Portail:Anarchisme/Calendrier/Juillet

Les 31 jours de juillet
1er
Monument à la mémoire du Chevalier de la Barre
  • En 1766 à Abbeville (Somme), François-Jean Lefebvre de La Barre est supplicié (langue coupée, puis décapité et brûlé) à l'âge de 19 ans, pour avoir refusé de saluer une procession religieuse. Il devient un symbole de la Libre Pensée et de la lutte anticléricale.
  • En 1876, mort de Michel Bakounine à Berne. « Nous repoussons toute législation, toute autorité et toute influence privilégiée, patentée, officielle et légale, même sortie du suffrage universel, convaincus qu'elles ne pourront tourner jamais qu'au profit d'une minorité dominante et exploitante, contre les intérêts de l'immense majorité asservie. Voilà en quoi nous sommes anarchistes. » - Dieu et l'État (1882).
2
Gregorio Jover
  • En 1857, mort de Carlo Pisacane, révolutionnaire et partisan de Pierre-Joseph Proudhon, il a introduit l’anarchisme en Italie.
  • En 1910, à Paris, à 4 heures 47, Jean-Jacques Liabeuf, est guillotiné. Cordonnier condamné à tort pour proxénétisme, il se venge de cette injustice en tuant et blessant des policiers. Une « fièvre liabouviste » s’empare de la capitale, les anarchistes et une frange du mouvement social y voyant un crime politique. L'« affaire Dreyfus des ouvriers » est lancée.
  • En 1926 à Paris, la police française annonce avoir déjoué un complot visant à assassiner le roi d'Espagne Alphonse XIII et avoir arrêté le 25 juin, les anarchistes espagnols Francisco Ascaso, Buenaventura Durruti et Gregorio Jover. L'Espagne réclame aussitôt leurs extraditions. Mais les anarchistes français et notamment Louis Lecoin se mobilisent. Les trois sont jugés à Paris le 17 octobre 1926, ils revendiquent avoir eu l'intention d'enlever le roi pour provoquer la chute de la monarchie en Espagne. Ils sont finalement condamnés à 6 mois de prison pour rébellion, faux passeports, port d'armes prohibées et infractions à la loi sur les étrangers. Ils ne seront libérés qu'en juillet 1927.
3
Errico Malatesta
  • En 1917, à Petrograd (Russie) les soldats stationnés dans la capitale refusent de repartir au front. Rejoints par les ouvriers et les marins de Kronstadt, ils manifestent « dans le but de confier le pouvoir » au Soviet de Petrograd. Les protestations des travailleurs se transforment en de violentes émeutes.
  • En 1920 en Italie, lors de son deuxième Congrès l'Unione Communista Anarchica d'Italia décide, sous l'influence de Errico Malatesta de se transformer en Unione Anarchica Italiana (UAI), en abandonnant la référence au communisme libertaire suite aux événements de Russie et à l'attitude des bolcheviques.
  • En 1970 en France, attentats à la bombe simultanés à Paris et Londres contre les offices de tourisme espagnols ainsi que les ambassades des dictatures espagnole (antifranquisme) et grecque (dictature des colonels).
  • En 1995, mort de Gil Joseph Wolman. En 1952, il crée l’Internationale lettriste avec Guy Debord, Serge Berna et Jean-Louis Brau.
4
Chiquet Mawet
5
Le Communiste-Libertaire
  • En 1881, à Corning (Iowa), sortie du premier numéro du mensuel Le Communiste-Libertaire, « Organe de la Communauté icarienne » qui fait suite à La Jeune Icarie. Journal des dissidents, il est est imprimé sur les presses de l'anarchiste croyant Jules Leroux. Il peut être considéré comme une ramification libertaire de la communauté Icarie fondée par Étienne Cabet.
  • En 1897, naissance de Raoul Lion, typographe anarchiste, actif dans la Résistance, il est arrêté par la Gestapo le 5 février 1944 dans son imprimerie et transférés le 24 février à Paris. Déporté le 22 mars 1944 de Compiègne à Mauthausen, il est gazé à Hartheim le 12 septembre 1944.
  • En 1940, mort de Carl Einstein, historien de l'art, écrivain allemand, il appartient au courant de l'expressionnisme, ami de George Grosz, Georges Braque et Picasso, sympathisant communiste et militant anarchiste.
6
Thomas More
  • En 1535, Thomas More est décapité sur les ordres du roi Henri VIII. Homme politique anglais, philosophe et écrivain, précurseur du communisme libertaire et père des utopistes. Il est surtout connu pour son livre L'Ile d'Utopie ou la Meilleure des Républiques, publié en 1516, il décrit une société idéale ayant abolie la propriété et où la tolérance est une règle. « Fay ce que vouldras » est d'ailleurs emprunté à Thomas More par Rabelais, pour son Abbaye de Thélème.
