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L'Eau chaude, l'eau frette est un film réalisé par André Forcier, sorti en 1976.

Dans un quartier populaire, pendant qu'on organise une fête pour l'usurier du coin, des adolescents complotent un assassinat. Angle Saint-Denis et Rachel, la plus belle terrasse de l'est de Montréal, l'endroit idéal pour faire un festin délirant qui fait éclater toutes les tensions qui traversent un milieu marginal. «Je tourne dans les bars et les grills, à cause des ombres et de la lumière qui y est belle (...) Je choisis mes locations à cause de la qualité de la lumière et parce qu'elles servent bien notre scénario. Je me fous du réalisme géographique.» (André Forcier)

L'Eau chaude, l'eau frette est une poésie de la cruauté, une célébration de l'anarchie où amis et ennemis se trouvent attablés sur une terrasse d'une maison de chambres de la rue Saint-Denis en l'honneur du quarante-troisième anniversaire de Polo. Chacun profite de cette grande réunion pour régler ses comptes et laver son linge sale en public. Le film se termine sur une note mi-amère, mi-triste où tous sont échaudés et éconduits sans ménagement, le tout dans une grande finale promise à des lendemains qui déchantent.

Lumière

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1 Louis Cyr : L'homme le plus fort du monde est un film biographique québécois réalisé par Daniel Roby et mis en scène par Sylvain Guy sorti en 2013. Le personnage principal, Louis Cyr est interprété par Antoine Bertrand.

Louis Cyr: L'homme le plus fort du monde est un drame portant sur la vie de Cyprien-Noé Cyr, mieux connu sous le pseudonyme de Louis Cyr. Antoine Bertrand qui incarne le personnage de l'homme fort, nous ramène tout droit au 19e siècle, là où la vie de Louis Cyr en aura marqué plus d'un. Grâce à son talent, le héros de l'époque est rapidement appelé à voyager aux quatre coins du monde et il devient alors un homme riche et influent. Sa femme, interprétée par l'actrice et comédienne Rose-Maïté Erkoreka, est aussi à la base des nombreux succès du colosse. Ensembles, ils forment un couple solide et fidèle, avec une complicité incroyable. Ce film met non seulement en vedette les nombreux exploits incontestés et incontestables de l'homme fort, mais parle aussi de malheurs survenus tout au long de sa vie, notamment la mauvaise relation qu'il a avec sa fille à la fin de sa vie. Cyr est aussi analphabète, ce qui complique les choses à certains moments. Finalement, bien que Louis Cyr eut été capable de surmonter bien des épreuves grâce à sa force surhumaine, il devra faire face au combat de sa vie : la maladie.

2 Roche Papier Ciseaux est un film réalisé par Yan Lanouette Turgeon et scénarisé par Yan Lanouette Turgeon et André Gulluni. Il a été sélectionné comme film d’ouverture pour les Rendez-vous du cinéma québécois en février 2013.

Quittant sa réserve pour un avenir meilleur, Boucane, un jeune Autochtone, rencontre Normand, un ancien caïd maintenant contraint à faire des « p’tites jobs » pour la pègre chinoise. Lorenzo, un vieil Italien à faible revenu, cherche à faire un coup d’argent pour exaucer le dernier souhait de sa femme mourante. Vincent, médecin radié de la profession, tente de s’affranchir de sa dette envers l'organisation qui l’emploie.

Les destins des trois hommes se croisent de façon inattendue un soir d'éclipse.

Le film a été financé par Téléfilm Canada, la SODEC, le Fonds Harold Greenberg, le Fonds Québecor, Radio-Canada et Super Écran, et distribué par Filmoption international. Les scénaristes ont pris sept ans pour écrire le scénario. Le film a été tourné en 26 jours avec un budget de 3 millions (CAD).

La musique du film est signée par Ramachandra Borcar (aussi connu comme DJ RAM). Le titre de la version sous-titrée en anglais est Rock Paper Scissors.

