Saint-Just-Luzac

commune française du département de la Charente-Maritime

Saint-Just-Luzac
Saint-Just-Luzac
La mairie de Saint-Just-Luzac.
Blason de Saint-Just-Luzac
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Rochefort
Intercommunalité Communauté de communes du Bassin de Marennes
Maire
Mandat
Ghislaine Le Rocheleuil-Bégu
2020-2026
Code postal 17320
Code commune 17351
Démographie
Gentilé Saint-Justais, Luzacais
Population
municipale
2 063 hab. (2021 en augmentation de 3,98 % par rapport à 2015)
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 48′ 09″ nord, 1° 02′ 12″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 18 m
Superficie 47,74 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Marennes-Hiers-Brouage
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Marennes
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Just-Luzac
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Just-Luzac
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Voir sur la carte topographique de la Charente-Maritime
Saint-Just-Luzac
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Saint-Just-Luzac
Liens
Site web www.st-just-luzac.fr

Saint-Just-Luzac (prononcé [sɛ̃.ʒyst.ly.zak]) est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Saint-Justais et Luzacais et les Saint-Justaises et Luzacaises [1].

Commune riveraine de l'estuaire de la Seudre dont elle occupe la rive droite, elle a la particularité géographique d'être la troisième commune la plus étendue de la Charente-Maritime.

Géographie modifier

Situation modifier

 
Localisation des principales communes bordant l'estuaire de la Seudre (image satellite SPOT).

La commune de Saint-Just-Luzac est située dans le sud-ouest du département de la Charente-Maritime, en France, dans l'ancienne province historique de la Saintonge, à cinq kilomètres à l'est de la ville de Marennes et à vingt kilomètres à l'ouest de la ville de Saujon.

Sur un plan plus général, la commune de Saint-Just-Luzac est située dans la partie sud-ouest de la France[Note 1], au centre de la côte atlantique dont elle est distante de quelques kilomètres à vol d'oiseau, faisant partie du « midi atlantique »[2].

Elle est située au sud de l'ancien port militaire de Brouage qui fait partie du canton de Marennes auquel la commune appartient également.

Il s'agit avant tout d'une commune fluviale, bordant la rive droite de l’estuaire de la Seudre.

Par sa superficie, elle est la troisième commune la plus étendue de la Charente-Maritime, se situant après Marans et La Tremblade. Les deux tiers de sa surface sont occupés par des marais (au nord, marais de Brouage et au sud, marais de la Seudre). La commune de Saint-Just-Luzac est la plus grande commune, en superficie, du canton de Marennes.

Hydrographie modifier

La commune, qui est bordée au sud-ouest par l'estuaire de la Seudre sur plusieurs kilomètres et qui occupe la rive droite du fleuve, est également parcourue de nombreux chenaux, dont le chenal de Recoulaine.

Par ailleurs, deux grands canaux strient la commune, notamment au nord et à l'est. Au nord-est et à l'est, le canal de la Charente à la Seudre, mis en service pendant le Second Empire, sert de délimitation communale avec Marennes sur quelques kilomètres tandis qu'au nord du bourg de Saint-Just commence le canal de Mérignac dont les eaux se mêlent au chenal de Reux qui draine le marais de Brouage. Le canal de Mérignac sert pour sa part de délimitation communale avec Hiers-Brouage. D'une longueur approximative d'une douzaine de kilomètres et d'orientation sud-est/nord-ouest, il a été percé à la fin du XVIIIe siècle et rejoint le pertuis d'Antioche au nord de Bourcefranc-le-Chapus.

Topographie modifier

 
Le marais de Brouage à proximité de Saint-Just.

La commune de Saint-Just-Luzac occupe en son centre un promontoire calcaire qui formait une île il y a plusieurs milliers d'années, avant d'être progressivement rattachée au continent par suite de l'envasement de l'ancien golfe de Marennes. De fait, la commune est entourée de marais, qui ont succédé à la mer. Ceux-ci forment aujourd'hui les deux tiers du territoire communal, soit environ 3 100 hectares. Autrefois utilisés comme marais salants, ils furent presque tous reconvertis en parcs à huîtres sur les bords de la Seudre ou en zones de pacage sur la partie du marais de Brouage. Ils forment un écosystème unique où il est possible d'observer plusieurs espèces animales et végétales parmi lesquelles se trouvent entre autres des cigognes, des cygnes, des ibis, des échasses blanches. Dans ces zones humides à l’écosystème riche sont progressivement aménagés des postes d'observation ainsi que des pistes cyclables et des sentiers de promenade).

