Chronologie de La Rochelle

Présentation chronologique, par date, d'évènements historiques marquants dans l'histoire de la ville de La Rochelle en France dans le département de la Charente-Maritime en région Poitou-Charentes.

Préhistoire modifier

Antiquité modifier

Moyen Âge modifier

Haut Moyen Âge modifier

  • Un petit hameau appelé Cougnes, dont l’origine reste imprécise, est le quartier le plus ancien connu de la cité de La Rochelle.

IXe siècle modifier

  • IXe siècle : fondation de la cité Rupella (signifiant « petite roche », et qui deviendra « La Rochelle »), à la suite de l'extension de Cougnes.

Xe siècle modifier

XIe siècle modifier

XIIe siècle modifier

  • 1130 : édification d'une première enceinte de défense par Guillaume X, duc d’Aquitaine.
  • 1137 : Guillaume X affranchit la ville des tutelles féodales et fait de son Port un port libre. Le port de La Rochelle devient un port Templier.

Aliénor d’Aquitaine, fille de Guillaume X, épouse le futur roi de France Louis VII, qui monte sur le trône cette même année. La Rochelle devient donc alliée du royaume de France, tout en restant rattachée au duché d’Aquitaine.

  • 1152 : Après l’annulation de son mariage avec Louis VII, Aliénor épouse Henri d’Anjou, futur roi Henri II d'Angleterre.
  • 1154 : Henri II est couronné roi, La Rochelle devient une province anglaise.
  • 1160 à 1170 : édification d'une nouvelle enceinte de protection autour de la ville et du château de Vauclair.
  • 1196 : l’armateur rochelais Alexandre Aufrédy envoie l'intégralité de sa flotte commerciale à l’aventure vers les côtes africaines, chargés de sel et de vin.
  • 1199 : renouvellement de la charte communale par Aliénor d’Aquitaine, qui concède également à la ville des exonérations de taxes royales et que des pouvoirs politiques et judiciaires étendus. La ville est administrée par 24 échevins et 75 pairs qui élisent le premier maire de l’Histoire de France en la personne de Guillaume de Montmirail.

XIIIe siècle modifier

XIVe siècle modifier

  • 1338 : La Rochelle bénéficie de lettres de sauvegarde l’autorisant à trafiquer librement avec toutes les possessions anglaises malgré la guerre entre les deux Couronnes.
  • 1360 : La Rochelle redevient une province anglaise à la suite de la signature du traité de Brétigny.
  •  : la bataille de La Rochelle marque le début du siège de La Rochelle.
  •  : les Rochelais chassent la garnison anglaise de leur ville grâce à une ruse du maire Jean Chaudrier.
  •  : La Rochelle accepte de revenir dans le Royaume de France après que le roi Charles V ait confirmé ses privilèges. Début de la destruction du château Vauclair, dont les pierres servent à édifier la muraille du Gabut.
  •  : Charles V confère un droit de noblesse héréditaire pour le maire, ses échevins et leurs successeurs, et crée également le gouvernement d'Aunis, distinct de la Saintonge.
  • 1375 : Fin des travaux de destruction partiel du Château Vauclair.
  • 1376 : la tour Saint-Nicolas, destinée à défendre la passe du port, est achevée.
  • 1384 : la tour de la Chaîne, édifiée sur l’autre rive, est achevée. L’accès au port est fermé au besoin par une imposante chaîne tendue entre les deux tours.
 
La tour de la Chaîne et la tour Saint-Nicolas

XVe siècle modifier

  • 1422 : Le Dauphin Charles, futur Charles VII échappe miraculeusement à la mort lors de l’effondrement de la charpente d’une maison où se tient une réunion.
  • 1468 : achèvement de la construction de la tour de la Lanterne.
  • 1472 : le roi Louis XI confirma, par ses lettres patentes, les privilèges de la ville, en supposant la mort du duc de Guyenne, son frère[2].