Le film compte avec la présence de Roy Dupuis (dans le rôle du médecin Vincent), star du cinéma canadien. Samian, qui incarne le jeune Boucane, est un rappeur québécois d'origine algonquine, dont ce film est la première expérience au cinéma en tant qu’acteur. Remo Girone, qui incarne un vieil immigrant italien nommé Lorenzo, joue aux côtés de Victoria Zinny, son épouse dans le film comme dans la vraie vie. Frédéric Chau, qui incarne le bras droit d'un mafieux chinois, est un acteur et un humoriste sino-français.

3 Polytechnique est un film réalisé par Denis Villeneuve sorti le . Le film est fondé sur les faits réels de la tuerie de l'École Polytechnique de Montréal qui a eu lieu le au Québec.

Polytechnique raconte l’histoire de la tuerie de l’École polytechnique de Montréal, vécue par deux étudiants, Valérie et Jean-François, dont la vie a basculé après qu’un jeune homme se fut introduit dans l’école afin de tuer le plus de femmes possible avant de se suicider. Le film est basé sur les témoignages des survivants du drame survenu à la Polytechnique.

L'École polytechnique de Montréal s'est opposée à ce que le film soit tourné sur ses terrains ou à l'intérieur des bâtiments. Le film a notamment été tourné au Collège de Maisonneuve, au Collège Ahuntsic, dans Griffintown et à Westmount. Le film a été tourné en français et en anglais. Il est en noir et blanc; Denis Villeneuve ayant voulu éviter l'abondance de sang au grand écran. Le nom du meurtrier, Marc Lépine, n'est jamais prononcé dans le film. Au générique, le nom du personnage est simplement : « Le tueur ». L'équipe de production a évoqué le fait qu'elle ne voulait pas que le tueur d'origine ait droit à une notoriété puisque bien souvent, les assassins commettent de tels gestes pour entrer dans l'histoire.

4 Laurence Anyways est un film franco-québécois, un mélodrame, écrit et réalisé par Xavier Dolan, sorti en 2012.

Le film a reçu le prix de meilleur film canadien au festival international du film de Toronto et le grand prix au festival du film de Cabourg.

C'est l'histoire d'un impossible amour entre un homme et une femme après que l'homme a décidé de changer de sexe. Dans les années 1990, Laurence décide de devenir une femme, fait son « coming out » à ce sujet et en même temps tente désespérément de sauver sa relation avec Fred (Frédérique), laquelle accepte fort mal cette décision et la cascade de désagréments qu'elle suscite.

Le film commence par un retour en arrière de dix ans, Laurence est un garçon hétérosexuel, et sexuellement intéressé par les femmes, du moins une femme, Frédérique (Fred), sa fiancée, avec laquelle il vit maritalement. Laurence est prof de lettres. Le jour anniversaire de ses trente ans, il avoue à sa fiancée qu'il considère que son corps d'homme ne correspond pas à ce qu'il se sent être profondément : une femme, et qu'il a décidé de mettre son aspect physique en accord avec sa personnalité profonde, c'est-à-dire de s'habiller en femme et d'en devenir une. Sa fiancée ne comprend pas cette décision, elle lui dit qu'il aurait dû la prévenir qu'il était gay. Il lui répond avec force qu'il n'est pas gay, mais qu'il est une femme et qu'il en a marre de se réveiller le matin dans un corps d'homme, de se voir dans la glace de la salle de bains avec un pénis au niveau du bas-ventre, alors que ça ne correspond pas à son moi profond. Il s'habille donc en femme, se maquille, et assume ainsi ce qu'il dit être son identité profonde, dans sa famille, son quartier, les rues et cafés de Montréal et jusque dans son milieu professionnel envers et contre tous.

5 Mars et Avril est un film québécois de science-fiction mettant en vedette Jacques Languirand, Caroline Dhavernas, Paul Ahmarani et Robert Lepage. Il s’agit de l’adaptation des tomes 1 et 2 du photo-roman éponyme, publiés par Sid Lee et la Pastèque. Le long métrage est écrit, produit et réalisé par Martin Villeneuve.