  • En 1869, Élisée Reclus participe, à titre d’invité, à une séance du Conseil général de la Première Internationale.
  • En 1989, mort de René Lochu, militant anarchiste, syndicaliste et pacifiste.
7
Le Réfractaire
Mika Etchebéhère
8
La Revista Blanca
9
Mollie Steimer
10
Camille Pissarro
11
Toussaint Bordat
  • En 1854, naissance de Toussaint Bordat, canut (ouvrier tisseur), épicier, libraire, marchand de journaux et militant anarchiste impliqué dans le procès, dit « Procès des 66 », en 1883, à Lyon.
  • En 1880, décret d'amnistie en faveur des condamnés de la Commune de Paris.
  • En 1892, exécution de Ravachol à Montbrison. Selon Charles Malato : « Ravachol était une de ces personnalités déconcertantes qui peuvent laisser à la postérité la réputation d’un héros ou d’un bandit, suivant l’époque où ils vivent et le monde où ils se meuvent. »
12
Henry David Thoreau
13
Manifestation ouvrière à São Paulo en 1917
14
Léo Ferré
15
Ernest Tanrez
  • En 1883, Louise Michel est transférée à la centrale de Clermont de l’Oise pour purger sa peine après sa condamnation pour sa participation à la manifestation de près de 15000 chômeurs le 9 juin. Au cri de « du travail ou du pain », plusieurs boulangeries ont été pillées à la fin du cortège.
  • En 1898, naissance de Ernest Tanrez, dit Ernestan, théoricien du socialisme libertaire et figure importante de l'anarchisme belge. « C'est parce que l'homme est si dangereux pour l'homme, que le socialisme libertaire ne base pas les rapports humains sur l'autorité des uns et l'obéissance des autres, mais sur l'association d'individus égaux en dignité et en droit. » - Valeur de la liberté, 1952.
  • En 1919, parution d’une nouvelle série mensuelle du journal Les Temps nouveaux. Son comité de rédaction est composé de signataires ou co-signataires du « Manifeste des seize », une partie assez importante de la revue étant consacré à justifier leur attitude pendant la guerre.
16
L'Action directe, mai 1907
  • En 1890, Octave Jahn dit également Souvarine, tient meeting à la salle Rivoire à Lyon. Comme à son habitude, ses conférences sont des attaques virulentes contre l’État, la bourgeoisie et la police. Les autorités de police le qualifient d’ « anarchiste très dangereux ». Max Nettlau le présente comme « un fervent propagandiste du communisme libertaire »
  • En 1905 à Gilly (Belgique), sortie du premier numéro du journal L’Action Directe, « organe des travailleurs » puis « organe de la Confédération générale du travail » puis « organe de propagande syndicaliste révolutionnaire ». Fondé par Léopold Preumont, à partir de juin 1907, Henri Fuss lui succède à la tête du journal qui est à la fois un outil de de propagande et un centre de ralliement pour les syndicats de Charleroi et de Liège qui se réclament de l'action directe
17
18
Un ticket dans un cinéma collectivisé par la CNT/AIT.
19
Barcelone 19 juillet 1936.
20
Ida Mett
21
Drapeau de la CNT-FAI en 1936.
22
Errico Malatesta
23
Mollie Steimer
24
Living Theatre
  • En 1894 à Paris, la Chambre des députés vote les dernières Lois scélérates destinées à renforcer la répression contre les anarchistes. Elles violent les principes élémentaires du droit d'expression, de la liberté de la presse, et criminalisent les individus qui, pour un simple article de journal, une amitié où une confidence, deviennent passibles des travaux forcés suivie de la relégation. La reproduction des débats lors des procès est interdite, de peur qu'ils ne servent à la propagande.
  • En 1893, naissance de Ammon Hennacy, anarchiste chrétien qui articule sa pensée autour d'actions concrètes pour aller vers une terre juste.
  • En 1907, à Raon-l'Étape (Vosges), lors d'une manifestation pacifique d'ouvriers en grève, les gendarmes tirent sur le défilé, provoquant la mort de deux ouvriers. Des barricades sont élevées dans les rues et le drapeau noir est arboré.