Époque moderne modifier

XVIe siècle modifier

Dès le début du XVIe siècle, les marchands rochelais rivalisèrent avec les marins bretons, basques et normands qui les avaient précédés, depuis la seconde moitié du XVe siècle, dans les pêcheries sur les bancs de morues de Terre-Neuve. Les armateurs rochelais s’intéressèrent aux entreprises de colonisation canadienne. De nombreux navires partaient chaque année du port de La Rochelle pour les bancs de Terre-Neuve, l’Acadie et le Canada. cette activité de pêcherie entraîna l’installation de petits comptoirs le long du St-Laurent[3].

  • 1530 : suppression du Corps de Ville, de la mairie élective et réduction du nombre d'échevins par Charles Chabot, seigneur de Jarnac et gouverneur de La Rochelle, qui œuvre à anéantir les privilèges de la ville.
  •  : Charles Chabot s’attribue un mandat de maire perpétuel. Des émeutes éclatent, réprimées par la violence et des exécutions publiques.
  •  : une tempête d’une ampleur encore jamais vu ravage la côte et submerge l’île de Ré.
  •  : extension de l’impôt de la gabelle à La Rochelle qui en était jusque-là exemptée par ses privilèges.
  • 1542 : de nouveaux troubles et émeutes éclatent, la population, se soulève et chasse Charles Chabot et sa garnison de la ville.
  •  : arrivée de François Ier.
  •  : François Ier rencontre les notables rochelais et pardonne finalement la ville en la maintenant dans ses privilèges.
  •  : Charles IX fait son entrée dans la ville, à l'occasion de son tour de France royal, et reçoit un accueil hostile de la part des habitants. En représailles, il réduit le Corps de Ville, destitue les officiers, et confie la ville au gouverneur Charles Chabot, précédemment chassé.
  • 1568 : le maire protestant François Pontard, nommé par Charles Chabot, soulève la ville contre les catholiques. Les églises sont détruites et 13 prêtres sont arrêtés, égorgés et jetés à la mer du haut de la tour de la Lanterne. La Rochelle se proclame république indépendante et calviniste, en adoptant officiellement les idées réformistes et en rejoignant le parti protestant.
  •  : publication à La Rochelle de la paix de Longjumeau, signée entre Charles IX et le prince de Condé le . Le gouverneur Chabot de Jarnac quitte la ville, furieux que le roi ait rendu la mairie de nouveau élective.
  •  : arrivée de Jeanne d'Albret avec son fils, Henri de Navarre.
  •  : à la suite de la signature de paix de Saint-Germain-en-Laye, La Rochelle est l'une des quatre places fortes protestantes et devient le « Boulevard de la Réforme ». Tenue du second synode protestant, présidé par Théodore de Bèze, au cours duquel le texte fondateur de l’Église réformée de France est rédigé.
  •  : Jeanne d’Albret quitte La Rochelle pour revenir sur ses terres.
  •  : à la suite du massacre de la Saint-Barthélemy, François de La Noue est chargé par le roi Charles IX d'une mission de conciliation entre les habitants de La Rochelle et le pouvoir royal. Les rochelais ulcérés refusent toute négociation, et François de la Noue démissionne de ses engagements royaux pour organiser la défense de la ville.
  •  : La Rochelle refuse de recevoir le gouverneur royal Armand de Gontaut-Biron et sa garnison.
  •  : le duc d'Anjou, frère du roi et futur Henri III, incite François de La Noue à se rendre dans des conditions favorables, tout en exigeant une reddition sous trois jours. Les rochelais refusent et accusent François de la Noue de traîtrise. Ce dernier quitte la ville pour assister en tant que spectateur à la suite des évènements.
  •  : début siège de La Rochelle.
  •  : signature de la paix de La Rochelle et abandon du siège à la suite d'une écrasante victoire rochelaise.
  • 1574 à 1578 : François de La Noue exerce la fonction de général de La Rochelle.
  • 1585 : la ville est frappée par une épidémie de peste qui ravage le continent européen.
  • 1590 : édification d'une nouvelle enceinte plus fortifiée que la précédente et baptisée « enceinte huguenote » ou « enceinte Henri IV ».
  • 1596 à 1612 : édification de six grands bastion royaux.
  • 30 avril 1598 : L’édit de Nantes est un édit de tolérance promulgué le par le roi de France Henri IV. Cet édit accordait notamment des droits de culte, des droits civils et des droits politiques aux protestants dans certaines parties du royaume et leur concédait, dans des annexes appelées « brevets », un certain nombre de lieux de refuge (dont environ 60 places de sûretés) et une indemnité annuelle à verser par les finances royales. La promulgation de cet édit mettait fin aux guerres de Religion qui avaient ravagé le royaume de France depuis 1562.

XVIIe siècle modifier

  • du au  : une importante vague de froid gèle les vignes sur pieds et fait perdre plus de la moitié de la récolte.
  • 1602 et 1604 : la population rochelaise est décimée par de nouvelles épidémies de peste.
  •  : un orage de grêle bombarde La Rochelle de grêlons gros comme le poing.
  •  : un violent séisme est attesté jusqu'à la Rochelle[4].
  •  : le Corps de Ville entérine une charte dont les 29 articles édifient l’administration de la ville. Les Rochelais s’insurgent contre Jean Louis de Nogaret de La Valette, duc d'Épernon, et représentant du roi.
  •  : La Rochelle proclame son indépendance, et la constitution d’un « État protestant » est établie.
  •  : le roi Louis XIII confie au duc d’Épernon le soin d’investir la ville.
  •  : à la tête d’une flotte de 22 navires, Jean Guiton défait les 40 navires royalistes, commandés par Isaac de Razilly, et venus faire le blocus de la ville.
  •  : Isaac de Razilly reçoit 5 navires en renfort du gouverneur de Brouage, mais essuie un nouvel échec, et est chassé des eaux rochelaises.
  •  : la flotte rochelaise défait la flotte royaliste à Brouage, capturant deux navires royalistes.
  •  : duc de Guise emmène une flotte largement supérieure en nombre et en armement à l’encontre de la flotte rochelaise. Les combats sont furieux, et durent plusieurs jours, durant lesquels la flotte rochelaise montre sa supériorité. Mais surpassée par le nombre et l’armement des navires adverses, la flotte rochelaise est gravement endommagée et affaiblie.
  •  : la signature de la paix de Montpellier, alors même que la flotte rochelaise était sur le point d'être finalement défaite, entraîne la fin du siège. La ville est qualifiée de « ville imprenable ».
  •  : Richelieu lance la construction d’une circonvallation de 12 kilomètres autour de La Rochelle, armée de 11 forts et 18 redoutes, dont le Fort-Louis et le Fort de Marillac, placés de part et d’autre de la baie de La Rochelle.
  •  : signature de la paix de La Rochelle, qui renouvelle la paix de Montpellier.
  • 1627 : le cardinal de Richelieu, qui entend bien soumettre la ville et retirer au parti huguenot ses privilèges, refuse d’honorer les engagements royaux et accroît la pression sur la ville.
  •  : l’amiral George Villiers de Buckingham appareille de Portsmouth à la tête d’une flotte qui compte près de 110 vaisseaux et 16 000 hommes, avec l’intention de faire respecter par le roi de France ses engagements. Richelieu se saisit du prétexte pour déployer 20 000 hommes autour de la ville et faire fortifier les îles de Ré et Oléron.
  •  : les Rochelais découvrent que les troupes royales sont en train de creuser des tranchées jusqu’aux fortifications de la ville et les accueillent à coups de canons. Les artilleurs du Fort-Louis répliquent, marquant le début du Grand Siège de La Rochelle.
  •  : après avoir été chassée de l'île de Ré, la flotte anglaise est défaite en mer par la flotte française commandée par l’amiral italien Marino Torre, et le duc de Buckingham rentre sans gloire en Angleterre. Le roi nomme le cardinal de Richelieu lieutenant général des armées, et lui octroie les pleins pouvoirs pour mener à son terme le siège de La Rochelle.
  •  : construction de la digue de Richelieu, pour fermer le chenal du port de La Rochelle.
  •  : arrivée dans le pertuis Rochelais d'une nouvelle flotte anglaise d’une centaine de vaisseaux, commandée par le comte de Lindsey.
  •  : la flotte anglaise engage la flotte royale française à plusieurs reprises et durant plusieurs jours.
  •  : le comte de Lindsey engage des pourparlers avec Richelieu et négocie un sauf-conduit pour Lord Montaigu.
  •  : la ville affamée capitule de manière inconditionnelle, sur les 28 000 habitants que comptait la ville avant le siège, il ne reste plus que 5 500 survivants.
  •  : Richelieu entre dans La Rochelle, et fait enterrer les morts.
  •  : Louis XIII arrive à La Rochelle et est ému par l’état lamentable des rochelais.
  •  : la flotte anglaise lève enfin les voiles et apporte la nouvelle en Angleterre.
  •  : une forte tempête ravage la côte et détruit la digue de Richelieu en plusieurs endroits.
  •  : la paix d’Alès s'impose à La Rochelle, la mairie est supprimée, la ville perd ses privilèges, et le roi ordonne la destruction de toutes les fortifications, à l’exception des tours et remparts du front de mer.
  • Années 1630 : la ville inaugure des relations régulières avec la Nouvelle-France (Canada et Antilles).
  •  : transfert du siège épiscopal de Maillezais à La Rochelle et création de l’évêché de La Rochelle.
  • 1649 : Louis de Foucault de Saint-Germain Beaupré, gouverneur royal de l’Aunis se range du côté des frondeurs et fait fortifier les tours.
  • 1651 : Louis de Foucault de Saint-Germain Beaupré s'enfuit rejoindre le prince de Condé à Bordeaux à l'arrivée des troupes du roi Louis XIV menées par Henri de Lorraine, comte d’Harcourt. Louis de Madaillan, comte d'Estissac, ouvre le feu au canon sur les tours et les fait miner pour en déloger les troupes rochelaises qui s'y étaient réfugié.
  •  : les troupes rochelaises se rendent.
  • 1666 : à la suite de la création par Colbert de l'arsenal de Rochefort, La Rochelle devient port de commerce uniquement : nouvel essor de la ville avec le commerce triangulaire (Antilles, Indes, Cayenne & Canada).
  • 1685 : révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV, entraînant l’émigration de nombreux Huguenots, dont plus de la moitié du trafic colonial vers la Nouvelle-France passera par le port de La Rochelle entre les XVIIe et XVIIIe siècles.
  • 1694 : le commerce de fourrures du Canada et de sucre des Antilles s’épanouit, et le rayonnement artistique de La Rochelle s’intensifie.

XVIIIe siècle modifier

Époque contemporaine modifier

XIXe siècle modifier

  • 1800 : population : 17 000 habitants.
  • 1807 à 1862 : construction d'un bassin extérieur.
  • 1796 à 1802 : à la suite de la reprise de la guerre de la course en 1793, le port de La Rochelle arme une douzaine de corsaires.
  •  : l’empereur Napoléon Bonaparte visite la ville qui fait tirer des coups de canon en son honneur.
  •  : Napoléon signe un décret transférant la préfecture de Saintes à La Rochelle.
  •  : transfert la préfecture de Saintes à La Rochelle.
  •  : arrestation des quatre sergents de La Rochelle, accusés de Charbonnerie, et détenus dans la tour de la Lanterne.
  •  : jugement sommaire et condamnation à mort des Quatre sergents.
  •  : les Quatre sergents sont guillotinés en place de Grève à Paris. Leur exécution provoque l’émoi de l’opinion publique qui les considère comme des « martyrs de la liberté ». En hommage, la tour de la Lanterne prend alors le surnom de « tour des Quatre Sergents ».
  • 1832 : création du Museum d'histoire naturelle.
  • 1845 : création du Musée des Beaux-Arts.
  •  : arrivée du chemin de fer à La Rochelle grâce à la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans et inauguration d’une ligne venant de Poitiers et d’une gare en impasse dénommée « La Rochelle-PO ».
  •  : la commune de La Rochelle absorbe une partie de celle de Saint-Maurice et une partie de celle de Cognehors, toutes deux communes supprimées dont les territoires sont répartis entre plusieurs communes. La Rochelle absorbe également une section de la commune d’Aytré et une de la commune de Périgny. De nouvelles limites sont fixées entre La Rochelle, Dompierre et Lagord.
  •  : expérimentation dans le bassin à flot du port de La Rochelle du Plongeur, premier sous-marin motorisé au monde.
  •  : Jean Guiton inaugure la desserte de l’île de Ré au départ de La Rochelle et la naissance de la compagnie maritime Delmas, qui naît à cette occasion.
  • 1870 : la nécessité de construire un nouveau port se fait ressentir.
  •  : inauguration d'une nouvelle gare par la Compagnie des Charentes et d'une ligne vers La Roche-sur-Yon.
  •  : inauguration d'une ligne directe vers Rochefort
  •  : inauguration de lignes vers Coutras et Limoges par Angoulême.
  • 1875 : mise en service du canal de Marans, creusé de 1806 à 1883. Il est connecté à La Rochelle en 1888.
  •  : rachat de la Compagnie des Charentes, lors de sa faillite, par l’État et inauguration d'un nouvel embarcadère « La Rochelle Ville ». Développement de l’axe Nantes - Bordeaux.
  •  : la commune de La Rochelle absorbe celle de Laleu
  • 1881 : début des travaux de construction du port de La Pallice, sous la direction de l’ingénieur Bouquet de la Grye.
  • 1890 : inauguration du port de La Pallice par Sadi Carnot, président de la République française.
  • 1891 : mise en service du port de La Pallice et inauguration d'une liaison avec la gare ferroviaire. Ouverture du parc Charruyer.
  • 1895 : la ville compte 28 000 habitants.
  • 1896 : mise en place d'un service de trains directs spéciaux, reliant Paris à La Rochelle et au port de La Pallice, lors des escales de paquebots.
  • 1898 : création du club de rugby du Stade Rochelais.
  • 1899 : mise en place d'un service de correspondance avec l’île de Ré, par navettes depuis La Rochelle

