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Sixième rapport d'évaluation du GIEC

 
Répartition et intensité du réchauffement en 2090 pour une moyenne de +1,5 °C (en haut) et +4 °C (en bas) par rapport à la période 1850-1900. Données issues de la moyenne des projections des modèles disponibles de la phase 6 du Projet d'intercomparaison des modèles couplés (CMIP6).

Le sixième rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations unies (Sixth Assessment Report, AR6) s'inscrit dans une série de rapports destinés à évaluer et synthétiser les informations scientifiques, techniques et socio-économiques relatives au réchauffement climatique. Publié de 2021 à 2023, il conclut le « sixième cycle d’évaluation du climat » du GIEC qui comprend aussi la publication, en 2018 et 2019, de trois rapports spéciaux.

Synthétisant la littérature scientifique existante, ce rapport est rédigé par trois groupes de travail scientifiques rassemblant plusieurs centaines d'auteurs. Ces trois groupes, qui publient chacun un volet du rapport, portent respectivement sur : 1) les fondements physiques du changement climatique ; 2) son impact sur l'humanité, les vulnérabilités et l'adaptation de cette dernière aux changements climatiques ; et 3) l'atténuation du changement climatique. Chaque volet fait l'objet d'un résumé à l'intention des décideurs, dont le contenu est relu, modifié — seulement avec l'accord des auteurs — et approuvé ligne par ligne par les représentants des gouvernements, dont certains tentent d'en amoindrir la portée.

Le premier volet (groupe I) est publié le . Il confirme avec certitude l'origine anthropique du réchauffement climatique déjà observable (+1,1 °C à la surface de la Terre dans la décennie 2010 par rapport à la période 1850–1900) et constate son accélération et son intensification. Ses conséquences, néfastes pour l'humanité et les écosystèmes, sont d'ores et déjà perceptibles dans toutes les régions du monde (fonte des glaciers et de la banquise arctique, hausse de la fréquence et de l'intensité des canicules ou précipitations violentes, etc.) et vont s'accroître à mesure que les températures s'élèvent. Certaines sont irréversibles sur plusieurs siècles, telle la hausse du niveau de la mer.

Les effets du réchauffement sont bien moindres à +1,5 °C qu'à +°C voire davantage. Ainsi, chaque fraction de degré compte. Pour respecter l'objectif de l'accord de Paris sur le climat (réchauffement bien en-dessous de 2 °C et de préférence limité à 1,5 °C), une réduction forte et immédiate des émissions de CO2 est indispensable, jusqu'à atteindre zéro émission nette de CO2, condition nécessaire pour stopper le réchauffement. Diminuer les émissions des autres gaz à effet de serre, en particulier le méthane, est également pertinent.

Le second volet, rédigé par le groupe II et intitulé Impacts, adaptation et vulnérabilité, est publié le . Il constate que les impacts du réchauffement climatique affectent déjà de manière généralisée les populations humaines et les écosystèmes. Cependant, la vulnérabilité au réchauffement climatique varie fortement selon les populations ; elle est notamment accrue par la pauvreté, les inégalités et une gouvernance défaillante. Les impacts, tels que les événements climatiques extrêmes ou la hausse du niveau des océans, vont occasionner des pertes et dommages en hausse pour chaque incrément du réchauffement, notamment s'il excède 1,5 °C, qui auront pour conséquences pauvreté accrue, insécurité alimentaire, morbidité et mortalité en hausse, pertes de biodiversité et d'écosystèmes...

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Élévation du niveau de la mer

 
Reconstitution historique et prévision du niveau de la mer de 1800 à 2100, publié en 2017 par l’U.S. Global Change Research Program for the Fourth National Climate Assessment. RCP2.6 est le scénario dans lequel les émissions atteignent leur maximum avant 2020, RCP4.5 est celui dans lequel le maximum est atteint en 2040, et RCP8.5 est celui dans lequel elles continuent d’augmenter comme actuellement.

L'élévation du niveau de la mer est un phénomène observable au niveau mondial depuis le début du XXe siècle et résultant du réchauffement climatique. Le niveau moyen des océans augmente de 20 cm entre 1901 et 2018, la moitié de cette hausse étant observée après 1980. Le rythme annuel, en 2020, est estimé à plus de 3,5 mm par an. Les mesures sont effectuées principalement par deux moyens : les marégraphes, installations fixes à terre, et l'altimétrie satellitaire.

