10e régiment d'artillerie

unité de l'armée française

10e régiment d’artillerie
Image illustrative de l’article 10e régiment d'artillerie
Un soldat du 10e régiment d'artillerie de campagne vers 1917.

Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type régiment d’artillerie
Inscriptions
sur l’emblème
Constantine 1837
Sébastopol 1855
Solférino 1859
Palikao 1860
Les Monts 1917
Verdun 1917
La Marne 1918
Guerres Guerre de Crimée
Conquête de l'Algérie
Campagne d'Italie
Expédition de Chine
Expédition française en Syrie
Guerre de 1870
Campagne de Tunisie
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles Bataille de Bougie
Siège de Constantine
Siège de Zaatcha
Siège de Sébastopol
Bataille de Montebello
Bataille de Melegnano
Bataille de Solférino
Bataille de Palikao
Bataille de Sedan
Bataille de Coulmiers
Bataille de Loigny
Bataille du Mans
Bataille de Villersexel
Siège de Paris
Bataille de Champigny
Bataille de Charleroi
Bataille de Guise
Bataille de la Marne
Bataille d'Arras
Bataille de l'Artois
Bataille de l'Argonne
Bataille des monts de Champagne
Bataille de Verdun (1917)

Le 10e régiment d'artillerie est une unité de l'armée française, formée en 1830 à la fin de la Seconde Restauration avec divers éléments d'artillerie.

Création et différentes dénominations modifier

  •  : création du 10e régiment d'artillerie[1]
  • 1854 : 10e régiment d'artillerie monté
  • 1872 : 10e régiment d'artillerie
  • 1883 : 10e régiment d'artillerie de campagne

Colonels et chefs de corps modifier

  •  : Félix Aimé Lasnon
  •  : Charles Nicolas Félix Hamart
  •  : Thomas René Lechesne
  •  : Jacques Antoine Perchain
  •  : Émile Perrodon
  •  : Aristide Houdaille
  •  : Louis Amédée Gustave de Pontbriant
  •  : Théobald de Bentzmann
  •  : Charles Guichon
  •  : François Joseph Frédéric Gagneur
  •  : Philippe Eléonore Desprets[2]
  •  : Prosper Jean-Louis Claret de Latouche
  • 1877 : colonel Geynet
  • 1881 : colonel Barelle
  • 1882 : colonel Lefebvre-Nailly
  • 1886 : colonel Béra
  • 1893 : colonel Litschfousse
  • 1895 : colonel Thibon
  • 1898 : colonel de Saxcé
  • 1899 : colonel Villien
  • 1901 : colonel Blanche
  • 1905 : colonel Sentis
  • 1906 : colonel Thouvenin[3]
  • 1908 : colonel Goigoux
  • ....
  • ....

Historique des garnisons, combats et batailles modifier

De 1830 à 1848 modifier

Ce régiment a été formé à Toulouse, le , avec :

En 1831, les 10e, 11e et 12e batteries sont envoyées en Algérie et participent en 1832 aux combats livrés au cours du blocus d'Oran. En 1832 et 1833, les 16e, 4e, 5e et 6e batteries rejoignent également l'Algérie et participent à la prise de Mostaganem en 1833, aux combats à Bougie en 1835, à la prise de Tlemcen en 1836, aux combats à Constantine en 1837, et à la prise de Zaatcha en 1849.

Le régiment quitte Toulouse en 1832 pour aller à Valence, puis on le trouve en 1835 à Metz, en 1840 à Bourges, en 1843 à Strasbourg, et en 1847 à Douai.

Second Empire modifier

En 1850, il est en garnison à Rennes, en 1858 à Toulouse, en 1863 à Besançon, en 1866 à Vincennes, et en 1869 à Rennes, où il est encore en 1914.

L'organisation de 1854, le laisse en régiment monté[note 1], mais lui enleve ses 2 batteries à cheval[note 2], qui passent au 17e régiment d'artillerie, et ses 4 batteries à pied[note 3] sont versées au 1er régiment d'artillerie. Il reçoit en échange 2 batteries montées du 8e régiment d'artillerie, et 6 batteries montées du 14e régiment d'artillerie.

