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Symphonie nº 1 de Beethoven

La Symphonie no 1 en do majeur op. 21 du compositeur allemand Ludwig van Beethoven, est la première de ses neuf Symphonies. Elle a été composée en 1799-1800 (le manuscrit ayant été perdu, on ne connaît pas la date exacte d'achèvement mais selon Marc Vignal une ébauche était réalisée en 1796 qui sera reprise sous une forme modifiée pour le finale de la première symphonie) et créée le 2 avril 1800 au Burgtheater à Vienne. Elle est dédiée au baron Van Swieten, mélomane, ami de Wolfgang Amadeus Mozart et de Joseph Haydn, et l'un des premiers protecteurs de Beethoven à Vienne (Beethoven avait prévu de dédicacer l'oeuvre à Maximilien François d'Autriche avant le décès accidentel de ce dernier). Bien reçue par le public, l'œuvre fut cependant critiquée pour son aspect novateur: importance des cuivres, ouverture ne débutant pas par la tonalité principale, nombreuses modulations, troisième mouvement (faussement intitulé Menuetto) trop rapide, etc…, malgré une structure très classique.
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Symphonie nº 2 de Beethoven

La Symphonie no 2 en ré majeur op. 36 du compositeur allemand Ludwig van Beethoven, est la deuxième de ses neuf Symphonies. Elle a été composée en 1801 - 1802 et créée le 5 avril 1803 au Theater an der Wien à Vienne sous la direction du compositeur, en même temps que celle de son troisième concerto et de son oratorio Christus am Ölberge. Elle est dédiée au prince Carl von Lichnowsky, mécène du compositeur. C'est probablement la moins jouée de ses symphonies (avec sa huitième). Son manuscrit est perdu.
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Symphonie nº 3 de Beethoven

La première page de la partition d'Eroica , sur laquelle on peut voir la dédicace à Napoléon raturée.

La Symphonie no  3 en mi bémol majeur, op. 55, de Ludwig van Beethoven (communément appelée Eroica - l'italien pour Héroïque) est une œuvre écrite entre 1803 et 1804, que plusieurs considèrent comme annonciatrice de l'aube du romantisme musical.

Cette symphonie est l'une des œuvres les plus populaires de Beethoven. Elle fut tout d'abord nommée Sinfonia grande, intitolata Bonaparte, dédiée ainsi à Napoléon Bonaparte, que le compositeur admirait en tant qu'incarnation des idéaux de la Révolution française. Cependant, quand Napoléon fut proclamé empereur des Français en mai 1804, Beethoven fut apparemment si furieux qu'il effaça le nom Bonaparte de la page titre avec une force telle qu'il brisa sa plume et abîma le papier. Elle fut créée le à Vienne.

Plus tard, lorsque l'œuvre fut publiée en 1806, Beethoven y inscrivit le titre Sinfonia eroica, composta per festeggiare il sovvenire d'un grand'uomo (Symphonie Héroïque, composée en mémoire d'un grand homme). En fin de compte elle sera dédiée au grand mécène de Beethoven, le Prince de Lobkowicz.

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Symphonie nº 4 de Beethoven

La Symphonie no 4 en si bémol majeur, op. 60, de Ludwig van Beethoven fut écrite en 1806. Cette œuvre fut dédiée au comte Franz von Oppersdorff et son exécution dure environ 33 minutes.

Certaines personnes prétendent que les symphonies « impaires » de Beethoven sont majestueuses, tandis que ses symphonies « paires » sont tranquilles ou paisibles. C'est tout spécialement le cas de la 4e symphonie en si bémol majeur, puisqu'elle est très en contraste avec l'héroïque 3e symphonie en mi bémol majeur et la 5e symphonie en ut mineur. Robert Schumann disait que cette pièce était « une menue dame grecque prise entre deux dieux nordiques. » Cela s'explique facilement : lorsque Beethoven écrivit cette symphonie en 1806, il vivait le moment le plus paisible de sa vie.

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Symphonie nº 5 de Beethoven

La Symphonie no 5 en ut mineur, op. 67, dite Symphonie du Destin, a été écrite par Ludwig van Beethoven en 1805-1807 et créée le 22 décembre 1808 au Theater an der Wien de Vienne. Le compositeur a dédié l'œuvre au prince Lobkowitz et au comte Razumovsky, un diplomate russe qui avait commandé trois des quatuors à cordes de Beethoven.

Cette symphonie, qui est au fil du temps devenue l'une des compositions les plus populaires de la musique classique, est fréquemment exécutée et enregistrée.