Le niveau des océans est lié au climat et plus précisément à la température moyenne à la surface de la Terre. Pendant les périodes glaciaires, il est plus bas que son niveau actuel, parfois de plus de 100 m. Il connaît, comme le climat, une période de stabilité relative d'environ 2 500 ans avant le XXe siècle. Deux phénomènes découlent du réchauffement. Le premier est la fonte d'une partie des glaces continentales (inlandsis polaires et glaciers de montagne), qui contribue pour environ 50 % de l'élévation actuelle. Le deuxième est l'effet de dilatation thermique de l'eau des océans sous l'effet de l'élévation de la température. Ces deux phénomènes sont très lents : la constante de temps de leur réponse à une élévation brutale de température se mesure en siècles. Pour cette raison, le niveau de la mer commence à peine à montrer les effets du réchauffement climatique, et devrait, même en cas d'arrêt de ce dernier, continuer à augmenter pendant tout le troisième millénaire.

À côté de ces deux effets principaux, d'autres phénomènes, qui ne sont pas forcément directement liés au réchauffement climatique, contribuent aussi à l'élévation actuelle. Le plus significatif est l'épuisement des nappes aquifères surexploitées sur les continents.

Les conséquences prévisibles les plus importantes de l'élévation du niveau de la mer sont le recul du trait de côte, la disparition de territoires insulaires de basse altitude, l'intrusion d'eau salée dans les aquifères d'eau douce proches des côtes, la destruction d'écosystèmes côtiers et la perte de patrimoine culturel et historique. Ces conséquences peuvent être aggravées, localement, par la subsidence des sols et les effets météorologiques.

Global Climate Coalition

Global Climate Coalition (GCC) est un groupe de pression international créé en 1989 à Washington aux États-Unis.

Son action majeure consiste à s'opposer aux mesures visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à contester publiquement les affirmations scientifiques à propos du réchauffement climatique. Dans les années 1990, la GCC est le plus grand groupe de pression actif concernant la politique climatique et le plus important défenseur de l'industrie dans les négociations internationales sur le climat. Le groupe s'implique dans l'opposition au protocole de Kyoto et joue un rôle dans le blocage de la ratification de celui-ci par les États-Unis. La Coalition sait qu'elle ne peut pas nier le consensus scientifique, mais cherche à semer le doute sur le positionnement de la communauté scientifique sur le réchauffement climatique et crée des controverses fabriquées.

Elle est dissoute en 2001 après la baisse du nombre de ses membres, du fait d'une compréhension du rôle des gaz à effet de serre dans le changement climatique et de critiques du public.

Énergie durable

 
Centrale solaire thermodynamique avec stockage de la chaleur dans des sels fondus en Espagne. L'énergie durable implique l'augmentation de la production d'énergie renouvelable, la mise à disposition universelle d'une énergie sûre et la conservation de l'énergie.

L'utilisation d’énergie est considérée comme durable si elle répond aux besoins du présent sans compromettre les besoins des générations futures. Les définitions de l'énergie durable incluent généralement des aspects environnementaux, comme les émissions de gaz à effet de serre, et des aspects sociaux et économiques, comme la précarité énergétique.

Les sources d'énergie renouvelables telles que l'énergie éolienne, l'énergie hydroélectrique, l'énergie solaire et l'énergie géothermique sont généralement beaucoup plus durables que les sources de combustibles fossiles. Toutefois, certains projets d'énergie renouvelable, comme le déboisement pour la production de biocarburants, peuvent causer de graves dommages environnementaux. L'énergie nucléaire est une source à faible émission de carbone et son bilan de sécurité est comparable à celui de l'énergie éolienne et solaire, mais sa durabilité fait l'objet de débats en raison des préoccupations liées à la prolifération nucléaire, aux déchets nucléaires et aux accidents. Le passage du charbon au gaz naturel présente des avantages pour l'environnement, mais retarde le passage à des options plus durables.

La transition énergétique visant à répondre de manière durable aux besoins mondiaux en électricité, en chauffage, en refroidissement et en transport est l'un des plus grands défis auxquels l'humanité est confrontée au XXIe siècle. La production et la consommation d'énergie sont responsables de plus de 70 % des émissions de gaz à effet de serre qui provoquent le changement climatique, la pénurie d'eau et la perte de la biodiversité, et peuvent générer des déchets toxiques. La consommation de combustibles fossiles et de biomasse contribue largement à la pollution atmosphérique, qui est à l'origine de quelque 7 millions de décès chaque année. 770 millions de personnes n'ont pas accès à l'électricité et plus de 2,6 milliards de personnes utilisent des combustibles polluants comme le bois ou le charbon de bois pour cuisiner.