Mars et Avril se déroule dans un Montréal futuriste, alors que l’Homme s’apprête à marcher sur Mars. Jacob Obus (Jacques Languirand), un septuagénaire bien en vue, tire une musique envoûtante d’instruments aux formes féminines, conçus par son ami Arthur (Paul Ahmarani). Les deux hommes tomberont sous le charme de la même femme, une jeune photographe nommée Avril (Caroline Dhavernas). La vraie nature du vieux musicien sera révélée par son premier amour, qu’il sera prêt à suivre jusque sur la Planète rouge. Eugène Spaak (Robert Lepage), père d’Arthur, inventeur et cosmologue, viendra en aide à Jacob pour qu’il retrouve sa muse.

Majoritairement tourné sur écran vert, Mars et Avril comporte de nombreux effets visuels. La bande-annonce officielle a été lancée dans les cinémas du Québec et mise en ligne sur la chaîne YouTube d’Alliance Vivafilm le 21 décembre 2011.

Mars et Avril bénéficie de la collaboration du bédéiste belge François Schuiten — célèbre pour sa série-culte Les Cités obscures publiée chez Casterman — qui signe la conception visuelle.

6 Jo pour Jonathan est un film québécois réalisé en 2010 par Maxime Giroux.

Jonathan, un jeune homme ludique, téméraire et sensible, suit les traces de son frère aîné, Thomas. Il veut comme lui avoir son permis de conduire et posséder une voiture. Il l’accompagne un peu partout, cherchant son approbation et son soutien. Un soir, après avoir échoué à son examen de conduite, Jonathan emprunte sans permission la voiture de Thomas. Il se rend dans un quartier industriel et participe à une course illégale, qu’il perd. Sans argent pour payer, il prend la fuite.

Le coureur qui l’a battu le retrouve et veut son argent. Thomas apprend la nouvelle. Le cœur à la bonne place, il décide de courser en compagnie de Jonathan pour rembourser sa dette. Mais la course tourne au drame. Thomas se retrouve brûlé et défiguré, tandis que Jonathan s’en sort indemne.

Miraculé, croyant être invincible, Jonathan commence alors à errer, à chercher un sens à ce qu’il vient de vivre. Le tout se complique lorsque Thomas lui demande de le tuer.

Tragédie en deux temps, Jo pour Jonathan trace le portrait d’un amour fraternel condamné au pire. Une vision dure et tendre, réaliste et poétique sur l’adolescence et la frontière immatérielle qui la sépare de l’âge adulte.

7 J'ai tué ma mère est un film biographique écrit et réalisé par Xavier Dolan. Il est sorti sur les écrans québécois le et en France le 15 juillet de la même année.

Hubert Minel (Xavier Dolan), seize ans, déteste sa mère, Chantale (Anne Dorval), à en avoir des ulcères. Les goûts et la personnalité de cette dernière l'horripilent, tout comme son ignorance crasse. Au-delà des irritantes surfaces, il y a aussi la manipulation et la culpabilisation, mécanismes chers à sa génitrice.

Nostalgique d'une enfance heureuse, Hubert cherche à reconquérir sa mère, inspiré par les discours philosophiques de son amant, Antonin (François Arnaud), ou encore par les conseils de Julie (Suzanne Clément), une enseignante en quête de liberté. Et pourtant, chaque initiative confirme l'existence du gouffre qui les sépare.

La route menant aux retrouvailles sera jalonnée d'obstacles et d'épreuves typiques et atypiques du passage à l'âge adulte : expériences illicites, ébauches d'amitiés, explorations artistiques, confidences brutales et ostracisme.

8 De père en flic est un film québécois réalisé et co-scénarisé par Émile Gaudreault sorti en salles le . Il s’agit d’une comédie policière mettant en vedette Michel Côté et Louis-José Houde dans les rôles de deux policiers, père et fils, qui se détestent.

À la suite d'une opération policière, un agent double est enlevé par des motards criminels. Deux policiers, le père et le fils qui sont incapables de s'entendre, doivent retrouver leur collègue, et leur seule chance est de faire craquer l'avocat des motards, Charles Bérubé (Rémy Girard). Celui-ci, surveillé de près par la police, est sur le point de trahir la bande mais est inapprochable. Cependant, l'avocat est mis au pied du mur par sa conjointe : pour contrer les tendances suicidaires de son fils, il doit passer avec lui une semaine en forêt pour une thérapie de groupe père-fils organisée par un psychologue (Robin Aubert). Les policiers y inscrivent leur couple père-fils dysfonctionnel pour essayer d'amener l'avocat à collaborer.

