Saint-Yvi

commune française du département du Finistère

Saint-Yvi
Saint-Yvi
L'église Notre-Dame dans le bourg.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Quimper
Intercommunalité Concarneau Cornouaille Agglomération
Maire
Mandat
Guy Pagnard
2020-2026
Code postal 29140
Code commune 29272
Démographie
Gentilé Saint-Yviens
Population
municipale
3 339 hab. (2021 en augmentation de 9,22 % par rapport à 2015)
Densité 123 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 58′ nord, 3° 56′ ouest
Altitude Min. 26 m
Max. 161 m
Superficie 27,05 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Quimper
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Concarneau
Législatives Huitième circonscription
Localisation
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Liens
Site web Site de la mairie de Saint-Yvi

Saint-Yvi [sɛ̃tivi] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Géographie modifier

Localisation modifier

Saint-Yvi (Sant-Ivi en breton) s'étend sur 27,1 km2, entourée par les communes de La Forêt-Fouesnant, Saint-Évarzec, Ergué-Gabéric,Elliant, Rosporden, Concarneau et Melgven ; Saint-Yvi est située à 5 km au sud-ouest d'Elliant et à 15 km de Quimper.

Hydrographie modifier

La rivière Jet, un affluent de rive gauche de l'Odet, est le principal cours d'eau qui longe le finage communal, séparant au nord Saint-Yvi d'Elliant et Ergué-Gabéric ; ce cours d'eau coule d'est en ouest, sa vallée étant à une cinquantaine de mètres à son entrée sur le territoire communal et à 29 mètres à sa sortie ; à l'ouest la partie amont du ruisseau du Mur (dont la source se trouve à l'ouest du bourg de Saint-Yvi), un affluent de rive droite du Ruisseau de Saint-Cadou (lequel se jette dans la ria de l'Odet au niveau de l'Anse de Saint-Cadou) sert sur quelques centaines de mètres de limite communale avec Saint-Évarzec. La partie sud-est de la commune est longée sur une distance assez brève par le ruisseau de Brézéhan, un petit affluent du Saint-Laurent (lequel a sa source dans la commune), un petit fleuve côtier qui se jette dans l'Anse Saint-Laurent qui elle-même fait partie de la Baie de La Forêt et qui sépare Saint-Yvi de Concarneau ; son principal affluent de rive droite, le Stivell, a sa source vers une centaine de mètres d'altitude au sud du bourg de Saint-Yvi et traverse en son milieu la partie sud du finage communal jusqu'au moulin de Toulgoat où il coule à 71 mètres d'altitude, servant ensuite plus en aval sur quelques centaines de mètres de limite communale avec La Forêt-Fouesnant.

Relief modifier

Le relief de la commune est assez vallonné : un haut plateau s'élève jusqu'à 160 mètres d'altitude dans la partie centre-orientale de la commune, limité au sud par un escarpement notable le séparant d'un plateau plus bas situé vers une centaine de mètres d'altitude et qui porte notamment le Bois de Pleuven, lequel occupe presque toute la partie sud-est de la commune. Au nord-ouest du territoire communal un plateau d'altitude intermédiaire, vers 110-120 mètres d'altitude, porte notamment le bourg de Saint-Yvi ; il s'abaisse vers 90-100 mètres d'altitude dans sa partie nord, à proximité de la vallée du Jet.

Paysages et habitat modifier

 
Le centre du bourg de Saint-Yvi.

Saint-Yvi présente un paysage rural traditionnel de bocage avec un habitat dispersé en écarts formés de hameaux et fermes isolées. Le bourg, relativement en position centrale au sein du territoire communal, était traditionnellement de très modeste importance mais a beaucoup grossi depuis la décennie 1960 avec la création de plusieurs lotissements à ses abords.

La commune connaît un mitage certain de son espace rural, notamment le long de l'ancienne voie romaine[1] dont le tracé est nettement visible sur la carte de Ponthouar à l'ouest à Locmaria an Hent à l'est en passant par Kroas Hent Goyet, mais aussi à la périphérie de certains hameaux un peu partout sur le territoire communal, la pression immobilière étant désormais assez forte en raison de la proximité des trois pôles urbains de Quimper, Concarneau et Rosporden et de la Zone industrielle de Troyalac'h, même si celle-ci se trouve sur le territoire de la commune de Saint-Évarzec. Outre un camping[2], le Bois de Pleuven abrite un lotissement de résidences cossues[3] ; un établissement de cure, de réadaptation et de convalescence s'y trouve également[4].

Transports modifier

 
La station de Saint-Yvi en 2016 : l'emplacement des anciennes installations.

L'ancienne route nationale 165 (actuelle D 765) traversait la commune d'est en ouest et passait par le bourg de Saint-Yvi. la partie sud du territoire communal est traversée par la voie express (actuelle route nationale 165), mais la commune n'est pas directement desservie par celle-ci, les échangeurs permettant d'y accéder étant pour l'un plus à l'est (échangeur de Coat-Conq en direction de Lorient et Nantes), pour l'autre plus à l'ouest (échangeur de Troyalac'h en direction de Quimper et Brest).

La gare de Saint-Yvi a été mise en service en 1905, par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), sur la ligne de Savenay à Landerneau (entre Lorient et Quimper en fait), elle est fermée aux voyageurs vers 1960, puis ses installations sont détruites au début des années 1990.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[6]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 234 mm, avec 15,6 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Coray à 13 km à vol d'oiseau[8], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 423,1 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Yvi est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[12],[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols modifier

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 3,4 % 94
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques 0,1 % 3
Équipements sportifs et de loisirs 1,1 % 31
Terres arables hors périmètres d'irrigation 45,4 % 1243
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 11,0 % 302
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 29,8 % 815
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 1,7 % 46
Forêts de feuillus 3,9 % 108
Forêts mélangées 3,5 % 95
Source : Corine Land Cover[17]

Toponymie modifier

Attesté sous la forme Sainct Yvy en 1536 puis Saint Duy en 1630.

En breton Sant Ivi.

Le moine celte Ivy a donné son nom à la localité. Ce saint est célébré le dans le calendrier breton.

Le nom de la commune a été parfois orthographié Saint-Yvy, mais la commune a officiellement retrouvé l'orthographe Saint-Yvi le [18].

Le nom de Loc-Maria-an-Hent ou Locmaria an Hent, (du chemin), lui vient du fait que l'église de la trève était située sur le bord du chemin de l'antique pèlerinage du Tro Breiz[19].

Langue bretonne modifier

Le conseil municipal de Saint-Yvi a voté la charte Ya d'ar brezhoneg le .

La commune a reçu le label de niveau 1 de la charte Ya d'ar brezhoneg le .

Histoire modifier

Les Origines modifier

La commune de Saint-Yvi, érigée en paroisse en 1818, a été formée par la réunion de deux anciennes trèves d'Elliant : Locmaria et Saint-Yvi.

La commune doit son nom à saint Ivy (ou Ivi, Yvi), moine anglais du VIIe siècle (à moins qu'il ne s'agisse de saint Dewy, moine celte d'origine galloise du VIe siècle). Selon l'ouvrage de Dom Lobineau Vie des Saints de Bretagne paru en 1717, saint Yvi serait originaire d'Écosse. Lorsque ses parents, Branon et Egida, meurent, il aurait été recueilli par saint Cuthbert, évêque de Lindisfarne. Là, après avoir été ordonné diacre, il aurait pris ensuite l'habit religieux. Il acquit une grande réputation grâce à ses vertus et ses miracles. Fuyant cette notoriété il gagne l'Armorique où il débarque sur la côte bretonne à Ploubazlanec, puis de là, il gagne, après être passé notamment par Pontivy, le territoire qui constitue aujourd'hui la paroisse de Saint-Yvi où il finira sa vie (VIIe ou VIIIe siècle).« C'est en ce lieu que le saint passe le reste de ses jours dans les jeûnes, les veilles, et la pratique de toutes les vertus, dont il est un modèle parfait » écrit Dom Lobineau ; il meurt un 6 octobre peu après l'an 700 (l'année précise de son décès est inconnue)[20].

Son corps fut rapatrié plus tard en Angleterre (Xe ou XIe siècle) et repose dans l'église du monastère bénédictin de Wilton dans le comté de Wilts où son culte fut célébré pendant longtemps jusqu'à la Réforme anglicane.

De son petit monastère et du pont construits par ses soins à Pontivy, naquit une modeste bourgade qui devint une ville lorsque les vicomtes de Rohan la choisirent pour être la capitale de leur fief : Pontivy. Ce monastère ne tarda pas à rayonner. Les moines parcouraient inlassablement toute la presqu'île armoricaine, et spécialement le sud de Pontivy à Brest. Ils aidaient à défricher les forêts et évangélisaient les âmes. En plus de Pontivy, il semble qu'ils avaient deux centres d'évangélisation : l'un à proximité de Quimper : Saint-Yvi, l'autre aux abords de Brest : Saint-Divy, mais cela reste très incertain.

Les traces du passé de la Préhistoire au Haut Moyen Âge modifier

À défaut de monuments mégalithiques (hormis le menhir couché de Stank ar Besk, long de 4,50 mètres et haut de 60 cm)[21], l’Antiquité de Saint-Yvi est établie par divers vestiges d’ouvrages défensifs remontant pour la plupart aux époques gallo-romaine, mérovingienne et carolingienne.

Citons parmi les plus apparents : le retranchement rectangulaire du Bois de Pleuven (« un camp romain de forme rectangulaire défendu par de forts retranchements et par des tours rondes » selon Arthur Le Moyne de la Borderie[22]), la motte de Hilbars entourée de traces de douves, l'enceinte presque circulaire de Créac'h Miquel les substructions de Kéréonnec, le champ de Kerambars dit « camp de César ».

Il est à présumer que ces ouvrages constituaient une étape entre Rosporden et Quimper et servaient de protection aux villas gallo-romaines établies à Elliant, au nord et à Locmaria-an-Hent au sud.

Moyen Âge modifier

Une annexe de la commanderie de l’ordre de Malte existait au village de Créac'h Miquel. Depuis la Révolution française, il n’en subsiste aucune trace.

C’est en contrebas de ce village que s’élève, en bordure de l’antique voie du Tro Breiz (Tour de Bretagne), la pittoresque chapelle de Locmaria-an-Hent (en français, Notre-Dame du Chemin), ancienne église de la trève de Locmaria-an-Hent, qui dépendait alors de la paroisse d'Elliant.