Les coûts de l'énergie éolienne, solaire et des batteries ont rapidement baissé et devraient continuer à baisser grâce à l'innovation et aux économies d'échelle. Pour accueillir une part plus importante de sources d'énergie variables, le réseau électrique a besoin d'infrastructures supplémentaires telles que le stockage de l'énergie sur le réseau. Ces sources ont généré 8,5 % de l'électricité mondiale en 2019, une part qui a augmenté rapidement. Un système énergétique durable verra probablement une évolution vers une utilisation accrue de l'électricité dans des secteurs tels que les transports, les économies d'énergie et l'utilisation d'hydrogène produit par des énergies renouvelables ou à partir de combustibles fossiles avec capture et stockage du carbone. L'électricité et les combustibles propres se démocratisent pour remplacer l'utilisation de combustibles de cuisson très polluants dans les pays à faible revenu. L'accord de Paris sur le climat visant à limiter le changement climatique et les objectifs de développement durable des Nations unies visent une transition rapide vers l'énergie durable. Les gouvernements utilisent diverses politiques pour promouvoir une utilisation plus durable de l'énergie, comme les normes d'efficacité énergétique, la tarification du carbone, les réglementations sur la pollution par les combustibles fossiles, les investissements dans les énergies renouvelables et la suppression progressive des subventions aux combustibles fossiles.

Accord de Paris sur le climat

 
Signataires et parties de l'Accord de Paris sur le climat.

L’accord de Paris, souvent appelé accord de Paris sur le climat, est un traité international sur le réchauffement climatique adopté en 2015. Il concerne l'atténuation et l'adaptation au changement climatique ainsi que leur financement. L'accord est négocié par 196 parties lors de la conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques, en France.

L'accord de Paris est ouvert à la signature le — le Jour de la Terre — lors d'une cérémonie à New York. Après la ratification de l'Union européenne, le nombre de pays ayant ratifié l'accord est suffisant pour qu'il entre en vigueur le . En , 191 membres de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) sont parties à l'accord. Parmi les six États membres de la CCNUCC qui n'ont pas ratifié l'accord, les seuls grands émetteurs sont l'Iran, la Turquie et l'Irak (bien que les présidents de ces deux derniers aient approuvé l'adhésion). Les États-Unis se sont retirés de l'accord en 2020, mais l'ont réintégré en 2021.

L'objectif à long terme de l'accord de Paris en matière de température est de maintenir l'augmentation de la température moyenne de la planète bien en dessous de °C par rapport aux niveaux préindustriels, et de préférence de limiter l'augmentation à 1,5 °C, en reconnaissant que cela réduirait considérablement les impacts du changement climatique. Les émissions devraient être réduites dès que possible et atteindre le niveau net zéro dans la seconde moitié du XXIe siècle. Il vise à accroître la capacité des parties à s'adapter aux impacts du changement climatique et à mobiliser des financements suffisants. En vertu de l'accord, chaque pays doit déterminer, planifier et rendre compte régulièrement de ses contributions. Aucun mécanisme n'oblige un pays à fixer des objectifs d'émissions spécifiques, mais chaque nouvel objectif doit aller au-delà des précédents. Contrairement au protocole de Kyoto de 1997, la distinction entre pays développés et pays en développement n'est pas mise en avant, de sorte que ces derniers doivent également soumettre des plans de réduction des émissions.

L'accord a été salué par les dirigeants mondiaux, mais critiqué comme insuffisamment contraignant par certains environnementalistes et analystes. L'efficacité de l'accord fait débat. Si les engagements actuels dans le cadre de l'accord de Paris sont insuffisants pour atteindre les objectifs de température fixés, les mécanismes de contributions déterminées au niveau national (CDN) et de bilan mondial permettent d'accroître les ambitions des pays. L'accord de Paris a cependant été utilisé avec succès dans le cadre de litiges sur le climat, obligeant des pays et une compagnie pétrolière à renforcer leur action en faveur du climat.

Climate Change Denial: Heads in the Sand

 
La couverture du livre.

