Wikipédia:Sélection/Auvergne

Cheval d'Auvergne

Cheval d'Auvergne monté en randonnée en 2007
Cheval d'Auvergne monté en randonnée en 2007

Le cheval d'Auvergne est un type de petit cheval de trait léger de terroir issu de la région Auvergne. Il porte une robe baie ou noir pangaré, et n'est actuellement pas reconnu comme une race par les haras nationaux français.

Ce petit cheval ancien a connu de nombreux croisements au fil de son histoire. Les différentes descriptions qui en sont faites évoquent plusieurs types d'animaux rassemblés sous le nom de « cheval d'Auvergne ». Le cheval de selle léger, devenu le « demi-sang d'Auvergne », était surtout destiné à la remonte des cavaleries de l'armée au début du XIXe siècle et a désormais disparu, mais le cheval de travail auvergnat, qui fut à l'origine utilisé pour les déplacements des paysans avant l'amélioration des routes, fut croisé pour devenir un cheval de trait léger employé à divers travaux des champs par les habitants de la région auvergnate, et a perduré jusqu'à notre époque en formant la souche du cheval d'Auvergne actuel.

Comme la plupart des chevaux de travail en Europe, l'auvergnat a failli disparaître avec la généralisation de la motorisation dans les années 1960 et 1970. Il fut alors croisé avec des chevaux de trait comme le comtois, pour devenir un animal de boucherie. Une association fut créée en 1994 pour assurer la sauvegarde des quelques animaux restants en attendant leur reconnaissance éventuelle comme race en France. Depuis, plusieurs actions ont été menées pour la promotion et la pérennité du cheval d'Auvergne, mais il reste néanmoins extrêmement rare et quasiment introuvable en dehors de sa région d'origine. C'est une bonne monture de randonnée, dont les 200 représentants recensés au début du XXIe siècle sont traditionnellement élevés de façon extensive en Auvergne.

Réserve naturelle des sagnes de La Godivelle

La réserve naturelle des sagnes de La Godivelle est une réserve naturelle française, créée le afin de protéger 24 hectares de tourbières et divers habitats naturels de zone humide sur la commune de La Godivelle, dans le département du Puy-de-Dôme, en Auvergne.

La réserve comporte des groupements aquatiques de bord d’eau à prêle des bourbiers, des boisements tourbeux, ainsi que tous les stades intermédiaires de bas-marais et haut-marais. Formées suite au retrait des glaciers lors de la glaciation de Würm, les deux tourbières protégées par la réserve accueillent une faune et une flore relicte glaciaire, comme la ligulaire de Sibérie ou le saule des Lapons, à très haute valeur patrimoniale. Sur les 1 500 espèces animales et végétales recensées en 2007, plus de 80 espèces sont protégées au niveau régional ou international, ou sont inscrites sur les listes rouges des espèces menacées au niveau régional ou européen.

Abbaye de Mozac

Façade de l’abbatiale.
Façade de l’abbatiale.

L’abbaye Saint-Pierre et Saint-Caprais de Mozac, ou plus communément appelée abbaye de Mozac, est l’une des plus anciennes et des plus importantes abbayes de Basse-Auvergne. Située à Mozac (près de Riom dans le Puy-de-Dôme), elle est fondée à la fin du VIIe siècle et régie dès l’origine par la règle de saint Benoît. Elle est rattachée à l’abbaye de Cluny en 1095 et porte le titre d’« abbaye royale » (sous la protection du roi de France). Les moines la quittent à la Révolution française et l’abbatiale devient l’église paroissiale unique du village de Mozac en 1790.

L’église abbatiale et les bâtiments conventuels autour de l’ancien cloître sont un haut-lieu de l’architecture romane et sont classés monuments historiques. L’abbaye est inscrite dans le « Grand itinéraire culturel européen » comme un des sites clunisiens emblématiques, label décerné par le Conseil de l’Europe à la Fédération des sites clunisiens dont fait partie la commune de Mozac…

Histoire de l'Auvergne

Blason de l'Auvergne.
Blason de l'Auvergne.

L'histoire de l'Auvergne est celle d'une des plus anciennes unités régionales de France, mais aussi une de celles dont les frontières ont le moins varié. Étendue sur les montagnes du Massif central, elle est le territoire du peuple celte des Arvernes, qui s'impose en Gaule par son hégémonie culturelle, technique et économique, puis en prenant à deux époques la tête de la résistance militaire à la conquête romaine.