En 1855, dans le cadre de la guerre de Crimée, le régiment se distingue au siège de Sébastopol.

Pendant la campagne d'Italie en 1859, on le retrouve notamment dans les batailles de Montebello, de Melegnano et de Solferino.

De 1859-1860 le régiment participe à l'expédition de Chine en prenant part à la Bataille de Palikao puis il contribue ensuite à l'expédition de Syrie en 1860.

Affectées à l'armée de Châlons durant la guerre franco-prussienne de 1870 une partie des batteries combattent à Mouzon et Sedan.
Les autres batteries non-embrigadées dans cette armée, faite prisonnière, se trouvent :

De 1871 à 1914 modifier

En 1872, le 10e régiment d'artillerie est reconstitué avec 9 de ses anciennes batteries, auxquelles sont venues se joindre 2 batteries du 10e régiment d'artillerie à cheval. Il cède en même temps au 20e à cheval deux batteries, au 21e régiment d'artillerie une batterie, au 24e deux batteries, et au 28e une batterie à pied et 5 batteries montées.

En 1873, il fait partie de la 10e brigade d'artillerie, il garde 10 batteries, reçoit une batterie à cheval du 18e régiment d'artillerie, et cède une batterie au 16e, 4 batteries au 17e régiment d'artillerie, et une au 26e régiment d'artillerie.

De 1881 à 1883, il prend part à l'expédition de Tunisie.

En 1906, le régiment est cantonné à Rennes ; une rue porte par ailleurs son nom.

Première Guerre mondiale modifier

 
Observatoire de la 7e batterie du 10e RAC à Vienne-le-Château (Marne) le 23 mai 1916.

En casernement à Rennes et Dinan

Affectation : 10e brigade d'artillerie, artillerie de la 20e division d'infanterie.

Composition : 3 groupes de 9 batteries de 75 (36 canons).

1914 modifier

1915 modifier

1916 modifier

1917 modifier

1918 modifier

  • Mars-mai : Verdun
  • Fin mai : Retraite de la Marne
  • 15 juillet : Offensive allemande en Champagne et contre-offensive alliée
  • Juillet-août : Avance sur la Vesle
  • Septembre-novembre : combats dans les Vosges
  • Entrée à Strasbourg

Entre-deux-guerres modifier

Seconde Guerre mondiale modifier

 
Stèle à l'endroit où des prisonniers de guerre du 10e RAD et du 41e RI ont été exécutés le à Beaufort-en-Santerre.

Jean-Marie-François Berthelot tombe le à Erches (Somme) sous les balles de l'ennemi.

De 1945 à nos jours modifier

Étendard modifier

 
L'étendard du 10e régiment d'artillerie (revers).

Le drapeau du régiment porte les inscriptions suivantes[4] :

Insigne modifier

L'insigne du régiment de 1939 montre un écu inspiré des armes de la ville de Rennes[5].

Personnalités ayant servi au régiment modifier

Sources et bibliographie modifier

  • Historique du 10e régiment d'artillerie de campagne au cours de la grande guerre 1914-1919 : avec 6 planches hors texte, Dinan, Impr. de l'union malouine et dinannaise, 31 p., lire en ligne sur Gallica.
  • Henri Kauffert : Historique de l'artillerie française
  • Louis Susane : Histoire de l'artillerie Française
  • Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900)

Notes et références modifier

Notes
  1. batteries montées : conducteurs à cheval et servants à pied.
  2. batteries à cheval : tout le monde est à cheval
  3. batteries à pied : tout le monde est à pied
Références
  1. Carte postale du 10e régiment d'artillerie, avant 1914, Archives de Rennes
  2. Philippe Eléonore Desprets sur la base LEONORE
  3. Colonel Thouvenin
  4. Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 90
  5. Gilles Aubagnac, « Les insignes de l’artillerie en 1940 », ARTI, no 15,‎ , p. 12-15 (lire en ligne)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier