Charles Athanase Marie de Charette de La Contrie

personnalité politique française

Charles-Athanase-Marie de Charette de La Contrie[1], 1er baron de La Contrie, né le à Nantes[2], mort le au château de La Contrie, à Couffé, est un officier de cavalerie, membre de la Chambre des pairs.

Athanase de Charette de La Contrie
Fonction
Pair de France
-
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 52 ans)
Château de la Contrie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Activités
Militaire, homme politiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Louis Marin de Charette de La Contrie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Marie-Jeanne Louise Loisel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Louise de Bourbon (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Propriétaire de
Château de la Contrie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parti politique
Arme
Grade militaire
Conflits
Distinctions

Biographie

modifier

Charles Athanase Marie de Charette de La Contrie naquit le (24 nivôse an IV) au domicile de sa mère situé à Nantes[3]. De fait de la disparition prématurée de son père, Louis Marin Charette de La Contrie, et de la participation active de ce dernier aux guerres de Vendée, la naissance de son fils Athanase ne fut déclarée à Nantes que le (23 thermidor an IV). L'enfant aurait été tenu sur « les fonts de baptême par S. A. R. Monsieur, [aujourd'hui] S. M. Charles X.[4] »

Neveu du général vendéen, et fils d'un ancien lieutenant au régiment de Viennois tué dans la guerre de Vendée, il entra dans les gardes du corps du Roi à la Restauration ().

Pendant les Cent-Jours, Charette prit part au soulèvement dans l'Ouest sous M. d'Andigné. L'insurrection fut matée par le général-comte Jean Maximilien Lamarque et l'officier vendéen y avait perdu son frère cadet, Ludovic, mortellement blessé à Aizenay (, il succomba le ).

À la seconde Restauration, Charette fut nommé chef d'escadron[5] des chasseurs de Vendée[6] (), puis lieutenant-colonel aux chasseurs de la Garde du roi (). Il fut promu à la pairie par ordonnance royale du [5].

Après son mariage, en 1827 avec Louise de Bourbon, comtesse de Vierzon, fille naturelle du duc de Berry et d'Amy Brown, il passe au 5e régiment de dragons (). Il fut nommé colonel des cuirassiers de Berry (4e régiment) le .

En 1830, il accompagna en exil la famille royale déchue, mais revint secrètement en France () pour préparer un mouvement dans l'Ouest. Charette accompagna la duchesse de Berry dans sa tentative malheureuse de 1832 d'une restauration des Bourbons au profit de son fils, le « comte de Chambord » : il se battit en juin « au Chêne-en-Vieille-Vigne[7] » pour empêcher la jonction de deux armées (ou plutôt 2 compagnies, soit environ 400 hommes) gouvernementales.

Après cet échec et devant l'inutilité de la lutte[5], il accompagne la duchesse à Nantes qu'il laisse seule, et s'embarque. Il est alors condamné à mort par contumace le par arrêt de la Cour d'assises de Nantes pour attentat contre la sûreté intérieure de l'État.

 
Le château de La Contrie, à Couffé.

Il habita Lausanne jusqu'à l'époque où le gouvernement de Juillet lui permit de rentrer en France (1841), et se retira à La Contrie (Couffé), où il mourut.

On a de lui :

  • Quelques mots sur les événements de la Vendée en 1832 (1840) ;
  • Réponse au marquis de Goulaine (1840) ;
  • Journal militaire d'un chef de l'Ouest (1842).

Distinctions

modifier
   

Ascendance et postérité

modifier

Athanase Charles de Charette était le fils cadet de Louis Marin Charette de La Contrie[9],[10]( - Couffé, ), seigneur de La Contrie, et de Marie-Jeanne Louise Loisel (ou Loaisel) (1765-1846), dame de La Tourmissinière. Son père, ancien lieutenant au régiment de Viennois, meurt de ses blessures reçues à la Bataille de Gralas.

Le , à Paris Ier (ancien)[11],[12], Athanase Charles épouse Louise de Bourbon, comtesse de Vierzon ( - Londres, - Château de La Contrie, Couffé), fille naturelle de Charles-Ferdinand d'Artois (1778-1820), duc de Berry, et d'Amy Brown (1783-1876).

