Paul Saint-Guily

officier de marine français

Paul Saint-Guily est un officier supérieur de la marine nationale française né le à Nœux-les-Mines et décédé le à Biot[1]. Résistant au sein de l'Organisation de Résistance de l'Armée rattachée aux Forces Françaises de l'Intérieur, il contribua aux bombardements stratégiques alliés pendant la Seconde Guerre mondiale et à la Libération de la France.

Paul Saint-Guily
Paul Saint-Guily

Nom de naissance Paul Marie Saint-Guily
Naissance
Nœux-les-Mines
Décès (à 79 ans)
Biot
Origine Français
Allégeance France
Arme Marine
Grade Capitaine de frégate
Années de service 19241946 (démission)
Conflits Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Opération Vado (1940), Prise du Ministère de la Marine (1945)
Distinctions Officier de l'Ordre national de la Légion d'honneur

Officier de l'Ordre du Nichan Iftikhar

Chevalier de l'Ordre royal du Cambodge

Chevalier de l'Ordre du Dragon d'Annam (par l'Empereur d'Annam)

Croix de guerre (2)

Autres fonctions Directeur général en Afrique des Messageries Africaines, Directeur-Général et administrateur de la Société Commerciale des Transports (filiale de Worms), Directeur chez Worms Compagnie Maritime et Charbonnière
Famille Jacqueline FELICI (première épouse), Bernadette BOISSARIE (seconde épouse).

Enfance et famille modifier

Septième d'une famille de onze enfants, Paul à 8 ans quand la Première Guerre mondiale éclate et que son père ainsi que l'un de ses frères partent au front.

La famille Saint-Guily est originaire du Béarn, où on trouve un de ses membres jurat de Salies dès 1385, et un autre anobli par admission aux États de Béarn pour le fief de Vignes en 1620. La célèbre dynastie cubaine des Sanguily est une branche de cette famille. Le père de Paul Saint-Guily, Sylla (1869-1945), est diplômé de la Faculté des Sciences de Paris (le 16 juillet 1888) et diplômé ingénieur spécialité de constructeur de l'École centrale Paris (le 8 août 1892). Il sera chef du service commercial puis directeur de la Compagnie des mines de Vicoigne, de Nœux et Drocourt. Il est mobilisé dans le 15e régiment d'artillerie en 1914 puis au 12e régiment d'artillerie. Capitaine à la fin de la guerre, il devient chevalier de la Légion d'honneur le 29 décembre 1926[2],[3].

Sylla Saint-Guily épouse d'abord Élisabeth Bodin, mère de Paul, le 7 octobre 1895 à Rennes. Veuf, il épouse sa belle-sœur, Marguerite Bodin[3]. La famille Bodin (olim Bodin de la Pichonnerie ou Bodin de la Chesnaye) est originaire de Touraine et a produit trois générations d'agronomes: le docteur Jean Bodin (1772-1852), agronome correspondant de nombreuses sociétés d'agronomie locales; son fils, Jean-Jules Bodin (1805-1867), élève de l'École de Grignon, professeur à l'école normale de Rennes, directeur de l'école d'agriculture des Trois-Croix, industriel concepteur de machines agricoles, correspondant de la société impériale d'agriculture, officier le Légion d'honneur; et Eugène-Albert Bodin (1843-1882), fils du précédent, et son successeur, chevalier de la Légion d'honneur, père des sœurs Elisabeth et Marguerite Bodin, ainsi que du professeur Eugène Bodin qui devait épouser Louis Bodin dite "La Bolchevique aux bijoux"[2],[3],[4].

Jeunesse dans l'entre-deux-guerres modifier

Officier élève modifier

Paul Saint-Guily est admis à l'École navale par décision ministérielle du 3 septembre 1924 et commence un cursus de deux ans[1],[5]. Il s'embarque comme aspirant en 1925 à bord du Meuse, aviso de classe Marne pour une patrouille en mer du nord[6]. Puis, en 1926-1927, à bord du navire-école Jeanne d'Arc pour un tour du monde, au cours duquel il visite le Portugal, le Sénégal, puis traverse l'Atlantique pour atteindre la Martinique, visite de nombreux port des Caraïbes, avant de repartit vers l'est, en passant par São Vicente au Cap-Vert, puis l'Espagne, puis d'atteindre Toulon, où il est promu enseigne de vaisseau de 2e classe en octobre 1926[6],[1], et, de là, d'entreprendre une série d'escales dans l'Afrique du nord française[6]. C'est apparemment à l'occasion d'une escale à Bizerte début 1927 qu'il reçoit la croix de chevalier dans l'Ordre du Nichan Iftikhar[6],[7].