Si l'altitude moyenne de la commune est de quatorze mètres, dans le détail, elle fait apparaître trois formes topographiques nettement différenciées.

Tout d'abord, les plus basses altitudes, voisines du niveau marin, se retrouvent en bordure de l'estuaire de la Seudre où celui-ci est parsemé d’innombrables claires à huîtres provenant des anciens marais salants dont ne subsiste plus aujourd'hui qu'une seule exploitation grâce au tourisme. C'est la partie estuarienne de la commune, sujette à des inondations fréquentes, notamment lors des coefficients des grandes marées d'équinoxe.

La partie centrale de la commune est celle qui forme la partie continentale. C'est ici que se regroupe l'habitat, en général dispersé et composé de nombreux villages et écarts. Les principaux villages de Saint-Just, Luzac et Mauzac qui sont traversés par la route départementale D 728, de création très ancienne datant très probablement de l'époque gallo-romaine, sont tous édifiés en retrait du fleuve sur la partie surélevée de l'ancienne presqu'île calcaire du Crétacé où l'altitude maximale s'élève jusqu'à 19 mètres à l'est de la commune, au Fief du Grand Bois, près du château de la Josephtrie et du camping Séquoia parc.

Enfin, au nord de la commune s'étend le vaste marais de Brouage où l'altimétrie moyenne est comprise entre le niveau marin et deux mètres. C'est le domaine par excellence de l'élevage bovin où le marais est strié de part et d'autre par des chenaux et des canaux et où l'habitat est quasiment inexistant.

Hameaux et lieux-dits modifier

La commune est formée d'un habitat épars, regroupé autour des deux principaux bourgs que sont Saint-Just d'une part, et Luzac d'autre part. On y trouve une multitude d'anciens villages, enrichis dans le commerce du sel, et répartis principalement sur les côtes de l'ancienne île. Entre autres exemples, on peut citer Mauzac, Artouan, la Puisade, les Pibles ou encore les Fontenelles[3].

Communes limitrophes modifier

Climat modifier

Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2 250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne[4].

Données générales modifier

Ville Ensoleillement
  (h/an)
Pluie
  (mm/an)
Neige
  (j/an)
Orage
  (j/an)
Brouillard
  (j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Saint-Just-Luzac[5] 2250 755 4 13 26
Paris 1 662 637 12 17 8
Nice 2 724 733 1 27 1
Strasbourg 1 693 665 26 28 51
Brest 1 530 1 210 7 12 76
Bordeaux 2 035 944 3 31 69
Données météorologiques de La Rochelle de 1961 à 1990[6]
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc Année
Températures minimales (°C) 3,4 4,0 5,4 7,4 10,7 13,7 15,8 15,7 13,7 10,5 6,3 3,9 9,2
Températures maximales (°C) 8,5 9,9 12,1 14,7 17,9 21,3 23,8 23,5 21,8 18,0 12,6 9,2 16,1
Températures moyennes (°C) 5,9 6,9 8,7 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,2 9,4 6,6 12,7
Ensoleillement (h) 84 111 174 212 239 272 305 277 218 167 107 85 2250
Pluviométrie (mm) 82,5 66,1 57,0 52,7 61,1 42,9 35,1 46,4 56,5 81,6 91,8 81,8 755,3

Tempête de décembre 1999 modifier

La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par la tempête Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Saint-Just-Luzac est une commune rurale[Note 2],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marennes-Hiers-Brouage, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe trois communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

La commune, bordée par l'estuaire de la Seudre, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[13],[14].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones humides côtières (34,3 %), prairies (32,4 %), terres arables (16 %), zones agricoles hétérogènes (8,4 %), forêts (4,4 %), zones urbanisées (2,4 %), eaux continentales[Note 4] (1,2 %), zones humides intérieures (0,8 %), eaux maritimes (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Saint-Just-Luzac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

Risques naturels modifier

La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) du littoral charentais-maritime, regroupant 40 communes concernées par un risque de submersion marine de la zone côtière, un des 21 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne et confirmé en 2018 lors du second cycle de la Directive inondation, mais annulé en 2020[18]. Les submersions marines les plus marquantes des XXe et XXIe siècles antérieures à 2019 sont celles liées à la tempête du , à la tempête du , aux tempêtes Lothar et Martin des 26 et et à la tempête Xynthia des 27 et . D’une violence exceptionnelle, la tempête Xynthia a fortement endommagé le littoral de la Charente Maritime : douze personnes ont perdu la vie (essentiellement par noyade), des centaines de familles ont dû être relogées, et, sur un linéaire de l’ordre de 400 km de côte et de 225 km de défenses contre la mer, environ la moitié de ces ouvrages a subi des dommages plus ou moins importants. C’est environ 5 000 à 6 000 bâtiments qui ont été submergés et 40 000 ha de terres agricoles[19]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[20],[16].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Just-Luzac.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[21].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 97,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 039 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 964 sont en aléa moyen ou fort, soit 93 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 2003, 2005 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[16].