9 La Guerre des tuques est une comédie dramatique québécoise réalisée par André Mélançon et sortie en 1984. Le film est le premier de la série de films pour enfants Contes pour tous, créée par les productions La Fête. Ce film a été distribué dans plus de 125 pays.

C'est le congé des Fêtes qui commence et, en revenant de l'école, un gang de « p'tits gars » décide de faire la guerre avec un butin qui sera partagé par les vainqueurs. Luc Chicoine est le boss des bécosses et met sur papier les règles de la guerre.

Les jeunes sont ensuite séparés en deux équipes, mais chacun choisit son camp : Jean-Louis Lapierre et François « Les lunettes » dans l'équipe de Pierre (auxquels se rajouteront Sophie et Lucie Tremblay plus tard dans le film). Les jumeaux Leroux (Georges et Henry), Chabot, Ti-Jacques et sa sœur France, Maranda, Lagacé font partie quant à eux de l'équipe de Luc. Les plus nombreux attaqueront et les autres se construiront un château fort avec les plans de François.

10 Monsieur Lazhar est un film québécois réalisé par Philippe Falardeau en 2011, qui est sorti le .

À Montréal, une enseignante d'une école primaire se donne la mort. Un immigrant algérien, Bashir Lazhar, est rapidement embauché pour la remplacer alors qu'il nage lui-même en pleine tragédie personnelle. Sa femme, écrivaine, est morte dans un incendie criminel avec sa fille et son fils. L'incendie avait été allumé par les « cibles » (et les complices) du dernier livre de sa femme traitant des lacunes sociales et économiques de l’Algérie actuelle. D’où la pensée de Bashir : « Rien n'est jamais vraiment normal en Algérie ». Malgré le fossé culturel qui apparait dès la première leçon, Monsieur Lazhar apprend à connaître ses élèves. Alors que la classe vit le deuil du départ de la première enseignante, personne à l'école n'est au courant du passé douloureux de Bashir, qui peut être expulsé du pays à tout moment, vu son statut de réfugié.

11 Le sens de l'humour est un film québécois réalisé par Émile Gaudreault en 2010, qui est sorti le .

Luc et Marco, deux humoristes méconnus, font le tour des petites villes du Québec avec leur spectacle respectif ; le premier, enjoué et dynamique, est trop vulgaire, alors que l'autre, blasé et antipathique, est trop cérébral. Un seul numéro, qu'ils exécutent collectivement, a un certain succès auprès de l'auditoire. Il consiste simplement à insulter publiquement un membre de l'assemblée jusqu'à la limite de l'insolence. Malheureusement pour eux, à l'Anse-au-Pic, une petite localité en bordure de la rivière Saguenay, ils humilient Roger Gendron, le cuisinier timide et renfrogné du casse-croûte local.

Le duo est loin de se douter que l'homme est un tueur en série qui vit dans une ferme isolée avec son père, un être perfide et acrimonieux. Afin de se venger, Roger enlève puis séquestre Luc et Marco. Déterminés à sauver leur peau, les deux hommes proposent un marché au psychopathe : lui enseigner l'art de la comédie en échange de leur libération. Pour mieux se faire valoir auprès de Stéphanie qu'il aime en secret, Roger accepte le défi.

12 Bon Cop, Bad Cop est un film d'action sorti en 2006. Le film raconte l'histoire d'un policier québécois, David Bouchard (Patrick Huard) et d'un policier canadien de Ontario, Martin Ward (Colm Feore) qui doivent unir leurs forces, malgré leurs différences.

Un cadavre est découvert à la frontière du Québec et de l'Ontario. Pour trouver le tueur, deux policiers, l'un Québécois, l'autre Ontarien, doivent travailler ensemble, malgré tous les traits de caractère qui les opposent.