Officier subalterne modifier

Il sert dans le Pacifique, d'abord en 1927-1928 à bord du vieux croiseur cuirassé Jules Michelet comme officier au service torpille et électricité; brièvement en septembre 1928 sur l'aviso Altaïr (de conception britannique)[8]; puis, en 1928-1929, à bord de l'aviso Bellatrix (aussi de conception britannique)[9], comme officier transmission[6]. En janvier 1928, il reçoit un brevet de chevalier dans l'Ordre royal du Cambodge[6], puis est promu, pour prendre effet le 1er octobre 1928, au grade d'enseigne de vaisseau de 1re classe[6],[1],[7].

En 1930, il suit la formation de l'École des officiers torpilleurs, et en sort breveté le 1er octobre après une période d'application à bord du Condorcet, cuirassé semi-dreadnought de la classe Danton[1],[6]. Il est ainsi successivement adjoint au service torpilles électricité sur le Béarn, ancien dreadnought devenu le premier porte-avion français, en 1930-1931; alors que le bâtiment subit un réaménagement[10], puis sur le croiseur Dugay Trouin, avec lequel il fait un aller-retour en Asie par le canal du Suez, en 1931-1932[6],[7].

Le 3 novembre 1932, il devient lieutenant de vaisseau[6],[1]. Il sert alors, en 1932-1933, comme officier d'ordonnance du commandant à l'état major de la 3e division Légère, puis des 4e et 6e divisions Légères[6]. Il sert brièvement à bord du Bison, contre-torpilleur de classe Guépard[6],[7].

En septembre 1933, il sert sur le Rigault de Genouilly, aviso colonial qui vient alors tout juste d'être mis en service[11] et devenu depuis célèbre pour son rôle singulier lors de l'attaque de Mers el-Kébir. C'est une mission en partie scientifique qui vise l'île de Pâques[12]. Affecté comme chef de service conduite de navire et électricité, il a de nouveau l'occasion de faire le tour du monde: parti de Lorient, le navire longe l'Afrique de l'ouest en faisant de nombreuses escales jusqu'à Libreville, avant de traverser l'Atlantique pour atteindre puis contourner l'Amérique du Sud en multipliant les escales au Brésil, en Uruguay, en Argentine, au Chili, au Pérou... avant de finalement atteindre l'Île de Paques en juillet 1934. Et puis, c'est la traversée vers l'Asie, avec de très nombreuses escales en Polynésie française, à Hawaï, dans les Iles Salomon, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, puis en remontant vers le nord: en Indonésie, aux Philippines, en Indochine, à Hong-Kong, Shanghai, Pékin, et quantité d'autres villes de Chine, puis de Corée (notamment Séoul), du Japon (dont Tokyo), etc.[12] Il est finalement rapatrié en décembre 1935, et mis en permission jusqu'en mars 1936[6],[7].

En 1936-1937, il est affecté chef du service torpilles électricité à bord du Marseillaise, croiseur léger de classe La Galissonnière à peine lancé[6],[7].

Officier sur la Jeanne modifier

Dès septembre 1937, et jusqu'en avril 1939, il sert sous les ordres du capitaine de vaisseau Gabriel Auphan sur le croiseur-école Jeanne d'Arc, en qualité d'officier de navigation armes sous-marines[7]. C'est encore l'occasion de deux voyages conséquents. Lors du premier voyage, parti de Brest, le navire-école s'engouffre en Méditerranée, emprunte le canal de Suez, poursuit en Mer Rouge, puis atteint le Sri Lanka, continue vers Singapour, avant de multiplier les escales en Indochine. Il repart vers l'Indonésie, puis l'Australie, la Nouvelle-Calédonie, les Nouvelles-Hébrides, Futuna, les Samoa américaines, et atteint la Polynésie française où il fait plusieurs escales. Enfin, il traverse le canal de Panama, rejoignant la Guadeloupe et la Martinique, avant de compléter son tour du monde en rentrant à Brest après une dernière escale à Casablanca[6].