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[24].

Histoire modifier

Toponymie modifier

Saint-Just tirerait son nom d'un ancien évangélisateur de la Saintonge et du Poitou[3], originaire du Limousin, et compagnon de saint Hilaire, évêque de Poitiers au IVe siècle[25]. Le nom de Luzac dériverait quant à lui de Lucius et du suffixe -acum, indiquant la possession, et désignant probablement une villa gallo-romaine établie à cet endroit. Durant la Révolution, le village fut renommé Brutus[26].

Histoire de la commune modifier

Le territoire de la commune fut occupé de longue date, au moins depuis l'époque gallo-romaine, comme le prouvent les vestiges de villas retrouvés à la Puisade ainsi qu'à Pépiron, non loin de Mauzac. Des fouilles archéologiques effectuées sur ce site en 1960 ont révélé des bijoux en bronze, des objets décoratifs en marbre ainsi que des pièces de monnaie, collections aujourd'hui regroupées au musée archéologique de Rochefort. Vers le XIe siècle, les villageois commencèrent à coloniser les terres argileuses issues de l'ancien golfe, et à y développer des salines. Les différents villages deviennent bien vite des communautés prospères, ayant presque chacune son propre port, ses champs de céréales et ses vignes. À cette même époque, le nom de l'église de Saint-Just apparaît pour la première fois dans une charte, laquelle nous apprend le legs par le comte Geoffroy Martel de l'église paroissiale à l'abbaye aux Dames de Saintes.

Époque de prospérité, le Moyen Âge est aussi une période de troubles, notamment durant les guerres franco-anglaises : la « descente » du comte de Derby sur le pays de Marennes en est un exemple, sans compter sur les bandes de brigands qui écument occasionnellement la région. Quelques siècles plus tard, les guerres de religion furent ici comme ailleurs, source de violences et de divisions. Une partie de la population se rangera aux côtés des protestants, montant la garde dans la nouvelle église, alors en cours de construction. Ces soldats improvisés laisseront leur marque, sous la forme de graffitis particulièrement bien conservés, représentant des navires de l'époque. Le temple protestant, bâti à Luzac vers 1600, est finalement détruit lors de la révocation de l'édit de Nantes, en 1685. Comme dans toute la région, nombre de protestants émigrent, ceux qui restent célébrant le culte dans des maisons particulières. La paix revenue apporte avec elle une nouvelle période de prospérité, tant à Saint-Just, village à majorité catholique, qu'à Luzac, son pendant protestant.

Les salines sont peu à peu abandonnées et remplacées, au début du XIXe siècle, par des parcs ostréicoles : ceux-ci forment aujourd'hui un ensemble de 300 hectares, tandis que subsiste près du village d'Artouan un unique marais salant, témoignage de ce qui fit la prospérité du village pendant plusieurs siècles[3].

 
La stèle située à proximité du pont de la Bergère, au bord du canal.

En , des résistants organisent un parachutage d'armes à proximité du pont de la Bergère, situé à l'Est du bourg de Saint-Just. En guise de représailles, plusieurs d'entre eux furent fusillés par l'armée nazie, ou déportés. Une stèle, située à proximité du pont de la Bergère, rappelle ces événements et rend hommage aux résistants défunts.

En 1970, la commune de Saint-Just, formée en 1790, devient la commune de Saint-Just-Luzac. C'est depuis un bourg en pleine croissance, orienté vers l'ostréiculture et le tourisme.

Administration modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1971 mars 1977 Marcel Boyard
(1904-1983)
MRG Ostréiculteur
Conseiller général de Marennes (1953 → 1963 puis 1969 → 1983)
Les données manquantes sont à compléter.
juin 1995 mars 2001 Jacques Lévy[27]
(1949- )
  Pharmacien
mars 2001 novembre 2012[28]
(décès)
Pierre Portier
(1947-2012)
DVG Instituteur et directeur d'école retraité
Vice-président de la CC du Bassin de Marennes (2001 → 2012)
décembre 2012[29] En cours
(au 27 mai 2020)
Ghislaine Le Rocheleuil-Bégu
(1951- )
DVG Retraitée de l'enseignement
Réélue pour le mandat 2020-2026[30]
Les données manquantes sont à compléter.

