Programme L'Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science

Le Programme L’Oréal - UNESCO « Pour les femmes et la science » est un partenariat créé en 1998 entre la société L'Oréal et l'UNESCO. Il a pour objectif de promouvoir la place des femmes dans les sciences et s'inscrit aussi dans le cadre d'une campagne marketing de la société L'Oréal. L'un des volets distingue chaque année, au moyen d'un prix, cinq chercheuses, une par grande région (Afrique et États arabes, Amérique latine, Amérique du Nord, Asie-Pacifique, Europe). Des bourses internationales et nationales sont également attribuées à de jeunes chercheuses.

Logo du programme « Pour les Femmes et la Science ».

Historique et fonctionnement modifier

Prix annuels modifier

Le programme est créé en 1998, par la société L'Oréal en partenariat avec l'UNESCO. Il consiste alors uniquement en un prix. Il s'agit de la première récompense internationale dédiée aux femmes de sciences[1]. Devant le succès de la première édition, les deux partenaires signent fin 1999 une convention les engageant « par les voies d’une coopération conjointe et concertée à réaliser des projets communs au bénéfice de la situation des femmes à l’échelle internationale et de leur activité scientifique en particulier »[2]. Tout d'abord d'un montant de 20 000 $[3], le montant du prix est élevé à 100 000 $ pour chaque lauréate en 2003, en faisant la deuxième récompense après le prix Nobel en termes de dotation [2].

Les candidates aux cinq prix annuels sont proposées par environ 2000 parrains, des chercheurs du monde entier. Un jury indépendant d'une dizaine de scientifiques de renommée internationale, destiné à crédibiliser le prix, les évaluent[2]. Les cinq prix sont décernés annuellement à des femmes scientifiques ayant contribué aux progrès de la science, alternativement en sciences de la matière et en sciences de la vie sur des travaux non liés aux activités de L'Oréal[2], originaires de cinq grandes régions (Afrique et États arabes, Amérique latine, Amérique du Nord, Asie-Pacifique, Europe), une pour chacune d'entre elles[4],[1].

Cinq lauréates ont par la suite reçu le Prix Nobel dans leur domaine de compétence : Christiane Nüsslein-Volhard et Elizabeth Blackburn en médecine ou physiologie, Ada Yonath, Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna en chimie[5].

Bourses internationales et nationales modifier

Le même partenariat attribue depuis 2000 les bourses internationales UNESCO-L'Oréal à des jeunes femmes scientifiques poursuivant des études doctorales ou post-doctorales, pour aider à financer des travaux de recherche en cours, alternativement en sciences de la vie ou en sciences de la matière, et offre la possibilité de poursuivre des études dans une institution scientifique à l'étranger[6]. Ces bourses sont un moyen d'encourager les femmes à se lancer dans les carrières scientifiques, de reconnaître et de donner de la visibilité à la carrière de femmes scientifiques[7].

Les bourses annuelles, sont tout d'abord au nombre de dix et d'un montant de 10000 $[3],[6]. En 2003, le nombre de bourses est augmenté à quinze, trois par grande région, et le montant passe à 20000 $[3]. En 2006, la période de subvention est étendue à deux ans et le montant de la bourse s'élève à 40000 USD[réf. souhaitée]. En 2015, le volet des bourses prend le nom de programme UNESCO-L'Oréal Jeunes talents[6].

Des bourses sont également octroyées au niveau national depuis 2007 dans les pays participants[6]. Vingt bourses annuelles sont ainsi octroyées par le programme français[8]. Ces bourses sont aussi l’occasion pour des lycéennes de rencontrer des boursières et d'échanger avec elles[9].

Objectifs modifier

 
Cérémonie 2010. De gauche à droite : Elaine Fuchs, Anne Dejean-Assémat, Lindsay Owen-Jones, Alejandra Bravo , Lourdes Cruz, Rashika El Ridi, Irina Bokova et Günter Blobel.