Lors du second voyage, le navire-école part également de Brest, mais longe cette fois l'Afrique de l'ouest jusqu'à Conakry, avant de traverser l'Atlantique pour atteindre Port d'Espagne et la Martinique, puis de faire un tour complet de l'Amérique du Sud; avec évidemment de nombreuses escales, en descendant la côte Atlantique puis remontant la côte Pacifique, avant d'atteindre le canal de Panama, puis de revenir à la Martinique après une escale à la Nouvelle Orléans. C'est enfin le temps du retour à Brest, après une escale à Dakar[6],[13].

Le , Sa Majesté l'Empereur d'Annam confère à Paul Saint-Guily la décoration de chevalier de l'Ordre Impérial du Dragon d'Annam. Le 31 du même mois, un décret le fait également chevalier de la Légion d'honneur[1],[6],[14]. C'est aussi à cette période qu'il est élevé au rang d'officier dans l'Ordre Beylical du Nichan Iftikhar[6],[7].

Il passe la fin de l'année 1939 affecté à divers postes. Il est brièvement officier en service à terre dans la 2e région marine d'avril à mai. En mai-juin, il sert comme second de l'Incomprise, un torpilleur léger de classe La Melpomène à peine commissionné, qui effectue une petite mission dans la Manche[6]. Enfin, fin juin 1939, à un peu plus de deux mois du début de la Seconde Guerre Mondiale, il est affecté comme officier d'ordonnance à l'état major de la troisième escadre de Toulon commandée par le vice-amiral Duplat[6],[7].

Pendant la guerre modifier

La bataille des Alpes modifier

Paul Saint-Guily a 33 ans quand éclate, en septembre 1939, la bataille de France contre l'Allemagne nazi, et en juin 1940, la bataille des Alpes contre l'Italie fasciste. La troisième escadre mène alors avec succès l'opération Vado, à laquelle il participe sur les croiseurs Algérie et le Dupleix en tant qu'aide de camp du vice-amiral Duplat[6]. L'opération, qui vise à bombarder plusieurs ports italiens dont ceux de Gênes et de Savone, réussi à endommager la logistique italienne. Il s'y fait remarquer, et reçoit à ce titre la Croix de guerre[6],[7].

Par D.M. 1306.F.M.F.3 du , le contre-amiral Émile-Marie Lacroix, commandant par intérim la troisième escadre, le cite à l'ordre de la 3e escadre (citation de corps d'armée) le avec le motif suivant:

« Chef du service navigation de la 3ème escadre, a contribué par la précision de sa navigation à la bonne présentation de l'escadre pour une opération de bombardement contre la terre qui a été magnifiquement réussie, et a rempli sa tâche avec le plus grand sang froid, sous le feu des batteries côtières et les attaques de vedettes rapides ennemies[15],[7]. »

Malheureusement, sur terre, la bataille de France est une défaite cuisante, menant aux armistices du 22 juin avec l'Allemagne nazi et du 24 juin avec l'Italie fasciste.

La résistance diplomatique puis institutionnelle modifier

Aussi Duplat, à présent amiral, est appelé en août 1940 à diriger la délégation française auprès de la Commission italienne d'armistice avec la France, à Turin; dans cette nouvelle tâche diplomatique, Paul Saint-Guily l'accompagne en qualité d'officier d'ordonnance[16]. La commission est chargée de l'application et du contrôle de la convention de l'armistice du 24 juin 1940 entre la France et l'Italie fasciste[17]. Elle a été qualifiée de "résistance silencieuse" car "du côté français la présidence, qui a été assurée d’une manière permanente par l’amiral Duplat, a été marquée par sa lutte tenace, souvent victorieuse, contre les ambitions et les revendications fascistes"[16]. Cet engagement de longue allène, qui lui vaut le grade de capitaine de corvette, dure pour Paul Saint-Guily jusqu'en avril 1942[6],[7].

D'avril à novembre 1942, il est appelé au cabinet de son ancien supérieur, le contre-amiral Gabriel Auphan, nommé secrétaire d'Etat à la marine[6],[7]. Auphan milite contre la collaboration avec les allemands, et est à l'origine des consignes de sabordage de la flotte face au risque grandissant d'une saisie des navires français par les allemands[18]. Cette menace se manifeste par l'invasion de la zone libre en novembre 1942, poussant Auphan à démissionner avec son cabinet le 18, et l'amiral Jean de Laborde à saborder la flotte à Toulon le 27[18],[19],[20].

La résistance au sein des FFI modifier

Paul Saint-Guily, jusque là engagé dans une résistance diplomatique puis institutionnelle, se tourne vers la résistance clandestine, rejoignant l'état major de l'Organisation de résistance de l'Armée, réseau des Forces Françaises de l'Intérieur (FFI) regroupant des anciens officiers d'active. Il joue un rôle particulier dans le renseignement pour la France libre, contribuant notamment à informer les alliés dans le cadre des bombardements stratégiques. Toutefois, il est naturellement suspect comme ancien officier démissionnaire, et cherche donc la couverture d'une profession: en décembre 1942 il rentre comme chef de service à l'office centrale de répartition des produits industriels, un service qui dépend du Ministère de la Production Industrielle de Vichy. Puis, il travaille à partir du comme secrétaire général adjoint d'une société industrielle ("La Bakelite"), sous son vrai nom. Mais en parallèle, il obtient dès le 12 février 1943 de faux papiers qui lui permettent de se faire passer pour "Sauret Pierre Bertrand, employé de commerce, né le 17 juillet 1903 à Bône (Algérie)", couverture pratique puisque invérifiable (l'Algérie ayant été libérée en 1942)[7].

Tout se complique pour lui quand les Allemands se mettent finalement sur ses traces : à la frontière Franco-Suisse, ses contacts qui lui permettaient de passer des informations aux alliés sont assassinés. Chez lui, au 166 avenue de Neuilly à Neuilly-sur-Seine, il est dénoncé par sa concierge à la gestapo. Le 27 juillet 1944 à 7 heures du matin, il échappe de peu à une descente de la police, parvenant à fuir par l'escalier de service. La police puis la gestapo perquisitionnent l'appartement. Sa première femme, la future écrivain Jacqueline Saveria qu'il avait épousé en 1942[1], est peu coopérative, conduisant à son arrestation. Le 13 août, elle est envoyée en camp de concentration à Ravensbrück[21]. Dévasté par la déportation de sa femme, il songe à se rendre en échange de sa libération ; on l'en dissuade. Il entreprend alors un pèlerinage en plein France occupée alors même qu'il est activement recherché, espérant un miracle.

La Libération modifier

Fin mars 1944 (donc plus de deux mois avant le débarquement de Normandie), il reçoit en temps qu'officier des forces françaises de l'intérieur (FFI) un ordre de mission permanent du général (futur maréchal) de Lattre de Tassigny qui lui donne tout pouvoir dans les territoires contrôlés par la France Libre. Il joue un rôle singulier à la Libération, participant à de nombreuses actions, notamment la libération de l'étang de Berre, site industriel majeur où se concentrent plusieurs raffineries importantes[22]. Il se distingue particulièrement lors de la libération de Paris, en août 1944, où il est chargé de s'emparer des bâtiments du Ministère de la Marine (prise de l’hôtel Rothschild, ex-hôtel Talleyrand). Il organise et dirige des "décades", groupes de dix officiers chargés de mener à bien cette opération, qui sera un succès[22],[7]. Il reçoit ainsi, avec le futur amiral Hébrard, de nombreuses félicitations dont celles du contre-amiral Georges Thierry d'Argenlieu, chef d'état major général adjoint[23], et du vice-amiral Pierre Gouton, délégué du secrétariat d'État à la Marine qu'il représente à la Libération[24].