Climate Change Denial: Heads in the Sand (litt. « Déni du changement climatique : les têtes dans le sable ») est un essai scientifique sur le déni du réchauffement climatique, coécrit par Haydn Washington et John Cook, avec une préface de Naomi Oreskes.

Le livre analyse en profondeur l'argumentaire sous-jacent au déni du changement climatique pour mieux le réfuter, en examinant point par point plusieurs arguments et en leur opposant des faits validés par des pairs et faisant l'objet d'un consensus scientifique sur le réchauffement climatique. Les auteurs affirment que ceux qui nient le changement climatique adoptent des tactiques telles la « cueillette de cerises » censées étayer leur point de vue tout en s'attaquant à l'intégrité intellectuelle des climatologues. Ils recourent à la théorie des sciences sociales pour examiner le phénomène de négation du changement climatique auprès du grand public et présentent ce phénomène comme une forme de pathologie. Les auteurs concluent que si le public cessait de nier le problème du changement climatique, on pourrait commencer à le traiter de manière réaliste. L'ouvrage a reçu un accueil positif des magazines de la presse spécialisée The Ecologist ou ECOS.

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Réchauffement climatique

 
Prévisions des hausses de températures pour 2070-2100

Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire ou réchauffement global, est un phénomène d’augmentation de la température moyenne des océans et de l’atmosphère, à l’échelle mondiale et sur plusieurs années. Dans son acception commune, ce terme est appliqué au changement climatique observé depuis environ vingt-cinq ans, c’est-à-dire depuis la fin du XXe siècle. La plupart des scientifiques attribuent à ce réchauffement global une origine en grande partie humaine. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) est chargé d’établir un consensus scientifique sur cette question. Son dernier et sixième rapport, résumant 14000 articles scientifiques du monde entier, affirme qu'il n'y a plus d'équivoque sur le fait que c'est l'humanité qui a réchauffé l’atmosphère, l’océan et les terres émergées.

Atténuation du changement climatique

L'atténuation du changement climatique ou « atténuation du réchauffement climatique » (en anglais, climate change mitigation) regroupe les actions visant à atténuer l'ampleur du réchauffement mondial d'origine humaine par la réduction des émissions de gaz à effet de serre ou la capture et séquestration du dioxyde de carbone de l'atmosphère.
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Réchauffement climatique en France

Le réchauffement climatique en France également nommé « changement climatique » ou encore « dérèglement climatique » est l'impact du réchauffement climatique mondial sur le territoire français (métropole et territoires ultramarins), à savoir l'impact de l'augmentation de la température moyenne de la surface terrestre en cours aux XXe et XXIe siècles ainsi que, plus généralement, de la modification des régimes météorologiques à grande échelle qui en résulte.
 
Écart à la normale climatique 1961-1990 de la température moyenne en France métropolitaine sur la période 1900-2022.

La température moyenne de la France métropolitaine est en 2022 de 14,5 °C, la plus élevée jamais enregistrée. Elle est supérieure de 1,66 °C par rapport aux températures mesurées entre 1900 et 1930. 1,63 °C serait à attribuer uniquement à l’activité humaine. L’analyse de données de températures plus précises entre 2010 et 2019, montre que sur cette courte période, la France se réchauffe de 0,1 °C tous les 3 ans. Les projections climatiques produites par Météo-France en 2021 prévoient une hausse des températures de 2,2 degrés en France en 2100 sur la base du scénario intermédiaire RCP 4-5 du sixième rapport d'évaluation du GIEC. Cependant, selon une étude publiée en octobre 2022 par plusieurs institutions scientifiques, dont le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et Météo-France, l’élévation de température en France pourrait atteindre 3,8 degrés en 2100 sur la base de ce scénario, à savoir jusqu'à 50 % plus intense au cours du siècle que ce que montraient les précédentes estimations.

Les impacts de ce réchauffement sont d'ores et déjà visibles et vont s'accentuer, qu'ils soient environnementaux (érosion du littoral et inondations, migration ou disparition d'espèces, augmentations des espèces invasives, adaptation, migration ou disparition d'espèces marines ou de mangroves), sociétaux (modèle agricole fortement menacé, îlots de chaleurs dans certaines villes), sanitaires (alimentation en eau potable, nouveaux risques comme le chikungunya ou la dengue) ou économiques (reconversion de certaines stations de sports d'hiver).