Ces prix et bourses ont pour objectif de promouvoir et d’encourager les carrières féminines dans des domaines longtemps considérés comme réservés aux hommes[10],[11],[12], de lutter contre la discrimination envers les femmes dans le domaine des sciences qui affecte le développement des pays pauvres[2]. Selon Dominique Langevin, lauréate du Prix en 2005, parce que c'est un prix à destination des femmes, il n'est pas pris très au sérieux et manque de reconnaissance[12]. En Argentine, les lauréates estiment bénéficier d'une visibilité accrue, mais le message transmis aux médias par les promoteurs du prix et les médias de masse se concentre sur le sujet de leurs recherches et non pas leur rôle en tant que femmes dans le développement de la science[13].

Le programme L'Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science s'inscrit dans le cadre d'une campagne marketing de la société L'Oréal dont la stratégie, afin de provoquer un comportement d'achat, est de se créer une image positive et une proximité avec sa cible prioritaire, les femmes, en s'appuyant sur leur besoin de reconnaissance qui se retrouve dans l'aspiration à la parité[11]. Il s'agit aussi pour L'Oréal d'associer l'image de la marque à « celle d'un progrès scientifique triomphant, irrésistible » selon Mona Chollet[14]. Pour Jean-Pierre Beaudoin, en donnant la parole à des femmes remarquables hors des cercles restreints de leurs spécialités, L'Oréal bénéficie d'une bonne image et développe ses relations avec les milieux scientifiques mondiaux[15].

Le prix prend place, dans l'action de l'UNESCO, dans sa lutte contre toute forme de discrimination et la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes[10]. Toutefois, le prix L'Oréal-Unesco est perçu par Amadou Mahtar Mbow, ancien Directeur général de l'UNESCO comme une publicité faite à une société et juge que ce genre de prix peut potentiellement empêcher l'organisation de jouer son rôle[16].

Lauréates des prix modifier

Un total de 122 scientifiques ont été récompensées[17].