  • En 1936, Buenaventura Durruti, à la tête de 3 000 hommes, quitte Barcelone à la tête de la première des colonnes révolutionnaires. Cette colonne Durruti, principalement composée de travailleurs volontaires pour aller se battre, est suivie d'autres colonnes célèbres, parties de Barcelone ou de Valence : la colonne de Fer (Columna de Hierro) ou la colonne Rouge et Noir (Columna Rojo y Negro) parmi d'autres.
  • En 1968, en Avignon, le Living Theatre joue sa pièce Paradise Now au Cloître des Carmes.
25
Nestor Makhno
26
Francisco Ferrer Guardia, l'un des cinq condamnés à mort en répression aux événements de la Semaine tragique
  • En 1896 à Londres, sortie du premier numéro du journal The Alarm « For Your Libety and Ours » (Pour votre liberté et la nôtre). Hebdomadaire anarchiste auquel collabore entre autres Pierre Kropotkine et Emma Goldman.
  • En 1892, naissance de Taiji Yamaga, figure du mouvement libertaire, pacifiste et espérantiste japonais.
  • En 1909 à Barcelone, début de la Semaine tragique. Pour protester contre un décret du 11 juillet qui mobilise les réservistes, et contre l'envoi de troupes au Maroc, l'organisation Solidaridad Obrera lance un appel à la grève générale. Le mouvement se transforme en émeutes, la loi martiale est proclamée, des barricades se dressent dans les rues et des affrontements ont lieu avec l'armée : 104 civils, 4 soldats et 4 membres de la Croix Rouge trouvent la mort. L'Église, principal soutien du pouvoir, est alors visée par les émeutiers : 18 églises, 49 couvents ou collèges religieux sont la proie des flammes. La monarchie réprime le mouvement. Le pédagogue libertaire Francisco Ferrer est fusillé le 13 octobre, après avoir été désigné comme responsable de ces événements.
  • En 1985, mort de Roger Monclin, écrivain, libertaire et militant pacifiste français. Il dirigea la revue La Patrie humaine.
27
Jean Roumilhac
28
Émile Masson
  • En 1869 à Brest, naissance de Émile Masson, écrivain et penseur socialiste libertaire breton. Il a utilisé aussi les pseudonymes Brenn (1869-1923), Ewan Gwesnou (1869-1923), et Ion Prigent (1869-1923).
  • En 1894, à Paris, la Chambre des députés vote la troisième des lois liberticides, que l'on désignera sous le terme générique de Lois scélérates. Cette loi est sans doute la plus marquante pour les anarchistes puisqu'elle les vise directement en les nommant et en leur interdisant tout type de propagande. C'est à la suite de cette loi que de nombreux journaux anarchistes comme Le Père peinard, qui avait déjà été saisi avant, sont interdits. Cette loi permet une véritable chasse aux sorcières, des milliers de perquisitions et d'arrestations débouchent, notamment, sur le Procès des Trente.
29
Manifestation pour Joaquín Delgado et Francisco Granados
30
Aristide Delannoy
31
Jean Dubuffet
  • En 1848, à Paris, face à l'Assemblée nationale, Pierre-Joseph Proudhon, élu à Paris depuis le 4 juin et qui siège sur les rangs de l'extrême-gauche, expose son projet de loi qui vise à établir un « impôt du tiers » : « Ou la propriété emportera la République, ou la République emportera la propriété ». Son discours provoque un tollé et lui vaut un rappel à l'ordre. Seul le canut Louis Greppo vote pour sa proposition. « Il faut avoir vécu dans cet isoloir qu'on appelle Assemblée nationale, pour concevoir comment les hommes qui ignorent le plus complètement l'état d'un pays sont presque toujours ceux qui le représentent. ».
  • En 1882, naissance de Anna Mahé, militante anarchiste individualiste puis communiste libertaire. Elle contribue au journal Le Libertaire avant de cofonder, avec Albert Libertad, l'hebdomadaire l'anarchie.
  • En 1901, naissance de Jean Dubuffet, peintre, sculpteur et plasticien français. Il est le premier théoricien d'un style d'art auquel il a donné le nom d'« art brut », des productions de marginaux ou de malades mentaux : peintures sculptures, calligraphies, dont il reconnaît s'être lui-même largement inspiré.
  • En 2005, mort de René Bianco, historien, fondateur en juin 1965 du Centre international de recherches sur l'anarchisme (Marseille). En avril 1979, il organise la première rencontre des Centres d’Études et de documentation libertaires qui donne naissance à la Fédération internationale des Centres d’Études et de documentation libertaires (FICEDL). Il collabore à la rédaction de notices pour le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, « Le Maitron », et participe régulièrement, à partir de 1980, à plusieurs jurys de thèse et à de très nombreux colloques.