Prospère à l'époque gallo-romaine, christianisée par saint Austremoine et ses disciples, elle devient ensuite un des derniers bastions de la romanité face aux Wisigoths.

L'Auvergne traverse des âges sombres au début du Moyen Âge, avant de connaître un nouvel essor, à partir du Xe siècle, marqué par un grand élan spirituel, intellectuel et artistique, sous l'impulsion de ses évêques et de ses abbayes, dans une relative indépendance qui durera jusqu'au XIIIe siècle. Arbitrairement annexée et intégrée au domaine royal, et subissant progressivement la centralisation du royaume de France puis de la République, elle perd lentement son autonomie pour se voir reléguée au rang de province agricole, isolée par son relief, son mode de vie traditionnel, et un particularisme solidement ancré.

Bête du Gévaudan

« Figure du Monstre qui désole le Gévaudan », gravure sur cuivre de 1765
« Figure du Monstre qui désole le Gévaudan », gravure sur cuivre de 1765

La Bête du Gévaudan serait un animal à l'origine d'une série d'attaques contre des humains survenues entre le et le . Ces attaques, le plus souvent mortelles, entre 88 à 124 recensées selon les sources, eurent lieu principalement dans le nord de l'ancien pays du Gévaudan (qui correspond globalement à l'actuel département de la Lozère). Quelques cas ont été signalés dans le sud de l'Auvergne, et dans le nord du Vivarais et du Rouergue.

La « Bête du Gévaudan » dépassa rapidement le stade du fait divers, au point de mobiliser de nombreuses troupes royales et de donner naissance à toutes sortes de rumeurs, tant sur la nature de cette « bête » – vue tour à tour comme un loup, un animal exotique et même un loup-garou, voire un tueur en série à une époque plus récente — que sur les raisons qui la poussaient à s'attaquer aux populations — du châtiment divin à la théorie de l'animal dressé pour tuer. L'affaire ne fut jamais élucidée...

Fin gras du Mézenc (AOC)

Le Fin Gras du Mézenc, ou fin gras, est une appellation d'origine désignant un produit d'élevage bovin français. Cette dénomination fait l'objet d'une protection au niveau européen par le biais d'une AOP.

Elle trouve son origine dans un vieil usage des paysans du massif du Mézenc consistant à engraisser lentement, à l'étable, des génisses et des bœufs, rigoureusement triés, avec le foin naturel, trié lui aussi, fauché dans les prairies d'altitude afin de les mettre à la vente aux foires à la période de Pâques. Le fin gras doit vraisemblablement sa typicité aux foins utilisés, issus d'une flore de montagne bien particulière dans laquelle on retrouve des plantes comme le fenouil des Alpes (« cistre » dans le langage commun) qui parfume les chairs. Par ailleurs, ce foin fait l'objet de tous les soins durant sa récolte, son tri et sa distribution, suivant un savoir-faire local très ancien. Les animaux, bœufs de plus 30 mois et génisses de plus de 24 mois appartenant à diverses races allaitantes ou issus de croisements entre races allaitantes et laitières, sont commercialisés par des bouchers ou des restaurateurs locaux, principalement localisés en Haute-Loire et en Ardèche.

Vercingétorix

Vercingétorix (né aux environs de -80 en Auvergne, mort en -46 à Rome) est le fils du chef gaulois de la tribu des Arvernes, Celtillos. Il fédère la plupart des peuples gaulois et leurs chefs pour tenter de repousser l'envahisseur romain Jules César à la fin de la guerre des Gaules (-58 à -51). Vaincu à Alésia en -52, il est emprisonné, puis exécuté à Rome, à la suite du triomphe de César.

Vercingétorix est l'un des premiers chefs ayant réussi à fédérer une partie importante des peuples gaulois, en montrant de réels talents militaires face à l'un des plus grands stratèges de son temps. Sous Napoléon III, sa figure de représentant de la civilisation gallo-romaine est largement mise en avant ; puis dans le cadre de l'affrontement franco-allemand, il incarne la figure mythique et nationale du tout premier peuple français dans une part importante de l'historiographie au XIXe siècle. Il devient, entre 1870 et 1950, dans l'enseignement de l'histoire à des générations d'écoliers, le premier chef des Français.