Année Lauréat(s) Nationalité Travaux récompensés
1998 Grace Oladunni Taylor   Nigeria Biochimie Pour sa contribution à l'épidémie de maladies cardiovasculaires en Afrique.
1998 Yu Myeong-Hee   Corée du Sud Microbiologie Pour ses découvertes sur le pliage des protéines et son rapport à la pathologie humaine.
1998 Pascale Cossart   France Bactériologie Pour son élucidation des mécanismes par lesquels les bactéries pathogènes subvertissent les défenses immunitaires.
1998 Gloria Montenegro   Chili Botanique Pour ses efforts pour appliquer la science moderne à la protection des écosystèmes végétaux.
1998 Amparo Alonso-Betanzos   Espagne Intelligence artificielle ?
2000 Valerie Mizrahi   Afrique du Sud Bactériologie Pour sa contribution à la lutte contre la tuberculose et d’autres maladies infectieuses
2000 Tsuneko Okazaki   Japon Biologie moléculaire Pour sa découverte du mécanisme moléculaire de la réplication rétrograde de l’ADN.
2000 Margarita Salas   Espagne Biologie moléculaire Pour ses contributions fondamentales à la compréhension de la réplication de l’ADN.
2000 Eugenia del Pino   Équateur Biologie Pour ses recherches originales sur la biologie des rainettes marsupiales et ses efforts en faveur de la conservation dans les îles Galapagos.
2000 Joanne Chory   États-Unis Biologie moléculaire Pour son explication des mécanismes impliqués dans la réponse des organismes végétaux à la lumière.
2001 Adeyinka Gladys Falusi   Nigeria Génétique moléculaire Pour son identification moléculaire-génétique et la classification des maladies héréditaires du sang en Afrique.
2001 Suzanne Cory   Australie Génétique moléculaire Pour sa contribution à la compréhension de la base génétique du lymphome humain et d’autres affections cancéreuses.
2001 Anne McLaren   Royaume-Uni Biologie de la reproduction Pour ses découvertes en biologie de la reproduction, qui ont ouvert la voie à la procréation assistée.
2001 Mayana Zatz   Brésil Biologie moléculaire Pour ses contributions à la pathologie, la diagnose et la gestion de l’hérédité.
2001 Joan A. Steitz   États-Unis Biophysique et biochimie moléculaires Pour ses découvertes sur la structure, les fonctions biologiques et les implications pathologiques des petites molécules d’ARN.
2002 Nagwa Meguid   Égypte Génétique Pour ses recherches génétiques systématiques sur le syndrome de Down et d’autres affections neurologiques dans la région méditerranéenne.
2002 Indira Nath   Inde Médecine Pour ses contributions fondamentales à la pathogénicité, la prévention et le traitement de la lèpre.
2002 Marianne Grunberg-Manago   France Biologie moléculaire Pour ses réalisations et sa participation exceptionnelle au développement de la biologie moléculaire moderne.
2002 Mary Osborn   Allemagne Biologie Pour son développement de la microscopie d’immunofluorescence comme outil pour l’étude des structures cytosquelettiques.
2002 Ana María López Colomé   Mexique Médecine Pour ses découvertes sur les voies moléculaires impliquées dans les altérations visuelles et pathologiques.
2002 Shirley M. Tilghman   Canada,   États-Unis Génétique moléculaire Pour sa découverte de l’empreinte parentale et son rôle dans le développement embryologique.
2003 Karimat El-Sayed   Égypte Physique Pour son travail sur la croissance des cristaux, y compris la formation de calculs rénaux.
2003 Li Fanghua   Chine Microscopie électronique Pour sa découverte de nouvelles techniques de microscopie électronique.
2003 Ayşe Erzan   Turquie Physique de la matière condensée Pour ses travaux théoriques sur la formation de structures arborescentes.
2003 Mariana Weissmann   Argentine Physique de la matière condensée Pour ses études théoriques sur les nouvelles formes de carbone.
2003 Johanna M.H. Levelt Sengers   États-Unis Thermodynamique Pour ses expériences sur l’opalescence critique des fluides.
2004 Jennifer Thomson   Afrique du Sud Pour son développement de plantes transgéniques résistantes aux infections virales, à la sécheresse et à d’autres risques.
2004 Lúcia Mendonça Previato   Brésil Pour ses réalisations dans la compréhension, le traitement et la prévention de la maladie de Chagas.
2004 Philippa Marrack   États-Unis Pour ses recherches sur le rôle des Lymphocytes T dans le système immunitaire et pour avoir découvert les superantigènes.
2004 Nancy Ip   Chine Pour ses découvertes sur le contrôle moléculaire de la croissance, la différenciation et la formation de synapses dans le système nerveux.
2004 Christine Petit   France Pour son élucidation des défauts génétiques de la surdité héréditaire et d’autres troubles sensoriels.
