Calvaire (édifice)



Un calvaire[1] est un monument catholique, un crucifix (croix sur laquelle est représenté Jésus crucifié) autour duquel se trouvent un ou plusieurs personnages bibliques : le bon et le mauvais larron, la Vierge Marie, saint Jean, Marie-Madeleine, etc.
Le mot « calvaire » provient du latin calvaria, lui-même provenant de l'araméen golgotha[2].
Sommaire
La destination et le lieu d'implantation de ces monuments sont variés.
Les matériaux varient selon les lieux et les époques.
AfriqueModifier
AmériqueModifier
On note la présence d'un calvaire au Calvary Cemetery de Lexington (Kentucky) aux États-Unis.
AsieModifier
AustralieModifier
EuropeModifier
FranceModifier
D'innombrables calvaires sont érigés en France au XIXe siècle, par le processus de « recharge sacrale[3] ».
AlsaceModifier
SavoieModifier
- Les Pénitents Noirs, Faubourg Reclus, Chambéry.
BretagneModifier
Les calvaires bretons sont souvent de grandes œuvres très travaillées et préservées, datant des XVe et XVIe siècles, et riches en personnages, dont le plus ancien est celui de la Chapelle Notre-Dame-de-Tronoën (Saint-Jean-Trolimon). Il est l'un des 8 calvaires bretons dits « monumentaux » (Saint-Thégonnec, Guimiliau, Pleyben, Plougastel-Daoulas, Plougonven (Finistère), Guéhenno (Morbihan), Kergrist-Moëlou (Côtes-d'Armor)).
- Les calvaires monumentaux de Bretagne
Le calvaire du cimetière de Guéhenno.
Le calvaire de la chapelle de Quilinen.
Le calvaire de la Chapelle Saint-Venec de Briec.
Île-de-FranceModifier
L'ancien calvaire du mont Valérien (Suresnes), établi au XVIe siècle et détruit en 1841-1844 pour laisser place à la forteresse du Mont-Valérien (cf. « Histoire de Suresnes »).
LorraineModifier
La Lorraine est une région qui possède un riche patrimoine religieux issu de la ferveur populaire. De nombreuses croix de chemin et de multiples calvaires jalonnent son territoire. Dans le département de la Moselle et plus spécialement dans la région du Pays Haut, les calvaires prennent une forme typique appelée Bildstock, qui est le plus souvent composée d'un socle supportant un fût coiffé d'un édicule cubique comportant quatre niches dans lesquelles sont sculptés des saints avec leurs attributs, le tout parfois surmonté d'une croix. Certains calvaires sont abrités par des structures rappelant des chapelles (Ennery) ou de ciborium (Avioth).
À noter, en Moselle, la présence singulière d'un menhir christianisé, servant de calvaire et de borne frontière : la Pierre des douze Apôtres de Meisenthal.
Le Christ sans croix est un célèbre calvaire situé à Buhl en Moselle. Durant la bataille de Sarrebourg, le 20 août 1914, la croix fut arrachée par un obus mais le Christ qu'elle portait resta miraculeusement en place.
- Calvaires de Lorraine
Calvaire de Saint-Michel-sur-Meurthe (Vosges).
Calvaire de L'Hôpital (Moselle).
Bildstock d'Œutrange (Moselle).
Bildstock de Novéant-sur-Moselle.
Crox de chemin à Rugney (Vosges).
Croix de La Petite-Fosse (Vosges).
La Recevresse (ciborium) d'Avioth (Meuse).
Calvaire sculpté dans le rocher, Forbach (Moselle).
Calvaire de la Chapelle Sainte-Croix de Forbach.
Calvaire de Troussey (Meuse).
Menhir christianisé de Meisenthal (Moselle).
Christ sans croix à Buhl, près de Sarrebourg.
GaliceModifier
Ils sont appelés cruceiros. Il y en a plus de 10 000. Les cruceiros galiciens de l'Ouest de l'Espagne (cruceiros) sont très similaires aux Britanniques.
IrlandeModifier
On note la présence d'un calvaire au Calvary Cemetery de Drogheda, County Louth.
ItalieModifier
L'on peut noter que les calvaires prennent des formes très différentes selon les régions. La croix de chemin est la représentation la plus courante mais l'on trouve également des représentations peintes nommées ancona représentant des figures de saints, la Madone ou encore le Christ. Ils sont l'objet d'une importante dévotion populaire.
Dans certaines régions comme la Toscane, la croix est souvent accompagnée des instruments de la Passion, les Arma Christi.
- Calvaires du Frioul-Vénétie Julienne
Calvaire de Monteaperta, Borgo di Sopra, (commune de Taipana).
SlovaquieModifier
Les pays dits « slaves » christianisés ont aussi des représentations de la passion du Christ.
Notes et référencesModifier
- « Calvaire », sur larousse.fr (consulté le 6 janvier 2014)
- Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN 978-2-918135-37-1)
- Philippe Boutry, Pierre-Antoine Fabre, Dominique Julia, Reliques modernes : cultes et usages chrétiens des corps saints des Réformes aux révolutions, Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, , p. 121.