En 1945, il sert auprès de la 1re armée française, puis est stationné en Allemagne[25]. Avec la fin de la guerre, il intègre finalement le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE) en novembre 1945, eu égard à son expérience dans le renseignement de la résistance. Il est brièvement affecté à l'état major général, de juin à décembre 1946[7],[26].

L'après guerre modifier

Le départ de l'armée et la carrière dans le privé modifier

Vers juin/juillet 1946, Paul Saint-Guily est contacté par Charles de Gaulle par l'intermédiaire de Roger Frey, l'un des "barons du gaullisme". Celui-ci lui demande de témoigner contre son ancien supérieur, le contre-amiral Auphan et lui promet un avancement rapide. Paul Saint-Guily, refuse catégoriquement. Alors que Roger Frey, le menace de l'empêcher de devenir amiral, il laisse échapper le mot de Cambronne[27].

Cette menace semble pourtant avoir été sans grand effet. Il est vrai qu'on le laisse à l'écart de l'Ordre de la Libération, pour laquelle il remplit pourtant tous les critères, mais c'est le cas de beacoup d'autres y compris le propre fils de de Gaulle. Toutefois, le 1er octobre 1946, à peine quelques mois après avoir été menacé d'avoir son avancement bloqué, il est promu à titre exceptionnel pour "services rendus à la Résistance"[28] au grade de capitaine de frégate[7],[29]. Il reçoit également une seconde Croix de guerre et est élevé, le 21 mars 1946, au rang d'officier de la Légion d'honneur[6],[7],[30]. Il finit pourtant par démissionner en décembre 1946, restant toutefois réserviste jusqu'en septembre 1965[6],[7],[31].

Il devient ensuite cadre du privé. Il est Directeur Général en Afrique des Messageries Africaines, à Bamako, entre 1949 et 1956. En 1958 il rejoint Worms. Il est, de 1958 à 1965, Directeur Général d'une filiale, la Société commerciale des transports (SCTR), dont il devient aussi administrateur à partie de 1962[32]. En 1966, il rejoint Worms Compagnie Maritime et Charbonnière comme Directeur chargé de la coordination des relations publiques et de la publicité. Il prend sa retraite fin 1968[33].

Il avait rejoint dans l'après guerre l'Association Nationale des Victimes de l'Allemagne et de Vichy.

Vie privée modifier

Sa femme, Jacqueline Savéria, survécut par miracle à l'enfer de Ravensbrück et fut libérée par les Russes fin avril 1945. Paul Saint-Guily parvient à la retrouver par l'intermédiaire de l'ambassade de France en Russie et est informé de son rapatriement à Marseille ainsi que de sa bonne santé[22]. Mais lors de la libération du camp, celle-ci avait rencontré le jeune diplomate Francis Huré, avec qui elle choisit de faire sa vie. Le couple divorce[1].

Le 14 mai 1957, il épousa en secondes noces, à Neuilly-sur-Seine, Bernadette Boissarie (1921-1986), fille de Joseph Boissarie (1869-1943), directeur de compagnie d'assurance, ancien commissaire de la marine et officier de la Légion d'honneur, et de Marie-Thérèse de Kesling de Berg (1888-1978)[1]. Très attaché aux voyages depuis ses tours du monde d'avant guerre, il revisite avec elle un très grand nombre de pays. Ils auront une fille et un petit-fils[2].