2005 Zohra Ben Lakhdar Akrout   Tunisie Pour ses expériences et modèles sur la spectroscopie infrarouge et ses applications à la détection de la pollution et à la médecine.
2005 Fumiko Yonezawa   Japon Pour sa théorie et ses simulations informatiques de semi-conducteurs amorphes et de métaux liquides.
2005 Dominique Langevin   France Pour ses recherches fondamentales sur les détergents, émulsions et mousses.
2005 Belita Koiller   Brésil Pour sa recherche théorique sur les électrons dans des matériaux désordonnés tels que le verre.
2005 Myriam Sarachik   États-Unis Pour des expériences sur la conduction électrique et la transition entre les métaux et les isolateurs.
2006 Habiba Bouhamed Chaabouni   Tunisie Pour sa contribution à l’analyse et à la prévention des troubles héréditaires.
2006 Jenny Graves   Australie Pour ses études sur l’évolution des génomes des mammifères.
2006 Christine Van Broeckhoven   Belgique Pour ses recherches génétiques sur la maladie d’Alzheimer et d’autres troubles neurodégénératifs.
2006 Christiane Nüsslein-Volhard   Allemagne Pour ses efforts visant à soutenir les femmes hautement qualifiées ayant des enfants afin de faciliter leurs progrès en sciences.
2006 Esther Orozco   Mexique Pour sa découverte du mécanisme et du contrôle des infections par les amibes dans les tropiques.
2006 Pamela Bjorkman   États-Unis Pour sa découverte de la façon dont le système immunitaire reconnaît les cibles.
2007 Ameenah Gurib-Fakim   Maurice Pour son exploration et analyse des plantes mauriciennes et de leurs applications biomédicales.
2007 Ligia Gargallo   Chili Pour sa contribution à la compréhension des propriétés des polymères en solution.
2007 Mildred Dresselhaus   États-Unis Pour ses recherches sur les matériaux à l’état solide, y compris la conceptualisation de la création de nanotubes de carbone.
2007 Tatiana Birshtein   Russie Pour sa contribution à la compréhension des formes, des tailles et des mouvements des grandes molécules.
2007 Margaret Brimble   Nouvelle-Zélande ? "For her contribution to the synthesis of complex natural products, especially shellfish toxins."
2008 Lihadh Al-Gazali   Irak Pour sa contribution à la caractérisation des troubles héréditaires.
2008 V. Narry Kim   Corée du Sud Pour avoir élucidé la formation d’une nouvelle classe de molécules d’ARN impliquées dans la régulation génétique.
2008 Ada Yonath   Israël Pour ses études structurales du système de biosynthèse des protéines et sa perturbation par les antibiotiques.
2008 Ana Belén Elgoyhen   Argentine Pour sa contribution à la compréhension de la base moléculaire de l’audition (sens).
2008 Elizabeth Blackburn   États-Unis Pour la découverte de la nature et le maintien des fins chromosomiques et de leurs rôles dans le cancer et le vieillissement.
2009 Tebello Nyokong   Afrique du Sud Pour son travail sur l’exploitation de la lumière pour le traitement du cancer et pour le nettoyage de l’environnement.
2009 Athene Donald   Royaume-Uni Pour son travail sur les mystères de la physique des matériaux désordonnés, allant du ciment à l’amidon.
2009 Beatriz Barbuy   Brésil Pour son travail sur la vie des étoiles de la naissance de l’Univers au temps présent.
2009 Akiko Kobayashi   Japon Pour sa contribution au développement de conducteurs moléculaires et à la conception et à la synthèse d’un métal moléculaire monocomposant.
2009 Eugenia Kumacheva   Canada Pour la conception et le développement de nouveaux matériaux avec de nombreuses applications, y compris la livraison de médicaments ciblés pour les traitements contre le cancer et les matériaux pour le stockage de données optiques à haute densité.
2010 Rashika El Ridi   Égypte Pour avoir ouvert la voie au développement d’un vaccin contre la schistosomiase.
2010 Lourdes Cruz   Philippines Pour la découverte de toxines d’escargots marins qui peuvent servir d’outils puissants pour étudier la fonction cérébrale.
2010 Anne Dejean-Assémat   France Pour sa contribution à notre compréhension de la leucémie et des cancers du foie.
2010 Alejandra Bravo   Mexique Pour son travail sur une toxine bactérienne qui agit comme un insecticide puissant.
2010 Elaine Fuchs   États-Unis Pour sa contribution à notre connaissance de la biologie de la peau et des cellules souches de la peau.
2011 Faiza Al-Kharafi   Koweït Pour ses travaux sur la corrosion, un problème d’une importance fondamentale pour le traitement de l’eau et pour l’industrie pétrolière.
2011 Vivian Wing-Wah Yam   Chine Pour ses travaux sur les matériaux émetteurs de lumière et les méthodes innovantes pour capturer l’énergie solaire.
2011 Anne L'Huillier   France Pour ses travaux sur le développement d’un appareil photo d’une extrême rapidité pouvant enregistrer des faits dans une attoseconde (un milliardième de milliardième de seconde).
2011 Silvia Torres-Peimbert   Mexique Pour ses travaux sur la composition chimique des nébuleuses, fondamentale pour la compréhension de l’origine de l’Univers.
2011 Jillian Banfield   Australie,   États-Unis Pour ses travaux sur le comportement des bactéries et de la matière dans des conditions extrêmes ayant une incidence sur l’environnement et sur la Terre.
2012 Jill Farrant   Afrique du Sud Pour la découverte des mécanismes qui permettent aux plantes de survivre dans des conditions de sécheresse.
2012 Ingrid Scheffer   Australie Pour l’identification des gènes impliqués dans certaines formes d’épilepsie.
2012 Frances Ashcroft   Royaume-Uni Pour ses contributions à la compréhension de la sécrétion d’insuline et du diabète chez le nouveau-né.
2012 Susana López Charretón   Mexique Pour avoir identifié le mode d’action des rotavirus, responsable chaque année de 600 000 décès d’enfants.
2012 Bonnie Bassler   États-Unis Pour la compréhension du langage chimique par lequel les bactéries communiquent entre elles, ouvrant la voie vers de nouveaux traitements des infections.
2013 Francisca N. Okeke   Nigeria Pour sa contribution à la compréhension des variations quotidiennes des courants ioniques dans la haute atmosphère, ce qui peut nous aider à mieux comprendre le changement climatique.
2013 Reiko Kuroda   Japon Pour l'explication de la différence fonctionnelle entre les molécules « gauchères » et « droitières », donnant lieu à de nombreuses applications pour la recherche, notamment sur les maladies neuro-dégénératives telles que l'Alzheimer.
2013 Pratibha L. Gai   Royaume-Uni Pour avoir ingénieusement modifié son microscope électronique de sorte qu’elle a pu observer des réactions chimiques se produisant à la surface des atomes de catalyseurs qui aideront les scientifiques dans leur développement de nouveaux médicaments ou de nouvelles sources d’énergie.
2013 Marcia Barbosa   Brésil Pour avoir découvert une des particularités de l’eau qui peut permettre de mieux comprendre comment se produisent les tremblements de terre et comment les protéines se replient, ce qui est important pour le traitement des maladies.
2013 Deborah S. Jin   États-Unis Pour avoir été la première à refroidir les molécules au point de pouvoir observer des réactions chimiques au ralenti qui peuvent aider à mieux comprendre les processus moléculaires qui sont importants pour la médecine ou de nouvelles sources d’énergie.
2014 Segenet Kelemu   Éthiopie Pour ses recherches sur la façon dont les micro-organismes vivant en symbiose avec les plantes fourragères peuvent améliorer leur capacité à résister aux maladies et s’adapter aux contraintes environnementales et aux évolutions climatiques.
2014 Kayo Inaba   Japon Pour ses découvertes sur les mécanismes déclenchés par le système immunitaire en réponse à une menace (virus ou bactérie) ou à des cellules anormales (cellules cancéreuses, par exemple).
2014 Brigitte Kieffer   France Pour son travail sur les mécanismes cérébraux impliqués dans la douleur, la maladie mentale et la toxicomanie.
2014 Cecilia Bouzat   Argentine Pour ses travaux de recherche sur la façon dont les cellules cérébrales communiquent entre elles et avec les muscles.
2014 Laurie Glimcher   États-Unis Pour ses travaux sur l’identification d’un facteur clé du contrôle immunitaire (T-bet) dans les allergies et les maladies auto-immunes, infectieuses ou malignes.
2015 Thaisa Storchi Bergmann   Brésil Pour ses travaux sur la compréhension des mécanismes de formation des trous noirs super massifs au cœur des galaxies, leur évolution et leur interaction avec leur environnement.
2015 Rajaâ Cherkaoui El Moursli   Maroc Pour sa contribution majeure à la preuve de l’existence du Boson de Higgs, la particule responsable de la création de masse dans l’univers.
2015 Yi Xie   Chine Pour ses travaux novateurs sur la création de nouveaux matériaux de l'épaisseur d'un atome ayant d’importantes applications dans la conversion de la chaleur et de l’énergie solaire en électricité.
2015 Carol V. Robinson   Royaume-Uni Pour avoir créé une méthode révolutionnaire d’étude de la fonction des protéines, plus particulièrement les protéines membranaires qui jouent un rôle critique dans plusieurs processus vitaux.
2015 Molly S. Shoichet   Canada Pour ses approches uniques et pionnières dans la création de biomatériaux pour la régénération du tissu nerveux et pour le développement de nouvelles méthodes de diffusion de produits bio thérapeutiques dans le système nerveux central.
2016 Emmanuelle Charpentier   France Biochimie Pour sa découverte, en collaboration avec le Professeur Jennifer Doudna, d’un mécanisme moléculaire qui permet de « réécrire » le génome, ouvrant ainsi la voie à de nouveaux traitements contre les maladies génétiques.
2016 Jennifer Doudna   États-Unis Biochimie Pour sa découverte, en collaboration avec Emmanuelle Charpentier, d’un mécanisme moléculaire qui permet de « réécrire » le génome, ouvrant ainsi la voie à de nouveaux traitements contre les maladies génétiques.
2016 Quarraisha Abdool Karim   Afrique du Sud Pour sa contribution à la prévention et au traitement du VIH et des infections associées, améliorant considérablement la qualité de vie des femmes en Afrique.
2016 Hualan Chen   Chine Pour ses recherches sur la biologie des virus de la grippe aviaire, ayant conduit au développement et à l'utilisation de vaccins efficaces.
2016 Andrea Gamarnik   Argentine Pour ses découvertes sur la façon dont les virus transmis par les moustiques se reproduisent et causent des maladies, et plus particulièrement le virus de la dengue.
2017 Niveen Khashab   Arabie saoudite Médecine Contribution au développement de matériaux hybrides intelligents destinés à améliorer le ciblage des médicaments et pour le développement de nouvelles techniques pour suivre l’activité d’antioxydants au cœur des cellules.
2017 Michelle Simmons   Australie Électronique quantique et atomique Contribution révolutionnaire à l’électronique quantique et atomique, du transistor atomique à l’ordinateur quantique.
2017 Nicola Spaldin   Suisse Science des matériaux Travail pluridisciplinaire de prédiction, de description et de création de nouveaux matériaux aux propriétés magnétiques et ferroélectriques commutables.
2017 Zhenan Bao   États-Unis Génie chimique Travaux sur le développement de polymères fonctionnels extensibles utilisés pour l’électronique grand public, le stockage d’énergie et les applications biomédicales.
2017 María Teresa Ruiz   Chili Astrophysique Découverte de la première naine brune et travaux pionniers sur les étoiles de faible luminosité, y compris les étoiles en fin de vie (naines blanches).
2018 Heather Zar   Afrique du Sud Médecine, Pédiatrie Programme de recherche de pointe sur la pneumonie, la tuberculose et l'asthme, sauvant la vie de nombreux enfants dans le monde entier.
2018 Meemann Chang   Chine Biologie, Paléontologie Travaux pionniers sur les fossiles, qui ont permis de mieux comprendre comment les vertébrés aquatiques se sont adaptés à la vie sur terre.
2018 Caroline Dean   Royaume-Uni Biologie moléculaire Recherches sur la façon dont les plantes s'adaptent à leur environnement et au changement climatique, ce qui conduit à de nouvelles façons d'améliorer les cultures.
2018 Amy Austin   Argentine Écologie, sciences de l'environnement Contribution à la compréhension de l'écologie des écosystèmes terrestres dans les paysages naturels et modifiés par l'homme.
2018 Janet Rossant   Canada Biologie du développement Sciences biologiques/biologie du développement, pour ses recherches exceptionnelles qui ont permis de mieux comprendre comment les tissus et les organes se forment dans l'embryon en développement.
2019 Najat Saliba   Liban Chimie analytique et atmosphérique Identification d’agents cancérigènes et autres substances toxiques présentes dans l’air des pays du Moyen-Orient, et dans les nouveaux diffuseurs de nicotine et narguilés.
2019 Maki Kawai   Japon Chimie Manipulation de molécules séparées à l’échelle atomique pour transformer la matière et créer des matériaux innovants.
2019 Karen Hallberg   Argentine Physique Approches informatiques de pointe permettant de comprendre la physique de la matière quantique.
2019 Ingrid Daubechies   Belgique,   États-Unis Mathématiques, Physique mathématique Traitement numérique de l’image et du signal, fournissant des algorithmes courants et polyvalents pour la compression de données.
2019 Claire Voisin   France Mathématiques, Géométrie algébrique Travaux en géométrie algébrique qui ont permis de résoudre des questions sur la topologie et les structures de Hodge des variétés algébriques complexes.
2020 Abla Mehio Sibai   Liban Médecine Travaux et engagement en faveur de l’amélioration du vieillissement en bonne santé dans les pays à faible et moyen revenu et pour leur impact sur les politiques et programmes sanitaires et sociaux.