Pour respecter les deux objectifs de l'accord de Paris sur le climat (réchauffement bien en dessous de °C et de préférence limité à 1,5 °C), une réduction forte et immédiate des émissions de CO2 est indispensable, jusqu'à atteindre la neutralité carbone, seule à même de stopper le réchauffement. Diminuer les émissions des autres gaz à effet de serre, en particulier le méthane, est également pertinent. Pour répondre à cet objectif, la France, à travers sa politique climatique, déploie différentes stratégies d'atténuation et d'adaptation), avec des objectifs spécifiques comme la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 50 % entre 1990 et 2030 (20 % en 2019) ou la réduction de la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à la référence 2012 en visant un objectif intermédiaire de 20 % en 2030.

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Adaptation au changement climatique

 
Cartographie des risques/prospective : Sans mesures d'adaptation, les vagues de chaleur pourraient devenir au XXIe siècle source d'une surmortalité chronique (jusqu'à 700% plus élevée en zone tropicale) ; ici modélisées en 20312080 par rapport à 19712020, dans l'hypothèse d'un scénario RCP8.5 + scénario démographique à forte variante, et sans mesure d'adaptation).

L’adaptation au changement climatique est l'ensemble des stratégies, initiatives et mesures visant à réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains contre les effets (présents et attendus) du réchauffement climatique. Le mot adaptation évoque une aptitude à s'ajuster, et donc une vision dynamique voire évolutive du fonctionnement des sociétés.

Les stratégies d'adaptation complètent les mesures d'atténuation qui visent, elles, à moins émettre de gaz à effet de serre et à restaurer ou protéger les capacités de puits de carbone des écosystèmes ou agroécosystèmes car même si l'on cessait toute émission de gaz à effet de serre, l'inertie climatique implique des décennies (voire siècles) de perturbations anthropiques du climat.

L'adaptation est à la fois individuelle (modifications de comportements) et collective (impliquant tant les collectivités que les entreprises, associations, etc.).

Dans plusieurs pays, dont en France (via les PCAET et les SRADDETs par exemple), la législation prévoit d'intégrer l'adaptation dans les processus d'aménagement du territoire et de pilotage du développement durable.

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Déni du réchauffement climatique

 
« Je ne crois pas au réchauffement global. » Dérision du déni du réchauffement climatique.

Le « déni du réchauffement climatique » est une attitude de dénégation face au consensus scientifique sur le réchauffement climatique.

Certaines personnes admettent qu'il y a un réel changement, allant dans le sens d'un réchauffement global, mais nient que ce changement a une origine ou une part anthropique ; ils l'attribuent exclusivement aux variations naturelles du climat. D'autres nient que ce changement affecte déjà négativement les écosystèmes ou qu'il puisse affecter les sociétés humaines, estimant parfois que le CO2 ou le réchauffement est même une chance pour le tourisme ou l'agriculture. Ils jugent donc inutile toute démarche de freinage du changement climatique, et promeuvent plutôt l'adaptation au retour des températures du Crétacé.

Certains « négateurs » approuvent le terme de « déni ». Beaucoup préfèrent se dire « climatosceptiques » ou « climato-réalistes » mais de nombreux scientifiques estiment que le mot « scepticisme » est désormais inexact pour qualifier l'attitude de négation du réchauffement climatique anthropique et préfèrent le terme « climato-dénialistes », « climato-négationnistes ».

Au sens large, ce déni peut aussi être « implicite » : quand des individus ou des groupes sociaux acceptent les hypothèses et démonstrations scientifiques, mais sans parvenir à les traduire en action ou en changements de comportements. Plusieurs travaux de sciences sociales ont analysé ces attitudes, en les classant comme des formes de négationnisme voire de pseudoscience. Toutes ces formes de déni alimentent la controverse sur le changement climatique, et inversement.

Des campagnes visant à saper la confiance du public dans les sciences du climat ont été mises en évidence, en Amérique du Nord notamment. Elles ont été décrites comme une « machine à produire du déni », construite, financée et entretenue par des intérêts industriels, politiques et idéologiques, trouvant des relais dans les médias conservateurs et les « blogueurs sceptiques » afin de créer l'impression qu'il existe une grande incertitude autour des données montrant que la planète se réchauffe.

Selon des observateurs tels que Naomi Klein (2011, journaliste altermondialiste), ces campagnes de déni sont soutenues par ceux qui prônent des politiques économiques conservatrices, et par des intérêts industriels opposés à la réglementation ou la taxation des émissions de CO2 (et équivalent CO2), en particulier les lobbies du charbon et plus généralement des énergies fossiles, les frères Koch, des groupes de défense de l'industrie ainsi que des think tanks conservateurs et libertariens, souvent américains. Plus de 90 % des articles « sceptiques » sur le changement climatique proviennent de groupes de réflexion classés à droite.