Elle a acquis une grande renommée dès les premiers temps qui ont suivi sa première exécution, le au Theater an der Wien de Vienne : E.T.A. Hoffmann l'a alors décrite comme l'« une des œuvres les plus marquantes de l'époque ».

Ce mouvement est l'un des plus intenses de l'histoire de la musique. On retrouvera cette intensité dans les œuvres de Beethoven en do mineur, son 3e concerto pour piano et son quatuor opus 18 no  4. Mais tout le génie de Beethoven se remarque surtout dans cette symphonie elle même, composée en même temps que la suivante en fa majeur, « Pastorale », et que la Fantaisie chorale opus 80, où Beethoven manifeste déjà l'envie d'ajouter la voix à sa symphonie.

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Symphonie nº 6 de Beethoven

Lithographie de 1834 exposée à la Beethoven-Haus de Bonn, représentant Beethoven en train de composer la Symphonie pastorale.

La Symphonie no  6 en fa majeur, op. 68, de Ludwig van Beethoven, fut composée entre 1805 et 1808, simultanément à la Cinquième. Beethoven l'intitula Symphonie pastorale et la co-dédia au prince Lobkowitz et au comte Razumovsky. L'œuvre fut créée le 22 décembre 1808 au Theater an der Wien de Vienne.

Cette Symphonie Pastorale est écrite pour Orchestre symphonique. Les parties de violoncelles et de contrebasses se séparent de plus en plus souvent et dans le deuxième mouvement, le pupitre de violoncelles se divise en deux solistes et le tutti avec les contrebasses à l'octave inférieure. Le piccolo et les timbales n'interviennent que dans le quatrième mouvement, les trombones dans le quatrième et le cinquième et les trompettes dans le troisième, quatrième et cinquième.

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Symphonie nº 7 de Beethoven

La Symphonie no  7 en la majeur, op. 92, de Ludwig van Beethoven a été composée parallèlement à sa Symphonie no  8 entre 1811 et 1812 à Teplitz en Bohême (une période de soins au cours de laquelle il rencontra Goethe). Elle marque un retour vers une forme strictement classique après les écarts des précédentes et une composition purement musicale sans message d'éthique. Elle est dédiée au comte Moritz von Fries.

Elle est structurée en quatre mouvements, formant une succession de danses, de colorations et de rythmes différents, une « apothéose de la danse » selon Richard Wagner pour une durée de 40 min environ.

Beethoven en dirigea la première avec une autre de ses compositions, La Victoire de Wellington, le à Vienne au profit des soldats Autrichiens et Bavarois blessés à la Bataille de Hanau.

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Symphonie nº 8 de Beethoven

La Symphonie no  8 en fa majeur, op. 93, est la huitième symphonie de Ludwig van Beethoven composée en 1812, et créée à Vienne le

Il a toujours été difficile pour les musicologues de ranger Ludwig van Beethoven parmi les « classiques » ou parmi les « romantiques ». Tout au long de sa vie, le compositeur a oscillé entre ces deux tendances, sans nette évolution, de telle sorte qu’il est impossible à classer dans un courant musical.

Sa production symphonique est symptomatique de cet « enjambement » entre la rigueur classique, et l’exaltation et la poésie romantique. Ainsi, après avoir réalisé trois symphonies romantiques (les Cinquième, Sixième et Septième), Beethoven écrivit, en 1812, cette nouvelle symphonie qui s’éloigne des trois précédentes. Celle-ci dure à peu près 26 minutes.

Cette œuvre, plus courte et plus légère que les autres œuvres symphoniques du Maître, peut être qualifiée d’ « hommage au classicisme ». On y retrouve en effet à la fois dans la forme et dans le fond, des éléments mozartiens, voire haydniens : la précision d’horloger du mouvement lent, le semblant de menuet (un style XVIIIe siècle très revisité) qui compose le troisième mouvement en lieu et place du scherzo habituel chez Beethoven, la prééminence du finale sur le reste de l’œuvre (qui évoque beaucoup la Symphonie n° 41 « Jupiter » de Mozart), tout ceci concourt à faire de la Huitième un drame plus classique que romantique.

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Symphonie nº 9 de Beethoven

Partition autographe de la Neuvième symphonie, 4e mouvement

La Symphonie no  9 en ré mineur, op. 125, de Ludwig van Beethoven, est une symphonie en quatre mouvements pour grand orchestre, solos et chœur mixte composée de la fin de 1822 à février 1824, créée à Vienne le 7 mai 1824 et dédiée au roi Frédéric-Guillaume III de Prusse. Son finale (25 minutes environ) est aussi long que la Huitième symphonie tout entière ; il introduit des sections chantées sur l'Ode à la joie (Ode an die Freude) de Friedrich von Schiller.