Références modifier

  1. a b c d e f g h i et j « Ecole Navale / Espace tradition / Officiers célèbres (Paul Marie SAINT-GUILY) », sur ecole.nav.traditions.free.fr (consulté le )
  2. a b et c Essais de Généalogie par Paul ROUSSEAU
  3. a b et c Essais de généalogie par Jean-Benoît Guillot
  4. Nagwa Abou el Maaty, « La fabrique des instruments agricoles de la ferme-école des Trois-Croix », Histoire & Sociétés Rurales, vol. 21, no 1,‎ , p. 115-132 (lire en ligne)
  5. Journal officiel de la République française (Lois et décrets, 4 septembre 1924, Année 56, N°234)
  6. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y et z Livret individuel d'officier.
  7. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s Service historique de la Défense Département Marine (Inventaire Semi-analytique des Archives Orales, Sous-série GG9, Tome 2) : [1].
  8. « * ALTAÏR (1916/1939) », sur www.postenavalemilitaire.com (consulté le )
  9. « bellatrix - * BELLATRIX (1916/1933) », sur www.postenavalemilitaire.com (consulté le )
  10. Alexandre Sheldon-Duplaix, Histoire mondiale des porte-avions : des origines à nos jours, Boulogne-Billancourt, ETAI, 2006, 223 p.
  11. Alamer: Mémoire des Équipages des marines de guerre, commerce, pêche & plaisance de 1939 à 1945, Paul Marie Saint-Guily: http://alamer.fr/index.php?NIUpage=31&Param1=24925
  12. a et b « La Marcophilie Navale Envelopmer: Aviso Colonial Rigault-de-Genouilly 1934 Rio Ile de Pâque chenaux Patagonie Polynésie Saigon Hanoï amiral alfred Métraux », sur La Marcophilie Navale Envelopmer, (consulté le )
  13. Netmarine, Croiseur-école Jeanne d'Arc: www.netmarine.net/bat/croiseur/jeannedarc/index.htm ; et Itinéraires des campagnes du croiseur Jeanne d'Arc: www.netmarine.net/bat/croiseur/jeannedarc/campagnes.htm
  14. Décret du Président de la République du 31 décembre 1937 portant nominations et promotions dans l'ordre national de la Légion d'honneur
  15. Citation de Saint Guily (P.) à l'ordre de la troisième escadre par le contre-amiral Lacroix le 31 juillet 1940 (en vertu de la D.M. 1306.F.M.F.3 du 10 juillet 1940).
  16. a et b Romain H. Rainero, « Une résistance silencieuse : la Délégation française auprès de la Commission italienne d'armistice avec la France (Turin, 27 juin 1940 – 8 septembre 1943) », Guerres mondiales et conflits contemporains, no 251,‎ , p. 115-141 (lire en ligne)
  17. « Texte de la Convention d'Armistice franco-italienne 1940 », sur www.histoire-et-philatelie.fr (consulté le )
  18. a et b « Ecole Navale / Espace tradition / Officiers célèbres (Gabriel Adrien Joseph Paul AUPHAN) », sur ecole.nav.traditions.free.fr (consulté le )
  19. Pierre Varillon, Le sabordage de la flotte Toulon, 27 novembre 1942, Amiot Dumont, 1954.
  20. Jean-Jacques Antier, La Flotte se saborde Toulon 1942, Presses de la cité, 1992.
  21. Mémoire de Paul Saint-Guily du 29 août 1944 adressé au Procureur de la République près le Tribunal de la Seine (concernant le vol, par des agents de la gestapo et de la police, de divers bijoux, meubles, habits, et autres objets, dans l'appartement du 166 avenue de Neuilly)
  22. a b et c Attestation du Général de Division Revers, chef de l'ORA, le 30 janvier 1946.
  23. Courrier n°57 E.M.1. PERS. du contre-amiral Thierry d'Argenlieu du 6 septembre 1944, objet: remerciements pour l'organisation des décades.
  24. Message n°2330/25/8 du vice-amiral Pierre Gouton du 26 août 1944.
  25. Attestation du chef de bataillon Simoneau, directeur de la SDRZF, le 3 novembre 1945
  26. Ordre de mission, N.E. 904 P.M.1/E du 21 juin 1946.
  27. Témoignage de la famille Saint-Guily concernant la vie de Paul Saint-Guily
  28. Courrier n° 4602 P.M.I. du 18 août 1945. du Ministre de la Marine, "accordant une proposition extraordinaire d'avancement pour le grade de capitaine de frégate au capitaine de corvette Saint Guily (P.M.) pour services rendus à la Résistance".
  29. Décret du Président de la République du 27 septembre 1946.
  30. Décret du 21 mars 1946 portant nominations et promotions dans l'ordre nationale de la Légion d'honneur
  31. Décision ministérielle n°1634 PM/1 du 5 mai 1965
  32. Modifications internes de la banque Worms&Cie depuis 1959 à 1962: https://www.wormsetcie.com/fr/archives/1963/19630300de-roger-menneveeles-documents-de-laiiiarticle
  33. Dossier de retraite (fond divers)