XXe siècle modifier

1900-1945 modifier

  • 1900 : le Café de la Paix ouvre ses portes.
  • 1901 : inauguration d'un embarcadère affecté au service de correspondance avec l'île de Ré.
  •  : en raison de l'important accroissement du trafic ferroviaire, la construction d’un nouveau bâtiment voyageur est déclarée d’utilité publique.
  • 1909 : début de la construction d'une nouvelle gare à la place de l’embarcadère, sur les plans de l’architecte Pierre Esquié.
  •  : premier meeting aérien à La Rochelle.
  • 1914 à 1918 : la ville, épargnée par les combats de la Première Guerre mondiale, sert de base arrière aux alliés qui vont la moderniser
  •  : une importante usine de mélinite de La Pallice, qui assurait 15 % de la production française, explose et provoque d’importants dégâts alentour, tuant 176 personnes et blessant 138 autres.
  • 1917 : installation d'une usine de construction ferroviaire par le génie américain.
  • Fin des années 1920 : établissement d'une liaison sanitaire aérienne à partir de La Rochelle.
  • 1919 : reprise du chantier de la gare ferroviaire, interrompu par la guerre.
  •  : inauguration de la nouvelle gare par le ministre des transports de l'époque.
  • 1926 : ouverture du stade Marcel Deflandre.
  • 1930 : le Conseil général adopte un projet de bac transbordeur et le port de La Pallice et fait construire un môle d’escale en mer.
  •  : la Chambre de commerce et d’industrie envisage la création d'un aéroport à La Rochelle en complément au môle d'escale.
  • 1933 : création d'un aéro-club et mise à disposition du terrain militaire de Lagord pour les activités aériennes.
  • 1934 : La Rochelle accueille la course des Trois Sports. Les concurrents doivent traverser le chenal à la nage (200 m), se rendre au parc de Laleu à bicyclette (10 km), et effectuer trois tours de piste du stade André-Barbeau en courant (1 200 m).
  • 1934 : aménagement du terrain et construction d'un hangar de 400 m2. Une école de pilotage est ouverte.
  •  : une décision ministérielle autorise la création de l’aérodrome.
  • 1939 : le môle d’escale en mer de La Pallice est achevé.
  •  : l’aéroport est terminé et sert alors de lieu de formation pour les pilotes.
  • Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, des bombardiers de la Luftwaffe larguent des mines magnétiques à l'entrée du port de La Pallice.
  •  : de nombreux réfugiés de l'exode, venant principalement d'Alsace, de Lorraine et de Belgique, affluent sur la ville, dans l'espoir de pouvoir embarquer à bord de navires pour l'étranger.
  •  : à la suite de la signature de la convention d'armistice franco-allemande, les Rochelais sabotent ou détruisent de nombreuses installations afin qu'elles ne tombent pas aux mains de l'occupant, et incendient les réserves de pétrole et de carburant.
  •  : l'armée allemande prend possession de La Rochelle. Léonce Vieljeux, maire de La Rochelle et membre du réseau de résistance Alliance, s'oppose systématiquement à l'affichage de la propagande nazie.
  •  : Pierre Roche, premier « martyr de la résistance », est fusillé.
  •  : Léonce Vieljeux est destitué de ses fonctions de maire.
  • 1941 : Léonce Vieljeux est expulsé de la ville. Dans le contexte du Mur de l'Atlantique, l’armée allemande fait construire de nombreux blockhaus sur tout le littoral, ainsi qu’une immense base sous-marine au port de commerce de La Pallice, sous le commandement du konteradmiral Waldemar Kober.
  • , une filière d'évasion montée par le commandant Pierre-Georges Fillot est malmenée en raison d'une dénonciation. Une antenne du Comité d'action socialiste clandestin est montée par le député Edmond Grasset, chef départemental du réseau Libération-Nord.
  •  : la base sous-marine encore inachevée mais déjà fonctionnelle accueille les 109 U-boots de la 3. Unterseebootsflottille, placée sous le commandement du Kapitänleutnant Herbert Schultze.
  •  : un représentant sur La Rochelle de la CND-Castille transmet le plan de la base sous-marine.
  •  : la 3. Unterseebootsflottille est placée sous le commandement du kapitänleutnant Heinz von Reiche.
  •  : la 3. Unterseebootsflottille est placée sous le commandement du korvettenkapitän Richard Zapp (en).
  •  : une vedette est sabotée et coulée à quai.
  • À partir de , le réseau Alliance, qui dispose de plus d'une centaine de membres dans la ville, transmet à Londres tous les mouvements du port de La Pallice.
  • 1943 : achèvement des travaux de construction de la base sous-marine.
  • En , le torpilleur Lux est saboté et saute aux essais, tuant 200 Allemands.
  •  : Alliance informe du départ de cinq sous-marins, ce qui permet à la Royal Air Force de les couler dans le golfe de Gascogne.
  •  : les résistants Paul Manauthon, Émile-Louis Tixier et Jean Matifas sont encerclés par les polices française et allemande lors d'une réunion au no 187 avenue Jean-Guiton. Le premier est mortellement touché par une rafale de mitraillette, le deuxième est arrêté, condamné à mort et exécuté et le troisième est déporté[5].
  • En , un sous-marin est incendié dans son box.
  • Le , le generalfeldmarschall Erwin Rommel, nommé responsable du Mur de l'Atlantique, inspecte la base sous-marine
  • En , les ouvriers des chantiers navals refusent de travailler, obligeant l'armée allemande à investir l'usine.
  • Début d'année 1944 : Léonce Vieljeux est arrêté par la Gestapo et est interné à Lafond, puis transféré à Poitiers puis à Fresnes.
  •  : Léonce Vieljeux est emmené et placé et détention à Schirmeck près de Strasbourg.
  •  : le sous-marin U-212 est attaqué par deux De Havilland Mosquito de la RAF qui avaient été informés de son départ par le réseau France Alerte.
  •  : des pylônes électriques sont sabotés, ce qui a pour effet de couper le courant sur toute la base et les usines.
  • Dans la nuit du au  : Léonce Vieljeux est déporté au camp de concentration de Struthof, où il est exécuté d'une balle dans la nuque en même temps que 300 hommes et 92 femmes, à l'âge de 80 ans.
  •  : la 3e flottille de U-boots est transférée en Norvège. Le vizeadmiral Ernst Schirlitz est affecté au commandement de la défense de la poche de La Rochelle.
  •  : le commandant Edgard de Larminat charge le capitaine de vaisseau Hubert Meyer de négocier avec le vizeadmiral Ernst Schirlitz pour obtenir une reddition pacifique et éviter la destruction de la ville.
  •  : un accord sur l'honneur officieux est passé entre Ernst Schirlitz et Hubert Meyer. Les Français s'engagent à ne pas franchir un fossé antichar autour duquel les alliés viennent d'installer un dispositif d'encerclement, et à ne pas demander l'intervention aérienne des alliés, et en contrepartie l'état-major allemand s'engage à ne pas détruire les infrastructures du port, et à ne pas aménager un no man's land
  •  : le konteradmiral Waldemar Kober quitte La Rochelle. Erwin de Terra prend alors le commandement du port, tandis que le kapitän zur See Walter Türke prend celui de la base sous-marine.
  •  : l'accord officieux est déclaré caduc, et le port et ses infrastructures sont minés par 60 tonnes d'explosifs.
  •  : capitulation du Reich à Reims. Le vizeadmiral Schirlitz ordonne au lieutenant commander Erwin de Terra de faire sauter le port. Ce dernier se déclare dans l'impossibilité de le faire, refusant d'exécuter l'ordre, et annonce avoir volontairement saboté les dispositifs de mise à feu.
  •  : proclamation officielle de l'armistice. Le vizeadmiral Schirlitz n'accepte finalement de se rendre qu'à minuit.
  •  : signature de l'acte de capitulation dans le poste de commandement de Lagord.

1946-2000 modifier

XXIe siècle modifier

Notes et références modifier

  1. Histoire de Philippe-Auguste, Volumes 3 à 4 Par M. Capefigue (Jean Baptiste Honoré Raymond)
  2. Lettres patentes de Louis XI, Bourgneuf, le 24 mai 1472 (lire en ligne).
  3. « eduquebec.poitou-charentes.fr/… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  4. Christian Rémy, Crozant forteresse d'exception entre Limousin et Berry, Éditions Culture & Patrimoine en Limousin, coll. « Approches », , 91 p. (ISBN 978-2-911167-71-3), p. 53.
  5. Jean-Pierre Besse, Manauthon Paul, dit le Landais, Le Maitron, (lire en ligne).
  6. Championnats du monde 2001 de Scrabble à La Rochelle.

Voir aussi modifier