2020 Esperanza Martínez-Romero   Mexique Écologie et sciences de l’environnement Recherches sur l'utilisation de bactéries respectueuses de l'environnement pour favoriser la croissance des plantes afin d'augmenter la productivité agricole tout en réduisant l'utilisation d'engrais chimiques.
2020 Kristi Anseth   États-Unis Biologie et ingénierie Contribution à la convergence de l'ingénierie et de la biologie afin de développer des biomatériaux innovants aptes à promouvoir la régénération tissulaire et un ciblage plus efficace des médicaments.
2020 Firdausi Qadri   Inde Biologie Compréhension et prévention des maladies infectieuses touchant les enfants des pays en voie de développement, mise en place d'un diagnostic précoce et d'une campagne de vaccination ayant un impact sur la santé mondiale.
2020 Edith Heard   Royaume-Uni Biologie Travaux sur les mécanismes régissant les processus épigénétiques permettant aux mammifères de réguler l’expression correcte des gènes essentiels à la vie.
2021 Jane Catherine Ngila   Kenya Chimie Introduction et le développement de méthodes d'analyse fondées sur les nanotechnologies pour la surveillance des polluants de l'eau et leur application dans les pays fortement touchés par la pollution.
2021 Shafi Goldwasser   États-Unis Sciences informatiques Travaux en informatique et cryptographie essentiels pour la sécurité des systèmes de communications sur internet ainsi que pour le calcul partagé sur des données privées.
2021 Kyoko Nozaki   Japon Chimie Procédés de production très performants et respectueux de l'environnement pour fabriquer des molécules utiles à la médecine et à l'agriculture durable.
2021 Françoise Combes   France Astrophysique Découverte de molécules dans l'espace intersidéral et simulations de la formation des galaxies par superordinateur.
2021 Alicia Dickenstein   Argentine Mathématiques / Physique mathématique Travaux sur les structures et les comportements précis des molécules et des cellules, y compris à une échelle microscopique.
2022 Agnes Binagwaho   Rwanda Santé publique Travaux sur la mise en place, la défense et la création d'un nouveau modèle de soins de santé publique équitables pour les plus vulnérables, au Rwanda, en Afrique et dans le monde.
2022 Hailan Hu   Chine Neurosciences Travaux en neurobiologie qui ont fait avancer la compréhension des comportements affectifs sociaux et des troubles mentaux.
2022 María Guadalupe Guzmán Tirado   Cuba Maladies infectieuses Travaux pionniers sur les infections humaines dues au virus de la dengue. Ses recherches ont permis de mieux comprendre la pathogenèse, le diagnostic, la surveillance et la prévention de cette maladie.
2022 Katalin Karikó   États-Unis Biochimie Travaux sur le développement révolutionnaire d'un ARN messager non-inflammatoire
2022 María Ángela Nieto   Espagne Embryologie Travaux sur la manière dont les cellules changent d'identité au cours du développement embryonnaire pour se disséminer et former différents tissus. Ses travaux ont ouvert la voie à une meilleure compréhension de la propagation du cancer vers d’autres organes et la formation de métastases.
2023 Suzana Nunes   Brésil Chimie Travaux dans le développement de membranes pour réaliser des séparations chimiques, par exemple dans les industries de l'eau, de la pétrochimie et de la pharmacie, avec une empreinte carbone plus faible.
2023 Lidia Morawska   Australie Science de la terre Contribution à la compréhension et à l'amélioration de la qualité de l'air intérieur et ambiant et, en particulier, de l'impact de la pollution atmosphérique sur la santé humaine et l'environnement.
2023 Frances Kirwan   Royaume-Uni Mathématiques Travaux en mathématiques et plus particulièrement en géométrie algébrique afin de développer des techniques pour comprendre la classification des objets géométriques. Ses travaux ont le potentiel d'aider les scientifiques à extraire des informations cruciales à partir de grands ensembles de données complexes.
2023 Anamaría Font   Venezuela Physique Travaux en Physique théorique des particules ayant permis, dans le cadre de la théorie des supercordes, d'approfondir les conséquences de la théorie pour la structure de la matière et la gravité quantique, et d'aider à la description des trous noirs et des premiers instants après le big bang.
2023 Aviv Regev   Israël Bioinformatique Travaux combinant les mathématiques et l'informatique permettant de découvrir et de caractériser des billions de cellules dans le corps. Ses recherches améliorent la capacité à déchiffrer et à cibler les mécanismes qui causent la maladie, afin de développer de meilleurs diagnostics et thérapies.