Cette œuvre monumentale, en laquelle Wagner voyait « la dernière des symphonies », marqua un tournant décisif dans ce style musical et est souvent considérée comme un grand chef-d'œuvre du répertoire occidental et l'une des plus grandes symphonies et musiques de tous les temps (son éxécution demande près d'1 heure 06 minutes).

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Les Créatures de Prométhée

Die Geschöpfe des Prometheus, en français Les Créatures de Prométhée, op. 43, est un ballet pour orchestre en une ouverture et trois actes de Ludwig van Beethoven, composé entre 1800 et 1801 pour répondre à une commande du chorégraphe italien Salvatore Viganò, et créé à Vienne le .

Unique ballet de Beethoven, Les Créatures de Prométhée connurent un grand succès lors de leur création, mais l'œuvre tomba vite dans l'oubli, Beethoven lui-même en étant peu satisfait. Le livret en a été perdu, mais l'argument faisait référence au mythe de Prométhée qui, après avoir dérobé le feu aux dieux, s'en était servi pour animer deux statues en argile qu'il avait modelées. De nos jours seule l'Ouverture (la première composée par Beethoven) reste jouée.

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Ouvertures pour Fidelio

Les Quatre ouvertures composées par Ludwig van Beethoven pour son opéra Fidelio (les trois ouvertures Léonore et l'ouverture Fidelio) sont le reflet des différentes versions qu'a connues cette œuvre et des difficultés qu'a rencontrées le compositeur pour l'imposer au public. L'opéra s'ouvre de nos jours avec l'ouverture définitive datée de 1814 (ouverture Fidelio) tandis que l'ouverture Léonore III, la plus typique du style beethovénien et la plus populaire des quatre, est très souvent jouée en concert.
  • Léonore I (opus 138, 1805 ou 1807 ?)
  • Léonore II (opus 72, 1805)
  • Léonore III (opus 72a, 1806)
  • Fidelio (opus 72b, 1814)
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Coriolan (Beethoven)

Veturia aux pieds de Coriolan, tableau de Gaspare Landi (1756-1830)

Coriolan, op. 62, de Ludwig van Beethoven, est une ouverture symphonique en do mineur qui fut composée en 1807. Il s'agit avec Egmont (1810) de la plus célèbre des ouvertures de Beethoven et, par sa puissance expressive et dramatique, d'une des œuvres les plus caractéristiques du style dit « héroïque » du compositeur.

L'ouverture Coriolan fut dédiée à Heinrich Joseph von Collin, auteur dramatique autrichien qui avait écrit en 1802 une tragédie intitulée Coriolanus et inspirée de la biographie de Plutarque. Beethoven et Collin entendaient initialement faire de cette ouverture une musique de scène pour accompagner l'introduction de la pièce, mais c'est comme ouverture symphonique que l'œuvre fut créée, et elle le resta.

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Egmont (Beethoven)

Le sacrifice héroïque du comte d'Egmont inspira à Beethoven une de ses plus brillantes ouvertures.

Egmont op. 84, est une musique de scène constituée d'une ouverture et de neuf parties pour soprano, récitant et grand orchestre composée par Ludwig van Beethoven entre octobre 1809 et juin 1810, destinée à la pièce éponyme de Goethe. L'histoire et l'héroïsme du comte d'Egmont fournirent à Beethoven l'occasion d'exprimer au passage ses propres préoccupations politiques, et d'exalter le sacrifice de l'homme condamné à mort pour s'être dressé contre l'oppresseur.

La musique fut accueillie par des critiques élogieuses, notamment d'E.T.A. Hoffmann, quant à sa poésie et sa réussite à s'associer à la pièce, et Goethe lui-même déclara que Beethoven s'était prêté à ses intentions avec « un génie remarquable ».

L'ouverture, devenue la plus célèbre du compositeur avec celle de Coriolan, puissante et expressive, est une des dernières œuvres de la période héroïque de Beethoven, dans la lignée de la Cinquième Symphonie achevée deux ans plus tôt. Elle fut composée après les neuf autres pièces de la musique de scène, parmi lesquelles le lied Die Trommel gerühret et la mort de Klärchen :

  1. Ouverture: Sostenuto, ma non troppo - Allegro
  2. Lied: « Die Trommel gerühret »
  3. Entracte: Andante
  4. Entracte: Larghetto
  5. Lied: « Freudvoll und Leidvoll »
  6. Entracte: Allegro - Marcia
  7. Entracte: Poco sostenuto e risoluto
  8. Mort de Klärchen
  9. Melodram: « Süßer Schlaf »
  10. Siegessymphonie (Symphonie de victoire) : Allegro con brio
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Les Ruines d'Athènes

L'acropole d'Athènes

Die Ruinen von Athen op. 113 (en français Les Ruines d'Athènes) est une œuvre de circonstance composée par Ludwig van Beethoven en 1811. Elle comprend une ouverture en sol mineur et huit parties chantées, dont seule une marche avec chœurs en sol majeur fut publiée (sous le numéro d'opus 114).

