Siège de Kehl (1796-1797)

Date | octobre 1796 – 10 janvier 1797 |
---|---|
Lieu | Kehl, Bas-Rhin, France |
Casus belli | Déclaration de Pillnitz |
Issue | Victoire autrichienne |
Changements territoriaux | rive droite du Rhin |
![]() | ![]() armée de Condé |
Moreau en chef de l'armée de Rhin-et-Moselle Louis Desaix à Kehl et Jean Charles Abbatucci à Huningue | Karl Aloys zu Fürstenberg Maximilien de Baillet-Latour |
140 000 hommes | 40 000 hommes |
inconnu | inconnu |
Batailles
- Porrentruy (04-1792)
- Marquain (04-1792)
- 1er Quiévrain (04-1792)
- Longwy (08-1792)
- Verdun (08-1792)
- Thionville (08-1792)
- Valmy (09-1792)
- Nice (09-1792)
- Lille (09-1792)
- Villefranche-sur-Mer (09-1792)
- 1er Mayence (10-1792)
- Jemappes (11-1792)
- 1re Malines (11-1792)
- Limbourg (11-1792)
- Anderlecht (11-1792)
- Namur (11-1792)
- Francfort (12-1792)
- Maastricht (02-1793)
- Neerwinden (03-1793)
- 2e Mayence (04-1793)
- Condé (04-1793)
- 2e Quiévrain (05-1793)
- St-Amand (en) (05-1793)
- Famars (05-1793)
- San Pietro (05-1793)
- Valenciennes (05-1793)
- 1re Arlon (06-1793)
- Landau (en) (08-1793)
- Hondschoote (09-1793)
- Maubeuge (09-1793)
- Avesnes (en) (09-1793)
- Méribel (09-1793)
- Menin (09-1793)
- Bergzabern (10-1793)
- 1re Wissembourg (10-1793)
- Wattignies (10-1793)
- Kaiserslautern (11-1793)
- Wœrth (12-1793)
- Berstheim (12-1793)
- 2e Wissembourg (12-1793)
- Martinique (01-1794)
- Saint-Florent (02-1794)
- Bastia (04-1794)
- Guadeloupe (04-1794)
- 2e Arlon (04-1794)
- 1er Landrecies (04-1794)
- Villers-en-Cauchies (en) (04-1794)
- Troisvilles (en) (04-1794)
- Mouscron (en) (04-1794)
- Tourcoing (05-1794)
- Tournai (05-1794)
- Ouessant (navale) (06-1794)
- Fleurus (06-1794)
- 2e Malines (07-1794)
- Calvi (07- 1794)
- Tripstadt (en) (07-1794)
- Sprimont (09-1794)
- Luxembourg (11-1794)
- Helder (01-1795)
- Gênes (navale) (03-1795)
- Groix (navale) (06-1795)
- Quiberon (06-1795)
- Hyères (navale) (07-1795)
- Handschuhsheim (09-1795)
- 3e Mayence (10-1795)
- Ettlingen (en) (07-1796)
- Friedberg (07-1796)
- Neresheim (08-1796)
- Irlande (12-1796)
- Amberg (08-1796)
- Friedberg (08-1796)
- Terre-Neuve (08-1796)
- Wurtzbourg (09-1796)
- Mainbourg (09-1796)
- Biberach (10-1796)
- Emmendingen (10-1796)
- Schliengen (10-1796)
- Kehl (10-1796)
- Droits de l'Homme (navale) (01-1797)
- Fishguard (02-1797)
- Cap Saint-Vincent (navale) (02-1797)
- Neuwied (04-1797)
- Diersheim (en) (04-1797)
- Santa Cruz de Ténérife (navale) (07-1797)
- Camperdown (navale) (10-1797)
- 1re Le Boulou (04-1793)
- Céret (04-1793)
- Mas Deu (05-1793)
- Bellegarde (05-1793)
- Perpignan (07-1793)
- Peyrestortes (09-1793)
- Trouillas (09-1793)
- Toulon (09-1793)
- 2e Le Boulou (04-1794)
- Les Aldudes (06-1794)
- Bastan (07-1794)
- Orbaitzeta (10-1794)
- Roses (11-1794)
- Sierra Negra (11-1794)
- Golfe de Rosas (02-1795)
- Saorge (04-1794)
- 1re Dego (09-1794)
- Loano (11-1795)
- Voltri (en) (04-1796)
- Montenotte (04-1796)
- Millesimo (04-1796)
- 2e Dego (04-1796)
- Ceva (en) (04-1796)
- Mondovi (04-1796)
- Cherasco (04-1796)
- Fombio (05-1796)
- Pont de Lodi (05-1796)
- Borghetto (05-1796)
- Mantoue (07-1796)
- Lonato (08-1796)
- Castiglione (08-1796)
- Peschiera (08-1796)
- Rovereto (09-1796)
- Bassano (09-1796)
- Caldiero (11-1796)
- Pont d'Arcole (11-1796)
- Rivoli (01-1797)
- La Favorite (01-1797)
- Faenza (02-1797)
- Valvasone (03-1797)
- Tyrol (03-1797)
- Tarvis (03-1797)
- Leoben (04-1797)
- Pâques véronaises (04-1797)
- Chronologie de la campagne 1796-1797
Géolocalisation sur la carte : Bade-Wurtemberg
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
Le siège de Kehl se déroule d' au sous le commandement du général Louis Charles Antoine Desaix.