En complément de son contenu d'action et de son intrigue policière, le film aborde avec humour et ironie le thème de la dualité nationale canadienne. La dynamique et les ressorts humoristiques de l'interaction entre les deux protagonistes, partenaires involontaires au début mais se découvrant graduellement et apprenant à s'estimer, repose donc sur ce fait que l'un est Ontarien et l'autre est Québécois. On joue à fond le contraste entre le Québécois en jeans et blouson de cuir, truculent, direct, un brin populacier et à la conscience professionnelle ne pesant pas trop lourd et l'Ontarien en costard et cravate, strict, flegmatique, classe, élégant mais aussi un peu à cheval sur la procédure.

13 Séraphin : un homme et son péché est un film québécois réalisé par Charles Binamé, sorti en 2002.

Le film met en vedette Pierre Lebeau, Karine Vanasse et Roy Dupuis. Il s'agit du film québécois ayant généré les meilleures recettes au Québec. Il s'agit de la 3e adaptation au cinéma du roman Un homme et son péché de Claude-Henri Grignon[1].

L'histoire se passe lors de la colonisation du Nord (la région des Laurentides au Québec vers la fin du XIXe siècle (env. 1885-90), près de Sainte-Adèle. Un homme sans scrupule, Séraphin Poudrier, domine la petite communauté en utilisant sa richesse.

Maire du village, il épousera Donalda Laloge, après que le père de celle-ci, incapable de rembourser sa dette, la lui donne en mariage. Donalda, une femme douce et soumise qui était promise au bel Alexis Labranche, vivra plutôt sa vie en fonction des volontés de cet avare mesquin et méprisant, mais ne se laissera jamais abattre par sa situation.

  1. Il y eut deux adaptations cinématographiques du roman, réalisées par Paul Gury, soient Un homme et son péché en 1949 et Séraphin en 1950.
14 L'Eau chaude, l'eau frette est un film réalisé par André Forcier, sorti en 1976.

Dans un quartier populaire, pendant qu'on organise une fête pour l'usurier du coin, des adolescents complotent un assassinat. Angle Saint-Denis et Rachel, la plus belle terrasse de l'est de Montréal, l'endroit idéal pour faire un festin délirant qui fait éclater toutes les tensions qui traversent un milieu marginal. «Je tourne dans les bars et les grills, à cause des ombres et de la lumière qui y est belle (...) Je choisis mes locations à cause de la qualité de la lumière et parce qu'elles servent bien notre scénario. Je me fous du réalisme géographique.» (André Forcier)

L'Eau chaude, l'eau frette est une poésie de la cruauté, une célébration de l'anarchie où amis et ennemis se trouvent attablés sur une terrasse d'une maison de chambres de la rue Saint-Denis en l'honneur du quarante-troisième anniversaire de Polo. Chacun profite de cette grande réunion pour régler ses comptes et laver son linge sale en public. Le film se termine sur une note mi-amère, mi-triste où tous sont échaudés et éconduits sans ménagement, le tout dans une grande finale promise à des lendemains qui déchantent.

15 Incendies est un film québécois réalisé par Denis Villeneuve, sorti le 17 septembre 2010 au Québec et le 12 janvier 2011 en France. Il fut présenté en première mondiale lors de la 67e Mostra de Venise. Il fut sélectionné dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère en vue de la 83e cérémonie des Oscars. Le film remporte neuf prix à la 13e cérémonie des Jutra le 13 mars 2011, dont celui du meilleur film et du meilleur scénario.

À la suite du décès de leur mère Nawal Marwan (Lubna Azabal), les jumeaux Jeanne (Mélissa Désormeaux-Poulin) et Simon (Maxim Gaudette) Marwan se font remettre deux lettres par le notaire Jean Lebel (Rémy Girard) qu'ils doivent donner à leur père et à leur frère inconnus. Quittant Montréal, Jeanne part à la recherche de son père dans un pays fictif du Proche-Orient. Elle est rejointe plus tard par son frère et le notaire. Ils découvriront peu à peu le lourd passé de leur famille.