Région modifier

À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].

En 2021, la commune comptait 2 063 habitants[Note 5], en augmentation de 3,98 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 8692 0231 6261 7572 0211 9441 9261 9021 991
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 0442 0111 8571 8091 5891 7111 7691 7261 689
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 6881 6701 6891 5161 5081 4071 3251 1281 146
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 1361 1541 1861 3131 4321 5351 7381 8051 943
2018 2021 - - - - - - -
2 0062 063-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges modifier

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,2 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 1 000 hommes pour 1 006 femmes, soit un taux de 50,15 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,15 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[35]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
0,4 
5,2 
75-89 ans
8,2 
22,4 
60-74 ans
21,8 
21,1 
45-59 ans
22,2 
19,9 
30-44 ans
18,4 
14,2 
15-29 ans
11,6 
16,7 
0-14 ans
17,5 
Pyramide des âges du département de la Charente-Maritime en 2020 en pourcentage[36]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ou +
2,6 
9,7 
75-89 ans
12,4 
21,9 
60-74 ans
23,1 
20,2 
45-59 ans
19,8 
16,2 
30-44 ans
15,7 
15,2 
15-29 ans
12,8 
15,6 
0-14 ans
13,7 

Économie modifier

L'économie de la commune repose essentiellement sur l'ostréiculture, l'agriculture, le commerce, les services à la personne, ainsi que le tourisme. L'implantation en 1945 d'une entreprise horticole spécialisée dans la culture du géranium lui vaut depuis lors le surnom de capitale du géranium[37]. La commune accueille régulièrement des foires aux géraniums qui lui valent une renommée, sinon nationale, du moins régionale. Le village est également équipé des services publics et commerces de base, d'une petite zone artisanale ainsi que d'un camping.

Le taux de chômage est un peu supérieur à la moyenne nationale, puisqu'il avoisine les 15,8 %, ce qui correspond à peu de chose près à la moyenne départementale, qui était de 15,39 % en 1999[38]

En moyenne, le revenu par ménage est de 12 927  par foyer et par an. 79 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement.

Culture modifier

Le musée Atlantrain, présent dans le village, est consacré aux maquettes de trains. Il renferme près de 5 000 jouets et modèles réduits[39]. Certains de ces jouets sont très anciens : le musée renferme ainsi un train de plancher Rossignol datant de 1875. On peut également y admirer une reproduction au 1/32e d'une locomotive à vapeur 141 R, en état de marche.

Lieux et monuments modifier

Église Saint-Just modifier

 
Le porche gothique flamboyant de l'église Saint-Just.

Cette église, succédant à un ancien sanctuaire roman, est édifiée à partir du XVe siècle, sous l'impulsion des abbesses Jeanne de Villard et Anne de Rohan. C'est à l'époque, l'un des plus importants chantiers de la région, avec celui de l'église de Marennes. Cette église est un des rares exemples du style gothique flamboyant en Saintonge.

L'église mesure 41 mètres dans toute sa longueur, 17 mètres de largeur, et 12 mètres de hauteur sous voûte[3]. Elle est formée d'un triple vaisseau éclairé par de larges baies, coupé d'un transept et d'un large chœur gothique, probablement inachevé. Au-dessus de la nef, les combles furent aménagés afin de prévenir d'éventuels troubles et de pouvoir y loger femmes et enfants. On y accède par un escalier, situé au nord de l'église. Celui-ci est surmonté d'une échauguette, datant du XVe siècle.

La construction du clocher, qui aurait dû être bâti sur le modèle de celui de Marennes, a été interrompue par les guerres de religion. Un porche, qui aurait dû lui servir de base, est situé à l'ouest. Son originalité réside dans la forme triangulaire que ses bâtisseurs lui ont donné : unique dans la région, il pourrait avoir été inspiré par les porches polygonaux de certaines églises normandes.

L'église a été classée monument historique en 1910[40].

Temple de Luzac modifier

 
Le temple protestant de Luzac.

Ce temple est le troisième édifice dédié au culte réformé établi dans le village. Il succède à un premier temple, édifié vers 1600 et détruit en 1685, lors de la révocation de l'édit de Nantes. Les registres nous apprennent que celui-ci mesurait 14 mètres de long et qu'il était doté d'un campanile, dont la cloche fut donnée à l'église Saint-Louis de Bourcefranc, où elle se trouve encore. Le second temple fut édifié en 1755, et remplacé en 1830 par l'actuel édifice. Il s'agit d'un bâtiment au style très dépouillé, composé d'une façade avec fronton, surmonté d'un campanile. Une bible ouverte, sculptée au-dessus de la porte d'entrée, accueille les fidèles.