Les prémicesModifier
Après une longue campagne et l'arrivée d'un hiver rigoureux, le général Moreau propose un armistice à l'Archiduc Charles si le Rhin était pris comme frontière et les deux têtes de ponts, Kehl et Huningue, restaient aux mains françaises.
Ordre de bataille françaisModifier
- Commandant en chef Louis Desaix puis Laurent de Gouvion-Saint-Cyr
- Général de Division Jean Baptiste Eblé
- Chef de brigade de l'artillerie Jean-Baptiste Lobréau
- Général de brigade François Boisgérard
- Chef du bataillon de pontonniers François Louis Dedon-Duclos
- 1re division sous les ordres du général Jean-Jacques Ambert
- Brigade Davout
- 3e demi-brigade de deuxième formation (3 bataillons)
- 10e demi-brigade de deuxième formation (3 bataillons)
- 31e demi-brigade de deuxième formation (3 bataillons)
- Brigade Decaen
- 44e demi-brigade de deuxième formation (3 bataillons)
- 62e demi-brigade de deuxième formation (3 bataillons)
- Brigade Davout
- 2e division sous les ordres du général Guillaume Philibert Duhesme
- Brigade Eickemeyer
- 68e demi-brigade de deuxième formation (3 bataillons)
- 76e demi-brigade de deuxième formation (3 bataillons)
- Brigade Lecourbe,
- 84e demi-brigade de deuxième formation (3 bataillons)
- 93e demi-brigade de deuxième formation (1 bataillon)
- Brigade Eickemeyer
- 3e division sous les ordres du général Gilles Joseph Martin Bruneteau (called Saint-Suzanne)
- Brigade de Montrichard,
- 97e demi-brigade de deuxième formation (3 bataillons)
- 100e demi-brigade de deuxième formation (3 bataillons),
- Brigade Tharreau,
- 103e demi-brigade de deuxième formation (3 bataillons)
- 106e demi-brigade de deuxième formation (3 bataillons)
- 109e demi-brigade de deuxième formation (3 bataillons)
- Brigade de Montrichard,
- Général de Division Jean Baptiste Eblé
Sur un total de 40 bataillons, 15 étaient en service quotidien sur la rive droite.
Six bataillons ont défendu les fortifications de Kehl même, trois des retranchements, trois des îles Ehrlen et trois de l'île de Kinzig. Une réserve, de six bataillons, était campée sur la rive gauche du Rhin.