Cette chapelle, Notre-Dame de la Source, classée monument historique, fut construite aux XVe et XVIe siècles. Elle constituait la deuxième étape du Tro Breiz entre Quimper et Vannes. Elle présente d'ailleurs la particularité de posséder une cheminée qui permettait aux pèlerins de se chauffer. Pendant le Moyen Âge, le prieur de Locamand (désormais en La Forêt-Fouesnant) possédait, tout près de Locmaria-an-Hent, une fontaine, encore appelée au XVIe siècle et au XVIIe siècle « Fontaine des Sept Saints », dont il tirait un certain revenu[23] car elle était très fréquentée par les pèlerins parce que située sur le tronçon de l'itinéraire du Tro Breizh allant de Vannes à Quimper[24].

Le mobilier de cette chapelle comprend de nombreuses statues anciennes : Crucifix, Vierge de Pitié, sainte Anne, saint Jean-Baptiste, saint Symphorien, saint Isidore. Cette dernière statue représente le patron des laboureurs en costume breton local : chapeau rond à brides, gilet brodé, braies bouffantes. Le retable du maître-autel qui date du XVIIe siècle, est orné de quatre bas-reliefs représentant le baiser de Judas, le Christ devant Pilate, la Flagellation et le Portement de croix.

Près de la chapelle se dresse un ossuaire gothique à arcades tréflées et, un peu plus bas, une fontaine de dévotion dite des « Sept Saints ».

Temps modernes modifier

Le manoir fortifié de Toulgoat date de 1545, avec un magnifique porche surmonté d'un chemin de ronde avec mâchicoulis d'où la vue en direction du sud est d'importance, puisque de là on découvre la baie de Concarneau. Cet ensemble est classé monument historique et fait l'objet d'une importante restauration.

Dans le bourg, se dresse l’église paroissiale de style gothique avec des modifications apportées au XVIIe siècle. À l’intérieur de l’église on peut voir la statue en bois polychrome de saint Michel. Cette statue, classée mobilier historique, a pour caractéristique de représenter saint Michel foulant aux pieds un diable et une diablesse, contrairement à toutes les traditions. La statue de saint Yvi est également digne d’attention.

À proximité de l’église, dans l’ancien cimetière, s’élève un petit calvaire au fût tordu en spirale sur lequel font saillie quatre têtes humaines formant consoles. Enfin, à l’entrée de l’enclos, on découvre un élégant ossuaire à arcades tréflées de même nature que celui de Locmaria.

En 1759 la paroisse de Saint-Ivy [le nom est écrit Saint-Divy] devait chaque année fournir 16 hommes pour servir de garde-côtes[25].

Une annexe de la Commanderie de l'Ordre de Malte existait au village de Créac'h Miquel, mais toute trace en a disparu depuis la Révolution française.

L'ancienne noblesse de Saint-Yvi modifier

À la montre générale de l'évêché de Cornouaille tenue à Quimper les 15 et étaient présents :

Les nobles de Locmaria-an-Hent modifier

 
Chapelle de Locmaria-an-Hent : armes de la famille de Tréanna[28] à la base du clocher.
 
Carte de Cassini des trèves de Saint-Yvi et Locmaria-an-Hent (1783).

Le pèlerinage du Tro Breiz, dit aussi des Sept-Saints, était florissant au Moyen-Âge, ce qui bénéficiait à Locmaria-an-Hent qui en était la première étape pour le trajet Quimper-Vannes, mais il avait pratiquement cessé au XVIIe siècle[19].

La trève de Locmaria-an-Hent aurait d'abord porté le nom de Treffidiern en raison du manoir de Treffidiern ; il y avait en ladite trève justice patibulaire à quatre piliers posés près du manoir de Gorreker[19].

Le manoir de Kermartret appartient entre 1693 et 1853 à la famille Le Gentil de Rosmorduc[29] (Alain Le Gentil, seigneur de Rosmorduc, est propriétaire du manoir et domaine de Kermartret en 1749[30]).

Les seigneurs de Toulgoat (famille Salou de Toulgoat) avaient droit de prééminence dans l'église de Locmaria[19].

La Révolution française modifier

Le poids de la ruralité se retrouve dans l'établissement des cahiers de doléances de 1789. À l'époque, Saint-Yvi, Locmaria an Hent et Rosporden sont des trèves de la paroisse d'Elliant[19].

Lorsque le , l'assemblée chargée d'établir les doléances pour la paroisse mère se réunit à Elliant, elle compte parmi ses membres 10 représentants de Saint-Yvi et deux de Locmaria-an-Hent. On retrouve dans ce cahier les protestations habituelles contre la lourdeur des impôts et le poids des corvées. Le cahier souligne aussi la grande injustice établie par le fait que ces impôts et corvées sont supportés uniquement par le Tiers-État et que Noblesse et Clergé y échappent. Le vote par tête et non plus par ordre est aussi réclamé avec force pour la réunion des États à Versailles. Enfin on s'y plaint de la sous-estimation du monde rural. On peut en effet y lire ceci : « Ils se plaignent de ce que les représentants de l'ordre du Tiers État sont toujours pris dans les villes et jamais dans les campagnes, ce qui conduit à l'oppression du paysan et du cultivateur dont on ne connaît jamais les besoins, parce qu'on ne les consulte pas. »

Cette assemblée élit ses députés pour l'assemblée de la sénéchaussée de Concarneau dont la trève d'Elliant faisait partie. Ces députés, parmi lesquels figurent Charles Le Tirant[Note 3] pour Saint-Yvi, et Jérôme Lahuec[Note 4] pour Locmaria, furent chargés de présenter et défendre les doléances de la paroisse mère d'Elliant.