Bien que, depuis la fin des années 1970, les sociétés pétrolières soient arrivées au cours de leurs recherches à des conclusions correspondant largement au consensus scientifique sur le réchauffement de la planète, elles ont fomenté une longue campagne de dénégation du changement climatique — durant plusieurs décennies — en s'appuyant sur une stratégie qui a été comparée au déni organisé sur les dangers du tabagisme par l'industrie du tabac.

Le déni du changement climatique et la controverse politique sur le réchauffement ont eu une forte incidence sur les politiques en matière de réchauffement de la planète, sapant une partie des efforts déployés pour lutter contre le changement climatique ou pour s'y adapter.

Ceux qui encouragent ou créent ce déni utilisent couramment des tactiques et moyens rhétoriques donnant l’apparence d’une controverse scientifique là où il n’y en a pas.

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Effet de serre

 
Une représentation schématique et simplifiée des échanges d'énergie entre l'espace, l'atmosphère terrestre et la surface de la Terre.

L'effet de serre est un processus naturel résultant de l'influence de l'atmosphère sur les différents flux thermiques contribuant aux températures au sol d'un objet céleste. La prise en compte de ce processus est nécessaire pour comprendre les températures observées à la surface des planètes ou satellites recouverts d'une atmosphère épaisse comme la Terre, Vénus et Titan, et le processus doit se produire aussi pour certaines exoplanètes. Le terme fait référence à l'effet analogue qu'une serre a sur la température des plantations qu'elle abrite.

Dans un système stellaire, l'essentiel de l'énergie thermique reçue par une planète ou un satellite provient du rayonnement stellaire. En l'absence d'atmosphère, cet objet en réfléchit une partie, absorbe le reste et rayonne essentiellement comme un corps noir, ce qui conduit à une certaine température au sol. Une atmosphère réfléchit, absorbe et réémet une partie du rayonnement reçu de l'étoile, et réfléchit, absorbe et réémet également une partie du rayonnement reçu de la surface de l'objet. Ces différents processus modifient l'équilibre thermique à la surface de l'objet, notamment parce que l'atmosphère ne réfléchit et n'absorbe pas également les différentes composantes spectrales d'un rayonnement incident alors que la répartition spectrale du rayonnement stellaire et celle du rayonnement reçu de la surface sont très différentes.

L'expression effet de serre s'est popularisée dans le cadre de la vulgarisation du réchauffement climatique, dû aux gaz « à effet de serre » qui se sont accumulés dans l'atmosphère terrestre en raison des activités humaines. Ces gaz absorbent plus le rayonnement infrarouge émis par la surface que le rayonnement solaire, et réémettent ce rayonnement vers le haut comme vers le bas : le rayonnement réémis vers le bas s'ajoute au rayonnement solaire direct. Le bilan global est que la température au sol est supérieure à ce qu'elle serait en l'absence d'une atmosphère, et qu'elle augmente au fur et à mesure qu'augmente la concentration de l'atmosphère en gaz à effet de serre. Le GIEC utilise le terme de forçage radiatif pour décrire l’influence des gaz à effet de serre sur le bilan thermique de la Terre.

Les températures terrestres résultent d'interactions complexes, notamment entre les apports solaires perturbés par les cycles de l'orbite terrestre, l'effet de l'albédo, les courants de convection dans l'atmosphère et les océans, le cycle de l'eau et le forçage radiatif de l'atmosphère.

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Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat

 
Logo du GIEC.

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC, ou IPCC pour l'anglais Intergovernmental panel on climate change) est un organisme intergouvernemental chargé d'évaluer l'ampleur, les causes et les conséquences du changement climatique en cours.

Créé en 1988 sous l'égide de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) à la suite d'une initiative politique internationale, le GIEC est ouvert à tous les pays membres de l'Organisation des Nations unies. Il regroupe 195 États.

Les évaluations du GIEC sont fondées sur les publications scientifiques et techniques, dont les auteurs du GIEC opèrent une synthèse critique. Elles sont publiées sous la forme de rapports synthétiques ou portant sur un aspect particulier du changement climatique, au sein de cycles d'évaluation d'une durée approximative de sept ans.