16 Au clair de la Lune est un film québécois réalisé par André Forcier, sorti en 1983.

Frank, un albinos qui s'ennuie de son paradis perdu, le pays de l'Albinie, rencontre Bert, un pauvre naïf souffrant d'arthrose, et lui fait du cinéma en lui racontant l'histoire inventée de son utopie. Bert, rêveur, en oubliera tous ses maux et pourra reconquérir son titre de champion au Moon Shine Bowling.

Au clair de la lune marque un virage important dans l'œuvre de Forcier et, d'une certaine manière aussi, un retour à la facture poétique et surréaliste de son premier long métrage : Le retour de l'Immaculée-Conception. Forcier entreprend quelque chose de merveilleux (et de rare) : il crée une mythologie d'essence québécoise, qui se retrouvera aussi dans Kalamazoo (1988).

Utilisant pour la première fois la voix-off dans un de ses films, Forcier, et son personnage alter-ego Frank (lui aussi créateur), introduit le conte fantastique dans le cinéma québécois.

17 Jésus de Montréal est un film québécois de Denys Arcand, sorti en 1989.

Le curé d'un sanctuaire et lieu de pèlerinage (qui n'est pas nommé mais ressemble fortement à l'Oratoire Saint-Joseph) engage le jeune comédien Daniel, nouvellement de retour à Montréal, afin de monter une version rafraîchie de la Passion du Christ dans les jardins de cet établissement. Ce dernier réunira une petite troupe de comédiens et en fera une interprétation libre, grandiose et sensible.

Le film établit un parallèle frappant entre la vie de Daniel, le jeune metteur en scène, et la vie de Jésus. De nombreuses scènes de l'Évangile sont ainsi reproduites dans le Montréal de la fin du XXe siècle. On retrouve, transposés, tous les épisodes marquants de la vie du Christ, comme le Baptême, la Tentation du Christ, les miracles, la résurrection.

18 Pour la suite du monde (aux États Unis : Of Whales, the Moon and Men) est un film documentaire québécois, une docufiction en noir et blanc, créé par Michel Brault, Marcel Carrière et Pierre Perrault en 1963. C'est la première docufiction canadienne et, en même temps, sa première ethnofiction.

Renouvelant le cinéma documentaire, le film s’appuie sur les témoignages de deux ancêtres de l’île aux Coudres sur la vie des insulaires. Leur langue typique va bientôt disparaître, leur évocation du travail en mer, de la place des éléments et de leur rôle dans la pêche au « marsouin » (Béluga) est centrale dans tout le film. Leurs récits sont la voie d’accès privilégiée à la vie d’une communauté avec un sens poussé des traditions et un grand respect de la nature. Le film est l’occasion pour les jeunes hommes de revivre avec les plus vieux la pêche interrompue depuis 1924. Se transmet d’une génération à l’autre une culture en héritage… pour la suite du monde.

19 Le Déclin de l'empire américain est un film québécois réalisé par Denys Arcand et sorti en 1986.

En automne, dans la région de Montréal, quatre hommes et quatre femmes, universitaires pour la plupart, se préparent à passer leur week-end dans la maison de campagne du couple Louise et Rémy. Pendant que les hommes préparent le repas à la maison, les femmes pratiquent leurs exercices dans le gigantesque centre sportif universitaire. Durant les heures qui précèdent leurs retrouvailles, ils discourent sur leur vie, notamment sur leurs mœurs sexuelles. Les mêmes évènements, relatés par les hommes et par les femmes, diffèrent parfois au point qu'on ne sait pas où se trouve la vérité.

Les discussions des huit personnages, entamées dès leurs retrouvailles, se poursuivent au cours de leur repas et jusqu'au petit matin, apportant leurs lots de réflexions, découvertes et révélations qui ébranleront la vie de certains d'entre eux.

20 Les Bons Débarras (Good riddance en anglais) est un film de Francis Mankiewicz sorti sur écran en 1980. Le film est le fruit d’une riche collaboration avec l’auteur Réjean Ducharme qui en est le scénariste et il est considéré comme un film majeur de la cinématographie québécoise.

Proche d’une petite ville québécoise des Laurentides, Manon, 13 ans, vit dans une maison isolée, avec sa mère Michelle et Guy, son oncle maternel mentalement arriéré. L’univers affectif de Manon se réduit à son seul parent, sa mère dont elle cherche l’amour exclusif. De son côté, Guy est comme un autre enfant. Il vit dans son monde et il est attiré par la riche madame Viau-Vachon à qui ils vendent du bois.

21 Les Ordres est un film québécois réalisé par Michel Brault, sorti le 27 septembre 1974 à Montréal.

Le film aborde l'emprisonnement et le mauvais traitement de citoyens innocents découlant de l'emploi par le gouvernement du Canada de la Loi des mesures de guerre durant la Crise d'octobre 1970 au Québec.

C’est le deuxième long-métrage réalisé par le cinéaste Michel Brault après Entre la mer et l'eau douce. Les Ordres lui vaut le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 1975. Il a également récolté quatre prix au Canadian Film Awards (l'ancêtre des prix Génie) la même année.

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Mon oncle Antoine est un film québécois de Claude Jutra produit en 1971. Au XXIe siècle, il est toujours considéré comme un film majeur de la cinématographie québécoise.

Le film se déroule dans les années 1940, au Québec, à Black Lake (aujourd'hui devenu Thetford Mines). Dans les villages de cette taille, le magasin général est le pôle d’attraction et le lieu d’échanges de toute la communauté. Les habitants s'y réunissent donc la veille de Noël. Gérant du magasin, l’oncle Antoine, avec son humour et ses gorgées de gin, anime les lieux sous l’œil intéressé de son neveu Benoît (15 ans), qui est orphelin et qui vit chez son oncle.

Malgré l’approche des festivités, l’oncle décide de répondre au besoin d’un concitoyen et se fait accompagner en traîneau par Benoît. Ils se rendent tous deux à la ferme d’une famille pauvre. Ils ramènent le cadavre d’un garçon de l'âge de Benoît qui vient de mourir. Au cours de la longue soirée et de la nuit passée avec son oncle, l'équipée initie Benoît aux aspects les plus durs de la vie et le fait vieillir.

23 Kamouraska est un film québécois de Claude Jutra produit en 1972. Le film est une adaptation du célèbre roman d’Anne Hébert, du même nom, publié en 1970.

Le film se déroule au XIXe siècle (1830-1840) au Québec. La jeune Élizabeth épouse Antoine Tassy, le seigneur de Kamouraska. Après une courte lune de miel, les beuveries et les brutalités de son mari infidèle détruisent ses sentiments à son égard. Elle se réfugie chez ses tantes, où le seigneur de Kamouraska l’y suit. Sa domination physique et sexuelle et ses assauts rendent Élizabeth malade. Son mari la présente à son vieil ami George Nelson, un médecin américain exilé dans la petite localité. Élizabeth devient aussitôt amoureuse de cet homme fort et sensible. Tous deux amants utilisent la jeune servante Aurélie pour s’échanger lettres et rendez-vous. Enceinte, Élizabeth tente de convaincre son mari que l’enfant est de lui et qu’il devrait réunir la famille. Dans le même temps, les deux amants décident qu’ils doivent tuer Antoine pour pouvoir vivre leur amour au grand jour.

24 C'est pas moi, je le jure! est un film québécois sorti le , réalisé par Philippe Falardeau et adapté des romans C’est pas moi, je le jure! et Alice court avec René de Bruno Hébert.
Synopsis

Au début de l’été de 1968, un jeune homme de 10 ans, nommé Léon Doré, passe près de se pendre accidentellement. Sa mère le sauve de justesse. L’été précédent, elle a dû le sauver dans la piscine et, il y a deux ans, dans le congélateur. Le jeune Léon est une bombe à retardement qui déborde d’imagination. À la maison, ses parents ne font que se disputer. Il y a aussi les maudits voisins et puis Léa, la voisine fatigante qui a toujours raison. Lorsque sa mère décide de quitter la famille pour refaire sa vie à neuf, en Grèce, Léon va tout tenter pour soulager sa douleur : voler, mentir... et tomber amoureux de Léa.

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