Notes et références modifier

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Bourses L'Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b Jean-Marie Peretti, Tous leaders, Paris, Eyrolles, , 351 p. (ISBN 9782212549867, lire en ligne), p. 219
  2. a b c d et e Séverine Bléneau-Serdel, « Promouvoir les femmes de sciences : Les prix L’Oréal-UNESCO 2005 », L’Actualité Chimique, no 289,‎ , p. 3-4 (lire en ligne)
  3. a b et c Prix L'Oréal/UNESCO pour les femmes et la science (document de programme et de réunion), UNESCO, , 6 p. (lire en ligne)
  4. Fédération Européenne du Développement Durable, Acheter pour un monde meilleur : 1000 grandes marques passées au crible de l'éthique et de la responsabilité sociale et environnementale, Paris, Eyrolles, , 446 p. (ISBN 9782212130706, lire en ligne), p. 262
  5. « Le Prix International L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science », sur fr.unesco.org, (consulté le ).
  6. a b c et d (es) Nerina Fernanda Sarthou, « Instrumentos para la promoción de la participación de la mujer en la ciencia: los premios L'Oréal-UNESCO en Argentina », Desafíos, vol. 31, no 1,‎ (lire en ligne)
  7. Fabiola Flex, Pourquoi la science n'aime pas les femmes, Paris, Buchet-Chastel, (ISBN 9782283034989, lire en ligne)
  8. Bourses L'Oréal « Pour les Femmes et la Science », chapeau les filles!, Femme Actuelle, 5 octobre 2012
  9. Les boursières L’Oréal en vedette, Terrafemina, 29 juillet 2010
  10. a et b Simone Gilgenkrantz, « Prix L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science », Médecine/sciences, vol. 23, nos 6-7,‎ , p. 646-648 (lire en ligne)
  11. a et b Édouard de Broglie, Dans le noir ?, Londres, Pearson, , 288 p. (ISBN 9782744066207, lire en ligne), p. 201
  12. a et b Séverine Bléneau-Serdel, « Un prix pour encourager les femmes scientifiques », L’Actualité Chimique, no 307,‎ , p. 7-8 (lire en ligne)
  13. (es) Nerina Fernanda Sarthou, « Instrumentos para la promoción de la participación de la mujer en la ciencia: los premios L'Oréal-UNESCO en Argentina », Desafíos, vol. 31, no 1,‎ (lire en ligne)
  14. Mona Chollet, Beauté fatale, Paris, La Découverte, , 240 p. (ISBN 9782355220517, lire en ligne)
  15. Jean-Pierre Beaudoin, Le dirigeant à l'épreuve de l'opinion : dix principes de communication à l'usage de ceux qui nous dirigent et de leur entourage, Paris, Village mondial, , 185 p. (ISBN 9782744062780, lire en ligne), p. 75
  16. Ndiaga Loum, La communication internationale dans l’univers global des sciences sociales, Montréal, Éditions JFD, , 272 p. (ISBN 9782897991296, lire en ligne), p. 272
  17. « Lauréates du Prix International L’Oréal-UNESCO pour les Femmes et la Science », sur fondationloreal.com (consulté le ).

Bibliographie à exploiter modifier

  • Dora Triki et Aline Pereira Pündrich, « La communication évènementielle - Parce qu'elles le valent bien : L'Oréal et l'Unesco s'unissent pour les femmes et la science », Revue des Cas en Gestion,‎ , p. 67-77.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier