 800 habitants depuis la loi Falloux de 1850)[39]. Venterol ne s’équipe qu’avec les lois Jules Ferry, qui ouvrent également l’école aux filles[40].

La commune d’Urtis fusionne avec Venterol en 1963[41].

Politique et administration modifier

 
Mairie annexe aux Tourniaires.

Rattachements administratifs et électoraux modifier

Rattachements administratifs modifier

La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Forcalquier du département des Alpes-de-Haute-Provence.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Turriers[42]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux modifier

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Seyne[43]

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence.

Intercommunalité modifier

Venterol était membre de la petite communauté de communes du Pays de Serre-Ponçon, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1994 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes Serre-Ponçon Val d'Avance[44], dont est désormais membre la commune.

Administration municipale modifier

Compte tenu de la population de la commune, son conseil municipal est constitué de 11 membres[45].

Liste des maires modifier

L'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour deux ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.

En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
mai 1945   Laur Nuiry[46]    
         
avant 2005 mars 2008 Jean Philip[47] RPR puis UMP Cultivateur
Conseiller général de Turriers (1994 → 2008
mars 2008 mai 2020 José Sarlin[48],[49] DVD Artisan
mai 2020[50] automne 2023 Bernard Renoy Horizons[51] Médecin vétérinaire
novembre 20230[52] En cours
(au 30 novembre 2023)
Michel Philip   Agriculteur

Équipements et services publics modifier

Enseignement modifier

La commune est dotée d’une école primaire publique[53],[54].

Ensuite les élèves sont affectés au collège Marcel-Massot[55]. Puis ils poursuivent au lycée de la cité scolaire Paul-Arène à Sisteron[56],[57].

Santé modifier

La commune ne dispose ni de structures ni de personnel médicaux. À proximité on trouve un cabinet médical de trois médecins en alternance à Tallard (à 4 km) et à La Saulce (à 7,3 km)[58]. La pharmacie se trouve également à Tallard[59]. Le Centre Hospitalier Intercommunal des Alpes du Sud de Gap est le plus proche (12,7 km)[60].

Justice, sécurité, secours et défense modifier

La commune fait partie de la juridiction prud'homale de Manosque, d’instance et de grande instance de Digne-les-Bains[61].

Population et société modifier

Démographie modifier

Venterol modifier

Ses habitants sont appelés les Venterolais[1],[62].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[63]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[64].

En 2021, la commune comptait 227 habitants[Note 4], en diminution de 9,56 % par rapport à 2015 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Le tableau et le graphique qui suivent concernent la commune de Venterol jusqu'en 1963, puis la nouvelle commune de Venterol comprenant Urtis à partir de 1968.

Évolution de la population  [ modifier ]
1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
350292434400384377456431438
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
431442403364351351328324296
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
295307283236192176189192157
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006
137150134131115142197195188
2009 2014 2019 2021 - - - - -
249248226227-----
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[42] puis Insee à partir de 2006[65].)
Évolution démographique
1315 1471
55 feux15 feux
(Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[30].)

L'histoire démographique de Venterol, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu'au début du XIXe siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1836 à 1856. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1921, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1836[66]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1980, pour s'inverser depuis.

Histogramme de l'évolution démographique

Urtis modifier

Évolution démographique
1315 1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841
20 feuxinhabité106103123134121112111114
1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
120123100101969211110610098
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
90727668474242503022
(Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[30], EHESS[41])

L’histoire démographique d’Urtis est marquée par la grande saignée des XIVe et XVe siècles qui détruit totalement la communauté.

Au XIXe siècle, Urtis connaît une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période est beaucoup plus longue qu’à Venterol, et dure de 1806 à 1881. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. Si le phénomène commence tardivement à Urtis, il n’en est pas moins rapide : dès 1921, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1806[67]. Le mouvement de baisse ne s'interrompant pas, la commune est rattachée à Venterol en 1963.

Économie modifier

Agriculture modifier

Les agriculteurs de la commune de Venterol ont droit à un label appellation d'origine contrôlée (AOC) (huile essentielle de lavande de Haute-Provence) et à neuf labels indication géographique protégée (IGP) (pommes des Alpes de Haute-Durance, miel de Provence, agneau de Sisteron, alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé)[68].

La viticulture est pratiquée dans la commune depuis très longtemps. Au début du XIXe siècle, une partie de la production était commercialisée dans les bourgs voisins[69], les vins de la commune jouissant d’une bonne réputation[70]. Actuellement, cette culture subsiste mais uniquement de manière relictuelle, avec moins de 7 ha plantés en vigne[69],[71].

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • L'ancien pont suspendu sur la Durance, qui reliait le village à la vallée depuis 1865, était un des rares spécimens restants des premiers ponts suspendus sur la Durance (avec le pont de Fombeton à Valernes). Il a été démoli fin 2009, et un nouveau pont construit sur le même emplacement.
  • L’ancienne église paroissiale d’Urtis est sous le vocable de Saint-Maxime-de-Riez[30].
  • L’église Saint-Jean-Baptiste au village des Tourniaires, de 50 m2, a une nef sans division en travées. Le plafond d’origine a été remplacé par une voûte, mais les murs trop faibles ont fléchi. L’édifice a été renforcé par un énorme contrefort et des tirants[30],[31].
  • Ruines du château-fort des Venterol dit château Ratier (fin Moyen Âge).
  • Château XVIIIe siècle à Urtis[30].
  • Six oratoires.
Wikimedia Commons présente d’autres illustrations sur les chapelles de Venterol.

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

Venterol
  Blason
De gueules au chevron d'argent, accompagné en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'un croissant du même[73].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

Site de l'Insee modifier

  1. a et b « Chiffres clés - Logement en 2020 à Venterol » (consulté le ).
  2. « Chiffres-clés - Logement en 2020 à Venterol - Section LOG T2 » (consulté le ).
  3. « Chiffres-clés - Logement en 2020 à Venterol - Section LOG T7 » (consulté le ).
  4. « Chiffres clés - Logement en 2020 dans les Alpes-de-Haute-Provence » (consulté le ).
  5. « Chiffres clés - Logement en 2020 dans la France entière » (consulté le ).

Autres sources modifier

  1. a b et c Roger Brunet, « Canton de Bayons », sur Le Trésor des régions (consulté le ).
  2. Les chaînons de Digne, Carte très schématique, montrant les rapports entre les chaînons des Baronnies orientales (moitié nord) et ceux de Digne (moitié sud), avec l'avant-pays de la nappe de Digne (partie occidentale), par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
  3. Carte géologique de la France au 1:1 000 000
  4. La Nappe de Digne et les structures connexes,par Maurice Gidon, professeur de géologie à l'Université de Grenoble.
  5. Maurice Jorda, Cécile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions », in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence : itinérances médiévales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-à-dire, 2008, 223 p. (ISBN 978-2-952756-43-3). p. 33.
  6. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  7. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  8. « Orthodromie entre Venterol et Tallard », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Tallard », sur la commune de Tallard - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Station Météo-France « Tallard », sur la commune de Tallard - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  12. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  13. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  19. IGN, Carte topographique de Venterol (consulté le 23 août 2015).
  20. Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence,, , p.39.
  21. a b et c Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 4 septembre 2012.
  22. Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 88.
  23. DREAL, « Cartographie de l’onde de submersion des grands barrages », Région PACA, consulté le 9 août 2012.
  24. a et b Dossier départemental sur les risques majeurs 2008, p. 98.
  25. Préfecture des Hautes-Alpes, Plan particulier d'intervention du barrage de Serre-Ponçon, version de 2012, p. 40.
  26. Formulaire de recherche « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), base Dicrim, consultée le 4 septembre 2012
  27. Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares, Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p. 295.
  28. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5), p. 27.
  29. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 2 : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 194), , 676 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne)., § 22 439, p. 1202.
  30. a b c d e f g et h Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, p. 206.
  31. a b c d e et f Daniel Thiery, « Venterol- Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence », (consulté le ).
  32. Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, vol. 40, no 162,‎ , p.409 et 410 (note 42) (lire en ligne).
  33. Xhayet 1990, p. 422.
  34. Baratier, Duby et Hildesheimer 1969, carte 72.
  35. Catherine Lonchambon, « D’une rive à l’autre de la Durance : d’étranges bateaux », in Guy Barruol, Denis Furestier, Catherine Lonchambon, Cécile Miramont, La Durance de long en large : bacs, barques et radeaux dans l’histoire d’une rivière capricieuse, Les Alpes de lumière no 149, Forcalquier 2005 (ISBN 2-906162-71-X), p. 55.
  36. Collier 1986, p. 243.
  37. Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 72.
  38. Jean-Christophe Labadie (dir.), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, (ISBN 978-2-86-004-015-0), p.9.
  39. Labadie 2013, p. 16.
  40. Labadie 2013, p. 11, 16 et 17.
  41. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Urtis », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  42. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  43. « Décret no 2014-226 du 24 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département des Alpes-de-Haute-Provence », sur Légifrance (consulté le ).
  44. Direction des libertés publiques et des collectivités locales, « Création de la communauté de communes Serre-ponçon Val d'Avance par fusion des communautés de communes du Pays de Serre-ponçon et de la Vallée de l'Avance » [PDF], Recueil des actes administratifs no 05-2016-014, Préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
  45. Article L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance.
  46. [Sébastien Thébault, Thérèse Dumont], « La Libération », Basses-Alpes 39-45, publié le 31 mars 2014, consulté le 3 avril 2014.
  47. « Alpes de Haute-Provence : décès de Jean Philip, ancien maire de Venterol », Alpes 1 mag,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  48. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, De Sourribes à Volx (liste 8), consulté le 10 mars 2013
  49. Réélu pour le mandat 2014-2020 : Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « Liste des maires », 2014, consultée le 20 octobre 2014.
  50. « Bernard Renoy désigné maire », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  51. « Comités municipaux », sur Horizons Le parti (consulté le ).
  52. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
  53. « Établissement primaires publics des Alpes-de-Haute-Provence », Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence
  54. Inspection académique des Alpes-de-Haute-Provence, Liste des écoles de la circonscription de Sisteron, publiée le 27 avril 2010, consultée le 31 octobre 2010
  55. « Sectorisation des collèges des Alpes-de-Haute-Provence », Académie Aix-Marseille,
  56. « Sectorisation des lycées des Alpes-de-Haute-Provence », Académie Aix-Marseille,
  57. « Site de la cité scolaire Paul Arène », Académie Aix-Marseille,
  58. « Médecins à proximité de Venterol », sur pagesjaunes.fr
  59. « Pharmacie à proximité de Venterol », sur pagesjaunes.fr
  60. « Hôpitaux à proximité de Venterol », sur pagesjaunes.fr
  61. « Les Juridictions judiciaires des Alpes-de-Haute-Provence », Ministère de la Justice et des Libertés.
  62. Nom des habitants de Venterol, sur le site habitants.fr de la SARL Patagos (consulté le ).
  63. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  64. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  65. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  66. Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du XIXe siècle », Provence historique, vol. 21, no 85,‎ , p.287 (lire en ligne).
  67. Vidal 1971, p. 289.
  68. « Liste des appellations AOC et IGP à Venterol », sur INAO
  69. a et b André de Réparaz, « Terroirs perdus, terroirs constants, terroirs conquis : vigne et olivier en Haute-Provence XIXe – XXIe siècles] », Méditerranée, no 109,‎ , p.56 et 59 (lire en ligne).
  70. Réparaz 2007, p. 57.
  71. Paul Minvielle, « La viticulture dans les Alpes du Sud entre nature et culture », Méditerranée, 107 | 2006, p. 78.
  72. Collier 1986, p. 216.
  73. Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, Raphèle-lès-Arles, Marcel Petit CPM, (1re éd. 1866).