Wikipédia:Sélection/DC Comics

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EC Comics

un immeuble en béton d'une douzaine d'étage, en ville, à un carrefour
225 Lafayette street à New York, bâtiment qui abrita l'éditeur EC Comics

Entertainment Comics, plus connue sous le nom d’EC Comics, est une maison d'édition américaine de bande dessinée qui connut son heure de gloire durant la première partie des années 1950 avec la publication de comic books d'horreur (The Crypt of terror, The Vault of Horror et The Haunt of Fear), d'aventures (Two-Fisted Tales et Frontline Combat), d'humour (Mad et Panic) et de science-fiction (Weird Science et Weird Fantasy).

Fondée sous le nom Educational Comics par Max Gaines en 1945, elle fut reprise, après la mort de ce dernier, par son fils William Gaines en 1947. Après des débuts difficiles, la société connut le succès lorsque furent édités les comic books d'horreur, ce que Bill Gaines appela le New Trend (« nouvelle tendance »). L'entreprise devint alors florissante et les scénaristes, sous la houlette de Bill Gaines et de Al Feldstein (scénariste, dessinateur et rédacteur en chef de sept titres), étaient entourés par des dessinateurs très talentueux tels que Wally Wood, Harvey Kurtzman, Bernie Krigstein...

Cependant le graphisme et les scénarios ne plaisaient pas à certaines associations familiales désireuses de protéger leurs enfants de l'influence néfaste qu'elles attribuaient aux comics. Les bandes dessinées d'horreur et policières étaient jugées comme une cause majeure de la délinquance juvénile. Le livre Seduction of the Innocent du psychiatre Fredric Wertham confirma ces craintes si bien qu'une commission sénatoriale fut mise en place pour juger de cette question. Cela aboutit à la création de la Comics Code Authority et l'arrêt de presque toutes les séries New Trend. En 1955, EC Comics, après des essais de comic books acceptables par le Comics Code, ne réussit pas à retrouver son lectorat et connut une grave crise financière. Elle cessa alors de publier des comics et seul Mad, dont le rédacteur en chef était Harvey Kurtzman, continua à être édité, sous la forme d'un magazine. Celui-ci existe encore de nos jours.

Si les comic books publiés par EC ont disparu, leurs qualités artistiques et leurs scénarios bien construits ont continué à passionner de nouveaux lecteurs grâce à des rééditions continues. L'influence des bandes dessinées publiées par EC, et celle de Mad en particulier, a été importante pour toute une génération d'artistes, qu'ils soient auteurs de bande dessinée (américains comme Frank Miller, Art Spiegelman ou anglais comme Alan Moore), écrivains (Stephen King) ou réalisateurs (David Cronenberg, George A. Romero) entre autres ; plus généralement ces comics, qui révélaient ce qui se cachait derrière l'idéologie du rêve américain, ont été jugés par certains comme un des éléments de la révolte de la jeunesse, une décennie plus tard, contre le système social en place.

Histoire de la bande dessinée américaine

dessin du superhéros The Flame
Le superhéros The Flame, créé par Will Eisner.

L'histoire de la bande dessinée américaine commence en 1842 avec la traduction d'une œuvre de Rodolphe Töpffer : The Adventures of Obadiah Oldbuck. Des artistes locaux s'emparent par la suite de ce nouveau média et créent les premières bandes dessinées américaines. Cependant, c'est le développement de la presse quotidienne qui permet à celle-ci de toucher un lectorat important avec les comic strips. Les premières années sont celles de la mise en place de codes canoniques de la bande dessinée (personnage récurrent, phylactères, etc.) et des premiers genres (family strips, récits d'aventures). Des personnages acquièrent une célébrité nationale et font l'objet d'adaptation trans-médiatiques tandis que les journaux se livrent un combat féroce pour avoir les auteurs les plus populaires.

La seconde évolution majeure est celle du comic book, en 1934, qui permet la diffusion de bande dessinée (d'abord des rééditions de comic strips) dans des supports dédiés. En 1938, lorsque Superman apparaît dans un de ces comic books, commence ce qui est appelé communément l'« âge d'or des comics ». Durant les années de guerre, les super-héros et l'animalier sont les genre les plus populaires. Suite au déclin des super-héros, de nouveaux genres se développent (western, romance, science-fiction, etc.) et touchent un lectorat toujours plus important. Au début des années 1950, avec l'émergence de la télévision, la vente de comic books commence à décliner. Parallèlement, ils subissent de nombreuses attaques quant à leur prétendue nocivité pour la jeunesse. L'instauration de la Comics Code Authority fait disparaître les séries policières et d'horreur incriminées. Les comic strips ne sont pas touchés par ces attaques, de même que les magazines.

En 1956 commence l'« âge d'argent des comics » avec la remise au goût du jour des super-héros Flash, Green Lantern par DC Comics. Si Dell Comics et ses bandes dessinées pour enfants reste la première maison d'édition de comic books, les genres autres que celui des super-héros commencent à décliner et de nombreux éditeurs ferment. Des super-héros très populaires, essentiellement créés par Stan Lee et Jack Kirby, apparaissent chez Marvel Comics. Celui-ci devient le premier éditeur de bande dessinée et le reste lors de la période suivante nommée l'« âge de bronze » (du début des années 1970 à 1985) pendant laquelle les histoires deviennent moins manichéennes alors que le comic book de super-héros assoit son hégémonie...

Jack Kirby

Jack Kirby au San Diego Comic Con en 1982.
Jack Kirby au San Diego Comic Con en 1982.

Jack Kirby, de son vrai nom Jacob Kurtzberg, né le à New York (États-Unis), mort le à Thousand Oaks en Californie (États-Unis), et surnommé the King of Comics (le Roi de la Bande Dessinée), est un des artistes les plus influents, célèbres et prolifiques de la bande dessinée américaine. Il est à l'origine de nombreuses séries qui marquèrent l'histoire des comics américains. En 1940, il crée, avec Joe Simon, Captain America ; en 1947, toujours avec Joe Simon, il invente le genre des comics de romance ; dans les années 1960, avec Stan Lee, il crée de nombreux super-héros qui font la renommée de l'éditeur Marvel Comics, notamment : les Quatre Fantastiques, l'incroyable Hulk, le puissant Thor, les Vengeurs, les X-Men ; enfin, dans les années 1970, pour DC Comics, il entreprend son œuvre la plus ambitieuse, constituée de quatre comics reliés pour former une seule saga, le Quatrième monde. Après cela, il poursuit une carrière moins marquée par la nouveauté, mais toujours fructueuse, pour Marvel ou pour des éditeurs indépendants.

Il marque ainsi le monde des comics en produisant des œuvres qui connaissent un réel succès populaire, toujours admirées par ses pairs. Cela est, du moins, vrai aux États-Unis, car, en France, l'accès à son œuvre fut longtemps plus difficile. En effet, la censure, au nom de la protection de la jeunesse, limita, autant qu'elle pouvait, la diffusion de ses séries.

Malgré cette reconnaissance, Jack Kirby connaît des déboires avec ses éditeurs, surtout Marvel, qui lui contestent des droits d'auteur ; ce conflit, qui s'était achevé du vivant de Jack Kirby, a, depuis, repris, car ses enfants réclament à Marvel le retour de copyrights pour des séries créées dans les années 1960, et la justice doit statuer sur le bien-fondé de cette demande. Mais, si son nom est toujours connu dans l'univers des comics, c'est essentiellement grâce à la force de son art, qui s'est parfaitement adapté au style épique des histoires de super-héros.

Âge d'or des comics

Exemple de comics de la Seconde Guerre mondiale : Black Terror no 10 (mai 1945).
Exemple de comics de la Seconde Guerre mondiale : Black Terror no 10 (mai 1945).

L’âge d'or des comics est, dans l'histoire de la bande dessinée américaine, la période qui va de 1938 à 1954. En 1933, Max Gaines crée le format du comic book qui consiste à rééditer des bandes dessinées à succès, appelées comic strips, déjà publiées dans les journaux, mais c'est en 1938, avec l'apparition dans les pages d'Action Comics de Superman, archétype du super-héros, que l'on date le plus souvent le début de cette période. Le comic book est alors un élément important de la culture populaire ; le prix est modique (10 cents), et les ventes atteignent souvent le million d'exemplaires. L'entrée en guerre des États-Unis en 1941 ne nuit pas à la bonne santé du secteur ; au contraire, les super-héros patriotiques attirent un important lectorat, dont de nombreux militaires envoyés sur le front.

Si la naissance de Superman sert à dater le début de l'âge d'or, cela ne signifie pas que le super-héros est le seul genre proposé. Durant cette période il se vend aussi des comics humoristiques, des adaptations de dessins animés, des comics d'horreur, des romance comics, etc. Toutefois, si un grand nombre de titres existent, la qualité est loin d'être au rendez-vous pour tous. Quelques grands noms se détachent mais la majeure partie des comics publiés souffrent de la faiblesse du scénario ou du dessin. Malgré ces défauts, qui tendent à disparaître après la Seconde Guerre mondiale, le comics reste un élément essentiel de la culture populaire. Il diffuse des messages politiques, voire des récits de propagande contre le nazisme et, plus tard, contre le communisme. L'influence que ces œuvres peuvent avoir sur des esprits juvéniles inquiète les parents et, après des campagnes cherchant à censurer les comics, un sous-comité sénatorial est chargé d'évaluer la dangerosité de ceux-ci. Craignant l'instauration d'une censure d'État, les éditeurs mettent en place un organisme de contrôle des comics, le Comics Code Authority, ce qui oblige plusieurs maisons d'édition à mettre la clé sous la porte.

Batman

Adam West qui interprète Batman dans la série télévisée de 1966.
Adam West qui interprète Batman dans la série télévisée de 1966.

Batman est un personnage de fiction appartenant à l'univers de DC Comics. Créé par le dessinateur Bob Kane et le scénariste Bill Finger, il apparaît pour la première fois dans le comic book Detective Comics no 27 (date de couverture : mai 1939 mais la date réelle de parution est le 30 mars 1939) avec le nom de The Bat-Man. Bien que ce soit le succès de Superman qui a amené sa création, il se détache de ce modèle puisqu'il n'a aucun pouvoir surhumain. Il n'est qu'un humain nommé Bruce Wayne décidé à lutter contre le crime après avoir vu ses parents abattus par un voleur dans une ruelle de Gotham City, la ville où se déroulent la plupart de ses aventures. Malgré sa réputation de héros solitaire, il sait s'entourer d'alliés, comme Robin, son maître d'hôtel Alfred Pennyworth ou encore le commissaire de police James Gordon.

Batman travaille également régulièrement avec Superman, malgré des divergences d'opinions sur la façon de lutter contre le crime, et a fait partie de plusieurs équipes : la Société de justice d'Amérique, la Ligue de justice d'Amérique et les Outsiders. Des surnoms lui sont parfois accolés : The Caped Crusader, The Dark Knight, The World's Greatest Detective, ou encore en français, le Justicier masqué. Toute une série de super-vilains s'opposent régulièrement à lui comme le Joker, Double-Face, l'Épouvantail, Bane, Ra's al Ghul ou le Pingouin.

Batman est devenu un personnage très populaire rapidement après sa première apparition, ce qui s'est traduit par la création de son propre titre Batman, en 1940. Au cours des années, différentes interprétations du personnage ont été proposées. Par ailleurs, Batman a été adapté dans une grande variété de médias. À la télévision il est le héros de la série Batman de 1966 à 1968, au cinéma deux séries de films lui ont été consacrées, la première dans les années 1990 a été réalisée par Tim Burton et Joel Schumacher, la seconde dans les années 2000 a été réalisée par Christopher Nolan. Plusieurs jeux vidéo ont utilisé le personnage avec un succès relatif jusqu'à la dernière série de jeux inaugurée en 2009 par Arkham Asylum et qui a été saluée comme une réussite incontestable.

Marie Severin

Marie Severin dessinée par Michael Netzer.
Marie Severin dessinée par Michael Netzer.

Marie Severin est une dessinatrice américaine de bande dessinée, née le 21 août 1929 à Long Island dans l'État de New York.

Ayant grandi dans une famille d'artistes, elle étudie dans une école d'art et, grâce à son frère John, devient la coloriste principale des histoires publiées dans les comics de la maison d'édition EC Comics. Malheureusement, les comics d'horreur qui font la renommée de cet éditeur sont montrés du doigt lors d'auditions par un sous-comité sénatorial enquêtant sur la délinquance juvénile. La réponse des maisons d'édition à la menace grandissante d'une mise en place d'un organisme de censure est alors d'empêcher les comics d'horreur et ceux consacrés aux crimes d'être diffusés. Dès lors, la production d'EC Comics diminue tellement que les artistes de la maison d'édition sont obligés de chercher du travail chez des concurrents. Ainsi, Marie Severin trouve un emploi chez Atlas Comics, qui changera son nom quelques années plus tard en Marvel Comics, mais elle est obligée de l'abandonner, encore une fois, car l'éditeur est lui aussi amené à réduire drastiquement sa ligne de comics. Marie parvient alors à se faire engager par la Federal Reserve Bank of New York pour laquelle elle dessine des bandes dessinées éducatives.

Lorsque les comics retrouvent un lectorat important, durant la période appelée l'âge d'argent des comics, elle se fait embaucher par Stan Lee, rédacteur en chef de la société Marvel Comics. D'abord assistante au département de la production, elle est ensuite choisie pour dessiner de nombreuses séries comme Docteur Strange, Hulk, Submariner et Not Brand Echh. De ce moment jusque dans les années 1990, elle reste fidèle à Marvel où, en plus de dessiner des récits de super-héros, elle est successivement responsable du département des couvertures des comics, de celui de la mise en couleur, travaille au département artistique, au secteur jeunesse, enfin à celui des projets spéciaux.

Reconnue comme efficace, fiable et très bonne artiste par de nombreux autres dessinateurs, elle est alors une personne clef dans le département de la production chez Marvel. Toutefois, au milieu des années 1990, Marvel ne renouvelle pas son contrat d'exclusivité. D'autres éditeurs, DC Comics ou Claypool Comics, la contactent alors pour qu'elle mette ses talents à leur service. C'est ainsi qu'elle dessine ou met en couleur des histoires chez DC et dessine des comics pour Claypool. Il n'en reste pas moins que son activité, qu'elle exerce depuis plus de 50 ans, a maintenant fortement diminué.

Superman

Superman imaginé par Jerry Siegel et Joe Shuster et publié à partir du premier juin 1938 dans la revue Action Comics de l'éditeur DC Comics est un personnage de bande dessinée doté de pouvoirs surhumains et premier aux États-Unis d'une longue descendance de super-héros

L'histoire de Superman sur le papier connaît plusieurs versions de 1938 à aujourd'hui, auteurs et dessinateurs confondus. Chaque nouvelle version reprend des éléments de ses prédécesseurs, mais apporte aussi son lot de nouveautés et d'originalité : la réunion de l'ensemble a assuré le succès de la légende de Superman. Il faut bien entendu y ajouter les films, les dessins animés et les séries : tous amènent leur propre vision.

Le logo de Superman est un " S " rouge dans une figure géométrique jaune sur fond bleu .

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John Severin

Hulk
Cosplay de Hulk, un des rares super-hommes sur lequel Severin a travaillé.

John Severin, né John Powers Severin le à Jersey City dans l'État du New Jersey et mort le à Denver, est un dessinateur américain de bande dessinée.

Il publie ses premiers dessins dans un journal dès l'âge de 14 ans, avant de suivre des études d'art. Après la seconde guerre mondiale, il commence une carrière de dessinateur qui est exceptionnelle par sa durée puisqu'elle s'étend de 1948 à 2011 et lui a permis de travailler pour les plus importantes maisons d'édition de comics : EC Comics, DC Comics, Marvel Comics, Dark Horse, etc. Il a, pour EC Comics, participé aux premiers numéros de Mad, dirigé alors par son ami Harvey Kurtzman. Il a de plus participé au magazine humoristique Cracked auquel il est resté attaché du premier numéro publié en 1958 jusqu'à son départ en 1999.

En plus du dessin, il lui arrive aussi, selon les périodes, de s'occuper de l'encrage, du scénario ou d'être rédacteur en chef de comics. Il touche à tous les genres selon les demandes des éditeurs mais il est plus à l'aise avec des récits réalistes et historiques. Lorsqu'il est chez EC, il évite de dessiner les récits d'horreur qui font pourtant la renommée de l'éditeur et chez Marvel, les comics de super-héros ne l'attirent pas, aussi lui est-il confié des séries telles que Hulk ou Namor qui mettent en avant des anti-héros.

Parmi les dernières œuvres qu'il a dessiné on trouve la mini série controversée Rawhide Kid, publiée par Marvel, qui fait du héros, existant depuis les années 1950, un homosexuel. Ce western permet à John Severin de retrouver un personnage qu'il avait dessiné dans les années 1950, et ce dans le genre historique qu'il affectionne. En effet, ce qu'il préfère ce sont des récits historiques pour lesquels il est très attentif à la véracité des objets. D'ailleurs ce souci du détail et la maîtrise de son style classique lui a valu la reconnaissance de ses pairs, à l'instar de Jack Kirby ou Harvey Kurtzman, et celle des critiques signalée par les prix qui lui ont été décernés.