Cimetière protestant modifier

 
Quelques tombes du cimetière protestant.

Ce cimetière, aujourd'hui désaffecté, abrite des tombes de protestants datant des XVIIIe et XIXe siècles[41].

Château de Feusse modifier

Le château de Feusse est château daté du milieu du XVIIe siècle. Il se dresse dans un hameau appelé le Bournet. Il abrite des boiseries peintes réalisées en 1699. L'ensemble est classé monument historique depuis 1984.

Moulin des Loges modifier

 
Moulin des Loges de Saint-Just-Luzac.

Le moulin des Loges est un moulin à marée, l'un des seuls subsistant dans la région. Datant du XVIIIe siècle, ce moulin est la propriété du conservatoire du littoral. Il est l'un des derniers moulin à marée d'Europe à produire de la farine.

Maison Hervé modifier

Équipements et services modifier

Transports modifier

Enseignement modifier

Un groupe scolaire, baptisé du nom d' Éric Tabarly, regroupe les écoles maternelles et primaires de la commune. Le collège le plus proche est celui de Marennes.

Santé modifier

Deux médecins généralistes exercent sur la commune : ils sont regroupés dans un cabinet médical situé à Luzac. Le village compte également une pharmacie. La caserne des pompiers la plus proche se trouve sur la commune voisine de Marennes, où sont implantés des services médicaux plus spécialisés.

Sports modifier

La commune est équipée d'un stade, abritant, entre autres, un club de football, baptisé l'étoile sportive de Saint-Just[42].

Un terrain de Tennis se trouve juste à côté du stade de foot.

Vie locale modifier

Cultes modifier

D'un côté, Saint-Just, avec son église, fut pendant très longtemps la partie catholique du village. De l'autre côté, le temple accueillait les protestants.

Personnalités liées à la commune modifier

Héraldique modifier

  Blason
D'argent à un palmier au naturel mouvant de la pointe.
Devise
Justus ut palma florebit (Le juste fleurira comme un palmier [Psaumes 92: 13, 14]).
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Certains y voient une appartenance géographique au midi de la France — en référence au « Midi atlantique » cher au géographe Louis Papy - ainsi Saint-Just-Luzac comme le département de la Charente-Maritime peuvent être rattachés à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Les gentilés de Charente-Maritime.
  2. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984, p. 21.
  3. a b c et d Le bassin de Marennes.
  4. Données Météo France.
  5. Données de la station de La Rochelle, sources l'Internaute, INSEE et Lameteo.org.
  6. Relevés météorologiques de La Rochelle, Charente-Maritime (17), de 1961 à 1990 (infoclimat.fr).
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  13. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Just-Luzac », sur Géorisques (consulté le ).
  17. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  18. « Un approfondissement des connaissances sur ces priorités : la cartographie des risques sur les TRI », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  19. « cartographie des risques d'inondations du TRI du littoral charentais-maritime », sur webissimo.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  21. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  22. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  23. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Saint-Just-Luzac », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  24. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  25. Ce qui va cependant à l'encontre de l'étymologie la plus répandue, attribuant le nom du village à un autre Saint-Just, évêque de Lyon au IVe siècle.
  26. in Le journal communautaire de la communauté de communes du bassin de Marennes, avril 2004, page 1
  27. « Jacques Lévy est pharmacien. [...] Âgé de 64 ans, il a déjà été maire de la commune entre 1995 et 2001. » [1].
  28. « Pierre Portier : le désir d’être utile », Sud Ouest,‎ (lire en ligne).
  29. Patricia Rubion, « L’élue revenue à ses racines », Sud Ouest,‎ (lire en ligne)
    « Ghislaine Le Rocheleuil-Bégu a été élue maire de Saint-Just-Luzac le 21 décembre dernier ».
  30. Daniel Feixes, « Saint-Just-Luzac (17) : Ghislaine Le Rocheleuil-Bégu élue maire », Sud Ouest,‎ (lire en ligne).
  31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  35. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Just-Luzac (17351) », (consulté le ).
  36. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Charente-Maritime (17) », (consulté le ).
  37. in Le journal communautaire, avril 2004
  38. Taux de chômage sur le site de l'internaute (1999)
  39. Le bassin de Marennes (Musée Atlantrain).
  40. Notice no PA00105192, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  41. « Saint-Just-Luzac », sur le site internet de l'office du tourisme de l'île d'Oléron et du bassin de Marennes (consulté le ).
  42. L'étoile sportive de Saint-Just : club de football.

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes modifier

Liens externes modifier