Francofolies

festival de musique à La Rochelle, France

Francofolies (Les Francos) est un festival de musique francophone créé en 1985 à La Rochelle en Charente-Maritime par Jean-Louis Foulquier, soutenu par Michel Crépeau.

Francofolies
Les Francos
Image illustrative de l’article Francofolies
Logo des Francofolies de La Rochelle

Genre Musique française
Lieu La Rochelle
Période Mi-juillet (durant 5 jours)
Scènes 6
Date de création 1985
Fondateurs Jean-Louis Foulquier et Michel Crépeau
Statut juridique SAS
Structure-mère Morgane Production
Direction Jean-Louis Foulquier (1985-2004)
Gérard Pont (Depuis 2005)
Emilie Yakich (co-directrice depuis 2021)
Site web francofolies.fr

Ce festival de musique a lieu tous les ans durant cinq jours au mois de juillet à La Rochelle et repose sur une programmation essentiellement francophone. Environ 150 000 festivaliers se réunissent dans la ville pour assister à différents concerts qui se déroulent à la fois sur la Grande scène Jean Louis Foulquier, dans la salle de concert de La Sirène ou encore dans les salles de La Coursive.

Depuis plusieurs années, le festival a développé différents programmes gratuits[source secondaire souhaitée] comme Le Village Francocéan, Les Francos Stories, La Maison des Francofolies, J'ai la mémoire qui chante ou encore Les Folies Littéraires.

Histoire

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Lancement et débuts

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Le festival des Francofolies de La Rochelle est organisé par la société Francofolies (d)   créée par Jean-Louis Foulquier et son épouse Catherine en 1985.

En 1987, Patrick Bruel se produit pour la première fois sur la scène du Gabut aux Francofolies. Son passage à La Rochelle sera fondateur pour lui et il écrira l'un de ses titres les plus connus « Casser la voix »[1], après une nuit blanche dans les rues et bars de la ville[2].

Après 20 ans à la tête du festival, Jean-Louis Foulquier cède la société en à la société parisienne Morgane Production par la vente des 95 % des parts. Alors que tout laissait présager une reprise de la direction par Didier Varrod (jusqu'alors programmateur artistique des Francofolies et collaborateur de Jean-Louis Foulquier sur France Inter dans les copains d'abord), le festival sera dirigé en 2005 par Gérard Pont et Didier Varrod sera nommé directeur artistique[3]. Les raisons de ce changement n'ont pas été très claires et selon Didier Varrod, son éviction lui a été annoncée par mail (« Nous devons faire le deuil de notre complicité. Les Francofolies, pour toi aussi, c'est fini »[4]) au moment de la revente par Jean-Louis Foulquier de la société Francofolies[3].

Le festival est aujourd'hui dirigé par Gérard Pont, Gérard Lacroix et Frédéric Charpail. Gérard Pont est chargé de la direction artistique et de la programmation, Gérard Lacroix du partenariat et Frédéric Charpail de l'organisation générale.

En 2019, la société emploie 22 personnes pour un chiffre d'affaires 5 981 058 € et un résultat net de 209 286 €[5].

Fréquentation

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Évolution du nombre de festivaliers
1994 1995 1997 1998 1999 2009 2010 2014 2016
62 000[6]56 600[6]54 900[7]44 000[7]60 000[7]80 000[8]77 000[8]130 000[9]145 000[10]
2018 2019 2020 2021 2022 2023 - - -
150 000[11]150 000[12]Annulé5 000[13]150 000[14]150 000[15]---

La Confédération des Francofolies

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À travers le monde, aux côtés de la Rochelle, sept festivals constituent la Confédération des Francofolies : Francofolies de Montréal (1989), Francofolies de Bulgarie (depuis 1991, initialement à Blagoevgrad et depuis 2020 à Sofia)[16], Francofolies de Spa (1994), Francofolies de La Réunion (2017), Francofolies de Nouvelle-Calédonie (2017) et Francofolies de Esch-sur-Alzette (2021)[17]

Fonctionnement

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Budget et financement

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En 1999, la faible fréquentation des deux années précédentes entraîne un déficit de 500 000 francs[18],[7].

Les Francofolies disposent en 2018 d'un budget de 5,8 millions d'euros. 40 % provient de la billetterie, 23,5 % vient de subventions publiques, et 28 % de partenariats privés[19].

Les Francofolies est l'un des grands festival musicaux bénéficiant le plus d'aides publiques. Les organisateurs estiment que le festival est à l'origine de 11 millions de retombées économiques à La Rochelle [20].

Espaces scéniques

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Le festival s'étend à plusieurs lieux de La Rochelle, qui propose une programmation musicale mais aussi des rencontres avec des auteurs, écrivains et personnalités publiques.

La scène Jean-Louis Foulquier

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Cette scène, qui portait le nom Saint Jean-d'Acre jusqu'en 2015, est la plus grande scène des Francofolies où se produisent les grands noms le temps d'une soirée. Elle est située sur le parking Saint-Jean d'Acre à La Rochelle, entre la Tour de la Lanterne et la tour de la Chaine.

La scène du théâtre Verdière

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La scène de la salle Bleue

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La scène de La Sirène

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La scène Rochelle Océan

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D'abord installée dans le quartier du Gabut jusqu'en 2019, la scène Rochelle Océan se situe dans le parc Jacques Bobinec au sein du village Francocéan créé exprès durant les Francofolies. Elle est en accès libre et propose diverses activités et concerts gratuits.

Programmation

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Années 1980

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Années 1990

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Années 2000

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Années 2010

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Années 2020

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Chanson

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En 1986, la chanson Francofolies a été créée par Francis Lalanne et chantée par plusieurs artistes dont Rachid Bahri, Canada, Les Étoiles, Jean-Louis Foulquier, Karim Kacel, Francis et Jean-Félix Lalanne, Sarah Mandiano.

Le disque maxi 45 tours a été enregistré au profit de l'association Francofolies et Francis Lalanne a abandonné les droits d'auteur à Amnesty International[21].

Affaires judiciaires

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Le , la Chambre criminelle de la Cour de cassation française a rendu un arrêt contre la Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes (SEITA), accusée d'avoir signé un contrat de partenariat avec les organisateurs du festival Francofolies (éditions 2000 à 2002) pour que les éléments graphiques de l'évènement évoquent la marque de cigarettes Gauloises Blondes[22].

Notes et références

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  1. « Francofolies 2019 : Patrick Bruel nous raconte comment il a écrit "Casser la voix" à La Rochelle », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine, (consulté le )
  2. « Patrick Bruel », sur www.larochelle.fr (consulté le )
  3. a et b « Les Francofolies entrent en scène après une succession agitée », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Ludovic Perrin, « Francos solides. », sur Libération (consulté le )
  5. « L'Annuaire des Entreprises - Francofolies », sur annuaire-entreprises.data.gouv.fr (consulté le )
  6. a et b Laurent Rigoulet, « Entre poids lourds et «allongés» du DAL, le jeunot Fersen et le vétéran Ferrer auront su placer leur rengaine à La Rochelle, lors des Francofolies 1995 », sur Libération, (consulté le )
  7. a b c et d Pierre Rene-Worms, « Francos Bilan », sur RFI, (consulté le )
  8. a et b « Francofolies de La Rochelle: légère baisse de fréquentation avec 77.000 spectateurs », sur Le Point, (consulté le )
  9. « Les Francofolies de La Rochelle se terminent en beauté ! », sur Franceinfo, (consulté le )
  10. Florian Pierrat, « Quand les festivals d'été donnent un coup de pouce à l'économie (carte) », sur Le Figaro, (consulté le )
  11. « Francofolies: Alain Chamfort, Mass Hysteria et Bénabar au programme de la 35e édition », sur Le Figaro, (consulté le )
  12. « Covid-19: les gros festivals coupent le son », sur Le Point, (consulté le )
  13. « Les Francofolies de La Rochelle reprennent du service ! », sur franceinfo.fr, (consulté le )
  14. « Francofolies 2022 : le retour de la fête à La Rochelle », sur francebleu.fr, (consulté le )
  15. « Francofolies 2023 : ce qu'il faut savoir avant de venir », sur francebleu.fr, (consulté le )
  16. lemonde.fr: Les Francofolies jouent l'Est Les grandes fêtes de la chanson française en pleine Macédoine bulgare (06 novembre 1991)
  17. [1]
  18. « Festival de la Rochelle. Entre fanfare, raï, musette et Général Alcazar, escapade sans histoire pour l'édition 99 du festival vendéen de la chanson », sur Libération, (consulté le )
  19. Martine Robert, « Printemps de Bourges, Francos : les festivals tremplins », Les Echos,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. Gregory Raymond, « Ce que nous coûtent les grands festivals de musique de l’été », Capital,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « Francis Lalanne sur scène avec Tony Bram's », La Dépêche du Midi,‎ , p. 26 (lire en ligne  )
  22. Arrêt de la Chambre criminelle de la Cour de cassation : Audience publique du 30 octobre 2007.

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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