Ordre de bataille autrichienModifier
- Commandant en chef général Baillet-Latour
- Feldmarschall-Leutnant Kollowrath, commandant l'artillerie
- Colonel Szeredai, commandant du génie
- Corps franc de Grün-Laudon (2 bataillons)
- Régiment de Szeckler (1 bataillon)
- Régiment de Bannat (1 bataillon)
- Régiment d'Esclavons (2 bataillons)
- Régiment de Starray (3 bataillons)
- Régiment de Benjowsky (2 bataillons)
- Régiment de Nadasty (1 bataillon)
- 1re colonne sous le commandement des majors généraux Burger et Terzi (en)
- Régiment l'Archiduc Anton (1 bataillon)
- Régiment d'Olivier Wallis (2 bataillons)
- Régiment de Kaunitz (2 bataillons)
- Régiment d'Alton (3 bataillons)
- Régiment Nr. 56, Joseph Colloredo (1 bataillon)
- Régiment de Gemmingen (1 bataillon)
- Régiment de Kaiser (1 bataillon)
- Grenadiers de Retz (1 bataillon)
- Grenadiers de Reisinger (1 bataillon)
- Grenadiers de Dietrich (1 bataillon)
- Grenadiers de Pitsch (1 bataillon)
- 2e colonne
- Corps of Gyulay 2 battalions
- Régiment No. 3, Archiduc Charles (3 bataillons)
- Régiment de Franz Kinsky (2 bataillons)
- Régiment de Karl Schröder (2 bataillons)
- Régiment de Grand Duc de Toscane (2 bataillons)
- Régiment de Michael Wallis (1 bataillon)
- Régiment de Wenceslas Colloredo (1 bataillon)
- Régiment de Ligne (1 bataillon)
- 3e colonne sous ordres du lieutenant général Riesch et des majors généraux Baillet-Latour et Sebottendorf
- Armée des émigrés (2 bataillons)
- Régiment Nr. 28, Wartensleben (3 bataillons)
- Régiment d'Esclavons (1 bataillon)
- Régiment de Hohenlohe (2 bataillons)
- Régiment de Wenckheim (1 bataillon)
- Régiment de Gemmingen (1 bataillon)
- Grenadiers de Candiani (1 bataillon)
- Grenadiers de Szenassi (1 bataillon)
- Grenadiers d'Albsaltern (1 bataillon)
- Grenadiers de Bydeskuty (1 bataillon)
- Cavalerie sous le commandement es Lieutenant généraux Mels-Colloredo (en) et Kospoth (en) et des major-généraux Merveldt, O'Reilly (en) et Nauendorf (en)
- Régiment des Hussards frontière (10 escadrons)
- Régiment de chevaux légers de Levenher (6 escadrons)
- Régiment de chevaux légers de Karacay (6 escadrons)
- Régiment de cuirassiers du Prince of Lorraine (6 escadrons)
- Régiment de chevaux légers du Kaiser (6 escadrons)
- Régiment de carabiniers du Kaiser (2 escadrons)
- Régiment de dragons de l'Archiduc John (4 escadrons)
- Régiment de cuirassiers de Hohenzollern (6 escadrons)
Le siègeModifier
La nuit du 21 au 22 novembre, les Autrichiens ouvrent une tranchée sur la rive droite de la Kintzig. Les Français passant par l'île Erhlen-Rhine attaquent en deux colonnes : la première longeant le fleuve, avec Lecourbe, la seconde sur Sundheim avec Decaen. Elles doivent revenir après une contre-attaque, l'affaire fut chaude et Desaix et Latour eurent un cheval tué sous eux.
Le , les Autrichiens prennent par un coup de force l'île aux bois, défendue par trois cents hommes, et la redoute bonnet de prêtre. Le village de Kehl tombe dans la nuit du 9 au 10.
À partir du 20 décembre, il y a plusieurs tentatives pour détruire le pont par des brûlots et autres machines incendiaires. Le temps très pluvieux ralentit les travaux d'approche mais rend aussi impossible la mise à feu des fougasses qui avaient été préparées pour les destructions des ouvrages tels que les ouvrages à cornes, devant la Kintzing ou les trous de loup. Ce dernier ouvrage est enlevé par une attaque sous les ordres du général Staader le premier janvier.
L'île d'Erhlen-Rhine est évacuée le 5 janvier et le 8 des tirs sur le pont de bateaux finissent par en couler plusieurs. Le général Desaix conclut une reddition pour le 10 janvier à 16 heures.
Les conséquencesModifier
Les Autrichiens et les émigrés de Condés ont alors la possibilité de regrouper plus de forces vers Huningue. Jusque-là le général Abbatucci menait une défense heureuse devant les 20 000 hommes de troupe autrichienne. Lors d'une sortie il est blessé le 30 novembre pour décéder le 2 décembre, la place est alors sous le commandement de Dufour, elle doit se rendre le 5 février.
MémoireModifier
Le nom de cette bataille est gravé sur le pilier nord de l'Arc de triomphe de l'Étoile.