Pourtant, une fois encore, les doléances du monde rural restèrent en marge. En effet, lorsque se réunira l'assemblée inter sénéchaussées de Concarneau et de Quimper, les 3 députés désignés pour les États généraux furent des Quimpérois : le sénéchal de Quimper, un négociant et un avocat. Le Tiers-État fut en définitive davantage représentatif de la bourgeoisie de robe et des affaires que dumonde rural.

Érigée en commune en 1790, Saint-Yvi absorbé en 1792 la commune de Locmaria-an-Hent (avec sa chapelle Notre-Dame de la Route), qui est elle aussi une ancienne trève de la paroisse d'Elliant[19].

Guillaume Le Guellec[Note 5], curé de Saint-Yvi, fut arrêté le , détenu au château de Brest, puis déporté en Espagne ; il redevint curé de Saint-Yvi après le Concordat de 1801[19].

Le 13 floréal an IV (), « entre sept et huit heures du matin, cinq hommes, l'un habillé en paysan et les autres en "sans-culottes" arrêtèrent François Canaff[31], vicaire à Saint-Ivy, sur le grand chemin menant à Quimper, vis-à-vis du village de Kerousal en Saint-Ivy. Celui qui paraissait être le chef, c'était Geslin, lui prit la main droite et se retirant un peu en arrière, lui a tiré un coup de fusil à la partie supérieure et latérale gauche du cou, qui l'étendit à terre. Un deuxième coup dans le bas-ventre l'acheva »[32].

Le XIXe siècle modifier

Une paroisse, puis une commune, rurale modifier

La commune de Saint-Yvi est érigée en paroisse en 1818 par la réunion des deux anciennes trèves de Locmaria an Hent et Saint-Yvi[33].

Saint-Yvi connut pendant des siècles une activité uniquement agricole. Comme dans beaucoup de communes de Bretagne, le territoire était partagé entre une multitude de petites exploitations familiales. Rares étaient les grandes fermes et même lorsqu’un territoire assez vaste appartenait à un grand propriétaire, celui-ci était exploité par plusieurs métayers. Le bourg se réduisait alors à quelques maisons implantées autour de l’église paroissiale. L’activité artisanale était elle aussi réduite et orientée vers le monde agricole : forge, maréchal-ferrant, café-épicerie-boulangerie. Il est vrai qu’à l’époque et ceci au moins jusqu’au premier quart du XXe siècle on ne déplaçait pas tous les jours pour venir au bourg. On vivait quasiment en autarcie, et on retrouve traces de ce mode de vie au travers de quelques vestiges comme les fours à pain (Trévinec, Gourguennou, Creac’h Miquel).

Dans ces traces du passé, il est à noter un certain nombre de patronymes que l'on retrouve encore de nos jours : Le Tirant, Le Meur, Le Bourhis, Le Gac, Cotten, etc. L'ancrage de familles sur un même terroir, c'est là aussi sans nul doute un trait marquant de la ruralité. Pendant longtemps, au moins jusqu'au début du XXe siècle, le monde rural n'a été que très peu affecté par les flux migratoires. À l'époque l'horizon du paysan ne dépasse pas les limites géographiques de la paroisse ou de la commune. On naît, on vit, on meurt sur sa terre.

L'influence religieuse modifier

A. Le Floc'h, desservant[Note 6] de Saint-Yvi, se plaint, en 1805 ou 1806, du peu de docilité des habitants de Locmaria, qui viennent certes à la messe, mais n'attendent pas les vêpres[19].

Il vaut « mieux briser le crucifix et fouler aux pieds l'hostie que de danser » s'écrie le recteur de Saint-Yvi en 1813[34].

Saint-Ivy vers le milieu du XIXe siècle modifier

Le Chevalier de Fréminville décrit ainsi Saint-Ivy en 1844 : « (...) L'église s'élève dans une situation romantique, au milieu de quelques vieux ifs. Ses constructions portent le cachet de différentes époques, mais dont la plus ancienne ne remonte pas au-delà du seizième siècle. À l'entrée du cimetière est un reliquaire ou charnier, composé de six arcades gothiques d'un assez bon style. L'église de cette petite paroisse possède une fort belle croix processionnelle, enrichie d'ornements gothiques et de plusieurs figures dont les costumes ainsi que le style d'exécution accusent la fin du quinzième siècle »[35].

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Yvi en 1845 :

« Saint-Yvi : commune formée de l'ancienne trève d'Elliant (...), aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Kerangall, Kervren, le Metty, Kerüligars, Hilbars, Quenac'h-Guéguen, Kermartret, Locmaria, Trivinec. Maisons importantes : manoir des Salles, de Kerginou, de Toulgoat. Superficie totale : 2 703 hectares dont (...) terres labourables 1 542 ha, prés et pâturages 136 ha, bois 243 ha, étangs 2 ha, landes et incultes 730 ha (...). Constructions diverses : 147. Moulins : 4 (à eau, de Toulgoat, du Menec). Saint-Yvi est un bourg sans importance, situé sur la route de Lorient à Quimper, entre Rosporden et cette dernière ville ; mais son cimetière mérite d'être vu pour son reliquaire à six arcades ogivales, formées par l'entrelacement d'arcades plein-cintre et d'un goût charmant, nom moins que par une colonne torse[36] de la Renaissance, qui semble être le reste d'un calvaire jadis très riche ; enfin pour sa chapelle, surmontée d'un élégant clocher. Géologie : granite ; gneiss autour de Locmaria. On parle le breton[37]. »

Henry de Kock fait cette description de Saint-Ivy au milieu du XIXe siècle :

« Il existe dans la Basse-Bretagne, entre Quimper et Rosporden, et voisin d'une forêt assez considérable, la forêt de Pluven [le Bois de Pleuven], il existe, sisons-nous, un petit village nommé Saint-Ivry [Saint-Ivy], près duquel le voyageur, plus ou moins vite entraîné, passe sans seulement y jeter un regard. C'est que Saint-Ivry n'a effectivement rien qui appelle l'attention. C'est un assemblage de chaumières, un hameau, dans toute l'acception du terme, que ses habitants, de pauvres agriculteurs, ne songent guère à rendre ni soigné, ni coquet, tout occupé d'abord qu'ils sont à travailler pour vivre, ou plutôt ne pas mourir[38]. »

Saint-Ivy à la fin du XIXe siècle modifier

En 1893, Jules Vagnair, un écrivain agrégé de lettres, décrit ainsi le carnaval de Rosporden, dans un texte révélateur du mépris des intellectuels de l'époque à l'encontre des paysans bretons :

« Les paysans d'Elliant et de Saint-Yvi, ceux de Tourc'h et de Bannalec, venus dans leurs carrioles, en habits des dimanches, pour voir les Anglais et les Parisiens (car chez ces primitifs tous les étrangers sont parisiens ou anglais), se mêlèrent aux danseurs et gigottèrent en conscience[39]. »

Le XXe siècle modifier

La Belle Époque modifier

En 1905, la halte de Saint-Yvi est mise en service par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) sur sa ligne de Savenay à Landerneau[40].

La « propriété du Bois de Pleuven » est mise en vente en 1909 : elle comprend une maison de maître avec jardin anglais, potager, maison de garde, cour, remise, écurie ; une métairie comprenant bâtiment d'habitation et d'exploitation, terres de divers natures d'une contenance approximative de 15 hectares et un bois taillis de 150 hectares, avec garde assermenté, aménagé en 15 coupes de 10 ha chacune, produisant une moyenne de 450 cordes de bois et dont l'exploitation est très commode , le bois étant sillonné de voies charretières[41].

La Première Guerre mondiale modifier

Le monument aux morts de Saint-Yvi porte les noms de 74 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux Pierre Dagorn est mort sur le front belge à Nieuport dès le , Louis Le Roux est tué à l'ennemi le à Pilckem Ridge dans le cadre de la Deuxième bataille d'Ypres et Louis Le Gloanec est tué à l'ennemi à Het Sas, également en Belgique, le  ; Grégoire Le Roux est disparu le en Serbie dans le cadre de l'expédition de Salonique ; Pierre Guen et Jean Rouat sont morts en captivité en Allemagne, ce dernier le , donc après l'armistice ; la plupart des autres sont morts sur le sol français[42].

L'Entre-deux-guerres modifier

Des paysans de la région d'Elliant - Coray - Saint-Yvi - Saint-Évarzec émigrèrent entre Beaumont-du-Périgord et Villaréal dans la décennie 1930[43].

La ferme d'Hilbars, constituée en coopérative ("Coopérative de sélection de semences de Hilbars", créée en 1928[44]) par des agriculteurs algériens, produisait vers 1930 sur 83 hectares environ 20 000 quintaux de pommes de terres de semence, à destination de l'Algérie[45].

La Seconde Guerre mondiale modifier

Durant la Seconde Guerre mondiale, le , une locomotive est mitraillée en gare de Saint-Yvi, le mécanicien est tué.

Le monument aux morts de Saint-Yvi porte les noms de 10 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale ; parmi elles Yvon Gourmelen, décédé en et quatre (Alain Guillou, Yvon Lallaizon, Alain Le Saux, Jean Troalen) décédés pendant la Débâcle française au printemps 1940. Robert Le Mao[Note 7], résistant FFI, fut tué le et François Cosquéric le [42].

Pierre Pérès[Note 8], né à Saint-Yvi, fut résistant FFI à Brest en 1941-1942[46].

L'après Seconde Guerre mondiale modifier

Deux frères, Bernard et Daniel Pivert, originaires d’Arcueil, le premier sans emploi ni domicile fixe, le second garçon boucher, en vacances dans le Finistère mais complètement désargentés, agressèrent pour les voler les époux Rica à Stang Even en Saint-Yvi le , le mari décédant le lendemain et sa femme deux jours plus tard des suites de leurs blessures. Arrêtés une quinzaine de jours plus tard à Bordeaux pour un vol commis à La Roche-sur-Yon, ils reconnaissent le double crime et furent le les deux derniers condamnés à mort du Finistère. Ils furent graciés par le président René Coty et leur peine commuée en celle de travaux forcés à perpétuité (mais les bagnes ayant été supprimés, ils purgèrent leur peine en maison centrale)[47].

Politique et administration modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1793 1795 François Le Carrer[Note 9]    
1796 1796 Christophe Le Meur    
1796 1797 Yves Guerrot[Note 10]   Cultivateur.
1797 1798 Jean Chiquet[Note 11]    
1798 1809 Charles Le Tirant[Note 12]   Greffier de justice
1809 1818 Yves Guerrot   Déjà maire en 1796-1797.
1818 1825 Jean-François Hegel[Note 13]   Juge de paix. Débitant de tabac et de poudre de chasse[48].
1826 1832 Guillaume Lahuec[Note 14]   Cultivateur à Gorequer.
1832 1856 Charles Le Tirant[Note 15]   Juge de paix. Fils de Charles Le Tirant, maire entre 1798 et 1809.
1856 1879 Bernard Guiffant[Note 16]   Cultivateur.
1879 1881 Pierre Bernard[Note 17]   Cultivateur à Brézehan.
1881 1882 Bernard Guiffant   Déjà maire entre 1856 et 1879.
1882 1883 René Bleuzen[Note 18]   Cultivateur.
1883 1888 Pierre Bernard   Déjà maire entre 1879 et 1881.
1888 1892 Jean Bleuzen[Note 19]   Cultivateur.
1892 1896 Yves Glémarec[Note 20]   Aubergiste et cultivateur.
1896 1904 Jean Cotten[Note 21]   Cultivateur à Kermatret Traon.
1905 1908 François Gourmelen[Note 22]   Cultivateur à Kerilis.
1908 1918 François Bronnec[Note 23]   Cultivateur, puis clerc de notaire.
1918 1932 Jean Bleuzen[Note 24]   Cultivateur à Kernével Mezaven.
1932 1941 Pierre Le Gac[Note 25]   Cultivateur à Keranmével.
1941 1944 Pierre Bleuzen[Note 26]   Président de la Délégation spéciale.
1944 1947 Louis Blanchard   Habitait Vern en Saint-Yvi
1947 1983 Louis Huitric[Note 27] SFIOPS Conseiller général (1967-1979). Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale.
1983 1989 Jean Pouliquen[Note 28] PS Marin, puis employé aux Affaires maritimes[49]
1989 2008 Francis Rozé[Note 29] PS Cadre supérieur dans l'agro-alimentaire[50].
mars 2008 23 mai 2020 Jacques François PS Retraité, conseiller départemental
23 mai 2020 En cours Guy Pagnard[51] PS  

Jumelages modifier

Démographie modifier

L'évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[53].

En 2021, la commune comptait 3 339 habitants[Note 30], en augmentation de 9,22 % par rapport à 2015 (Finistère : +1,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7809109641 2091 1691 1661 1681 2641 260
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2901 2131 3501 2691 3831 4821 5581 5311 628
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 6181 7141 7241 6731 6261 5091 5391 4001 306
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 2581 2421 4932 1762 3862 3932 7062 7222 755
2014 2019 2021 - - - - - -
3 0023 2493 339------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[54] puis Insee à partir de 2006[55].)
Histogramme de l'évolution démographique

L'érosion démographique modifier

Cette population rurale connaît pendant toute la deuxième moitié du XIXe siècle une progression limitée mais continue. La tendance va s'inverser avec la grande guerre du fait tout d'abord de la saignée qu'elle provoque dans la tranche d'âge des 20-40 ans comme en témoignent les noms des 74 poilus Saint-Yviens gravés dans le granit du monument aux morts. Déficit de naissances, surmortalité, dès lors va s'entamer une lente érosion démographique que rien ne viendra contrarier.

Le tournant démographique modifier

Il faudra attendre le dernier quart du XXe siècle pour connaître un véritable tournant. Alors que la population diminuait et vieillissait, le début des années 1970 connaîtra le début d'une renaissance démographique due pour une bonne part à la proximité de bassins d'emplois : Quimper et plus accessoirement Concarneau et Rosporden. Le faible coût du foncier et une politique volontariste de lotissements communaux seront incitatifs à l'implantation d'une nouvelle population jeune venant de la ville. La population va ainsi passer de 1 242 habitants en 1968 à 2 706 habitants au recensement de 2004. Le bourg va complètement se transformer pour répondre aux besoins de cette nouvelle population notamment au niveau des équipements : écoles, équipements sportifs, bibliothèque, Maison des associations… Des services inexistants il y a encore 30 ans sont désormais présents : médecins, pharmacie, cabinet dentaire, cabinet d’infirmières, kinésithérapeute.

En même temps, l'activité agricole, même si elle demeure dominante, a connu des transformations notables : le nombre des exploitations est passé de 230 exploitations en 1929 à 166 en 1969 et à 26 en 2004. La structure de cette activité a également connu une profonde mutation : en 1969 on comptait encore 65 exploitations de moins de 5 ha, 21 exploitations avaient entre 5 et 10 ha, 57 exploitations avaient entre 10 et 30 ha, seules 12 exploitations avaient plus de 35 ha. La surface agricole utile était alors, en moyenne, d'une dizaine d'ha alors qu'aujourd'hui elle dépasse les 59 ha.

Cela vaut à Saint-Yvi de n’être plus aujourd’hui considérée comme une commune rurale mais davantage comme une commune suburbaine.

Monuments et sites modifier

  • Église paroissiale Notre-Dame (son saint patron originel était saint Yvi : une tradition très incertaine rapporte qu'il aurait été enterré à l'emplacement de l'actuelle église ; Notre-Dame est la patronne secondaire de l'église[58]) : elle date des XVIe et XVIIIe siècles et est composée d'une nef de deux travées avec bas-côtés, un transept et un chœur. Elle possède un porche de style gothique datant de 1602, une sacristie de 1672 ; son clocher, œuvre de Jean Carriou, de Pont-l'Abbé, date du début du XVIIIe siècle (1724) alors que l'ossuaire, avec ses six arcades arrondies et tréflées, date du XVe siècle. L'église possède de nombreuses statues dont celles de saint Yvi, saint Roch, saint Herbot, saint Michel, ainsi qu'un Arbre de Jessé et deux croix de procession en argent, l'une du XVIIe siècle, l'autre du XVIIIe siècle[19]. L'église, l'ossuaire et le placître sont classés monuments historiques depuis le  ; une restauration de l'ensemble du sanctuaire a été réalisée entre 2001 et 2007. Le pardon de saint Yvi a lieu le deuxième dimanche après Pâques.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Guy Cotten, industriel, créateur des « Cirés Cotten » (1936-2013), chevalier de la Légion d'honneur, est né à Saint-Yvi.
  • Charles-Hervé Cotten (1913-2002), haut fonctionnaire, directeur d'Administration centrale, directeur des télécommunications, commandeur de la Légion d'honneur, né à Kerveïl en Saint-Yvi.
  • Corentin Cotten (1763-1838), général du Premier Empire, commandant l'artillerie de la Vieille Garde à la bataille de Borodino () puis pendant les Cent-Jours, cdt l'Artillerie de réserve, officier de la Légion d'honneur[59].
  • Alan Heusaff (1921 à St Yvi-1999 à Dublin) militant nationaliste et linguiste breton.
  • François Lange, (né en 1958) officier de police en retraite et écrivain, créateur de personnage de Fañch Le Roy, inspecteur de police d'origine bigoudène, réside à Saint-Yvi.
  • Francine Olivier, née à Saint-Yvi le , membre du Réseau Vengeance du Finistère, déportée à Ravenbrück et libérée le .
  • Jean Dahéron, né le à Kerléabouu Vihan en Saint-Yvi, résistant, pompier, arbitre de football[60].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Charles Le Tirant, né le à Locarn, décédé le à Saint-Yvi, greffier de justice. Il fut maire de Saint-Yvi à plusieurs reprises entre 1800 et 1813.
  4. Jérôme Lahuec, baptisé le à Locmaria-an-Hent, décédé le à Saint-Yvi, cultivateur. Il fut entre 1790 et 1792 le seul maire de l'éphémère commune de Locmaria-an-Hent.
  5. Guillaume Le Guellec, né à Guiler-sur-Goyen le .
  6. On appelait desservant, depuis le Concordat de 1801, le prêtre à la tête d'une église succursale.
  7. Robert Le mao, né le à Saint-Yvi.
  8. Pierre Pérès, né le à Saint-Yvi, décédé le à Brest.
  9. François Le Carrer, né en 1758 à Locamand, décédé le à Kerandrennic en Saint-Yvi.
  10. Yves Guerrot, né le à Saint-Yvi, décédé le à Saint-Yvi.
  11. Jean Chiquet, né le à Saint-Yvi, décédé le à Rosporden.
  12. Charles Le Tirant, né le à Locarn, décédé le à Saint-Yvi
  13. Jean- François Hegel, né le à Treilly (Manche), décédé le au bourg d'Elliant.
  14. Guillaume Lahuec, né le à Gorequer en Locmaria an Hent, décédé le à Gorequer en Saint-Yvi.
  15. Charles Le Tirant, né le au bourg de Saint-Yvi, décédé le à Bannalec.
  16. Bernard Guiffant, né le à Kervon en Crozon, décédé le au bourg de Saint-Yvi.
  17. Pierre Bernard, né le à Saint-Ivy, décédé après 1888.
  18. René Bleuzen, né le à Saint-Yvi, décédé le à Saint-Yvi.
  19. Jean Bleuzen, né le à Saint-Yvi, décédé le à Saint-Yvi.
  20. Yves Glémarec, né le à Linguennec en Saint-Yvi, décédé le à Linguennec en Saint-Yvi.
  21. Jean Cotten, né le à Melgven, décédé le à Saint-Yvi.
  22. François Gourmelen, né le à Saint-Yvi, décédé le à Saint-Yvi.
  23. François Bronnec, né le à Ergué-Gabéric, décédé le à Saint-Yvi.
  24. Jean Bleuzen, né le à Tal ar Groas en Saint-Yvi, décédé le à Saint-Yvi.
  25. Pierre Le Gac, né le à Saint-Yvi, décédé le à Saint-Yvi.
  26. Pierre Bleuzen, né le à Kernével Mezaven en Saint-Yvi, décédé le à Valenciennes (Nord) ou Pierre Bleuzen, né le à Saint-Yvi, décédé le à Meza en en Saint-Yvi.
  27. Louis Huitric, né le à Boden en Ergué-Gabéric, décédé le à Saint-Yvi.
  28. Jean Pouliquen, né en 1922, décédé en février 2018 à Saint-Yvi.
  29. Francis Rozé, décédé en février 2020 âgé de 84 ans.
  30. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références modifier

  1. « Voies romaines de Bretagne - La voie romaine Vannes à Quimper », sur voies-romaines-bretagne.com (consulté le ).
  2. « Camping Le Bois de Pleuven, 4*, Saint-Yvi, Bretagne », sur Tohapi (consulté le ).
  3. « L’association des résidents du bois de Pleuven compte 137 familles »  , sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
  4. « Centre de convalescence à st yvi 29140 (lieu dit bois de pleuven) : adresse, horaires, téléphone », sur www.118000.fr (consulté le ).
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  7. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  8. « Orthodromie entre Saint-Yvi et Coray », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Coray Chat Eau » (commune de Coray) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Station Météo-France « Coray Chat Eau » (commune de Coray) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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  14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
  18. décret no 2005-1155 du 12 septembre 2005 portant changement de nom de communes (NOR : INTA0500236D) publié au Journal officiel no 215 du 15 septembre 2005 page 14945
  19. a b c d e f g h et i « Saint-Yvi : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune du canton de Rosporden) », sur infobretagne.com (consulté le ).
  20. Charles Floquet, Au cœur de l'Arcoat. La Bretagne intérieure : L'itinéraire breton de saint Ivy, France-Empire, , pages 49 à 68.
  21. « Finistère », sur megalithes-breton.fr (consulté le ).
  22. Arthur Le Moyne de la Borderie, "Histoire de Bretagne", tome 1, 1898, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k937909p/f188.image.r=Pleuven?rk=42918;4
  23. Des offrandes de pèlerins sont attestées en 1622 et 1650, voir Julien Trévédy, Les Sept-Saints de Bretagne et leur pèlerinage, 1898 (lire en ligne).
  24. Albert le Grand, " Les vies des saints de la Bretagne Armorique : ensemble un ample catalogue chronologique et historique des evesques d'icelle... et le catalogue de la plupart des abbés, blazons de leurs armes et autres curieuses recherches..", 5e édition, revue et corrige par Guy Autret, 1901, J. Salaün, Quimper, consultable [1]
  25. "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne...", 1759, consultable [2]
  26. Il existe aussi un manoir de Toulgoat près de Quimper. Selon Prosper Levot, Kervélégan est né à Quimper, a grandi à Tougoët à Pennarz, a été au collège de Quimper. Et à Quimper, il fut successivement avocat, sénéchal et maire. Il meurt au manoir de Toulgoet, sa tombe s'élève dans le cimetière de Pennarz. Voir Biographie bretonne tome 2.
  27. sources AN fonds Marine-rôle des équipages, 1781, Brest
  28. « La famille de Treanna. », sur infobretagne.com (consulté le ).
  29. https://recherche.archives.finistere.fr/archives/show/FRAD029_00000001J_de-370
  30. Léon Maître, "Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Loire-Inférieure", 1902, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k920138p/f320.image.r=Kermartret?rk=128756;0
  31. François Canaff avait été curé de Perguet jusqu'en 1787, puis professeur de quatrième au collège de Quimper. Il devint vicaire à Saint-Ivy le , après la déportation de Guillaume Le Guellec.
  32. Daniel Bernard, Recherches sur la Chouannerie dans le Finistère, revue "Annales de Bretagne", 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115338s/f112.image.r=Perguet.langFR
  33. « Histoire de Saint-Yvi », sur Mairie de Saint-Yvi (consulté le ).
  34. Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 1, 2005, éditions Ouest-France, (ISBN 2-7373-3452-7).
  35. Chevalier de Fréminville, Le guide du voyageur dans le département du Finistère,
  36. Une colonne torse présente un fût qui se contourne en plusieurs spirales, comme une vis.
  37. Jean Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne ..., , 1012 p. (lire en ligne).
  38. Henry de Lock, Deux mères, récit publié dans "Journal littéraire : histoire, romans, voyages, modes", 1853, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5814146s/f542.image.r=Rosporden
  39. Jules Vagnair, Le carnaval de Rosporden, supplément littéraire du journal Le Figaro, du 24 juin 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k272708t/f2.image.r=Elliant
  40. « Chemins de fer », Ouest-Éclair, no 2091,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
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  42. a et b ACAM-MEMORIAL, « Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
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  44. Gouverneur général de l'Algérie, "Exposé de la situation de l'Algérie", 1929, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5452625v/f461.image.r=Hilbars?rk=257512;0
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  46. Gildas Priol, « PÉRÈS Pierre - Mémoires des Résistants et FFI de l'arrondissement de Brest », sur Mémoires des Résistants et FFI de…, (consulté le ).
  47. Lénaïg Gravis, "Les grandes affaires criminelles du Finistère", De Borée éditions, 2008 [ (ISBN 978-2-84494-808-3)]
  48. « 2 mai 1822, Rosporden : Prestation de serment de Jean-François Hégel », sur milamzer.bzh (consulté le ).
  49. https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/95-ans-une-memoire-intacte-et-une-vie-en-partage-5499760 et https://www.ouest-france.fr/bretagne/concarneau-29900/saint-yvi-jean-pouliquen-ancien-maire-est-decede-5569948
  50. https://www.letelegramme.fr/finistere/concarneau/deces-de-l-ancien-maire-de-saint-yvi-francis-roze-23-02-2020-12509899.php et https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-yvi-29140/saint-yvi-deces-de-francis-roze-ancien-maire-de-saint-yvi-6751822
  51. « Saint-Yvi. Guy Pagnard est le nouveau maire », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  52. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  53. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  54. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  55. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  56. Notice no PA00090443, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  57. « Saint-yvi - photos patrimoine histoire », sur bretagneweb.com (consulté le ).
  58. D'après la notice d'information touristique située sur place.
  59. Léonce de Brotonne, Dernières Lettres Inédites de Napoléon 1er, Honoré Champion, Librairie, , p. 70. Minute de Lettre de Napoléon Bonaparte au général Berthier, ministre de la guerre nommant Corentin Cotten "chef de brigade" (Général).
  60. Olivier Desveaux, « À 98 ans, Jean Dahéron revient sur une vie d’engagement », Journal Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi modifier

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