V pour Vendetta (film)


V pour Vendetta (V for Vendetta) est un film dystopique américano-germano-britannique, réalisé par James McTeigue, sorti en 2006, et adapté par les frères Wachowski du comic V pour Vendetta d'Alan Moore et David Lloyd.

L'action se situe à Londres dans une société dystopique, où un combattant de la liberté se faisant appeler « V » cherche à mettre en place un changement politique et social en menant une violente vendetta personnelle contre le gouvernement fasciste en place. La distribution se compose notamment de l'acteur australien Hugo Weaving dans le rôle de V, de l'actrice américaine d'origine israélienne Natalie Portman dans le rôle d'Evey Hammond et des acteurs britanniques John Hurt, Stephen Rea et Stephen Fry.

La sortie du film était initialement prévue par Warner Bros. le (un jour avant le 400e anniversaire de la Guy Fawkes Night, célébrant la Conspiration des poudres du ), mais a été retardée jusqu'au . Alan Moore, face à son mécontentement concernant les adaptations cinématographiques de ses œuvres From Hell et La Ligue des gentlemen extraordinaires, a refusé de voir le film et a pris ses distances vis-à-vis de la production...

Âge d'argent des comics

Couverture de Human Fly, un comics de super-héros paru en 1958.
Couverture de Human Fly, un comics de super-héros paru en 1958.

L'âge d'argent des comics (Silver Age of Comics) est une période de l'histoire de la bande dessinée américaine où le succès commercial des principaux comic books s'accompagne de diverses évolutions artistiques. C'est le retour des comics de super-héros — alors passés de mode depuis plusieurs années — qui marque le début de la période. Succédant à l'âge d'or des comics, et à une période intermédiaire dans la première moitié des années 1950, l'âge d'argent recouvre le laps de temps allant de 1956 à la fin des années 1960. Il laisse ensuite la place à la période suivante, appelée l'âge de bronze, à laquelle succèdera ensuite l'âge moderne. Un certain nombre d'auteurs importants ont contribué à la première partie de l'époque, notamment les scénaristes Stan Lee, Gardner Fox, John Broome et Robert Kanigher, et les dessinateurs Curt Swan, Jack Kirby, Gil Kane, Steve Ditko, Carmine Infantino, John Buscema et John Romita, Sr. À la fin de l'âge d'argent, une nouvelle génération d'auteurs arrive sur le devant de la scène, parmi lesquels des scénaristes comme Denny O'Neil, Mike Friedrich, Roy Thomas, ou Archie Goodwin et des dessinateurs tels que Neal Adams ou Jim Steranko.

Après-guerre, les comics de super-héros déclinent au profit des comics d'horreur, des crime comics et des comics romantiques. Dans les années 1950, ces trois genres disparaissent à leur tour, laissant la majorité des éditeurs dans la tourmente. La profession est encore fragilisée par la fermeture de la principale société de distribution. Il faut attendre 1956 pour que renaissent les super-héros, avec l'apparition d'une nouvelle version de Flash, dans Showcase no 4 (octobre 1956) publié par DC Comics. Bientôt suivie par la recréation de nombreux héros, ce retour est le point de départ de l'âge d'argent. D'autres éditeurs essaient alors de copier DC et c'est Marvel, sous la direction de Stan Lee, qui y parvient le mieux en lançant Les Quatre Fantastiques dans Fantastic Four no 1, publié en août 1961.

Cette période est aussi marquée par la chute du plus important des éditeurs de comics américain, Dell Comics, tandis que d'autres éditeurs tirent leur épingle du jeu comme Archie Comics, ainsi que des nouveaux comme Warren Publishing. Par ailleurs, les années 1960 sont celles aussi de la naissance de la bande dessinée underground, qui s'attaque violemment à la société américaine avec des auteurs comme Robert Crumb. Dans la bande dessinée grand public, les conventions stylistiques des scénarios et des dessins sont rejetées par des auteurs innovants comme Stan Lee et Carmine Infantino, et des dessinateurs comme Jack Kirby et Gene Colan. Alors que la société américaine évolue, les aspects formels changent eux aussi. Il faut cependant attendre la fin de l'âge d'argent pour que les messages véhiculés par ces œuvres évoluent également, ce qui marque le début de la période suivante.