L'empereur François Ier d'Autriche, pour apaiser les sentiments nationalistes naissants en Hongrie, avait fait construire dès 1808 un grand théâtre à Pest, en Hongrie, pour célébrer la fidélité de la Hongrie à la monarchie autrichienne. À l'occasion de l'inauguration de ce théâtre en 1812, Beethoven fut appelé à mettre en musique deux textes de circonstance écrits par August von Kotzebue : Le Roi Étienne et Les Ruines d'Athènes. Ces ouvertures font partie des œuvres orchestrales les moins jouées du compositeur.

  1. Ouverture (andante con moto – marcia moderato – allegro ma non troppo)
  2. Chœur « Tochter des mächtigen Zeus »
  3. Duo « Ohne Verschulden » - un grec (baryton) & une grecque (soprano)
  4. Chœur des Derviches « Du hast in deines Armels Falten »
  5. Marche turque (vivace)
  6. Musique de scène avec récitant
  7. Marche avec chœur « Schmuckt die Altäre », op. 114
  8. Récitatif du grand-prêtre « Mit reger Freude » (baryton)
  9. Chœur « Wir tragen empfängliche Herzen »
  10. Air du grand-prêtre « Will unser Genius »
  11. Chœur final « Heil unserm König ! »
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Le Roi Étienne

König Stephan op. 117 (Le Roi Étienne en français), est une œuvre de circonstance composée par Ludwig van Beethoven en 1811. Elle comprend une ouverture en mi bémol majeur et neuf parties chantées. Seule l'ouverture reste jouée aujourd'hui, et assez rarement. Le titre fait référence au roi Étienne Ier, fondateur du royaume de Hongrie en l'an 1000.

L'empereur François Ier d'Autriche, pour apaiser les sentiments nationalistes naissants en Hongrie, avait fait construire dès 1808 un grand théâtre à Pest, en Hongrie, pour célébrer la fidélité de la Hongrie à la monarchie autrichienne. À l'occasion de l'inauguration de ce théâtre en 1811, Beethoven fut appelé à mettre en musique deux textes de circonstance écrits par August von Kotzebue : Le Roi Étienne et Les Ruines d'Athènes. Ces ouvertures font partie des œuvres orchestrales les moins jouées du compositeur.

  1. Ouverture
  2. Chœur d'hommes : Ruhend von seinen Thaten
  3. Chœur d'hommes : Auf dunkelm in finstern Hainen Wandelten
  4. Marche : Siegesmarsch
  5. Chœur de femmes : Wo die Unschuld Blumen streute
  6. Mélodrame : Du hast dein Vaterland
  7. Chœur : Eine neue strahlende Sonne
  8. Mélodrame : Ihr edlen Ungarn !
  9. Marche et mélodrame avec chœur : Heil unserm Konige!
  10. Chœur final : Heil! Heil unserm Enkeln !
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Jour de fête (Beethoven)

Zur Namensfeier op. 115 (en français Jour de fête), est une ouverture symphonique en do majeur de Ludwig van Beethoven composée en 1815. Elle est très rarement jouée.

Son titre fait référence au jour de fête de l’empereur François Ier. Beethoven y a utilisé un thème qu’il prévoyait au départ pour mettre en musique l’Ode à la joie de Schiller.

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La Consécration de la maison

Die Weihe des Hauses op. 124 (La Consécration de la maison ou L'Inauguration de la maison en français) est une ouverture en ut majeur de Ludwig van Beethoven composée en septembre 1822 pour répondre à une commande du directeur du théâtre de la Josefstadt qui allait inaugurer son théâtre.

Composée dans la période particulière qui séparait la composition de la Missa Solemnis de celle de la Neuvième Symphonie, La Consécration de la maison est la dernière ouverture écrite par Beethoven. Le compositeur la voulait « dans le style strict de Haendel », mais il reconnut quelque temps plus tard ne pas avoir atteint pleinement son objectif, si ce n’est dans la majestueuse introduction.

L’ouverture fut créée le 3 octobre 1822 et rejouée au concert du 7 mai 1824 où furent créées la Missa Solemnis et la Neuvième Symphonie. Elle reste assez rarement jouée de nos jours.

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