Skopje

Le palais Ristitch
Le palais Ristitch

Skopje (en macédonien Скопје, prononcé [ˈskɔpjɛ] (skopié) Écouter, Shkup et Shkupi en albanais) est la capitale et la plus grande ville de la République de Macédoine. Elle compte aujourd'hui un peu plus de 500 000 habitants, soit le tiers de la population totale du pays, dont une forte minorité d'Albanais et des communautés turque et rom. Seule métropole macédonienne, elle concentre la majeure partie des fonctions administratives, économiques et culturelles du pays. Elle est située sur un important carrefour routier des Balkans, entre l'Égée et le Danube, et l'Adriatique et la mer Noire, et vit principalement de l'industrie métallurgique, agroalimentaire et textile.

Après avoir été le lieu de diverses occupations préhistoriques, Skopje naît véritablement au Ier siècle avec la fondation d'une Colonie romaine appelée « Scupi », qui est rattachée à l'Empire romain d'Orient en 395. La ville antique est détruite par un séisme en 518. Reconstruite quelques kilomètres plus loin et fortifiée, elle connaît de nombreuses invasions au cours des Xe et XIe siècles, devenant notamment bulgare pendant quelques années. La domination byzantine s'achève avec la conquête serbe en 1282, et Skopje devient capitale de l'Empire serbe en 1346. L’État s'affaiblit toutefois rapidement et la ville est conquise par les Ottomans en 1392.

La ville devient alors majoritairement musulmane et sa fonction commerciale est favorisée par sa situation entre l'Europe centrale et la mer Égée. Au XVIIe siècle, Skopje est l'une des plus grandes villes des Balkans. Mais elle est incendiée en 1689 au cours de la deuxième guerre austro-turque et elle périclite par la suite jusqu'au milieu du XIXe siècle. L'ouverture d'une voie ferrée permet une certaine croissance démographique, et Skopje devient chef-lieu du vilayet du Kosovo en 1877...

Mère Teresa

Portrait de Mère Teresa
Portrait de Mère Teresa

Mère Teresa, de son nom patronymique Anjezë Gonxhe Bojaxhiu ([aɲɛzə gonˈʤe bɔˈjaʤi:u]), née en 1910 à Uskub, Empire ottoman (actuellement Skopje, Macédoine), et morte le à Calcutta, Inde, est une religieuse catholique albanaise, de nationalité indienne, surtout connue pour son action personnelle caritative et la fondation d'une congrégation de religieuses, les Missionnaires de la Charité qui l'accompagnent et suivent son exemple.

En 1949 elle s'engage auprès des plus pauvres, et fonde sa congrégation en 1950 ; son œuvre auprès des plus démunis commence par l'éducation des enfants des rues et l'ouverture du mouroir de Kalighat (Nirmal Hriday) à Calcutta. Pendant plus de 40 ans, elle consacre sa vie aux pauvres, aux malades, aux laissés pour compte et aux mourants, d'abord en Inde puis dans d'autres pays, et elle guide le développement des Missionnaires de la Charité. Au moment de sa mort, ceux-ci s'occupent de 610 missions, dans 123 pays, incluant des soupes populaires, des centres d'aide familiale, des orphelinats, des écoles, des hospices et des maisons d'accueil pour les personnes atteintes de maladies comme la lèpre, le sida ou la tuberculose.

Perçue comme un modèle de bonté et d'altruisme, elle est régulièrement évoquée dans la presse indienne et occidentale pendant la deuxième moitié du XXe siècle. Mère Teresa est béatifiée le , à Rome par le pape Jean-Paul II.

Tremblement de terre de Skopje (1963)

L'armée américaine dans les décombres
L'armée américaine dans les décombres

Le tremblement de terre de Skopje (en macédonien : Скопски земјотрес 1963, translittéré Skopski zemjotres 1963) est un séisme d'une magnitude de 6.9 sur l'échelle de Richter qui frappe une partie de la République socialiste de Macédoine (actuelle Macédoine) au matin du . Les dégâts sont considérables, tant en pertes humaines (au moins 1 000 morts, 3 000 blessés et 120 000 sans-abri) qu'en pertes matérielles (75 % des habitations et des différentes infrastructures détruites ou sérieusement endommagées).

Le séisme du touche principalement la vallée du Vardar (où est situé Skopje, capitale et principale agglomération macédonienne) et les massifs montagneux adjacents (Souva Gora, Tsrna Gora, Yakoupitsa). Il est une conséquence directe de l'activité tectonique de la péninsule balkanique et plus précisément de la présence d'un faille (dite Sillon du Vardar) qui court de la mer Égée à la région de Belgrade.

La catastrophe a fortement marqué l'histoire de Skopje, qui a alors perdu l'essentiel de ses infrastructures et de son patrimoine, mais il a aussi marqué les médias de l'époque et a déclenché de nombreuses réactions internationales. Le statut non-aligné de la Yougoslavie a ainsi permis aux Skopiotes de recevoir de l'aide du monde entier. La reconstruction fut rapide et orchestrée par des grands noms de l'architecture moderne, comme le japonais Kenzo Tange.

Vieux bazar de Skopje

Le hammam Daut Pacha, à l'entrée du bazar
Le hammam Daut Pacha, à l'entrée du bazar

Le Vieux bazar de Skopje (en macédonien Стара скопска чаршија, et en albanais Çarshia e Vjetër) est le plus grand bazar des Balkans en dehors d'Istanbul. Il se trouve au nord du centre-ville de Skopje, capitale de la République de Macédoine, à proximité du Vardar. Le bazar est le seul quartier ancien de la ville à avoir largement survécu au tremblement de terre de 1963.

L'endroit devient un grand centre de commerce au XIIe siècle. Le bazar s'est ensuite considérablement agrandi sous le règne ottoman, qui a duré en Macédoine de la fin du XIVe siècle à 1912. A son apogée, il comptait plus de trente mosquées et plusieurs caravansérails. À partir du XIXe siècle, les activités commerciales ont progressivement rejoint la rive sud du Vardar, dans le centre-ville actuel, mais le bazar compte encore de nombreux magasins et c'est un lieu touristique important en République de Macédoine.

Aujourd'hui, le vieux bazar se trouve dans la municipalité skopiote de Tchaïr et il se caractérise par une population majoritairement albanaise et par une minorité turque. En regard de ses richesses historiques et artistiques, il est classé par l'État macédonien.