La descendance du baron de La Contrie compte parmi les familles subsistantes de la noblesse française. La famille Charette donna sept maires à la ville de Nantes au XVIIe siècle (d'où le nom de la rue nantaise : Rue des Sept Maires Charette), mais la branche des Charette de La Contrie, seule branche subsistante au XXIe siècle, ne descend directement d'aucun des maires.

Figure Blasonnement
Armes du baron de Charette de La Contrie, pair de France

D'argent au lion de sable, armé et lampassé de gueules, accompagné en pointes de 3 merlettes aussi de sable, becquées et pattées du même, posées 2 et 1.

  • Devise : « Dieu et le Roy » ;
  • Supports : deux sauvages au naturel armés de massues.

« Les armoiries actuelles sont définies par les lettres de collation du titre de baron (1823) et le règlement de pairie (1824). À cette occasion, il fut d’ailleurs nécessaire de faire rectifier les lettres de pairie, qui par erreur, disaient « 3 merlettes posées 1 et 2 » au lieu de « 3 merlettes posées 2 et 1 ». Quoi qu’il en soit, les textes de 1823-1824 et le rectificatif ultérieur créent pour la famille l’obligation de s’écarter, sur aucun point, des honneurs qui lui ont été octroyés. »

— Maurice de Charette, Les 16 quartiers

Notes et références

modifier
  1. On trouve aussi Athanase Charles Marin de Charette de La Contrie
  2. Jean-Jacques Boucher, Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry : 1778-1820, Fernand Lanore, , 253 p. (ISBN 978-2-85157-194-6, lire en ligne)
  3. La rue Girardon dépendait de la paroisse Saint-Pierre de Nantes, Aujourd'hui rue du Château.
  4. a et b Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 12 vol., 1822-1833 [détail de l’édition]
  5. a b et c « Charette de La Contrie (Athanase-Charles-Marie, baron de) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  6. Didier Davin, Cyril Drouet, « SEHRI : Société d'Études Historiques Révolutionnaires et Impériales », De 1789 à 1815 ; Histoire militaire 1788 à 1816 ; La cavalerie légère ; Les chasseurs à cheval de la Vendée, sur sehri.forumactif.com (consulté le )
  7. « Annuaire de la Société d'émulation de la Vendée », BIB PC 16/29 - La dernière prise d'armes en Vendée (1832) / Capitaine Pierson, Athanase Gautret : Publication de deux témoignages et de notes sur des combats menés en juin 1832 contre les troupes de la duchesse de Berry, au village du Grand Chêne [Vieillevigne] et à la Pénissière [ou Pénissière de la Cour, à La Bernardière] -, sur recherche-archives.vendee.fr (consulté le )
  8. François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org, (consulté le )
  9. On trouve aussi Urbain Louis Marie CharetteFiliation naturelle
  10. . En 1794, dans l'hypothèse d'un débarquement en Bretagne ou en Poitou, il part pour Londres. Il revient en Vendée à la fin de l'année où il commande la division du Poiré-sur-Vie, et faillit surprendre le conventionnel « Gaudin de Vendée » en . En novembre suivant, il réussit à échapper à Jean-Pierre Travot, adjudant-général à l'armée de l'Ouest [...]. Le , au village de la Bégaudière, sur le territoire des Brouzils, Louis de Charette est grièvement blessé au cours de la bataille. Intransportable, il meurt sur place neuf jours plus tard.
  11. Les témoins sont :
  12. Le mariage religieux est célébré le en l'église Saint-Louis-d'Antin à Paris. Quant au contrat de mariage, il est signé le .
  13. « Cote LH/489/28 », base Léonore, ministère français de la Culture
  14. « Cote LH/489/30 », base Léonore, ministère français de la Culture
  15. « Cote 19800035/435/58153 », base Léonore, ministère français de la Culture
  16. « Cote LH/489/29 », base Léonore, ministère français de la Culture
  17. « Cote LH/489/31 », base Léonore, ministère français de la Culture

Annexes

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Bibliographie

modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.