Le cinéma au Québec repose sur des sources de financement publiques et privées. À l’image de la société québécoise, le contenu qui y est créé est, en grande partie, d’expression française, mais demeure, à un certain point, attaché à la culture nord-américaine. Le Québec possède le second cinéma francophone par l’importance du nombre de productions après le cinéma français.
Dès sa sortie de l’École nationale de théâtre du Canada en 1969, Pierre Curzi connaît une riche carrière diversifiée d'acteur en alternant entre le cinéma, la télévision et le théâtre.
Au théâtre, il participe à plus de 30 productions entre 1969 et 2006 en défendant, entre autres, les œuvres de Shakespeare, Bertolt Brecht, Claude Gauvreau et Tchekhov, confirmant ainsi sa polyvalence entre le théâtre classique, le théâtre contemporain et les œuvres d'avant-garde les plus exigeantes.
Né dans la ville bretonne de Vannes, il émigre au Québec en 1907 et travaille alors dans une tannerie de Montréal. Il s'inscrit également au Conservatoire Lassalle et suit des cours d'art dramatique.
Paul Gury devient, en 1918, directeur du Théâtre National, à Montréal. Le Mortel baiser, sa première pièce présentée en 1923, connaît un grand succès mondial et est traduite en plusieurs langues.
De retour au Québec, parallèlement à ses activités théâtrales, il fait une carrière de scripteur radiophonique à CKVL, à CKAC et à la radio de Radio-Canada. Il participera à l'écriture de plus d'une vingtaine de feuilletons radiophoniques très populaires au Québec dans les années 1940 à 1965.
Tout en poursuivant sa carrière de dramaturge et de réalisateur, Paul Gury fait la mise en scène des premiers films tournés au Québec : Un homme et son péché, Le Curé de village et Séraphin.
À partir du moment où les cinéastes auront oublié leur maman pour déshabiller sereinement leur voisine qui s'appellera Yvette Tremblay ou Yvonne Beauchemin, en plein soleil et avec une grande angulaire bien au foyer sur la caméra, à partir de ce moment-là, nous pourrons envisager comme Jean Renoir un cinéma libre en même temps que férocement national. Un cinéma de joie et de conquête.