Crêches-sur-Saône
Crêches-sur-Saône | |
![]() L'église Saint-Jacques-le-Majeur. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Saône-et-Loire |
Arrondissement | Mâcon |
Intercommunalité | Mâconnais Beaujolais Agglomération |
Maire Mandat |
Roger Thevenot 2020-2026 |
Code postal | 71680 |
Code commune | 71150 |
Démographie | |
Gentilé | Crêchois[1],[2], Crêchons[1] |
Population municipale |
3 037 hab. (2018 ![]() |
Densité | 326 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 14′ 51″ nord, 4° 47′ 14″ est |
Altitude | Min. 169 m Max. 230 m |
Superficie | 9,33 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de La Chapelle-de-Guinchay |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | creches-sur-saone.com |
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Crêches-sur-Saône est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants sont les Crêchois.
GéographieModifier
Communes limitrophesModifier
Voies de communication et transportsModifier
Le 11 septembre 2010, le nouveau pont d'Arciat entre Crêches-sur-Saône et Cormoranche-sur-Saône est inauguré. Ce pont d'une longueur de 263 mètres en béton-acier qui a couté 21,5 millions d'euros a été construit par les entreprises Campenon-Bernard et Cimolai[Note 1]. L'ancien pont provisoirement reconstruit après la guerre, sera démoli[3].
ToponymieModifier
HistoireModifier
Le territoire de Crêches-sur-Saône est fréquenté depuis l’Antiquité puisqu’il se trouvait ici une villa romaine, dont nous avons retrouvé quelques rares vestiges. La présence de cette villa ici n’est pas très surprenante : le village se trouve sur la via Agrippa, une des voies romaines les plus importantes, qui reliait Burdigala (Bordeaux) à Lugdunum (Lyon), capitale des Gaules. Cette voie longeait la Saône, et est encore appelée sur le cadastre de Crêches « Vieux chemin de Mâcon à Belleville » De plus il y avait non loin un poste militaire romain à Ludna (Belleville).
En août 880, a lieu la bataille de Crêches-sur-Saône, qui voit la victoire des Carolingiens de Louis III contre les troupes du Lotharingien Boson.
Peu à peu, le territoire s’est peuplé, et au Xe siècle, le village de Cropio existe déjà. On signale la présence d’un marché en ces lieux, et un cartulaire des moines de Cluny, daté de 910, y cite la construction d’une église[réf. nécessaire].
Au Xe siècle, le village dépend de la Bourgogne pour la majeure partie (2/3 de son territoire actuel), dont le château et la seigneurie, mais pour autre partie de Beaujeu et donc du royaume de France, les influences et servitudes des seigneuries et du clergé s’entremêlant, se juxtaposant, se contredisant aussi parfois.
De là une situation longtemps explosive, ce qui explique la présence de deux châteaux défensifs : d’abord Germolles, qui sombra rapidement au profit des seigneurs du château d'Estours, dynastie fondé par les « de Feurs ».
Les seigneurs d’Estours sont liés aux évêques de Mâcon, mais accueillent sur leurs terres la dépendance d’une abbaye beaujolaise. On pense en effet que la création de l’abbaye de Joug Dieu, dépendant d’un ordre dont la maison mère se trouve à Villefranche-sur-Saône, a servi leurs intérêts. Elle sera longtemps un argument de poids dans la gestion de leurs affaires[réf. nécessaire].
Le village a connu de nombreux conflits, de nombreuses rivalités, que ce soit pour des intérêts locaux (justice, propriétés) ou nationaux. La guerre de Cent Ans en fut l’apogée. C’est à la fin de celle-ci que Germolles disparaît de l’histoire de la commune. En 1437, on apprend que ses seigneurs de Germolles ont perdu toutes leurs possessions au profit de ceux d’Estours[réf. nécessaire].
Voie de circulation, Crêches verra passer de nombreuses armées d’invasion, des Ecorcheurs en 1443 jusqu’à l’invasion des troupes alliées contre Napoléon en 1814, qui firent de nombreux dégâts, et jusqu’à l’armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale (les Allemands s'installèrent d'ailleurs au château d'Estours). Mais il a vu passer aussi les convois de vin romains, les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, et les commerces de toutes sortes.
Sous la Révolution, la seigneurie de Beaujeu sera incluse au Rhône. Le canton, en majorité de dépendance beaujolaise, sera lui inclus à la Saône-et-Loire, Bourgogne-Franche-Comté : en représailles au comportement résistant des Lyonnais sous la Terreur, on amputa le département du Rhône de ce canton.
Le village verra encore ses frontières redéfinies en 1805. Un décret napoléonien rattachera en effet le hameau de Dracé les Ollières, alors sur Chânes, à Crêches-sur-Saône. Ce décret semble faire suite à de nombreuses disputes et tractations entre les deux villages concernant des droits de passage et les propriétés de l’un ou l’autre[réf. nécessaire].
Durant la Seconde Guerre mondiale, le général de Lattre de Tassigny se cacha au port d’Arciat, un hameau de Crêches-sur-Saône, avant de rallier l'Angleterre[4].
En 1981, Carrefour vient implanter un Centre Commercial dans la commune, le Carrefour Les Bouchardes qui ne cessera de s'agrandir depuis.
En 2019, la commune est traversé par le Tour de France.
Politique et administrationModifier
Tendances politiques et résultatsModifier
Liste des mairesModifier
DémographieModifier
En 2018, la commune de Crêches-sur-Saône comptait 3037 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres chiffres sont des estimations.
Culture locale et patrimoineModifier
Lieux et monumentsModifier
- Château d'Estours.
- Château de Thoiriat.
- La chapelle Saint-Roch au hameau de Dracé.
Crêches-sur-Saône dans les artsModifier
Crêches-sur-Saône est citée dans le poème d’Aragon, Le conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[7].
Personnalités liées à la communeModifier
- Georges Mathey, peintre et sculpteur, naît à Crêches-sur-Saône le 15 mai 1887.
- Jules Pinsard, ancien sénateur de Saône-et-Loire et ancien maire de Crèches-sur-Saône, décédé le 9 décembre 1991 à l'âge de 85 ans.
CulteModifier
Crêches-sur-Saône appartient à l'une des sept paroisses composant le doyenné de Mâcon (doyenné relevant du diocèse d'Autun) : la paroisse Notre-Dame-des-Vignes en Sud-Mâconnais, paroisse qui a son siège à La Chapelle-de-Guinchay et qui regroupe quatorze villages du Mâconnais.
HéraldiqueModifier
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D’azur à la roue de chariot de huit rayons d’or accompagnée en chef de deux poissons affrontés d’argent et en pointe de deux châteaux du même, à la bordure cousue de gueules chargée de 24 grappes de raisin d’or.
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Pour approfondirModifier
BibliographieModifier
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
Notes et référencesModifier
NotesModifier
- Cimolai est une entreprise italienne spécialiste de la construction métallique.
RéférencesModifier
- Lex Jacquelot, Le Langage populaire de Mâcon et des environs, Slatkine Reprints, Genève, 1978, p. 54
- habitants.fr
- Le Moniteur no 5576 du 8 octobre 2010.
- Johan Bozon, « Sur les traces de De Lattre », sur lejsl.com, Le Journal de Saône-et-Loire, (consulté le 13 décembre 2013).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375