Rédigés par des centaines de scientifiques des États membres, les travaux du GIEC aboutissent également à des résumés à l'intention des décideurs, relus phrase par phrase et formellement validés à l'unanimité par les délégués des États, avec l'assentiment des auteurs scientifiques.

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Bilan radiatif de la Terre

Réception. Vidéo illustrant les fluctuations des courtes longueurs d'onde, qui permet d'évaluer l'énergie reçue du Soleil par la Terre (26 et ).

Le bilan radiatif de la Terre dresse un inventaire de l'énergie reçue et perdue par le système climatique de la Terre, sol-atmosphère-océans.

L'apport d'énergie provient principalement du Soleil, celle produite à l'intérieur de la Terre représentant à peine 0,01 % de l'énergie totale reçue par la surface de la Terre. On parle ainsi de bilan radiatif car l'énergie thermique provient principalement du rayonnement solaire. Le rayonnement solaire reçu par les couches les plus élevées de l'atmosphère, ou constante solaire, est d'environ 340 W/m2 en moyenne annuelle. Le Soleil étant une étoile de type G2, son spectre d'émission s'étend de 0,2 à 4 micromètres, c'est-à-dire de l'ultraviolet à l'infrarouge en passant par le visible.

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Justice climatique

 
Manifestation d'enfants pour la justice climatique.

La notion de justice climatique désigne les approches éthiques, morales, de justice et politique de la question de l'égalité face au dérèglement climatique, plutôt que les approches uniquement environnementales ou physiques.

Elle est aussi utilisée pour désigner les plaintes et actions juridiques déposées pour action insuffisante contre le changement climatique et pour l'adaptation.

Entre 2006 et 2019, plus de 1 300 plaintes relatives au climat ont été déposées dans une trentaine de pays, parfois par des enfants. Les accusés étaient surtout des gouvernements, mais ces actions en justice visent de plus en plus de grandes entreprises fortement émettrices de gaz à effet de serre.

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Vulnérabilité au réchauffement climatique

La vulnérabilité au réchauffement climatique (ou vulnérabilité climatique ou vulnérabilité au risque climatique) est une évaluation de la vulnérabilité au réchauffement climatique utilisée pour des processus tels que l'adaptation au réchauffement climatique, les évaluations du risque climatique ou pour déterminer une justice climatique. La vulnérabilité climatique peut inclure une grande variété de significations, de situations et de contextes différents mais elle est un concept central dans la recherche universitaire depuis 2005. Le concept a été défini dans le troisième rapport du GIEC comme « le degré auquel un système est sensible et incapable de faire face aux effets néfastes du réchauffement climatique, y compris dans la variabilité et les extrêmes climatiques ».

La vulnérabilité peut être principalement divisée en deux grandes catégories, la vulnérabilité économique, basée sur des facteurs socio-économiques, et la vulnérabilité géographique. Conformément à l'approche systémique de la vulnérabilité du Groupe d'experts international sur l'évolution du climat (GIEC), la plupart des études utilisent la vulnérabilité climatique pour décrire les communautés, les systèmes économiques ou les géographies. Cependant, les impacts généralisés du réchauffement climatique ont conduit à l'utilisation de la « vulnérabilité climatique » pour décrire des préoccupations moins systémiques, touchant la santé individuelle, des situations particulières ou d'autres applications au-delà des systèmes impactés, telles que la vulnérabilité d'espèces animales. Il existe plusieurs organisations et outils utilisés par la communauté internationale et les scientifiques pour évaluer la vulnérabilité climatique.

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Protocole de Kyoto

Le protocole de Kyoto est un accord international visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et qui vient s'ajouter à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques dont les pays participants se rencontrent une fois par an depuis 1995.

Signé le lors de la troisième conférence des parties à la convention (COP 3) à Kyoto, au Japon, il est entré en vigueur le « au quatre-vingt dixième jour après la date à laquelle au moins 55 parties à la Convention, incluant les parties « Annexe I » qui comptaient en 1990 un total d'au moins 55 % des émissions de CO2 de ce groupe, avaient déposé leurs instruments de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’accession ». « Au , 184 États avaient déposé leurs instruments de ratification, d’accession, d’approbation ou d’acceptation ».

Ce protocole visait à réduire, entre 2008 et 2012, d'au moins 5 % par rapport au niveau de 1990 les émissions de six gaz à effet de serre : dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d'azote et trois substituts des chlorofluorocarbones.

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Consensus scientifique sur le réchauffement climatique

Le consensus scientifique sur le changement climatique est reflété par les rapports de synthèse, les déclarations d'organisations scientifiques d'importance nationale et internationale, ainsi que les sondages d'opinion auprès des climatologues.

La communauté scientifique dans son ensemble endosse la position du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de janvier 2001, statuant qu'un nombre grandissant d'observations démontrent la réalité du réchauffement planétaire, et que le réchauffement observé depuis les 50 dernières années est en grande partie attribuable à l'activité humaine.

L'étude de la littérature scientifique est un autre moyen de mesurer le consensus scientifique. En 2019, un revue des publications scientifiques conclut que le consensus sur la cause du changement climatique est de 100 % et une étude de 2021 conclut que plus de 99 % des publications scientifiques concordent sur la cause humaine du réchauffement climatique. Le petit pourcentage de publications qui est en désaccord avec le consensus contient souvent des erreurs ou ne peut être reproduit.

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Centrale solaire thermodynamique avec stockage de la chaleur dans des sels fondus en Espagne. L'énergie durable implique l'augmentation de la production d'énergie renouvelable, la mise à disposition universelle d'une énergie sûre et la conservation de l'énergie.

L'utilisation d’énergie est considérée comme durable si elle répond aux besoins du présent sans compromettre les besoins des générations futures. Les définitions de l'énergie durable incluent généralement des aspects environnementaux, comme les émissions de gaz à effet de serre, et des aspects sociaux et économiques, comme la précarité énergétique.

Les sources d'énergie renouvelables telles que l'énergie éolienne, l'énergie hydroélectrique, l'énergie solaire et l'énergie géothermique sont généralement beaucoup plus durables que les sources de combustibles fossiles. Toutefois, certains projets d'énergie renouvelable, comme le déboisement pour la production de biocarburants, peuvent causer de graves dommages environnementaux. L'énergie nucléaire est une source à faible émission de carbone et son bilan de sécurité est comparable à celui de l'énergie éolienne et solaire, mais sa durabilité fait l'objet de débats en raison des préoccupations liées à la prolifération nucléaire, aux déchets nucléaires et aux accidents. Le passage du charbon au gaz naturel présente des avantages pour l'environnement, mais retarde le passage à des options plus durables.

La transition énergétique visant à répondre de manière durable aux besoins mondiaux en électricité, en chauffage, en refroidissement et en transport est l'un des plus grands défis auxquels l'humanité est confrontée au XXIe siècle. La production et la consommation d'énergie sont responsables de plus de 70 % des émissions de gaz à effet de serre qui provoquent le changement climatique, la pénurie d'eau et la perte de la biodiversité, et peuvent générer des déchets toxiques. La consommation de combustibles fossiles et de biomasse contribue largement à la pollution atmosphérique, qui est à l'origine de quelque 7 millions de décès chaque année. 770 millions de personnes n'ont pas accès à l'électricité et plus de 2,6 milliards de personnes utilisent des combustibles polluants comme le bois ou le charbon de bois pour cuisiner.

Les coûts de l'énergie éolienne, solaire et des batteries ont rapidement baissé et devraient continuer à baisser grâce à l'innovation et aux économies d'échelle. Pour accueillir une part plus importante de sources d'énergie variables, le réseau électrique a besoin d'infrastructures supplémentaires telles que le stockage de l'énergie sur le réseau. Ces sources ont généré 8,5 % de l'électricité mondiale en 2019, une part qui a augmenté rapidement. Un système énergétique durable verra probablement une évolution vers une utilisation accrue de l'électricité dans des secteurs tels que les transports, les économies d'énergie et l'utilisation d'hydrogène produit par des énergies renouvelables ou à partir de combustibles fossiles avec capture et stockage du carbone. L'électricité et les combustibles propres se démocratisent pour remplacer l'utilisation de combustibles de cuisson très polluants dans les pays à faible revenu. L'accord de Paris sur le climat visant à limiter le changement climatique et les objectifs de développement durable des Nations unies visent une transition rapide vers l'énergie durable. Les gouvernements utilisent diverses politiques pour promouvoir une utilisation plus durable de l'énergie, comme les normes d'efficacité énergétique, la tarification du carbone, les réglementations sur la pollution par les combustibles fossiles, les investissements dans les énergies renouvelables et la suppression progressive des subventions aux combustibles fossiles.